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  • 7 avril : Ecrits des Pères de l'Eglise

    « "De ta miséricorde, Seigneur, la terre est remplie ; enseigne-moi tes volontés" (Ps 118,64). Comment la terre est-elle remplie de cette miséricorde du Seigneur sinon par la Passion de notre Seigneur Jésus Christ dont le psalmiste, qui la voyait de loin, célèbre en quelque sorte la promesse ?... Elle en est remplie, car la rémission des péchés a été donnée à tous. Le soleil a ordre de se lever sur tous, et c'est ce qui arrive chaque jour. C'est pour tous en effet que s'est levé au sens mystique le Soleil de Justice (Ml 3,20) ; il est venu pour tous, il a souffert pour tous, pour tous il est ressuscité. Et s'il a souffert, c'est bien pour "enlever le péché du monde" (Jn 1,29)...

    Mais si quelqu'un n'a pas foi dans le Christ, il se prive lui-même de ce bienfait universel. Si quelqu'un, en fermant ses fenêtres, empêche les rayons du soleil d'entrer, on ne peut pas dire que le soleil s'est levé pour tous, car cette personne s'est dérobée à sa chaleur. Pour ce qui est du soleil, il n'en est pas atteint ; pour celui qui manque de sagesse, il se prive de la grâce d'une lumière proposée à tous.

    Dieu se fait pédagogue ; il illumine l'esprit de chacun, y répandant la clarté de sa connaissance, à condition toutefois que tu ouvres la porte de ton coeur et que tu accueilles la clarté de la grâce céleste. Quand tu doutes, hâte-toi de chercher, car "celui qui cherche trouve et à celui qui frappe, on ouvrira" (Mt 7,8). »

    Saint Ambroise, Sermon 8 sur le Psaume 118 (trad. Ed. Soleil levant, p. 100s ; cf AELF).

  • Liturgie de St Jean Chrysostome Op. 31 - IX : "Ektenia of the Prothesis"

    (Seigneur, prends pitié)

  • Méditation : Paroles de Jésus à Ste Faustine (la miséricorde divine)

    « Ecris : Je suis trois fois saint et j'ai du dégoût pour le plus petit péché. Je ne peux aimer une âme souillée par le péché, mais lorsqu'elle se repent, il n'y a pas de limites à la largesse que j'ai envers elle. Ma miséricorde l'enveloppe et la justifie. Je poursuis de ma miséricorde les pécheurs sur tous leurs chemins et mon Coeur se réjouit quand ils reviennent vers moi. J'oublie les amertumes dont ils abreuvaient mon Coeur, et je me réjouis de leur retour. Dis aux pécheurs qu'aucun n'échappera à ma main. S'ils fuient mon Coeur miséricordieux, ils tomberont dans les mains de ma justice. Dis aux pécheurs que je les attends toujours, je prête une oreille attentive aux battements de leur coeur quand il bat pour moi. Ecris que je leur parle par leurs remords de conscience, par les insuccès et les souffrances, par les orages et la foudre, je leur parle par la voix de l'Eglise, et s'ils font échouer toutes mes grâces, je commence à me fâcher contre eux, les abandonnant à eux-mêmes, je leur donne ce qu'ils désirent. (1728 - 26.V.1938)

    Combien je désire le salut des âmes. Ma très chère secrétaire, écris que je désire répandre ma vie divine dans les âmes humaines et les sanctifier, pourvu qu'elles veuillent seulement accepter ma grâce. Les plus grands pécheurs arriveraient à une haute sainteté, si seulement ils avaient confiance en ma miséricorde. Mes entrailles débordent de miséricorde et elle est répandue sur tout ce que j'ai créé. C'est mon délice d'agir dans l'âme humaine, de la combler de ma miséricorde et de la justifier. Mon royaume sur terre est - ma vie dans l'âme humaine. Ecris, ma secrétaire, que je suis moi-même directement le directeur des âmes - et indirectement je les dirige par le prêtre et je mène chacune à la sainteté par un chemin qui n'est connu que de moi. (1784) »

    Jésus à Sainte Faustine, Petit Journal, Sixième cahier, Parole et Dialogue, Paris, 2002.

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    Images et historique (en polonais) de la réfection du tableau originel d'Eugène Kazimirowski (ci-dessus)

     Notre dossier sur la miséricorde divine

  • Dimanche 7 avril : Dimanche de la Miséricorde Divine

    Dimanche in Albis

    "Dimanche in Albis" dans la Tradition ("dimanche en blanc", car les nouveaux baptisés venaient rendre à leur évêque leur vêtement blanc de baptisé), ce dimanche s’appelle également "Quasimodo", des premiers mots de l’Introït : "Quasi modo géniti infantes, alleluia...", ou "Pâques closes", car c’est en ce jour que s’achève l’Octave de Pâques.

    Calendrier liturgique

  • Paul Claudel (1868-1955) : extrait de "La Vierge à midi", Poèmes de Guerre, N.R.F., 1914-1915.

    « ... Je vois l'église ouverte. Il faut entrer.
    Mère de Jésus-Christ, je ne viens pas prier.
    Je n'ai rien à offrir et rien à demander.
    Je viens seulement, Mère, pour vous regarder.
    Vous regarder, pleurer de bonheur, savoir cela
    Que je suis votre fils et que vous êtes là.
    Rien que pour un moment pendant que tout s'arrête.
    Être avec vous, Marie, en ce lieu où vous êtes.
    Ne rien dire, regarder votre visage,
    Laisser le cœur chanter dans son propre langage.
    Ne rien dire, mais seulement chanter parce qu'on a le cœur trop plein,
    Comme le merle qui suit son idée en ces espèces de couplets soudains.
    Parce que vous êtes belle, parce que vous êtes immaculée,
    La femme dans la Grâce enfin restituée,
    La créature dans son honneur premier et dans son épanouissement final,
    Telle qu'elle est sortie de Dieu au matin de sa splendeur originale.
    Intacte ineffablement parce que vous êtes la Mère de Jésus-Christ,
    Qui est la vérité entre vos bras, et la seule espérance et le seul fruit.
    Parce que vous êtes la femme, l'Eden de l'ancienne tendresse oubliée,
    Dont le regard trouve le cœur tout à coup et fait jaillir les larmes accumulées,
    Parce que vous m'avez sauvé, parce que vous avez sauvé la France,
    Parce qu'elle aussi, comme moi, pour vous fut cette chose à laquelle on pense,
    Parce qu'à l'heure où tout craquait, c'est alors que vous êtes intervenue,
    Parce que vous avez sauvé la France une fois de plus,
    Parce qu'il est midi, parce que nous sommes en ce jour d'aujourd'hui,
    parce que vous êtes là pour toujours, simplement parce que vous êtes Marie, simplement parce que vous existez,
    Mère de Jésus-Christ, soyez remerciée ! »

    (Cf. texte intégral ici)

    C'est au chant du Magnificat que Paul Claudel reçut la grâce de la conversion aux vêpres de Noël, le 25 décembre 1886 :
    « J’étais debout, près du deuxième pilier, à droite, du côté de la sacristie. Les enfants de la maîtrise étaient en train de chanter ce que je sus plus tard être le Magnificat. En un instant mon cœur fut touché et je crus ». (Jules Sageret, "Les Grands convertis", Soc. du Mercure de France, 1906.)
    D’autres écrivains se convertissent à la même époque : Paul Bourget en 1889, Léon Bloy en 1879, Ferdinand Brunetière en 1905, Huysmans en 1892.

  • Méditation : les chrétiens et l'âme...

    « Ce que l'âme est dans le corps, les Chrétiens le sont dans le monde.
    L'âme est répandue dans tous les membres du corps comme les Chrétiens dans les cités du monde.
    L'âme habite dans le corps et pourtant elle n'est pas du corps, comme les Chrétiens habitent dans le monde mais ne sont pas du monde.
    Invisible, l'âme est retenue prisonnière dans un corps visible : ainsi les Chrétiens, on voit bien qu'ils sont dans le monde, mais le culte qu'ils rendent à Dieu demeure invisible.
    La chair déteste l'âme et lui fait la guerre, sans en avoir reçu de tort, parce qu'elle l'empêche de jouir des plaisirs ; de même le monde déteste les Chrétiens qui ne lui font aucun tort, parce qu'ils s'opposent à ses plaisirs.
    L'âme aime cette chair qui la déteste, et ses membres, comme les Chrétiens aiment ceux qui les détestent.
    L'âme est enfermée dans le corps : c'est elle pourtant qui maintient le corps ; les Chrétiens sont comme détenus dans la prison du monde : ce sont eux pourtant qui maintiennent le monde.
    Immortelle, l'âme habite une tente mortelle : ainsi les Chrétiens campent dans le corruptible, en attendant l'incorruptibilité céleste.
    L'âme devient meilleure en se mortifiant par la faim et la soif ; persécutés, les Chrétiens de jour en jour se multiplient toujours plus.
    Si noble est le poste que Dieu leur a assigné, qu'il ne leur est pas permis de déserter. »

    Lettre à Diognète, VI (IIe siècle), SC 33, Cerf, Paris, 1951.

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  • Samedi 6 avril 2013 : Octave de Pâques - Samedi in Albis

    Premier samedi du mois

    Calendrier liturgique

  • Tomás Luis de Victoria (1548-1611) : "Regina Caeli, laetare"

    The Sixteen

  • Méditation : le détachement

    « L'âme, n'est-il pas vrai, s'identifie avec son amour, et elle cherche aussi à ne faire qu'un avec tous les objets que cet amour embrasse, car l'amour tend essentiellement à l'union. S. Paul ne disait-il pas : Qui adhaeret Domino unus spiritus est ("Celui qui s'attache au Seigneur ne forme plus avec Lui qu'un même esprit" ICo VI,17) ? L'âme qui s'attache aux créatures et en abuse selon ses caprices, s'éparpille et se dissipe, perdant ainsi cette simplicité première en laquelle elle a été créée, et à laquelle elle doit revenir pour s'unir à son divin Auteur. - Que notre grande application soit donc de nous affranchir de toutes les concupiscences, de tous les attraits humains, pour vivre en ressuscités !... Détachement des biens extérieurs et des biens intérieurs qui ne sont pas selon Dieu ; détachement de nos affections déréglées pour les personnes et pour les choses, selon la parole de S. Grégoire : Ametur quilibet in hoc mundo adversarius ; sed in via Dei contrarius non ametur etiam propinquus ("Aimons tous nos ennemis en ce monde ; mais n'aimons pas même nos proches, s'ils nous détournent de la voie de Dieu") - Détachons-nous surtout de notre propre corps, qui est le grand obstacle de notre sanctification : Corpus quod corrumpitur aggravat animam ("Le corps qui se corrompt appesantit l'âme" Sg IX,15). Cette sorte de détachement va loin, et les Saints l'ont pratiqué héroïquement, en arrivant peu à peu, avec la grâce de Dieu, à dominer en eux cette gêne naturelle que la chair apporte aux opérations de l'esprit. Ce dernier dégagement est la grâce propre de la résurrection.
    O Vierge Sainte, dont le court sommeil n'entravait pas la prière, aidez-nous à devenir vraiment maîtres de notre corps de péché ! »

    Méditations Cartusiennes pour tous les jours de l'année (Mercredi après l'Octave de Pâques), par un Chartreux, T.II, Imprimerie de Parkminster, Partridge Green, Sussex, 1921.

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  • Vendredi 5 avril 2013 : Octave de Pâques - Vendredi de Pâques

    Premier vendredi du mois
    dédié au Sacré Coeur de Jésus

    Calendrier liturgique

  • Regina Caeli par Marco Frisina

    Regina caeli, laetare, alleluia
    Quia quem meruisti portare, alleluia.
    Resurrexit sicut dixit, alleluia.
    Ora pro nobis Deum, alleluia.
    V. Gaude et laetare, Virgo Maria, alleluia,
    R. Quia surrexit Dominus vere, alleluia.

  • Méditation : ombre et lumière...

    « Ils étaient presque tous assis, là, par terre, autour du Maître, devant le lac de Tibériade. Simon ruminait en lui-même depuis un moment...
    - Qu'est-ce que tu marmonnes, lui dit Jésus ? Je te trouve bien soucieux !
    - Il y en a qui disent : "Moi, je ne fais jamais de péchés !"
    - Simon je vais te dire une chose... Est-ce que tu as remarqué, lorsque tu te promènes par une belle journée d'été ensoleillée, que ton ombre te précède ou te suit suivant, précisément, ta position par rapport au soleil ?
    - Oui et alors ?
    - Et alors, comme tu dis : Voici qu'un nuage arrive et... il n'y a plus d'ombre ! Eh bien, ces gars dont tu me parles, ils ont éliminé de leur horizon la Lumière de Dieu ! Tu as compris ? L'ombre n'apparaît que s'il y a le soleil ! L'éclipse de Dieu comme le dira Benoît XVI dans deux mille ans comporte nécessairement l'éclipse du péché ! Est-ce que tu as compris ? Et tu sais qu'il y en a qui pèchent sept fois par jour ?
    - Autrement dit ceux-là ils sont toujours avec Dieu ?
    - Je te laisse le soin de conclure ! »

    P. Roger Vergé, Miettes d'Evangile, in "L'Oeuvre des campagnes" n°245, Paris, 2013.

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  • Jeudi 4 avril 2013 : Octave de Pâques - Jeudi de Pâques

    Calendrier liturgique

  • Audience générale de ce mercredi 3 avril 2013

    Les femmes, communicatrices de la Résurrection

    La Résurrection, centre du message chrétien et les deux manières, la profession de foi et le récit par lequel il se transmet, ont été les deux sujets abordés par le Pape François reprenant les catéchèses de l'Année de la foi des audiences générales des mercredis. Comme désormais à son habitude, le Saint-Père a fait le tour de la Place St Pierre en voiture ouverte pour saluer les dizaines de milliers de personnes venues l'écouter, dont beaucoup présentaient leur enfant pour qu'il les prennent dans ses bras. Après avoir chaleureusement salué les fidèles, le Pape a prié avec eux et après leur avoir dit "Bonjour", il a commencé sa catéchèse en citant le célèbre passage de l'Epître de saint Paul aux Corinthiens : "Si le Christ n'est pas ressuscité, notre foi est vaine".

    "Malheureusement, on a souvent cherché à assombrir la foi en la Résurrection de Jésus, et même parmi les croyants des doutes se sont insinués, un peu comme cette foi à l'eau de rose, comme on dit ; ce n'est pas la foi forte. Et cela par superficialité, par indifférence parfois, occupés par mille choses que l'on croit plus importantes que la foi, ou par une vision seulement horizontale de la vie. Mais c'est justement la Résurrection qui nous ouvre à une espérance plus grande, parce qu'elle ouvre notre vie et la vie du monde à l'avenir éternel de Dieu, au vrai bonheur, à la certitude que le mal, le péché, la mort peuvent être vaincus. Et cela nous amène à vivre avec plus de confiance les réalités quotidiennes, à les affronter avec courage et avec détermination. La Résurrection du Christ apporte un nouvel éclairage à ces réalités quotidiennes. La Résurrection du Christ est notre force !"

    Expliquant ensuite les deux formes de transmission de l'événement de la Résurrection dans le Nouveau Testament, le Pape François a parlé en premier lieu de la profession de foi, c'est-à-dire des formules synthétiques qui indiquent le centre de la foi. Par exemple, celles contenues dans la Lettre aux Corinthiens ou dans la Lettre aux Romains dans laquelle saint Paul écrit : Si tes lèvres confessent que Jésus est Seigneur et si ton cœur croit que Dieu l'a ressuscité des morts, tu seras sauvé. "Depuis les premiers pas de l'Eglise, la foi dans le mystère de la mort et de la Résurrection de Jésus est bien solide et claire", a encore dit le Pape qui a toutefois préféré s'arrêter sur les témoignages sous forme de récit, soulignant que les premiers témoins de cet événement furent d'abord les femmes. Ce sont elles qui à l'aube se rendent au sépulcre pour embaumer le corps de Jésus et qui trouvent le premier signe : la tombe vide. Elles rencontrent ensuite le messager divin qui leur dit : Jésus de Nazareth, le Crucifié, n'est pas ici. Il est ressuscité. "Les femmes - a ajouté le Pape - sont poussées par l'amour et savent accueillir cette annonce avec foi : elles croient, et la transmettent immédiatement, ne la gardent pas pour elles, elles la transmettent. La joie de savoir que Jésus est vivant, l'espérance qui remplit le cœur, ne peuvent être contenues. Cela devrait aussi être ainsi dans nos vies. Sentons la joie d'être chrétiens ! Nous croyons en un Ressuscité qui a vaincu le mal et la mort ! Ayons le courage de sortir pour apporter cette joie et cette lumière dans tous les lieux de notre vie ! La Résurrection du Christ est notre plus grande certitude ; c'est notre trésor le plus précieux ! Comment ne pas partager avec les autres ce trésor, cette certitude ? Elle n'est pas seulement pour nous, nous devons la transmettre, la donner aux autres, la partager avec les autres. C'est justement notre témoignage".

    Le Pape a aussi évoqué un autre élément de la profession de foi du Nouveau Testament : le fait que l'on se souviennent seulement des hommes, les apôtres, mais pas des femmes. "Cela parce que, selon la loi juive de l'époque, les femmes et les enfants n'étaient pas considérés comme des témoins fiables, crédibles. Dans les Evangiles, au contraire, les femmes ont un rôle premier, fondamental. Nous pouvons recueillir ici un élément en faveur de l'historicité de la Résurrection : si c'était un fait inventé, dans le contexte de l'époque, il n'aurait pas été lié au témoignage des femmes. Les évangélistes, au contraire, racontent simplement ce qu'il s'est passé : les premiers témoins sont les femmes. Cela signifie que Dieu ne choisit pas selon les critères humains : les premiers témoins de la naissance de Jésus sont les bergers, des gens simples et humbles ; les premiers témoins de la Résurrection, ce sont les femmes. Et cela est beau. Et cela est un peu la mission des femmes : des mamans, des femmes ! Rendre témoignage aux enfants, aux petits-enfants, que Jésus est vivant, qu'il est le Vivant, le Ressuscité. Mamans et femmes, portez ce témoignage !".

    "Cela nous fait réfléchir aussi sur la façon dont les femmes, dans l'Eglise et sur le chemin de la foi, ont eu et ont encore aujourd'hui un rôle particulier pour ouvrir les portes au Seigneur, pour le suivre et communiquer son visage, parce que le regard de foi a toujours besoin du regard simple et profond de l'amour. Les apôtres et les disciples ont plus de mal à croire en Jésus Ressuscité, les femmes non : Pierre court au sépulcre mais s'arrête à la tombe vide ; Thomas doit toucher de ses mains les plaies de Jésus. Dans notre chemin de foi aussi, il est important de savoir et de sentir que Dieu nous aime, de ne pas avoir peur de l'aimer. La foi se professe avec la bouche et avec le cœur, avec la parole et avec l'amour".

    Le Saint-Père a rappelé qu'après les apparitions aux femmes, d'autres suivirent où Jésus se fit présent d'une nouvelle façon : "c'est le Crucifié, mais son Cœur est glorieux ; il n'est pas revenu à la vie terrestre, mais bien dans une condition nouvelle. Au début, ils ne le reconnaissent pas, et c'est seulement à travers ses paroles et ses gestes que leurs yeux s'ouvrent : la rencontre avec le Ressuscité transforme, donne une nouvelle force à la foi, un fondement inébranlable. Pour nous aussi, il existe de nombreux signes par lesquels le Ressuscité se fait reconnaître : les saintes Ecritures, l'Eucharistie, les autres sacrements, la charité, ces gestes d'amour qui apportent un rayon du Ressuscité. Laissons-nous illuminer par la Résurrection du Christ, laissons-nous transformer par sa force, pour qu'à travers nous dans le monde les signes de mort laissent la place aux signes de vie". A la fin, voyant que sur la Place se trouvaient de nombreux jeunes, le Pape a ajouté : "Jeunes garçons et filles, apportez à tous cette certitude : le Seigneur est vivant et marche à côté de nous dans la vie. Voilà quelle est votre mission ! Apportez cette espérance. Soyez ancrés à cette espérance : cette ancre qui est dans le ciel. Tenez fort la corde, soyez ancrés et apportez en avant l'espérance. Vous, témoins de Jésus, portez en avant le témoignage que Jésus est vivant et cela nous donnera l'espérance, il donnera l'espérance à ce monde un peu vieilli par les guerres, par le mal, par le péché. En avant les jeunes !".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 3.4.13)

  • Pavel Chesnokov (1877-1944) : "Conseiller Eternel"

    Choeur d'hommes de St Petersburg - Dir. Vadim Afanasiev
    Alexander Gorbatenko, contre-ténor

  • Méditation : l'usage du temps (la lecture)

    « L'usage du temps... voilà une autre grande difficulté de la vie spirituelle. Si nous pouvions bien voir la différence du voeu de sainte Thérèse, de faire toujours ce qu'il y a de plus parfait, et de celui de saint Alphonse, de ne jamais perdre un instant, c'est ce dernier qui nous effraierait le plus ; et parmi les merveilles des quatre-vingt-huit ans de saint André Avellin, la plus étonnante est de n'avoir jamais laissé un seul moment passer oisif et inaperçu. Il y a dans cette pensée de quoi effaroucher la foi, et nous pouvons douter sérieusement que même les saints puissent tenir si constamment leur attention fixée sur Dieu ; mais, n'ayant nulle expérience de la sainteté, nous ne pouvons nous prononcer sur ce qui les regarde. Quant à nous, ce serait une présomption de vouloir l'essayer : et cependant, presque dans toutes nos journées, il y aura des intervalles qui seront vraisemblablement remplis par des inutilités ; ces inutilités sont fort innocentes, mais malheureusement combien l'esprit s'y évapore ! C'est alors qu'une lecture bien choisie, même sur un sujet tout séculier (pour ne point parler de notre lecture spirituelle régulière qui nous met plus sérieusement et plus directement en rapport avec Dieu), viendra fort à propos, non seulement pour nous faire éviter le mal, mais encore pour nous procurer un bien positif.

    Ce passe-temps prend possession de l'âme, l'occupe et y met garnison de pensées plus ou moins directement divines, empêchant par là l'esprit du mal, qui est toujours en alerte, de pouvoir s'y insinuer. Il y a de nos jours, dans l'atmosphère qui nous environne, deux influences dont la contagion est très nuisible à la vie spirituelle : la multiplicité d'intérêts et la succession rapide des objets. Il est triste de voir combien ces deux choses réussissent à chasser Dieu de nos âmes en empiétant ligne par ligne ; de sorte que l'occupation à des sujets religieux est devenue pour nos esprits une chose importante en dévotion, surtout pour ceux qui, vivant dans le monde, sont obligés d'entendre le fracas et de voir les révolutions effrayantes de cette espèce de machine divine qui a brisé son frein. Je n'ai pas besoin d'insister là-dessus, mais il serait difficile d'exagérer le danger ; car on peut dire que ce qui s'empare de toutes nos pensées est maître de nous. Il est donc nécessaire d'avoir du goût pour la lecture, à cause des périls et des moeurs de notre temps. »

    R.P. Frederick William Faber (1814-1863), Conférences spirituelles, Bray et Retaux, Paris, 1872 (6e éd.).

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  • Mercredi 3 avril 2013 : Octave de Pâques - Mercredi de Pâques

    Calendrier liturgique

  • Richard Strauss (1864-1949) : "Wiegenlied", Op. 41/1 (berceuse)

    Monserrat Caballé, soprano

  • Méditation : du jugement...

    « Juger les autres nous rend aveugles et nous empêche de discerner nos propres fautes. Garder le silence permet au contraire de voir plus clair en soi et nous cessons alors de projeter nos fautes sur les autres. Il est dit dans un apophtegme : "Il y eut un jour une réunion à Scété à propos d'un frère qui avait péché. Les Pères parlaient, mais abba Pior gardait le silence. Plus tard, il se leva, sortit, prit un sac, le remplit de sable et le porta sur son épaule. Il mit aussi un peu de sable dans une corbeille qu'il plaça devant lui. Interrogé par les Pères sur ce que cela signifiait, il dit : "Ce sac contient beaucoup de sable, ce sont mes péchés qui sont nombreux. Je les ai laissés derrière moi afin de ne pas m'affliger à leur sujet et de ne pas pleurer. Et voici les petits péchés du frère, qui sont devant moi, et je passe mon temps à les juger. Il ne faut pas agir ainsi, mais plutôt porter les miens devant moi et m'en soucier, et supplier Dieu de me les pardonner." Les Pères se levèrent et dirent : "Vraiment, telle est la voie du salut."

    Cet acte symbolique nous montre clairement combien nous sommes souvent portés à juger nos frères. Peut-être pensons-nous que c'est par souci pour leur salut que nous parlons d'eux. En réalité, nos péchés à nous sont beaucoup plus nombreux que les leurs qui nous préoccupent tant. Et il nous faut un abba Pior qui nous éclaire, avec précaution et amabilité, et nous montre qu'il ne sert à rien de s'emporter au sujet des péchés du prochain, qu'il vaut mieux prier pour lui et sentir, à travers la prière, que nous sommes tous mis à l'épreuve et que nul ne peut garantir qu'il ne péchera pas. »

    Anselm Grün, Le ciel commence en toi - La sagesse des Pères du désert pour aujourd'hui (ch.5), Salvator, Paris, 2013.

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    Monastère de St Antoine le Grand - IVème siècle - Egypte
    (Photo : B. Rousseau)

  • Mardi 2 avril 2013 : Octave de Pâques - Mardi de Pâques

    Calendrier liturgique