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  • 4 septembre : Méditation

    « "Dieu aime celui qui donne avec joie" dit saint Paul.
    ... C'est Dieu Lui-même qui dirige nos vies. Et dans sa Sagesse, il nous associe toujours plus ou moins au mystère de la Croix de son Fils. Il y a des dépouillements que Dieu seul peut opérer et qui très précisément portent pour chaque âme sur ce qui, en elle, est à purifier. Il faut laisser à Dieu le soin de le faire. La vie des chrétiens en est une preuve vivante. "Comme Dieu peu à peu m'a purifié", aiment-ils à dire à la fin de leur vie. Santé fragile, perte d'êtres chers, solitude, lourds soucis, c'est ainsi que Dieu conduit ses amis et que le bon vigneron taille sa vigne.
    Ici se place la fidélité à la grâce qui est la loi vivante du renoncement chrétien. Il ne s'agit pas de devancer la grâce et de s'imaginer que Dieu nous demande ce que peut-être il ne nous demandera jamais ; il s'agit bien plus humblement de suivre sa grâce, à la fois sans scrupule ni trouble, mais fidèlement, et simplement. Il faut pour cela être filialement abandonné à Dieu : "Passez par-devant et là où vous passez je tâcherai de passer." Il ne faut pas douter de Dieu, mais savoir qu'Il ne nous trompera pas. »

    B.-M. Chevignard, O.P., La doctrine spirituelle de l'Evangile (V), Les Editions du Cerf, Paris, 1958.

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    Après la taille, la vigne "pleure".

    Saint-Civran, Indre, mars 2008, FRANCE © Daniel BASTIEN

  • 4 septembre : Sanctoral

    Sainte Rosalie, vierge et ermite (v.1130–1170)

    Au calendrier traditionnel : De la férie

  • 3 septembre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "L'Esprit du Seigneur est sur moi, il m'a consacré par l'onction."

    « Ce n'est pas un simple hasard mais une intervention de la divine Providence si Jésus a déroulé ce livre et a trouvé dans le texte le chapitre qui prophétisait à son sujet. S'il est écrit : "Un moineau ne tombe pas dans le filet sans la volonté du Père, les cheveux de votre tête sont tous comptés" (Mt 10, 29-30), serait-ce un effet du hasard que le choix du livre d'Isaïe exprimait le mystère du Christ ? En effet, ce texte nous rappelle le Christ... Car Jésus dit : "Il m'a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres". "Les pauvres" désignent les païens. De fait, ils étaient pauvres, eux qui ne possédaient absolument rien : ni Dieu, ni Loi, ni prophètes, ni justice, ni aucune autre vertu. c'est pour ce motif que Dieu l'a envoyé comme messager auprès des pauvres, pour "annoncer la libération, aux captifs la délivrance"... Y a-t-il un être plus opprimé et plus meurtri que l'homme, avant qu'il soit libéré et guéri par Jésus ? "Après avoir lu cela et roulé le livre, Jésus le rendit et s'assit ; et tout le monde dans la synagogue avaient les yeux fixés sur lui". »

    Origène (v.185-253), Homélies sur Saint Luc, n°32, 3-6 (trad. SC 87 rev.)

  • Johann Joseph Fux (1660-1741) : "Missa Corporis Christi" - Benedictus

    Académie de Vienne - Martin Haselböck

  • 3 septembre : Méditation

    « Il faut s'habituer à prier en tout lieu comme en tout temps. Le lieu de la prière, c'est l'âme et Dieu qui l'habite. Quand vous prierez, suivant le conseil de Jésus, entrez dans la chambre intime et retirée de votre âme, enfermez-vous là, et parlez à votre Père dont le regard aimant cherche votre regard. Voilà le vrai temple, le sanctuaire réservé. On le porte avec soi ; on peut sans cesse ou s'y tenir ou y rentrer bien vite après quelque sortie. Il faut en faire un lieu bien propre ; il faut l'orner : le grand ornement, c'est Dieu même. Il doit y retrouver ses traits. Ses traits, ce sont ses perfections. Participées par notre âme elles prennent le nom de vertus. L'âme qui les porte est belle de la beauté divine. Les vertus nous refont à l'image de Dieu, à l'image du divin Fils qui est venu les pratiquer ici-bas pour nous montrer les traits divins.

    Dans ce sanctuaire réservé, nouveau ciel et royaume de Dieu, la solitude et le silence doivent régner. Dieu est seul avec lui-même. Les Personnes divines ne portent pas atteinte à cette solitude ; elles la constituent. L'amour qui les anime les ferme à tout ce qui n'est pas lui : la cité est immense mais close, et Dieu seul l'occupe qui est "tout en tous" (1Co 15, 28). L'âme qui prie doit reproduire cette solitude, s'emplir de lui, rejeter tout autre.

    Le colloque qui s'engage alors est silence...

    C'est vers cette unité que nous tendons quand nous sommes enfermés en Dieu. il est devenu tout, nous le lui disons et nous ne savons plus dire autre chose. C'est le silence de l'âme rentrée en elle-même et occupée de Celui qu'elle y trouve... »

    Dom Augustin Guillerand (1877-1945), Face à Dieu, Parole et Silence, 1999.

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  • 3 septembre : Sanctoral

    St Grégoire le Grand, Pape et docteur de l'Église (560-604)

    Ste Séraphie ou Sérapie, vierge et martyre († 126)

    Au calendrier traditionnel :

    St Pie X, Pape et confesseur

    Le Pape Pie X, nommé auparavant Joseph Sarto, naquit dans un village de Vénétie, appelé Riese. Il fut admis comme élève au séminaire de Padoue et ordonné prêtre ; vicaire à Tombolo, puis curé de Salzano, ensuite chanoine à Trévise et chancelier de la Curie épis-copale, il se distingua par une telle sainteté que Léon XIII le mit à la tête de l’Église de Mantoue. Ne négligeant aucun des devoirs du bon pasteur, il se préoccupa vivement de la bonne formation de la jeunesse appelée à l’héritage du Seigneur ; il favorisa la splendeur du culte divin et le développement des associations pieuses ; il soulagea l’indigence des pauvres par une charité débordante. Recommandé par tant de mérites, il fut mis au nombre des cardinaux et créé patriarche de Venise. Après la mort de Léon XIII, malgré une vaine résistance, il dut accepter, comme une croix, le Souverain Pontificat. Placé sur la chaire de saint Pierre, il ne changea rien à son genre de vie antérieur. Il resplendit surtout par l’humilité, la simplicité et la pauvreté. Il gouverna l’Église avec fermeté et la fortifia par des initiatives remarquables. Gardien très vigilant de la foi, il condamna et détruisit le modernisme, rendez-vous de toutes les hérésies ; ardent défenseur de la liberté de l’Église, il résista courageusement à ceux qui voulaient y porter atteinte ; il veilla à une solide formation du clergé ; il rassembla les lois de l’Église en un seul corps ; il développa beaucoup le culte de l’Eucharistie et la communion fréquente. Épuisé par les travaux et accablé de douleur à cause de la guerre qui avait éclaté en Europe, il s’envola vers la patrie céleste, le 20 août 1914. Pie XII le mit au nombre des saints en 1954.
    (Leçon des Matines - bréviaire 1960)

  • Angélus de ce dimanche 2 septembre à Castelgandolfo

    Ce dimanche, lors de l’Angélus, le Pape a encouragé les centaines de fidèles rassemblés dans la cours du palais apostolique de Castel Gandolfo, à rester à l’écoute de la Parole de Dieu, évoquant « un grave risque » qu’encourt « toute religion », y compris le christianisme : celui de voir « le sens authentique de la religion », à savoir « vivre à l’écoute de Dieu pour accomplir sa volonté », s’effacer et se réduire à une « pratique d’usage secondaire », qui satisfait uniquement « notre besoin humain de se sentir en règle vis à vis de Dieu ».

    La Parole de Dieu, le don le plus précieux du Seigneur

    Dans la Bible, la Loi de Dieu n’est pas perçue comme « un poids », mettant des « limites opprimantes » aux hommes, au contraire affirme le Pape, « la Parole de Dieu qui guide l’homme dans le chemin de la vie », est perçue comme « le don le plus précieux du Seigneur, le témoignage de son amour paternel, de sa volonté d’être au plus proche de son peuple, d’être son Allié et d’écrire une histoire d’amour avec lui ». Avec sa Loi, ses commandements, Dieu veut permettre à l’homme d’échapper à l’esclavage de l’égoïsme et l’emmener dans la « terre de la vraie liberté et de la vie ».

    Le risque de voir la religion se réduire à une « pratique d’usage secondaire »

    Le problème, poursuit Benoît XVI, c’est qu’une fois installé, le peuple (nldr : d’Israël), dépositaire de la Loi de Dieu, est tenté de remettre sa sécurité et sa joie non plus en la Parole du Seigneur mais dans des biens matériels, le pouvoir, dans d’autre divinité qui en réalité sont vaines, sont des idoles. « La Loi de Dieu reste, mais n’est plus la chose la plus importante, la règle de vie », elle devient « une couverture », et la vie suit d’autres voies, d’autres règles, des intérêts souvent égoïstes, individuels et de groupe. C’est contre cette tendance que Jésus, dans l’Evangile de Marc, met en garde les pharisiens et les scribes. C’est contre cette tendance qu’aujourd’hui le Pape met en garde les fidèles afin qu’ils restent à l’écoute de la Parole de Dieu et ne suivent pas de fausse religiosité et les traditions des hommes.

    Message aux pèlerins francophones :

    « En cette période de rentrée, je m’adresse à vous, chers écoliers et élèves qui commencez une nouvelle année scolaire. Il est beau et nécessaire d’apprendre. Faites-le de bon cœur. Puissiez-vous découvrir aussi la joie de l’amitié ! Le temps pour le sport et pour les loisirs est important, mais le temps pour la famille et pour Dieu est plus important encore. Vos parents et vos professeurs doivent en favoriser le juste équilibre. Je salue également les Libanais présents ce matin ; je les assure de ma prière et leur dis ma joie de visiter bientôt leur beau pays. Je vous bénis tous de grand cœur. »

    Source : Radio Vatican.

  • 2 septembre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    Purification du coeur (cf. Mc 7, 1-23)

    « "Bienheureux", est-il dit, "ceux dont le coeur est pur, parce qu’ils verront Dieu" (Mt V, 8). J’entends, je crois, je comprends, comme je puis, que c’est le coeur qui voit Dieu, et que Dieu ne se découvre qu’aux coeurs purs : mais j’entends un autre passage de l’Ecriture : "Qui se glorifiera d’avoir un coeur chaste ? Ou qui se glorifiera d’être exempt de toute faute ?" (Prov. XX, 9) J’ai considéré, autant que je l’ai pu, toutes les créatures ; j’ai vu, dans le ciel et sur la terre, celles qui ont un corps, et une créature spirituelle en moi qui parle, qui fait agir mes membres, entendre ma voix, mouvoir ma langue, qui prononce des paroles, qui en discerne le sens. Mais quand est-ce que je me comprends en moi-même ? et d’où pourrais-je comprendre ce qui est au-dessus de moi ? Et toutefois l’Ecriture promet à l’homme qu’il verra Dieu, et lui indique la manière de purifier son coeur ; voici son conseil : Prépare-toi, de manière à voir Dieu que tu aimes, avant de le voir. Quand on parle de Dieu et de son saint nom, qui ne se réjouit d’entendre, sinon l’impie séparé de Dieu, rejeté au loin ? "Ceux qui s’éloignent de vous périront", dit le Prophète ; et il ajoute : "Vous avez perdu ceux qui sont adultères loin de vous" (Ps LXXII, 27). Mais à nous qu’arrivera-t-il? Car ceux-là sont loin de vous, et dès lors dans les ténèbres, et leurs yeux sont tellement obscurcis par les ténèbres, que non seulement ils ne désirent point la lumière, mais qu’ils en ont horreur ; pour nous, qui ne sommes point éloignés, que nous est-il promis ? "Approchez de lui et soyez dans la lumière" (Id. XXXIII, 6). Mais pour approcher de lui et en recevoir la lumière, il faut que les ténèbres te déplaisent ; condamne ce que tu es, afin de mériter d’être ce que tu n’es pas. Tu es injuste et tu dois être juste ; tu n’arriveras jamais à la justice, si l’iniquité a de l’attrait pour toi. Brise-la dans ton coeur, et purifie-toi ; chasse-la de ton coeur où veut habiter Celui que tu veux voir. Voilà donc l’âme qui s’approche de Dieu, l’homme intérieur restauré à l’image de Dieu, parce qu’il avait été créé à l’image de Dieu, et qui en était d’autant plus éloigné, qu’il lui était devenu plus dissemblable. Car ce n’est point par la distance des lieux qu’on s’approche de Dieu ou qu’on s’en éloigne. Tu es loin de lui, quand tu es dissemblable à lui ; tu es près de lui, si tu es à son image. Vois comment le Seigneur veut que nous approchions de Dieu, puisqu’il commence par nous rendre semblables à lui, afin que cette ressemblance nous rapproche. "Soyez", dit-il, "comme votre Père qui est dans les cieux, qui fait luire son soleil sur les bons et sur les méchants, et pleuvoir sur les justes comme sur les injustes" (Mt V, 45). Apprends à aimer un ennemi, si tu veux éviter un ennemi. A mesure que la charité grandit en toi, qu’elle te reforme, et ravive en toi l’image de Dieu, elle s’étend à tes ennemis, afin que tu deviennes semblable à Celui qui fait luire son soleil, non-seulement sur les bons, mais aussi sur les méchants ; et pleuvoir, non-seulement sur les justes, mais sur les justes et suries injustes. Plus la ressemblance est vive, et plus tu avances dans la charité, plus aussi tu commences à goûter Dieu. [...] Quelle misère donc d’être loin de celui qui est partout ! »

    Saint Augustin, Discours sur le Psaume XCIX (5), in "Oeuvres complètes de saint Augustin" traduites pour la première fois en français sous la direction de M. l'abbé Raulx, Bar-Le-Duc, 1866.

    Source : Abbaye Saint Benoît

  • Verbum Caro Factum Est

    Verbum caro factum est et habitavit in nobis.
    Et vidimus gloriam eius, gloriam quasi Unigeniti a Patre, plenum gratiae et veritatis.
    In principio erat Verbum, et Verbum erat apud Deum, et Deus erat Verbum.
    Et vidimus...
    Gloria Patri, et Filio, et Spiritui Sancto.
    Et vidimus...

  • 2 septembre : Méditation

    « Nous disons souvent : Dieu aime les hommes. Nous ferions mieux de dire : Dieu aime chaque homme. Dieu Père porte sur chaque être humain ce regard personnel et personnalisant de l'amour véritable. Il voit en chaque âme, au plus intime, cette ressemblance à son Fils unique ; ressemblance déjà inscrite dans la structure la plus intime, inamissible (*) malgré l'indifférence et le péché ; ressemblance qui grandit peu à peu depuis le baptême, et à travers tous les actes bons de l'existence baptismale ; ressemblance qui s'épanouira dans le face à face éternel où chacun de nous découvrira, enfin, son visage d'éternité.
    Et toute notre paix spirituelle repose sur la certitude de ce regard d'amour de Dieu : savoir que Dieu nous aime, à quel point il nous aime, à quel point son regard d'amour est capable de nous transformer et de nous faire grandir en direction de lui. Ne pas s'arrêter à soi, à la faiblesse de notre réponse, mais porter son regard sur Dieu et tout faire reposer en lui. Appliquons-nous à trouver cette attitude ; ne nous appesantir ni sur nos souffrances, ni même sur notre péché ; accepter de relativiser toute réalité venant de nous pour la regarder comme elle doit être regardée vraiment, c'est-à-dire sous et avec le regard de Dieu. Nous nous situerons alors dans la vérité de notre être baptismal, et dans cette justesse et cette vérité, nous trouverons la paix. »

    (*) en théologie : qui ne peut se perdre.

    Philippe Ferlay, Paix et Silence - Au désert avec Elisabeth de la Trinité, Collection "Epiphanie", Cerf, Paris, 1982.

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  • 2 septembre : 22ème dimanche du temps ordinaire

    Au calendrier traditionnel :

    14ème Dimanche après la Pentecôte

    (On ne fait rien cette année de St Etienne, roi, confesseur)


    Les Bienheureux Martyrs de Septembre, victimes de la Révolution française († 1792)

    (Parmi les 3000 victimes de septembre 1792, 191 personnes mortes pour leur foi ont été béatifiées par Pie XI le 17 octobre 1926.)


    Introduction du Décret du Saint Siège :

    « On ne pourra jamais assez déplorer ce noir et misérable fléau qui, à la fin du XVIIIe siècle, caché sous le nom mensonger de philosophie, avait perverti les esprits et corrompu les mœurs, et rempli avant tout la France de meurtres et de ruines.
    L’âme est émue d’horreur au souvenir des inexprimables spectacles de cruauté et de barbarie qu’exhibèrent, pendant la révolution française, des hommes impies et scélérats, à peine dignes de ce nom d’hommes : les temples sacrés dépeuplés, les signes sacrés de la religion catholique violés, des évêques, des prêtres, de pieux laïques immolés arbitrairement, pour avoir refusé de prononcer une formule de serment décrétée par la puissance laïque et ouvertement opposée aux droits de l’Eglise, à la liberté de la conscience, ou pour s’être montrés moins bienveillants envers ces nouvelles institutions politiques. »

    Source et texte intégral : Blog du Mesnil-Marie
  • 1er septembre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    Parabole des talents (Mt 25, 14-30)

    « "Qu'as-tu que tu n'aies reçu ?" nous dit saint Paul (1 Co 4,7). Ne soyons donc pas avares de nos biens comme s'ils nous appartenaient... On nous en a confié la charge ; nous avons l’usage d’une richesse commune, non la possession éternelle d’un bien propre. Si tu reconnais que ce bien n’est à toi ici-bas que pour un temps, tu pourras acquérir au ciel une possession qui n'aura pas de fin. Rappelle-toi ces serviteurs dans l'Évangile qui avaient reçu des talents de leur maître, et ce que le maître, à son retour, a rendu à chacun d'eux ; tu comprendras alors que déposer son argent sur la table du Seigneur pour le faire fructifier est beaucoup plus profitable que de le conserver avec une fidélité stérile sans qu'il rapporte rien au créancier, au grand dommage du serviteur inutile dont le châtiment sera d'autant plus lourd...
    Prêtons donc au Seigneur les biens que nous avons reçus de lui. Nous ne possédons rien en effet qui ne soit un don du Seigneur, et nous n’existons que parce qu’il le veut. Que pourrions-nous considérer comme nôtre, puisque, en vertu d'une dette énorme et privilégiée, nous ne nous appartenons pas ? Car Dieu nous a créés, mais il nous a aussi rachetés. Rendons grâces donc : rachetés à grand prix, au prix du sang du Seigneur, nous ne sommes plus des choses sans valeur... Rendons au Seigneur ce qu'il nous a donné. Donnons à Celui qui reçoit en la personne de chaque pauvre. Donnons avec joie, pour recevoir de lui dans l’allégresse, comme il l’a promis. »

    Saint Paulin de Nole (v.353-431), Lettre 34, 2-4 ; PL 61, 345-346 (trad. Orval et Delhougne, Les Pères commentent, Brepols, 1991)

  • Duarte Lobo (Eduardus Lupus - v.1565-1646) : Audivi Vocem De Caelo

    Ars Nova - Bo Holten

    Audivi vocem de caelo, dicentem mihi:
         J'ai entendu une voix du ciel qui me disait :

    Beati mortui, qui in Domino moriuntur.
         Heureux les morts qui meurent dans le Seigneur.

  • 1er septembre : Méditation

    « La grande haine des Saints contre le mal est une des magnificences qui au dernier jour raviront les hommes et les anges.
    Cette grande haine est un des sentiments les plus inintelligibles à l'homme corrompu. Cette grande haine est l'éclair que la pureté fait dans la nuit en brandissant son glaive.
    Cette grande haine est d'institution divine. Comme toutes les choses de premier ordre, elle a été promise avant d'être donnée. La promesse est sortie de la bouche de Dieu, au moment où commence l'histoire. Il a promis que le serpent serait haï. Et pour que l'on ne se trompât point sur la nature de cette haine, il a confié ce don sublime à la charité et à la douceur. Il a chargé la femme de haïr.
    La haine du serpent a été confiée comme un dépôt à celle qui devait aimer les pécheurs jusqu'à livrer pour eux à la mort son Fils, le Fils du Père, l'Emmanuel qu'on attendait. Ce fut aux douces mains de la femme que fut confiée la haine sublime, comme un trésor de miséricorde ; et pour qu'on sût d'où elle venait, Dieu dit qu'il placerait lui-même cette haine entre la femme et le serpent.
    Il ne faut pas s'étonner que la Vierge Marie aimât singulièrement les pécheurs. C'est qu'elle avait pour le péché une haine faite exprès, une haine faite de main de Dieu.
    Les ténèbres qui nous entourent sont particulièrement profondes parce que l'humanité a laissé mourir ce feu sacré, la haine du mal.
    Une immense conspiration, dans laquelle sont entrés beaucoup de gens qui ne s'en doutent pas, plaide la cause du mal devant la terre que nous habitons. La philosophie et la poésie sont entrées dans cette ténébreuse affaire. Nous avons tous les jours l'occasion de voir quelque nouveau salut, amical et respectueux, adressé par elle à l'esprit des ténèbres. Hegel, Renan, Victor Hugo sont entrés, par des portes différentes, dans le même souterrain. Certains hommes en sont venus à unir dans leur esprit l'idée du mal et l'idée du bien. »

    Ernest Hello (1828-1885), Du néant à Dieu, fragments recueillis par Jules Philippe Heuzey (T.II), Paris, Perrin, 1921.

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  • 1er septembre : Sanctoral

    Comme au calendrier traditionnel :

    Mémoire de St Gilles, abbé


    Vie de Saint Gilles (ou Egide), ermite († 720)

    Mémoire des 12 Sts Martyrs

    Douze Frères martyrisés à une date inconnue. On célèbre aujourd’hui le transfert de leurs reliques à Bénévent vers 760. Leur fête fut introduite à Rome avant l’an mil et passa au calendrier universel lorsque les Franciscains adoptèrent le Bréviaire Romain. On les commémore aujourd’hui à la suite de St Gilles dont la fête est postérieure.