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  • 23 juillet : Sanctoral

    23 juillet : Sainte Brigitte de Suède, veuve et fondatrice (1302-1373)

    Le Bienheureux Jean-Paul II l'a proclamée co-patronne de l'Europe
    avec Ste Catherine de Sienne et Ste Thérèse-Bénédicte de la Croix

    « En la désignant comme co-patronne de l'Europe, j'entends faire en sorte que la sentent proche d'eux non seulement ceux qui ont reçu la vocation à une vie de consécration spéciale, mais aussi ceux qui sont appelés aux occupations ordinaires de la vie laïque dans le monde et surtout à la haute et exigeante vocation de former une famille chrétienne. Sans se laisser fourvoyer par les conditions de bien-être de son milieu, elle vécut avec son époux Ulf une expérience de couple dans laquelle amour conjugal alla de pair avec une prière intense, avec l'étude de l'Écriture Sainte, avec la mortification, avec la charité. Ils fondèrent ensemble un petit hôpital, où ils soignaient fréquemment les malades. Brigitte avait l'habitude de servir personnellement les pauvres. En même temps, elle fut appréciée pour ses qualités pédagogiques, qu'elle eut l'occasion de mettre en œuvre durant la période où l'on demanda ses services à la cour de Stockholm. C'est dans cette expérience que mûriront les conseils qu'elle donnera en diverses occasions à des princes ou à des souverains pour un bon accomplissement de leurs tâches. Mais les premiers qui en bénéficièrent furent assurément ses enfants, et ce n'est pas par hasard que l'une de ses filles, Catherine, est vénérée comme sainte.

    [...] Après la mort de son époux, elle entendit la voix du Christ qui lui confiait une nouvelle mission, la guidant pas à pas par une série de grâces mystiques extraordinaires.

    [...] C'est par le sens profond du mystère du Christ et de l'Église que Brigitte participa à la construction de la communauté ecclésiale, à une période notablement critique de son histoire. Son union intime au Christ s'accompagna en effet de charismes particuliers de révélation qui firent d'elle un point de référence pour beaucoup de personnes de l'Église de son époque. On sent en Brigitte la force de la prophétie. Son ton semble parfois un écho de celui des anciens grands prophètes. Elle parle avec sûreté à des princes et à des papes, révélant les desseins de Dieu sur les évènements de l'histoire. Elle n'épargne pas les avertissements sévères même en matière de réforme morale du peuple chrétien et du clergé lui-même... »

    Bx Jean-Paul II, extrait de la Lettre apostolique Spes aedificandi (4-5), 1er octobre 1999.

     

    Au calendrier traditionnel : Saint Apollinaire, évêque et martyr († 71)

    Mémoire de Saint Liboire, évêque et confesseur († 390)

  • Angélus de ce dimanche à Castelgandolfo

    Ce dimanche, les prières du Pape vont avant tout aux victimes décédées cette semaine au large de Zanzibar. Mercredi dernier, un ferry avec à son bord près de 250 passagers a fait naufrage, tuant au moins 68 personnes et laissant dans son sillage près de 80 personnes encore portées disparues.
    A l’issue de l’Angélus à Castel Gandolfo, la résidence d’été des papes, Benoît XVI a dit « partager le sentiment de détresse des familles et amis des victimes et des blessés, et en particulier des enfants ». Il les assure de sa proximité spirituelle, donnant sa bénédiction "comme un gage de consolation et de force dans le Seigneur ressuscité".
    Avec ces mots, le Pape s’adresse aux proches des naufragés, mais également aux proches des victimes de la tragédie d’Aurora aux Etats-Unis. Benoît XVI se dit « profondément choqué par la violence insensée » que représente la fusillade de Denver, quand un jeune homme a tiré sur la foule réunie pour la première du film Batman, tuant 12 personnes ce jeudi soir à l'ouest des Etats Unis.

    Dans sa catéchèse, le Saint Père a également souligné que dans l’Evangile de ce dimanche Jésus se présente comme “le berger de brebis égarées dans la maison d’Israël”, et parmi ces brebis se trouve Marie-Madeleine que Jésus « sauva d’un total asservissement au malin » et dont c’est d’ailleurs la fête ce dimanche. En quoi consiste cette guérison profonde que Dieu opéra en elle ? Benoît XVI l’explique : « cela consiste en une paix véritable et complète, fruit de la réconciliation de la personne avec elle-même et avec l’ensemble de ses relations : avec Dieu, avec les autres, avec le monde. En effet, le malin cherche toujours à ruiner l’œuvre de Dieu, en semant la division dans le cœur de l’homme, entre le corps et l’âme, entre l’homme et Dieu, dans les relations interpersonnelles, sociales, internationales et entre l’homme et la création. Le malin sème la guerre tandis que Dieu crée la paix », a conclu le Pape.

    S'adressant aux pèlerins francophones, il a déclaré après l'Angélus :
    « Dans l'Evangile de ce dimanche, Jésus invite ses disciples à venir à l'écart. Dans nos vies, souvent mouvementées et trop rapides, suivons Jésus que nous pouvons rejoindre dans le calme. Au coeur de l'été, acceptons de le suivre, car il veille sur nous, comme sur des brebis qui sont sans berger. Avec l'aide de la Vierge Marie, venez à la rencontre de son Fils, lui seul peut vous redonner les forces dont vous avez besoin pour votre vie quotidienne. Bon dimanche à tous ! »

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral (et vidéo) sur le site internet du Vatican.

  • 22 juillet : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Sauver est un acte de bonté. "La pitié du Seigneur est pour toute chair ; il fait des reproches, il forme, il enseigne, comme un berger le fait avec son troupeau. Il a pitié de ceux qui reçoivent sa formation et qui s'empressent de s'unir à lui" (Si 18,13s)...
    Les gens en bonne santé n'ont pas besoin du médecin, tant qu'ils vont bien ; les malades au contraire recourent à son art. De la même manière, dans cette vie, nous sommes malades par nos désirs répréhensibles, par nos intempérances...et autres passions : nous avons besoin d'un Sauveur... Nous les malades, nous avons besoin du Sauveur ; égarés, nous avons besoin de celui qui nous guidera ; aveugles, de celui qui nous donnera la lumière ; assoiffés, de la source d'eau vive dont "ceux qui en boiront n'auront plus jamais soif" (Jn 4,14). Morts, nous avons besoin de la vie ; troupeau, du berger ; enfants, d'un éducateur : oui, toute l'humanité a besoin de Jésus...
    "Je panserai celui qui est boiteux et je guérirai celui qui est accablé ; je convertirai l'égaré et je les ferai paître sur ma montagne sainte" (Ez 34,16). Telle est la promesse d'un bon berger. Fais-nous paître comme un troupeau, nous les tout-petits ; maître, donne-nous avec abondance ta pâture, qui est la justice ! Sois notre berger jusqu'à ta montagne sainte, jusqu'à l'Église qui s'élève, qui domine les nuages, qui touche aux cieux. "Et je serai, dit-il, leur berger et je serai près d'eux" (cf Ez 34)... "Je ne suis pas venu, dit-il, pour être servi mais pour servir." C'est pourquoi l'Évangile nous le montre fatigué, lui qui se fatigue pour nous et qui promet "de donner son âme en rançon pour une multitude" (Jn 4,5 ; Mt 20,28). »

    Saint Clément d'Alexandrie (150-v.215), Le Pédagogue, I, 9 ; SC 70 (trad. Brésard 2000 ans A).

  • Dvorák : Messe en ré majeur op.86, Gloria

    Choeur de la "Christ Church Cathedral" à Oxford - Simon Preston

  • 22 juillet : Méditation

    « Considérez ce que dit saint Augustin. Après avoir cherché Dieu en beaucoup d'endroits, il le trouva au-dedans de lui-même (*). Croyez-vous qu'il importe peu à une âme qui se distrait facilement, de comprendre cette vérité, et de savoir qu'elle n'a pas besoin de monter au ciel pour parler à son Père Eternel, et trouver ses délices auprès de lui ? Non, elle n'a pas besoin d'élever la voix pour lui parler, car il est tellement près que si bas qu'on lui parle, il entend. A quoi bon avoir des ailes pour aller à sa recherche ? Elle n'a qu'à se mettre dans la solitude et à le considérer au-dedans d'elle-même. Qu'elle ne s'étonne pas de la bonté excessive de son hôte ! Qu'elle s'humilie profondément ! Qu'elle lui parle comme à un père ! Qu'elle lui présente ses suppliques comme à un père ! Qu'elle lui expose ses épreuves et le conjure d'y porter remède ! mais qu'elle comprenne bien qu'elle n'est pas digne d'être sa fille ! »

    (*) : cf Confessions, X, 27.

    Sainte Thérèse d'Avila (1515-1582), Chemin de la Perfection (ch. XXX), in "Oeuvres complètes", Editions du Seuil, 1948.
     

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  • Dimanche 22 juillet : 16ème dimanche du temps ordinaire

    Au calendrier traditionnel :

    8ème dimanche après la Pentecôte


    (On ne fait rien cette année de Ste Marie Madeleine, pénitente)

  • 21 juillet : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Le Verbe de Dieu qui est éternel, invisible, incompréhensible, incorporel, principe né du principe, lumière née de la lumière, source de la vie et de l'immortalité, empreinte exacte du premier modèle, marque ineffaçable, ressemblance identique du Père, intention et pensée de celui-ci, progresse vers son image. Il prend chair pour sauver la chair, il s'unit à une âme raisonnable pour sauver mon âme ; il veut purifier le semblable par le semblable et il devient totalement homme, sauf en ce qui concerne le péché.
    Il est conçu par la Vierge, préalablement purifiée par le Saint-Esprit dans son âme et dans sa chair, car, s'il fallait honorer la génération, il fallait honorer davantage la virginité. Il se présente comme Dieu incarné, formant un seul être de deux principes opposés, la chair et l'esprit. L'esprit donnait la divinité, la chair était divinisée.
    Lui qui enrichit les autres s'appauvrit, car il adopte la pauvreté de ma chair pour que moi je m'enrichisse de sa divinité. Lui qui est plénitude s'anéantit, il se dépouille de sa propre gloire pour un peu de temps, afin que moi, je participe à sa plénitude.
    Quel trésor de bonté ! Quel grand mystère en ma faveur ! J'ai reçu l'image, et je ne l'ai pas gardée. Le Verbe a participé à ma chair afin de sauver l'image et de rendre la chair immortelle ! Il s'unit à nous par une deuxième union, beaucoup plus étonnante que la première.
    Il fallait que l'homme soit sanctifié par un Dieu devenu homme ; après avoir terrassé notre tyran, il nous délivrerait et nous ramènerait vers lui, par la médiation du Fils, pour l'honneur du Père. C'est ainsi que le Fils se montre obéissant en toutes choses envers lui pour accomplir son plan de salut.
    Ce bon Pasteur est venu rechercher la brebis égarée, en donnant sa vie pour ses brebis, sur les montagnes et les collines où tu offrais des sacrifices. il a retrouvé celle qui était égarée, il l'a chargée sur ces épaules qui ont porté aussi le bois de la croix et, après l'avoir saisie, il l'a ramenée à la vie d'en haut.
    Cette lumière éclatante du Verbe est précédée par la lampe qui brûle et qui éclaire ; la parole, par la voix qui crie dans le désert ; l'Epoux, par l'ami de l'Epoux, celui qui prépare pour le Seigneur un peuple choisi en le purifiant dans l'eau en vue de l'Esprit.
    Il nous a fallu un Dieu qui s'incarne et qui meure pour que nous vivions. Nous sommes morts avec lui pour être purifiés ; morts avec lui, nous sommes ressuscités avec lui ; ressuscités avec lui, avec lui nous sommes glorifiés. »

    Saint Grégoire de Nazianze (329-390), Homélie pour la Pâque (Hom. 45), 9.22.26.28.

  • Georg Philipp Telemann (1681-1767) : Magnificat (Ensemble Planeta)

    Illustrations : Les Très Riches Heures du Duc de Berry

  • 21 juillet : Extrait de L’Osservatore Romano

    Moscou, 20 juillet.

    L’Eglise orthodoxe russe ne peut pas rester les bras croisés alors qu’en Europe la religion chrétienne est foulée aux pieds : c’est ce qu’a dit l’Igoumène Philip (Ryabykh), représentant du patriarcat de Moscou au Conseil de l’Europe, dans une déclaration à « La Voix de la Russie ».

    Il fait référence à deux citoyennes britanniques licenciées pour avoir refusé d’enlever la croix chrétienne qu’elles portaient sur leur lieu de travail : les cas de l’employée du check-in de British Airways à l’aéroport de Heathrow, Nadia Eweida, et de l’infirmière Shirley Chaplin seront bientôt examiné par la Cour européenne des droits de l’homme et les représentants orthodoxes, avec les juristes russes, ont déjà assuré leur appui sans condition. Une situation qui, selon Philip, est sans précédent.

    Les deux femmes ont demandé à la Cour de reconnaître que la liberté de religion a été violée et qu’elles ont été discriminées précisément en référence à leur appartenance religieuse. Le législateur britannique – lit-on sur « La Voix de la Russie » - n’a toutefois pas attendu que le cas soit présenté devant les juges de Strasbourg et il a proposé une loi permettant à l’employeur de licencier les employés qui refusent de cacher leur appartenance à la religion chrétienne.

    « La sentence de la Cour européenne des droits de l’homme – a dit l’Igoumène Philip – sera appliquée dans tous les pays qui font partie du Conseil de l’Europe, dont la Russie, l’Ukraine, la Biélorussie, la Moldavie, c’est-à-dire tous les fidèles de l’Eglise orthodoxe russe ». La tradition orthodoxe exige de porter la croix et, avertit le représentant du patriarcat de Moscou, « si les juges de Strasbourg rejetaient la requête de ces deux chrétiennes et donnaient raison aux employeurs qui les ont empêchées de la porter, ce cas pourrait avoir des conséquences négatives pour les orthodoxes résidant dans les pays européens. Pour nous – conclut-il – il serait absolument inacceptable, car les fidèles ont l’obligation de porter les symboles chrétiens dans toutes les circonstances ».

    Source : News.va

  • 21 juillet : Méditation

    « Persévère dans ta résolution de rester à la maison. Et là, cesse toute activité : au lieu de fixer ton regard sur les choses, laisse-toi regarder par elles. Contemple la beauté cachée qui se révèle dans une fleur, un paysage, un visage. Ne cherche plus à capter, photographier, à retenir. La fragilité fait partie du charme de l'existence. Au lieu de tendre l'oreille, laisse venir à toi les sons, les bruits, la musique, les paroles, prendre un bain dans le carillon du clocher voisin.
    Au lieu de lire pour apprendre, laisse la Parole te parler et t'atteindre d'elle-même. Elle est vivante. Elle a quelque chose à te dire. Sois ouvert, accueillant et souple. Ecoute le Silence qui te faisait peur. Ne cherche rien a priori mais sois prêt à accueillir la parole qui t'est donnée, le signe qui te fera avancer.
    Cette attention est un état paisible qui est accueil du réel débarrassé de toutes les imaginations et passions de ta sensibilité, de toutes les réactions de ton émotivité, de tes désirs, de tes craintes, de tes soupçons, des inimitiés qui parasitent ton écoute et distraient ta capacité d'attention au réel.
    Cette attitude demande une grande pauvreté spirituelle, une chasteté acquise pour accueillir la réalité qui vient à toi. Cela demande aussi une grande probité morale et intellectuelle. C'est un état paisible, sans aucune crispation. Elle est attente patiente et généreuse d'un signe, d'un indice, d'une parole, d'un non-dit, qui révèlera la possibilité d'une communion avec l'Autre. »

    Dom Bernard Ducruet, Extrait de "Sources vives" n°128, juin 2006.
    (Repris à l'Office du milieu du jour des FMJ le 28 juin 2012.)

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  • 21 juillet : Sanctoral

    comme au calendrier traditionnel

    Saint Laurent de Brindes, confesseur et docteur


    Vie de Saint Laurent de Brindes (Brindisi), Prêtre franciscain (1559-1619)

    Saints Victor, Alexandre, Félicien et Longin, martyrs (3e s.)

    Mémoire de Sainte Praxède, vierge († 164)

  • 20 juillet : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Je dis d'abord un mot du sabbat, pour bien asseoir la question à l'égard de notre Christ, ce qui n'aurait pas lieu si le Dieu qu'il annonce "n'était le maître du sabbat." On ne demanderait pas pourquoi il abolit le sabbat, s'il était venu pour l'abolir. Or l'abolir était un devoir, s'il tenait sa mission d'un Dieu étranger, et personne n'eût témoigné de surprise en le voyant fidèle à sa mission. Ils s'étonnaient donc parce que prêcher le Dieu Créateur et porter atteinte à ses solennités, leur paraissait contradictoire. Et ici, afin de ne pas nous répéter chaque fois que l'adversaire appuie ses objections sur quelque |182 nouvelle réforme du Christ, mettons en tête de la question un point capital, et posons ce principe: chaque institution nouvelle souleva une discussion, parce que jusqu'à ce jour rien n'avait encore été ni publié, ni discuté sur une divinité nouvelle. Conséquemment, on ne saurait arguer de la nouveauté des institutions que le Christ promulguait une divinité étrangère, puisque cette nouveauté elle-même, signalée long-temps d'avance par le Créateur, cesse de surprendre dans le Christ. Il eût donc fallu préalablement exposer au grand jour la Divinité, pour introduire sa doctrine à la suite, parce que c'est le Dieu qui accrédite la doctrine, et non la doctrine qui accrédite le dieu; à moins que Marcion, au lieu de connaître par la voie du Maître ses Ecritures où tout est perverti, n'ait connu le Maître par la voie des Ecritures.

    Cela établi, je continue. Le Christ renverse le sabbat, dites-vous! Il ne fait que marcher sur les traces du Créateur. En effet, quand il lit porter pendant sept jours l'arche d'alliance autour des remparts assiégés de Jéricho, il viola aussi le sabbat, comme le pensent ceux qui attribuent au Christ la même infraction, ignorant que ni le Christ, ni le Créateur, n'ont manqué à la loi du sabbat...
    [...]

    Il est appelé "le maître du sabbat" parce qu'il le défendait comme sa propriété. L'eût-il anéanti? il en avait le droit. Connais-tu un plus légitime seigneur que le fondateur d'une institution? Mais tout maître qu'il était, il le respecta, afin de prouver que le Créateur ne l'avait pas détruit en faisant porter l'arche d'alliance autour de Jéricho. Encore une fois, c'était une œuvre divine recommandée par Dieu lui-même, et destinée à préserver les |185 âmes de ses serviteurs contre les hasards de la guerre.

    Qu'il ait témoigné quelque part son aversion pour les sabbats, d'accord. Mais ce mot, vos sabbats, indiquait suffisamment qu'il ne s'agissait point de ses propres sabbats, mais des sabbats de l'homme, célébrés sans la crainte de Dieu par un peuple chargé de prévarications, "qui n'aimait Dieu que du bout des lèvres, et non du fond du cœur." Telles n'étaient point ses solennités à lui, solennités d'accord avec sa loi, "légitimes, pleines de délices", et inviolables, comme il le déclare par le même prophète.

    Ainsi le Christ n'a pas profane le sabbat. Il en a conservé la loi, et quand il soutenait d'un peu de nourriture la vie de ses disciples qui avaient faim, et quand il rétablissait la main séchée du malade, répétant par ses actions non moins que par ses paroles : "Je ne suis pas venu détruire la loi, mais l'accomplir." Marcion ne lui a pas fermé la bouche par ce mol. Il a réellement accompli la loi, en interprétant l'esprit de la loi, en éclairant les hommes sur la nature de ses prohibitions, en exécutant ce qu'elle permet, en consacrant par sa bienfaisance un jour déjà sanctifié par la bénédiction du Père dès l'origine du monde. Il répandait dans ce jour les grâces divines que son ennemi n'eût pas manqué d'accorder à des jours différents, de peur de relever l'excellence du sabbat du Créateur, et de restituer à cette solennité les œuvres qu'elle réclamait. Si c'est également à pareil jour que le prophète Elisée rendit à la vie le fils de la Sunamite, tu reconnais donc, ô Pharisien, et toi aussi, Marcion, que le Créateur exerçait anciennement la bienfaisance, délivrait une ame et la sauvait de la mort le jour du sabbat. Ainsi mon Christ n'a rien fait de nouveau, rien que d'après l'exemple, la douceur, la compassion et la prédiction du Créateur; car il accomplit encore ici une prophétie qui regardait une guérison spéciale : "Mains tremblantes, vous vous êtes fortifiées, comme tout à l'heure les genoux débiles" du paralytique. »

    Tertullien (v.155- † après 220), Contre Marcion, Livre IV (XII), in "Oeuvres de Tertulien" Tome I, Trad. Eugène-Antoine de Genoude, Paris, Louis Vivès, 1852 (Seconde Edition).

    Source : Oeuvres de Tertullien.

  • J.S. Bach : Partita 02 BWV 1004 pour violon solo, Chaconne - Hilary Hahn

    Deuxième partie : http://www.youtube.com/watch?v=CdtU0T4Ukd8

  • 20 juillet : Méditation

    « Quand on ne nous regarde point, réjouissons-nous, et disons dans notre coeur : Mon Dieu, je suis content de n'être vu ni regardé des hommes. Que je suis aise de ce que personne ne pense à moi ! car, ô mon Dieu ! je n'occupe point votre place dans leur pensée ni dans leur esprit. Je suis ravi d'être soustrait à leur vue, afin que je n'occupe point leurs coeurs. C'était là une des pensées de saint Ignace martyr, quand il prévoyait qu'il devait être enseveli dans le corps des bêtes qui allaient le dévorer : "Au moins, disait-il, je ne serai vu de personne, je n'amuserai l'esprit de personne, et ne remplirai personne de moi. (S. Ign. Mart. Epist. ad Rom.)" »

    M. Olier (1608-1657), Catéchisme de la vie intérieure (Prem. Part. Leçon XII), Paris, Librairie de Gaume Frères, 1831.

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  • Anniversaire du Dies Natalis de S.S. le Pape Léon XIII (1810-1903)

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    S.S. le Pape Léon XIII

  • 20 juillet : Sanctoral

    Saint Apollinaire, évêque et martyre († v.87)

    Saint Élie, prophète (9e siècle av J.C.)

    Au calendrier traditionnel :

    Saint Jérôme Emilien, confesseur († 1537)

    Mémoire de Sainte Marguerite d’Antioche, vierge et martyre († 275)

  • 19 juillet : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « "Venez, dit le Christ à ses disciples, et apprenez de moi", non pas certes à chasser les démons par la puissance du ciel, ni à guérir les lépreux, ni à rendre la lumière aux aveugles, ni à ressusciter les morts... ; mais, dit-il, "Apprenez de moi ceci : que je suis doux et humble de cœur" (Mt 11,28-29). Voilà, en effet, ce qu'il est possible à tous d'apprendre et de pratiquer. Mais de faire des signes et des miracles, cela n'est pas toujours nécessaire, ni avantageux à tous, et n'est pas accordé non plus a tous.
    C'est donc l'humilité qui est la maîtresse de toutes les vertus, le fondement inébranlable de l'édifice céleste, le don propre et magnifique du Sauveur. Celui qui la possède pourra faire, sans péril d'élèvement, tous les miracles que le Christ a opérés, parce qu'il cherche à imiter le doux Seigneur, non dans la sublimité de ses prodiges, mais dans la vertu de patience et d'humilité. Par contre, pour celui qui est impatient de commander aux esprits immondes, de rendre la santé aux malades, de montrer aux foules quelque signe merveilleux, il peut bien invoquer le nom du Christ au milieu de toute son ostentation ; mais il est étranger au Christ, parce que son âme orgueilleuse ne suit pas le maître de l'humilité.
    Sur le point de retourner à son Père, voici le legs que le Seigneur a fait à ses disciples : "Je vous donne un commandement nouveau : aimez-vous les uns les autres ; comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres" ; et il ajoute aussitôt : "C'est à cela que tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l'amour les uns pour les autres" (Jn 13,34-35). Il est bien certain qu'à moins d'être doux et humble, on n'observera pas cet amour. »

    Saint Jean Cassien (v.360-435), Conférences n°15, 6-7 (trad. SC 54 rev.).

  • J.S. Bach : Concerto pour deux violons - Rachel Podger & Andrew Manze

  • 19 juillet : Méditation

    « Personne ne peut venir à moi, si mon Père ne l'attire. "Nemo potest venire ad me nisi traxerit eum Pater". Il est bien juste que nous demandions une si grande grâce si nous la voulons obtenir, et c'est le principal moyen dont nous devons nous servir ; et si vous me croyez, vous ne manquerez pas un seul jour de la lui demander instamment, humblement, et surtout avec un ardent désir de l'obtenir. Reconnaissez et avouez que, sans la grâce, vous ne ferez jamais un seul pas dans le chemin de la vertu, cela est tout assuré, et nous nous abusons, et nous nous trompons si nous nous croyons capables de quelque chose de bon, sans le secours d'En-Haut. L'expérience ne nous l'apprend que trop ; car, en voulant pratiquer la vertu, nous sentons la nature qui gronde, nous sentons des répugnances pour ceci et des aversions pour cela, et quelquefois des dégoûts pour tout ; hélas que ferions-nous si Dieu n'y mettait la main ? C'est pourquoi je ne saurais trop vous recommander cette pratique ; et puisque le Seigneur vous en fait connaître l'utilité, j'espère qu'il vous fera la grâce de vous en servir. »

    Saint Vincent de Paul (1581-1660), in Elévations, Prières et Pensées, Paris, J. de Gigord, 1919.

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  • 19 juillet : Sanctoral

    Saint Arsène le Grand, ermite (354- † v.450)

    Au calendrier traditionnel :

    Saint Vincent de Paul, confesseur († 1660) - Au Missel Romain

    ou ICI au propre de France