- Page 3
-
-
Arrivée du Pape François à Rio de Janeiro
Avec une vingtaine de minutes d'avance, l'avion papal a atterri hier lundi à 15h40 heure locale à Rio de Janeiro, où il a été accueilli par la Présidente fédérale du Brésil Mme Dilma Roussef, le Gouverneur de l'Etat de Rio et le Maire de la cité, l'Archevêque local Mgr Orani Joao Tempesta et le Cardinal Raymundo Damasceno Assis, Archevêque d'Aparecida et Président de la Conférence épiscopale brésilienne. Après quoi le Saint-Père a parcouru la distance jusqu'au palais de Guanabra, siège du gouvernement local, en voiture banalisée puis en jeep découverte, puis en hélicoptère militaire. L'itinéraire prévu n'a pas été entièrement suivi, ce qui a permis au véhicule papal de contourner la cathédrale et d'avoir un contact plus large avec la foule. A la nuit tombée s'est déroulée la cérémonie protocolaire au palais de Guanabara, en présence des corps constitués et du corps diplomatique. Après le discours de bienvenue de la Présidente Roussef, le Pape François a prononcé son premier discours sur le continent américain :
"Dieu a voulu que le premier voyage international de mon pontificat m’offre la possibilité de retourner dans cette Amérique latine bien-aimée, concrètement au Brésil... J’ai appris que pour avoir accès au peuple brésilien, il fallait entrer par la porte de son cœur immense. Qu’il me soit donc permis aujourd’hui de frapper délicatement à cette porte. Je demande la permission d’entrer et de passer cette semaine avec vous. Je n’ai ni or ni argent, mais je vous apporte ce qui m’a été donné de plus précieux, Jésus Christ ! Je viens en son nom pour alimenter la flamme d’amour fraternel qui brûle dans chaque cœur, et je désire que mon salut vous rejoigne tous et chacun. La paix du Christ soit avec vous !... Par cette visite, je désire poursuivre la mission pastorale propre à l’Evêque de Rome qui est de confirmer ses frères dans la foi au Christ, de les encourager à témoigner les raisons de l’espérance qui vient de lui et de les stimuler à offrir à tous les richesses inépuisables de son amour. Mais, la principale raison de ma présence au Brésil dépasse ses frontières. En effet, je suis venu pour la Journée mondiale de la jeunesse. Je suis venu rencontrer les jeunes venus de toutes les parties du monde, attirés par les bras grands ouverts du Rédempteur... Tous ces jeunes viennent de continents divers, parlent des langues différentes et sont porteurs de cultures variées. Cependant ils trouvent dans le Christ les réponses à leurs plus hautes et communes aspirations et ils peuvent se rassasier d’une vérité limpide, d’un amour authentique qui les unissent au-delà de toute diversité... Le Christ a confiance en eux et leur confie l’avenir de sa propre mission, qui est d'aller et faire des disciples. Allez donc au-delà de ce qui est humainement possible et suscitez un monde de frères. Mais les jeunes aussi font confiance au Christ, ils n’ont pas peur de risquer avec lui l’unique vie dont ils disposent, parce qu’ils savent qu’ils ne seront pas déçus".
"En commençant ma visite au Brésil, je suis bien conscient qu’en m’adressant aux jeunes, je parle aussi à leurs familles, à leurs communautés ecclésiales et nationales d’origine, aux sociétés dans lesquelles ils sont insérés, aux hommes et aux femmes dont dépend l’avenir de ces nouvelles générations... Il n’est pas rare chez vous d’entendre les parents dire que les enfants sont la pupille de leurs yeux. Comme elle est belle cette expression de la sagesse brésilienne qui appliquent aux jeunes l’image de la pupille des yeux, la fenêtre à travers laquelle la lumière entre en nous et nous offre le miracle de la vision. Qu’en sera-t-il de nous si nous ne prenons pas soin de nos yeux ? Comment pourrons-nous avancer ? Mon souhait est que durant cette semaine, chacun de nous se laisse interpeller par cette question provocatrice... La jeunesse est la fenêtre à travers laquelle l’avenir entre dans le monde, et elle nous propose donc de grands défis. Notre génération se révélera à la hauteur de la promesse qui est en chaque jeune quand elle saura lui offrir un espace et lui assurer les conditions matérielles et spirituelles nécessaires à son épanouissement, quand elle saura lui donner de solides fondements sur lesquels il puisse construire sa vie... Pour conclure, je demande à tous la gentillesse de l’attention et, si possible, l’empathie nécessaire pour établir un dialogue entre amis. En ce moment, les bras du Pape s’élargissent pour embrasser tout la population brésilienne, dans sa richesse humaine, culturelle et religieuse complexe. De l’Amazonie à la pampa, des régions arides au Pantanal, des petits villages aux métropoles, que personne ne se sente exclu de l’affection du Pape".
Avant de gagner la résidence de Sumaré, où il logera durant tout son séjour brésilien, le Saint-Père s'est entretenu en privé avec le chef de l'Etat, le Gouverneur et le Maire de Rio. Ce mardi sera consacrée au repos et à la préparation de la visite au sanctuaire national d'Aparecida, situé à environ 200 km de Rio de Janeiro.
Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 23.7.13). -
Oskar Lindberg (1887-1955), compositeur suédois : "Starlight" pour choeur (1/4)
Swedish Radio Choir - Dir. Gustaf Sjökvist
-
Méditation : la maternité spirituelle
« Eveiller des enfants pour le Ciel, c'est la maternité authentique - une maternité spirituelle qui est indépendante de la maternité physique - la maternité la plus belle, la plus sublime et la plus riche de joies, même si c'est au prix de soucis, de sacrifices et de peines non moindres que la maternité physique. Faire jaillir l'étincelle divine dans un coeur d'enfant, voir croître et s'épanouir en lui la vie divine ou encore contribuer à allumer une nouvelle fois la vie de la grâce dans l'âme éteinte, dégénérée ou enténébrée d'un adulte auquel Dieu est devenu étranger, et pouvoir assister ensuite au merveilleux processus de transformation qui s'opère dans cette âme et y coopérer en tant qu'instrument, c'est témoigner et éduquer pour le Ciel, et cela procure une joie qui n'est pas de ce monde. Une telle maternité spirituelle peut combler la vie d'un être humain. »
Edith Stein, La Femme, Ed. du Carmel, Paris, 2008. -
Mardi 23 juillet 2013
Calendrier liturgique
Ste Brigitte de Suède / fête en Europe -
Francesco Durante (1684-1755) : Magnificat à 4 voix en do mineur
Willens, Michael Alexander
Tableau : Couronnement de Marie par Carlo Crivelli -
Méditation : péché, repentir, purification et joie du pardon
« Dans le secret, dans le silence, lorsque se taisent les bruits du monde, une petite voix se fait entendre. Celle qui veut en nous la vérité. Elle devient à certains moments de nos vies extrêmement ténue, cette voix. Presque inaudible. Car le mal commis, car le sang versé aux idoles égare l’homme. S’use en lui le sens du bien. Alors tout se confond, le bien, le mal, tout s’efface dans la tristesse. Mais il veille en nous, l’Esprit Saint, le gardien de nos âmes. Feu sous la cendre, il attend le réveil. Au choc d’une rencontre, d’un mot, d’une chute, au craquement des « os broyés », peut-être, la petite voix se fait plus forte, elle crie ! Tu as perdu le sens du bien ! Et la tristesse peu à peu s’évanouit.
Elle cède la place à la douleur d’avoir péché, douleur des cœurs brisés à la vision d’un désastre, lorsque la brume des illusions se dissipe. Oui, j’ai failli à aimer comme Lui aime. « Contre toi et toi seul, j’ai péché. » Et le voilà de retour en mon âme, Celui qui l’a créée et vient la recréer. Il souffle à nouveau l’Esprit de vérité. Il console. Il lave. Il purifie. Il rend plus blanc que neige. Et il fait entendre une douce musique. Elle se reconnaît entre mille. C’est la joie ! Et la joie ne trompe pas. Déjà le salut est à l’œuvre. Un esprit généreux travaille au cœur. Il rend zélé pour aimer comme Il aime.
Esprit de sainteté, viens laver nos cœurs de ce qui les souille ! Redresse ce qui est faussé ! Donne-nous la joie éternelle ! »
Frère Pascal Marin, Psaume dans la ville. -
Lundi 22 juillet 2013
Ste Marie Madeleine, pénitente
-
Angélus de ce dimanche 21 juillet 2013
Revenant sur l'épisode évangélique de la visite de Jésus à Marthe et Marie à Béthanie, le Pape a évoqué ce matin à l'Angélus deux points forts pour la vie du chrétien : L'écoute de la Parole de Dieu et le service concret du prochain, qui ne doivent pas être vécus séparément mais "en profonde unité et harmonie". Il a expliqué aux milliers de fidèles réunis Place St Pierre que ces deux femmes "accueillent Jésus mais de façon différente". Marie s'assoit à ses pieds et l'écoute alors que Marthe s'affaire aux tâches domestiques, réprimandant sa sœur qui ne l'aide pas, et dit au Seigneur : 'Cela ne te fais rien que ma sœur me laisse seule à faire le service ? Dis-lui donc de m'aider'. Et Jésus lui répond avec douceur : 'Marthe, Marthe, tu t'inquiètes et tu t'agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire'. "Que veut dire Jésus par là ? : Avant tout, il est important de comprendre qu'il ne s'agit pas d'opposer deux attitudes : l'écoute de la parole du Seigneur, la contemplation, et le service concret envers le prochain. Ces deux attitudes ne s'opposent pas, au contraire, elles sont toutes deux essentielles pour notre vie chrétienne et ne doivent jamais être séparées, mais vécues en profonde unité et harmonie".
"Alors, pourquoi Jésus reprend Marthe ? Parce qu'elle a pensé que l'essentiel était seulement ce qu'elle était en train de faire, c'est-à-dire qu'elle était trop absorbée et préoccupée par les choses à faire. Chez un chrétien, les œuvres de service et de charité ne sont jamais détachées de la source principale de chacune de nos actions c'est à dire de l'écoute de la Parole du Seigneur, d'être aux pieds de Jésus, comme Marie, dans une attitude de disciple. C'est pour cela que Jésus a réprimandé Marthe. Dans notre vie chrétienne également, prière et action sont toujours profondément unies. Une prière qui ne conduit pas à une action concrète envers le frère pauvre, malade, dans le besoin...est une prière stérile et incomplète. Mais, de la même façon, quand, dans le service ecclésial, on ne pense qu'à faire, que l'on donne plus de poids aux choses, aux fonctions, aux structures, et que l'on oublie la centralité du Christ, que l'on ne prend pas de temps pour dialoguer avec lui dans la prière, on risque de servir soi-même et non Dieu présent dans le frère nécessiteux... Demandons donc à la Vierge Marie, Mère de l'écoute et du service de nous enseigner à méditer dans notre cœur la Parole de son fils, à prier fidèlement, pour être toujours plus attentifs aux besoins de nos frères".
Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 22.7.13). -
Antonio Vivaldi (1678-1741) : "Credo" RV 591
Szekeres Ferenc
Tableau : La Pietà du Titien -
Méditation : le jour du Seigneur
« La vie du corps, quelque précieuse et désirable qu'elle soit, n'est pas le but dernier de notre existence. Elle est une voie et un moyen pour arriver, par la connaissance du vrai et l'amour du bien, à la perfection de la vie de l'âme.
C'est l'âme qui porte gravée en elle-même l'image et la ressemblance de Dieu (Gn 1,26). C'est en elle que réside cette souveraineté dont l'homme a été investi quand il a reçu l'ordre de soumettre la nature et de mettre à son service les terres et les mers (Gn 1,28)...
De ce point de vue, tous les hommes sont égaux ; il n'y a pas de différence entre riches et pauvres, maîtres et serviteurs, princes et sujets : "Ils n'ont tous qu'un même Seigneur" (Rm 10,12). Il n'est permis à personne de violer impunément cette dignité de l'homme que Dieu lui-même honore avec un grand respect, ni d'entraver la marche de l'homme vers cette perfection qui correspond à la vie éternelle et céleste...
C'est de là que découle la nécessité du repos et de la cessation du travail le jour du Seigneur. Le repos, d'ailleurs, ne doit pas être entendu comme une plus large part faite à une oisiveté stérile, ou encore moins comme un désœuvrement qui provoque l'immoralité et dissipe les salaires, mais bien comme un repos sanctifié par la religion... Tel est surtout le caractère et la raison de ce repos du septième jour dont Dieu avait fait déjà un des principaux articles de la Loi : "Souviens-toi de sanctifier le jour du sabbat" (Ex 20,8), et dont il avait lui-même donné l'exemple par ce mystérieux repos pris aussitôt après la création de l'homme : "Il se reposa le septième jour de tout le travail qu'il avait fait" (Gn 2,2). »
Léon XIII, pape de 1878 à 1903, Encyclique « Rerum novarum » (32), 15 mai 1891. -
Dimanche 21 juillet 2013
-
Francesco Cavalli (1602-1676) : Magnificat à 8 voix (des Vêpres "delli Cinque Laudate", 1675)
La Pifarescha
Tableau : Vierge à l'Enfant de Matthias Grünewald -
Méditation : prier l'Immaculée Vierge Marie...
« La sainte Vierge, est-ce que tu la pries la sainte Vierge ?... la pries-tu comme il faut ? la prie-tu bien ? Elle est notre mère, c’est entendu, la mère du genre humain, la nouvelle Eve. Mais elle est aussi sa fille. L’ancien monde, le douloureux monde, le monde d’avant la grâce l’a bercée longtemps sur son cœur désolé, dans l’attente obscure, incompréhensible d’une « virgo genitrix ». Des siècles et des siècles, il a protégé de ses vieilles mains chargées de crimes, ses lourdes mains, la petite fille merveilleuse dont il ne savait même pas le nom. Une petite fille, cette reine des anges !... Mais, remarque bien maintenant, petit : la Vierge Marie n'a eu ni triomphe ni miracle. Son fils n'a pas permis que la gloire humaine l'effleurât, même du plus fin bout de sa grande aile sauvage. Personne n'a vécu, n'a souffert, n'est mort aussi simplement et dans une ignorance aussi profonde de sa propre dignité, d'une dignité qui la met pourtant au-dessus des anges ! Car, enfin, elle était née sans péché, quelle solitude étonnante ! Une source si pure, si limpide et si pure qu’elle ne pouvait même pas y voir refléter sa propre image, faite pour la seule joie du Père. »
Georges Bernanos (1888-1948), Journal d'un curé de campagne (Entretien de M. le curé de Torcy avec le jeune prêtre), Plon, 1936.Federico Fiori Barocci (1526-1612) - pastel "Visage d'une femme, les yeux baissés"
(Musée du Louvre, Paris) -
Samedi 20 juillet 2013
-
J.S. Bach (1685-1750) : Concerto en la mineur pour clavecin, flûte traversière et violon BWV 1044 - Allegro
Bach Collegium Stuttgart - Dir. Helmuth Rilling
-
Méditation : solitude et tendresse...
« La solitude est comme la peste, elle afflige particulièrement les grandes villes modernes. J'entends par solitude la situation de tous ceux qui sont privés de cette aide et de cette compagnie qui leur serait due, qui leur serait nécessaire, et qui à cause de cela, sont en état de prostration, de souffrance, souvent proches du découragement, et quelquefois du désespoir : personnes âgées, malades, personnes avec un handicap, prisonniers, étrangers.
La tendresse, c'est l'amour respectueux, délicat, concret, attentif, joyeux. La tendresse, c'est l'amour sensible, ouvert à la réciprocité ; non pas avide, cupide, prétentieux et possessif, mais fort de sa faiblesse, efficace, victorieux, désarmé et désarmant. La tendresse comporte le courage de faire de petits pas et de petits gestes d'affection : un sourire, une parole, un merci, un souhait en temps voulu, une simple phrase "voici ton journal", "je t'ai fait un café".
En Jésus, Dieu semble se perdre dans le détail, en se cachant volontiers dans les choses minuscules et très simples : celles de prêter attention à une action de peu d'importance, comme celle de donner un verre d'eau à quelqu'un. Jésus est attentif aux choses pour lesquelles nous n'avons pas de temps, nous n'avons pas de calme, nous n'avons pas d'attention.
Dans notre manière de prier, dans notre manière de rencontrer une personne, de lui serrer la main, dans notre manière de nous intéresser à l'autre, de faire attention à lui, de ne pas passer distraitement à côté des nécessités d'un frère, nous manifestons la gloire de Dieu. »
Cardinal Carlo Maria Martini, S'ouvrir à la Parole du Christ, Paris, Le Cerf, coll. Foi Vivante, 1995. -
Vendredi 19 juillet 2013
-
Franz Schubert : Symphonie n°9 en ut majeur, dite « La Grande », D.944
Orchestre Philarmonique de Vienne - Dir. Wolfgang Sawallisch (1923-2013)
-
Méditation : la volonté de Dieu avant tout et en tout...
« La résignation préfère la volonté de Dieu à toutes choses ; mais elle ne laisse pas d'aimer beaucoup d'autres choses outre la volonté de Dieu. Or, l'indifférence est au-dessus de la résignation, car elle n'aime rien, sinon pour l'amour de la volonté de Dieu. [...] Le coeur indifférent est comme une boule de cire entre les mains de son Dieu, pour recevoir semblablement toutes les impressions du bon plaisir éternel : un coeur sans choix, également disposé à tout, sans aucun autre objet de sa volonté que la volonté de son Dieu, qui ne met point son amour dans les choses que Dieu veut, mais en la volonté de Dieu qui les veut. C'est pourquoi, quand la volonté de Dieu est en plusieurs choses, il choisit, à quelque prix que ce soit, celle où il y en a le plus. »
Saint François de Sales, Traité de l'amour de Dieu, Livre IX ch. 4.