Vigile de l’Assomption
Dom Pius Parsch, Le guide dans l’année liturgique (Vigile de l’Assomption), Salvator - Casterman, 1936.
St Maximilien-Marie Kolbe, fêté ce jour : voir au 14 août 2012 (méditation), ou au 21 avril (prière).
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Vigile de l’Assomption
St Maximilien-Marie Kolbe, fêté ce jour : voir au 14 août 2012 (méditation), ou au 21 avril (prière).
Ars Nova
« Humblement prosternés aux pieds de votre souveraine et divine Majesté, ô mon Dieu, nous vous adorons, et nous nous reconnaissons très indignes de paraître devant votre divine Majesté, et encore plus de vous donner des louanges ; néanmoins, mon Dieu, puisque vous nous avez créés pour cette noble fin, ne nous rejetez pas de devant votre divine face, et agréez, Seigneur, que nous vous offrions le silence que nous allons garder, afin d'honorer celui que vous et votre sainte Mère avez voulu garder pour notre amour. Faites-nous la grâce, ô mon Dieu, de ne jamais rien dire qui vous déplaise, et d'être occupés à chanter éternellement vos louanges ; nous vous offrons celles qui vous sont rendues dans le Ciel et sur la terre, par les Anges et par les Saints, pour suppléer à celles que nous ne sommes pas capables de vous rendre. Bénissez aussi, Seigneur, le travail que nous allons faire le reste du jour, afin que toutes nos actions tendent à vous bénir et glorifier.
Ainsi soit-il. »
St Jean Eudes, Le Trésor des âmes dévouées aux S.S. Coeurs de Jésus et de Marie ("Exercice de Piété"), Nlle édition, Tours, Chez A. Mame et Cie, 1836.
Ste Radegonde, reine des Francs, veuve
Calendrier liturgique
Orchestra of The Age of Enlightenment - Dir. Sir Roger Norrington
David Daniels, contre-ténor
« Le livre à choisir pour la lecture méditée n'est pas le livre seulement instructif ou pieux, pas même le livre intéressant qui captive, mais le livre suggestif qui provoque la réflexion, stimule les sentiments, ou mieux encore le livre qui réveille et tient l'âme en présence de Dieu.
Une simple lecture ne serait pas une lecture méditée. La lecture méditée doit être interrompue pour réfléchir devant Dieu, pour lui exprimer des sentiments, pour s'entretenir avec lui. Elle sera courte ou prolongée selon les besoins, et ne sera reprise que lorsque l'âme défaille dans son impuissance.
Si la lecture enfin, par les flots de pensées et de sentiments qu'elle suggère, faisait oublier Dieu, elle manquerait son but. La lecture n'est ici qu'un moyen destiné à faciliter l'oraison. Son rôle exclusif est de fournir un sujet d'entretien avec Dieu, d'assurer un soutien pour s'unir à lui ; elle est au service de ce commerce d'amitié avec Dieu qui est l'acte essentiel de l'oraison ; elle ne doit jamais s'en laisser distraire et c'est vers ce but que l'âme doit la ramener sans cesse.
La lecture méditée sera normalement l'oraison du novice dans les voies spirituelles. Le contemplatif lui-même y reviendra aux heures de fatigue physique ou morale pour soutenir ou reposer ses facultés, ou encore pour les arracher aux préoccupations trop vives ou obsédantes qui empêchent le recueillement.
Ecoutons les expériences douloureuses et concluantes de sainte Thérèse sur ce point :
"Pour moi, je suis restée, dit-elle, plus de quatorze ans sans pouvoir méditer, sinon à l'aide d'un livre." (Le Chemin de la perfection, ch.XIX) »
Vénérable Marie-Eugène de l'Enfant-Jésus (1894-1967), Je veux voir Dieu, Editions du Carmel, 1949.
Riesencodex, Hs.2, f. 471v°b (Wiesbaden)
Artiste : Sequentia
O rubor sanguinis,
qui de excelso illo fluxisti,
quod divinitas tetigit,
tu flos es,
quem hiems de flatu serpentis
num quam lesit.
O pourpre sang, qui s'écoule des sommets touchés par la divinité, tu es une fleur, que le souffle hivernal du serpent ne peut flétrir.
« Le changement de l'Ancienne Alliance en la Nouvelle Alliance est l'appel à un changement toujours actuel : le changement de l'ancienne alliance de notre coeur et de notre vie en la nouvelle alliance d'une vie et d'un coeur nouveaux. Notre coeur et notre vie sont encore souvent marqués par l'ancienne alliance. Ils ont besoin d'être changés. C'est pour ce changement aussi qu'est venu Jésus, qu'il est mort et ressuscité. C'est pour ce changement-là que, dans l'Eucharistie, par l'Esprit Saint, Jésus change le pain en son Corps et le vin en son Sang. Comme le vin de la noce, il veut que notre coeur, notre vie et par là notre société deviennent nouveaux. Les vrais miracles sont là : dans le changement des coeurs, des vies, des comportements sociaux. Quelle grande chose qu'un homme qui change de vie ! Il faut plus de puissance pour changer un coeur et une vie que pour changer l'eau en vin. Ainsi nous devenons du bon vin pour Dieu et pour les autres. C'est ainsi que se célèbrent peu à peu en nous les noces du Christ et de l'humanité. Dieu en Jésus Christ est venu célébrer la noce avec nous pour que nous devenions en Jésus son épouse bien-aimée. Le Verbe s'est fait chair pour nous diviniser, pour nous faire participants de sa nature divine.
A chaque Messe, nous sommes invités par le Seigneur lui-même au repas de la Nouvelle Alliance, à son repas de noces. Marie est aussi avec nous. Par son Evangile, le Christ nous fait signe de croire davantage en lui, et par son Corps et son Sang eucharistiques, il veut nous changer en son Corps qui est l'Eglise, son épouse pour laquelle il s'est livré sur la croix.
Transforme-nous, Seigneur Jésus. Que tout ce qui est présence de l'Ancienne Alliance en nous devienne Nouvelle Alliance. Fais de nous ton Eglise. Sainte Marie, tu ne cesses de nous dire : "Faites tout ce qu'il vous dira". Obtiens-nous la grâce d'écouter et de faire ce qu'il nous dit sans cesse. »
Mgr Raymond Bouchex, Il a habité parmi nous, Parole et Silence, 2006.
Marque d’imprimeur, fin du XVe siècle. Paris, Bibl. Nat., Dpt des Imprimés,
Rés. Vélins 2232-33, tome 2, 1er f° (A1), (cl. B.N.).
Source : Université de Caen, Dossier Les "Précieux Sangs".
Jochen Kowalski, contre-ténor - Nico van der Meel, ténor
Concertgebouw Chamber Orchestra
Texte original :
(seules les strophes 1, 3 & 5 ont été retenues par A. Vivaldi)
Deus, tuórum mílitum
Sors, et coróna, praemium,
Laudes canéntes Mártyris
Absólve nexu críminis.
Dieu, partage, couronne
et récompense de vos soldats,
de votre Martyr nous chantons les louanges,
brisez les liens de nos crimes.
Hic nempe mundi gáudia,
Et blanda fraudum pábula
Imbúta felle députans,
Pervénit ad cæléstia.
Les joies du monde
la nourriture séduisante de ses ruses,
il les a jugées pleines de fiel ;
et il est arrivé au céleste séjour.
Pœnas cucúrrit fórtiter,
Et sústulit viríliter,
Fundénsque pro te sánguinem,
Ætérna dona póssidet.
Il a couru vaillamment aux supplices,
il les a supportés virilement,
et, répandant son sang pour vous,
il possède les dons éternels.
Ob hoc precátu súpplici
Te póscimus, piíssime :
In hoc triúmpho Mártyris
Dimítte noxam sérvulis.
C’est pourquoi, d’une humble prière,
nous vous supplions, ô très clément :
en ce triomphe de votre Martyr,
remettez à vos serviteurs leur péché.
Laus et perénnis glória
Patri sit, atque Fílio,
Sancto simul Paráclito,
In sempitérna sæcula.
Louange et gloire éternelle
soient au Père et au Fils,
ainsi qu’à l’Esprit-Saint consolateur,
dans les siècles éternels.
« Il y a des hommes qui souhaitent à leurs ennemis et aux ennemis de l'Eglise les peines et les tourments du feu éternel. Ils ne connaissent pas l'amour de Dieu en pensant ainsi. Qui a l'amour et l'humilité du Christ pleure et prie pour tout le monde.
Seigneur, de même que tu as prié pour tes ennemis, de même enseigne-nous par ton Saint Esprit à les aimer et à prier pour eux avec des larmes. Ceci est cependant bien difficile pour nous, pécheurs, si ta grâce n'est pas avec nous !...
Si la grâce de l'Esprit Saint habite le coeur d'un homme, même en une mesure infime, cet homme pleure pour tous les hommes ; il a plus encore pitié de ceux qui ne connaissent pas Dieu ou qui lui résistent. Il prie pour eux jour et nuit afin qu'ils se convertissent et reconnaissent Dieu. Le Christ priait pour ceux qui le crucifiaient : "Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font" (Lc 23,34). Etienne, lui aussi, priait pour ses persécuteurs afin que Dieu ne leur impute pas ce péché... (Ac 7,60). Il faut prier pour nos ennemis si nous voulons conserver la grâce, car celui qui n'a pas compassion du pécheur n'a pas en lui la grâce du Saint Esprit. Louange et grâce à Dieu et à sa grande miséricorde, car il nous a accordé, à nous autres hommes, la grâce de l'Esprit Saint...
L'Amour ne souffre pas la perte d'une seule âme... »
Saint Silouane (1866-1938), Spiritualité Orientale n°5, Abbaye de Bellefontaine, 1976.
St Laurent, diacre et martyr
Calendrier liturgique
« Chacun doit se connaître ou apprendre à se connaître pour savoir où et comment trouver le calme. Le mieux, si cela est possible, est de retourner pour un court laps de temps devant le tabernacle pour y décharger tous ses soucis. Pour celui à qui cela est impossible, il s'agit de s'enfermer en soi-même un instant, de se réfugier auprès du Seigneur. Ainsi le reste de la journée s'écoulera, peut-être dans une grande lassitude et dans la peine, mais au moins dans la paix. Et quand la nuit vient et que d'un coup d'oeil rétrospectif on s'aperçoit que tout n'a été que rapiéçage, et que de nombreux projets sont restés en plan, lorsque tant de choses éveillent honte et regret : il faut alors tout prendre tel quel, le déposer dans les mains de Dieu et s'en remettre à lui. C'est ainsi qu'on pourra se reposer en lui, et commencer la nouvelle journée comme une nouvelle vie. »
Ste Thérèse-Bénédicte de la Croix (Edith Stein, fêtée ce jour), La puissance de la Croix, Textes réunis et présentés par Waltraud Herbstrith, Nouvelle Cité, 1982.
Claudio Arrau, piano
« "Celui qui scrute la majesté de Dieu sera accablé par sa gloire" (Pr 25,27 Vulg.). Dieu n'a pas donné à l'homme l'intelligence suffisante pour tout connaître ; ce que l'on exige de toi, c'est une foi solide et une vie pure, et non une connaissance universelle. Si tu ne peux parfois même pas comprendre et saisir ce qui est au-dessous de toi, comment comprendrais-tu ce qui est au-dessus ? Abandonne-toi à Dieu, soumets ta raison à ta foi, et il te sera donné la lumière nécessaire. Certains sont tentés au sujet de la foi et du saint sacrement ; il peut y avoir là une suggestion de l'ennemi. Ne te laisse donc pas assaillir par les doutes que le démon t'inspire, ni tourmenter par les pensées qu'il te suggère, mais crois à la parole de Dieu, crois à ses saints et à ses prophètes, et l'esprit mauvais s'enfuira. Il est souvent très profitable à un serviteur de Dieu de subir de telles épreuves. En effet, le diable ne tente pas les incroyants et les pécheurs, puisqu'il est sûr de les posséder ; c'est aux fidèles et aux amis de Dieu qu'il s'attaque afin de s'emparer d'eux par tous les moyens. Continue donc d'avancer dans la voie de Dieu avec une foi simple et inébranlable ; approche-toi de lui avec un respect humble, et pour tout ce qui dépasse ton entendement, remets-t'en avec confiance à la toute-puissance de Dieu. Dieu ne trompe jamais personne, mais celui qui se fie trop à lui-même risque fort de tomber dans l'erreur. »
Imitation de Jésus-Christ, Livre IV, 18, Trad. de Dominique Ravinaud ssp, revue et mise à jour par Marcel Driot osb, Médiaspaul - Editions Paulines, 1984.