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  • 24 novembre : Sanctoral

    Mémoire des Sts André Dung-Lac et 116 compagnons
    martyrs du Viêt-Nam (entre 1745 et 1862)

    Au calendrier traditionnel : St Jean de la Croix, confesseur et docteur

    Mémoire de St Chrysogone, martyr

  • 23 novembre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    Les marchands du Temple (Lc 19, 45-48)

    « 2. Il y avait une figure, quand le Seigneur chassa du temple ces hommes qui cherchaient leurs intérêts, et n’y entraient que pour vendre et acheter (Jn II, 15). Or, si ce temple était une figure, il devient évident que le corps de Jésus-Christ, qui est le véritable temple, et dont cet autre n’était que la figure, renferme aussi des vendeurs et des acheteurs, ou des hommes qui recherchent leurs intérêts, et non pas ceux de Jésus-Christ (Ph II, 21). Mais un fouet de cordes va les en chasser. La corde en effet signifie les péchés, comme il est dit par un Prophète : "Malheur à ceux qui traînent leurs péchés, comme une longue chaîne (Is V, 18) ". Or, c’est traîner ses péchés comme une longue chaîne qu’ajouter péchés sur péchés ; que recouvrir un péché que l’on vient de commettre par un autre que l’on commet ensuite. De même en effet, que pour faire une corde on joint filasse à filasse, et qu’on la tord au lieu de la tirer en droite ligne, de même, ajouter l’une à l’autre des actions perverses et qui sont des péchés, aller de faute en faute et enrouler péché sur péché, c’est en composer une longue chaîne. "Leurs voies sont contournées, leurs démarches tortueuses (Jb, VI, 18)". Mais à quoi servira cette corde, sinon à leur lier les pieds et les mains pour les jeter dans les ténèbres extérieures ? Vous savez ce que dit l’Evangile à propos de certain pécheur : "Liez-lui les pieds et les mains, et jetez-le dans les ténèbres extérieures ; c’est là qu’il y aura pleur et grincement de dents (Mt XXII, 13)". Il n’y aurait pas moyen de lui lier les pieds et les mains, si lui-même ne s’était fait une corde. De là ce mot si clair d’un autre endroit : "Chacun est garrotté par les liens de ses péchés (Pr V, 22)". C’est donc parce que les hommes sont frappés par les cordes de leurs péchés que le Seigneur se fit un fouet avec des cordes, et qu’il chassa du temple ceux qui cherchaient leurs intérêts, et non ceux du Christ (Jn II, 15 ; Ph II, 21).

    3. Tel est donc le temple qui parle dans notre Psaume. C’est dans ce temple, ai-je dit, que l’on prie le Seigneur ; c’est là, et non dans le temple matériel, qu’il nous exauce en esprit et en vérité. Car le temple de Jérusalem n’était qu’une figure qui annonçait l’avenir ; et voilà pourquoi il est tombé ; mais la maison de notre prière est-elle tombée ? Loin de là ; car ce n’est point ce temple qui est tombé que l’on pouvait appeler maison du Seigneur, et dont il est dit "Ma maison sera appelée chez tous les peuples une maison de prière". Vous entendez en effet cette parole de Notre-Seigneur Jésus-Christ : "Il est écrit", nous dit-il, "que ma maison sera appelée chez tous les peuples une maison de prière, et vous en avez fait une caverne de voleurs (Mt XXI, 12, 13)". Mais ceux qui ont pu faire de la maison de Dieu une caverne de voleurs, ont-ils bien pu détruire ce même temple (Jn II, 19) ? De même ceux qui dans l’Eglise catholique ont unie vie déréglée, font de la maison de Dieu une caverne de voleurs, autant qu’il est en eux ; mais ils n’en renversent point le temple. Un temps viendra qu’ils en seront chassés par le fouet de leurs iniquités. Or, ce temple de Dieu, ce corps du Christ, cette assemblée des fidèles n’a qu’une même voix, et chante notre Psaume comme un seul homme. Déjà nous avons entendu sa voix dans bien des psaumes, écoutons-la encore dans celui-ci. C’est notre voix, si nous le voulons ; si nous le voulons encore, écoutons de l’oreille et chantons du coeur, Si nous refusons, au contraire, nous serons dans ce temple comme des vendeurs et des acheteurs, c’est-à-dire, cherchant nos propres intérêts. Nous entrerons dans l’Eglise, non pour y chercher ce qui est agréable aux yeux de Dieu. Que chacun de vous, dès lors, examine sa manière d’écouter, s’il écoute pour tourner en dérision, s’il écoute pour négliger ce qu’il entend, s’il écoute pour correspondre, c’est-à-dire, s’il reconnaît sa propre voix et s’il joint la voix de son coeur à la voix qu’il entend. Notre Psaume néanmoins ne laisse point de chanter: que ceux-là s’en instruisent qui le peuvent, et même qui le veulent ; pour ceux qui ne le veulent point, qu’ils ne soient un obstacle pour personne. Que l’on nous prêche l’humilité; c’est ainsi qu’il commence.

    4. "Seigneur, mon coeur ne s’est point élevé". L’interlocuteur a offert un sacrifice. Comment prouver qu’il a offert un sacrifice ? C’est qu’il y a sacrifice dans l’humilité du coeur. Il est dit dans un autre Psaume : "Si vous eussiez voulu un sacrifice, je vous l’eusse offert (Ps L, 18)". Le Prophète voulait alors satisfaire à Dieu pour ses péchés, l’apaiser et en recevoir le pardon de ses fautes. Et comme s’il se fût demandé comment il l’apaiserait : "Si vous eussiez voulu un sacrifice", dit-il, "je vous l’eusse offert ; mais les holocaustes ne vous seront point agréables". C’est donc en vain qu’il cherchait, pour apaiser le Seigneur, des béliers, des taureaux, ou toute autre victime. Quoi donc ! parce que le Seigneur n’agrée pas les holocaustes, ne recevra-t-il point le sacrifice, et sans sacrifice pourra-t-on l’apaiser ? S’il n’y avait aucun sacrifice, il n’y aurait aucun prêtre. Et toutefois, nous avons un prêtre qui intercède pour nous auprès de son Père (Hb IX, 12). Car il est entré dans le Saint des Saints, dans l’intérieur du voile, où le grand prêtre entrait en figure une fois l’année seulement, comme Notre-Seigneur n’a été offert qu’une fois dans le cours des temps. C’est lui-même qui s’est offert, lui le prêtre, lui la victime, qui est entré une fois dans le Saint des Saints, qui ne meurt plus ; la mort n’aura plus d’empire sur lui (Rm VI, 9). Nous sommes donc en sûreté, puisque nous avons ce grand prêtre dans le ciel ; offrons aussi une victime. Et toutefois, voyons quel sacrifice nous devons offrir : car notre Dieu n’aime point les holocaustes, comme il est dit dans le Psaume, lequel néanmoins nous désigne aussitôt le sacrifice que nous devons offrir : "Le sacrifice agréable à Dieu est une âme brisée de douleur ; vous ne rejetterez pas, ô Dieu, un coeur contrit et humilié (Ps L, 19)". Si donc le coeur humilié est un sacrifice à Dieu, il a offert ce sacrifice celui qui a dit : "Seigneur, mon coeur ne s’est point élevé". Vois encore ailleurs qu’il offre un sacrifice, quand il dit à Dieu : "Voyez mon humiliation et mon labeur, et pardonnez-moi tous mes péchés (Id. XXIV, 18). »

    Saint Augustin, Discours sur le Psaume CXXX (2-4).

    Source : jesusmarie.com

    ou

    Traduits par M. l’abbé Morisot, 1875.

  • Choeur d'hommes Blagovest : "Que ma prière..."

  • 23 novembre : Méditation

    « Occupons-nous des choses de Dieu, pour ne pas nous laisser prendre à celles des hommes, et tels des pèlerins, soupirons vers la patrie et désirons-la sans cesse ; c'est le terme du voyage que souhaitent et désirent les voyageurs, et puisque nous sommes en ce monde des voyageurs et des pèlerins, songeons sans relâche au terme de la route, qui est celui de notre vie ; la fin de notre pèlerinage, c'est l'entrée dans la patrie.[...] Quand on a une belle patrie, on doit l'aimer. Gardons solidement ancrée en nous la certitude que notre vie n'est qu'un voyage : nous ne sommes que des voyageurs, des pèlerins, les hôtes passagers de ce monde ; ne nous attachons pas aux convoitises terrestres, mais emplissons-nous l'esprit des beautés spirituelles et célestes, en chantant avec le Psalmiste : "Mon âme a soif du Dieu vivant ; quand pourrai-je aller contempler la face de Dieu ?" (Ps XLI, 3), et "Mon âme, comme une terre desséchée a soif de toi" (Ps CXLII, 6). Disons encore avec l'Apôtre : "Mon souhait est de m'en aller pour être avec le Christ" (Phil, 23). Nous savons bien que tout le temps que nous passons dans ce corps est un exil loin du Seigneur (II Co V, 6-8), mais tout ce temps, nous devons le passer sous le regard de Dieu. Aussi, fuyant toute paresse et toute tiédeur, appliquons-nous à plaire à l'Omniprésent, afin de passer heureusement, la conscience en paix, dans la béatitude éternelle de notre Père, du présent à l'absent, de la tristesse à la joie, du caduc à l'éternel, du terrestre au céleste, du pays de la mort à celui des vivants, là où nous voyons face à face le Ciel et le Roi des rois à la tête de son Royaume, Notre Seigneur Jésus-Christ à jamais dans la gloire ! Amen. »

    Saint Colomban (563-615), Instruction 8, in "Instructions, Lettres et poèmes", L'Harmattan, 2000.

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  • 23 novembre : Sanctoral

    Comme au calendrier traditionnel :

    St Clément Ier, pape et martyr


    Vie de St Clément Ier († 100)

    St Colomban, abbé de Luxeuil en Bourgogne et de Bobbio en Emilie († 615)

    Catéchèse de Benoît XVI sur saint Colomban
    (audience générale du Mercredi 11 juin 2008)

    Mémoire de Ste Félicité, martyre

    Vie de Ste Félicité et ses sept fils († 150)

  • 22 novembre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    Jésus pleure sur Jérusalem (Lc 19, 41-44)

    « Quand notre Seigneur et Sauveur fut proche de Jérusalem, à sa vue, il pleura sur elle : "Ah ! si en ce jour tu avais compris, toi aussi, le message de paix ! Mais maintenant encore il demeure caché à tes yeux. Oui, des jours vont fondre sur toi où tes ennemis t'environneront de retranchements"... Quelqu'un dira peut-être : "Le sens de ces paroles est clair ; de fait, elles se sont réalisées au sujet de Jérusalem ; l'armée romaine l'a assiégée et dévastée jusqu'à l'extermination, et le temps viendra où il n'en restera plus pierre sur pierre."

    Je ne le nie pas, Jérusalem a été détruite à cause de son aveuglement, mais je pose la question : ces pleurs ne concernaient-ils pas notre Jérusalem à nous ? Car nous sommes la Jérusalem sur laquelle Jésus a pleuré, nous qui imaginons avoir un regard si pénétrant. Si, une fois instruit des mystères de la vérité, après avoir reçu la parole de l'Évangile et l'enseignement de l'Église..., l'un de nous pèche, il provoquera lamentations et pleurs, car on ne pleure sur aucun des païens, mais sur celui qui après avoir fait partie de Jérusalem a cessé d'en être.

    Des pleurs sont versés sur notre Jérusalem parce qu'en raison de ses péchés "les ennemis vont l'entourer", c'est-à-dire les forces adverses, les esprits mauvais. Ils dresseront autour d'elle un retranchement ; ils l'assiègeront, et "ils n'en laisseront pas pierre sur pierre". C'est ce qui arrive lorsqu'après une longue continence et plusieurs années de chasteté, un homme succombe, vaincu par les séductions de la chair... Voilà donc la Jérusalem sur laquelle des pleurs sont versés. »

    Origène (v.185-253), Homélie 38 sur Luc, PG 13, 1896-1898 (Trad. A.-G. Hamman, "Thèmes et figures bibliques", Desclée de Brouwer, Paris, 1984).

  • Graduel de la fête de Ste Cécile : Audi Filia

    CantArte Regensburg - Hubert Velten

  • 22 novembre : Méditation

    « Quand nous présentons à Dieu nos intentions de le servir, ce doit être avec une conviction profonde que nous sommes incapables, et indignes même, de rendre aucun service à une si grande Majesté que la sienne, et que, s'il nous traitait d'après nos mérites, il ne nous permettrait pas même d'y penser. Nous devons donc être intimement persuadés que c'est par sa très grande bonté, et par les mérites et le sang de son Fils, que Dieu nous souffre en sa présence, et nous permet d'espérer de lui la grâce de le servir. Il faut que notre indignité soit bien grande, puisqu'il a fallu que Jésus-Christ nous achetât au prix de son sang la grâce de former même la plus petite pensée de servir Dieu son Père, et jusqu'à la permission de nous présenter à lui !
    [...]
    Nous devons désirer sa grâce et la lui demander ; mais il faut que nous nous contentions de ce qu'il nous en donne, en adorant son jugement. Quand nous tomberons, ne nous en décourageons pas, mais humilions-nous, et persévérons toujours à nous donner à lui pour entrer dans la conduite de sa grâce avec plus d'énergie, et vivre toujours avec une plus grande reconnaissance envers lui de ce qu'il nous souffre en sa présence et nous donne la pensée de vouloir le servir. Car, quand même après beaucoup de travail Dieu ne nous donnerait qu'une seule bonne pensée, nous devons reconnaître que nous ne la méritons pourtant pas, et qu'elle est une ample récompense de toutes nos peines... Ses dons, si petits qu'ils soient, sont toujours supérieurs à nos mérites. »

    P. de Condren (1588-1641), Lettre LXII (à une personne du monde), in Oeuvres complètes du P. Charles de Condren - Ses Lettres, Quatrième édition, Paris, Ch. Guyot et Roidot, 1857.

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  • 22 novembre : Sanctoral

    Comme au calendrier traditionnel :

    Ste Cécile, vierge et martyre


    Vie de Sainte Cécile († 230)

  • Audience générale de ce mercredi 21 novembre

    Benoît XVI nous parle du rapport entre foi et raison

    Le Saint-Père a consacré sa catéchèse de l'audience générale à la joie de croire et à l'enthousiasme de répandre la vérité de la foi en cette Année de la foi : "La foi nous porte à découvrir que la rencontre entre Dieu et les hommes valorise, perfectionne et élève tout ce qu'il y a de vrai, de bon et de beau en l'homme". La foi "est avoir connaissance du Dieu d'amour à travers son amour, qui permet de s'ouvrir au-delà des limites humaines, de l'individualisme et du subjectivisme qui désorientent les consciences... La tradition catholique a toujours réfuté le fidéisme, qui est la volonté de croire contre la raison... Mystérieux, Dieu n'est pas absurde... Si face au mystère la raison ne voit qu'obscurité ce n'est pas à cause de l'absence de lumière mais de son excès... Cela vaut lorsqu'on fixe le soleil...mais personne n'ira dire qu'il n'est pas lumineux. La foi permet de regarder le soleil de Dieu...qui s'est rapproché de l'homme en s'offrant à sa connaissance... En même temps, par sa grâce, Dieu éclaire la raison, en l'ouvrant à de nouveaux horizons infinis et incommensurables. C'est pourquoi la foi est un encouragement à toujours rechercher la vérité et la réalité".

    L'intelligence et la foi, a poursuivi Benoît XVI, "ne sont ni étrangères ni opposées face à la Révélation car, en touchant au mystère, elles sont ensemble des conditions à sa compréhension authentique... La foi catholique est donc est donc raisonnable. Elle apporte de la confiance à la raison humaine...et elle ne s'oppose pas à une raison droite... Face à une irrésistible recherche de vérité, seul un rapport harmonieux entre foi et raison conduit à Dieu et à accomplissement de soi... Le rapport juste entre science et foi dépend aussi du le lien fécond existant entre comprendre et croire. La recherche scientifique porte à la connaissance de vérités nouvelles sur l'homme et le cosmos. Le bien véritable de l'humanité, accessible dans la foi, ouvre l'horizon dans lequel la recherche doit se développer. On doit ainsi encourager tout ce qui favorise la vie, comme la lutte contre la maladie, ou la recherche tendant à révéler les secrets de la terre et de l'univers, dans la conscience de ce que l'homme est placé au sommet de la création non pour la saccager mais pour la conserver... De cette façon la foi n'est pas en conflit avec la science. Elles collaborent en offrant les critères de base dans la recherche du bien commun....en faisant renoncer à tout ce qui pourrait avoir des effets négatifs ou se retourner contre l'homme. Il est donc raisonnable de croire, car la science est en fait l'alliée de la foi dans la compréhension des desseins de Dieu. La foi permet au progrès scientifique d'agir pour le bien et la vérité de l'homme, demeuré fidèle à la volonté divine. C'est pourquoi il est décisif que l'homme s'ouvre à la foi et connaître Dieu, ainsi que de son projet de salut en Jésus-Christ. L'Evangile inaugure un nouvel humanisme, un authentique langage de l'humanité et de la réalité... Oui, il est raisonnable de croire car il en va de notre existence".

    Au terme de l’audience générale, Benoît XVI a senti le devoir de rappeler une fois encore que la haine et la violence ne sont pas la solution aux problèmes.

    Il "encourage donc les initiatives et les efforts de tous ceux qui sont occupés de chercher à obtenir une trêve et de promouvoir la négociation." C’est ainsi que le Pape "exhorte les Autorités des deux parties à prendre des décisions courageuses en faveur de la paix et de mettre fin à un conflit qui a des répercussions négatives dans toute la Région du Proche-Orient, qui est malmenée par trop de combats et qui a besoin de paix et de réconciliation."

    Le Pape a aussi déclaré prier pour toutes les victimes et ceux qui souffrent à cause de ce conflit.

    Après sa catéchèse, Benoît XVI a rappelé qu'en la fête de la Présentation de Marie on célèbre la Journée des religieuses cloîtrées : "Je tiens à exprimer ma proximité spirituelle et celle de toute l'Eglise à nos soeurs, appelées par le Seigneur à la vie contemplative. L'ensemble des fidèles doit garantir à leurs monastères appui spirituel et matériel. Nous devons tant à ces personnes qui se consacrent totalement à prier pour l'Eglise et pour le monde !".

    Message aux pèlerins francophones :

    « Chers frères et sœurs, la foi permet de connaître vraiment Dieu, et transforme toute la personne. Profondément touchés par la présence de l’Esprit de Jésus, nous réussissons à dépasser nos égoïsmes, pour nous ouvrir aux vraies valeurs de l’existence. Notre connaissance de Dieu dans la foi ne se fait pas sans notre raison. Dieu n’est pas absurde ! Il est « mystère » : c’est-à-dire surabondance de sens et de vérité, de lumière qui illumine la raison humaine. La foi et la raison ne s’opposent, ni se combattent. Elles sont les conditions requises pour comprendre le sens et le message de la Révélation divine. La recherche de l’intelligence de la foi est un acte intérieur à la foi. Le rapport harmonieux entre la foi et la raison est la juste voie qui conduit à l’Absolu et à la réalisation de l’être humain. En ce sens, la croix du Christ n’est pas un événement irrationnel, mais un fait salvifique qui se justifie par une nouvelle forme de rationalité basée sur la foi. L’homme est au centre de la création, non pas pour l’exploiter déraisonnablement, mais pour la protéger et la rendre habitable. Si la science permet à la foi la compréhension du dessein de Dieu sur l’univers, la foi, pour sa part, permet à la science d’œuvrer pour le bien et la vérité de l’homme. Sans Dieu, l’homme se perd. Croire est raisonnable ! Seul le Christ satisfait totalement les désirs de vérité et de bien qui sont inscrits dans tout homme. »

    Sources : Vatican Information Service (VIS Archive 01 - 21.11.12) et Radio Vatican.

  • 21 novembre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    Parabole des talents : "Faites-les fructifier pendant mon voyage." (Lc 19, 11-28)

    « Il est remarquable que dans cette parabole des talents il n’y a ni vignerons ni vigne, mais que tous sont ouvriers ; car il ne parle pas ici seulement aux princes des Juifs, ou au peuple, mais généralement à tous. Et considérez, mes frères, que lorsque ces serviteurs s’approchent de leur maître pour lui offrir ce qu’ils ont gagné dans leur trafic, ils reconnaissent tous avec une grande franchise, et ce qui vient d’eux, et ce qui vient de leur maître. L’un lui dit humblement qu’il a reçu cinq talents, et l’autre deux, et ils avouent tous deux par cette humble reconnaissance que c’est de lui qu’ils ont reçu le moyen d’agir. Ils lui témoignent tous qu’ils ne sont pas ingrats, et ils lui attribuent ce qu’ils ont comme venant uniquement de lui.

    Que leur répond donc leur maître : "Bien ! serviteur bon et fidèle". Car c’est être bon que d’être attentif et appliqué à faire du bien à ses frères : "Bien ! serviteur bon et fidèle, parce que vous avez été fidèle en peu de choses, je vous établirai sur beaucoup. Entrez dans la joie de votre Seigneur" : Ce seul mot renferme tout le bonheur de l’autre vie. Mais ce serviteur paresseux et lâche ne lui parle pas comme les deux autres.

    [...]

    Dieu exige moins de ses serviteurs : "Vous deviez", dit-il, "mettre mon argent entre les mains des banquiers", et me laisser à moi seul le soin de l’exiger avec usure, comme j’eusse fait à mon arrivée. Ce mot "d’usure" se doit prendre pour la pratique des bonnes oeuvres. Vous deviez donc faire ce qui était le plus aisé, et vous reposer sur moi du plus difficile. Mais puisque vous ne l’avez pas fait "Qu’on lui ôte le talent qu’il a, et qu’on le donne à celui qui a dix talents. Car on donnera à tous ceux qui ont déjà, et ils seront comblés de richesses, mais pour celui qui n’a point, on lui ôtera même ce qu’il a." C’est-à-dire, celui qui a reçu de Dieu le don de science pour l’utilité des autres, et qui ne s’en sert pas, le perdra entièrement. Au lieu que celui qui dispense sagement et avec soin ce qu’il sait, fera croître encore ce don que l’autre étouffe et détruit par sa paresse. Mais le malheur de ce serviteur paresseux et négligent ne se termine pas là et cette première parole est aussitôt suivie d’une sentence terrible.

    "Qu’on précipite donc dans les ténèbres extérieures ce serviteur inutile : C’est là qu’il y aura des pleurs et des grincements de dents." Remarquez donc ici, mes frères, que ce ne sont pas seulement les voleurs et les usurpateurs du bien d’autrui, ni ceux qui commettent des violences, qui seront condamnés par Jésus-Christ aux flammes éternelles de l’enfer, mais encore ceux qui sont lâches pour faire le bien.

    Ecoutons, mes frères, ces paroles effrayantes, et pendant que nous en avons encore le temps, travaillons sérieusement à notre salut. Prenons de l’huile dans nos lampes, et faisons fructifier le talent que Dieu nous a donné en dépôt. Si nous vivons ici dans la paresse et dans la négligence , personne n’aura alors compassion de notre misère ni de nos larmes. Nous voyons que celui qui osa se présenter à ces noces saintes de l’Evangile avec un vêtement sale, se condamna lui-même par son silence, et que néanmoins cet arrêt qu’il porta contre lui-même ne lui servit de rien, et qu’il n’empêcha pas qu’on ne le jetât dans les ténèbres extérieures. Nous venons encore de le voir, le serviteur paresseux a beau rendre tout l’argent qu’il avait reçu, il n’évite pas néanmoins la juste colère de son maître...

    Il faut donc que la vue et que la méditation de ces vérités terribles nous porte à assister nos frères de nos biens, de nos soins, de notre autorité et de tout ce qui nous sera possible. Car il faut par ce mot de "talent" entendre tout ce par quoi chacun peut contribuer à l’avantage de son frère, soit en le soutenant de son autorité, soit en l’aidant de son argent, soit en l’assistant de ses conseils, soit en lui rendant tous les autres services qu’il est capable de lui rendre.

    Et que personne ne dise en lui-même : Que puis-je faire n’ayant reçu qu’un seul talent ? Un seul talent peut vous suffire pour témoigner votre fidélité envers votre maître, et pour vous rendre agréable aux yeux de Dieu. Vous n’êtes pas plus pauvre que cette veuve de l’Evangile qui n’avait que deux petites pièces de monnaie. Vous n’êtes pas plus grossier que ne l’était saint Pierre ou que saint Jean, qui étaient des hommes sans lettres et qui sont devenus néanmoins les princes du ciel, par cette charité catholique et universelle qu’ils ont eue pour toute la terre.

    Rien n’est si agréable à Dieu que de sacrifier sa vie à l’utilité publique de tous ses frères. C’est pour cela que Dieu nous a honorés de la raison, qu’il nous a donné la parole, qu’il nous a inspiré une âme, qu’il a formé nos pieds et nos mains, qu’il a répandu la force dans tout notre corps, afin que nous puissions user de toutes ces choses pour le bien de tous les hommes. Car la parole ne nous sert pas seulement pour chanter à Dieu des cantiques de louanges, et pour lui rendre grâces de ces dons : elle nous sert encore pour instruire nos frères, et pour leur donner de saints avis. Si nous sommes fidèles en ce point, nous imiterons Jésus-Christ notre maître, en ne disant aux hommes que ce que Dieu lui-même nous dit dans le coeur. Si au contraire nous y sommes infidèles, nous imiterons le démon. »

    Saint Jean Chrysostome (v.345-407), Commentaires sur l'Evangile selon Saint Matthieu, Homélie LXXVIII (2-3), in Oeuvres complètes (Tome VIII) traduites pour la première fois sous la direction de M. Jeannin, Bar-le-Duc, L. Guérin & Cie, 1865.

    Source : Abbaye Saint Benoît.

  • Salve sancta parens (Salut ô Sainte Mère)

    Moines de l'Abbaye Saint-Pierre de Solesmes

    La première strophe est un extrait d'un poème du prêtre Sedulius (vers 430, avant le Saint Concile d'Ephèse)
    La seconde strophe [non chantée ici] est le verset 2 du psaume 45 (Introït possible à la place du "Lux fulgébit" du 1er Janvier)

    Salve sancta parens
    Enixa puerpera Regem
    Qui caelum terramque regit
    In saecula saeculorum

    Salut O Sainte Mère,
    Toi qui a enfanté un Roi
    Qui gouverne le ciel et la terre
    Pour les siècles des siècles.


    [ Eructavit cor meum
    Verbum bonum
    Dico ego opera mea Regi

    Mon coeur frémit
    De bonnes paroles.
    Je dis mon oeuvre pour le Roi
    ]

    Source traduction : Notre-Dame des Neiges.

  • 21 novembre : Méditation

    « La fête de la Présentation de Marie célèbre un mystère de sa vie : celui de son abandon total à la volonté de Dieu dès sa plus tendre jeunesse. Ce qui signifie la consécration extérieure du temple, Marie l'a ratifié dans son propre coeur par un voeu. Selon l'enseignement de l'Eglise Marie fut la première à prononcer le voeu de virginité. Exempte de toute concupiscence, elle a offert à Dieu la fleur de sa jeunesse devenant ainsi le modèle de cette phalange d'hommes et de femmes qui promettent de garder la chasteté et se consacrent à Dieu dans une pureté parfaite afin de porter plus de fruits pour la vie éternelle. Comme Vierge, Marie est le modèle du sacerdoce de la Nouvelle Alliance qui pour servir au sanctuaire et pour servir les membres du Christ s'engage à rester vierge. Un regard jeté sur Marie suffit à une âme pure et vaillante pour garder son coeur et son corps vierges pour le royaume des cieux. Marie ornée du don céleste de la grâce était bien plus noble que l'autel même sur lequel elle offrait sa vie. - Garde ton corps pur - car il est le temple du Seigneur - alors tu seras rendu digne de contempler le sanctuaire des cieux.

    "O Dieu, qui avez voulu que la bienheureuse Marie, toujours Vierge, en qui résidait l'Esprit Saint, Vous fût présentée en ce jour dans le temple, faites, nous Vous supplions, que par son intercession nous méritions de Vous être présentés dans le temple de votre gloire. Ainsi soit-il." »

    Toute l'année avec le Christ par les Bénédictins de l'Abbaye de Notre Dame d'Einsiedeln (Fête de la Présentation de la Vierge Marie), Comptoir Français du Livre, Paris, 1936.

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    La Présentation au Temple (détail), par Le Titien (Tiziano-Vecelli v.1488-1576), Gallerie dell'Accademia, Venise

  • 21 novembre : Présentation de la Vierge Marie

    De même au calendrier traditionnel :

    Présentation de la Bse Vierge Marie

    « Accueillez, ô Vierge Sainte, l'offrande d'un pauvre pécheur ; je vous en conjure par le souvenir des ineffables consolations que vous avez ressenties en vous offrant à Dieu dans le Temple. Soutenez ma faiblesse, et par votre intercession puissante obtenez-moi de Jésus la grâce de lui être fidèle. Ainsi qu'à vous, jusqu'à la mort, afin qu'après vous avoir servie de tout mon cœur pendant la vie, je participe à la gloire et au bonheur éternel des élus. Amen. »

    Saint Alphonse-Marie de Liguori (1696-1787).

  • La Commission Européenne tentée par le totalitarisme ?

    Lu ce 20 novembre 2012 sur RADIN RUE - Site catholique d'actualités en continu :

    La Commission Européenne n’a rien a envier semble t-il quant à l’effacement du religieux, et particulièrement du symbole chrétien, aux dictatures telles que celle qui mortifia l’Europe sous Staline. Ainsi la Commission Européenne a émise le souhait de retirer les croix qui se trouvent sur les chasubles de Saint Cyrille et Méthode ainsi que leurs auréoles présents sur le projet de la future pièce de deux euros slovaque.

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    L’Épiscopat slovaque est outré par la position de la Commission Européenne qui a demandé à ce que la pièce de deux euros slovaque qui présente le 1150 ème anniversaire des Saints Cyrille et Méthode, sous le projet de l’artiste Miroslav Hric, soit amputée de la croix chrétienne qui se trouve sur leurs chasubles ainsi que des auréoles.

    L’information de ce changement dans le projet a été transmise à la télévision slovaque par le porte-parole de la Banque Nationale Slovaque. Une information qui scandalise dans un pays qui a eu à vivre sous le régime stalinien abreuvé de la haine communiste envers les chrétiens.

    La nouvelle pièce, après l’intervention scandaleuse de la Commission Européenne sans doute influencée par les lobbys antichrétiens qui restent très actifs dans la suppression des symboles du christianisme en Europe, représente désormais les deux saints, sans les croix et les auréoles. Entre-eux se trouvent la croix orthodoxe, croix à double branche, qui correspond à l’emblème de la Slovaquie. L’emblème du pays, ça, la Commission n’a pas encore osé le remettre en cause...

    La porte-parole de la NSB ( Banque Nationale Slovaque ) Petra Pauerova a dit au quotidien slovaque Pravda", que "la Commission Européenne s’est soumise aux propositions de certains pays de la communauté , de retirer les attributs (chrétiens) de la monnaie". Tentant d’argumenter l’intervention scabreuse de la Commission Européenne, Pauerova a expliqué que “puisque la monnaie devra circuler dans tous les pays de la zone Euro, le projet devrait respecter les conditions "de la neutralité religieuse".”

    L’information sur cette mutilation des attributs chrétiens indissociables des figures et du statut même des deux saints, a été annoncé par la télévision et la radio slovaque. C’est par ces médias que l’épiscopat slovaque a apprit le rejet du projet initial.

    L’épiscopat slovaque a immédiatement émit un communiqué, n’hésitant pas à être à juste titre très dur envers la Commission en parlant de "scandale" et de "honte" : "L’annulation des attributs principaux qui accompagnent les saints Cyrille et Méthode, nous contraint d’observer qu’il s’agit là d’un manque de respect de la tradition chrétienne européenne", à écrit le porte-parole de l’épiscopat slovaque, le père Jozef Kovaczik. Il a ajouté que l’épiscopat a apprit par voie de presse le fait que les deux symboles ne se trouveront pas sur la monnaie de deux euros en question. L’abbé Kovaczik a poursuivi : "En l’année 1988, avant la révolution, les fidèles slovaques ont risqués par leur vie l’annonce des œuvres et de l’enseignement des deux saints. Vivons nous réellement dans un état de droit ou dans un système totalitaire où l’on nous dicte quels attributs sont autorisés ?" Le prêtre a souligné que la Slovaquie est un pays catholique.

    Saint Cyrille (926-869) et Saint Méthode (815-885) furent les premiers missionnaires slaves. C’est par eux que la partie immense qu’est celle de l’Europe slave a découvert le christianisme. C’est par eux, que le christianisme s’est profondément encré dans une grande partie de l’Europe slave. Le pape Jean Paul II les a élevés au titre de patrons de l’Europe.

    Les pièces en euro de la Slovaquie sont en cours légal dans la zone euro depuis le 1er janvier 2009.

    La COMECE ( Commission des Épiscopats de la Communauté Européenne ) n’a pas réagit à l’heure actuelle à cette affaire.


    Source : RADIN RUE.
  • 20 novembre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    Zachée (Lc 19, 1-10)

    1. « Jésus étant entré à Jéricho parcourait cette ville, et voici qu'un homme appelé Zachée etc.(Lc XIX, 1 et suiv.) » Nous venons d'entendre dans l'Evangile l'histoire de Zachée, dans laquelle nous admirons l'excellence de ses dispositions et la libéralité sans borne de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Zachée monte sur un arbre afin de suppléer à la petitesse de sa taille qui ne lui aurait pas permis d'apercevoir le Sauveur ; il désire contempler les traits de Celui qu'il aimait déjà dans son coeur ; il veut voir de ses yeux Celui qu'il n'avait vu que par la pensée. Il se tenait debout sur l'arbre, mais quelque chose lui disait déjà que Jésus-Christ s'offrirait comme victime sur l'arbre de la croix. Zachée vit le Seigneur qui passait, mais il fut encore mieux regardé par le Sauveur lui-même, qui ne craignit pas de lui offrir ce qu'il n'osait pas demander. La majesté divine l'aperçut et lui dit : « Zachée, descendez promptement, parce qu'il me faut demeurer aujourd'hui chez vous (Ibid. 5) ». Déjà en possession du coeur de Zachée, le Seigneur veut encore aller prendre possession de sa demeure. Il y vient, trouve Zachée préparant un festin spirituel, admire sa foi et se dispose à la proposer comme modèle à tous les assistants. Zachée reçut le Sauveur avec les démonstrations de la foi la plus vive ; le Sauveur, après être entré dans son coeur, entra dans sa maison.

    2. O bonheur du bienheureux Zachée ! Il possède maintenant, devenu son hôte, Celui dont la vue seule lui procurait naguère tant de joie. Mais admirons ce qu'il offre comme présent de bonne venue : « Voici », dit-il, « la moitié de mes biens, je la donne aux pauvres ; et si j'ai fait tort à quelqu'un, je lui rendrai quatre fois autant (Ibid. 8) ». Zachée offrit tout ce qu'il possédait. O dévouement admirable ! Il fit de son bien deux parts, l'une destinée aux oeuvres de miséricorde et l'autre aux réparations exigées par la justice. Il ne veut conserver aucune richesse injustement acquise, afin de s'assurer un jugement plus favorable au tribunal de Jésus-Christ, en obtenant le pardon de ses injustices et en méritant la gloire promise aux oeuvres de miséricorde. Ne nous étonnons donc pas que Jésus-Christ fasse son éloge, qu'il exalte sa foi et qu'il applaudisse à la libéralité. « En vérité, je vous le dis, aujourd'hui le salut est venu de Dieu dans cette maison, et celui-ci est véritablement le fils d'Abraham (Ibid. 9) ». Cette maison reçut par la foi le salut qu'autrefois elle avait perdu par la rapine.

    3. Zachée, louez et tressaillez, car c'est en montant sur le sycomore que vous avez mérité ce bienfait ; le sycomore est une espèce d'arbre très peu connu en Afrique ; le fruit qu'il produit ressemble assez à la figue sauvage. Pourquoi donc Zachée a-t-il vu Jésus-Christ ? Parce qu'il n'a pas eu peur des opprobres de la croix : un Dieu suspendu à la croix, un Dieu crucifié, c'est une folie aux yeux des hommes ; mais pour Zachée, c'est un objet d'admiration, car : « Ce qui nous paraît une folie en Dieu, est en réalité pour les hommes le comble de la sagesse (I Co I, 25) ». Zachée devint enfant d'Abraham par la foi, et non par la race ; par son mérite et non par la naissance ; par sa piété et non par le sang. Il éprouva d'abord un violent désir de voir le Seigneur, et il le vit comme il l'avait désiré. C'est ainsi qu'« Abraham votre père a désiré voir mon jour, il l'a vu et s'est senti comblé de joies (Jn VIII, 56) ». Zachée a reçu le Seigneur comme Abraham l'avait reçu ; mais Abraham le reçut avec les anges, tandis que Zachée le reçut avec les Apôtres ; alors le Seigneur se dirigeait vers Sodome ; aujourd'hui il parcourait la Judée. La bénédiction divine donna un fils à Abraham, tandis que par cette même bénédiction Zachée fut mis au nombre des enfants d'Abraham. Abraham offrit son fils au Seigneur, Zachée lui offrit ses biens ; celui-là donna son héritier, celui-ci donna son héritage ; celui-là immola le gage qu'il avait de la postérité qui lui avait été promise , celui-ci offrit la substance de son patrimoine. Zachée voulut d'abord partager son patrimoine avec Jésus-Christ, et c'est alors qu'il fut proclamé enfant d'Abraham. Si donc Zachée est digne d'éloge parce qu'il partagea son patrimoine avec Jésus-Christ avant d'avoir reçu sa récompense, que dut-il éprouver lorsqu'il se vit justifié et racheté par le sang de Jésus-Christ ?

    4. Après avoir entendu mes paroles, il ne vous reste plus qu'à imiter ce beau modèle, si vous voulez appartenir à votre Père ; faites ce qu'a fait Zachée, et vous mériterez ce qu'il a mérité lui-même. La ressemblance des devoirs produit la ressemblance des mérites ; la filiation véritable exclut la différence des actes ; on ne saurait porter le même nom quand les oeuvres sont directement contraires. Comment vous attribuer un nom que n'autorisent ni vos oeuvres ni votre nature ? Comment vous flatter du nom de fils, quand vous ne prouvez cette filiation ni par votre foi, ni par votre origine, ni par votre famille ? Dans sa libéralité, Dieu vous a donné le pouvoir de devenir son fils, parce que vous pouvez le vouloir ; Zachée a pu le devenir par la grâce de Dieu, parce que sa volonté s'est conformée à celle de Dieu. Donnons de nos biens à ceux qui ne possèdent rien, et que personne ne s'excuse en disant : « Je n'ai ni or ni argent » (Act. III, 6). Rejetez ces vains prétextes ; une légère aumône recevra une magnifique récompense ; en donnant un peu de pain à celui qui a faim, un peu d'eau à celui qui a soif, pourvu que vous le fassiez au nom du Seigneur, vous aurez droit à la même récompense que Zachée. »

    Saint Augustin, 46e Sermon - Sur Zachée (Sixième Série, Sermons Inédits : Premier Supplément, Troisième Section, Sermons sur les Saints), suite du Tome XI des Oeuvres complètes de Saint Augustin, traduites pour la première fois en français, sous la direction de M. Raulx, Bar-Le-Duc, L. Guérin et Cie Editeurs, 1868.

    Source : Abbaye Saint Benoît.

  • Tomaso Giovanni Albinoni (1671-1751) : Concerto en mi mineur Op.2

    Tomaso Giovanni Albinoni (1671-1751) : Concerto en mi mineur Op.2
    Thomas Hengelbrock
    Illustrations : Tableaux du Caravage (Michelangelo Merisi da Caravaggio, 1571–1610)

  • 20 novembre : Méditation

    « O que nous serions heureux si nous avions un véritable amour des volontés de Dieu !
    [...]
    Pour exciter en nous cet amour des volontés de Dieu, nous ne devons pas seulement nous arrêter à la face extérieure de ces mêmes volontés, mais pénétrer par la vue de notre esprit jusqu'à la face intérieure, qui consiste en un épanchement et profusion admirable de grâces, par lesquelles Dieu se communique à l'âme dans l'exécution de ses saintes volontés... De sorte que notre correspondance en l'accomplissement de ses volontés doit être accompagnée non seulement de l'effort extérieur pour les faire et exécuter selon qu'il est requis, y apportant le soin, la peine, et la diligence nécessaire ; mais aussi d'un amoureux et total abandon intérieur, par lequel nous nous jetons en Dieu selon qu'il se montre à nous par l'aide de ses grâces, et nous entretenons avec lui sans le quitter de vue. En quoi nous le glorifierons d'une manière particulière, lui ramenant toutes les créatures vers lesquelles nous nous occupons comme à leur source et origine, en ce que nous nous en servions selon sa volonté. O qui pourrait bien pénétrer dans les desseins que Dieu a de nous enrichir de ses grâces, et nous revêtir de son esprit en l'accomplissement de ses volontés, même aux actions les plus communes, comme le boire, le manger, travailler, etc. nous les ferions toutes dans un grand respect et attention de sa divine Présence ; mais notre aveuglement est si grand que nous les faisons plus souvent sans y posséder celui qui en est l'esprit, l'âme et la vie. »

    P. Jean-François de Reims, La vraie perfection de cette vie, dans l'exercice de la présence de Dieu (Seconde Part. Instruction III), Cinquième édition, Chez Denys Thierry, Paris, 1669.

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    Léon Augustin Lhermitte (1844-1925) : Le Bénédicité - Au Chaussin près de Vichy, 1897.
    (Collection privée)
  • 20 novembre : Sanctoral

    St Edmond le Martyr, roi d'Est-Anglie (841-870)

    Bses Angèle de St Joseph (Françoise Loret Marti) et 14 compagnes, martyres († 1936)

    Toutes victimes de la persécution religieuse au cours de la guerre civile espagnole

    Au calendrier traditionnel :

    St Félix de Valois, confesseur († 1212)

    (cofondateur des Trinitaires en compagnie de St Jean de Matha)

  • 19 & 20 novembre : festival de films documentaires "Enfances dans le monde"

    Les 19 et 20 novembre se tient à Paris la deuxième édition de ce Festival,  à l’occasion de la Journée Mondiale des Droits de l’Enfant. Deux jours de projections et de tables rondes pour des films marquants sur les situations très diverses vécues par les enfants.

    Le festival de films documentaires Enfances dans le monde a pour vocation d’évoquer par l’image et l’émotion les situations et difficultés vécues aujourd’hui par des enfants du monde entier. La force de l’image et l’authenticité des propos permettent une grande efficacité de notre mission de sensibilisation, au moment si important de la Journée Mondiale des Droits de l’Enfant.

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