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  • 5 janvier : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    Philippe et Nathanaël (Jn 1, 43-51)

    « "Philippe ayant trouvé Nathanaël, lui dit : Nous avons trouvé celui de qui Moïse a écrit dans la loi, et que les prophètes ont prédit ; savoir Jésus de Nazareth, fils de Joseph." Philippe dit cela pour donner, par l'autorité de Moïse et des prophètes, plus de créance à sa prédication, et aussi pour rendre son auditeur docile et respectueux. Et comme Nathanaël était savant et très zélé pour la vérité, ainsi que Jésus-Christ même en rend témoignage, et que sa propre conduite le prouve, il le renvoie avec raison à Moïse et aux prophètes, afin que, Jésus-Christ le recevant ensuite, le trouvât instruit. Si l'évangéliste appelle Jésus fils de Joseph, ne vous en troublez point, alors on le croyait encore fils de Joseph. Mais, Philippe, par où est-il certain que ce Jésus est celui que vous dites ? Quelle preuve nous en donnez-vous ? Ce n'est pas assez que vous le disiez. Quel prodige, quel miracle avez-vous vu ? Il y a du risque et du péril à croire témérairement de si grandes choses. Quelle raison avez-vous donc ? La même qu'André, dit-il ; car André n'ayant ni assez de force, ni assez de capacité pour annoncer le trésor qu'il avait découvert, ni assez d'éloquence pour le faire connaître, amène son frère à celui qu'il a trouvé. De même Philippe n'explique pas comment ce Jésus est le Christ, ni en quoi, ni quand les prophètes l'ont prédit ; mais il amène Nathanaël à Jésus, bien sûr que désormais il ne le quittera point, s'il a une fois entendu sa parole et sa doctrine.
     
    "Nathanaël lui dit : Peut-il venir quelque chose de bon de Nazareth ? Philippe lui dit : Venez et voyez."

    [...]

    Est-ce que Jésus vit seulement Nathanaël, lorsque Philippe l'appela ? ou ne l'avait-il pas vu auparavant avec cet oeil qui ne dort jamais ? certainement il l'avait vu : que, personne n'en doute. Mais Jésus n'a dû dire alors que ce qui était nécessaire. Nathanaël confessa donc que Jésus était le Christ, en voyant un signe évident de sa prescience ; ses hésitations avaient prouvé sa sagesse ; son acquiescement démontra sa bonne foi. Car "il repartit à Jésus", dit le texte sacré : "Maître, vous êtes le Fils de Dieu, vous êtes le roi d'Israël". Ne voyez-vous pas là une âme qui subitement tressaille de joie ? Ne voyez-vous pas un homme qui, par ses paroles, embrasse Jésus ? Vous êtes, dit-il, celui qui est attendu et désiré. Ne le voyez-vous pas s'étonner, admirer, tressaillir et bondir de joie ?

    Nous devons être aussi dans la joie, nous qui avons reçu la connaissance du Fils de Dieu ; nous devons, dis-je , non-seulement nous réjouir au fond du coeur, mais encore marquer et exprimer au dehors notre joie par nos oeuvres mêmes. Mais cette joie, en quoi consiste-t-elle ? A être obéissants à celui que vous avez connu. Or, cette obéissance consiste à faire ce que veut Jésus-Christ : si nous faisons ce qui irrite sa colère, comment manifesterons-nous notre allégresse ? Ne voyez-vous pas que celui qui a reçu son ami dans sa maison, fait tout avec joie, qu'il court de tous côtés, qu'il n'épargne rien ; fût-il besoin de répandre même tout son bien, il est prêt à le faire, et cela uniquement pour plaire, à son ami. S'il n'accourait pas quand il l'appelle, s'il ne faisait pas toutes choses selon son désir et sa volonté, assurât-il même mille fois qu'il se réjouit de son arrivée, son hôte ne le croirait point, et ce serait avec raison : il faut en effet marquer sa joie par ses oeuvres et par ses actions.

    C'est pourquoi Jésus-Christ étant venu chez nous, montrons que nous nous en réjouissons et ne faisons rien qui puisse lui déplaire et le fâcher ; parons, ornons cette maison où il est venu : voilà ce qu'on doit faire quand on est dans la joie. Présentons-lui à manger ce qui est le plus de son goût : c'est là ce que doit faire celui qui est dans l'allégresse. Mais quelle est la nourriture que nous lui devons présenter ? Il nous l'apprend lui-même : "Ma nourriture", dit-il, "est de faire la volonté de celui qui "m'a envoyé"(Jn IV, 34). Donnons-lui à manger lorsqu'il a faim ; donnons-lui à boire lorsqu'il a soif : quand vous ne lui donneriez qu'un verre d'eau froide, il le recevra, car il vous aime : les présents de l'ami, quelque petits qu'ils soient, paraissent grands à un ami. Seulement ne soyez point paresseux, ni lents à donner ; quand vous ne donneriez que deux oboles, il ne les rejettera point, mais il les recevra comme quelque chose de grand prix. En effet, n'ayant besoin de personne, et ces choses ne lui étant nullement nécessaires, c'est avec raison qu'il ne regarde point à la grandeur des dons, mais à l'intention et à la volonté de celui qui donne. Seulement faites voir que vous êtes content de l'avoir chez vous, qu'il n'est rien que vous ne soyez prêts à faire pour lui, et que sa présence vous réjouit.

    Considérez quel amour il a pour vous ; c'est pour vous qu'il est venu, pour vous il a donné sa vie. Et après de si grands bienfaits, il ne refuse même pas de vous prier. Car, dit saint Paul : "Nous faisons la charge d'ambassadeur pour Jésus-Christ, et c'est Dieu même qui vous exhorte par notre bouche". (II Co V, 20.) Et qui est assez insensé pour ne pas aimer son Seigneur ? Et ce que je dis là, je sais qu'aucun de vous ne le démentira de la bouche ni du coeur. Mais celui que l'on aime veut qu'on lui marque son amour, non seulement par des paroles, mais encore par des oeuvres. Dire que l'on aime, et ne point faire ce qu'ont coutume de faire ceux qui aiment, c'est sûrement une chose bien ridicule et devant Dieu et devant les hommes. Puis donc qu'il est non seulement inutile, mais encore très nuisible, de confesser Jésus-Christ seulement de bouche, et de le renoncer par ses oeuvres, je vous conjure, mes frères, de le confesser également par vos actes, afin que Jésus-Christ lui-même nous reconnaisse en ce jour, où il déclarera devant son Père ceux qui sont dignes "d'être reçus de lui". C'est la grâce que je vous souhaite en Jésus-Christ Notre-Seigneur, par qui et avec qui la gloire soit au Père et au Saint-Esprit, maintenant et toujours, et dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il. »

    Saint Jean Chrysostome, Commentaire sur l'Evangile selon saint Jean, Homélie XX (1,3), in Oeuvres complètes (Tome VIII), Traduites pour la première fois en français sous la direction de M. Jeannin, Bar-Le-Duc, L. Guérin & Cie Éditeurs, 1865.

    Source : Abbaye Saint Benoît.

  • Monastère de Valaam - "Réjouis-toi, Epouse inépousée..."

  • Méditation : la sainteté - volonté de Dieu

    « Quand Jésus apprend à ses disciples à prier, il leur fait demander au Père : "Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel" (Mt 6, 10). Remarquons incidemment la forme passivement active de cette prière. L'homme ne décide pas par lui-même d'accomplir la volonté de Dieu mais il demande au Père de bien vouloir l'accomplir en lui. Tout est grâce, même accomplir la volonté de Dieu.

    Dès qu'un homme a compris ce secret de la sainteté, il n'a plus qu'un désir : obéir au Père dans les moindres détails de son existence. Avant d'entreprendre toute démarche et toute prière, il se met à l'écoute du Père pour recevoir de lui ce qu'il doit faire...

    Et la volonté de Dieu, c'est qu'il devienne un saint. Mais c'est précisément au niveau de ce désir que l'Esprit Saint va l'inviter à envisager la volonté de Dieu sous sa forme la plus pure et aussi la plus vraie qui est l'abandon. C'est le dernier mot de l'Evangile et c'est lui qui, en définitive, fait basculer un "saint homme" dans la sainteté tout court.

    ... La vie d'un homme qui marche vers la sainteté comporte quelques étapes, mais la plus importante et la plus décisive est sûrement le moment où il décide de s'abandonner totalement à la volonté de Dieu. Jusque-là il marchait vers Dieu en essayant de se battre contre la nature pour conquérir la sainteté, à la pointe de l'épée, comme dit Thérèse. Puis des péripéties variées et nombreuses, l'amenant à un certain plafonnement, vont lui faire prendre conscience de l'inanité de ses efforts. Dieu n'est pas seulement au terme de notre marche vers lui, mais il en est aussi la source. Alors il fait comprendre à l'homme dans une lumière intérieure très profonde, qu'il est prêt à faire tout le travail pourvu que l'homme veuille bien s'abandonner à lui. »

    Jean Lafrance (1931-1991), Préférer Dieu (ch.13), Mediaspaul, Paris, 1996.

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  • Samedi 5 janvier 2013

    Calendrier liturgique

  • 4 janvier : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    Les premiers disciples : "Nous avons trouvé le Messie" (Jn 1, 35-42)

    « Désormais, Seigneur, c'est toi seul que j'aime, à toi seul que je m'attache, toi seul que je cherche, toi seul que je suis prêt à servir, parce que c'est toi seul qui commandes avec justice. A tes ordres je désire me soumettre ; commande, je t'en prie, commande ce que tu veux, mais guéris-moi, ouvre mes oreilles, afin que je puisse entendre tes paroles...

    Reçois-moi comme un fugitif, Seigneur, ô Père très bon. J'ai souffert assez longtemps ; assez longtemps j'ai été asservi à tes ennemis et le jouet des mensonges. Reçois-moi comme ton serviteur qui veut s'éloigner de toutes ces choses vaines... Je sens qu'il me faut revenir à toi ; je frappe, ouvre-moi la porte, enseigne-moi comment on parvient jusqu'à toi... C'est vers toi que je veux aller, donne-moi donc les moyens d'arriver jusqu'à toi. Si tu t'éloignes, nous périssons ! Mais tu n'abandonnes personne, parce que tu es le souverain bien ; tous ceux qui te cherchent avec droiture te trouvent. C'est toi qui nous montres comment te chercher avec droiture. O mon Père, fais donc que je te cherche, délivre-moi de l'erreur, ne permets pas que, dans ma recherche, je trouve autre chose que toi. Si je ne désire rien d'autre que toi, fais que ce soit toi seul que je trouve, ô mon Père. »

    Saint Augustin (354-430), Soliloques, L.1, ch.1, § 5-6.

  • Gregorio Allegri (1582-1652) : Miserere Mei Deus

    Ian Barter et le choeur du Kings College

  • 1er vendredi du mois - Prière de l'Union Réparatrice

    « Uni à toutes les âmes réparatrices, je vous offre, ô mon Dieu, par le Coeur Immaculé de Marie, Refuge des pécheurs, les expiations et l'amour infini du Coeur de Jésus, en réparation des fautes qui blessent le plus cruellement votre amour parce qu'elles viennent de ceux que vous avez le plus aimés, en réparation de mes péchés personnels, des péchés de ceux que j'aime..., des péchés des agonisants et pour la délivrance des âmes du Purgatoire.
    Coeur de Jésus, victime de charité, faites de moi pour Vous une hostie vivante, sainte, agréable à Dieu. Avec Vous, qui chaque jour vous immolez par amour pour moi au saint autel, je veux, dégagé de moi-même et des créatures, en esprit de pénitence et de réparation, m'abandonner entièrement à votre Bon Plaisir pour être immolé par le travail, la prière et la souffrance aux intentions qui vous sont les plus chères, la gloire de la sainte Trinité, le salut des âmes.
    Coeur Sacré de Jésus, ayez pitié de nous.
    Coeur Immaculé de Marie, Refuge des pécheurs, priez pour nous. »

    Manuel de Prières à l'usage des Associés de l'Adoration Réparatrice, Paris, 1932.
    (La Vénérable Mère Marie-Thérèse du Coeur de Jésus (Théodelinde Dubouché, 1809-1863) fonda l'Institut de l'Adoration Réparatrice en 1848).

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    Mosaïque du choeur de la chapelle La Colombière, Paray-le-Monial
    Au centre : le Sacré-Coeur de Jésus

  • Vendredi 4 janvier 2012

    Calendrier liturgique

  • 3 janvier : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    Baptême de Jésus par Jean-Baptiste : "J'ai vu l'Esprit descendre du ciel comme une colombe et demeurer sur lui." (Jn 1, 29-34)

    « Jésus-Christ n'avait pas besoin du baptême de Jean, et ce bain n'a été institué que pour acheminer tous les autres hommes à la foi en Jésus-Christ. Car Jean-Baptiste n'a point dit : je suis venu baptiser pour rendre purs ceux que j'aurai baptisés, ni pour les délivrer de leurs péchés ; mais, "afin qu'il soit connu dans Israël".

    Mais quoi ! est-ce que sans le baptême de Jean, on ne pouvait ni prêcher, ni attirer le peuple ? Je réponds que cela n'eût pas été si facile. Si le baptême n'eût pas accompagné la prédication, tous n'auraient pas accouru de même, et ils n'auraient point connu la prééminence d'un baptême sur l'autre, sans en faire la comparaison. Si le peuple sortait des villes, ce n'était point pour aller entendre la prédication de Jean-Baptiste. Pourquoi donc ? Afin que, confessant leurs péchés, ils se fassent baptiser. Mais, une fois arrivés, ils apprenaient à connaître Jésus-Christ, et aussi la différence des baptêmes : le baptême de Jean était plus excellent que celui des Juifs, et voilà pourquoi tous y accouraient, mais cependant ce baptême était lui-même imparfait.

    Comment donc l'avez-vous connu ? C'est, dit-il, par la descente du Saint-Esprit. Mais de peur que quelqu'un ne fût par là induit à croire qu'il avait eu besoin du Saint-Esprit, comme nous-mêmes nous en avons besoin, écoutez comment il ôte encore ce soupçon , faisant voir que le Saint-Esprit était seulement descendu pour lui révéler qu'il devait prêcher Jésus-Christ. Car ayant dit : "Pour moi, je ne le connaissais pas", il a ajouté : "mais celui qui m'a envoyé baptiser dans l'eau, m'a dit : Celui sur qui vous verrez descendre et demeurer le Saint-Esprit, est celui qui baptise dans le Saint-Esprit". Ces paroles ne vous font-elles pas voir, mes frères, que le Saint-Esprit est uniquement descendu pour faire connaître Jésus-Christ ? Le témoignage de Jean-Baptiste était sans doute par lui-même exempt de tout soupçon ; mais le saint précurseur, pour donner encore plus de poids et de créance à son témoignage, le rapporte à Dieu et au Saint-Esprit. Comme la vérité qu'il avait annoncée, que Jésus-Christ seul ôtait tous les péchés du monde, et qu'il était si grand et si puissant qu'il suffisait seul pour opérer une si grande rédemption, était si excellente et si admirable, qu'elle pouvait jeter tous les auditeurs dans l'étonnement, il la fortifie et la confirme ; il la confirme en faisant voir que Jésus-Christ est le Fils de Dieu, qu'il n'avait nullement besoin du baptême, et que le Saint-Esprit n'est descendu que pour le faire connaître. Car il n'était pas au pouvoir de Jean de donner le Saint-Esprit, ce que déclarent ceux qui avaient reçu de lui le baptême ; puisqu'ils disent : "Nous n'avons pas seulement ouï dire qu'il y ait un Saint-Esprit" (Act XIX, 2). Jésus-Christ n'avait donc besoin, ni du baptême de Jean, ni d'aucun autre ; mais plutôt le baptême avait besoin de la puissance de Jésus-Christ car ce qui lui manquait encore était le bien suprême, je veux parler du don de l'Esprit fait au baptisé. C'est Jésus-Christ qui, par son avènement, a apporté au monde le don du Saint-Esprit. »

    Saint Jean Chrysostome, Commentaire sur l'Evangile selon saint Jean, Homélie XVII (2), in Oeuvres complètes (Tome VIII), Traduites pour la première fois en français sous la direction de M. Jeannin, Bar-Le-Duc, L. Guérin & Cie Éditeurs, 1865.

    Source : Abbaye Saint Benoît.

  • Clara Schumann : Romance en la mineur - Cristina Ortiz

    Photo : Clara Schumann en 1853

  • Litanies de Sainte Geneviève

    Seigneur, ayez pitié de nous                     Seigneur, ayez pitié de nous
    O Christ, ayez pitié de nous                     O Christ, ayez pitié de nous
    Seigneur, ayez pitié de nous                     Seigneur, ayez pitié de nous
    Jésus, écoutez-nous                         Jésus, écoutez-nous
    Jésus, exaucez-nous                         Jésus, exaucez-nous
    Père du Ciel qui êtes Dieu,                     ayez pitié de nous
     
    Fils, Rédempteur du monde qui êtes Dieu,             ayez pitié de nous
    Saint-Esprit qui êtes Dieu,                     ayez pitié de nous
    Sainte Trinité qui êtes un seul Dieu,                 ayez pitié de nous
    Sainte Marie, sainte Vierge des Vierges, Mère du Sauveur,     priez pour nous
    Sainte Geneviève, dès l’enfance comblée de Dieu,         priez pour nous
    Sainte Geneviève, consacrée au Christ par saint Germain,     priez pour nous
    Sainte Geneviève, docile au Saint-Esprit,             priez pour nous
    Sainte Geneviève, au zèle intrépide pour la foi,         priez pour nous
    Sainte Geneviève, héroïquement dévouée à l’Eglise,         priez pour nous
    Sainte Geneviève, modèle de vie vécue pour Dieu,         priez pour nous
    Sainte Geneviève, discrète auxiliaire du Clergé,         priez pour nous
    Sainte Geneviève, qui avez souffert pour votre vocation,     priez pour nous
    Sainte Geneviève, qui avez connu l’hostilité et l’abandon,     priez pour nous
    Sainte Geneviève, qui passiez des heures à prier,         priez pour nous
    Sainte Geneviève, dont les jeûnes et la prière sauvaient la Cité,     priez pour nous
    Sainte Geneviève, qui aviez pour les rois une exigeante amitié, priez pour nous
    Sainte Geneviève, dont la sagesse éclairait les païens,     priez pour nous
    Sainte Geneviève, dont la prudence guidait les chefs,         priez pour nous
    Sainte Geneviève, dont la pureté triomphait des calomnies,     priez pour nous
    Sainte Geneviève, dont la force relevait les courages défaillants,     priez pour nous
    Sainte Geneviève, qui compatissiez aux souffrances des petits,     priez pour nous
    Sainte Geneviève, qui nourrissiez miraculeusement les miséreux, priez pour nous
    Sainte Geneviève, qui réconciliez avec Dieu les pécheurs,     priez pour nous
    Sainte Geneviève, qui rameniez à l’Eglise les égarés,         priez pour nous
    Sainte Geneviève, qui lisiez dans les cœurs,             priez pour nous
    Sainte Geneviève, qui guérissiez les malades,             priez pour nous
    Sainte Geneviève, qui arrêtiez les inondations,         priez pour nous
    Sainte Geneviève, qui rétablissiez la paix entre les ennemis,     priez pour nous
    Sainte Geneviève, qui adoucissiez le sort des prisonniers,     priez pour nous
    Sainte Geneviève, qui chassiez les démons,             priez pour nous
    Sainte Geneviève, qui protégez notre patrie,             priez pour nous
    Sainte Geneviève, qui veillez sur Paris,             priez pour nous

    Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde,
    pardonnez-nous, Seigneur

    Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde,
    exaucez-nous, Seigneur

    Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde,
    ayez pitié de nous, Seigneur.

    Jésus-Christ, écoutez-nous
    Jésus-Christ, exaucez-nous

    Priez pour nous, Sainte Geneviève
    Afin que nous soyons rendus dignes des promesses du Christ.

    Prions :
    Répandez sur nous, Seigneur, l’esprit d’intelligence et d’amour dont vous avez rempli votre servante Geneviève, pour qu’attentifs à vous servir et cherchant à lui ressembler, nous sachions vous plaire par notre foi et toute notre vie. Par Jésus-Christ, votre Fils unique, notre Seigneur et notre Dieu, qui vit et règne avec vous, dans l’unité du Saint-Esprit. Pour les siècles des siècles. - Amen.

    (Source)

     litanies,sainte geneviève

    Sainte Geneviève, patronne de Paris, devant l'Hotel de Ville
    Musée Carnavalet

    Vous trouverez également ICI quelques formules de prière en l’honneur et à la gloire de cette sainte exceptionnelle, à laquelle il nous faut plus que jamais recommander notre pays.

  • Jeudi 3 janvier 2013

    En France, Ste Geneviève

    Calendrier liturgique

  • Audience générale de ce mercredi 2 janvier 2013

    Benoît XVI : "La grâce de Dieu est notre force"

    Au cours de la catéchèse de la première audience générale de l’année 2013 qui s’est déroulée dans la Salle Paul VI en présence de quelque 7.000 personnes, le Saint-Père a évoqué la Nativité, "une nouveauté radicale capable de changer le cours de l’histoire", et l’origine de Jésus. La naissance du Seigneur, a dit Benoît XVI, "éclaire une fois encore de sa lumière les ténèbres qui enveloppent souvent notre monde et nos coeurs, et apporte l’espérance et la joie. D'où vient cette lumière ? De la grotte de Bethléem, où les bergers trouvèrent Marie et Joseph, et l'enfant étendu dans la mangeoire. Devant la Sainte Famille, une autre question plus profonde se pose : comment cet enfant petit et faible, peut avoir apporté une nouveauté radicale dans le monde au point de changer le cours de l'histoire ? N'y-a-t-il pas peut-être quelque chose de mystérieux dans son origine qui va au-delà de cette grotte ?"."Dans les quatre Evangiles la réponse à la question d'où vient Jésus émerge avec clarté : sa véritable origine est le Père, Dieu. Il vient totalement de Lui, mais d'une manière différente de celle de n'importe quel prophète ou envoyé de Dieu qui l'ont précédé. Cette origine du mystère de Dieu, que personne ne connaît, est déjà contenue dans les récits d'enfance des Evangiles de Matthieu et de Luc, que nous lisons dans ce temps de Noël. L'ange Gabriel annonce : L'Esprit descendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. Celui qui naîtra sera saint et sera appelé Fils de Dieu".

    "Nous répétons ces mots chaque fois que nous récitons le Credo, la profession de foi : ‘et incarnatus est de Spiritu Sancto ex Maria Virgine’, et par l’œuvre de l'Esprit Saint, il a pris chair de la Vierge Marie. A cette phrase, nous nous agenouillons parce que le voile qui cachait Dieu est, pour ainsi dire, levé et son mystère insondable et inaccessible nous touche : Dieu devient l'Emmanuel, Dieu avec nous. Quand nous écoutons les messes composées par les grands maîtres de musique sacrée, je pense par exemple à la Messe du couronnement de Mozart, nous notons tout de suite l’arrêt marqué en particulier sur cette phrase, cherchant presque à exprimer par le langage universel de la musique ce que les mots ne peuvent manifester : le grand mystère de Dieu qui s'incarne, qui se fait homme".

    "Cette affirmation du Credo ne fait pas référence à l'existence éternelle de Dieu, mais nous parle plutôt d'une action à laquelle prennent part les trois personnes divines et qui se réalise ‘ex Maria Virgine’. Sans elle, l'arrivée de Dieu dans l'histoire de l'humanité n’aurait pas trouvé son terme et ce qui est central dans notre profession de foi n'aurait pas eu lieu : Dieu est Dieu avec nous. Marie appartient ainsi de manière irrévocable à notre foi en Dieu qui agit, qui entre dans l'histoire. Elle se rend entièrement disponible et accepte de devenir l'habitation de Dieu".

    "Parfois aussi, dans le chemin et dans la vie de foi, nous pouvons sentir notre pauvreté, notre incapacité face au témoignage que nous devons offrir au monde. Mais Dieu a justement choisi une femme vraiment humble, dans un village inconnu, dans l’une des provinces les plus reculées du grand empire romain. Même au milieu des difficultés les plus ardues que nous avons à affronter, nous devons toujours avoir confiance en Dieu, en renouvelant notre foi en sa présence et l’action dans notre histoire, comme dans celle de Marie. Rien n’est impossible à Dieu ! Avec Lui notre existence marche toujours sur un terrain sûr et s’ouvre à un avenir d'espérance certaine".

    "Ce qui arrive en Marie, à travers l'action de l’Esprit Saint, est une nouvelle création : Dieu, qui a appelé l'être du néant, par l'incarnation, donne vie à un nouveau début de l'humanité. Les Pères de l'Eglise parlent souvent du Christ comme du nouvel Adam, pour souligner le début de la nouvelle création avec la naissance du Fils de Dieu dans le sein de la Vierge Marie. Cela doit nous faire réfléchir sur la question de savoir comment la foi apporte aussi en nous une nouveauté forte au point de provoquer une seconde naissance. En effet, au début de la vie chrétienne, il y a le baptême qui nous fait renaître comme fils de Dieu, qui nous fait participer à la relation filiale que Jésus a avec le Père. Et je voudrais faire remarquer que le baptême se reçoit, nous sommes baptisés - c'est un passif - parce que personne n'est capable de devenir fils de Dieu par lui-même ; c'est un cadeau qui est conféré gratuitement… C’est seulement si nous nous ouvrons à l'action de Dieu, comme Marie, seulement si nous confions notre vie au Seigneur comme à un ami en qui nous avons totalement confiance, que tout change, que notre vie prend un nouveau sens et un nouveau visage : celui de fils d'un Père qui nous aime et qui ne nous abandonne jamais".

    "Nous avons parlé de deux éléments : l'élément premier l'Esprit sur les eaux, l'Esprit Créateur ; il y a un autre élément dans les mots de l'Annonciation. L'ange dit à Marie : La puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C'est un rappel du nuage saint qui, pendant le chemin de l'exode, s'arrêtait sur la tente de la réunion, sur l'arche de l'alliance que le peuple d’Israël portait avec lui, et qui indiquait la présence de Dieu. Marie est donc la nouvelle tente sainte, la nouvelle arche de l'alliance : par son oui aux paroles de l'archange, Dieu reçoit un domicile dans ce monde. Celui que l'univers ne peut contenir, prend place dans le sein d'une vierge".

    "Revenons à la question par laquelle nous avons commencé, celle de l'origine de Jésus, résumée par la question de Pilate : D’où es-tu ? De nos réflexions, depuis le début des Evangiles, il semble clair de savoir quelle est la vraie origine de Jésus : Il est le Fils unique du Père, il vient de Dieu. Nous sommes devant ce mystère grand et bouleversant que nous célébrons en ce temps de Noël : le Fils de Dieu, l'Esprit Saint, s'est incarné dans le sein de la Vierge Marie. Et cette annonce résonne toujours nouvelle et porte en elle l’espérance et la joie dans nos coeurs, parce qu'elle nous donne chaque fois la certitude que, même si nous nous sentons souvent faibles, pauvres, incapables de faire face aux difficultés et au mal du monde, la puissance de Dieu agit toujours et c’est justement dans la fragilité qu’il accomplit des merveilles. Sa grâce est notre force", a conclu le Pape en remerciant.

    Texte de l'allocution de Benoît XVI en français :

    « Chers frères et sœurs, la lumière de la naissance du Seigneur illumine toujours les ténèbres qui couvrent souvent notre monde et nos cœurs. Mais d’où vient Jésus, celui qui est né à Bethléem ? Les quatre évangiles disent qu’il vient totalement du Père. Conçu du Saint Esprit, né de la Vierge Marie, Jésus est « Dieu-parmi-nous ». Notre credo affirme qu’il est le Fils Unique de Dieu ; Dieu, né de Dieu ; Lumière, née de la lumière ; vrai Dieu, né du vrai Dieu. Il est de la même nature que le Père. Notre profession de foi parle aussi d’une action des trois Personnes divines qui se réalise en Marie, humble femme d’un village inconnu. En elle s’accomplit mystérieusement une nouvelle création. Avec l’Incarnation de son Fils, Dieu donne vie à un nouveau commencement de l’humanité. La foi apporte en chacun de nous une nouveauté si forte qu’elle produit une nouvelle naissance, grâce au baptême. Quand nous nous ouvrons à l’action de Dieu, comme Marie, notre vie acquiert un nouveau sens et un nouveau visage, celui d’enfants de Dieu, le Père. Par son oui, Marie devient la nouvelle arche de l’alliance, la demeure de Celui que l’univers ne peut pas contenir. En ce temps de Noël, nous célébrons un grand mystère bouleversant : par l’action de l’Esprit Saint, le Fils de Dieu s’est incarné dans le sein de la Vierge Marie. Cette annonce nous apporte espérance et joie : Dieu agit en nous et fait toujours des merveilles, malgré nos faiblesses et nos incapacités. Sa grâce est notre force !
    Je salue avec joie les pèlerins francophones en particulier ceux de la Nouvelle Calédonie et de Wallis et Futuna ! Au début de cette année, renouvelons notre foi en la présence et en l’action de Dieu dans nos vies et dans notre histoire. Ouvrons-lui grandement les portes de nos cœurs et de nos maisons pour qu’il y établisse sa demeure. Il est un Père aimant qui ne nous abandonne jamais. Bonne Année à tous ! »

    Sources : Vatican Information Service & Radio Vatican.

  • 2 janvier : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    Saint Jean Baptiste (Jn 1, 19-28)

    « "Moi, je baptise dans l'eau ; mais au milieu de vous se trouve quelqu'un que vous ne connaissez pas." Ce n'est pas dans l'esprit, mais dans l'eau que Jean baptise. Impuissant à pardonner les péchés, il lave par l'eau le corps des baptisés, mais ne lave pas l'esprit par le pardon. Pourquoi donc baptise-t-il, s'il ne remet pas les péchés par son baptême ? Pourquoi, sinon pour rester dans son rôle de précurseur ? De même qu'en naissant, il avait précédé le Seigneur qui allait naître, il précédait aussi, en baptisant, le Seigneur qui allait baptiser. Précurseur du Christ par sa prédication, il le devenait également en donnant un baptême qui était l'image du sacrement à venir.
    Jean a annoncé un mystère lorsqu'il a déclaré que le Christ se tenait au milieu des hommes et qu'il ne leur était pas connu, puisque le Seigneur, quand il s'est montré dans la chair, était à la fois visible en son corps et invisible en sa majesté. Et Jean ajoute : "Celui qui vient après moi a passé devant moi" (Jn 1,15)...; il explique les causes de la supériorité du Christ lorsqu'il précise : "Car il était avant moi", comme pour dire clairement : "S'il l'emporte sur moi, alors qu'il est né après moi, c'est que le temps de sa naissance ne le resserre pas dans des limites. Né d'une mère dans le temps, il est engendré par le Père hors du temps".
    Jean manifeste quel humble respect il lui doit, en poursuivant : "Je ne suis pas digne de dénouer la courroie de sa sandale". Il était de coutume chez les anciens que si quelqu'un refusait d'épouser une jeune fille qui lui était promise, il dénouait la sandale de celui à qui il revenait d'être son époux. Or le Christ ne s'est-il pas manifesté comme l'Époux de la sainte Église ?... Mais parce que les hommes ont pensé que Jean était le Christ - ce que Jean lui-même nie - il se déclare indigne de dénouer la courroie de sa sandale. C'est comme s'il disait clairement... : "Je ne m'arroge pas à tort le nom d'époux" (cf Jn 3,29). »

    Saint Grégoire le Grand (v.540-604), Homélies sur l'Évangile, n°7 (Trad. Le Barroux rev.).

  • Thomas Tallis (v.1505-1585) : Spem in Alium

    Spem in alium nunquam habui praeter in te,
           Je n’ai jamais placé mon espérance en aucun autre que Toi,
    Deus Israel,
           Ô Dieu d’Israël,
    Qui irasceris, Et propitius eris,
           Toi dont la colère fait place à la miséricorde,
    Et omnia peccata hominum in tribulatione dimittis.
           Toi qui absous tous les péchés de l’humanité souffrante.
    Domine Deus,
           Ô Seigneur Dieu,
    Creator coeli et terrae,
           Créateur de la terre et du ciel,
    Respice humilitatem nostram.
           Considère notre humilité.

  • Méditation : Le Très saint Nom de Jésus

    « Ô Nom glorieux ! Nom gracieux ! Nom amoureux et vertueux ! Par Vous, les péchés sont remis, les ennemis vaincus, les infirmes guéris, les souffrants réconfortés dans l'adversité ! Vous êtes la gloire des croyants, le Maître des prédicateurs, la force des travailleurs, le soutien des faibles. Les saints désirs s'alimentent par l'ardeur de votre feu ; c'est par lui que les suffrages nécessaires s'obtiennent, que les âmes contemplatives s'enivrent et que ceux qui triomphent sont glorifiés dans la gloire céleste ! Par votre Nom très saint, ô doux Jésus, Vous nous faites régner, nous aussi, avec les bienheureux, Vous, leur gloire, Vous, le glorieux Vainqueur, qui vivez avec le Père et l'Esprit Saint, en unité et trinité parfaite, dans tous les siècles des siècles.
    "Ô Nom de Jésus, exalté au-dessus de tout autre Nom ! Ô Nom triomphant ! Ô joie des Anges ! Ô terreur de l'enfer ! Toute espérance de pardon, de grâce, de gloire se trouve en Vous ! Ô Nom très doux, Vous accordez le pardon aux coupables, Vous réformez les moeurs, Vous remplissez les craintifs de divine douceur et éloignez les visions effrayantes ! Ô Nom glorieux ! Par Vous, les mystères de l'éternelle vie se dévoilent, les âmes s'enflamment d'amour divin, se fortifient dans les combats et sont délivrées de tous périls. Ô Nom désirable ! Nom délicieux ! Nom admirable ! Nom vénérable ! Vous élevez, peu à peu, les âmes des fidèles, par vos dons et vos grâces, à la hauteur des cieux. Tous ceux auxquels Vous communiquez votre grandeur ineffable, acquièrent par votre vertu, le salut et la gloire !" (St Bernardin de Sienne)
    Combien votre Nom est bon, ô Seigneur ! Faites que sa bonté me rende capable, moi, indigne créature, de Vous aimer et de Vous louer de tout mon coeur. C'est par l'invocation de votre Nom que je commencerai et terminerai chacune de mes oeuvres. Toutes mes affections, mes désirs, mes entreprises, mes joies et mes douleurs seront marqués de ce sceau béni ; mais, ô Seigneur, je Vous supplie surtout d'imprimer votre Nom dans mon coeur et dans mon esprit, afin que Vous soyez mon seul amour et ma seule pensée. »

    P. Gabriel de Ste Marie-Madeleine O.C.D., Intimité Divine - Méditations sur la vie intérieure pour tous les jours de l'année : Le Nom de Jésus (1), 5ème éd. T.I, 1963 (1ère éd. 1955).

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  • Mercredi 2 janvier 2013

    Calendrier liturgique

  • 1er janvier : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    Solennité de Marie, Mère de Dieu

    « Je m'étonne qu'il y ait des gens pour poser cette question : faut-il, ou ne faut-il pas appeler la Sainte Vierge Mère de Dieu ? Car si Notre-Seigneur Jésus-Christ est Dieu, comment la Vierge qui l'a mis au monde ne serait-elle pas la Mère de Dieu ? [...] L'Ecriture divinement inspirée déclare que le Verbe de Dieu s'est fait chair, c'est-à-dire s'est uni à une chair douée d'une âme raisonnable. A sa suite le grand et saint concile de Nicée enseigne que c'est le même Fils unique de Dieu, engendré de la substance du Père, par qui tout a été fait, en qui tout subsiste, qui pour nous autres hommes et pour notre salut est descendu des cieux, s'est incarné, s'est fait homme, a souffert, est ressuscité, et reviendra un jour comme juge ; le Concile nomme le Verbe de Dieu : le seul Seigneur Jésus-Christ. Et que l'on observe bien qu'en parlant d'un seul Fils, et en le nommant le Seigneur, le Christ-Jésus, le Concile déclare qu'il est engendré par Dieu le Père, qu'il est le Monogène. Dieu de Dieu, lumière de lumière, engendré, non créé, consubstantiel au Père... Et dès lors la Sainte Vierge peut être appelée à la fois Mère du Christ, et Mère de Dieu, car elle a mis au monde non point un homme comme nous [ce qui explique le miracle de la Virginité Perpétuelle : la naissance est exclusivement Divine car la Personne qui est née dans le temps est exclusivement divine, nullement humaine. Nombreux sont les hérétiques nestoriens qui existent encore aujourd'hui. NDLR], mais bien le Verbe du Père qui s'est incarné et s'est fait homme. Mais, dira-t-on : "La Vierge est-elle donc Mère de la divinité ?". A quoi nous répondons : Le Verbe vivant, subsistant, a été engendré de la substance même de Dieu le Père, il existe de toute éternité, conjointement avec celui qui l'a engendré, il est en lui, avec lui. Mais dans la suite des temps, il s'est fait chair, c'est-à-dire s'est uni une chair possédant une âme raisonnable, dès lors on peut dire qu'il est né de la femme, selon la chair. Ce mystère d'ailleurs a quelque analogie avec notre génération même. Sur la terre en effet les mères, d'après les lois mêmes de la nature, portent dans leur sein un fruit qui, obéissant aux mystérieuses énergies déposées par Dieu, évolue et finalement se développe en forme humaine ; mais c'est Dieu qui dans ce petit corps met une âme de la manière que lui seul connaît. "C'est Dieu qui façonne l'âme de l'homme", dit le prophète. Or, autre chose est la chair, autre chose est l'âme. Pourtant bien que les mères aient produit le corps seulement, on ne laisse pas de dire qu'elles ont mis au monde l'être vivant, corps et âme, et non point seulement une de ses parties. Nul ne dirait par exemple qu'Elisabeth est la mère de la chair (sarkotokos), qu'elle n'est pas la mère de l'âme (psychotokos) ; car elle a mis au monde Jean-Baptiste, avec son corps et son âme, cette personne unique, l'homme composé de corps et d'âme. C'est quelque chose de semblable qui se passe à la naissance de l'Emmanuel. II a été engendré, avons-nous dit, de la substance du Père, étant son Verbe, son Fils unique ; mais quand il a pris chair, et qu'il s'est fait Fils de l'homme, il est nécessaire de confesser, qu'il est né de la femme selon la chair [...] »

    Saint Cyrille d'Alexandrie, Lettre aux moines d'Egypte, avant le Concile, pour les mettre en garde contre Nestorius - Epist. I, P.G., 77. (traduction E. Amann, "Le dogme catholique dans les Pères de l'Eglise", Beauchesne, 1922).

  • Jean-Sébastien Bach : Cantate BWV 190 "Singet dem Herrn ein neues Lied" pour le Nouvel an

    Thomanerchor de Leipzig - Gewandhausorchester - Dir. Thomaskantor Georg Christoph Biller

  • 46ème Journée mondiale de la paix 2013

    Message de Benoît XVI : « Heureux les artisans de paix »