Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 3

  • Jean Sibelius : Valse Triste (Op. 44 n°1)

    Originellement de la musique de scène "Kuolema")
    Orch. dirigé par Herbert von Karajan

  • Méditation : regarder Dieu...

    Pensez à Celui qui habite en vous, dont vous êtes le temple [...]. Petit à petit l'âme s'habitue à vivre en sa compagnie, elle comprend qu'elle porte en elle un petit ciel où le Dieu d'amour a fixé son séjour. Alors c'est comme une atmosphère divine en laquelle elle respire [...]. Ne vous dites pas que cela n'est pas pour vous, que vous êtes trop misérable, car c'est au contraire une raison de plus pour aller à Celui qui sauve. Ce n'est pas en regardant cette misère que nous serons purifiés, mais en regardant Celui qui est toute pureté et sainteté. »

    Bse Elisabeth de la Trinité, in 1000 paroles de saintes (571), Editions de l'Oeuvre, Paris, 2012.

    rose-blanche-5.jpg

  • Mercredi 23 janvier 2013

    Calendrier liturgique

  • 22 janvier : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    Le jour du sabbat (Mc 2, 23-28 - cf Mt 12, 1-8 & Lc 6, 1-5)

    « Il est appelé "le maître du sabbat" parce qu'il le défendait comme sa propriété. L'eût-il anéanti? il en avait le droit. Connais-tu un plus légitime seigneur que le fondateur d'une institution ? Mais tout maître qu'il était, il le respecta, afin de prouver que le Créateur ne l'avait pas détruit en faisant porter l'arche d'alliance autour de Jéricho. Encore une fois, c'était une œuvre divine recommandée par Dieu lui-même, et destinée à préserver les 1185 âmes de ses serviteurs contre les hasards de la guerre.

    Qu'il ait témoigné quelque part son aversion pour les sabbats, d'accord. Mais ce mot, vos sabbats, indiquait suffisamment qu'il ne s'agissait point de ses propres sabbats, mais des sabbats de l'homme, célébrés sans la crainte de Dieu par un peuple chargé de prévarications, "qui n'aimait Dieu que du bout des lèvres, et non du fond du cœur." Telles n'étaient point ses solennités à lui, solennités d'accord avec sa loi, "légitimes, pleines de délices", et inviolables, comme il le déclare par le même prophète.

    Ainsi le Christ n'a pas profane le sabbat. Il en a conservé la loi, et quand il soutenait d'un peu de nourriture la vie de ses disciples qui avaient faim, et quand il rétablissait la main séchée du malade, répétant par ses actions non moins que par ses paroles : "Je ne suis pas venu détruire la loi, mais l'accomplir." Marcion ne lui a pas fermé la bouche par ce mot. Il a réellement accompli la loi, en interprétant l'esprit de la loi, en éclairant les hommes sur la nature de ses prohibitions, en exécutant ce qu'elle permet, en consacrant par sa bienfaisance un jour déjà sanctifié par la bénédiction du Père dès l'origine du monde. Il répandait dans ce jour les grâces divines que son ennemi n'eût pas manqué d'accorder à des jours différents, de peur de relever l'excellence du sabbat du Créateur, et de restituer à cette solennité les œuvres qu'elle réclamait. Si c'est également à pareil jour que le prophète Elisée rendit à la vie le fils de la Sunamite, tu reconnais donc, ô Pharisien, et toi aussi, Marcion, que le Créateur exerçait anciennement la bienfaisance, délivrait une âme et la sauvait de la mort le jour du sabbat. Ainsi mon Christ n'a rien fait de nouveau, rien que d'après l'exemple, la douceur, la compassion et la prédiction du Créateur ; car il accomplit encore ici une prophétie qui regardait une guérison spéciale : "Mains tremblantes, vous vous êtes fortifiées, comme tout à l'heure les genoux débiles" du paralytique. »

    Tertullien, Contre Marcion, Livre IV (XII), in "Oeuvres de Tertulien" Tome I, Trad. Eugène-Antoine de Genoude, Paris, Louis Vivès, 1852 (Seconde Edition).

    Source : Oeuvres de Tertullien.

  • Monastère de Valaam

    (Photos prises sur l'île de Valaam en Russie)

  • Méditation : le désir de la perfection

    « Un sentiment atroce du dégoût de la perfection, cette horrible tentation. Je sentais le désir du dégoût de la perfection, qui m'était présenté comme plus facile. Et je sentais la lutte en moi, car la volonté était attirée vers ce désir. Et je souffrais atrocement. Et je disais tout le temps : "Ne me laisse pas succomber à la tentation ! Seigneur, aide-moi !" Et je comprenais en même temps que le moindre acquiescement constituait une faute. Et je comprenais l'horreur que constitue le péché : le péché, c'est la séparation de Dieu. Nous ne sommes plus alors en communion avec Lui. Donc, la moindre faiblesse est une diminution de communion avec Dieu. Donc, celle-ci n'est plus totale. J'ai souffert atrocement, mais avec la grâce de Dieu, je n'ai pas succombé. Et je sentais toujours : "Si le goût de la perfection, ce désir, au fond, de plaire à Dieu en toutes choses, diminue en nous, nous ne réalisons plus ce pourquoi nous sommes créés." »

    Jeanne Schmitz-Rouly (1891-1979), Journal spirituel "Le bonheur d'aimer Dieu" (110), Editions du Carmel, Centre Saint Jean de la Croix, 1998.

    soleil_mer_12a.jpg

  • Mardi 22 janvier 2013

    St Vincent, martyr

    Calendrier liturgique

  • Présentation au Pape des agneaux de Sainte Agnès

    Selon une tradition centenaire, on a présenté à midi à Benoît XVI les deux agneaux bénis dans la matinée en la fête de Sainte Agnès dans la basilique du même nom sur la Via Nomentana à Rome. Leur laine servira à tisser les Palliums qui seront remis aux nouveaux Archevêques métropolites le 29 juin, en la solennité des Apôtres Pierre et Paul. En 1978, Paul VI a limité l'attribution du Pallium au Pape et aux Archevêques métropolites, et en 1984, Jean-Paul II a décidé que sa remise serait fixée au 29 juin.

    La bénédiction d'agneaux de moins d'un an se déroule toujours le 21 janvier, fête de sainte Agnès, martyrisée à Rome en 305. Cette vierge et martyre a l'agneau pour symbole.Comme c’est la tradition à cette date, les deux agneaux vivants lui ont ainsi été présentés dans la chapelle Urbain-VIII du Palais apostolique au Vatican.

    Les agneaux sont couronnés de roses blanches

    Les deux très jeunes moutons sont d’ordinaire apportés au pape dans des corbeilles, la tête couronnée de roses blanches. Avant d’être présentés au pape par les chanoines réguliers du Latran, les agneaux, élevés au couvent romain de San Lorenzo in Panisperna, sont aussi bénis sur l’autel de la basilique romaine de Sainte-Agnès hors-les-murs, sur la via Nomentana, au nord de la capitale italienne.

    Le pallium est une écharpe de laine blanche ornée de six croix noires, spécifique aux archevêques métropolitains et symbole de leur lien avec le Siège de Pierre. Une fois confectionnés par les religieuses du couvent romain de Sainte-Agnès, les palliums sont placés jusqu’à leur remise dans une urne de bronze placée dans une niche sous l’autel de la « confession de Pierre », au plus près de la tombe de l’apôtre.

    Source : Radio Vatican.

  • 21 janvier : Toute l'année avec les Pères...

    "Pourquoi tes disciples ne jeûnent-ils pas...?" (Mc 2, 18-22)

    « "Pourquoi jeûnons-nous, et non pas tes disciples ?" Pourquoi ? Parce que pour vous le jeûne est une affaire de loi. Ce n'est pas un don spontané. En lui-même le jeûne n'a pas de valeur ; ce qui compte c'est le désir de celui qui jeûne. Quel profit pensez-vous tirer de votre jeûne si vous jeûnez contraints et forcés par une loi ? Le jeûne est une charrue merveilleuse pour labourer le champ de la sainteté. Mais les disciples du Christ sont placés d'emblée au cœur même du champ déjà mûr de la sainteté ; ils mangent le pain de la récolte nouvelle. Comment seraient-ils obligés de pratiquer des jeûnes désormais périmés ? "Les amis de l'Époux peuvent-ils jeûner pendant que l'Époux est avec eux ?"

    Celui qui se marie se livre tout entier à la joie et prend part au banquet ; il se montre tout affable et tout gai pour les invités ; il fait tout ce que lui inspire son affection pour l'épouse. Le Christ célèbre ses noces avec l'Église pendant qu'il vit sur terre. C'est pourquoi il accepte de prendre part aux repas où on l'invite, il ne refuse pas. Plein de bienveillance et d'amour, il se montre humain, abordable et aimable. Ne vient-il pas pour unir l'homme à Dieu et faire de ses compagnons des membres de la famille de Dieu ?

    Pareillement, dit Jésus, "personne ne coud une pièce de drap neuf à un vieux vêtement". Ce drap neuf, c'est le tissu de l'Évangile, celui qu'il est en train de tisser avec la toison de l'Agneau de Dieu : un habit royal que le sang de la Passion va bientôt teindre de pourpre. Comment le Christ accepterait-il d'unir ce drap neuf avec la vétusté du légalisme d'Israël ? [...] Pareillement enfin, "personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres, mais le vin nouveau se met dans des outres toutes neuves". Ces outres neuves, ce sont les chrétiens. C'est le jeûne du Christ qui va purifier ces outres de toute souillure pour qu'elles gardent intacte la saveur du vin nouveau. Le chrétien devient ainsi l'outre neuve prête à recevoir le vin nouveau, le vin des noces du Fils, foulé au pressoir de la croix. »

    Saint Pierre Chrysologue (v.406-450), Sermon sur Marc 2 ; PL 52, 287 (Trad. rev. Tournay).

  • Méditation : Où et quand nous pouvons rencontrer Dieu ?

    « Où et quand nous pouvons rencontrer Dieu ? Partout, toujours. [...]
    Il n'est pas nécessaire de sortir du monde pour trouver Dieu ; il n'est pas nécessaire de fermer les yeux à la nature matérielle ; il n'est pas nécessaire de quitter le chemin ordinaire de la vie. Dieu, si nous le cherchons, nous le trouverons au milieu du monde, nous l'apercevrons dans la nature, nous le rencontrerons sur le grand chemin où la foule humaine chemine, parce qu'il y est. [...]
    "Regardez les lis des champs, ils ne travaillent pas, ils ne filent pas ; et cependant, je vous le dis, Salomon dans toute sa magnificence n'était pas vêtu comme l'un d'eux." On devine le regard du Maître arrêté sur l'herbe des champs qui est aujourd'hui et qu'on ne trouvera plus demain ; il la voit vêtue d'une robe qu'une main plus habile et légère que la nôtre a tissée mystérieusement, une robe plus riche et éclatante que celle de Salomon dans sa gloire. Quelle poésie discrète et pénétrante comme un parfum dans ces simples mots ! [...]
    Le "Combat spirituel" nous donne ce conseil : "Quand vous verrez des arbres ou d'autres choses semblables, vous réfléchirez que la vie dont ces êtres sont doués, ils ne la tiennent pas d'eux-mêmes, mais de l'Esprit invisible qui seul les vivifie, et vous direz : "Il est la véritable vie de laquelle vivent et croissent toutes choses... voilà les ruisseaux de la fontaine incréée, voilà les petites gouttes d'eau de l'océan infini de tout bien. Oh ! quelle joie je ressens au fond de mon coeur, quand je pense à la Beauté infinie, éternelle, qui est la source et le principe de toute beauté créée ! (chap. XXI)"
    Suivons ce conseil du "Combat spirituel" ; disposons au cours de nos journées, à propos de la lumière du jour, de la beauté d'une nuit, de la grâce d'une fleur, de la majesté d'un horizon, à propos de tout, disposons ces ascensions de nos âmes, qui partent des choses et aboutissent à Dieu. C'est une occasion de contact, un moyen d'union.
    Nous demandions, en commençant, où nous pouvons rencontrer Dieu. "Oh ! dit Saint Paul, il n'est pas bien loin de chacun de nous, non longe est ab unoquoque nostrum ; car c'est en lui que nous vivons, que nous nous mouvons, et que nous sommes, in ipso enim vivimus et movemur et summus." »

    F. Lavallée (Recteur des Facultés catholiques de Lyon), Solitude et Union à Dieu, Librairie catholique Emmanuel Vitte, 1923.

    Montagne_lac_neige.jpg

  • Lundi 21 janvier 2013

    Calendrier liturgique

  • Angélus de ce dimanche 20 janvier 2013

    Le Pape appelle à la fin des massacres de civils

    « Engageons-nous concrètement à nous aimer les uns les autres », c’est l’appel lancé par le Pape ce dimanche lors de la prière de l’angélus, deux jours après l’ouverture de la Semaine de prière pour l’Unité des chrétiens. Benoît XVI a invité les fidèles à s’engager pour atteindre cet objectif, affirmant que les divisions étaient l’une des « plus graves fautes qui obscurcissent le visage de l’Eglise ».

    Devant les fidèles rassemblés Place Saint-Pierre, sous la pluie, Benoît XVI a également évoqué les « différents conflits en cours », appelant à la protection des civils et au dialogue. « que cessent les ignobles massacres de civils sans défense » a déclaré le Pape appelant à mettre un terme à toutes formes de violence et « à trouver le courage du dialogue et de la négociation ».

    S’adressant aux pèlerins francophones, Benoît XVI a évoqué la semaine de prière pour l’Unité des chrétiens :

    « Chers frères et soeurs, en cette semaine de prière pour l’Unité des chrétiens, chers pèlerins francophones, demandons à Dieu le don de l’unité pour laquelle Jésus a prié. Engageons-nous concrètement à nous aimer les uns les autres afin que le monde croie. Que le Seigneur nous obtienne, particulièrement en cette Année de la Foi, la conversion du cœur et de l’esprit pour que la communion entre les baptisés soit effective. Bon dimanche à tous ! »

    Source : Radio Vatican.

  • 20 janvier : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    Les noces de Cana : "Faites tout ce qu'il vous dira." (Jn 2, 1-11)

    «  Assurément le miracle par lequel Notre-Seigneur Jésus-Christ a changé l’eau en vin, n’a rien d’étonnant pour ceux qui savent que c’est un Dieu qui l’a fait. Aussi bien Celui qui en ce jour de noces a changé l’eau en vin dans ces six urnes qu’il avait ordonné de remplir (Jn II, 6-11), est le même qui chaque année opère dans les vignes un prodige pareil. En effet, comme l’eau versée dans les urnes par ces serviteurs a été convertie en vin par l’oeuvre du Seigneur, ainsi par l’oeuvre du même Seigneur l’eau que versent les nuées est convertie en vin. Ce dernier prodige ne nous étonne point, parce qu’il se renouvelle tous les ans ; oui, parce qu’il s’opère continuellement, il n’a plus rien de merveilleux pour nous ; cependant, il exigerait bien plus d’attention de notre part que celui qui a été opéré dans les urnes remplies d’eau. Où est, en effet, l’homme capable de considérer ce que Dieu fait dans le gouvernement et l’administration des choses de ce monde, sans tomber dans la stupeur et se voir comme écrasé sous le poids des merveilles qu’il opère ? Si l’on se rend compte de la vertu d’un seul grain, de n’importe quelle semence, l’oeuvre divine apparaît avec des proportions si étonnantes, qu’on éprouve involontairement une impression d’effroi. Mais les hommes attentifs à d’autres objets ont perdu de vue les oeuvres de Dieu qui devaient les porter à offrir chaque jour, au Créateur, leurs louanges. Aussi Dieu s’est-il, en quelque sorte, réservé d’opérer certaines oeuvres inaccoutumées, voulant, par ces merveilles, tirer les hommes de leur assoupissement et les rendre plus vigilants pour son culte. [...] Par Jésus-Christ Dieu ont été faits le ciel et la terre, la mer, toute la parure des cieux, la richesse de la terre, la fécondité de la mer ; en un mot, tout ce qui s’étale à nos regards, c’est Jésus-Christ Dieu qui l’a fait. Nous le voyons, et si l’esprit de Jésus-Christ se trouve en nous, la joie que nous cause un pareil spectacle nous anime et nous porte à en louer l’auteur, et ainsi nous ne nous tournons pas tellement vers l’oeuvre, que nous nous détournions de l’ouvrier ; nous n’appliquons pas notre visage à l’ouvrage, au point de tourner le dos à celui qui l’a fait. »

    Saint Augustin, Traités sur Saint Jean, VIII (1), in Œuvres complètes de Saint Augustin (Tome X) traduites pour la première fois en français sous la direction de M. Poujoulat et de M. l’abbé Raulx, Bar-Le-Duc 1864.

    Source : Abbaye Saint-Benoît.

  • John Taverner (1490-1545) : "Sanctus" de la Messe "Gloria Tibi Trinitas"

    Taverner Choir - Dir. Andrew Parrott

  • Méditation : l'oraison

    « Vous ne faites rien, ce me dites-vous, en l'oraison. Mais qu'est-ce que vous y voudriez faire sinon ce que vous y faites, qui est de présenter et représenter à Dieu votre néant et votre misère ? C'est la plus belle harangue que nous fasse les mendiants que d'exposer à notre vue leurs ulcères et nécessités. Mais quelquefois encore ne faites-vous rien de tout cela, comme vous me dites, mais vous demeurez là comme un fantôme et une statue. Eh bien, ce n'est pas peu que cela. Dans les palais des princes et des rois, on met des statues qui ne servent qu'à recréer la vue du prince : contentez-vous donc de servir de cela en la présence de Dieu, il animera cette statue quand il lui plaira. Les arbres ne fructifient que par la présence du soleil, les uns plus tôt et les autres plus tard, les uns toutes les années et les autres de trois en trois, et non pas toujours également. Nous sommes bienheureux de pouvoir demeurer en la présence de Dieu, et contentons-nous qu'elle nous fera porter notre fruit ou tôt ou tard, ou tous les jours ou parfois, selon son bon plaisir auquel nous devons pleinement nous résigner (remettre ou abandonner). »

    Saint François de Sales, Lettre à la Présidente Brûlart, mars 1605.

    arbre-en-fleurs-2.jpg

  • Dimanche 20 janvier 2013

    Calendrier liturgique

  • 19 janvier : Toute l'année avec les Pères...

    "Elle est vivante, la parole de Dieu, énergique et plus coupante qu'une épée à deux tranchants..." (Hb 4, 12-16)

    "La Parole de Dieu est vivante et efficace, plus affilée qu'un glaive à deux tranchants" (Hé 4,12)… Elle agit dans la création du monde, dans la conduite du monde et dans sa rédemption. Qu’y a-t-il en effet de plus efficace et de plus fort ? "Qui pourrait dire sa puissance et célébrer toutes ses louanges ?" (Ps 105,2)

    L’efficacité de la Parole se manifeste dans ses oeuvres ; elle se manifeste aussi dans la prédication. Elle ne revient pas à Dieu sans avoir produit son effet, mais elle profite à tous ceux à qui elle est envoyée (Is 55,11). Elle est "efficace et plus affilée qu'un glaive à deux tranchants" quand elle est reçue avec foi et avec amour. Qu'y a-t-il d'impossible à celui qui croit, de difficile à celui qui aime ? Lorsque les mots de Dieu retentissent, ils transpercent le coeur du croyant "comme les flèches aiguës d'un guerrier" (Ps 119,4). Elles y entrent comme des dards et se fixent dans ses profondeurs les plus intimes. Oui, cette Parole est plus affilée qu'un glaive à deux tranchants, car elle est plus incisive que toute autre force ou puissance, plus subtile que toute finesse du génie humain, plus aiguisée que toute la pénétration savante de la parole humaine.
    [...]
    Cette Parole de Dieu...est vivante : le Père lui a donné d'avoir la vie en elle-même, comme lui a la vie en lui-même (Jn 5,26). C'est pourquoi elle est non seulement vivante, mais elle est Vie, comme il est écrit : "Je suis la Voie, la Vérité, la Vie" (Jn 14,6). Et puisqu'elle est Vie, elle est vivante pour être vivifiante, car "tout comme le Père ressuscite les morts et leur rend la vie, ainsi le Fils donne la vie à qui il veut" (Jn 5,21).

    Baudouin de Ford (+ 1190), Homélie sur la lettre aux Hébreux 4,12 ; PL 204, 451-453 (Trad. Brésard, 2000 ans d'homélie, année B, Soceval, 2001 rev.)

  • Josquin des Prés (v.1450-1521) : Motet 48 "Qui habitat in adiutorio altissimi"

    Ensemble Huelgas - Dir. Paul Van Nevel

  • Méditation : à propos de la lecture

    « Une lecture peut profiter sans laisser aucune trace dans la mémoire. Il faut, à cet égard, bien distinguer entre la mémoire et l'intelligence. Pour fixer en mémoire il faut faire attention : on remarque ce qui entre et reste. L'intelligence au contraire se laisse imprégner sans qu'on s'en doute. Les choses se fixent alors dans une partie de la mémoire, la subsonscience, au-dessous de la conscience claire, et, quand on en a besoin, elles reparaissent. Ce n'est donc pas temps perdu.
    Pour profiter des lectures il faut lire lentement. C'est là surtout que le détachement est nécessaire. On veut trop lire et trop faire. On va trop vite, on se tend et l'on se fatigue. Et il ne reste que de vagues notions, sans lien, sans clarté, encombrant l'esprit au lieu de le nourrir, comme des aliments non digérés. Faire peu et bien. »

    [Dom Augustin Guillerand, Op Cart (1877-1945)], Harmonie Cartusienne, Roma, Benedettine di Priscilla, 1954.

    livre_ouvert_2a.jpg