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  • 10 juillet : Sanctoral

    comme au calendrier traditionnel

    Les 7 Frères (fils de Ste Félicité, † 171) et les Saintes Rufine et Seconde, martyrs († v.257)


    Deux lignes sur Sainte Rufine et Sainte Seconde, vierges martyres (IIIe s.)

  • 9 juillet : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « C'est toi, Seigneur, qui as abrogé pour nous la crainte de la mort. C'est toi qui as fait pour nous, du terme de la vie d'ici-bas, le commencement de la vie véritable. C'est toi qui pour un temps laisses se reposer nos corps par une dormition, et qui les réveilles à nouveau "au son de la dernière trompette".
    C'est toi qui à la terre donnes en dépôt notre terre, celle que tu as façonnée de tes mains, et qui fais revivre à nouveau ce que tu lui as donné, en transformant par l'immortalité et la beauté ce qui en nous est mortel et difforme.
    C'est toi qui nous as arrachés à la malédiction et au péché, en devenant pour nous l'un et l'autre. C'est toi qui as brisé les têtes du dragon, lui qui avait saisi l'homme dans sa gueule en l'entraînant au travers du gouffre de la désobéissance.
    C'est toi qui nous as ouvert la route de la résurrection, après avoir brisé les portes de l'enfer, et "réduit à l'impuissance celui qui régnait sur la mort".
    C'est toi qui à ceux qui te craignent as donné pour emblème le signe de la sainte croix, pour anéantir l'Adversaire et donner la sécurité à nos vies.
    Dieu éternel, "vers qui je me suis élancée dès le sein de ma mère", "toi que mon âme a aimé" de toute sa force, à qui j'ai consacré ma chair et mon âme, depuis ma jeunesse et jusqu'en cet instant, mets auprès de moi un ange lumineux qui me conduise par la main au lieu du rafraîchissement, là où se trouve "l'eau du repos", dans le sein des saints patriarches.
    Toi qui as brisé la flamme de l'épée de feu et rendu au paradis l'homme crucifié avec toi et qui s'était confié à ta miséricorde, de moi aussi "souviens-toi dans ton royaume", car moi aussi j'ai été crucifiée avec toi, moi "qui ai cloué ma chair par ta crainte et qui ai craint tes jugements".
    Que l'abîme effrayant ne me sépare pas de tes élus. Que le Jaloux ne se dresse pas contre moi sur mon chemin, et que mon péché ne soit pas découvert devant tes yeux, si, pour avoir été trompée par la faiblesse de notre nature, j'ai péché en parole, en acte ou en pensée.
    Toi qui as sur la terre le pouvoir de remettre les péchés, "fais m'en remise, afin que je reprenne haleine", et "qu'une fois dépouillée de mon corps", je sois trouvée devant ta face "sans tache et sans ride" dans la figure de mon âme, mais que mon âme soit accueillie entre tes mains, irréprochable et immaculée, "comme un encens devant ta face". »

    Saint Grégoire de Nysse (335-394), Dernière prière de Macrine.
    in Grégoire de Nysse, Vie de sainte Macrine, Editions du Cerf, 1971.
    et
    Grégoire de Nysse - L'expérience de Dieu, Editions Fides, Canada, 2001 (page 49).
    (Disponible sur Google Book)

  • 9 juillet : Méditation

    « Nous pourrions jouir d'une grande paix, si nous voulions ne nous point occuper de ce que disent et de ce que font les autres et de ce dont nous ne sommes point chargés.
    Comment peut-il être longtemps en paix, celui qui s'embarrasse de soins étrangers, qui cherche à se répandre au-dehors, et ne se recueille que peu ou rarement en lui-même ?
    Heureux les simples, parce qu'ils posséderont une grande paix !

    Comment quelques saints se sont-ils élevés à un si haut degré de vertu et de contemplation ?
    C'est qu'ils se sont efforcés de mourir à tous les désirs de la terre, et qu'ils ont pu ainsi s'unir à Dieu par le fond le plus intime de leur coeur, et s'occuper librement d'eux-mêmes.
    Pour nous, nous sommes trop à nos passions, et trop inquiets de ce qui se passe.
    Rarement nous surmontons parfaitement un seul vice, nous n'avons point d'ardeur pour faire chaque jour quelques progrès, et ainsi nous restons tièdes et froids.

    Si nous étions tout a fait morts à nous-mêmes et moins préoccupés au-dedans de nous, alors nous pourrions aussi goûter les choses de Dieu et acquérir quelque expérience de la céleste contemplation.
    Le plus grand, l'unique obstacle, c'est qu'asservis à nos passions et à nos convoitises, nous ne faisons aucun effort pour entrer dans la voie parfaite des saints.
    Et, s'il arrive que nous éprouvions quelque légère adversité, nous nous laissons aussitôt abattre, et nous recourons aux consolations humaines.

    Si tels que des soldats généreux, nous demeurions fermes dans le combat, nous verrions certainement le secours de Dieu descendre sur nous du ciel.
    Car il est toujours prêt à aider ceux qui résistent et qui espèrent en sa grâce, et c'est lui qui nous donne des occasions de combattre, afin de nous rendre victorieux.
    Si nous plaçons uniquement le progrès de la vie chrétienne dans les observances extérieures, notre dévotion sera de peu de durée.
    Mettons donc la cognée à la racine de l'arbre, afin que dégagés des passions, nous possédions notre âme en paix. »

    Imitation de Jésus Christ, Livre 1, ch. 11, Trad. de l'Abbé Félicité de Lamennais.

    L'Imitation de Jésus-Christ est en ligne sur de nombreux sites, notamment ici.

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  • 9 juillet : Sanctoral

    Sainte Véronique Giuliani, vierge, Clarisse (1660-1727)
    catéchèse de Benoît XVI sur Sainte Véronique Giuliani (Audience générale, 15 décembre 2010)

    Les Bienheureuses Martyres d’Orange († 1794)
    béatifiées le 10 mai 1925

    Saints Agostino Zhao Rong († 1815) et 119 compagnons martyrs en Chine († 1648-1930)
    canonisés le 1er octobre 2000

    Au calendrier traditionnel : De la férie

  • 8 juillet : Premier Angélus de Benoît XVI à Castel Gandolfo

    A l'issue de l'Angelus, Benoît XVI s'est adressé aux pèlerins francophones :

    « Je suis heureux d'accueillir les pèlerins francophones... En cette période estivale, ne mettez pas Dieu en vacances. Pensez à prier, à aller à la messe le dimanche. Que la Vierge Marie, modèle du coeur qui écoute, nous accompagne sur nos routes humaines. Bon dimanche et bonne semaine à tous ! »


    Résumé de l'allocution avant l'Angelus sur Radio Vatican.

    Texte intégral (et vidéo) sur le site internet du Vatican.

  • 8 juillet : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Si l'homme, pendant sa vie, voit, entend, parle, se meut, subsiste ; s'il est doué de beauté, de force et d'amabilité , c'est parce que son âme habite en lui ; et si, après sa mort, il est privé de la vue, de l'ouïe, de la parole, du mouvement ; s'il est défiguré, inutile à tout et vu avec horreur, il faut l'attribuer à l'absence de son âme, d'où lui venaient tous ces avantages. C'est ainsi que votre Dieu, ô mon âme, pendant qu'il vit en vous par sa grâce, fait que vous voyez ce que la foi vous montre, que vous entendez ce que le Seigneur vous dit intérieurement, et que vous avancez par la voie de ses commandements vers la céleste patrie ; que vous parlez à Dieu dans l'oraison, et au prochain par de saintes exhortations ; c'est ainsi que sa grâce vous fait subsister en persévérant dans les bonnes oeuvres, vous rend fort et courageux dans le combat que vous avez à soutenir contre les ennemis invisibles, vous communique cette beauté qui vous rend agréable à Dieu et aux anges. Mais prenez garde qu'en perdant la grâce, qui est la vie de votre âme, vous n'éprouviez les pertes que procure la première mort, et que de là vous ne soyez entraîné à la seconde, de laquelle on ne ressuscite jamais. Oh ! si Dieu daignait vous ouvrir les yeux de l'esprit, et si vous pouviez voir l'excellente beauté et la grande splendeur dont se trouve ornée l'âme qui est agréable à Dieu, qui lui est unie par la vraie charité, quels regards Dieu daigne jeter sur elle, quelle place il lui destine, quelle joie il lui promet, et combien son arrivée est désirée par les anges et les autres esprits bienheureux, assurément vous ne pourriez souffrir qu'une telle beauté fût souillée par le moindre défaut ; et si cela arrivait, vous vous efforceriez au moins de noyer ces taches, quoique légères, dans des torrents de larmes. C'est ce que saint Bonaventure raconte de saint François qui, considérant qu'il ne pouvait accompagner l'Agneau sans tache sans contracter quelque souillure, tâchait au moins chaque jour, par des larmes abondantes, de purifier son âme et de laver toutes ses fautes, quelque légères qu'elles fussent. Mais si Dieu au moyen de la même grâce, ouvrait vos yeux intérieurs, et que vous puissiez voir la difformité d'une âme pécheresse, l'odeur infecte qu'elle répand, comme ferait un cadavre en putréfaction ; et combien Dieu et les saints affectent d'en détourner leurs regards, quoique d'ailleurs elle anime un corps beau et bien proportionné, très-aimable aux yeux des hommes, oh ! sans doute vous en seriez tellement saisie d'horreur, que vous ne voudriez pas pour tout au monde, lui ressembler ; et si vous aviez ce malheur, vous ne voudriez pas persévérer un seul instant dans un si misérable état. »

    Saint Robert Bellarmin, L'Echelle du Ciel (Huitième Degré, 10), Opuscule traduit par M. Candèze, Lyon, Chez Périsse Frères, Paris, 1836.

    Source : jesusmarie.free.fr
    et Abbaye Saint Benoît

  • J.-S. Bach : Messe en si mineur BWV 232 - Gloria in Excelsis Deo

    Direction Herbert Blomstedt

  • 8 juillet : Méditation

    « "Heureux les pauvres de cœur, nous dit le Christ, le Royaume des cieux est à eux" (Mt 5, 3). Le cœur pauvre : des mains ouvertes vers Dieu. Il ne pose pas d'obstacle. Il présente le vide de sa pauvreté devant la générosité infinie de son Père. Sa pauvreté le rend l'égal de Dieu, car sa capacité à recevoir est illimitée. Son cœur peut toujours recevoir plus d'amour, son esprit toujours plus de lumière. Dieu ne peut pas le refuser. La pauvreté est la porte de la béatitude : elle est une béatitude depuis que le Christ a voulu devenir pauvre pour changer cette pauvreté dans sa richesse divine. "Vous connaissez en effet la générosité de Notre Seigneur Jésus-Christ, qui, pour vous, de riche qu'il était, s'est fait pauvre, pour vous enrichir de sa pauvreté" (2 Co 8, 9).
    Notre pauvreté doit être lucidement acceptée et aimée. Cela n'est pas si facile. Il n'est pas facile d'accepter l'incapacité de notre esprit à saisir Dieu, l'immense distance entre nos concepts les plus élevés et son mystère infini de lumière. Il n'est pas facile de renoncer à toute prétention, à toute autosuffisance, à une valeur personnelle qui viendrait de nous, à nos "droits" devant Dieu. Nous sommes même préparés à fournir des efforts énormes pour paraître justes devant Dieu, d'une justice qui viendrait seulement un peu de nous. Un des côtés les plus difficiles de la foi est de reconnaître que cette justice à nous n'est qu'une balayure, selon l'expression énergique de saint Paul (voir Ph 3, 8), et que c'est le Christ qui est notre justice et notre sainteté – le Christ seul. […]
    La pauvreté, dans la vérité de sa nudité, n'est autre chose que la pureté qui ne veut que l'Amour ; qui ne veut rien opposer, même pas soi-même, devant la munificence infinie de l'amour divin ; qui ne veut rien être d'autre que la transparence de cet amour, comme une vitre sans défaut, qui laisse passer la lumière sans changement ni diminution, sans détourner le plus petit rayon par quelque imperfection. »

    Le chemin du vrai bonheur, par un Chartreux, Presses de la Renaissance, Paris, 2002.

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  • Couronne à la gloire du saint Nom de Dieu pour la réparation des blasphèmes

    Cette couronne se récite sur un chapelet.

    À la place du Credo, on dit :

    – "Nous vous adorons, ô Jésus, et nous vous bénissons, parce que vous avez rachetez le monde par votre sainte Croix."

    Puis, sur les trois petits grains de la Croix, on dit :

    – "Que le très saint Nom de Dieu soit glorifié par la très sainte âme du Verbe incarné."
    – "Que le très saint Nom de Dieu soit glorifié par le Sacré-Cœur du Verbe incarné."
    - "Que le très adorable Nom de Dieu soit glorifié par toutes les plaies du Verbe incarné."

    Sur les cinq gros grains, on dit :

    "Nous vous invoquons, ô Nom sacré du Dieu vivant, par la bouche de Jésus au très Saint-Sacrement, et nous vous offrons, ô mon Dieu, par les mains bénies de la divine Marie, toutes les saintes hosties qui sont sur nos autels, en sacrifice d’amende honorable et de réparation pour tous les blasphèmes qui outragent votre saint Nom."

    Sur chaque petit grain, on dit :

    1. "Je vous salue, ô Nom sacré du Dieu vivant, par le Cœur de Jésus au très Saint-Sacrement."
    2. "Je vous révère, ô Nom sacré du Dieu vivant, par le Cœur de Jésus au très Saint-Sacrement."
    3. "Je vous adore, ô Nom sacré du Dieu vivant, par le Cœur de Jésus au très Saint-Sacrement."
    4. "Je vous glorifie, ô Nom sacré du Dieu vivant, par le Cœur de Jésus au très Saint-Sacrement."
    5. "Je vous loue, ô Nom sacré du Dieu vivant, par le Cœur de Jésus au très Saint-Sacrement."
    6. "Je vous admire, ô Nom sacré du Dieu vivant, par le Cœur de Jésus au très Saint-Sacrement."
    7. "Je vous célèbre, ô Nom sacré du Dieu vivant, par le Cœur de Jésus au très Saint-Sacrement."
    8. "Je vous exalte, ô Nom sacré du Dieu vivant, par le Cœur de Jésus au très Saint-Sacrement."
    9. "Je vous aime, ô Nom sacré du Dieu vivant, par le Cœur de Jésus au très Saint-Sacrement."
    10. "Je vous bénis, ô Nom sacré du Dieu vivant, par le Cœur de Jésus au très Saint-Sacrement."

    Prière : "Nous vous invoquons, ô Nom sacré du Dieu vivant, par la bouche de Jésus au très Saint-Sacrement, et nous vous offrons, ô mon Dieu, par les mains bénies de la divine Marie, toutes les saintes hosties qui sont sur les autels, en sacrifice d’amende honorable et de réparation pour tous les blasphèmes qui outragent votre saint Nom."

  • Anniversaire de la Naissance au Ciel de Sœur Marie de Saint-Pierre (1848)

    Vie de Sœur Marie de Saint-Pierre (Perrine Éluère, 1816-1848)

    Sa spiritualité et son journal

     « ... Hâtons-nous d’apaiser notre Dieu, car je vois la justice de Dieu prête à se déborder sur nous : le bras du Seigneur est levé ! Ma Révérende Mère, j’abandonne ces choses à votre jugement, mais je vous prie de remarquer une chose qui me touche sensiblement et qui me fait désirer de plus en plus l’établissement de l’Œuvre de la Réparation : c’est que toutes les communications que je reçois de Notre-Seigneur depuis plus de trois ans tendent toutes au même but : Notre divin Sauveur se plaint toujours de ces deux choses : des profanations du saint jour du Dimanche et des blasphèmes du très saint Nom de Dieu.
    Oh ! que je désire la naissance de cette Œuvre de Réparation que Notre-Seigneur m’a si souvent demandée, afin d’apaiser la colère de Dieu et de prévenir les châtiments qui nous menacent. Cependant, ma bonne Mère, vous savez que je soumets ces désirs à la volonté de mes Supérieurs. »

    Sœur Marie de Saint-Pierre, Lettre du 4 octobre 1846.

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  • 8 juillet : 14ème dimanche du temps ordinaire

    Au calendrier traditionnel :

    6ème dimanche après la Pentecôte

  • 7 juillet : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « "Les enfants de l'Epoux peuvent-ils être dans la tristesse pendant que l'Epoux est avec eux ? Il viendra un temps que l'Epoux leur sera ôté, et alors ils jeûneront" (Mt 9,15). Jésus-Christ s'était appelé auparavant le "Médecin" de nos âmes. Il montre ici maintenant qu'il en est l'"Epoux". Ce temps, dit-il, est pour mes disciples un temps de joie durant lequel il ne leur faut parler de rien qui soit triste ; non que le jeûne soit triste de soi-même, mais seulement dans l'imagination des faibles. Car lorsqu'un homme s'avance dans la piété, le jeûne lui est doux et agréable.
    Jésus-Christ dans cette réponse mêle quelque chose qui pouvait affliger les Apôtres, en leur prédisant que "l'Epoux leur serait ôté", parce qu'il voulait les accoutumer insensiblement à son absence, et les préparer aux afflictions. Mais hélas, s'écrie saint Bernard, ce temps est venu pour nous aussi bien que pour les Apôtres ; et l'absence de Jésus-Christ notre Epoux arrache les larmes des yeux de tous ceux qui l'aiment, jusqu'à ce qu'ils lui soient réunis.
    "On ne met point de vin nouveau dans de vieux vaisseaux" (Mt 9,17). Ces manières proverbiales de parler, dont notre Seigneur se sert, pouvaient fort bien faire entendre que s'il laissait ses disciples dans une vie commune, il en usait ainsi par la connaissance qu'il avait de leur infirmité et de leur faiblesse, qui ne serait capable de cette grande austérité corporelle et spirituelle, qu'après que la grâce du Saint Esprit, qu'ils n'avaient pas encore reçue, en aurait fait des hommes nouveaux. Cette parabole nous marque encore ce renouvellement des "vaisseaux", c'est-à-dire de nos coeurs, qui se fait par la charité, et qui rend les hommes tout neufs, comme la malice les rend tout usés de vieillesse. C'est pourquoi saint Grégoire dit que si nous veillons sur nous-mêmes, nous travaillons tous les jours par nos prières, par nos lectures et par notre bonne vie, à passer du vieil homme au nouveau. »

    [Nicolas Fontaine], Explication de S. Augustin et des autres Pères Latins sur le Nouveau Testament, Premier Tome contenant les Evangiles de S. Matthieu et de S. Marc, A Paris, Chez Lambert Roulland, 1689.

  • Elizabeth Sombart joue le choral de Bach « Ich ruf zu Dir, Herr » ("Je t'appelle Seigneur")

    "Je crie vers Toi Seigneur Jésus Christ
    Je t'en prie, écoute mes plaintes.
    Accorde-moi ta grâce, en ce jour,
    Ne me laisse pas tomber dans le découragement.

    La vraie foi, Seigneur, veuille bien me l'accorder.
    Donne-moi de vivre pour Toi, toujours,
    D'être utile au prochain,
    D'observer toujours ta Parole."

  • Elizabeth Sombart, pianiste, invitée sur KTO

    Entretien lumineux, dans l'émission VIP de KTO, d'Elizabeth Sombart, pianiste, mariée consacrée (sous le régime des trois voeux d'obéissance, de pauvreté et de chasteté - premier mariage célébré ainsi dans l'Eglise catholique), le 15 octobre 2011.

    Premier Prix National de piano et de musique de chambre à l'âge de 16 ans, elle a perfectionné son art à Buenos Aires, Londres, Vienne ou encore Mayence. Elizabeth Sombart se produit depuis dans le monde entier. Elle a également mis au point sa propre méthode pédagogique et créée en 1998 la Fondation Résonnance pour permettre à des étudiants de tout âge d'accéder gratuitement à une formation pianistique professionnelle. Depuis le projet a essaimé. Une autre chose lui tient à coeur : apporter la musique là où elle est absente, comme les hôpitaux et les prisons. Pour elle, « Dieu n'a pas besoin de pianistes mais ce dont il a besoin, c'est de personnes qui font tout ce qu'elles peuvent pour répondre à un don qu'elles ont reçu et qui ne leur appartient pas. »

    Extrait :

    « La musique a le pouvoir de réveiller dans l'homme sa grandeur... Parce que de quoi l'homme a peur ? Pas de sa petitesse, de sa grandeur... Pourquoi il s'enferme quelquefois dans des petites choses ? Parce qu'il a peur de ce qui en lui est grand... Alors que c'est justement ça qui fait qu'on peut sortir de ce "moi" conditionné dont parle Zundel pour finalement atteindre à ce "moi" au service de ce qui est grand... On le porte en nous, on doit le réaliser, on doit le révéler, et si un homme devient ce qu'il doit être, c'est quoi ? C'est pas qu'il a réussi sa vie, c'est que tout simplement il rayonne quelque chose de plus grand que lui-même... »


    A visiter, son site en projet : "Femmes aux ailes brisées"

  • 7 juillet : Méditation

    « "Que dis-tu de toi-même ?" (Jn 1, 22). Cette question, comment le Baptiste pouvait-il y répondre ? Comment un être peut-il dire : voilà ce que je suis. De toutes les questions en effet qui puissent nous être posées, c'est de toutes la plus difficile, et aucun de nous n'est capable d'y répondre. Si l'on nous demande "Que dis-tu de toi-même ?", si nous tentons de donner à cette question une réponse, nous verrons immédiatement l'impossibilité de le faire. Nous ne savons pas qui nous sommes. Et quand nous cherchons à le définir, nous trouvons un être préfabriqué, qui peut bien entrer dans certaines catégories psychologiques, mais jamais nous ne pourrons trouver ce secret et ce mystère que nous sommes. Ce secret qu'une mère cherche dans son petit enfant : elle le regarde, il lui sourit... Qu'est-ce qu'elle cherche à travers ce sourire, sinon la révélation de ce qu'il est ?
    Cette question, qui paraît simple, est donc l'une des questions les plus profondes et les plus insolubles, tout au moins quand on la pose directement et qu'on demande à un être : "Mais toi, que dis-tu de toi-même ?" Il y a cependant une manière latérale en quelque manière d'arriver à la connaissance de nous-même, et nous n'avons qu'à songer à tout ce que pouvait évoquer en nous - à tout ce que peut évoquer encore, heureusement - le jeu de Clara Haskil. Qu'est-ce qui a attaché tant d'êtres à cette incomparable musicienne, sinon justement que, chacun en l'écoutant, sentait jaillir et sourdre en lui une mélodie où le mystère de lui-même s'exprimait. Parce que le jeu de Clara était si intérieur, si silencieux, qu'il nous appelait tous et chacun dans sa musique, qu'il nous invitait tous et chacun à devenir cette musique. Et lorsqu'on devient la musique, lorsque tout l'être jaillit comme un chant, c'est qu'on s'est perdu de vue, c'est que déjà on s'est fixé dans un Autre, c'est qu'on est dans ce monde de l'émerveillement où luit le Visage adorable, toujours inconnu et toujours reconnu, qui est le Visage du Dieu vivant.
    Nous saisissons ainsi dans cette expérience de la musique, nous saisissons la possibilité pour ce secret que nous sommes, de s'exprimer et de se communiquer. Nous exprimer en effet et nous communiquer, c'est nous exprimer dans un Autre et pour Lui. Aussi bien Clara à son piano comme tant d'autres artistes, comme tous les vrais artistes, lorsqu'ils sont à leur piano, ils deviennent entièrement musique pour que nous la devenions à notre tour. Ils ne s'écoutent pas, ils ne se regardent pas. Ils laissent passer à travers elle tout ce monde silencieux qui est le berceau de toutes les mélodies. »

    Maurice Zundel (1897-1975), extraits d'une Homélie donnée à Lausanne en 1962.
    Citation d'Elizabeth Sombart, au cours de l'entretien accordé à KTO en 2011, proposé ci-dessus.

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  • 7 juillet : Sanctoral

    Bienheureux Benoît XI, Pape († 1304)

    Bienheureux Raoul Milner et ses compagnons, martyrs en Angleterre († 1591)

    Au calendrier traditionnel :

    Saints Cyrille et Méthode, Evêques et confesseurs († 885)


    Léon XIII institua cette fête par son Encyclique Grande munus en 1880.
    Pour le centenaire, en 1980, le Bx Jean-Paul II les a déclaré co-patrons de l’Europe.

  • 6 juillet : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « "Heureux les miséricordieux, dit le Seigneur, ils obtiendront miséricorde." (Mt 5,7) La miséricorde n'est pas la moindre des béatitudes : "Heureux qui comprend le pauvre et le faible", et aussi : "L'homme bon compatit et partage", ailleurs encore : "Tout le jour, le juste a pitié, il prête" (Ps 71,13;111,5;36,26). Faisons nôtre donc cette béatitude : sachons comprendre, soyons bons.
    Même la nuit ne doit pas arrêter ta miséricorde ; "ne dis pas : Reviens demain matin et je te donnerai" (Pr 3,28). Qu'il n'y ait pas d'hésitation entre ta première réaction et ta générosité... "Partage ton pain avec celui qui a faim, recueille chez toi le malheureux sans abri" (Is 58,7) et fais-le de bon coeur. "Celui qui exerce la miséricorde, dit saint Paul, qu'il le fasse avec joie" (Rm 12,8). Ton mérite est doublé par ton empressement ; un don fait avec chagrin et par contrainte n'a ni grâce ni éclat. C'est avec un coeur en fête, non en se lamentant, qu'il faut faire le bien… "Alors ta lumière jaillira comme l'aurore, et tes forces reviendront rapidement" (Is 58,8). Y a-t-il quelqu'un qui ne désire pas la lumière et la guérison ?…

    C'est pourquoi, serviteurs du Christ, ses frères et ses cohéritiers (Ga 4,7), tant que nous en avons l'occasion, visitons le Christ, nourrissons le Christ, habillons le Christ, recueillons le Christ, honorons le Christ (cf Mt 25,31s). Non seulement en l'invitant à table, comme quelques-uns l'ont fait, ou en le couvrant de parfums, comme Marie Madeleine, ou en participant à sa sépulture, comme Nicodème... Ni avec l'or, l'encens et la myrrhe, comme les mages… Le Seigneur de l'univers "veut la miséricorde et non le sacrifice" (Mt 9,13), notre compassion plutôt que "des milliers d'agneaux engraissés" (Mi 6,7).

    Présentons-lui donc notre miséricorde par les mains de ces malheureux gisant aujourd'hui sur le sol, afin que, le jour où nous partirons d'ici, ils nous "introduisent aux demeures éternelles" (Lc 16,9), dans le Christ lui-même, notre Seigneur. »

    Saint Grégoire de Nazianze (330-390), 14ème Homélie sur l’amour des pauvres, 38.40 (trad. Bréviaire rev.)

  • Attende Domine - Chant grégorien

    Attende Domine, et miserere, quia peccavimus tibi.

    Ad te Rex summe, omnium Redemptor,
    oculos nostros sublevamus flentes:
    exaudi, Christe, supplicantum preces.

    Attende Domine, et miserere, quia peccavimus tibi.

    Dextera Patris, lapis angularis,
    via salutis, ianua caelestis,
    ablue nostri maculas delicti.

    Attende Domine, et miserere, quia peccavimus tibi.

    Rogamus, Deus, tuam maiestatem:
    auribus sacris gemitus exaudi:
    crimina nostra placidus indulge.

    Attende Domine, et miserere, quia peccavimus tibi.

    Tibi fatemur crimina admissa:
    contrito corde pandimus occulta:
    tua, Redemptor, pietas ignoscat.

    Attende Domine, et miserere, quia peccavimus tibi.

    Innocens captus, nec repugnans ductus;
    testibus falsis pro impiis damnatus
    quos redemisti, tu conserva, Christe.

    Attende Domine, et miserere, quia peccavimus tibi.

  • 6 juillet : Méditation

    « Ceux qui s'obstinent à chercher le bonheur en dehors de Dieu s'étonnent de ne trouver, de ne pouvoir trouver que vide et dégoût, déception et remords. C'est pourtant là une des grâces si miséricordieuses par lesquelles le Seigneur s'efforce de les arracher malgré tout aux plaisirs apparents qui les attirent.
    A nous qui, prévenus gratuitement par Dieu, avons découvert la perle précieuse, ce spectacle fait deviner quelque chose de la grande souffrance du Christ : celle de voir que Dieu n'est pas compris, n'est pas aimé, et qu'ainsi les hommes sont eux-mêmes la cause de leur propre malheur. Tous les saints ont éprouvé quelque chose de cette souffrance ; et en chaque âme aimante elle engendre le désir de réparer en procurant à Dieu plus de gloire et en révélant aux hommes la vérité, le chemin du bonheur.
    Cette douleur est la seule vraie, la seule qui puisse compter. Elle nous fait sortir de nous-mêmes alors que toutes celles qui proviennent de notre misère nous replient sur nous. La souffrance du mal de Dieu et de la grande pitié des âmes engendre ainsi d'une façon profondément vraie et purement surnaturelle le désir, bien plus, la nécessité impérieuse de l'apostolat. Par son intermédiaire nous entendons retentir en nos coeurs l'appel angoissé des âmes qu'il est en notre pouvoir de sauver. »

    Dom Godefroid Bélorgey, Dieu nous aime, Editions du Cerf, Paris, 1949.

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    Philippe de Champaigne : Le Christ aux outrages