Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 2

  • 27 août : Méditation

    « Nous rappelons aujourd'hui, 27 août, la mémoire de sainte Monique et demain, nous rappellerons celle de son fils saint Augustin : leur témoignage peuvent être d'un grand réconfort et d'une grande aide pour tant de familles à notre époque également. Monique, née à Tagaste, aujourd'hui Souk-Aharàs, en Algérie, au sein d'une famille chrétienne, vécut de façon exemplaire sa mission d'épouse et de mère, aidant son mari Patrice à découvrir la beauté de la foi dans le Christ et la force de l'amour évangélique, capable de vaincre le mal par le bien. Après la mort de celui-ci, survenue de façon prématurée, Monique se consacra avec courage au soin de ses trois enfants, parmi lesquels Augustin, qui au début, la fit souffrir par son tempérament plutôt rebelle. Comme le dira Augustin lui-même par la suite, sa mère l'engendra deux fois ; la seconde exigea un long travail spirituel, fait de prière et de larmes, mais couronné à la fin par la joie de le voir non seulement embrasser la foi et recevoir le Baptême, mais également se consacrer entièrement au service du Christ. Combien de difficultés existent aujourd'hui également dans les relations familiales et combien de mères sont préoccupées parce que leurs enfants empruntent de mauvais chemins ! Monique, femme sage et solide dans la foi, les invite à ne pas se décourager, mais à persévérer dans leur mission d'épouses et de mères, en conservant fermement la confiance en Dieu et en se raccrochant avec persévérance à la prière.

    Quant à Augustin, toute son existence fut une recherche passionnée de la vérité. A la fin, non sans un long tourment intérieur, il découvrit dans le Christ le sens ultime et plénier de sa vie et de toute l'histoire humaine. Au cours de son adolescence, attiré par la beauté terrestre, "il se jeta" sur elle - comme il le confie lui-même (cf. Confessions 10, 27-38) - de façon égoïste et possessive, à travers des comportements qui furent la cause d'une grande douleur pour sa pieuse mère. Mais, à travers un parcours difficile, notamment grâce aux prières de sa mère, Augustin s'ouvrit toujours plus à la plénitude de la vérité et de l'amour, jusqu'à sa conversion, qui eut lieu à Milan sous la direction de l'Evêque saint Ambroise. Il demeurera ainsi le modèle du chemin vers Dieu, Vérité et Bien suprême. "Je vous ai aimée tard - écrit-il dans le célèbre livre des Confessions - beauté si ancienne, beauté si nouvelle, je vous ai aimée tard. Mais quoi ! Vous étiez au dedans, moi au dehors de moi-même ; et c'est au dehors que je vous cherchais [...] Vous étiez avec moi ; et je n'étais pas avec vous... Vous m'appelez, et voilà que votre cri force la surdité de mon oreille, votre splendeur rayonne, elle chasse mon aveuglement" (ibid.). Que saint Augustin obtienne le don d'une rencontre sincère et profonde avec le Christ à tous les jeunes qui, assoiffés de bonheur, la recherchent en parcourant les mauvais sentiers et se perdent dans des voies sans issue.

    Sainte Monique et saint Augustin nous invitent à nous adresser avec confiance à Marie, siège de la Sagesse. Nous lui confions les parents chrétiens afin que, comme Monique, ils accompagnent par l'exemple et la prière le chemin de leurs enfants. Nous confions la jeunesse à la Vierge Mère de Dieu, afin que, comme Augustin, elle tende toujours vers la plénitude de la Vérité et de l'Amour, qui est le Christ : Lui seul peut satisfaire les désirs profonds du coeur humain. »

    Benoît XVI, Angélus du Dimanche 27 août 2006.

    Benoît XVI,sainte,monique,saint augustin,foi,vérité,amour,confiance,espérance,prière,christ,sagesse,vérité

  • 27 août : Anniversaire du Dies Natalis de Sœur Marie Angélique Millet (1944)

    « "L'Amour Infini de Mon Coeur aura toujours raison"... Etre toujours contente de "Lui"... s'en rapporter à Ses Folies de Sauveur pour moi... à Ses Mystères de Dieu en moi... Que rien de ce qu'Il fait ou laisse faire d'angoissant, de crucifiant, d'incompréhensible ne déconcerte la confiance de mon âme et le courage de mon cœur... Voilà qui donne la vraie joie... de la joie sérieuse, celle qui pousse à Le bénir, au Calvaire, plus encore qu'au Thabor... Pour être toujours en travail d'accroissement de Sainte Joie comme pour conserver la joie acquise il faut toujours descendre... C'est dans l'abaissement de l'esprit que se trouve la semence du parfait contentement... Jeter cette divine semence d'humilité dans la terre de ma bonne volonté, par des actes de foi, de confiance, de conformité à tout ce que fait ou permet Son Cœur. Il est rayonnant au Ciel, ses Epouses doivent honorer Sa Sainte Humanité glorifiée par le rayonnement du perpétuel contentement de Lui... Quand on s'arrange de tout, quand tout agrée, l'âme est prête à tous les mercis et les "fiat" joyeux qui bénissent l'Amour pour elle et pour ses médiocres qui se peinent et s'attristent sans façon ni raison, de Sa Volonté !
    O Doux Amour ! qui avez beoin de cœurs contents ne désirant et n'aimant que ce que Vous voulez, sans même savoir ce que Vous voudrez chaque jour pour eux et jusqu'à la fin... Aujourd'hui, de nouveau, je m'abandonne corps et âme à la Sagesse Infinie de Votre Cœur avec toujours plus de filiale assurance et de très pur bonheur... Donnez-moi votre sourire de plein contentement à toutes les volontés de votre Père... Donnez-moi le pur Regard satisfait de l'âme livrée dont Vous avez besoin pour me conduire au ciel à ma place d'Epouse. »

    Sœur Marie-Angélique Millet (1879-1944), Dis... Ecris... (Petite retraite d'intimité, neuvième jour), Carmel de Gravigny (Eure) - Editions Résiac, 1948.

    Anniversaire,Dies Natalis,naissance au ciel,Soeur,Marie Angélique Millet

  • 27 août 2012 : Sanctoral

    Mémoire de Sainte Monique (332-388), mère de Saint Augustin

    Au calendrier traditionnel :

    Saint Joseph Calasance (Calasanz)

    (fêté le 25 août au nouveau calendrier)

  • Angélus de ce dimanche 26 août à Castelgandolfo

    Lors de l’Angélus, ce dimanche à Castelgandolfo, Benoît XVI est revenu sur l’Evangile selon saint Jean de ce jour, la fidélité des Douze et la confession de foi de Simon-Pierre. Dans son commentaire, le Pape cite saint Augustin, qui dans un de ses textes, explique que « nous avons cru pour pouvoir connaître ». Pour le Pape, « si nous avions voulu connaître avant de croire, nous ne serions parvenus ni à connaître ni à croire ».

    Benoît XVI a évoqué aussi Judas qui n’a pas osé s’en aller alors qu’il ne croyait pas. « La faute la plus grave » de celui qui allait trahir Jésus, explique le Pape, « est la fausseté qui est la marque du Diable ».

    Le Pape, après la récitation de l’angélus, s’est adressé comme tous les dimanches aux pèlerins francophones venus jusque dans sa résidence d’été au sud de Rome :

    « Je salue cordialement les pèlerins francophones, en particulier le groupe de jeunes venus avec les Serviteurs de Jésus et de Marie. Nous pouvons chaque jour orienter notre vie par les choix que nous faisons. Mettons-nous sous le regard de Dieu pour qu’il nous aide à discerner ce qui est bon pour l’accomplir. Il nous connaît et il nous aime. Chers pèlerins et chers jeunes, ayez conscience que Dieu veut votre bonheur. Ayez confiance en lui ! Il est la source de la Paix. Que Jésus soit votre guide sur ce chemin de Vie ! Bon dimanche à tous ! »

    Source : Radio Vatican.

  • 26 août : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « "Les paroles que je vous dis sont esprit et vie" ; c'est-à-dire, ce que je dis est tout divin et spirituel : je ne parle point de choses charnelles et qui soient soumises à la nature, mais de choses qui sont exemptes de ces sortes de nécessités et des lois de cette vie : ce que je dis a un sens tout autre et tout différent de celui que vous lui donnez. Comme donc ici le Sauveur a dit : Les paroles que je vous dis sont esprit, au lieu de dire, sont des choses spirituelles ; de même lorsqu'il dit : La chair ne sert de rien, il ne l'entend pas de la chair en elle-même, mais il insinue qu'ils prenaient dans un sens charnel ce qu'il disait, eux qui n'avaient de goût et de désir que pour les choses charnelles, en un temps où tout les invitait à rechercher celles qui sont spirituelles. Prendre dans un sens charnel ce que dit Jésus-Christ, c'est en perdre tout le fruit et le profit. Quoi donc ? Est-ce que sa chair n'est pas chair ? Elle l'est, sûrement. Pourquoi donc a-t-il dit : "La chair ne sert de rien" ? Le divin Sauveur ne l'entend pas de sa chair, Dieu nous garde d'une telle pensée, mais de ceux qui recevaient charnellement ce qu'il disait ; et qu'est-ce qu'entendre charnellement ? C'est prendre tout simplement et à la lettre ce qu'on dit, et ne rien penser, et ne rien imaginer de plus ; c'est là voir les choses avec des yeux charnels. Or il n'en faut pas juger selon ce qu'elles paraissent aux yeux du corps, mais tout ce qui est mystère, il faut le voir et le considérer avec les yeux de l'âme, c'est-à-dire spirituellement. N'est-il pas vrai, n'est-il pas certain, que celui qui ne mange point la chair de Jésus-Christ et ne boit point son sang, n'a pas la vie en lui-même ? Comment donc la chair ne sert-elle de rien, cette chair sans laquelle nous ne pouvons pas vivre ? Vous voyez bien que le Sauveur, ne parle point là de sa chair, mais de ce qu'on entend ses paroles d'une manière charnelle.

    "Mais il y en a quelques-uns d'entre vous a qui ne croient pas". Jésus-Christ, selon sa coutume, relève ce qu'il dit ; et lui donne de la dignité ; il prédit ce qui doit arriver et fait voir que c'est pour le salut de ses auditeurs qu'il leur parle de ces choses, et non pour s'attirer de la gloire. Au reste, en disant : "Quelques-uns", il sépare ses disciples de ce nombre. Au commencement, il avait dit "Vous m'avez vu et vous ne m'avez point cru" (Jn VI, 36). Mais il dit ici : "Il y en a quelques-uns d'entre vous qui ne croient pas". En effet, il savait dès le commencement qui étaient ceux qui ne croiraient point, et qui était celui qui devait le trahir. "Et il leur disait : C'est pour cela que je vous ai dit que personne ne peut venir à moi, s'il ne lui est donné par mon Père". L'évangéliste insinue ici que la dispensation des dons et des grâces du Père se fait librement et volontairement. Et il montre la patience de Jésus-Christ. Et ce n'est pas sans raison qu'il met ici ce mot : "Dès le commencement" ; c'est pour vous faire connaître la prescience de Jésus-Christ, et qu'il avait connu leur incrédulité et la trahison de Judas avant qu'ils eussent ouvert la bouche et qu'ils se fussent déclarés parleurs murmures ; ce qui était une preuve bien évidente de sa divinité. Il ajoute ensuite : "S’il ne lui est donné par mon Père", pour les persuader et les engager à croire que Dieu était son Père et non pas Joseph, et leur faire connaître que ce n'était pas une chose commune que de croire en lui ; comme s'il disait Qu'il y en ait qui ne croient pas en moi, je n'en suis nullement troublé, ni étonné ; car longtemps auparavant que cela arrivât, je l'ai su, j'ai connu qui sont ceux à qui mon Père a donné. »

    Saint Jean Chrysostome (v.344-407), Homélie sur Saint Jean (XLVII, 2), in "Oeuvres complètes" (Tome VIII) traduites pour la première fois en français sous la direction de M. Jeannin, Bar-le-Duc, L. Guérin & Cie, éditeurs, 1865.

    Source : Abbaye Saint Benoît.

  • Palestrina : "Jesu, rex admirabilis"

    The Monteverdi Choir, dir. John Eliot Gardiner, Soli Deo Gloria, 2006

    Jesu, rex admirabilis
    et triumphator nobilis,
    dulcedo ineffabilis,
    totus desiderabilis,

    mane nobiscum, Domine,
    et nos illustra lumine,
    pulsa mentis caligine,
    mundum reple ducedine.

  • 26 août : Méditation

    « Merveille de ce dogme miraculeux : la Communion des Saints ! Embrasement simultané des coeurs fidèles au contact des flammes du Sacré-Coeur ! Incendie d'amour unanime que propage le souffle du Saint-Esprit ! Lorsque nous nous pressons autour de Marie qui, debout au pied de la Croix, souffre les souffrances de son Fils, nous cimentons, autant qu'il est possible aux pécheurs que nous sommes, cette solidarité miraculeuse. Et comment ? Le Bienheureux Henri Suzo nous le suggère dans son "Petit livre de l'Amour". S'adressant à la Vierge, il lui dit : "Quand le disciple bien-aimé t'emmena par la ville 'tout étant accompli', quel spectacle tu offris au peuple amassé dans les rues ! Il te regardait passer, les vêtements inondés du sang sacré qui, de la croix, s'était écoulé tout brûlant sur toi !..."
    Eh bien, parce que nous étions en pleurs avec Marie, au pied de la Croix, nous aussi, quoique très indignes, nous avons été revêtus de cette pourpre ineffable. Pour rien au monde nous ne demanderions qu'un tel manteau, qui nous assure la joie de souffrir tout près de Jésus, nous fût enlevé !...
    Sainte Souffrance, je t'ai construit une basilique au centre de mon âme et je l'ai vouée à Notre-Dame des Sept Douleurs. Tu n'es point une fleur de deuil et de mélancolie ; tu es la grande rose qui fleurit de toute ma ferveur pour la Mère de Compassion. Et je te place sur l'autel en souvenir du Calvaire où, par ses vertus et non par les miennes, qui n'existent pas, j'ai senti le sang de Jésus ruisseler sur moi. »

    Adolphe Retté, Oraisons du silence, Paris, Albert Messein Editeur, 1930.

    Marie-Van-der-Weyden.jpg

    Rogier van der Weyden (v.1400-1464) : Triptyque des 7 Sacrements (1445)
    Musée royal des Beaux-Arts, Anvers
    Détail du panneau central : visage de Marie au pied de la Croix

  • 26 août : 21ème dimanche du temps ordinaire

    Au calendrier traditionnel :

    13ème Dimanche après la Pentecôte


    (On ne fait rien cette année de la Mémoire de St Zéphyrin, pape et martyr)

  • 25 août : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « "Qui s'élève sera humilié, et qui s'abaisse sera élevé" (Mt 23,12)... Imitons le Seigneur qui est descendu du ciel jusqu'au dernier abaissement, et qui, en retour, a été élevé du dernier rang jusqu'à la hauteur qui lui convenait. Découvrons tout ce que nous enseigne le Seigneur pour nous conduire à l'humilité.
    Petit bébé, le voici déjà dans une grotte, couché non dans un berceau, mais dans une mangeoire. Dans la maison d'un artisan et d'une mère sans ressources, il est soumis à sa mère et à son époux. Se laissant enseigner, écoutant ceux dont il n'avait nul besoin, il interrogeait, mais pourtant de telle sorte que par ses interrogations, on s'étonnait de sa sagesse. Il se soumet à Jean, et le Maître reçoit de son serviteur le baptême. Jamais il n'a résisté à ceux qui se dressaient contre lui, et n'a pas fait preuve de sa puissance invincible pour se libérer des mains qui l'enchaînaient, mais il s'est laissé faire, comme impuissant, et dans la mesure où il l'a jugé bon, il a donné prise sur lui à un pouvoir éphémère. Il a comparu devant le grand prêtre en qualité d'accusé ; conduit devant le gouverneur, il s'est soumis à son jugement, et alors qu'il pouvait répondre aux calomniateurs, il a subi en silence leurs calomnies. Couvert de crachats par des esclaves et des servants indignes, il a été enfin livré à la mort, à une mort infamante aux yeux des hommes. Voilà comment s'est déroulé sa vie d'homme depuis sa naissance jusqu'à sa fin. Mais après un tel abaissement, il a fait éclater sa gloire... Imitons-le pour arriver, nous aussi, à la gloire éternelle. »

    Saint Basile de Césarée (Basile le Grand) (v.330-379), Homélie sur l'humilité, 5-6 (trad. Brésard, 2000 ans B.)

  • Eustache du Caurroy (1549-1609) : Missa pro Defunctis - Requiem, 'Domine Jesu'

    Choir of New College, Oxford

    Cette messe a été (d'après Sébastien de Brossard) exécutée lors des enterrements royaux durant presque deux siècles, ce qui lui a valu le surnom de "Messe pour les enterrements des rois de France". Moins d'un an après la mort du compositeur, elle fut exécutée lors des funérailles d'Henri IV.

  • 25 août : Méditation - Testament de Saint Louis

    « Cher fils, la première chose que je t'enseigne, est que tu mettes tout ton cœur à aimer Dieu. Car sans cela nul ne peut se sauver.
    Garde-toi de faire chose qui à Dieu déplaise, c'est-à-dire péché mortel. Tu devrais même souffrir toutes manières de tourments plutôt que de pécher mortellement.
    Si Dieu t'envoie adversité, souffre-la en bonne grâce et en bonne patience, et pense que tu l'as bien méritée et qu'Il te tournera tout à ton profit.
    S'Il te donne prospérité, l'en remercie humblement, en sorte que tu ne sois pas pire, ou par orgueil ou par autre manière, de ce dont tu dois mieux valoir. Car l'on ne doit pas Dieu de ses dons guerroyer.
    Confesse-toi souvent, et élis confesseurs prud'hommes qui te sachent enseigner ce que tu dois faire et de quoi tu te dois garder. Tu te dois en telle manière comporter et avouer, que ton confesseur et ton ami t'osent sûrement reprendre et montrer tes défauts.
    Le service de sainte Eglise écoute dévotement sans bourder ni rire, regarder ça et là ; mais prie Dieu de bouche et de cœur en pensant à lui dévotement et spécialement à la messe à l'heure que la consécration est faite.
    Le cœur aie doux et pitoyable aux pauvres et aux malheureux, et les conforte et leur aide selon ce que tu pourras.
    Maintiens les bonnes coutumes du royaume et combats les mauvaises.
    Ne convoite pas sur ton peuple, ne le charge pas de taxe ni de taille, si ce n'est pour ta grande nécessité.
    Si tu as quelque affliction de cœur, dis-la aussitôt à ton confesseur ou à quelque prud'homme. Ainsi tu la porteras plus légèrement.
    Prends soin d'avoir en ta compagnie tous prud'hommes, soit religieux, soit séculiers, et parle leur souvent. Et fuis la compagnie des mauvais.
    Et écoute volontiers les sermons ou publics ou privés ; et recherche volontiers prières et pardons. Aime tout bien et hais tout mal en quoi que ce soit.
    Nul ne soit si hardi qu'il dise devant toi parole qui attire ou pousse à pécher, ou qu'il médise d'autrui par détraction.
    Ne souffre que l'on dise devant toi nulle vilenie de Dieu ni des saints, que tu n'en fasses aussitôt vengeance.
    Rends souvent grâces à Dieu de tous les biens qu'Il t'a faits, afin que tu sois digne d'en plus avoir.
    Pour justice et droiture garder, sois raide et loyal envers tes sujets, sans tourner ni à droite ni à gauche, mais toujours droit.
    Soutiens la plainte du pauvre jusques à temps que la vérité soit éclaircie.
    Si quelqu'un a affaire ou plainte contre toi, sois toujours pour lui et contre toi jusqu'à ce que l'on sache la vérité. Car ainsi jugeront tes conseillers plus hardiment selon droiture et selon vérité.
    Si tu détiens quelque chose d'autrui, par toi ou par tes devanciers, si c'est chose certaine, rends sans tarder. Si c'est chose douteuse, fais enquérir par sages hommes en hâte et diligemment.
    A cela tu dois mettre toute ton attention : que tes gens et tes sujets vivent en paix et en droiture sous toi, même les religieux et toutes les personnes de sainte Eglise.
    L'on raconte du roi Philippe, mon aïeul, qu'une fois un de ses conseillers lui dit que la sainte Eglise lui faisait grands torts et forfaits, parce que les clercs violaient ses droits et empiétaient sur son autorité ; que c'était bien étonnant qu'il le souffrît. Et le bon roi répondit qu'il le croyait bien. Mais quand il regardait les bontés et les courtoisies que Dieu lui avait faites, il voulait mieux abandonner de son droit que susciter contestation ou scandale à la sainte Eglise.
    A ton père et à ta mère tu dois honneur et révérence porter, et garder leurs commandements.
    Donne les bénéfices de sainte Eglise à personnes bonnes et dignes, et sur le conseil de prud'hommes. Et donne à ceux qui n'ont rien de sainte Eglise.
    Garde-toi de faire la guerre sans très grande délibération et surtout contre tout homme chrétien. S'il faut la faire, garde sainte Eglise et ceux qui n'ont en rien méfait de tout dommage.
    Apaise au plus tôt que tu pourras guerres et conflits, soit tiens, soit de tes sujets, comme saint Martin faisait.
    Sois diligent d'avoir bons prévôts et bons baillis ; et enquiers souvent d'eux et de ceux de ta maison, comme ils se conduisent.
    Efforce-toi d'empêcher péché et mauvais serment ; et fais détruire les hérésies de tout ton pouvoir.
    Encore je te requiers que tu reconnaisses les bienfaits de notre Seigneur, et que tu lui rendes grâces et merci.
    Prends garde que les dépenses de ton hôtel soient raisonnables et mesurées.
    Enfin, doux fils, je te conjure et requiers que si je meurs avant toi, tu fasses secourir mon âme en messes et oraisons par tout le royaume de France ; et que tu m'octroies spéciale part et plénière en tous les biens que tu feras.
    En dernier, cher fils, je te donne toutes les bénédictions que le bon père et pieux peut donner à son fils. Et que la benoîte Trinité et tous les saints te gardent et te défendent de tout mal ; et que Dieu te donne sa grâce de faire sa volonté toujours, de sorte qu'il soit honoré par toi.
    Et que nous puissions après cette mortelle vie être ensemble avec lui et le louer sans fin.
    Amen. »

    Testament de Saint Louis à son fils (futur Philippe le Hardi).

    De même que pour le Testament de saint Rémy, il existe plusieurs versions de ces enseignements que saint Louis légua à son fils, le futur Philippe le Hardi, avant de mourir à Tunis en 1270. C'est la version la plus courte – et sans doute la plus authentique – qui figure ci-dessus : elle fut recueillie par Geoffroy de Beaulieu, son confesseur. Elle est fort semblable à celle que recopia Simon de Joinville, fondateur du Bailliage de Mâcon.

    Sur l'historicité des différents textes et leurs traductions, voir ici.
    Version Joinville  -  Version longue

    Saint_Louis_2.jpg

  • 25 août : Prière de Saint Louis

    « Dieu Tout-Puissant et éternel,
    Qui avez établi l'empire des Francs pour être dans le monde
    L'instrument de vos divines volontés,
    Le glaive et le bouclier de votre sainte Église,
    Nous vous en prions, prévenez toujours et partout de votre céleste lumière,
    Les fils suppliants des Francs,
    Afin qu'ils voient ce qu'il faut faire pour réaliser votre règne en ce monde,
    Et que pour accomplir ce qu'ils ont vu,
    Ils soient remplis de charité, de force et de persévérance,
    Par Jésus-Christ Notre-Seigneur.
    Amen. »

    Oraison tirée d'un missel Carolingien.
    (Prière favorite du Père de Foucauld)

    Saint_Louis_5.gif

    C'est Saint Louis qui rapporta à Paris les reliques de la Passion du Christ, en particulier la couronne d'épines, pour laquelle il fit construire la Sainte Chapelle.

  • 25 août : Sanctoral

    Comme au calendrier traditionnel :

    Saint Louis, Roi, confesseur

    Messe propre utilisée en France


    Vie de Saint Louis (Louis IX), Roi de France (1214-1270)

    « Vous direz aux français qu’ils fassent trésor des testaments de saint Remi, de Charlemagne et de saint Louis, ces testaments qui se résument dans les mots si souvent répétés par l’héroïne d’Orléans : "Vive le Christ qui est Roi des Francs !"
    A ce titre seulement, la France est grande parmi les nations ; à cette clause, Dieu la protégera et la fera libre et glorieuse ; à cette condition, on pourra lui appliquer ce qui, dans les Livres Saints, est dit d’Israël : que personne ne s’est rencontré qui insultât ce peuple, sinon quand il s’est éloigné de Dieu.
    Ce n’est pas un rêve, mais une réalité ; je n’ai pas seulement l’espérance, j’ai la certitude du plein triomphe. »
    Saint Pie X

    Saint Joseph Calasanz, fondateur des Ecoles Pies (1556-1648)
    (fêté le 27 août au calendrier traditionnel)

  • 24 août : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Pour avoir suivi la Parole de Dieu, son appel, spontanément et librement dans la générosité de sa foi, Abraham était devenu "l'ami de Dieu" (Jc 2,23). Ce n'était pas à cause d'une indigence que le Verbe de Dieu s'est acquis cette amitié d'Abraham, lui qui est parfait dès l'origine ; "Avant qu'Abraham ait été, dit-il, je suis" (Jn 8,58). Mais c'était pour pouvoir, lui qui est bon, donner à Abraham la vie éternelle... Au commencement non plus, ce n'était pas parce qu'il avait besoin de l'homme que Dieu a modelé Adam, mais pour avoir quelqu'un en qui déposer ses bienfaits.
    Ce n'était pas davantage parce qu'il avait besoin de notre service qu'il nous a commandé de le suivre, mais pour nous procurer le salut. Car suivre le Sauveur c'est avoir part au salut, comme suivre la lumière c'est avoir part à la lumière. Lorsque des hommes sont dans la lumière, ce ne sont pas eux qui illuminent la lumière et la font resplendir, mais ils sont illuminés et rendus resplendissants par elle... Dieu accorde ses bienfaits à ceux qui le servent parce qu'ils le servent, et à ceux qui le suivent parce qu'ils le suivent ; mais il ne reçoit d'eux nul bienfait, car il est parfait et sans besoin.
    Si Dieu sollicite le service des hommes, c'est pour pouvoir, lui qui est bon et miséricordieux, accorder ses bienfaits à ceux qui persévèrent dans son service. Car, si Dieu n'a besoin de rien, l'homme a besoin de la communion de Dieu. La gloire de l'homme, c'est de persévérer dans le service de Dieu. C'est pourquoi le Seigneur disait à ses disciples : "Ce n'est pas vous qui m'avez choisi, mais moi qui vous ai choisis" (Jn 15,16), indiquant par là que...pour avoir suivi le Fils de Dieu, ils étaient glorifiés par lui : "Père, je veux que là où je suis, eux aussi soient avec moi, afin qu'ils contemplent ma gloire" (Jn 17,24). »

    Saint Irénée de Lyon (v.130-v.208), Contre les hérésies, IV, 14,1 ; SC 100.

  • Gospodi pomiluj (Seigneur aie pitié)

    Photo : Monastère d'Ostrog, dans le Monténégro

  • 24 août : Méditation

    « Voyant qu'elle ne peut atteindre par elle-même à la douceur de la connaissance et de l'expérience tant souhaitée, et découvrant que, plus elle accède aux profondeurs du coeur, plus Dieu semble s'éloigner (Ps 64(63),7-8), l'âme se fait humble et se réfugie dans la prière en disant :
    Seigneur, toi qui ne peux être vu que des coeurs purs, je cherche par la lecture et la méditation ce qu'est la vraie pureté de coeur et comment elle peut être obtenue, afin de pouvoir par elle te connaître peut-être un peu.
    J'ai cherché ton visage (Ps 27(26),8), Seigneur, je l'ai longtemps cherché en méditant dans mon coeur (Ps 77(76),7), et dans ma méditation a grandi le feu, le désir de mieux te connaître.
    Quand tu romps pour moi le pain de la Sainte Ecriture, dans cette fraction du pain (Lc 24,30-31.35) pour moi tu te fais connaître ; et plus je te connais, plus je désire te connaître, non plus seulement dans l'écorce de la lettre, mais dans le vécu de l'expérience.
    Et cela, je ne le demande pas, Seigneur, à cause de mes mérites, mais en vertu de ta miséricorde. Je confesse que, de fait, je suis un indigne pécheur ; mais "les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres" (Mt 15,27).
    Donne-moi donc, Seigneur, des avances sur l'héritage futur, une goutte au moins de l'eau du ciel par laquelle je pourrai étancher ma soif (Lc 16,24), car je brûle d'amour pour toi (Ct 2,5). »

    Guigues le Chartreux (neuvième prieur de la Grande Chartreuse, XIIème s.), L'Echelle du Paradis (ch. VI), Parole et Silence, Saint-Maur, 1999.

    chartreux-antiphonaires.jpg

  • 24 août : Sanctoral

    Comme au calendrier traditionnel :

    Saint Barthélemy, apôtre


    Vie de Saint Barthélemy (Nathanaël), apôtre et martyr († vers l'an 71)

    (patron de l'Arménie)

    Catéchèse de Benoît XVI sur Saint Barthélemy (Nathanaël)

    (Audience générale du 4 octobre 2006)


    Le nom de Barthélemy et celui de Nathanaël qu’on trouve dans saint Jean désignent la même personne (identité dont ne tient d’ailleurs pas compte la liturgie). Barthélemy, originaire de Cana, en Galilée, est un des premiers disciples qui suivirent l’appel du Sauveur. La première fois qu’il le vit, Jésus lui rendit ce magnifique témoignage : « Voici vraiment un Israélite en qui il n’y a nul artifice ». Après la Résurrection, il fut un des quelques disciples à qui Jésus « se montra... sur les bords de la mer de Tibériade » [83]. Il évangélisa, croit-on, la grande Arménie où il fut écorché vif. Les Arméniens l’honorent comme l’Apôtre de leur pays. Voici l’histoire de ses reliques d’après le martyrologe : Son corps fut d’abord transporté dans l’île Lipari (au nord de la Sicile), puis à Bénévent, et finalement à Rome, dans l’île du Tibre, où il est l’objet d’un culte fervent ». Néanmoins, il semble plus vraisemblable que ses reliques sont encore à Bénévent. La date du 24 août est celle d’une de leurs translations.

    Dom Pius Parsch, Le guide dans l’année liturgique, Salvator - Casterman, 1936.

  • 23 août : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Qu'est-ce que le vêtement de noce, la robe nuptiale ? L'apôtre Paul nous dit : "Les préceptes n'ont d'autre fin que la charité qui naît d'un coeur pur, d'une bonne conscience et d'une foi sans feinte" (1Tm 1,5). La voilà la robe nuptiale. Il ne s'agit pas de n'importe quel amour, car souvent on voit s'aimer des hommes qui ont une mauvaise conscience. Ceux qui se livrent ensemble aux brigandages, aux maléfices, ceux que rassemble l'amour des comédiens, des conducteurs de chars et des gladiateurs, s'aiment généralement entre eux, mais non de cette charité qui naît d'un coeur pur, d'une bonne conscience et d'une foi sans feinte : or, c'est cette charité-là qui est la robe nuptiale.

    Revêtez-vous donc de la robe nuptiale, vous qui ne l'avez pas encore. Déjà vous êtes entrés dans la salle du festin, vous allez vous approcher de la table du Seigneur, mais vous n'avez pas encore, en l'honneur de l'époux, la robe nuptiale : vous cherchez encore vos intérêts et non ceux de Jésus-Christ. Le vêtement nuptial se porte pour honorer l'union nuptiale, c'est-à-dire l'Époux et l'Épouse. Vous connaissez l'Époux, c'est Jésus Christ ; vous connaissez l'Épouse, c'est l'Église (Ep 5,32). Rendez honneur à celle qui est épousée, rendez honneur aussi à celui qui l'épouse. »

    Saint Augustin (354-430), "Passages détachés de Saint Matthieu", Sermon 90 prononcé à Carthage dans la Basilique Restitute : La robe nuptiale ou la charité (6) ; PL 38-39.

    Autre traduction sur le site de l'Abbaye Saint Benoît.

    Cf. :

    « Chacun de vous, donc, qui, dans l’Eglise, a la foi en Dieu, a déjà pris part au banquet de noces, mais il ne peut pas dire avoir l’habit nuptial si il n’a pas en lui la grâce de la charité. »

    Saint Grégoire le Grand (540-604), Homilia 38 (9) ; PL 76, 1287.

  • Vivaldi : Gloria en Ré, RV 589 - "Et In Terra Pax Hominibus"

    Christ Church Cathedral Choir - Emma Kirkby, James Bowman

    Et in terra pax hominibus,
    Et in terra pax hominibus
    Bonae, bonae voluntatis, pax hominibus
    Bonae voluntatis, bonae voluntatis
    Et in terra pax hominibus,
    Et in terra pax,
    Et in terra pax hominibus,
    Pax hominibus bonae voluntatis,
    Et in terra pax hominibus bonae voluntatis,
    Et in terra pax hominibus bonae voluntatis.

  • 23 août : Méditation

    « Que notre Seigneur Jésus, lui qui récompense magnifiquement, vous donne le salaire de votre peine.

    Fuyez le mal, repoussez les occasions dangereuses. Nous et tous nos frères, quoique indignes, prions continuellement Dieu le Père, son Fils Jésus Christ et la Vierge Marie, pour qu'ils ne cessent de vous assister dans la recherche du salut de vos âmes et de vos corps.

    Quant à vous, mes frères, je vous exhorte vivement à travailler avec prudence et ardeur au salut de vos âmes : La mort est certaine, la vie est brève : elle s'évanouit comme la fumée.

    Fixez donc votre esprit sur la passion de notre Seigneur Jésus Christ : par amour pour nous, il est descendu du ciel pour nous racheter ; pour nous, il a subi tous les tourments de l'âme et du corps, et n'a évité aucun supplice. Il nous a donné l'exemple de la parfaite patience et de l'amour. Nous devons donc être patients devant tout ce qui s'oppose à nous.

    Abandonnez les haines et les inimitiés ; veillez à éviter les paroles dures ; si elles se sont échappées de votre bouche, ne répugnez pas à procurer le remède par cette bouche qui a causé les blessures ; ainsi pardonnez-vous mutuellement pour ensuite ne plus vous souvenir de vos torts. Garder le souvenir du mal, c'est un tort, c'est le chef-d'oeuvre de la colère, le maintien du péché, la haine de la justice ; c'est une flèche à la pointe rouillée, le poison de l'âme, la disparition des vertus, le ver rongeur de l'esprit, le trouble de la prière, l'annulation des demandes que l'on adresse à Dieu, la perte de la charité, l'iniquité toujours en éveil, le péché toujours présent et la mort quotidienne.

    Aimez la paix, le plus précieux trésor que l'on puisse désirer. Vous savez déjà que nos péchés excitent la colère de Dieu : il faut donc que vous les regrettiez pour que Dieu, dans sa miséricorde, vous pardonne. Ce que nous cachons aux hommes, Dieu le connaît ; il faut donc vous convertir d'un coeur sincère. Vivez de façon à recueillir la bénédiction du Seigneur ; et que la paix de Dieu notre Père soit toujours avec vous. »

    Saint François de Paule (1416-1507), fondateur de l'Ordre des Minimes en 1493, Lettre rédigée en 1486.

    L'Ordre des Minimes et source iconograpique (site en italien).
    Source : Site internet du Vatican.

    Saint_Francois-de-Paule-4.jpg