Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 5

  • 14 juillet : Méditation

    « Comme dit Job, pourtant conduit à se plaindre, Dieu est l'auteur d'insondables grandeurs, d'innombrables merveilles (Jb 9,5). Elles demeurent constamment offertes aux yeux de l'homme, au coeur de sa vie murmure un chant qui l'invite à monter vers le Père. Car l'homme dépasse l'homme, si toutefois il se laisse soulever par Dieu au-dessus de lui-même, tout en le laissant vivre, oeuvrer et aimer en lui.
    Emerveillé par tout ce que le Seigneur a fait pour tous, partout et depuis toujours, et fait encore pour lui ici même et aujourd'hui, il avance, il s'active, il s'investit. Véritablement homme, porté par la sainte liberté des enfants de Dieu, il sert, il aime, il adore, il supplie. Il supporte dans l'espérance et il chante dans la joie. En un mot, il devient ce qu'il est, et il vit. En vrai ravi, son "moi" peut mourir, il revit en un "je", et devant le "Tu" qu'est Dieu pour lui, il se tient humblement et joyeusement debout, en disant : "je tourne autour de ton autel, faisant retentir l'action de grâces, énonçant toutes tes merveilles". Il n'aura pas trop du temps et de l'éternité pour les chanter. »

    Frère Pierre-Marie Delfieux, fondateur des Fraternités monastiques de Jérusalem en 1975.

    kid_praise_god.jpg

  • 14 juillet : Sanctoral

    Saint Camille de Lellis, prêtre et fondateur (1550-1614)
    (fêté le 18 juillet au calendrier traditionnel)

    Au calendrier traditionnel :

    Saint Bonaventure, Evêque, confesseur et docteur († 1274)

  • 13 juillet : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Frères, ne demeurons pas dans l'insouciance et le relâchement ; ne remettons pas toujours avec légèreté, à demain ou à plus tard, pour commencer à nous mettre à l'oeuvre. "C'est maintenant l'heure favorable, dit l'apôtre Paul, c'est aujourd'hui le jour du salut" (2Co 6,2). Actuellement, c'est le temps de la pénitence, plus tard ce sera celui de la récompense ; à présent, c'est le temps de la persévérance, un jour viendra celui de la consolation. Maintenant Dieu vient en aide à ceux qui se détournent du mal ; plus tard il sera le juge des actes, des paroles et des pensées des hommes. Aujourd'hui nous profitons de sa patience ; nous connaîtrons la justice de ses jugements, à la résurrection, quand nous recevrons chacun selon ses oeuvres. usqu'à quand donc remettrons-nous d'obéir au Christ qui nous appelle dans son Royaume céleste ? Ne nous purifierons-nous pas ? Ne nous résoudrons-nous pas à abandonner notre genre de vie habituel pour suivre à fond l'Evangile ? »

    Saint Basile le Grand (v.330-379), Prologue aux Grandes Règles (trad. Lèbe, Maredsous, 1969, rev).

  • Le 13 juillet, à Chartres : "Virgini Pariturae" (La Vierge qui devait enfanter), dans la crypte.

    « Ô reine voici donc après la longue route,
    Avant de repartir par ce même chemin,
    Le seul asile ouvert au creux de votre main,
    Et le jardin secret où l’âme s’ouvre toute.

    Voici le lourd pilier et la montante voûte ;
    Et l’oubli pour hier, et l’oubli pour demain ;
    Et l’inutilité de tout calcul humain ;
    Et plus que le péché, la sagesse en déroute.

    Voici le lieu du monde où tout devient facile,
    Le regret, le départ, même l’événement,
    Et l’adieu temporaire et le détournement,
    Le seul coin de la terre où tout devient docile,

    Et même ce vieux cœur qui faisait le rebelle ;
    Et cette vieille tête et ses raisonnements ;
    Et ces deux bras raidis dans les casernements ;
    Et cette jeune enfant qui faisait trop la belle.

    Voici le lieu du monde où tout est reconnu,
    Et cette vieille tête et la source des larmes ;
    Et ces deux bras raidis dans le métier des armes ;
    Le seul coin de la terre où tout soit contenu.

    Voici le lieu du monde où tout est revenu
    Après tant de départs, après tant d’arrivées.
    Voici le lieu du monde où tout est pauvre et nu
    Après tant de hasards, après tant de corvées.

    Voici le lieu du monde et la seule retraite,
    Et l’unique retour et le recueillement,
    Et la feuille et le fruit et le défeuillement,
    Et les rameaux cueillis pour cette unique fête.

    Voici le lieu du monde où tout rentre et se tait,
    Et le silence et l’ombre et la charnelle absence,
    Et le commencement d’éternelle présence,
    Le seul réduit où l’âme est tout ce qu’elle était.

    Voici le lieu du monde où la tentation
    Se retourne elle-même et se met à l’envers.
    Car ce qui tente ici c’est la soumission ;
    Et c’est l’aveuglement dans l’immense univers.

    Et le déposement est ici ce qui tente,
    Et ce qui vient tout seul est l’abdication,
    Et ce qui vient soi-même et ce qui se présente
    N’est ici que grandesse et présentation.

    C’est la révolte ici qui devient impossible,
    Et ce qui se présente est la démission.
    Et c’est l’effacement qui devient invincible.
    Et tout n’est que bonjour et salutation.

    Ce qui partout ailleurs est une accession
    N’est ici qu’un total et sourd abrasement.
    Ce qui partout ailleurs est un entassement
    N’est ici que bassesse et que dépression.

    Ce qui partout ailleurs est une oppression
    N’est ici que l’effet d’un noble écrasement.
    Ce qui partout ailleurs est un empressement
    N’est ici qu’héritage et que succession.

    Ce qui partout ailleurs est une rude guerre
    N’est ici que la paix d’un long délaissement.
    Ce qui partout ailleurs est un affaissement
    Est ici la loi même et la norme vulgaire.

    Ce qui partout ailleurs est une âpre bataille
    Et sur le cou tendu le couteau du boucher,
    Ce qui partout ailleurs est la greffe et la taille
    N’est ici que la fleur et le fruit du pêcher.

    Ce qui partout ailleurs est la rude montée
    N’est ici que descente et qu’aboutissement.
    Ce qui partout ailleurs est la mer démontée
    N’est ici que bonace et qu’établissement.

    Ce qui partout ailleurs est une dure loi
    N’est ici qu’un beau pli sous vos commandements.
    Et dans la liberté de nos amendements
    Une fidélité plus tendre que la foi.

    Ce qui partout ailleurs est une obsession
    N’est ici sous vos lois qu’une place rendue.
    Ce qui partout ailleurs est une âme vendue
    N’est ici que prière et qu’intercession.

    Ce qui partout ailleurs est une lassitude
    N’est ici que des clefs sur un humble plateau.
    Ce qui partout ailleurs est la vicissitude
    N’est ici qu’une vigne à même le coteau.

    Ce qui partout ailleurs est la longue habitude
    Assise au coin du feu les poings sous le menton,
    Ce qui partout ailleurs est une solitude
    N’est ici qu’un vivace et ferme rejeton.

    Ce qui partout ailleurs est la décrépitude
    Assise au coin du feu les poings sur les genoux
    N’est ici que tendresse et que sollicitude
    Et deux bras maternels qui se tournent vers nous.

    Nous nous sommes lavés d’une telle amertume,
    Étoile de la mer et des récifs salés,
    Nous nous sommes lavés d’une si basse écume,
    Étoile de la barque et des souples filets.

    Nous avons délavé nos malheureuses têtes
    D’un tel fatras d’ordure et de raisonnement,
    Nous voici désormais, ô reine des prophètes,
    Plus clairs que l’eau du puits de l’ancien testament.

    Nous avons gouverné de si modestes arches,
    Voile du seul vaisseau qui ne périra pas,
    Nous avons consulté de si pauvres compas,
    Arche du seul salut, reine des patriarches.

    Nous avons consommé de si lointains voyages,
    Nous n’avons plus de goût pour les pays étranges.
    Reine des confesseurs, des vierges et des anges,
    Nous voici retournés dans nos premiers villages.

    On nous en a tant dit, ô reine des apôtres,
    Nous n’avons plus de goût pour la péroraison.
    Nous n’avons plus d’autels que ceux qui sont les vôtres,
    Nous ne savons plus rien qu’une simple oraison.

    Nous avons essuyé de si vastes naufrages,
    Nous n’avons plus de goût pour le transbordement,
    Nous voici revenus, au déclin de nos âges,
    Étoile du seul Nord dans votre bâtiment.

    Ce qui partout ailleurs est de dispersion
    N’est ici que l’effet d’un beau rassemblement.
    Ce qui partout ailleurs est un démembrement
    N’est ici que cortège et que procession.

    Ce qui partout ailleurs demande un examen
    N’est ici que l’effet d’une pauvre jeunesse.
    Ce qui partout ailleurs demande un lendemain
    N’est ici que l’effet de soudaine faiblesse.

    Ce qui partout ailleurs demande un parchemin
    N’est ici que l’effet d’une pauvre tendresse.
    Ce qui partout ailleurs demande un tour de main
    N’est ici que l’effet d’une humble maladresse.

    Ce qui partout ailleurs est un détraquement
    N’est ici que justesse et que déclinaison.
    Ce qui partout ailleurs est un baraquement
    N’est ici qu’une épaisse et durable maison.

    Ce qui partout ailleurs est la guerre et la paix
    N’est ici que défaite et que reddition.
    Ce qui partout ailleurs est de sédition
    N’est ici qu’un beau peuple et des épis épais.

    Ce qui partout ailleurs est une immense armée
    Avec ses trains de vivre et ses encombrements,
    Et ses trains de bagage et ses retardements,
    N’est ici que décence et bonne renommée.

    Ce qui partout ailleurs est un effondrement
    N’est ici qu’une lente et courbe inclinaison.
    Ce qui partout ailleurs est de comparaison
    Est ici sans pareil et sans redoublement.

    Ce qui partout ailleurs est un accablement
    N’est ici que l’effet de pauvre obéissance.
    Ce qui partout ailleurs est un grand parlement
    N’est ici que l’effet de la seule audience.

    Ce qui partout ailleurs est un encadrement
    N’est ici qu’un candide et calme reposoir.
    Ce qui partout ailleurs est un ajournement
    N’est ici que l’oubli du matin et du soir.

    Les matins sont partis vers les temps révolus,
    Et les soirs partiront vers le soir éternel,
    Et les jours entreront dans un jour solennel,
    Et les fils deviendront des hommes résolus.

    Les âges rentreront dans un âge absolu,
    Les fils retourneront vers le seuil paternel
    Et raviront de force et l’amour fraternel
    Et l’antique héritage et le bien dévolu.

    Voici le lieu du monde où tout devient enfant,
    Et surtout ce vieil homme avec sa barbe grise,
    Et ses cheveux mêlés au souffle de la brise,
    Et son regard modeste et jadis triomphant.

    Voici le lieu du monde où tout devient novice,
    Et cette vieille tête et ses lanternements,
    Et ces deux bras raidis dans les gouvernements,
    Le seul coin de la terre où tout devient complice,

    Et même ce grand sot qui faisait le malin,
    (C’est votre serviteur, ô première servante),
    Et qui tournait en rond dans une orbe savante,
    Et qui portait de l’eau dans le bief du moulin.

    Ce qui partout ailleurs est un arrachement
    N’est ici que la fleur de la jeune saison.
    Ce qui partout ailleurs est un retranchement
    N’est ici qu’un soleil au ras de l’horizon.

    Ce qui partout ailleurs est un dur labourage
    N’est ici que récolte et dessaisissement.
    Ce qui partout ailleurs est le déclin d’un âge
    N’est ici qu’un candide et cher vieillissement.

    Ce qui partout ailleurs est une résistance
    N’est ici que de suite et d’accompagnement ;
    Ce qui partout ailleurs est un prosternement
    N’est ici qu’une douce et longue obéissance.

    Ce qui partout ailleurs est règle de contrainte
    N’est ici que déclenche et qu’abandonnement ;
    Ce qui partout ailleurs est une dure astreinte
    N’est ici que faiblesse et que soulèvement.

    Ce qui partout ailleurs est règle de conduite
    N’est ici que bonheur et que renforcement ;
    Ce qui partout ailleurs est épargne produite
    N’est ici qu’un honneur et qu’un grave serment.

    Ce qui partout ailleurs est une courbature
    N’est ici que la fleur de la jeune oraison ;
    Ce qui partout ailleurs est la lourde armature
    N’est ici que la laine et la blanche toison.

    Ce qui partout ailleurs serait un tour de force
    N’est ici que simplesse et que délassement ;
    Ce qui partout ailleurs est la rugueuse écorce
    N’est ici que la sève et les pleurs du sarment.

    Ce qui partout ailleurs est une longue usure
    N’est ici que renfort et que recroissement ;
    Ce qui partout ailleurs est bouleversement
    N’est ici que le jour de la bonne aventure.

    Ce qui partout ailleurs se tient sur la réserve
    N’est ici qu’abondance et que dépassement ;
    Ce qui partout ailleurs se gagne et se conserve
    N’est ici que dépense et que désistement.

    Ce qui partout ailleurs se tient sur la défense
    N’est ici que liesse et démantèlement ;
    Et l’oubli de l’injure et l’oubli de l’offense
    N’est ici que paresse et que bannissement.

    Ce qui partout ailleurs est une liaison
    N’est ici qu’un fidèle et noble attachement ;
    Ce qui partout ailleurs est un encerclement
    N’est ici qu’un passant dedans votre maison.

    Ce qui partout ailleurs est une obédience
    N’est ici qu’une gerbe au temps de fauchaison ;
    Ce qui partout ailleurs se fait par surveillance
    N’est ici qu’un beau foin au temps de fenaison.

    Ce qui partout ailleurs est une forcerie
    N’est ici que la plante à même le jardin ;
    Ce qui partout ailleurs est une gagerie
    N’est ici que le seuil à même le gradin.

    Ce qui partout ailleurs est une rétorsion
    N’est ici que détente et que désarmement ;
    Ce qui partout ailleurs est une contraction
    N’est ici qu’un muet et calme engagement.

    Ce qui partout ailleurs est un bien périssable
    N’est ici qu’un tranquille et bref dégagement ;
    Ce qui partout ailleurs est un rengorgement
    N’est ici qu’une rose et des pas sur le sable.

    Ce qui partout ailleurs est un efforcement
    N’est ici que la fleur de la jeune raison ;
    Ce qui partout ailleurs est un redressement
    N’est ici que la pente et le pli du gazon.

    Ce qui partout ailleurs est une écorcherie
    N’est ici qu’un modeste et beau dévêtement ;
    Ce qui partout ailleurs est une affouillerie
    N’est ici qu’un durable et sûr dépouillement.

    Ce qui partout ailleurs est un raidissement
    N’est ici qu’une souple et candide fontaine ;
    Ce qui partout ailleurs est une illustre peine
    N’est ici qu’un profond et pur jaillissement.

    Ce qui partout ailleurs se querelle et se prend
    N’est ici qu’un beau fleuve aux confins de sa source,
    Ô reine et c’est ici que toute âme se rend
    Comme un jeune guerrier retombé dans sa course.

    Ce qui partout ailleurs est la route gravie,
    Ô reine qui régnez dans votre illustre cour,
    Étoile du matin, reine du dernier jour,
    Ce qui partout ailleurs est la table servie,

    Ce qui partout ailleurs est la route suivie
    N’est ici qu’un paisible et fort détachement,
    Et dans un calme temple et loin d’un plat tourment
    L’attente d’une mort plus vivante que vie. »

    Charles Péguy (1873-1914), Les Cinq Prières dans la cathédrale de Chartres (I. Prière de résidence).

    Les "Cinq Prières dans la cathédrale de Chartres" ont été écrites par Charles Péguy à la suite du pèlerinage qu’il fit pour rendre grâce à la Sainte Vierge de la guérison d’un de ses fils (mai 1913).
    (Source)

    charles péguy,cinq prières,cathédrale,chartres,sainte,vierge,marie,virgini pariturae

    Vitrail de la cathédrale de Chartres

  • 13 juillet : Sanctoral

    Saints Eugène de Carthage, Salutaire, Muritta et comp., martyrs († 505)

    Saint Henri II, Empereur d'Allemagne (972-1024)

    Au calendrier traditionnel : De la férie

  • Visite virtuelle à 360° du site de Capharnaüm

    La Custodie de Terre Sainte a ouvert ce printemps un nouveau site Internet dédié au Sanctuaire de la Maison de Saint Pierre à Capharnaüm. Ce site est d'une grande richesse, avec des ressources bibliques, historiques, archéologiques, des vidéos...  On y trouve également une visite virtuelle à 360° du site de Capharnaüm.

    Custodie de Terre Sainte,Capharnaüm,maison,saint,pierre

  • 12 juillet : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Dieu n'a pas créé l'homme pour qu'il se perde, mais pour qu'il vive éternellement ; ce dessein demeure immuable... Car "il veut que tous les hommes soient sauvés, et qu'ils viennent à la connaissance de la vérité" (1Tm 2,4). C'est la volonté de votre Père qui est dans les cieux, dit Jésus, "qu'aucun de ces petits ne se perde" (Mt 18,14). Ailleurs aussi il est écrit : "Dieu ne veut pas qu'une seule âme périsse ; il diffère l'exécution de ses décrets, afin que celui qui a été rejeté ne se perde pas sans retour" (2Sm 14,14 Vulg ; cf 2P 3,9). Dieu est véridique ; il ne ment pas lorsqu'il assure avec serment : "Je suis vivant ! Je ne veux pas la mort du pécheur, mais qu'il se convertisse de sa voie mauvaise et qu'il vive" (Ez 33,11).

    Peut-on alors penser, sans un sacrilège énorme, qu'il ne veuille pas le salut de tous généralement mais seulement de quelques uns ? Quiconque se perd, se perd contre la volonté de Dieu. Chaque jour il lui crie : "Convertissez-vous de votre voie mauvaise ! Pourquoi mourriez-vous, maison d'Israël ?" (Ez 33,11) Et de nouveau, il insiste : "Pourquoi ce peuple s'est-il détourné de moi avec tant d'obstination ? Ils ont endurci leur front ; ils n'ont pas voulu revenir" (Jr 8,5;5,3). La grâce du Christ est donc toujours à notre disposition. Comme il veut que tous les hommes soient sauvés, il les appelle tous sans exception : "Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués, vous qui ployez sous le fardeau, et je vous soulagerai" (Mt 11,28). »

    Saint Jean Cassien (v.360-435), Conférence 13 (trad. SC n°54).

  • Beethoven : Sonate pour violoncelle n°3 (3ème mouv) - violoncelle : Jean-Guihen Queyras

  • 12 juillet : Méditation

    « J'ai pensé plusieurs fois aux moyens d'acquérir et de conserver l'union avec Dieu et le prochain ; mais je n'en ai jamais trouvé de meilleur et de plus efficace que celui de l'humilité ; car, quand un homme s'abaisse toujours au-dessous de tous les autres, quand il ne juge mal de personne, il est difficile qu'il soit mal avec personne. Les âmes qui sont humbles sont toujours contentes ; leur joie rejaillit jusque sur leur visage, et le Saint-Esprit, qui réside en elles, les comble de paix, en sorte que rien ne peut les troubler. Si on les calomnie, elles le souffre ; si on les contredit, elles acquiescent ; si on les oublie, elles pensent que l'on a raison ; si on les surcharge d'occupations, elles travaillent volontiers ; et quelque difficile que soit une chose, dès qu'elle est commandée, elles s'y appliquent de bon coeur, se confiant en la vertu de la sainte obéissance. Les tentations qui leur arrivent, ne servent qu'à les affermir davantage dans l'humilité, et à les rendre victorieuses du démon de l'orgueil, qui ne nous donne jamais de trêve pendant cette vie, et qui attaque même les plus grands saints, tant qu'ils sont sur la terre.
    Hélas ! vouloir être estimé, qu'est-ce que cela, sinon vouloir être traité autrement que le Fils de Dieu ? Car pour qui a-t-il bien voulu passer dans l'esprit du peuple ? pour un séditieux, pour un insensé, pour un pécheur ? Jusque-là même qu'il a bien voulu souffrir qu'un Barrabas, un brigand, un meurtrier, un très méchant homme lui fût préféré. O mon Sauveur, que votre sainte humilité confondra de pécheurs, comme moi misérable, au jour du jugement !... »

    Saint Vincent de Paul (1581-1660), in Elévations, Prières et Pensées, Paris, J. de Gigord, 1919.

    violettes_gap.jpg

  • 12 juillet : Sanctoral

    comme au calendrier traditionnel

    Saint Jean Gualbert, Abbé


    Vie de Saint Jean Gualbert, Abbé de Vallombreuse (999-1083)

    Saint Olivier Plunket, Archevêque et martyr (1629-1681)
    canonisé en 1975

    Et au calendrier traditionnel

    Mémoire des Saints Nabor et Félix, martyrs († 304)

  • Absence de la newsletter hier mardi 10 juillet

    Je vous prie de m'excuser pour l'absence d'envoi de la newsletter quotidienne, hier mardi 10 juillet : les textes ont bien été mis en ligne, mais divers soucis personnels m'ont empêché de vous en prévenir et d'envoyer comme d'habitude ce petit courrier qui vous en avertit.

    Vous pourrez donc les consulter aujourd'hui, si vous le souhaitez : hormis le sanctoral, ces textes et chants n'ont pas d'âge :)

    Je vous remercie pour votre compréhension.

    De tout coeur en union de prière,

    Jean-Claude

  • 11 juillet : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Selon la tradition des Pères et l'autorité des saintes Écritures, les renoncements sont au nombre de trois… Le premier concerne ce qui est matériel ; il nous fait mépriser toutes les richesses et les biens du monde. Par le deuxième, nous répudions notre ancienne manière de vivre, avec les vices et les passions de l'âme et de la chair. Par la troisième, nous détachons notre esprit de toutes les réalités présentes et visibles pour ne contempler que les réalités futures et ne désirer que les réalités invisibles. Ces renoncements doivent être observés tous les trois, comme le Seigneur l'a ordonné à Abraham, lorsqu'il lui a dit : "Quitte ton pays, ta famille et la maison de ton père" (Gn 12,1).
    Il a dit en premier lieu : "Quitte ton pays", c'est-à-dire les richesses de la terre. En second lieu : « Quitte ta famille », c'est-à-dire les habitudes et les vices passés qui, en s'attachant à nous depuis notre naissance, nous sont étroitement unis par une sorte de parenté. En troisième lieu : "Quitte la maison de ton père", c'est-à-dire tout attachement au monde actuel qui se présente à nos yeux…
    Contemplons, comme le dit l'apôtre Paul, "non pas ce qui se voit, mais ce qui ne se voit pas ; ce qui se voit est provisoire, mais ce qui ne se voit pas est éternel" (2Co 4,18)… ; "nous, nous sommes citoyens des cieux" (Ph 3,20)… Nous sortirons ainsi de la maison de notre ancien père, celui qui était notre père selon le vieil homme, dès notre naissance, quand "nous étions par nature voués à la colère comme tous les autres" (Ep 2,3), et nous porterons toute l'attention de notre esprit aux choses célestes… Notre âme s'élèvera alors jusqu'au monde invisible par la méditation constante des choses de Dieu et la contemplation spirituelle. »

    Saint Jean Cassien (v.360-435), Conférences 3, 6-7 ; CSEL 13/2, 73-75 (trad. Delhougne, Les Pères de l'Eglise commentent l'Evangile, Brepols).

  • Jean-Raphaël Mickaël Berreby : Mère Teresa

    Tu t'es penchée sur la misère du monde
    Vers les plus pauvres des pauvres d'entre tous.
    Sans hésiter devant les plaies immondes
    Tu as soigné les corps en fin de course.

    Petite, frêle, sans force, avec amour
    Tu as tendu le bras de la bonté
    Sur l'impotent, sur l'aveugle et le sourd
    Tes mains bénies sans cesse se posaient.

    Oui, tu fus mère, reine de la tendresse
    Auprès de ceux que la vie ignorait
    Des indigents, des ignorants qui naissent
    Juste le temps de mourir torturés.

    Mère de l'Inde, mère du monde entier
    En ta présence, on se savait aimé.
    Tu prodiguais plus que de la pitié
    Tu rassasiais l'âme des affamés.

    En te voyant, je me sentais coupable
    De ne rien faire et de ne rien donner,
    Alors que toi, dans la joie inusable
    Tu secourais l'enfant abandonné.

    Nous te devons d'avoir fait resplendir
    La guérison dérobée à la mort
    Cette lumière qui brille sans rien dire
    Cette bonté qui rend le faible fort.

    Paroles et Musique : Jean-Raphaël Mickaël Berreby

  • 11 juillet : Méditation

    « Quand l'homme reconnaît-il que son cœur atteint la pureté ? Lorsqu'il considère tous les hommes comme bons sans qu'aucun lui apparaisse impur et souillé. Alors en vérité il est pur de cœur (Mt 5,8)...
    Qu'est-ce que cette pureté ? En peu de mots, c'est la miséricorde du cœur à l'égard de l'univers entier. Et qu'est-ce que la miséricorde du cœur ? C'est la flamme qui l'embrase pour toute la création, pour les hommes, pour les oiseaux, pour les bêtes, pour les démons, pour tout être créé. Quand il songe à eux ou quand il les regarde, l'homme sent ses yeux s'emplir des larmes d'une profonde, d'une intense pitié qui lui étreint le cœur et le rend incapable de tolérer, d'entendre, de voir le moindre tort ou la moindre affliction endurée par une créature. C'est pourquoi la prière accompagnée de larmes s'étend à toute heure aussi bien sur les êtres dépourvus de parole que sur les ennemis de la vérité, ou sur ceux qui lui nuisent, pour qu'ils soient gardés et purifiés. Une compassion immense et sans mesure naît dans le cœur de l’homme, à l'image de Dieu. »

    Saint Isaac le Syrien (7° siècle), Discours ascétique, § 81 (trad. AELF, 1974 ; cf trad. Touraille)

    pauvrete-1.jpg

  • 11 juillet : Sanctoral

    Saint Benoît de Nursie, fondateur (480-547)
    Père des Moines d'Occident, co-patron de l'Europe - Translation des reliques

    Catéchèse de Benoît XVI dédiée à Saint Benoît

    (audience générale du 9 avril 2008)


    Et comme au calendrier traditionnel

    Mémoire de Saint Pie 1er, Pape et martyr


    Vie de Saint Pie Ier (142-157)

  • 10 juillet : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Frères, vous connaissez celui qui vient ; considérez maintenant d'où il vient et où il va. Il vient du coeur de Dieu le Père dans le sein d'une Vierge Mère. Il vient des hauteurs du ciel dans les régions inférieures de la terre. Quoi donc ? Ne nous faut-il pas vivre sur cette terre ? Oui, s'il y demeure lui-même ; car où serons-nous bien sans lui ? "Qu'y a-t-il pour moi au ciel, qu'ai-je voulu sur la terre, sinon toi, le Dieu de mon coeur, mon partage à jamais ?" (Ps 72,25-26)...

    Mais il fallait qu'un grand intérêt soit en cause pour qu'une majesté si haute daigne descendre de si loin en un séjour si indigne d'elle. Oui, il y avait là un grand intérêt en jeu, puisque là, la miséricorde, la bonté, la charité se sont manifestées dans une large et abondante mesure. Pourquoi en effet Jésus Christ est-il venu ?... Ses paroles et ses oeuvres nous le montrent clairement : il est venu en toute hâte des montagnes pour chercher la centième brebis, celle qui était perdue, pour faire éclater sa miséricorde à l'égard des enfants des hommes.

    Il est venu pour nous. Admirable condescendance du Dieu qui cherche ! Admirable dignité de l'homme ainsi cherché ! L'homme peut s'en glorifier sans folie : non que de lui-même il soit quelque chose, mais celui qui l'a fait l'a estimé à un si haut prix ! En comparaison de cette gloire, les richesses et la gloire du monde et tout ce que l'on peut y ambitionner ne sont rien. Qu'est-ce que l'homme, Seigneur, pour que tu l'élèves ainsi et que tu y attaches ton coeur ?

    C'était à nous à aller vers Jésus Christ... Or un double obstacle nous arrêtait : nos yeux étaient bien malades, et Dieu habite la lumière inaccessible (1Tm 6,16). Paralytiques gisant sur notre grabat, nous étions incapables d'atteindre la demeure si élevée de Dieu. C'est pourquoi le très bon Sauveur et doux médecin des âmes est descendu de là-haut où il habite. Il a adouci pour nos yeux malades l'éclat de sa lumière. »

    Saint Bernard (1091-1153), extraits du 1er Sermon pour l'Avent.

    Texte intégral de ce sermon : Abbaye Saint Benoît.

  • Charlotte Elliott (1789-1871) : Hymne "Just As I Am"

    Texte Charlotte Elliott (1789-1871) et musique William B. Bradbury (1816-1868) : Hymne "Just As I Am"


    Historique de cet hymne ici (en anglais)

    NB : les couplets 6 & 7 ne sont pas interprétés ci-dessus.

    1. Just as I am, without one plea,
    but that Thy blood was shed for me,
    and that Thou bidst me come to Thee,
    O Lamb of God, I come, I come.

    2. Just as I am, and waiting not
    to rid my soul of one dark blot,
    to Thee whose blood can cleanse each spot,
    O Lamb of God, I come, I come.

    3. Just as I am, though tossed about
    with many a conflict, many a doubt,
    fightings within, and fears without,
    O Lamb of God, I come, I come.

    4. Just as I am, poor, wretched, blind;
    sight, riches, healing of the mind,
    yea, all I need in Thee I find,
    O Lamb of God, I come, I come.

    5. Just as I am, thou wilt receive,
    wilt welcome, pardon, cleanse, relieve;
    because Thy promise I believe,
    O Lamb of God, I come, I come.

    6. Just as I am, Thy love unknown
    hath broken every barrier down;
    now, to be thine, yea thine alone,
    O Lamb of God, I come, I come.

    7. Just as I am, of that free love
    The breadth, length, depth, and height to prove,
    Here for a season, then above,
    O Lamb of God, I come, I come!

     

    1. Juste comme je suis, sans autre moyen
    que Ton sang qui a été versé pour moi,
    et parce que Tu m'as ordonné de venir à Toi,
    O Agneau de Dieu, je viens, je viens.

    2. Juste comme je suis, et sans attendre
    de débarrasser mon âme d'une tache sombre,
    pour Toi dont le sang peut purifier chaque souillure,
    O Agneau de Dieu, je viens, je viens.

    3. Juste comme je suis, bien que ballotté
    par de nombreux conflits et de nombreux doutes,
    par des combats intérieurs et des peurs venant du dehors
    O Agneau de Dieu, je viens, je viens.

    4. Juste comme je suis, pauvre, misérable, aveugle ;
    la vue, les richesses, la guérison de l'esprit,
    oui, tout ce dont j'ai besoin en Toi je le trouve,
    O Agneau de Dieu, je viens, je viens.

    5. Juste comme je suis, Tu me recevras,
    m'accueilleras, me pardonneras, me purifieras, me soulageras ;
    parce qu'en Ta promesse je crois,
    O Agneau de Dieu, je viens, je viens.

    6. Juste comme je suis, Ton amour méconnu
    a fait tomber toutes les barrières ;
    maintenant, être à Toi, oui à Toi seul,
    O Agneau de Dieu, je viens, je viens.

    7. Juste comme je suis, de cet amour gratuit
    pour saisir la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur,
    Ici-bas pour un temps, puis au Ciel pour l'éternité,
    O Agneau de Dieu, je viens, je viens.

  • 10 juillet : Anniversaire de la naissance au Ciel de Marcel Van, petit apôtre de l'Amour (Vietnam, 1959)

    « Depuis l'âge de douze ans jusqu'à mes vingt-deux ans accomplis, mon mot d'ordre reste toujours le même : "Faire de la volonté de Dieu ma seule récompense". Bien que je n'aie pas encore vécu très longtemps, bien souvent, j'ai été inondé de joie et de consolations ; par contre, j'ai connu aussi plusieurs fois de grandes souffrances. Cependant, ayant choisi la volonté de Dieu pour être ma récompense, les tristesses et les joies sont pour moi autant d'occasions de rester fidèle à ce mot d'ordre unique. »

    Extrait de sa Lettre à Té (sa petite soeur), le 29 juillet 1951.

    « Petit frère, tu marches actuellement sur une route tracée par Dieu ; ne te décourage donc jamais, garde confiance, et tu verras que tout s'arrangera. Dieu n'a pas besoin de chercher de belles intelligences, des esprits brillants, puisqu'il est l'origine de tout. Tout ce qu'il cherche, c'est un coeur sincère, une volonté fermement décidée à mettre en lui son entière confiance. Continue de croire que Dieu mènera ton projet à bonne fin. Rappelle-toi toujours qu'Il donne ses grâces selon la mesure de notre foi. Si notre foi est faible, nous obtenons peu, si elle est grande, nous obtenons beaucoup, et si nous mettons en lui toute notre confiance, Dieu nous donnera toute sa puissance qui agira en nous, car étant infiniment juste, si nous lui offrons tout, nécessairement, sa justice l'oblige à tout nous donner.
    Si tu ne me crois pas, interroge la petite Thérèse, et tu verras. L'Evangile rend également témoignage de ce fait. Chaque fois que Jésus opère un miracle en faveur de quelqu'un, il ne lui pose que cette question : est-ce que tu crois ? Et le miracle n'a lieu que s'il a la foi.
    Fais des efforts pour mettre toute ta confiance en Dieu. Si tu crois fermement, tu n'as plus aucune raison de t'inquiéter de ton avenir, puisque Dieu s'en occupe déjà.
    Sois joyeux !... »

    Extrait de sa Lettre au Frère Tôn, le 1er mars 1955.

    Marcel Van (1928-1959), in Oeuvres complètes vol.3 "Correspondances", Editions Saint-Paul / Les Amis de Van, Paris, 2006.

    Marcel_Van_Correspondances.jpg