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  • Hildegard von Bingen : "O dulcis Divinitas" (de l'Ordo Virtutum)

  • 17 septembre : Méditation

    « Le fruit de l'Esprit est amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, douceur, maîtrise de soi. Ce sont là les éléments de la spiritualité authentique, le but de tout véritable effort spirituel, la voie de la sainteté qui est le but ultime de la vie chrétienne. Tout cela signifie que nous connaissons le Saint Esprit par sa présence en nous, présence qui se manifeste principalement par une joie, une paix et une plénitude ineffables. Même dans le langage ordinaire, ces mots : joie, paix, plénitude, impliquent quelque chose qui est justement ineffable, qui, de par sa nature même, est au-delà des mots, des définitions et des descriptions. Ils se rapportent à ces moments de la vie où la vie est pleine de vie, où il n'y a ni manque ni donc désir de quoi que ce soit, où il n'y a ni angoisse, ni crainte, ni frustration. L'homme parle toujours de bonheur, et, en vérité, la vie est la quête du bonheur, l'aspiration à la plénitude. On peut donc dire que la présence du Saint Esprit est l'accomplissement du vrai bonheur. Et comme ce bonheur ne résulte pas d'une cause identifiable et extérieure, ce qui est le cas de notre pauvre et fragile bonheur terrestre qui disparaît quand disparaît la cause qui l'a produit, comme il ne résulte de rien qui soit de ce monde, et pourtant se traduit par de la joie au sujet de toute chose, ce bonheur-là doit être le fruit en nous de la venue, de la présence et du séjour de Quelqu'Un qui Lui-même est vie, joie, paix, beauté, plénitude, félicité. Ce Quelqu'Un est le Saint Esprit. »

    P. Alexandre Schmemann (1921-1983), D’eau et d’Esprit – Etude liturgique du baptême, Trad. fr. de Paul Toutchkov, Paris, Desclée de Brouwer, 1987.
     

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  • 17 septembre : Sanctoral

    Ste Hildegarde de Bingen, abbesse († 1179)

    Catéchèse de Benoît XVI sur Ste Hildegarde : 1er septembre et 8 septembre 2010

    St Robert Bellarmin, cardinal et docteur de l'Église (1542-1621)

    St Lambert, évêque de Maëstricht et martyr († 696)

    Bienheureux Stanislas de Jésus Marie Papczynski (1631-1701)

    Fondateur de l'Ordre des Mariens de l'Immaculée
    Béatifié le 16 septembre 2007

    Au calendrier traditionnel : De la férie

    Mémoire de l’Impression des Sts Stigmates de St François, confesseur

    Saint François d’Assise reçut les stigmates en 1224 ; la fête des stigmates fut étendue à l’Eglise par le succès du bréviaire franciscain. S. Pie V l’a supprimée en 1568, elle fut rétablie en 1585, ramenée à une simple commémoraison en 1960.

  • Voyage apostolique de Benoît XVI au Liban (3ème jour)

    Homélie de ce dimanche 16 septembre au matin


    "La souffrance n'est pas vaine"

    350 000 personnes étaient rassemblées ce dimanche matin sur le « Beirut City Waterfront », un vaste espace aménagé sur la mer, devant les buildings flambant neufs de la capitale libanaise. De nombreuses personnalités étaient présentes, à commencer par le président de la république, Michel Sleiman et son épouse. La cérémonie était accompagnée par un orchestre et 250 choristes qui ont accompagné les prières mélangeant les airs classiques et orientaux. Dans son homélie, le pape est revenu sur la naissance de l’Eglise, au moment où Jésus monte à Jérusalem, pour expliquer le sens de la souffrance du Christ, et par extension celle des chrétiens, en particulier ceux de la région.
    « En annonçant à ses disciples qu’il devra souffrir, être mis à mort avant de ressusciter, Jésus veut leur faire comprendre qui il est en vérité. Un Messie souffrant, un Messie serviteur, et non un libérateur politique tout-puissant. » a souligné Benoit XVI. « Jésus fait comprendre à ses disciples que celui qui veut être son disciple, doit accepter d’être serviteur, comme lui s’est fait Serviteur. Se mettre à la suite de Jésus, c’est prendre sa croix pour l’accompagner sur son chemin. »

    Donner au Moyen-Orient des serviteurs de paix

    La vocation de l’Église et du chrétien est donc de servir a poursuivi le Pape, comme le Seigneur lui-même l’a fait, et servir la justice et la paix, dans un monde où la violence ne cesse de s’étendre est une urgence.
    « Chers frères et sœurs, je prie particulièrement le Seigneur de donner à cette région du Moyen-Orient des serviteurs de la paix et de la réconciliation pour que tous puissent vivre paisiblement et dans la dignité » a-t-il dit dans un passage applaudi par la foule. Et comme il l’avait déjà dit lors de la signature de l’exhortation ou encore hier soir avec les jeunes, le pape a souligné que la souffrance des chrétiens du Moyen Orient n’est pas vaine, car le Christ restera toujours auprès d’eux. »

    Source : Radio Vatican.



    Angélus de ce dimanche 16 septembre
    Nouvel appel de Benoît XVI pour la paix en Syrie

    « Chers Frères et Sœurs, tournons-nous maintenant vers Marie, Notre-Dame du Liban, autour de laquelle se retrouvent les chrétiens et les musulmans. Demandons-lui d’intercéder auprès de son divin Fils pour vous et, plus particulièrement, pour les habitants de la Syrie et des pays voisins implorant le don de la paix. Vous connaissez bien la tragédie des conflits et de la violence qui génère tant de souffrances. Malheureusement, le bruit des armes continue de se faire entendre, ainsi que le cri des veuves et des orphelins ! La violence et la haine envahissent les vies, et les femmes et les enfants en sont les premières victimes. Pourquoi tant d’horreurs ? Pourquoi tant de morts ? J’en appelle à la communauté internationale ! J’en appelle aux pays arabes afin qu’en frères, ils proposent des solutions viables qui respectent la dignité de chaque personne humaine, ses droits et sa religion ! Qui veut construire la paix doit cesser de voir dans l’autre un mal à éliminer. Il n’est pas facile de voir dans l’autre une personne à respecter et à aimer, et pourtant il le faut, si on désire construire la paix, si on veut la fraternité (cf.1 Jn 2, 10-11 ; 1 P 3, 8-12). Puisse Dieu concéder à votre pays, à la Syrie et au Moyen-Orient le don de la paix des cœurs, le silence des armes et l’arrêt de toute violence ! Puissent les hommes comprendre qu’ils sont tous frères ! Marie, qui est notre Mère, comprend notre souci et nos besoins. Avec les Patriarches et les Évêques présents, je place le Moyen-Orient sous sa protection maternelle (cf. Prop. 44). Puissions-nous, avec l’aide de Dieu, nous convertir pour travailler avec ardeur à l’établissement de la paix nécessaire pour une vie harmonieuse entre frères, quelles que soient les origines et les convictions religieuses ! »

    Source : Site internet du Vatican.


    Rencontre œcuménique au Patriarcat syro-catholique de Charfet
     
    Avant de repartir pour Rome, dans l'après-midi de ce dimanche 16 septembre, à Beyrouth, Benoît XVI a participé à une rencontre œcuménique au Patriarcat syro-catholique de Charfet, un monastère fondé il y a 225 ans et connu pour sa riche bibliothèque avec ses 3 000 manuscrits en langues syriaque et arabe. Les Patriarches orthodoxes et les représentants des confessions protestantes du Liban avaient été invités ainsi que les Patriarches catholiques. Une brève rencontre à caractère privé mais essentielle dans une région où les différentes communautés chrétiennes sont parfois très divisées.

    A cette occasion, le Pape a prononcé une brève allocution.
    Extrait :

    « Chers frères, notre rencontre de ce soir est un signe éloquent de notre désir profond de répondre à l'appel du Seigneur Jésus "que tous soient UN". Dans ce temps instable et enclin à la violence que connaît votre région, il est toujours plus urgent que les disciples du Christ donnent un témoignage authentique de leur unité, afin que le monde croit dans son message d'amour, de paix et de réconciliation. C'est ce message que tous les chrétiens - et nous en particulier - avons reçu mission de transmettre au monde, et qui prend une valeur inestimable dans le contexte actuel du Moyen-Orient. Travaillons sans relâche pour que notre amour pour le Christ nous conduise peu à peu vers la pleine communion entre nous. Pour cela, par la prière, et par l'engagement commun, il nous fait revenir sans cesse vers notre unique Seigneur et Sauveur ; car comme je l'ai écrit dans l'exhortation apostolique "Ecclesia in Medio Oriente" que j'ai le plaisir de vous remettre, Jésus unit ceux qui croient en Lui et qui L'aiment, en leur donnant l'Esprit de son Père, ainsi que Marie, sa Mère. Je confie à la Vierge Marie chacune de vos personnes, ainsi que les membres de vos Eglises et de vos communautés. Qu'elle implore pour nous son divin Fils afin que nous soyons délivrés de tout mal et de toute violence, et que cette région du Moyen Orient connaisse enfin le temps de la réconciliation et de la paix. Que la parole de Jésus que j'ai souvent citée au cours de ce voyage : « سَلامي أُعطيكُم [« Je vous donne ma paix »] (Jn 14, 27) soit pour nous tous le signe commun que nous donnerons au nom du Christ au peuple de cette région bien-aimée qui aspire avec impatience à la réalisation de cette annonce. »

    Source : Radio Vatican.
  • 16 septembre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il se renonce lui-même, qu'il prenne sa croix et me suive"

    « Que signifie, je vous le demande : "Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il se renonce lui-même, qu'il prenne sa croix et me suive" ? Nous comprenons ce que c'est que prendre sa croix ; c'est supporter les afflictions, car prendre a ici le même sens que porter supporter. Qu'il accepte donc avec patience, dit le Sauveur, ce qu'il souffre à cause de moi. "Et qu'il me suive". Où ? Où nous savons qu'il est allé après sa résurrection ; au ciel où il est monté, où il est assis à la droite du Père. Là aussi il nous a fait une place ; mais il faut l'espérance avant d'arriver à la réalité. Et quelle doit être cette espérance ? Ceux-là le savent qui entendent ces mots : "Elevez vos coeurs : Sursum corda".

    Examinons maintenant, avec l'aide du Seigneur, considérons, voyons et comprenons, s'il daigne nous ouvrir et nous montrer, expliquons enfin, autant que nous le pourrons, ce qu'il veut nous faire entendre par ces mots : "Qu'il se renonce". Comment se renoncer quand on s'aime ? C'est bien là un raisonnement, mais un raisonnement humain, et il faut être homme pour dire : Comment se renoncer quand on s'aime ? Aussi le Seigneur enseigne-t-il, au contraire, que pour s'aimer il faut se renoncer ; car en s'aimant on se perd, et en se renonçant on se retrouve. "Celui, dit-il, qui aime son âme, la perdra" (Jn XII, 25). Voilà un ordre émané de Celui qui sait ce qu'il commande ; car il sait conseiller puisqu'il sait instruire, il sait aussi restaurer puisqu'il a daigné créer. "Que celui" donc "qui aime, perde". Il est douloureux de perdre ce qu'on aime. Mais le laboureur ne sait-il pas aussi de temps en temps faire le sacrifice de ses semences ? Il les tire de ses greniers, les répand, les jette, les enterre. Iras-tu t'en étonner ? Ce dédaigneux, ce prodigue n'est-il pas un avare moissonneur ? L'hiver et l'été ont révélé son dessein, et la joie qu'il témoigne au moment de la récolte fait connaître le motif qui l'excitait à semer. C'est ainsi que "celui qui aime son âme, la perdra". Veut-on y trouver du fruit ? qu'on la sème. S'il est commandé de se renoncer, c'est pour faire éviter de se perdre en s'aimant imprudemment.

    Il n'est personne qui ne s'aime ; mais autant il faut chercher à s'aimer bien, autant on doit éviter de s'aimer mal. S'aimer en laissant Dieu de côté, laisser Dieu de côté pour s'aimer, c'est ne pas même rester en soi, mais en sortir. Oui, on est comme exilé de son coeur en dédaignant la vie intérieure et en s'attachant aux choses extérieures. N'ai-je pas dit la vérité ? N'est-il pas certain que tous ceux qui font le mal n'ont que du mépris pour leur conscience ? Lors, en effet, qu'on a des égards pour elle, on met fins ses iniquités. C'est ainsi qu'après avoir laissé Dieu pour s'aimer et en s'attachant à l'extérieur, à autre chose qu'à lui, le pécheur arrive à se mépriser lui-même.

    Ecoute aussi comment se renonce l'apôtre Paul : "Loin de moi, dit-il, la pensée de me glorifier, sinon dans la croix de Notre-Seigneur Jésus-Christ, par qui le monde est pour moi un crucifié, et moi un crucifié pour le monde" (Gal VI, 14) ! Ecoute-le encore parler de son renoncement : "Je vis, mais ce n'est pas moi". Renoncement manifesté que suit cette noble confession du Christ : "C'est le Christ qui vit en moi" (Ib. II, 2). Que signifie donc Renonce-toi ? Ne vis plus en toi. Et ne vis plus en toi ? Ne fais plus ta volonté, mais la volonté de Celui qui demeure en toi. »

    Saint Augustin, Sermon CCCXXX (2,3,4), Sermons détachés tome VII, in Oeuvres complètes de Saint Augustin, traduites pour la première fois en français, sous la direction de M. Raulx, Bar-Le-Duc, L. Guérin et Cie Editeurs, 1868.

    Source : Abbaye Saint Benoît.

  • Giovanni Battista Pergolesi (1710-1736) : Concerto pour flute, 2 violons et basse continue en sol majeur

    Il Gardellino - Jan De Winne (flûte traversière)

  • 16 septembre : Méditation

    « Le but de la prière n'est pas de découvrir ta propre intériorité, mais de te mettre devant le Père qui perce ton secret, avec une mentalité de fils. Entre Dieu et toi, il y a un lien plus profond qu'avec ton père de la terre. Il te voit dans un regard d'amour. Aime à demeurer dans ce grand silence sous le regard du Père. Surtout ne multiplie pas les paroles, car le silence est une précaution pour l'amour. Quand on aime, on se tait devant l'autre, pour le regarder simplement avec tout le désir de son coeur, sans vouloir porter la main sur lui. Tu n'as rien à dire à Dieu, car le Père sait bien ce qu'il te faut, avant que tu le lui demandes (Mt 6,8).

    Que rend le Père à ceux qui font silence et prient ? Il te donnera l'Esprit pour apprendre à prier : "Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père du ciel donnera-t-il l'Esprit Saint à ceux qui l'en prient" (Lc 11,13). Tu ne sais pas ce qu'il faut demander pour prier comme le veut le Père (Rm 8,26). Alors l'Esprit vient au secours de ta faiblesse ; il se joint à ton esprit pour te faire crier : "Abba ! Père !" (Rm 8,15).

    Prier, c'est laisser Jésus-Christ dire à l'intérieur de ton coeur : "Père !" dans le dynamisme de son Esprit. Il te faudra dépasser bien des zones de ton être, pour découvrir en toi cette vie de l'Esprit, enfouie sous les alluvions de l'avoir et du paraître. Creuse profond pour détecter ce filon d'eau vive, qui s'écoule du Coeur du Christ dans le tien. »

    Jean Lafrance, Prie ton Père dans le secret (IV), Abbaye Ste Scholastique, Dourgne, 1978.

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  • 16 septembre : 24ème dimanche du temps ordinaire

    Au calendrier traditionnel :

    16ème Dimanche après la Pentecôte

  • 14-16 septembre 2012 : Voyage apostolique de Benoît XVI au Liban (2ème jour)

    Deuxième journée de la visite du Pape au Liban.
    Extraits du discours de Benoit XVI, prononcé ce matin au palais présidentiel de Baabda :


    « Pour ouvrir aux générations de demain un avenir de paix, la première tâche est donc celle d’éduquer à la paix pour construire une culture de paix. L’éducation, dans la famille ou à l’école, doit être avant tout l’éducation aux valeurs spirituelles qui donnent à la transmission du savoir et des traditions d’une culture, leur sens et leur force. L’esprit humain a le goût inné du beau, du bien et du vrai. C’est le sceau du divin, la marque de Dieu en lui ! De cette aspiration universelle découle une conception morale ferme et juste, qui place toujours la personne au centre. Mais c’est seulement librement que l’homme peut se tourner vers le bien, car « la dignité de l’homme exige de lui qu’il agisse selon un choix conscient et libre, personnellement, c’est-à-dire mû et déterminé de l’intérieur, et non sous l’effet de poussées intérieures aveugles ou d’une contrainte purement extérieure » (Gaudium et spes, 17). La tâche de l’éducation est d’accompagner la maturation de la capacité à faire des choix libres et justes, qui peuvent aller à contre-courant des opinions répandues, des modes, des idéologies politiques et religieuses. L’établissement d’une culture de paix est à ce prix ! Il faut évidemment bannir la violence verbale ou physique. Elle est toujours une atteinte à la dignité humaine, celle de l’auteur comme celle de la victime. Par ailleurs, en valorisant les œuvres pacifiques et leur rayonnement pour le bien commun, on crée aussi l’intérêt pour la paix. Comme en témoigne l’histoire, de tels gestes de paix ont un rôle considérable dans la vie sociale, nationale et internationale. L’éducation à la paix formera ainsi des hommes et des femmes généreux et droits, attentifs à tous, et particulièrement aux personnes les plus faibles. Pensées de paix, paroles de paix et gestes de paix créent une atmosphère de respect, d’honnêteté et de cordialité, où les fautes et les offenses peuvent être reconnues en vérité pour avancer ensemble vers la réconciliation. Que les hommes d’État et les responsables religieux y réfléchissent !


    Nous devons être bien conscients que le mal n’est pas une force anonyme qui agit dans le monde de façon impersonnelle ou déterministe. Le mal, le démon, passe par la liberté humaine, par l’usage de notre liberté. Il cherche un allié, l’homme. Le mal a besoin de lui pour se déployer. C’est ainsi qu’ayant offensé le 1er commandement, l’amour de Dieu, il en vient à pervertir le second, l’amour du prochain. Avec lui, l’amour du prochain disparaît au profit du mensonge et de l’envie, de la haine et de la mort. Mais il est possible de ne pas se laisser vaincre par le mal et d’être vainqueur du mal par le bien (cf. Rm 12, 21). C’est à cette conversion du cœur que nous sommes appelés. Sans elle, les ‘libérations’ humaines si désirées déçoivent car elles se meuvent dans l’espace réduit concédé par l’étroitesse d’esprit de l’homme, sa dureté, ses intolérances, ses favoritismes, ses désirs de revanche et ses pulsions de mort. La transformation en profondeur de l’esprit et du cœur est nécessaire pour retrouver une certaine clairvoyance et une certaine impartialité, le sens profond de la justice et celui du bien commun. Un regard nouveau et plus libre rendra capable d’analyser et de remettre en cause des systèmes humains qui conduisent à des impasses, afin d’avancer en tenant compte du passé pour ne plus le répéter avec ses effets dévastateurs. Cette conversion demandée est exaltante car elle ouvre des possibilités en faisant appel aux ressources innombrables qui habitent le cœur de tant d’hommes et de femmes désireux de vivre en paix et prêts à s’engager pour la paix. Or elle est particulièrement exigeante : il s’agit de dire non à la vengeance, de reconnaître ses torts, d’accepter les excuses sans les rechercher, et enfin de pardonner. Car seul le pardon donné et reçu pose les fondements durables de la réconciliation et de la paix pour tous (cf. Rm 12, 16b. 18).
    [...]
    Le Liban est appelé, maintenant plus que jamais, à être un exemple. Politiques, diplomates, religieux, hommes et femmes du monde de la culture, je vous invite donc à témoigner avec courage, à temps et à contretemps autour de vous, que Dieu veut la paix, que Dieu nous confie la paix. « Salàmi ō-tīkum » (Jn 14, 27) nous dit le Christ ! Que Dieu vous bénisse ! Merci ! »

    Source et texte intégral : Radio Vatican.



    Rencontre avec les jeunes du Liban et du Moyen-Orient, sur l’esplanade du Patriarcat maronite ce soir
    Extrait du discours de Benoît XVI :
     
    « Chers amis, vous vivez aujourd’hui dans cette partie du monde qui a vu la naissance de Jésus et le développement du christianisme. C’est un grand honneur ! Et c’est un appel à la fidélité, à l’amour de votre région et surtout à être des témoins et des messagers de la joie du Christ, car la foi transmise par les Apôtres conduit à la pleine liberté et à la joie, comme l’ont montré tant de saints et de bienheureux de ce pays. Leur message éclaire l’Église universelle. Il peut continuer à éclairer vos vies. Parmi les Apôtres et les saints, beaucoup ont vécu à des périodes troublées et leur foi a été la source de leur courage et de leur témoignage. Puisez dans leur exemple et dans leur intercession, l’inspiration et le soutien dont vous avez besoin !

    Je connais les difficultés qui sont les vôtres dans la vie quotidienne, à cause du manque de stabilité et de sécurité, de la difficulté à trouver un travail ou encore du sentiment de solitude et de marginalisation. Dans un monde en continuel mouvement, vous êtes confrontés à de nombreux et graves défis. Même le chômage et la précarité ne doivent pas vous inciter à goûter le « miel amer » de l’émigration, avec le déracinement et la séparation pour un avenir incertain. Il s’agit pour vous d’être des acteurs de l’avenir de votre pays, et de remplir votre rôle dans la société et dans l’Église.

    Vous avez une place privilégiée dans mon cœur et dans l’Église tout entière car l’Église est toujours jeune ! L’Église vous fait confiance. Elle compte sur vous. Soyez jeunes dans l’Église ! Soyez jeunes avec l’Église ! L’Église a besoin de votre enthousiasme et de votre créativité ! La jeunesse est le moment où l’on aspire à de grands idéaux, et la période où l’on étudie pour préparer un métier et un avenir. Cela est important et demande du temps. Recherchez ce qui est beau, et ayez le goût de faire ce qui est bien ! Témoignez de la grandeur et de la dignité de votre corps qui « est pour le Seigneur » (1 Co 6, 13.b). Ayez la délicatesse et la droiture des cœurs purs ! À la suite du bienheureux Jean-Paul II, je vous redis moi aussi : « N’ayez pas peur. Ouvrez les portes de vos esprits et de vos cœurs au Christ ! ». La rencontre avec lui « donne à la vie un nouvel horizon et par là son orientation décisive » (Deus caritas est, 1). En lui, vous trouverez la force et le courage pour avancer sur les chemins de votre vie, en surmontant les difficultés et la souffrance. En lui, vous trouverez la source de la joie. Le Christ vous dit : سَلامي أُعطيكُم [« Je vous donne ma paix »] (Jn 14, 27). Là est la véritable révolution apportée par le Christ, celle de l’amour.
    [...]
    Soyez les porteurs de l’amour du Christ ! Comment ? En vous tournant sans réserve vers Dieu, son Père, qui est la mesure de ce qui est juste, vrai et bon. Méditez la Parole de Dieu ! Découvrez l’intérêt et l’actualité de l’Évangile. Priez ! La prière, les sacrements sont les moyens sûrs et efficaces pour être chrétien et vivre « enracinés et fondés dans le Christ, affermis dans la foi » (Col 2, 7). L’Année de la foi qui va débuter sera l’occasion de découvrir le trésor de la foi reçue au baptême. Vous pouvez approfondir son contenu grâce à l’étude du Catéchisme afin que votre foi soit vivante et vécue. Vous deviendrez alors pour les autres témoins de l’amour du Christ. En lui, tous les hommes sont nos frères. La fraternité universelle qu’il a inaugurée sur la Croix revêt d’une lumière éclatante et exigeante la révolution de l’amour. « Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés » (Jn 13, 34). Là est le testament de Jésus et le signe du chrétien. Là est la véritable révolution de l’amour ! »

    Source et texte intégral  : Radio Vatican.


  • 15 septembre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "Femme, voici ton fils..."

    « L'évangéliste Jean nous raconte ce qui se passa aux pieds de la croix du Sauveur, après que ses vêtements eurent été partagés, même par la voie du sort ; voyons son récit : "Les soldats firent ainsi. Or, la Mère de Jésus et la soeur de sa Mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie-Madeleine, étaient debout près de sa croix. Jésus donc, voyant sa Mère et près d'elle le disciple qu'il aimait, dit à sa mère : Femme, voilà ton fils. Après, il dit au disciple : Fils, voilà ta mère. Et depuis cette heure-là, le disciple la reçut chez lui". Voilà bien l'heure dont Jésus parlait, quand, au moment de changer l'eau en vin, il disait à sa Mère : "Femme, qu'y a-t-il entre toi et moi ? mon heure n'est point encore venue" (Jn II, 4). Il prédisait cette heure qui n'était pas encore venue, cette heure où, sur le point de mourir, il devait reconnaître celle qui lui avait donné la vie du corps. Alors il se préparait à faire une oeuvre divine ; aussi semblait-il ne pas connaître la Mère, non de sa divinité, mais de son humanité, et la repoussait-il. Maintenant, il souffre dans son corps, et dans les sentiments d'une humaine affection, il recommande celle dans le sein de laquelle il s'est fait homme. Alors, il connaissait Marie en vertu de sa puissance, puisqu'il l'avait créée ; maintenant, Celui que Marie a mis au monde est attaché à la croix.

    Nous trouvons ici un sujet d'instruction. Le Sauveur fait lui-même ce qu'il nous enseigne ; précepteur plein de bonté, il apprend à ses disciples, par son exemple, tout le soin que des enfants pieux doivent prendre des auteurs de leurs jours. Le bois auquel se trouvaient cloués ses membres mourants était comme une chaire où notre Maître se faisait entendre et nous donnait ses leçons. C'était à cette source de saine doctrine que l'apôtre Paul avait puisé, quand il disait : "Si quelqu'un n'a pas soin des siens, et surtout de ceux de sa maison, il a renoncé à la foi et il est pire qu'un infidèle" (I Tm V, 8). Y a-t-il des personnes plus proches les unes des autres que les parents ne le sont de leurs enfants, ou les enfants de leurs parents ? Le maître à l'école de qui se forment les saints, nous donnait donc en lui-même l'exemple pour confirmer un de ses plus précieux commandements ; car s'il pourvoyait à l'avenir de Marie en lui donnant un autre fils qui tiendrait sa place, il n'agissait pas comme Dieu à l'égard d'une servante créée et gouvernée par lui, mais comme homme à l'égard d'une Mère qui lui avait donné le jour et qu'il laissait en cette vie. Pourquoi a-t-il agi de la sorte ? Ce qui suit nous l'apprend ; car, parlant de lui-même, l'Evangéliste ajoute : "Et, depuis ce moment, le disciple la reçut chez lui". D'ordinaire, Jean ne se désigne pas autrement qu'en disant que Jésus l'aimait ; le Sauveur affectionnait tous ses disciples, mais il chérissait davantage encore celui-ci ; il était même si familier avec lui qu'à la Cène il lui permit de s'appuyer sur sa poitrine (Jn XIII, 23) ; c'était sans doute pour l'aider à imprimer sur l'Evangile qu'il devait prêcher en son nom, le sceau de sa divine excellence. »

    Saint Augustin, Traité CXIX sur Saint Jean (1-2), in Oeuvres complètes de Saint Augustin, traduites pour la première fois en français, sous la direction de M. Raulx, Bar-Le-Duc, L. Guérin et Cie Editeurs, 1868.

    Source : Abbaye Saint Benoît.

  • Giovanni Battista Pergolesi (1710-1736) : Stabat Mater

    (Oeuvre écrite en 1736, deux mois avant sa mort, dans le monastère de Pouzzoles)
    Les Talens Lyriques - Christophe Rousset
    Sabina Puertolas (Soprano) et Vivica Genaux (Mezzosoprano)

  • 15 septembre : Méditation

    Rappel des 7 douleurs de Marie :

    1. La prophétie de saint Siméon
    2. La fuite en Egypte
    3. Les trois jours d'absence (l'Enfant Jésus au Temple)
    4. La rencontre de Jésus portant sa Croix
    5. La mort de Jésus sur la Croix
    6. La descente de Croix
    7. L'ensevelissement de Jésus

    « La première chose qui nous frappe dans les douleurs de la sainte Vierge, c'est leur immensité, non dans le sens littéral, mais dans le sens que nous donnons ordinairement à ce mot, en l'appliquant à des choses créées. C'est aux douleurs de Marie que l'Eglise applique ces paroles de Jérémie : "Vous tous qui passez, voyez et considérez s'il est une douleur semblable à ma douleur. Qui comparerai-je avec toi, ô fille de Jérusalem ? A quoi t'égalerai-je pour te consoler, ô fille de Sion ? car ta douleur est grande comme une mer. Qui est-ce qui te guérira ?" (Lament. I et II)...

    [...] Mais où l'oeil intérieur de Marie cherchera-t-il une consolation ? Il faut que son oeil spirituel jette ses regards là où l'oeil corporel est déjà fixé. Il est dirigé sur Jésus et c'est cette vue même qui fait sa torture. Elle voit sa nature humaine, et elle est la Mère, la Mère au-dessus de toutes les autres mères, aimant comme jamais mère n'aima, comme toutes les mères ensemble ne pourraient aimer si elles pouvaient unir leurs myriades d'amours dans le plus énergique et le plus indicible des actes. Il est son Fils, et quel Fils ! et de quelle merveilleuse manière ! il est son trésor et son tout. Quelle source de misères aiguës, vives, mortelles, incomparables il y avait dans cette contemplation ! Et cependant il y avait encore bien plus que cela : il y avait la nature divine du Sauveur.

    [...] Oui, il est Dieu, et Marie l'a vu à travers l'obscurité de l'éclipse. Mais alors le sang, les crachats, les taches de boue, les plaies repoussantes, les meurtrissures livides et tachetées, que signifiait tout cela sur une personne réellement et éternellement divine ? Il est inutile de songer à donner un nom à une misère telle qui submergeait l'âme de Marie... Nul martyre ne fut jamais égal à celui-là, et l'on ne saurait lui comparer aucun nombre donné de martyres. C'est une somme de douleurs, que des unités matérielles, indéfiniment ajoutées ensemble et multipliées les unes par les autres, ne pourraient jamais former ; c'est une question de genre aussi bien que de degré, et les douleurs de Marie étaient d'un genre qui a seulement certaines affinités avec d'autres genres de douleurs, mais qui est simplement sans nom, si ce n'est celui que lui donnent les fidèles enfants de l'Eglise : les douleurs de Marie. »

    R.P. F.W. Faber (1814-1863), Le pied de la Croix ou les douleurs de Marie, Quatrième édition, Paris, Ambroise Bray, 1862.

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  • 15 septembre : Notre-Dame des 7 Douleurs

    Historique et textes

    De même qu'au calendrier traditionnel :

    Notre-Dame des Douleurs

    Cette fête, à l’origine propre à l’Ordre des Servites, trouve son origine dans la dévotion du XVIIème siècle ; elle fut étendue à toute l’Église par le pape Pie VII en 1817, afin de rappeler les souffrances que venait de traverser l’Épouse du Christ, et d’abord célébrée comme fête mobile le 3ème dimanche de septembre, puis fixée au 15 septembre, jour octave de la Nativité de la Ste Vierge, par la réforme de Pie X en 1914.

    Mémoire de St Nicomède, martyr († 1er siècle)

  • 14-16 septembre 2012 : Voyage apostolique de Benoît XVI au Liban (1er jour)

    Transmissions vidéo, cérémonies et rencontres, galerie photographique... sur le site internet du Vatican.

     

    Cérémonie de bienvenue à l’Aéroport international Rafiq Hariri de Beyrouth
    Extrait du discours de Benoît XVI :


    « Je viens aussi pour dire combien est importante la présence de Dieu dans la vie de chacun et combien la façon de vivre ensemble, cette convivialité dont désire témoigner votre pays, ne sera profonde que si elle est fondée sur un regard accueillant et une attitude de bienveillance envers l’autre, que si elle est enracinée en Dieu qui désire que tous les hommes soient frères. Le fameux équilibre libanais qui veut continuer à être une réalité, peut se prolonger grâce à la bonne volonté et à l’engagement de tous les Libanais. Alors seulement, il servira de modèle aux habitants de toute la région, et au monde entier. Il ne s’agit pas là uniquement d’une œuvre humaine, mais d’un don de Dieu qu’il faut demander avec insistance, préserver à tout prix, et consolider avec détermination.

    Les liens entre le Liban et le Successeur de Pierre sont historiques et profonds. Monsieur le Président et chers amis, je viens au Liban comme un pèlerin de paix, comme un ami de Dieu, et comme un ami des hommes. « سَلامي أُعطيكُم [« Je vous donne ma paix »] dit le Christ (Jn 14, 27). Et au-delà de votre pays, je viens aussi aujourd’hui symboliquement dans tous les pays du Moyen Orient, comme un pèlerin de paix, comme un ami de Dieu, et comme un ami de tous les habitants de tous les pays de la région quelles que soient leur appartenance et leur croyance. À eux aussi le Christ dit : سَلامي أُعطيكُم [« Je vous donne ma paix »]. Vos joies et vos peines sont continuellement présentes dans la prière du Pape et je demande à Dieu de vous accompagner et de vous soulager. Je puis vous assurer que je prie particulièrement pour tous ceux qui souffrent dans cette région, et ils sont nombreux. La statue de saint Maron me rappelle ce que vous vivez et endurez.

    ... Je suis heureux d’être avec vous tous. لِيُبَارِك الربُّ جميعَكُم [Que Dieu vous bénisse tous !] Merci ! »

    Source et texte intégral de ce discours : Radio Vatican.


     

    Basilique grecque-melkite de Saint-Paul sur la colline d’Harissa
    Signature de l'exhortation apostolique et discours de Benoît XVI (extraits) :


    « Il est providentiel que cet acte ait lieu le jour même de la fête de la Croix glorieuse, dont la célébration est née en Orient en 335, au lendemain de la Dédicace de la Basilique de la Résurrection construite sur le Golgotha et le sépulcre de Notre-Seigneur, par l’empereur Constantin-le-Grand, que vous vénérez comme un saint. Dans un mois se célébrera le 1.700ème anniversaire de l’apparition qui lui fit voir dans la nuit symbolique de son incroyance, le chrisme flamboyant, alors qu’une voix lui disait : « Par ce signe, tu vaincras ! ». Plus tard, Constantin signa l’édit de Milan et donna son nom à Constantinople. Il me semble que l’Exhortation post-synodale peut être lue et interprétée à la lumière de la fête de la Croix glorieuse, et plus particulièrement à la lumière du chrisme, le X (khi) et le P (rhô), des deux premières lettres du mot "Christos". Une telle lecture conduit à une véritable redécouverte de l’identité du baptisé et de l’Église, et elle constitue en même temps comme un appel au témoignage dans et par la communion. La communion et le témoignage chrétiens ne sont-ils pas fondés sur le Mystère pascal, sur la crucifixion, la mort et la résurrection du Christ ? N’y trouvent-ils pas leur accomplissement plénier ? Il existe un lien inséparable entre la Croix et la Résurrection qui ne peut pas être oublié par le chrétien.
    [...]
    Ecclesia in Medio Oriente permet de repenser le présent pour envisager l’avenir avec le regard même du Christ. Par ses orientations bibliques et pastorales, par son invitation à un approfondissement spirituel et ecclésiologique, par le renouveau liturgique et catéchétique préconisés, par ses appels au dialogue, elle veut tracer un chemin pour retrouver l’essentiel : la sequela Christi, dans un contexte difficile et quelquefois douloureux, un contexte qui pourrait faire naître la tentation d’ignorer ou d’oublier la Croix glorieuse. C’est justement maintenant qu’il faut célébrer la victoire de l’amour sur la haine, celle du pardon sur la vengeance, celle du service sur la domination, celle de l’humilité sur l’orgueil, celle de l’unité sur la division. À la lumière de la fête d’aujourd’hui et en vue d’une application fructueuse de l’Exhortation, je vous invite tous à ne pas avoir peur, à demeurer dans la vérité et à cultiver la pureté de la foi. Tel est le langage de la Croix glorieuse ! Telle est la folie de la Croix : celle de savoir convertir nos souffrances en cri d’amour envers Dieu et de miséricorde envers le prochain ; celle de savoir aussi transformer des êtres attaqués et blessés dans leur foi et leur identité, en vases d’argile prêts à être comblés par l’abondance des dons divins plus précieux que l’or (cf. 2 Co 4, 7-18). Il ne s’agit pas là d’un langage purement allégorique, mais d’un appel pressant à poser des actes concrets qui configurent toujours davantage au Christ, des actes qui aident les différentes Églises à refléter la beauté de la première communauté des croyants (cf. Ac 2, 41-47 ; Deuxième partie de l’Exhortation) ; des actes similaires à ceux de l’empereur Constantin qui a su témoigner et sortir les chrétiens de la discrimination pour leur permettre de vivre ouvertement et librement leur foi dans le Christ crucifié, mort et ressuscité pour le salut de tous.
    [...]
    « Sois sans crainte, petit troupeau » (Lc 12, 32) et souviens-toi de la promesse faite à Constantin : « Par ce signe, tu vaincras ! » Églises au Moyen-Orient, soyez sans crainte, car le Seigneur est vraiment avec vous jusqu’à la fin du monde ! Soyez sans crainte, car l’Église universelle vous accompagne par sa proximité humaine et spirituelle ! C’est dans ces sentiments d’espérance et d’encouragement à être des protagonistes actifs de la foi par la communion et le témoignage, que dimanche je confierai l’Exhortation post-synodale Ecclesia in Medio Oriente à mes vénérés frères Patriarches, Archevêques et Évêques, à tous les prêtres, aux diacres, aux religieux et aux religieuses, aux séminaristes et aux fidèles laïcs. « Gardez courage » (Jn 16, 33) ! Par l’intercession de la Vierge Marie, la Theotókos, j’invoque avec grande affection l’abondance des dons divins sur vous tous ! Puisse Dieu accorder à tous les peuples du Moyen-Orient de vivre dans la paix, la fraternité et la liberté religieuse ! Que Dieu vous bénisse tous ! Lè yo barèk al-Rab jami’a kôm ! »

    Source et texte intégral de ce discours : Radio Vatican.




    Synthèse de l’Exhortation apostolique Ecclesia in Medio Oriente sur Radio Vatican
  • 14 septembre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    La Croix glorieuse

    « Devant le Christ élevé en croix, il nous faut dépasser la représentation que s’en firent les impies, à qui fut destinée la parole de Moïse : Votre vie sera suspendue sous vos yeux, et vous craindrez jour et nuit, sans pouvoir croire à cette vie. Pour nous, accueillons d’un coeur libéré la gloire de la croix qui rayonne sur le monde. Pénétrons d’un regard éclairé par l’Esprit de vérité le sens de la parole du Seigneur annonçant l’imminence de sa Passion : C’est maintenant le jugement du monde, c’est maintenant que le prince de ce monde va être jeté dehors. et moi, une fois élevé de terre, j’attirerai tout à moi.

    O admirable puissance de la croix ! O gloire inexprimable de la Passion ! En elle apparaît en pleine lumière le jugement du monde et la victoire du Crucifié ! Oui, Seigneur, tu as tout attiré à toi ! Alors que tu avais tendu les mains tout le jour vers un peuple rebelle, le monde entier comprit qu’il devait rendre gloire à ta majesté. Tu as tout attiré à toi, Seigneur, puisque, le voile du Temple déchiré, le saint des saints devenu béant, la figure a fait place à la réalité, la prophétie à son accomplissement, la Loi à l’Evangile. Tu as tout attiré à toi, Seigneur, puisque la piété de toutes les nations célèbre partout, au vu et au su de tous, le mystère qui jusqu’alors était voilé sous des symboles dans un temple unique de Judée.

    Ta croix, ô Christ, est la source de toutes les bénédictions, la cause de toute grâce. Par elle, les croyants tirent de leur faiblesse la force, du mépris reçu la gloire, et de la mort la vie. Désormais, l’unique offrande de ton corps et de ton sang donne leur achèvement à tous les sacrifices, car tu es, ô Christ, le véritable Agneau de Dieu, toi qui enlèves le péché du monde. L’ensemble des mystères trouve en toi seul son sens plénier : au lieu d’une multitude de victimes, il n’y a plus qu’un unique sacrifice. »

    Saint Léon le Grand (406-461), Sermon pour la Passion, 8 (6-8).

  • Domine Audivi Auditum Tuum (chant médieval du VIIe siècle)

    Service : Adoration de la Croix

  • Anniversaire du rappel à Dieu de la vénérable Marie-Céleste Crostarosa (1755)

    Moniale Rédemptoristine (Ordre du Très Saint-Rédempteur fondé par saint Alphonse de Liguori)
    Fondatrice du monastère du Saint Sauveur à Foggia (Italie)

    « La charité a sa source dans la simplicité. Ce sont les âmes pures et simples qui honorent leur prochain et interprètent toutes leurs actions en bonne part, comme elles le feraient pour elles-mêmes. Je demeure en elles et m'y repose ; leur communiquant la véritable et ineffable paix.

    Ma fille, agis simplement dans toutes tes actions. Que ce bel esprit de pureté te fasse considérer sans critique les actions de ton prochain, parce que si elles ne sont pas pures, elles ne te nuiront pas. Dans ton âme, je retrouverai cette pureté qui leur a manqué, et tu y suppléeras par ton amour. Oui, je te veux simple comme une colombe : c'est là la voie que je te destine. »

    Jésus à la vénérable Mère Marie-Céleste Crostarosa (1696-1755), 2ème solliloque, in R.P. J. Favre, C.Ss.R., "La vénérable Marie-Céleste Crostarosa", Paris - Saint-Etienne, 1931.

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  • 14 septembre : Méditation sur la Sainte Croix (2)

    « Nous célébrons la fête de la Croix, de cette Croix qui a chassé les ténèbres et ramené la lumière. Nous célébrons la fête de la Croix et, avec le Crucifié, nous sommes portés vers les hauteurs, nous laissons sous nos pieds la terre et le péché pour obtenir les biens du ciel. Quelle grande chose que de posséder la Croix : celui qui la possède, possède un trésor. Je viens d'employer le mot de trésor pour désigner ce qu'on appelle et qui est réellement le meilleur et le plus magnifique de tous les biens ; car c'est en lui, par lui et pour lui que tout l'essentiel de notre Salut consiste et a été restauré pour nous. En effet, s'il n'y avait pas eu la Croix, le Christ n'aurait pas été crucifié, la vie n'aurait pas été clouée au gibet et les sources de l'immortalité, le sang et l'eau qui purifient le monde, n'auraient pas jailli de son côté, le document reconnaissant le péché n'aurait pas été déchiré, nous n'aurions pas reçu la liberté, nous n'aurions pas profité de l'arbre de vie, le Paradis ne se serait pas ouvert ! S'il n’y avait pas eu la Croix, la mort n'aurait pas été terrassée, l'Enfer n'aurait pas été dépouillé de ses armes. La Croix est donc une chose grande et précieuse. Grande, parce qu'elle a produit de nombreux biens, et d'autant plus nombreux que les miracles et les souffrances du Christ ont triomphé davantage. C'est une chose précieuse, parce que la Croix est à la fois la souffrance et le trophée de Dieu. Elle est sa souffrance, parce que c'est sur elle qu’il est mort volontairement; elle est son trophée, parce le diable y a été blessé et vaincu, et que la mort y a été vaincue avec lui ; les verrous de l'Enfer y ont été brisés, et la Croix est devenue le Salut du monde entier. La Croix est appelée la gloire du Christ, et Son Exaltation. On voit en elle la coupe désirée, la récapitulation de tous les supplices que le Christ a endurés pour nous. »

    André de Crète (660-740), Homélie X pour l'Exaltation de la Croix, PG 97, 1020.

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  • 14 septembre : Méditation sur la Sainte Croix (1)

    « "Quelle grande chose que de posséder la Croix ! Celui qui la possède, possède un trésor" (Saint André de Crète, Homélie X pour l'Exaltation de la Croix, PG 97, 1020). En ce jour où la liturgie de l'Église célèbre la fête de l'Exaltation de la sainte Croix, l'Évangile nous rappelle la signification de ce grand mystère : Dieu a tant aimé le monde qu'Il a donné son Fils unique, pour que les hommes soient sauvés (cf. Jn 3, 16). Le Fils de Dieu s'est fait vulnérable, prenant la condition de serviteur, obéissant jusqu'à la mort et la mort sur une croix (cf. Ph 2, 8). C'est par sa Croix que nous sommes sauvés. L'instrument de supplice qui manifesta, le Vendredi-Saint, le jugement de Dieu sur le monde, est devenu source de vie, de pardon, de miséricorde, signe de réconciliation et de paix. "Pour être guéris du péché, regardons le Christ crucifié !" disait saint Augustin (Traités sur St Jean, XII, 11). En levant les yeux vers le Crucifié, nous adorons Celui qui est venu enlever le péché du monde et nous donner la vie éternelle. Et l'Église nous invite à élever avec fierté cette Croix glorieuse pour que le monde puisse voir jusqu'où est allé l'amour du Crucifié pour les hommes, pour tous les hommes. Elle nous invite à rendre grâce à Dieu parce que d'un arbre qui apportait la mort, a surgi à nouveau la vie. C'est sur ce bois que Jésus nous révèle sa souveraine majesté, nous révèle qu'Il est exalté dans la gloire. Oui, "Venez, adorons-le !". Au milieu de nous se trouve Celui qui nous a aimés jusqu'à donner sa vie pour nous, Celui qui invite tout être humain à s’approcher de lui avec confiance.

    C'est ce grand mystère que Marie nous confie aussi ce matin en nous invitant à nous tourner vers son Fils. En effet, il est significatif que, lors de la première apparition à Bernadette, c'est par le signe de la Croix que Marie débute sa rencontre. Plus qu'un simple signe, c'est une initiation aux mystères de la foi que Bernadette reçoit de Marie. Le signe de la Croix est en quelque sorte la synthèse de notre foi, car il nous dit combien Dieu nous a aimés ; il nous dit que, dans le monde, il y a un amour plus fort que la mort, plus fort que nos faiblesses et nos péchés. La puissance de l'amour est plus forte que le mal qui nous menace. C'est ce mystère de l'universalité de l'amour de Dieu pour les hommes que Marie est venue rappeler ici, à Lourdes. Elle invite tous les hommes de bonne volonté, tous ceux qui souffrent dans leur cœur ou dans leur corps, à lever les yeux vers la Croix de Jésus pour y trouver la source de la vie, la source du salut.

    L'Église a reçu la mission de montrer à tous ce visage aimant de Dieu manifesté en Jésus-Christ. Saurons-nous comprendre que dans le Crucifié du Golgotha c'est notre dignité d'enfants de Dieu, ternie par le péché, qui nous est rendue ? Tournons nos regards vers le Christ. C'est Lui qui nous rendra libres pour aimer comme il nous aime et pour construire un monde réconcilié. Car, sur cette Croix, Jésus a pris sur lui le poids de toutes les souffrances et des injustices de notre humanité. Il a porté les humiliations et les discriminations, les tortures subies en de nombreuses régions du monde par tant de nos frères et de nos sœurs par amour du Christ. Nous les confions à Marie, mère de Jésus et notre mère, présente au pied de la Croix.

    Pour accueillir dans nos vies cette Croix glorieuse, la célébration du jubilé des apparitions de Notre-Dame à Lourdes nous fait entrer dans une démarche de foi et de conversion. Aujourd'hui, Marie vient à notre rencontre pour nous indiquer les voies d'un renouveau de la vie de nos communautés et de chacun de nous. En accueillant son Fils, qu'elle nous présente, nous sommes plongés dans une source vive où la foi peut retrouver une vigueur nouvelle, où l'Église peut se fortifier pour proclamer avec toujours plus d'audace le mystère du Christ. Jésus, né de Marie, est le Fils de Dieu, l'unique Sauveur de tous les hommes, vivant et agissant dans son Église et dans le monde. L'Église est envoyée partout dans le monde pour proclamer cet unique message et inviter les hommes à l'accueillir par une authentique conversion du cœur. Cette mission, qui a été confiée par Jésus à ses disciples, reçoit ici, à l'occasion de ce jubilé, un souffle nouveau. Qu'à la suite des grands évangélisateurs de votre pays, l'esprit missionnaire qui a animé tant d'hommes et de femmes de France, au cours des siècles, soit encore votre fierté et votre engagement ! »

    Benoît XVI, extrait de l'Homélie prononcée à Lourdes en la fête de l'Exaltation de la Sainte Croix, le 14 septembre 2008.
    (Texte intégral)

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  • 14 septembre : La Croix glorieuse (la Sainte Croix)

    Historique et textes

    De même qu'au calendrier traditionnel :

    Exaltation de la Ste Croix

    L’Eglise de Rome fêtait le 3 mai l’invention de la Ste Croix (fête supprimée par Jean XXIII en 1960) : c’est à dire l’anniversaire de son retour à Jérusalem par Héraclius (630), la date du 14 septembre étant déjà celle de la célébration des Sts Corneille et Cyprien. Puis par un glissement de mémoire, la fête du 3 mai devint celle de la découverte par Ste Hélène (320) et l’événement d’Héraclius fut commémoré le 14 septembre.

    Cette fête commémore aussi la dédicace des basiliques du Calvaire et du St Sépulcre (335). La réforme de Jean XXIII, ayant supprimée la fête du 3 mai, a élevé celle du 14 septembre au rang de IIème classe.

    Introit : Nos autem gloriári opórtet

    Nos autem gloriári opórtet in Cruce Dómini nostri Jesu Christi: in quo est salus, vita et resurréctio nostra: per quem salváti et liberáti sumus.
    1. Deus misereátur nostri, et benedícat nobis: illúminet vultum suum super nos, et misereátur nostri.
    2. Ut cognoscámus in terra viam tuam: in ómnibus géntibus salutáre tuum.
    3. Confiteántur tibi populi, Deus: confiteántur tibi populi omnes.