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  • Méditation : la dévotion au Sacré-Coeur de Jésus

    « Qui peut penser au Cœur de Jésus sans reconnaître tout ce qu'il lui doit, et sans se sentir intérieurement pressé de l'aimer ? Sans gémir de l'avoir si peu aimé, de l'avoir si peu servi, si fort outragé, et sans désirer en même temps de réparer autant qu'il est en lui et ses propres négligences et celles d'autrui… Seriez-vous insensibles aux outrages que notre Seigneur reçoit de toutes sortes de personnes ? N'auriez-vous pas horreur de ces irrévérences grossières, que l'on renouvelle chaque jour dans nos temples, presque sans y faire attention ? Vous-même, vous verrait-on assister avec si peu de respect au sacrifice redoutable de nos autels ? Vous éloignerez-vous tant de temps de la table du Sauveur du monde, qui vous sollicite de venir à lui, et qui a fait tant de prodiges pour venir vous-même à lui ? Une vraie dévotion au Sacré-Cœur de Jésus vous aurait préservé de tous ces vices. »

    P. Pierre-Joseph de Clorivière s.j. (1735-1820), extrait d'un Sermon inédit, in Christus n°190 HS, "Le Cœur de Jésus", mai 2001.

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  • Vendredi 15 février 2013

    Calendrier liturgique

    Ce jour nous fêtons St Claude la Colombière (directeur spirituel de Ste Marguerite-Marie), le Bx Michel (Michal) Sopocko (confesseur de Ste Faustine), et le Dies Natalis de la Vénérable Anne-Madeleine Rémuzat (1730) et de Teresa Higginson (1905) : 4 apôtres du divin Coeur de Jésus, de la Miséricorde divine.

  • 14 février : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux." (Lc 10, 1-9)

    « Tous les travaux de l'agriculteur aboutissent naturellement à la moisson. Comment donc le Christ a-t-il appelé moisson une oeuvre qui en était encore à ses débuts ? L'idolâtrie régnait sur toute la terre… Partout la fornication, l'adultère, la débauche, la cupidité, le vol, les guerres… La terre était emplie de tant de maux ! Aucune semence n'y avait encore été jetée. Les épines, les chardons et les mauvaises herbes qui recouvraient le sol n'avaient pas encore été arrachés. Aucune charrue n'avait encore été tirée, aucun sillon tracé.


    Comment donc Jésus peut-il dire que la moisson est abondante ?… Les apôtres sont probablement bouleversés et déconcertés : "Comment pourrons-nous même ouvrir la bouche, nous tenir debout, devant tant d'hommes ? Nous, les Onze, comment corrigerons-nous tous les habitants de la terre ? Saurons-nous, si ignorants, aborder des savants ; nous si dépouillés, des hommes armés ; nous, des subordonnés, des autorités ? Nous ne connaissons qu'une langue, arriverons-nous à discuter avec les peuples barbares qui parlent des langues étrangères ? Qui nous supportera sans même comprendre notre langue ?"


    Jésus ne veut pas que de pareils raisonnements les plongent dans le désarroi. Aussi appelle-t-il l'Evangile une moisson. C'est comme s'il leur disait : "Tout est préparé, toutes les dispositions ont été prises. Je vous envoie récolter le grain mûr ; vous pourrez semer et moissonner le même jour." Quand l'agriculteur sort de chez lui pour aller faire la moisson, il déborde de joie et resplendit de bonheur. Il n'envisage ni les peines ni les difficultés qu'il pourra rencontrer… Prêtez-moi votre langue, dit le Christ, et vous verrez le grain mûr entrer dans les greniers du roi. Aussi les envoie-t-il ensuite en leur disant : "Moi, je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde" (Mt 28,20). »

    Saint Jean Chrysostome, Homélie sur la moisson abondante, 10, 2-3 ; PG 63, 519-521 (Trad. Delhougne, Les Pères commentent, Brepols, 1991).

  • Jean Sébastien Bach : Motet n° 3 en mi mineur, BWV 227 "Jesu, meine Freude"

    Vocalconsort Berlin - Dir. Daniel Reuss

  • Méditation : le jeûne

    « Nous ne devons pas seulement surveiller notre régime alimentaire, il faut éviter pareillement tout autre péché et jeûner aussi bien de la langue que du ventre, en nous abstenant de la médisance, du mensonge, du bavardage, des injures, de la colère, en un mot de toute faute qui se commet par la langue. Il nous faut également pratiquer le jeûne des yeux, en ne regardant pas de choses vaines, en évitant la parrhesia de la vue, en ne dévisageant personne impudemment. Il faut interdire aux mains et aux pieds toute action mauvaise. Pratiquant ainsi le jeûne agréable (à Dieu), comme dit Saint Basile, en nous abstenant de tout le mal qui se commet par chacun de nos sens, nous approcherons du saint jour de la Résurrection, renouvelés, purifiés et dignes de participer aux saints Mystères. »

    Dorothée de Gaza, Instructions XV (Des saints jeûnes, 164), in "Oeuvres spirituelles", Sources chrétiennes n°92, Editions du Cerf, 1963.

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    Crédit photo : © 2013 François-Noël Masson

  • Jeudi 14 février 2013

    Calendrier liturgique

  • Audience générale de ce mercredi 13 février 2013

    "En ces jours pour moi difficiles, j'ai senti l'amour que vous me portez"

    Audience générale inédite dans l'histoire de l'Eglise, celle d'un Pape démissionnaire. Benoît XVI mercredi matin a été accueilli par l'ovation de plusieurs milliers de fidèles et de pélerins présents pour cette audience générale très particulière en la salle Paul VI au Vatican. Et c'est un Pape très émouvant qui nous a redit et expliqué sa décision, difficile et grave annoncée lundi.

    « Chers frères et sœurs,

    Comme vous le savez, j’ai décidé – merci pour votre sympathie –, j’ai décidé de renoncer au ministère que le Seigneur m’a confié le 19 avril 2005. Je l’ai fait en pleine liberté pour le bien de l’Église, après avoir longuement prié et avoir examiné ma conscience devant Dieu, bien conscient de la gravité de cet acte, mais en même temps conscient de n’être plus en mesure d’accomplir le ministère pétrinien avec la force qu’il demande. La certitude que l’Église est du Christ me soutient et m’éclaire. Celui-ci ne cessera jamais de la guider et d’en prendre soin. Je vous remercie tous pour l’amour et la prière avec lesquels vous m’avez accompagné. Merci, j’ai senti presque physiquement au cours de ces jours qui ne sont pas faciles pour moi, la force de la prière que me donne l’amour de l’Église, votre prière. Continuez à prier pour moi, pour l’Église, pour le futur Pape. Le Seigneur nous guidera.

    Chers frères et sœurs, nous commençons aujourd’hui le Carême, quarante jours de préparation à Pâques. Le nombre quarante revient plusieurs fois dans la Bible. Dans cette catéchèse, je voudrais m’arrêter sur les quarante jours que Jésus a passés au désert, tenté par le démon. Ses tentations invitent chacun de nous à répondre à cette demande fondamentale : qu’est-ce qui compte vraiment dans notre vie ? Sans une réponse à la faim de vérité et de Dieu, l’homme ne peut pas se sauver. Ce n’est pas le pouvoir mondain qui sauve le monde, mais le pouvoir de la croix, de l’humilité et de l’amour. Dieu est le Seigneur de toute chose. Il ne peut pas être instrumentalisé, utilisé pour nos propres intérêts, autrement nous nous substituons à lui. La société actuelle soumet le chrétien à plusieurs épreuves qui touchent sa vie personnelle et sociale. La tentation est toujours présente ; le sacré s’éclipse. Toutefois, la grâce de Dieu continue d’opérer des merveilles dans la vie de beaucoup de personnes qui se convertissent ou qui reviennent à Dieu. Se convertir, c’est faire de telle sorte que la vérité, la foi en Dieu et l’amour deviennent chaque jour la chose la plus importante pour nous. »

    Message adressé aux pèlerins francophones :

    « Je salue avec joie les francophones, en particulier les nombreux lycéens présents ! En ce Carême, je vous invite à renouveler vos engagements pris pour votre conversion. Pour y arriver, ne vous laissez pas envahir par l’égoïsme, la recherche exclusive du succès personnel, l’illusion, l’apparence et les choses matérielles. Donnez plutôt la primauté à Dieu, confiez-vous à lui et regardez les réalités quotidiennes avec ses yeux. Saint temps de Carême ! »

    Sources : Radio Vatican et Site internet du Vatican.

    (Vidéo de l'audience
    )

  • 13 février : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « L'histoire sacrée rapporte que, jadis, le peuple hébreu et toutes les tribus d'Israël, accablés à cause de leurs péchés sous la lourde oppression des Philistins, s'astreignirent, pour pouvoir vaincre leurs ennemis, à un jeûne qui renouvela à la fois les forces de leur âme et celles de leur corps. Ils avaient, en effet, compris que le mépris des commandements de Dieu et leurs moeurs corrompues leur avaient mérité cette dure et misérable servitude et qu'ils combattaient en vain les armes à la main s'ils ne commençaient par faire la guerre aux vices. Ils s'imposèrent donc la punition d'une sévère pénitence en s'abstenant de manger et de boire ; et, afin de triompher de leurs ennemis, ils triomphèrent d'abord en eux-mêmes des appels de la gloutonnerie. Ainsi arriva-t-il que des adversaires redoutables et des maîtres impitoyables prirent la fuite devant des hommes affamés qu'ils avaient soumis, rassasiés, à leur joug.
    Nous aussi, bien-aimés, avons à faire face à mille adversités et à mille combats ; si nous voulons recourir à semblables remèdes, nous serons guéris par semblable discipline. Notre situation est à peu de chose près celle qui fut la leur : ils subissaient les violentes attaques d'adversaires charnels, comme nous subissons les violentes attaques d'ennemis spirituels. Si la réforme de nos moeurs, obtenue par l'aide de Dieu, nous fait triompher de ces derniers, la force aussi de nos ennemis visibles succombera ; ils seront affaiblis par notre amendement même, car, s'ils avaient acquis quelque pouvoir sur nous, c'était grâce à nos fautes et non par leurs mérites.
    Dans ces conditions, bien-aimés, afin d'être assez forts pour vaincre tous nos ennemis, recherchons le secours divin en obéissant aux commandements célestes, et sachons bien que nous ne pourrons prévaloir sur nos adversaires qu'après avoir prévalu sur nous-mêmes. [...] Il n'y a pour l'homme de vraie paix et de vraie liberté, que lorsque son corps est soumis à l'âme comme à son juge, et l'âme conduite par Dieu comme par son supérieur. »

    Saint Léon le Grand, Premier sermon sur le Carême (XXXIX - 1-2), in Sermons Tome II, Trad. Dom René Dolle, SC49, Editions du Cerf, Paris, 1957.

  • Antienne de l'imposition des cendres (Jl 2, 13)

    Immutémur habitu, in cínere et cilicio : ieiunémus, et plorémus ante Dominum : quia multum miséricors est dimíttere peccata nostra Deus noster.

    Changeons de vêtements, couvrons-nous de cendre et du cilice, jeûnons et pleurons devant le Seigneur ; car notre Dieu tout miséricordieux est prêt à nous remettre nos péchés.

  • Méditation : premier jour de Carême

    « "Rappelle-toi, ô homme, que tu es poussière, et que tu retourneras en poussière"...

    L'Eglise ne nous fait entendre ce langage si dur... que pour nous inspirer, dès ce premier jour de Carême, les sentiments d'une sainte et amère componction. La componction du coeur, c'est la seconde disposition essentielle à quiconque veut atteindre une des principales fins du Carême : faire une salutaire pénitence. Si nos oeuvres de mortification et de pénitence sont unies aux sentiments d'un coeur vraiment contrit et humilié, Dieu les aura pour agréables. Il nous pardonnera ; sa parole y est engagée : "Jamais, dit le prophète royal, Dieu ne rejettera un coeur contrit et humilié. Cor contritum et humilitatum, Deus, non despicies" (Ps 18). Mais si ces dispositions nous manquent, ne devons-nous pas craindre que tous les exercices du Carême, si pénibles qu'ils soient, ne nous apportent que très peu d'avantages ?

    Demandez à Dieu instamment qu'il veuille déposer dans votre âme les sentiments d'un "coeur contrit et humilié" ; dites-lui avec le prophète : "Nourrissez-moi, Seigneur, du pain des larmes, et que mes pleurs me tiennent lieu de breuvage" (Ps 79). »

    Père Bruno Vercruysse, Nouvelles méditations pratiques pour tous les jours de l'année..., Tome I, Braine-le-Comte / Paris, Charles Lelong / Jouby et Roger, 1874 (6e éd.).

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  • Mercredi 13 février 2013 : Cendres

    Jeûne et abstinence

    « La célébration du Carême, dans le contexte de l'Année de la foi, nous offre une occasion précieuse pour méditer sur le rapport entre foi et charité : entre le fait de croire en Dieu, dans le Dieu de Jésus Christ, et l'amour qui est le fruit de l'action de l'Esprit Saint et qui nous guide sur un chemin de consécration à Dieu et aux autres.
    [...]
    La foi, c'est connaître la vérité et y adhérer (cf. 1 Tm 2, 4) ; la charité, c'est « cheminer » dans la vérité (cf. Ep 4, 15). Avec la foi, on entre dans l'amitié avec le Seigneur ; avec la charité, on vit et on cultive cette amitié (cf. Jn 15, 14s). La foi nous fait accueillir le commandement du Seigneur et Maître ; la charité nous donne la béatitude de le mettre en pratique (cf. Jn 13, 13-17). Dans la foi, nous sommes engendrés comme fils de Dieu (cf. Jn 1, 12s) ; la charité nous fait persévérer concrètement dans la filiation divine en apportant le fruit de l'Esprit Saint (cf. Ga 5, 22). La foi nous fait reconnaître les dons que le Dieu bon et généreux nous confie ; la charité les fait fructifier (cf. Mt 25, 14-30).

    A la lumière de ce qui a été dit, il apparaît clairement que nous ne pouvons jamais séparer, voire opposer, foi et charité.
    [...]
    La relation qui existe entre ces deux vertus est semblable à celle entre les deux sacrements fondamentaux de l'Église : le Baptême et l'Eucharistie. Le Baptême (sacramentum fidei) précède l'Eucharistie (sacramentum caritatis), mais il est orienté vers celle-ci, qui constitue la plénitude du cheminement chrétien. De manière analogue, la foi précède la charité, mais se révèle authentique seulement si elle est couronnée par celle-ci. Tout part de l'humble accueil de la foi (« se savoir aimé de Dieu »), mais doit arriver à la vérité de la charité (« savoir aimer Dieu et son prochain »), qui demeure pour toujours, comme accomplissement de toutes les vertus (cf. 1 Co 13, 13). »

    Benoît XVI, extrait du Message pour le Carême 2013.

    Calendrier liturgique

  • Le repentir chez les Pères du désert

    Abbé Chamé disait : Mon père abba Anter m’a dit : "Si grands que soient les péchés que j’ai commis, si je fais pénitence, le Seigneur me pardonnera ; mais si mon frère me demande le pardon et que je ne lui pardonne pas, le Seigneur non plus ne me pardonnera pas." (Abba 319)

    On demanda à un ancien : "Comment l’âme acquiert-elle l’humilité ?" Il répondit : "En n’étant attentive qu’à ses propres fautes." (Abba 209)

    Abba Poemen a dit encore : Il y a une voix qui crie à l’homme jusqu’à son dernier souffle : "Aujourd’hui, convertie-toi." (Abba 202)

    Abba Antoine dit : Je vis tous les filets de l’ennemi déployés sur la terre, et je dis en gémissant : Qui donc passe outre ces pièges ? Et j’entendis une voix me répondre : l’humilité. (Paroles 16,6)

    « Produis, ô mon âme, les dignes fruits du repentir »

    Source et autres sentences :

    « Produis, ô mon âme, les dignes fruits du repentir »

  • Gregorio Allegri (1582-1652) : Miserere

    Texte inspiré du Psaume 50

  • Méditation : préparation au Carême

    En préparation de la cérémonie de ce mercredi, origine, hitoire et signification des Cendres :

    « Dès les temps les plus anciens, la cendre imposée sur la tête a été un emblème de pénitence et de douleur. Job, repentant d'avoir plaidé la cause de son innocence dans un langage trop peu mesuré, s'écrie : Je m'accuse moi-même, Seigneur, et je fais pénitence de ma faute dans la poussière et la cendre. (Jb XLII, 6) En pénitence du vol sacrilège commis par Achan à la prise de Jéricho, Josué et les anciens d'Israël se couvrent la tête de cendres (Jos VII,6). Plus tard, Judith, Esther, Mardochée, Judas Machabée, emploient ce moyen pour fléchir la colère du ciel ; Jérémie et tous les prophètes conseillent cette pratique aux Juifs frappés de Dieu (Jr XXV,34). Enfin Notre-Seigneur lui-même donne la cendre comme un symbole de pénitence, lorsqu'il dit des habitants de Tyr et de Sidon, que, s'ils eussent vu les miracles opérés par lui au milieu de la Judée, ils eussent fait pénitence dans le cilice et la cendre. C'est ce qui explique pourquoi l'Eglise primitive distinguait par la cendre les pénitents d'avec les fidèles et même, le premier jour du Carême, elle couvrait de cendre la tête de tous ses enfants sans distinction, par cette raison que tout chrétien, dit Tertullien, est né pour vivre dans la pénitence. Cette cérémonie des Cendres et donc comme un sceau qui nous dévoue à la pénitence, de telle sorte que recevoir les cendres sur la tête, sans avoir la contrition dans le coeur, c'est simuler un sentiment qu'on n'a pas, c'est une hypocrisie. Entrons de bon coeur dans l'esprit de pénitence, dès le premier jour de cette sainte quarantaine. L'intérêt de notre salut l'exige ; Jésus-Christ le déclare formellement par cette parole : Si vous ne faites pénitence, vous périrez tous (Lc XIII,5) ; et il nous l'enseigne encore mieux par son exemple : toute sa vie n'a été qu'une pénitence continuelle. Tous les saints, à son imitation, ont fait pénitence, et nous donc, de quel droit nous en dispenserions-nous ? Nous avons péché bien des fois ; or tout péché, même remis, demande pénitence. Nous avons des passions à vaincre, des tentations à combattre ; or la pénitence est le plus sûr préservatif contre les unes et contre les autres. Interrogeons ici notre conscience : avons-nous l'esprit de pénitence propre au saint temps du Carême ? »

    Abbé André-Jean-Marie Hamon (1795-1874), curé de Saint Sulpice, Méditations à l'usage du clergé et des fidèles pour tous les jours de l'année (Tome I, Mercredi des Cendres), Paris, Victor Lecoffre, 1886.

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    Marie-Madeleine pénitente, bois sculpté, Italie, XVIIIe siècle

  • Mardi 12 février 2013

    Calendrier liturgique

    (Mardi gras)

  • Message des cardinaux à l'adresse du Saint-Père

    Au nom des Cardinaux présents, le Cardinal Doyen Angelo Sodano a tenu à réagir à l'annonce du Pape : "C'est avec stupeur et incrédulité que nous venons de l'écouter. Vos paroles étaient remplies de tout l'attachement que vous avez toujours porté à l'Eglise, à la sainte Eglise de Dieu que vous aimez tant. Permettez moi de dire pour ce cénacle apostolique comme au nom de tous vos collaborateurs que nous vous sommes plus que jamais proches, comme nous l'avons été au long de ces huit années d'un pontificat lumineux".

    "Je me souviens du 19 avril 2005, lorsque je vous ai demandé à l'issue du conclave su vous acceptiez votre élection canonique au pontificat suprême, et de acceptation à la grâce du Seigneur et sous les auspices de Marie, la mère de l'Eglise. Ce jour ci, comme elle, vous avez dit oui et ouvert ce beau pontificat dans la continuité de l'histoire de l'Eglise dont vous avez tant parlé, et dans le sillage de vos 265 prédécesseurs...de l'apôtre Pierre, le simple pêcheur de Galilée, jusqu'aux grands Papes du siècle passé, de saint Pie X au bienheureux Jean-Paul II".

    "Très Saint-Père, avant le 28 février, jour que vous avez fixé pour terme d'un ministère pétrinien fait de tant d'amour et accompli avec tant d'humilité, nous aurons l'occasion de mieux vous exprimer notre attachement, à l'instar de tant de pasteurs et de fidèles, de tant de personnes de bonne volonté et de responsables de par le monde. Et puis nous aurons encore la joie d'entendre votre voix de père et de pasteur ce mercredi des Cendres, le lendemain lors de la rencontre avec le clergé romain, aux prochains angélus dominicaux".

    "Ceci dit, votre mission se poursuivra puisque vous nous avez assurés de votre proximité et de votre témoignage dans la prière. Comme les étoiles du ciel, celle de votre pontificat continuera donc à briller parmi nous. Nous restons près de vous et attendons votre bénédiction".

    Source : Vatican Information Service.

  • Renonciation de Benoît XVI

    Frères très chers,

    Je vous ai convoqués à ce Consistoire non seulement pour les trois canonisations, mais également pour vous communiquer une décision de grande importance pour la vie de l’Eglise.

    Après avoir examiné ma conscience devant Dieu, à diverses reprises, je suis parvenu à la certitude que mes forces, en raison de l’avancement de mon âge, ne sont plus aptes à exercer adéquatement le ministère pétrinien.

    Je suis bien conscient que ce ministère, de par son essence spirituelle, doit être accompli non seulement par les œuvres et par la parole, mais aussi, et pas moins, par la souffrance et par la prière. Cependant, dans le monde d’aujourd’hui, sujet à de rapides changements et agité par des questions de grande importance pour la vie de la foi, pour gouverner la barque de saint Pierre et annoncer l’Evangile, la vigueur du corps et de l’esprit est aussi nécessaire, vigueur qui, ces derniers mois, s’est amoindrie en moi d’une telle manière que je dois reconnaître mon incapacité à bien administrer le ministère qui m’a été confié.

    C’est pourquoi, bien conscient de la gravité de cet acte, en pleine liberté, je déclare renoncer au ministère d’Evêque de Rome, Successeur de saint Pierre, qui m’a été confié par les mains des cardinaux le 19 avril 2005, de telle sorte que, à partir du 28 février 2013 à vingt heures, le Siège de Rome, le Siège de saint Pierre, sera vacant et le conclave pour l’élection du nouveau Souverain Pontife devra être convoqué par ceux à qui il appartient de le faire.

    Frères très chers, du fond du cœur je vous remercie pour tout l’amour et le travail avec lequel vous avez porté avec moi le poids de mon ministère et je demande pardon pour tous mes défauts. Maintenant, confions la Sainte Eglise de Dieu au soin de son Souverain Pasteur, Notre Seigneur Jésus-Christ, et implorons sa sainte Mère, Marie, afin qu’elle assiste de sa bonté maternelle les Pères Cardinaux dans l’élection du Souverain Pontife.

    Quant à moi, puissé-je servir de tout cœur, aussi dans l’avenir, la Sainte Eglise de Dieu par une vie consacrée à la prière.

    Du Vatican, 10 février 2013

    BENEDICTUS PP XVI

    © Copyright 2013 - Libreria Editrice Vaticana

  • Prière des pèlerins de Lourdes

    Dociles à l'invitation de votre voix maternelle, ô Vierge Immaculée de Lourdes, nous accourons à vos pieds près de l'humble grotte, où vous avez daignée apparaître pour indiquer aux égarés le chemin de la prière et de la pénitence et dispenser aux éprouvés les grâces et les prodiges de votre souveraine bonté.

    Recevez, ô Reine compatissante, les louanges et les supplications que les peuples et les nations, oppressés par l'amertume et l'angoisse, élèvent avec confiance vers vous.

    O blanche Vision du Paradis, chassez des esprits les ténèbres de l'erreur par la lumière de la Foi ! O mystique Rosaire, soulagez les âmes abattues, par le céleste parfum de l'Espérance ! O Source inépuisable d'eau salutaire, ranimez les coeurs par les flots de la divine Charité !

    Faites que nous tous, qui sommes vos fils, réconfortés par vous dans nos peines, protégés dans les dangers, soutenus dans les luttes, nous aimions et servions si bien votre doux Jésus, que nous méritions les joies éternelles près de votre trône dans le ciel. Ainsi soit-il.

    Pie XII, in Lourdes 1858-1958, P. Louis-Philippe Lebel, Montfortain, Librairie Montfortaine, Montréal, Canada.

  • "Hymne à Marie" de Laurent Jarneau (8 sept. 2010)