Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 2

  • 28 mars : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    La Sainte Passion de Notre-Seigneur

    « Dans tout le déroulement de la Passion du Seigneur, gardons-nous de considrer l'infirmité humaine comme si nous jugions que la puissance divine ait pu y faire défaut : n'imaginons pas davantage cette condition du Fils unique qui le rend coéternel et égal au Père, comme si nous pensions que se n'est pas vraiment passé tout ce qui paraît indigne de Dieu. L'une et l'autre nature absolument sont un seul Christ ; le Verbe ici n'est pas plus séparé de l'homme que l'homme n'est dissociable du Verbe. L'abaissement ne répugne pas parce que la majesté n'en est pas diminuée. Rien n'a été dommageable à la nature inviolable de ce qu'il fallait que souffrit la nature passible : toute cette action sacrée que consommèrent ensemble et l'humanité et la divinité, fut une dispensation de miséricorde et une oeuvre de compassion. Tels étaient, en effet, les liens qui nous tenaient attachés que, sans ce secours, nous ne pouvions être délivrés. L'abaissement de la divinité est donc notre relèvement. C'est à un prix aussi élevé que nous sommes rachetés, c'est à de si grands frais que nous sommes guéris. Quel moyen, en effet, serait donné à l'impiété pour revenir à la justice, à la misère pour retrouver le bonheur, si le juste lui-même ne se penchait vers les impies et le bienheureux vers les misérables ? »

    Saint Léon le Grand, Sermon I sur la Passion (38, 2), in Sermons tome III, SC 74, Editions du Cerf, Paris, 1961.

  • Gethsemani - John Littleton chante Odette Vercruysse

    John Littleton, Les Jiti et les choeurs du noviciat de Concy-Yerres

  • Jeudi Saint - Par les Moniales Bénédictines de l'Abbaye Sainte-Marie des Deux-Montagnes

    Voir l'Abbaye Sainte-Marie des Deux-Montagnes

  • Méditation : la Sainte Cène

    « Vous venez, Seigneur, en cette dernière Cène, de multiplier les miracles par vos dons : l'Eucharistie, le sacerdoce, la loi d'amour. Vos discours divins ont livré à vos apôtres et à leurs successeurs, votre pensée, votre âme, votre coeur. Ils ont entendu, ils ont compris, ils ont goûté le don divin... Ils sont prêtres !... Et maintenant Jésus, il faut vous en aller... Il faut aller tremper vos lèvres à la coupe de toutes les souffrances, boire à l'amer calice de l'agonie... Il faut sortir du Cénacle clair et intime pour aller à la Passion et à la mort. Vous marquez ici, Seigneur, votre ferme volonté de tout accepter, de tout recevoir aussi des mains de votre Père. Vous êtes donc pleinement résolu à la Passion, et vous allez même au-devant d'elle. Vous devenez ainsi, ô Jésus, le modèle de toute âme qui accepte votre providentielle conduite sur elle, quelque douloureuse et difficile qu'elle soit. Mon doux Jésus, permettez-moi d'approfondir sans cesse pour mon encouragement personnel et pour ma consolation votre parole qui doit devenir mienne sans réserve : "Calicem quem dedit mihi Pater non bibam illum ?" (*) Il y a d'abord en effet un sérieux rapprochement à faire avec l'institution de l'Eucharistie qui vient d'être faite. Car là aussi il y a un calice, un sacrifice, avec l'ordre d'y boire tous. Et c'est bien pour chacun de nous le calice donné par le Père, son don d'amour à tous ses enfants, le calice eucharistique. Et c'est celui-là qui m'aide à aimer l'autre, à l'accepter généreusement et par amour : celui de la souffrance et de l'épreuve. Et c'est toujours le Père ou Jésus qui l'envoie, qui le donne. Il importe donc de le boire avec affection, avec amour, suivant les exigences et les prescriptions du Seigneur, et dans la plus parfaite soumission, l'abandon le plus parfait à la sainte volonté du Père et de Jésus. »

    (*) Jn 18,11 : "La coupe que m'a donnée le Père, ne la boirai-je pas ?"

    Marthe Robin, La douloureuse Passion du Sauveur I - Préparation de la Pâque (Cahier n°9 - Institution secrète : Consécration), Editions Foyer de Charité, 2011.
     

    cene-eucharistie.jpg

  • Office des ténèbres

    Aux premières heures du Jeudi, du Vendredi et du Samedi Saints, on célèbre l'Office connu sous le nom de ténèbres, longue fonction liturgique évoquant la Passion.

    Palestrina : Office des ténèbres - Début des lamentations de Jérémie
    Ensemble vocal Cori Spezzati - Dir. Olivier Opdebeec

  • Jeudi 28 mars 2013 : Jeudi Saint

    Calendrier liturgique

  • Première Audience générale du Pape François : Apprendre à sortir de nous-mêmes

    "Je suis heureux de vous accueillir à ma première audience générale", a dit le Pape François aux milliers de fidèles présents place St Pierre pour participer à la première catéchèse de l'Evêque de Rome. "C'est avec gratitude et vénération - a-t-il poursuivi - que je prends le témoin des mains de mon prédécesseur Benoît XVI. Après Pâques, nous reprendrons les catéchèses de l'Année de la Foi. Aujourd'hui, je voudrais m'arrêter sur la Semaine sainte. Avec le dimanche des Rameaux, nous avons commencé cette semaine, centre de toute l'année liturgique, pendant laquelle nous accompagnons Jésus dans sa Passion, sa mort et sa résurrection".

    "Mais - a demandé le Pape - que signifie vivre la Semaine sainte pour nous ? Que signifie suivre Jésus dans son chemin sur le calvaire vers la croix et la résurrection ? Dans sa mission terrestre, Jésus a parcouru les routes de Terre sainte ; il a appelé douze personnes simples pour qu'elles restent avec lui, qu'elles partagent son chemin et qu'elles continuent sa mission... ; il a parlé à tous sans distinction, aux grands et aux humbles..., aux puissants et aux faibles ; il a porté la miséricorde et le pardon de Dieu ; il a guéri, consolé, compris ; il a donné l'espérance ; il a porté à tous la présence de Dieu qui s'intéresse à tout homme et toute femme, comme le fait un bon père et une bonne mère envers chacun de ses enfants. Dieu n'attend pas qu'ils viennent à Lui, mais c'est Lui qui est allé vers nous... Jésus a vécu les réalités quotidiennes des gens les plus communs...: il a pleuré devant les souffrances de Marthe et Marie pour la mort de leur frère Lazare... ; il a aussi vécu la trahison d'un ami. En Lui, Dieu nous a donné la certitude qu'il est avec nous, au milieu de nous... Jésus n'a pas de maison car sa maison ce sont les gens, c'est nous, sa mission est d'ouvrir à tous les portes de Dieu, d'être la présence d'amour de Dieu".

    Pendant la Semaine sainte, nous vivons "le sommet...de ce plan d'amour qui parcourt toute l'histoire des rapports entre Dieu et l'humanité. Jésus entre à Jérusalem pour faire le dernier pas, par lequel il résume toute son existence : il se donne totalement, ne garde rien pour lui, pas même la vie. Lors de la dernière Cène avec ses amis, il partage le pain et distribue le calice pour nous. Le Fils de Dieu s'offre à nous, remet dans nos mains son Corps et son Sang pour être toujours avec nous... Et dans le jardin des Oliviers, comme pendant son procès devant Pilate, il n'oppose pas de résistance, il se donne... Jésus ne vit pas cet amour qui conduit au sacrifice de façon passive ou comme une fatalité ; certes, il ne cache pas son trouble humain profond face à une mort violente, mais il s'en remet avec une pleine confiance au Père...pour montrer son amour pour nous. Chacun peut dire : Jésus m'a aimé et il s'est livré pour moi, pour moi. Que signifie tout cela pour nous ? Cela signifie qu'il s'agit de ma route, de la tienne, de notre route. Vivre la Semaine sainte en suivant Jésus pas seulement avec émotion, cela veut dire apprendre à sortir de nous-mêmes...pour aller à la rencontre des autres, pour aller vers les périphéries de l'existence, nous bouger, nous les premiers, vers nos frères et nos sœurs, surtout ceux qui sont les plus éloignés, les oubliés, ceux qui ont le plus besoin de compréhension, de consolation, d'aide".

    "Vivre la Semaine sainte c'est entrer toujours plus dans la logique de Dieu, dans la logique de la Croix, qui n'est pas avant tout celle de la douleur et de la mort, mais celle de l'amour et du don de soi qui donne vie. C'est entrer dans la logique de l'Evangile. Suivre, accompagner le Christ, rester avec Lui exige de sortir : de soi-même, d'une façon routinière de vivre la foi, de la tentation de se renfermer dans ces schémas qui finissent par fermer l'horizon de l'action créative de Dieu. Dieu est sorti de lui-même pour venir au milieu de nous...pour nous apporter la miséricorde...qui sauve et donne l'espérance. Nous aussi, si nous voulons le suivre et rester avec Lui, nous ne devons pas nous contenter de rester dans l'enceinte des quatre-vingt-dix-neuf brebis ; nous devons sortir, chercher avec Lui la brebis perdue, celle qui est la plus éloignée".

    "Souvent - a souligné le Saint-Père - nous nous contentons de quelques prières, d'une messe dominicale distraite et non constante, de quelque geste de charité, mais nous n'avons pas ce courage de sortir pour apporter le Christ. Nous sommes un peu comme saint Pierre. Dès que Jésus parle de passion, de mort et de résurrection, de don de soi, d'amour vers tous, l'apôtre le prend à part et le réprimande. Ce que dit Jésus bouleverse ses plans, apparaît inacceptable, met en difficulté les sécurités qu'il s'était construites, son idée du Messie. Et Jésus...adresse à Pierre peut-être une des paroles les plus dures des Evangiles : Passe derrière moi Satan ! Parce que tu ne penses pas selon Dieu, mais selon les hommes. Dieu pense avec miséricorde ; Dieu pense comme le père qui attend le retour de son fils et qui va à sa rencontre, qui le voit venir alors qu'il est encore loin... signe qu'il l'attendait tous les jours depuis la terrasse de sa maison. Dieu pense comme le samaritain qui ne passe pas près du malchanceux en le plaignant ou en regardant de l'autre côté, mais en le secourant sans rien demander en échange, sans lui demander s'il était juif, samaritain, riche ou pauvre... La Semaine sainte est un temps de grâce que le Seigneur nous donne pour ouvrir les portes de notre cœur, de notre vie, de nos paroisses, des mouvements, des associations, et sortir à la rencontre des autres, nous rendre proches pour porter la lumière et la joie de notre foi. Sortir toujours, avec l'amour et la tendresse de Dieu !"

    Après la catéchèse et les résumés en différentes langues à la charge des lecteurs, le Pape a salué tous les groupes en italien. C'est aussi dans cette langue qu'il s'est adressé, entre autres, aux universitaires qui participent à la rencontre internationale organisée par la Prélature de l'Opus Dei, en les remerciant de leurs prières et de leur affection pour le Pape. "Par votre présence dans le monde universitaire - leur a-t-il dit - chacun de vous réalise ce que souhaitait saint Josemaría Escrivá : C'est au milieu des choses les plus matérielles de la terre, que nous devons nous sanctifier, en servant Dieu et tous les hommes".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 27.3.13)

  • Pas de newsletter ce Vendredi Saint

    Exceptionnellement, il n'y aura pas d'envoi de newsletter ce Vendredi Saint, mais textes et musique seront mis en ligne comme d'habitude le matin. Vous pourrez donc les retrouver aisément en vous connectant sur la page principal de ce blog. Je vous remercie pour votre compréhension, et pour vos prières.

  • 27 mars : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    Trahison de Judas (Mt 26, 14-25)

    « "Jésus, ayant dit ces paroles, fut troublé en son esprit, et il protesta, en disant : En vérité, en vérité, je vous le dis : l'un de vous me trahira (Jn XIII,21)". Il proteste, c'est-à-dire il fait connaître d'avance un crime encore caché, afin que le traître, se voyant découvert, déteste sa faute. Toutefois, il ne le désigne pas nominativement; car si celui-ci était accusé en face, il pourrait devenir plus effronté. Le Sauveur parle d'un scélérat en général, afin que le coupable fasse pénitence. Le Dieu tout-puissant se trouble et personnifie ainsi en lui-même les impressions diverses dont notre faiblesse se trouve affectée. Aussi, quand nous éprouvons du trouble, ne devons-nous pas nous désoler outre mesure. Arrière les philosophes qui argumentent pour démontrer que l'âme du sage est à l'abri du trouble ! Que l'esprit du chrétien se trouble donc, non sous l'effort du malheur, mais sous l'influence de la charité, Cette agitation intérieure qu'éprouve Jésus-Christ signifie que la charité doit les jeter dans le trouble, lorsqu'une cause urgente force le Seigneur à séparer la zizanie du bon grain avant le temps de la moisson.

    "Et ils furent contristés, et chacun d'eux commença à lui dire : Est-ce moi, Seigneur (Mt XXVI,22) ?" Les onze Apôtres savaient bien qu'ils n'avaient jamais pensé à quelque chose de pareil ; mais ils aiment mieux en croire à leur Maître qu'à eux-mêmes, et, sous l'impression de la crainte que leur inspire leur fragilité, ils deviennent tristes, et ils le questionnent sur une faute dont ils n'ont pas conscience. Il leur dit : "Un de vous, qui trempe sa main dans le plat avec moi, me livrera (Mc XIV,20)". Pendant que tous les autres, dans le sentiment de la consternation , retirent leurs mains et cessent de manger, Judas, lui, porte la main dans le bassin avec l'impudence qu'il doit mettre à livrer son Maître son but était, par son audace, de faire croire à la pureté de sa conscience. Il faut noter ici que les douze Apôtres puisaient tous, à la ronde, dans le même vase avec le Seigneur; car la salle à manger, où ils se trouvaient, était couverte de tapis, et ils mangeaient à la mode antique, presque couchés. S'il en eût été différemment, si aucun des autres n'avait tendu la main pour toucher aux aliments du Sauveur, il est sûr que, en trempant sa main, le traître se serait formellement déclaré. Ce que Matthieu désigne sous le nom de bassin (Mt XXVI,26), Marc l'appelle plat (Mc XIV,20). L'un indique ainsi la forme quadrangulaire du vase, et l'autre sa fragilité. "Or, le Fils de l'homme s'en va selon ce qui est écrit de lui, mais malheur à l'homme par qui le Fils de l'homme sera trahi ! (Mt XXVI,26)" Le Christ prédit le châtiment du coupable, afin de le corriger par la crainte, puisqu'il reste insensible à la honte. Aujourd'hui encore , malheur au méchant qui s'approche de nos saints autels, et dont le coeur est souillé d'un crime ! "Il vaudrait mieux pour lui qu'il ne fût jamais né" (Ibid.). S'il était mort dans le sein de sa mère, s'il n'était pas né vivant, cela aurait mieux valu pour lui, en comparaison du châtiment qu'il s'est ensuite attiré. »

    Saint Augustin, Sermon XVI sur l'Evangile selon Saint Jean (5-6), in Oeuvres complètes de Saint Augustin, (Suite du Tome XI : Sixième série, Sermons inédits), traduites pour la première fois en français, sous la direction de M. Raulx, Traduction de MM. les abbés Bardot et Aubert, Bar-Le-Duc, L. Guérin et Cie Editeurs, 1868.

    Source : Abbaye Saint Benoît.

  • J.-S. Bach : Passion selon St Matthieu BWV 244

    1. : "Kommt, ihr Töchter, helft mir klagen"
    Amsterdam Baroque Orchestra & Choir - Dir. Ton Koopman

  • Méditation - Prière

    « Eclairez-moi intérieurement, ô mon Jésus ! Faites luire votre lumière dans mon coeur, et dissipez toutes ses ténèbres.
    Arrêtez mon esprit qui s'égare, et brisez la violence des tentations qui me pressent.
    Déployez pour moi votre bras, et domptez ces bêtes furieuses, ces convoitises dévorantes, afin que je trouve la paix dans votre force, et que sans cesse vos louanges retentissent dans votre sanctuaire, dans une conscience pure.
    [...]
    Envoyez votre lumière et votre vérité, pour qu'elles luisent sur la terre : car je ne suis qu'une terre stérile et ténébreuse, jusqu'à ce que vous m'éclairiez.
    Répandez votre grâce d'en haut ; versez sur mon coeur la rosée céleste : épanchez sur cette terre aride les eaux fécondes de la piété, afin qu'elle produise des fruits bons et salutaires.
    Recevez mon âme abattue sous le poids de ses péchés ; transportez tous mes désirs au ciel, afin qu'ayant trempé mes lèvres à la source des biens éternels, je ne puisse plus sans dégoût penser aux choses de la terre.
    Enlevez-moi, détachez-moi de toutes les fugitives consolations des créatures : car nul objet créé ne peut satisfaire ni rassasier pleinement mon coeur.
    Unissez-moi à vous par l'indissoluble lien de l'amour ; car vous suffisez seul à celui qui vous aime, et tout le reste sans vous n'est rien. »

    L'Imitation de Jésus-Christ, Livre III, ch. XXIII.

    feuille-eau-a.jpg

  • Mercredi 27 mars 2013 : Mercredi Saint

    Calendrier liturgique

  • 26 mars : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "Amen, amen, je vous le dis : l'un de vous me livrera." (Jn 13, 21-38)

    « Jésus, sûr de sa résolution et intrépide dans l'accomplissement du plan de son Père, mettait un terme à l'ancienne alliance et fondait la nouvelle Pâque. En effet, ses disciples assis à table avec lui pour manger le repas mystique, et tandis que, dans la cour de Caïphe, on délibérait de la manière de le faire périr, le Christ, lui, posait les règles du sacrement de son corps et de son sang et enseignait quelle victime il faudrait offrir à Dieu, n'écartant même pas le traître de ce mystère ; il montrait ainsi que ce n'est pas sous l'exaspération d'une injustice qu'agit celui dont l'impiété volontaire était connue d'avance. Car il trouva en lui-même la matière de sa ruine et la cause de sa perfidie, en prenant le diable comme chef et en refusant d'être conduit par le Christ. Aussi lorsque le Seigneur dit : "En vérité, je vous le dis, l'un de vous me livrera", il montra que la conscience du traître lui était connue ; il ne confondit pas l'impie par une réprimande sévère et publique, mais chercha à l'atteindre par un avertissement doux et muet, afin que le repentir pût le corriger plus facilement, alors qu'aucune exclusive ne l'aurait aigri. Pourquoi, ô malheureux Judas, n'uses-tu pas d'une telle mansuétude ? Voici que le Seigneur pardonne tes entreprises, et que le Christ ne te révèle à personne, sinon à toi-même : ni ton nom ni ta personne n'est découvert, mais la parole de vérité et de miséricorde atteint seulement les replis de ton coeur. On ne te refuse ni l'honneur dû au titre d'apôtre, ni la communion aux sacrements. Retourne en arrière, laisse-là ta fureur et vient à résipiscence. La clémence t'invite, le salut te presse, la vie te rapelle à la vie. Vois, les autres disciples, purs et innocents, s'épouvantent à l'annonce du crime et craignent tous pour eux-mêmes, puisque l'auteur de cette impiété n'a pas été révélé. [...] Mais toi, Judas, au milieu de cette inquiétude des saints, tu abuses de la patience du Seigneur, et tu crois que ton audace te cache. Tu ajoutes l'impudence au crime, et un signe plus évident ne t'effraye pas. Alors que les autres n'osent pas toucher à l'aliment dont le Seigneur fait un indice (cf. Mt XXVI,23), toi tu ne retires pas ta main du plat, parce que tu ne détournes pas ton âme du crime ! »

    Saint Léon le Grand, Sermon VII sur la Passion (45, 4), in Sermons tome III, SC 74, Editions du Cerf, Paris, 1961.

  • Mardi Saint - Chant Byzantin : "Passion et Résurrection"

    (version grecque et arabe)
    Soeur Marie Keyrouz

    "Je contemple votre chambre nuptiale, Sauveur ; elle est toute ornée,
    et je n'ai pas de vêtements pour y entrer ; blanchissez la robe de mon âme,
    Illuminateur, et sauvez-moi.

  • Méditation : le langage de la Croix

    « Seigneur, Tu as dit : "Celui qui veut être mon disciple, qu'il prenne sa croix de chaque jour et qu'il me suive." Je m'en vais maintenant marcher sur Tes traces et Te suivre en esprit sur le chemin de la croix.
    Que mon âme, je T'en prie, saisisse combien Tu as souffert pour moi. Ouvre mes yeux ; touche mon coeur que je voie, que je sente profondément la grandeur de Ton amour pour moi ; que je me tourne vers Toi de toute mon âme, ô mon Sauveur, et quitte le péché qui T'a causé de si amères douleurs.
    De mes fautes, Seigneur, je me repens du fond du coeur. Je veux commencer une vie nouvelle, m'y mettre sérieusement et Te suivre : aide-moi !
    Aide-moi aussi à porter ma croix avec Toi : le chemin des douleurs est l'école de la souffrance, de la patience, de la victoire sur soi. Que dans les Tiennes je reconnaisse mes propres détresses !
    Fais-moi comprendre le langage de la croix.
    Et mon devoir, le devoir de l'instant présent.
    Eclaire, fortifie mon âme, pour que je profite de cette méditation et en vive. »

    Romano Guardini (1885-1968), Le Chemin de Croix du Seigneur notre Sauveur (Réflexions préliminaires), Trad. de l'allemand par Antoine B. Giraudet s.j., Salvator, Paris, 2013.

    christ-en-croix-fra-angelico.jpg

    Christ en Croix, Fra Angelico (détail)

  • Mardi 26 mars 2013 : Mardi Saint

    Calendrier liturgique

  • 25 mars : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    Semaine Sainte (1)

    « Adorons, prosternés de corps et d'âme, la grâce de Dieu répandue sur toutes les nations ; prions le Père miséricordieux et le Rédempteur riche en bienfaits (cf. Ep II,4), de faire qu'avec leur secours nous puissions, jour après jour, échapper à tous les dangers de cette vie. Le rusé tentateur est, en effet, partout présent, et ne permet que rien demeure exempt de ses pièges. Il faut lui résister fidèlement et persévéramment, avec l'aide de la miséricorde divine qui nous est offerte au milieu de nos adversités : ainsi, bien qu'il ne cesse jamais ses attaques, il ne trouvera personne qu'il puisse vraincre. Faisons tous notre profit, bien-aimés, des jeûnes pieusement célébrés et que la bienfaisante abstinence, utile, comme nous l'avons éprouvé, et pour l'âme, et pour le corps, ne soit viciée par aucun excès. Nous célébrons, en effet, avec plus d'application en ces jours tout ce qui concerne la sobriété et l'abstinence, afin qu'une courte pratique les fasse passer en une longue habitude ; que l'on se consacre aux oeuvres de miséricorde, ou que l'on s'applique à la modération dans la nourriture, qu'il n'y ait pas de temps perdu pour les fidèles ; car, tandis que les jours s'ajoutent aux jours et que le temps s'écoule, nous devons accumuler les gains de nos bonnes oeuvres, et non pas perdre nos mérites. Puisse la miséricorde de Dieu seconder nos pieux efforts et nos religieux désirs en nous faisant obtenir ce qu'il nous fait convoiter. »

    Saint Léon le Grand, Sermon XVII sur la Passion, in Sermons tome III, SC 74, Editions du Cerf, Paris, 1961.

  • "As the Lord was going" - Lundi Saint - 1er Ton

    "As the Lord was going" - Lundi Saint - 1er Ton
    Composition Priggou - Choeur Grec Byzantin "Vassilikos"

    Sur Mt 20, 17-19 : "Voici que nous montons à Jérusalem, et le Fils de l'homme sera livré..."

  • Méditation : la confession

    « La confession est un acte de foi de la part de la créature ; c'est un acte du culte le plus concentré ; c'est une rupture avec le monde et un retour vers Dieu ; c'est un triomphe sur des milliers de mauvais esprits d'un immense pouvoir, et, comparativement avec nous autres hommes, d'une intelligence sans bornes ; c'est le commencement d'une éternité d'ineffable union avec Dieu ; car elle confère le droit de contempler l'Invisible face à face. Un homme voit dans son semblable, pécheur comme lui, peut-être même évidemment plus indigne, la figure et la juridiction réelle du Fils incarné de Dieu. Il s'agenouille à ses pieds, comme s'il n'était plus un homme ; il lui raconte les plus secrètes hontes et les péchés les plus cachés de son âme ; il se soumet à son interrogation, comme s'il était juge absolu et en dernier ressort de toute la terre ; il écoute avec douceur ses reproches, comme si c'était Dieu même qui parlât ; il lui laisse la détermination de son châtiment ; il lui donne des droits sur beaucoup d'arrangements de sa vie extérieure ; il fait cette narration de ses péchés avec une profonde douleur... Tout le pouvoir et la sagesse du monde n'eussent pu lui procurer cette douleur, car c'est un don surnaturel. Cette douleur renferme une détestation de la vie passée, qui est un autre don de Dieu. Elle est aussi accompagnée d'une ferme détermination de ne jamais offenser Dieu de nouveau. Entre la volonté divine et la liberté de pécher, la préférence est donnée à la volonté de Dieu, à quelque prix que ce soit. Cette détermination énergique est la chose qui a coûté le plus de peine, et ce n'est qu'à force de soins, d'efforts et d'attention qu'on y est parvenu ; et, malgré cela, c'est un don de Dieu, plutôt que le fruit du travail.

    L'acte étant ainsi complété à grand renfort de secours et d'interventions divines, Dieu lui-même commence sa part exclusive. Créature sujette à l'erreur, juge coupable comme celui qui s'accuse, le confesseur prononce quelques paroles, et aussitôt, des veines de Jésus, tombe invisiblement et spirituellement la rosée du précieux sang, versé depuis des centaines d'années, et repis après trois jours ; ce sang arrose l'âme du pécheur, dont toutes les fautes sont effacées, et dont l'état est complètement changé. Un travail compliqué s'opère dans son âme, tel que la réinfusion de certaines habitudes surnaturelles, la renaissance des mérites, la communication de la nature divine. Le changement ne peut se comparer qu'à celui d'un démon métamorphosé en ange ; tout le ciel s'en émeut ; c'est le sujet spécial d'une jubilation angélique...

    Après cela, comment ne sommes-nous pas différents de ce que nous sommes ? »

    R.P. Frederick William Faber (1814-1863), Conférences spirituelles, Paris, Bray et Retaux, 1872 (6e éd.).

    neige-1.jpg

    "Quand vos péchés seraient comme l'écarlate, comme neige ils blanchiront" (Is 1,18)

  • Lundi 25 mars 2013 : Lundi Saint

    Calendrier liturgique