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  • Méditation : "Sans moi, vous ne pouvez rien faire" (Jn XV,5)

    « Quiconque veut prier, doit commencer par se mettre véritablement et intimement dans le coeur cette parole : Vous ne pouvez rien sans moi (Jn XV,5) : rien, rien encore une fois, rien du tout. Car c'est pour cela qu'on prie, qu'on demande, parce qu'on n'a rien ; et par conséquent qu'on ne peut rien, ou pour tout dire, en un mot, qu'on n'est rien ; en matière de bien, un pur néant. Et c'est pourquoi il a dit qu'on doit prier, et qu'on n'est entendu qu'au nom de Jésus-Christ : ce qui montre que de soi-même on n'est qu'un pur néant ; mais qu'au nom de Jésus-Christ on peut tout obtenir.
    [...]
    C'est pourquoi on entend toujours dans les prières de l'Eglise cette conclusion aussi humble que consolante, Par Jésus-Christ, notre Seigneur : humble, parce qu'elle confesse notre impuissance ; consolante, parce qu'elle nous montre en qui est notre force. Et cela s'étend si loin, que lorsque nous interposons envers Dieu les intercessions et les mérites des saints, même ceux de la sainte Vierge, nous y ajoutons encore cette nécessaire conclusion : Par Jésus-Christ, notre Seigneur ; par où nous confessons qu'il n'y a de mérite, ni de prière, ni de dignité dans les saints, à quelque degré de gloire qu'ils soient élevés, que par Jésus-Christ, et en son nom. »

    Jacques-Bénigne Bossuet (1627-1704), Méditations sur l'Evangile : Extraits du discours après la Cène, 2e Partie.

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  • Samedi 16 mars 2013

    Calendrier liturgique

  • 15 mars : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "Le Seigneur entend ceux qui l'appellent :
    de toutes leurs angoisses, il les délivre."
    (Ps 33)

    « Le titre de ce psaume est : A David. Le double sens, attaché au nom de David, désigne deux qualités du Christ, et montre, comme le texte, que ce psaume s’applique au Christ, considéré en lui-même et dans ses membres. Sous ce double rapport, il souffre et cherche son secours en Dieu. Nous, qui souffrons, mettons aussi en Dieu notre confiance : 1° parce qu’il est notre salut. Pour venir à notre aide, il se sert de nous-mêmes, et des vertus qu’il nous inspire, comme d’une armure : notre âme, voilà son épée, son casque, sa cuirasse ; nos vices, nos semblables, le démon, voilà nos ennemis ; pour leur résister, il faut être juste, et c’est Dieu qui donne la justice. Quoi qu’en disent nos ennemis, quel que soit notre sort ici-bas, Dieu seul est notre salut et ce qu’il a fait dans tous les temps, et surtout à l’égard de Job, en est la preuve. Il triomphe de nos ennemis en les convertissant ou en les condamnant ; il punit les méchants par leur propre méchanceté Quant aux justes, il est leur unique souverain bien ; ils doivent donc chercher en lui le sujet de joies et de leurs espérances. 2° Parce que le Christ est notre Chef, que nous sommes ses membres, et que comme il a été glorifié après avoir souffert, nous le serons nous-mêmes, si nous l’imitons. Environné d’ennemis acharnés à sa perte, il vécut dans l’innocence, la mortification, le jeûne, la prière et l’union avec Dieu, et triompha ainsi de leur malice. Imitons ce parfait modèle, et, puisque nous sommes condamnés à souffrir, souffrons, comme lui, pour la justice, Dieu nous sauvera, et, alors, la tranquillité et la joie seront notre partage. »

    Saint Augustain, Discours sur le Psaume XXXIV, in Oeuvres complètes de saint Augustin, traduites pour la première fois en français sous la direction de M. l'abbé Raulx, Bar-Le-Duc, 1866.

    Source : Abbaye Saint Benoît.

  • Franz Liszt (1811-1886) : "Liebestraum"

    Seeli Toivio, violoncelle, et son frère Kalle Toivio, piano
    (Festival Servais, Belgique, 6 juin 2007)

  • Méditation : "Aimer mon prochain, c'est aimer Jésus-Christ"

    « Pourquoi toujours penser plutôt mal d'autrui, que d'en penser en bien ?
    Dieu seul peut juger et condamner.
    Nous ignorons, d'ordinaire, pourquoi le prochain agit comme ceci, ou comme cela.
    Il faudrait, pour bien le juger, pénétrer, à fond, sa pensée, son caractère, son éducation, les raisons qui le font agir.

    Pensons, aussi charitablement que nous pouvons, d'autrui.
    En tout homme, fût-il larron comme Dismas, il y a toujours quelque chose de bon.
    Voyons cela, avant tout, si nous ne sommes pas chargé de le juger,
    encore moins de le condamner.

    Ne disons que du bien d'autrui.
    Pourquoi toujours en dire du mal, si mince soit-il ?
    N'est-ce pas orgueil de notre part ?
    Ne nous flattons-nous pas nous-mêmes, en médisant des autres ?

    Enfin, mettons-nous au service d'autrui.
    Venons à son aide, en ces serviabilités qui ne coûtent pas si cher,
    mais que notre paresse ne nous conseille pas toujours.
    Le prochain a ses nécessités, volons à son secours.
    Elles peuvent être sérieuses et même extrêmes.
    Un chrétien qui voit Jésus-Christ dans son frère, peut-il passer outre, et ne pas se faire, une fois de plus, le bon Samaritain de l'Evangile ?

    Je ne serai jugé, au tribunal de Dieu, que sur ma charité.
    Cet Evangile est formel sur ce point.
    Le bien que je n'aurai pas fait à mon prochain, c'est à Jésus que je ne l'aurai pas fait.
    N'est-ce pas tout dire ?

    Mais, n'avons-nous donné qu'un verre d'eau froide à qui a soif,
    il y a là, comme un mérite infini,
    attendu l'esprit de foi avec lequel j'ai fait ce geste.
    Aimer mon prochain, c'est aimer Jésus-Christ. »

    Dom Eugène Vandeur, Recollection de trois jours (La Charité, I), Editions de Maredsous, 1962.

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  • Vendredi 15 mars 2013

    Calendrier liturgique

  • Première homélie du nouveau Souverain Pontife : "Cheminer, édifier, confesser"

    Les 114 Cardinaux électeurs, ainsi que les conclavistes, se sont rassemblés à 17 h dans la Chapelle Sixtine où sous la présidence du Pape François a été concélébrée la messe Pro Ecclesia.
    La première lecture était tirée d'Isaïe :
    "A la fin des temps, la maison de Yahvé se dressera au sommet des montagnes. Et arbitre de nombreuses nations, Yahvé jugera tous les peuples. Ceux-ci briseront leurs épées pour en faire des socs de charrue, et de leurs lances des serpes. Plus aucune nation ne lèvera les armes contre une autre, et nul n'apprendra plus l'art de la guerre."
    La seconde retenue était un passage de l'épître de Pierre consacrée au sacerdoce commun des fidèles :
    "Approchez-vous de la pierre vivante, rejetée par les hommes mais choisie par Dieu car précieuse à ses yeux. Et vous mêmes, comme pierres vivantes, oeuvrez à l'édification d'un édifice spirituel, pour un sacerdoce saint... Vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis destiné à chanter les louanges de celui qui vous a tiré des ténèbres jusqu'à sa lumière admirable".
    Ensuite l'Evangile était le récit par Mathieu de la confession de Pierre :
    "Et vous autres, que dites-vous que je suis ?, lança Jésus à ses compagnons. Ce à quoi Pierre répondit : Toi tu es le Christ, le fils du Dieu vivant. Formule à laquelle le Seigneur répliqua par ces mots : Et moi je te dis que tu es Pierre et que sur cette pierre je bâtirai mon Eglise, et que les portes de l'Enfer n'auront pas prise sur elle."
    C'est donc sur ces trois textes, étroitement liés entre eux, que le Saint-Père a appuyé son homélie, brève et donnée sans texte écrit :

    « Ces trois lectures ont en commun le mouvement. Dans la première il est le chemin, dans la deuxième l'édification de l'Eglise, et dans la troisième la confession : Cheminer, édifier, confesser. La première chose que Dieu dit à Abraham : "Marche en ma présence et sois parfait". Donc la vie est un voyage et lorsqu'on s'arrête, plus rien ne va. Il ne faut pas cesser d'avancer en la présence du Seigneur, dans la lumière du Seigneur, en essayant de vivre avec la qualité irréprochable que Dieu demanda à Abraham. Edifier ! Pour construire l'Eglise, il est question de pierres, mais de pierres qui ont une consistance, de pierres vivantes, bénies par l'Esprit en vue de bâtir l'Eglise, l'Epouse du Christ, dont la pierre angulaire est le Seigneur en personne. Le troisième point est confesser. Nous pouvons marcher tant que nous le voulons, construire un tas de choses, mais si nous ne confessons pas Jésus Christ, rien ne va. Nous deviendrions une philanthropique ONG mais non l'Eglise, l'Epouse du Seigneur. Si on ne bâtit pas sur la roche il arrive ce qu'il arrive aux enfants sur la plage avec leurs châteaux de sable. Sans consistance, ils s'effondrent. » Puis le Pape François a cité une phrase de Léon Bloy à propos de qui ne confesse pas Jésus Christ : « Celui qui ne prie pas Dieu, prie pour le Diable, car qui ne confesse pas le Christ confesse la mondanité du Diable... Marcher, construire et confesser aujourd'hui n'est pas si facile, parce qu'il y a des secousses, des mouvements de terrains et des tractions arrière.

    Le passage de l'Evangile proposé dans la liturgie se poursuit avec une situation particulière. Le même Pierre qui a confessé en Jésus le Christ, réplique : Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. Je te suivrai, mais pas sans parler de croix. Que cela voudrait-il dire sans la croix ? Quand nous marchons sans la croix, quand on construit sans la croix et quand nous confessons le Christ sans croix, nous ne sommes pas les disciples du Seigneur mais des serviteurs de ce monde. Nous sommes des évêques et des prêtres, des cardinaux et des papes, mais pas les disciples du Seigneur ! Je voudrais qu'après ces jours de grâce nous ayons tous le courage, simplement le courage, de marcher en présence du Seigneur, avec la croix du Seigneur, d'édifier l'Eglise sur le sang du Seigneur, qui est a été versé sur la croix, et de confesser la gloire du Christ crucifié. Ainsi seulement l'Eglise ira de l'avant. J'espère pour chacun d'entre nous que l'action de l'Esprit, la prière de Marie, notre Mère, nous accorde cette grâce de marche, de construire et de confesser Jésus, le Christ crucifié. »

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 14.3.13)

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    La devise et le blason du nouveau Pape

  • 14 mars : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "Le Père m'a envoyé." - Foi en Jésus-Christ (Jn 5, 31-47)

    « Efforcez-vous de vous réunir plus fréquemment pour rendre à Dieu actions de grâces et louange. Car, quand vous vous rassemblez souvent, les puissances de Satan sont abattues et son œuvre de ruine détruite par l'unanimité de votre foi. Rien ne surpasse la paix, qui triomphe de tous les assauts que nous font les puissances célestes et terrestres.

    Rien de tout cela ne vous est caché, si vous portez à Jésus Christ une foi et un amour parfaits, qui sont le commencement et la fin de la vie : le commencement, c'est la foi, et la fin, la charité. Les deux réunies, c'est Dieu. Toutes les autres vertus qui mènent à la perfection découlent de ces deux premières. Nul, s'il professe la foi, ne pèche ; nul, s'il possède la charité, ne hait. "On connaît l'arbre à ses fruits" ; de même, c'est à leurs œuvres qu'on reconnaîtra ceux qui font profession d'être du Christ. Car aujourd'hui l'œuvre qui nous est demandée n'est pas une simple profession de foi, mais d'être trouvés dans la pratique de la foi jusqu'à la fin.

    Mieux vaut se taire et être, que de parler sans être. Il est bon d'enseigner, si celui qui enseigne agit. Nous n'avons qu'un seul maître, celui qui "a dit et tout a été fait" (Ps 32,9) ; même les œuvres qu'il a faites dans le silence sont dignes de son Père. Celui qui comprend véritablement la parole de Jésus peut entendre même son silence ; c'est alors qu'il sera parfait : il agira par sa parole et se fera connaître par son silence. Rien n'est caché au Seigneur ; même nos secrets lui sont familiers. Faisons donc tout dans la pensée qu'il demeure en nous ; nous serons ainsi ses temples et lui-même sera en nous notre Dieu. »

    Saint Ignace d'Antioche, Lettre aux Ephésiens, 13-15.

  • Jean-Sébastien Bach : Suite pour violoncelle n°5 en do mineur BWV 1011 - Prélude

    Geber Studio, Quatuor de violoncelles

  • Méditation : vivre en présence de Dieu

    « D'une façon générale, nous devrions vivre comme si nous étions constamment en présence de Dieu seul (Et c'est la réalité !).
    Il ne suffit pas que l'âme se détourne d'elle-même et des hommes : il faut qu'elle regarde tout entière Jésus et Marie, ou l'abîme délicieux de la simplicité divine. Les saints même ne sont des exemples pour nous que sous certaines réserves.
    [...]
    Ce que l'on gagne à être tourné vers Dieu seul, c'est d'abord la liberté. Car Dieu nous demande toujours ce que nous pouvons donner tandis que le souci de plaire aux hommes ou de les imiter nous jette nécessairement dans les plus grandes angoisses.
    C'est ensuite la générosité car lorsqu'on se voit aimé d'un Dieu d'amour, lorsqu'on fixe du regard ce foyer éblouissant, on se sent prêt à Lui donner tout ce qu'on peut : ce seront quelquefois des choses plus petites en apparence, des choses plus simples, en tout cas, mais qui auront beaucoup plus de valeur parce qu'elles seront offertes à Dieu seul.
    En outre, ce que l'on gagne dans ce tête-à-tête avec Dieu, c'est la véritable humilité. Devant l'infini de la justice et de la miséricorde divines, on se sent tout petit, on disparaît comme un grain de poussière dans le ciel.
    [...]
    Enfin, le dernier fruit de l'attitude contemplative, de l'orientation objective, c'est la paix et la joie. Voilà ce que Dieu veut de nous par-dessus tout.
    [...]
    Dieu nous appelle à chaque instant : tournez-vous vers Moi seul et je vous ferai découvrir un refuge qui est au-delà de tous les conflits, de toutes les contradictions et de toutes les douleurs. »

    Un Chartreux (Dom Jean-Baptiste Porion, auteur de "Amour et Silence", † 1987), Ecoles de silence (XXV), Parole et Silence, 2001.

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  • Jeudi 14 mars 2013

    Calendrier liturgique

  • Habemus Papam !

    Le cardinal argentin Jorge Mario Bergoglio devient le pape François

    Jorge Mario Bergoglio a été élu pape ce mercredi soir par les 115 cardinaux électeurs réunis depuis mardi soir en conclave pour succéder à Benoît XVI.

    "Les cardinaux sont allés me chercher au bout du monde", a-t-il déclaré au balcon, adressant ensuite, avec la foule, une fervente prière pour son prédécesseur. Il a invité les fidèles à "entreprendre un chemin de fraternité, d'amour" et d'"évangélisation" ; il a demandé à la foule une minute de silence, et a invité les fidèles "à prier le Seigneur" pour qu'Il le bénisse.

    Premier pape non-européen de l'histoire et premier jésuite élu au pontificat, Jorge Mario Bergoglio est fils de parents immigrés italiens. Fervent défenseur des pauvres, il n'a pas hésité à s'opposer aux autorités politiques de son pays.

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    « Chers frères et soeurs, bonsoir !
    Vous savez que le conclave est chargé de donner un évêque à Rome, et cette fois mes frères Cardinaux sont allés le chercher au loin, presqu'au bout du monde. Et nous voila ici ! Merci de l'accueil de la communauté diocésaine à son nouvel évêque.
    Avant tout, je désire prier pour notre évêque émérite Benoît XVI afin que le Seigneur le bénisse et que la Vierge le protège.
    (Avec la foule : Notre Père, Je vous salue Marie, Gloire au Père).
    Maintenant mettons nous en route, évêque et peuple ensemble, peuple et évêque ensemble, avec cette Eglise de Rome qui préside à la charité de toutes les Eglises. Avançons dans l'amitié et dans la confiance et prions tous pour tous, pour moi, pour vous et pour le monde, pour qu'il connaisse une grande fraternité. J'espère que ce parcours d'Eglise qui part de cette chère ville de Rome, et dans lequel m'aidera le Cardinal Vicaire, ici présent, sera fructueux pour la reévangélisation.
    Et maintenant, avant de vous donner la bénédiction apostolique, je veux vous demande une faveur, de demander au Seigneur de me bénir: La prière du peuple pour son évêque, pour que Dieu le bénisse. Soyons unis en silence pour prier les uns pour les autres.
    (Le pape s'incline, profondément recueilli - Temps de silence et de prière silencieuse).
    Maintenant je vous donne à tous la bénédiction, qui s'étend au monde entier, aux femmes et hommes de bonne volonté".
    - Première bénédiction Urbi et Orbi -
    Demain, je vais prier la Vierge pour qu’elle protège la ville de Rome. A demain, à bientôt… Bonne nuit et bon repos. »

  • 13 mars : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "Le Seigneur est tendresse et pitié,
    lent à la colère et plein d'amour"
    (Ps 144)

    « Ici-bas notre âme s’efforce de s’élever à Dieu qui est descendu jusqu’à elle. — Bénis le Seigneur, ô mon âme. La joie est proposée ainsi à l’âme dans le trouble ; et l’interlocuteur n’est pas le corps, qui ne saurait donner un conseil, et qui est corruptible et inférieur à l’âme, celle-ci fût-elle souillée, comme le plomb le plus net est inférieur à l’or le plus maculé. C’est donc la partie supérieure, qui s’adresse à la partie inférieure, troublée par son attachement aux créatures, tandis que l’âme a besoin de s’attacher à Dieu afin qu’il la dirige, comme elle-même dirige le corps.

    Je bénirai le Seigneur pendant ma vie, ou dans la terre des vivants, alors que le Seigneur sera notre héritage. Ici-bas nous passons, allant à une destination bien différente, comme le riche et Lazare ; mais dans la maison du Seigneur, nous le bénirons éternellement. Dieu seul doit être notre appui, et non les hommes qui ne sauraient sauver, encore moins les hérétiques se vantant de donner le salut. L’esprit s’en ira, et ils retourneront dans la terre avec leurs pensées. Bienheureux celui qui a pour appui le Dieu de Jacob, qui le fait Israël ; il est à nous par le culte que nous lui rendons et par le soin qu’il prend de nous, sans l’un ou sans l’autre l’homme est stérile. Mais Dieu prend-il soin des hommes ? Oui, parce qu’il est le créateur de tout, et même du moindre insecte, et de plus qu’il sauvera les hommes et les animaux.

    [...]

    C’est Dieu qui garde la vérité, qui rend justice à ceux que l’on opprime, c’est-à-dire à ceux qui souffrent pour la justice, et non à cause du mal qu’ils ont fait. Ainsi les hérétiques se plaignent des lois portées contre eux ; qu’ils considèrent leurs oeuvres, qu’ils voient si elles sont justes. L’Evangile n’assigne pas le bonheur à ceux qui souffrent, mais à ceux qui souffrent pour la justice. Or, l’Eglise souffre pour la justice, elle qui doit vivre parmi ces scandales ; mais il n’en est pas ainsi des hérétiques persuadant aux hommes de nier qu’ils soient chrétiens, les conduisant à l’apostasie, et se prétendant justes.

    Dans les ministres de l’Eglise, ne nous inquiétons pas de la sainteté de l’homme ; c’est Dieu qui donne la nourriture, et à tous ceux qui ont faim et soif de la justice. C’est lui qui délie les captifs et non les hérétiques, lui qui donne la sagesse aux aveugles. Cette captivité est celle du corps, dont Dieu nous délivrera en le rendant immortel. C’est pour ceux que le péché fait tomber que le Christ est descendu, lui qui aime les justes, les étrangers qui viennent dans le giron de l’Eglise ; il soutient la veuve ou l’Eglise sans époux en cette vie, et l’orphelin on le chrétien détaché de tout ce qui est ici-bas ; il confond la voie des impies, ou la voie large de ceux qui ne connaissent que les jouissances terrestres, et donne aux justes le royaume éternel. »

    Saint Augustin, Discours sur le Psaume CXLV, in Oeuvres complètes de saint Augustin, traduites pour la première fois en français sous la direction de M. l'abbé Raulx, Bar-Le-Duc, 1866.

    Source : Abbaye Saint Benoît.

  • Antonín Leopold Dvorák (1841-1904) : Messe en ré majeur B. 153 (op. 86, 1887) - Kyrie / Gloria

    Klosterkirche Mariental, Camerata Instrumentale, Berlin - Dir. Andreas Lamken

  • Méditation : la joie

    « Quoi qu'on fasse - pour Dieu - pour soi-même - ou pour les autres - rien ne réussit bien que ce que l'on fait avec joie.

    Est-ce que Dieu n'est pas infiniment heureux, saint, beau ?... Est-ce que la Sainte Humanité de Jésus n'est pas en possession de la gloire et du bonheur infini que Lui ont valu ses souffrances ? Eh donc... quare tristis es anima mea ?... Pourquoi, mon âme, es-tu triste ?
    "Notre Seigneur est ressuscité ; c'est là le fond vrai de notre joie. Quelque triste que je sois, quand je me mets au pied de l'autel et que je dis à Notre-Seigneur Jésus : Seigneur, vous êtes infiniment heureux et rien ne vous manque", je ne puis faire autrement que d'ajouter : alors, moi aussi, je suis heureux et rien ne me manque : votre bonheur me suffit." (P. de Foucauld)

    Tout moment où la paix s'altère, où le sourire se voile, où la joie s'éteint est un moment perdu en grande partie :
           pour le bon Dieu,
           pour le progrès de l'âme,
    parce que si la paix s'altère, si la joie s'éteint, c'est signe que la foi, l'espérance, la charité sont en baisse, subissent une éclipse.

    Si nous ne cherchons que Dieu, nos capitaux sont en sûreté et le placement que nous avons fait nous assure le plus beau rendement. Scio cui credidi.
    Nos travaux, nos compositions sont au cahier d'honneur, au Livre de vie.

    Ou nous souffrons, ou nous ne souffrons pas. Si nous ne souffrons pas, laisser tous les jeux (tous les motifs ou tous les ressorts, ou tous les moyens d'expression) donner librement, naturellement, leur note de joie. Si nous souffrons, tirer le grand jeu, comme l'organiste qui veut dominer le bruit.

    Bonam semper confiteri Domino et psallere nomini sancto ejus.
    In te cantatio mea semper
    (Ps LXX, 6) »


    Germain Foch s.j., La vie intérieure : Dispositions prochaines - Paix et Joie, Apostolat de la Prière, Toulouse, 1924.

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  • Mercredi 13 mars 2013

    Calendrier liturgique

  • Entrée en conclave des Cardinaux

    Les 115 Cardinaux électeurs se sont rassemblés dans la Chapelle Sixtine à 16 h 15, heure de Rome, où le Doyen de l'ordre des évêques, le Cardinal Re a déclaré : "Le Seigneur, qui guide nos coeurs dans l'amour et la patience du Christ, soit toujours avec vous." Puis il a ordonné le départ en procession vers la Chapelle Sixtine à travers la Salle Royale : "Frères vénérés, après avoir célébré le divin mystère nous entrons en conclave pour élire le Souverain Pontife. L'Eglise toute entière nous est unie dans la prière, invoquant sans cesse la grâce de l'Esprit afin que soit élu parmi nous un pasteur digne pour le troupeau du Christ. Puisse-t-il guider nos pas dans la vérité afin qu'avec l'intercession de la Vierge Marie et des Apôtres Pierre et Paul, et de tous les saints, nous fassions toujours sa volonté."
    Au chant des litanies les Cardinaux électeurs et le Cardinal Prosper Grech non électeur chargé de la première méditation, accompagnés de l'Auditeur Genéral de la Chambre apostolique, du Maître des cérémonies, de deux protonotaires, de deux juges de la Rote, de deux prélats de la Chambre, du secrétaire du Cardinal Président, des huit cérémoniaires et de la chapelle musicale.
    Le cortège a été accueilli par le Préfet de la Maison pontificale, le Substitut de la Secrétairerie d'Etat, le Secrétaire pour les relations avec les états, le Commandant de la Garde suisse - dont un piquet a rendu les honneurs et assuré la garde de la porte -, et les divers assistants.
    Les Cardinaux ont pris la place qui leur était réservée selon leur ordre et préséance au chant du Veni Creator. Après quoi le Cardinal Re leur a lu la formule du serment, qu'ils ont ensuite prononcé un à un la main sur l'évangéliaire : "Nous tous et chacun de nous, Cardinaux électeurs présents à cette élection du Souverain Pontife, promettons, faisons le vœu et jurons d'observer fidèlement et scrupuleusement toutes les prescriptions contenues dans la constitution apostolique Universi Dominici Gregis du 22 février 1996. De même, nous promettons, nous faisons le voeu et nous jurons que quiconque d'entre nous sera, par disposition divine, élu Pontife Romain, s'engagera à exercer fidèlement le Munus Petrinum de Pasteur de l'Eglise universelle et ne cessera d'affirmer et de défendre avec courage les droits spirituels et temporels, ainsi que la liberté du Saint-Siège. Nous promettons et nous jurons surtout de garder avec la plus grande fidélité et avec tous, clercs et laïcs, le secret sur tout ce qui concerne d'une manière quelconque l'élection du Pontife Romain et sur ce qui se fait dans le lieu de l'élection et qui concerne directement ou indirectement les scrutins, de ne violer en aucune façon ce secret aussi bien pendant qu'après l'élection du nouveau Pontife, à moins qu'une autorisation explicite en ait été accordée par le Pape lui-même, de n'aider ou de ne favoriser aucune ingérence, opposition ni aucune autre forme d'intervention par lesquelles des autorités séculières, de quelque ordre et de quelque degré que ce soit, ou n'importe quel groupe, ou des individus voudraient s'immiscer dans l'élection du Pontife Romain. Et moi, N. Cardinal N., je le promets, j'en fais le voeu et je le jure... Que Dieu m'y aide ainsi que ces saints Evangiles que je touche de ma main".
    Après le serment du dernier Cardinal électeur James Michael Harvey, le Maître des cérémonies Mgr Guido Marini a prononcé l'Extra Omnes, fixant la clôture des portes de la Sixtine à 17 h 35. Resté parmi les électeurs aux côtés de Mgr Marini, le Cardinal Grech a prononcé une méditation destinée à encourager l'assemblée à agir avec rectitude dans le processus de désignation du Pape, en faisant la volonté de Dieu et le bien de l'Eglise. Après quoi le Cardinal Président a demandé au collège s'il désirait procéder à un premier scrutin, ce qui est facultatif en cette session d'entrée.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 12.3.13)

  • 12 mars : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    Guérison le jour du sabbat (à la piscine de Bézatha)
    (Jn 5, 1-16)

    « Le jour du sabbat, il était imposé à tous, sans exception, de ne faire aucun travail et de se reposer dans l'inactivité. Comment donc le Seigneur a-t-il pu rompre le sabbat ?... En vérité, grandes sont les œuvres de Dieu : il tient en main le ciel, fournit la lumière au soleil et aux autres astres, donne la croissance aux plantes de la terre, maintient l'homme en vie... Oui, tout existe et demeure au ciel et sur terre par la volonté de Dieu le Père ; tout vient de Dieu et tout existe par le Fils. Il est en effet la tête et le principe de tout ; en lui tout a été fait (Col 1,16-18). Et c'est de la plénitude contenue en lui que, selon l'initiative de sa puissance éternelle, il a ensuite créé chaque chose.
     Or, si le Christ agit en tout, c'est nécessairement par l'action de celui qui agit dans le Christ. Et c'est pourquoi il dit : "Mon Père travaille chaque jour et moi aussi je travaille" (Jn 5,17). Car tout ce que fait le Christ, Fils de Dieu habité par Dieu le Père, est l'œuvre du Père. Ainsi chaque jour tout est créé par le Fils, car le Père fait tout dans le Fils. Donc l'action du Christ est de tous les jours ; et, à mon avis, les lois de la nature, les formes des corps, le développement et la croissance de tout ce qui vit manifestent cette action. »

    Saint Hilaire (v.315-367), Traité sur le Psaume 91 (3) ; PL 9,495 (Trad. Orval rev.).

  • Carl Maria von Weber (1786-1826) : Concerto pour clarinette n°1 en fa mineur, op. 73 J. 114 (1811)

    Orchestre Philarmonique de Berlin, dir. Rafael Kubelik - Karl Leister, clarinette

  • Méditation : défauts et sanctification

    Comment nos défauts naturels peuvent servir à notre sanctification

    « Quand nous les combattons généreusement, ils peuvent nous être très utiles, en devenant pour nous des occasions de mérite et de sanctification ; en ce sens, on peut dire que nos défauts naturels nous conduisent au ciel plus sûrement, je ne dis pas que nos vertus, mais que nos bonnes qualités, lesquelles, bien souvent, nous inspirent une funeste confiance en nous-mêmes.
    Saint Augustin le disait jadis aux fidèles d'Hippone : "Suivons le Christ et montons au ciel après lui, au moyen même de nos défauts et de nos mauvais penchants. Pourvu qu'on s'applique à les surmonter, pourvu qu'on les domine, on s'en fait un marchepied pour monter plus haut. Ils nous élèveront, si nous les tenons sous nos pieds ; et, par ce moyen, de nos défauts eux-mêmes nous nous faisons une échelle pour nous rapprocher de Dieu" (Serm. III, de Ascens.).
    Que le nombre, que la ténacité de ces défauts ne découragent donc personne ! A qui aime Dieu, tout tourne au bien (Rm, VIII). Ne nous lassons pas de combattre le vieil homme avec toutes ses misères ; car si nos mauvais penchants ne sont pas écrasés, ils nous écraseront (S. Bern., Serm. IV, de Ascens.). »

    Mgr de Ségur, La piété et la vie intérieure, IIe Traité, Le renoncement (IX), Tolra, Paris, s.d.

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