Emil Gilels (1916-1985), piano
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Méditation : Unité de Dieu - unité de l'Eglise
« Frères, qui donc serait assez perfide et assez forcené dans sa passion de discorde, pour s'imaginer qu'on puisse mettre en cause, et pour oser lui-même déchirer l'unité de Dieu, le vêtement du Seigneur, l'Eglise du Christ ? (cf. Jn 19,24) Dans son évangile, Dieu ne fait-il pas entendre cet avertissement : "Il n'y aura qu'un seul troupeau et qu'un seul pasteur" ? (Jn 10,16) Quelqu'un pense-t-il après cela que dans un même lieu, il puisse y avoir normalement plusieurs pasteurs et plusieurs troupeaux ? Voyez comment l'Apôtre Paul nous recommande pareillement cette unité : "Mes frères, je vous en conjure au Nom de Notre Seigneur Jésus-Christ, ayez tous le même langage, ne souffrez pas parmi vous les divisions. Soyez tous unis dans le même esprit et dans les mêmes sentiments... vous supportant mutuellement avec charité, vous efforçant de conserver l'unité de l'Esprit par le lien de la paix" (1 Co 1,10 et Ep 4,2-3). Vous donc, pensez-vous rester debout et vivre encore, si vous abandonnez l'Eglise, pour établir ailleurs votre demeure, pour éloigner d'elle votre foyer ? A propos de la Pâque n'est-il pas dit dans l'Exode que l'agneau dont l'immolation signifie celle du Christ doit être mangé dans une même maison ? (Ex 12,46) La chair du Christ, la chose sainte du Seigneur, pas plus que la chair de l'agneau, on ne peut la jeter dehors. Pour les croyants, il n'y a donc pas d'autre demeure que l'Eglise... »
Saint Cyprien (IIIe siècle), De l'unité de l'Eglise catholique, Trad. Pierre de Labriolle, Paris, Ed. du Cerf, 1942. -
Mercredi 7 août 2013
St Gaëtan de Thienne, confesseur et fondateur
Calendrier liturgique -
Thomas Tallis (1505-1585) : "O Nata Lux"
The Tallis Scholars - Peter Phillips
"The intimate and prayerful text of O Nata Lux comes from an anonymous hymn from the 10th century. The hymn, in its full seven-verse glory, served the Office of Lauds during the morning of the Feast of the Transfiguration. Tallis chose to set only two verses from the hymn in his single through-composed work. He did retain, however, the mystical fervour of the feast."
(Source)"Le texte intimiste et priant de 'O Nata Lux' vient d'un hymne anonyme du 10ème siècle. L'hymne, dans sa version complète en sept versets, était utilisé à l'Office des Laudes le matin de la fête de la Transfiguration. Tallis a choisi de mettre seulement deux versets de l'hymne dans son œuvre. Il a conservé, toutefois, la ferveur mystique de la fête."
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Méditation : la Transfiguration
« "Seigneur, il nous est bon d'être ici !" Las de vivre au milieu de la foule, Pierre avait trouvé la solitude sur la montagne, où son âme se nourrissait du Christ. Pourquoi quitter ce lieu pour aller vers les fatigues et les peines, puisqu'il brûlait pour Dieu d'un saint amour et, par le fait même, sanctifiait sa vie ? Il voulait ce bonheur pour lui, si bien qu'il ajouta : "Si tu le veux, faisons ici trois tentes, une pour toi, une pour Moïse et une pour Elie". Pierre désirait trois tentes : la réponse venue du ciel a montré que nous n'en avons qu'une : le Verbe de Dieu est le Christ, le Verbe de Dieu est dans la Loi, le Verbe de Dieu est dans les prophètes... Au moment où la nuée les enveloppa tous, et forma pour ainsi dire une seule tente au-dessus d'eux, une voix en sortit. Celui que la voix révélait est celui dont la Loi et les prophètes se glorifiaient : "Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis tout mon amour ; écoutez-le". Car vous l'avez écouté dans les prophètes, vous l'avez écouté dans la Loi, et où ne l'avez-vous pas entendu ? A ces mots, les disciples tombèrent à terre. En tombant à terre, les apôtres symbolisent notre mort, mais en les relevant, le Seigneur symbolise la résurrection. Et, après la résurrection, à quoi sert la Loi ? A quoi sert la prophétie ? Dès lors Elie disparaît, et Moïse disparaît. »
Saint Augustin (354-430), Sermon 78, 2-6 (PL 38, 490-493), Trad. Delhougne, "Les Pères commentent", Brepols, 1991.Gravure Gustave Doré
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Mardi 6 août 2013
Transfiguration de Notre-Seigneur
Calendrier liturgique -
Salve Sancta Parens (Fêtes de la Bienheureuse Vierge Marie, Introit)
Ant. ad Introitum. Sedulius.
Salve, sancta Parens, eníxa puérpera Regem : qui cælum terrámque regit in sæcula sæculórum.
Salut, ô Mère sainte ; mère qui avez enfanté le Roi qui régit le ciel et la terre dans les siècles des siècles.
Ps. 44, 2.
Eructávit cor meum verbum bonum : dico ego ópera mea Regi.
De mon cœur a jailli une parole excellente, c’est que je consacre mes œuvres à mon Roi.
V/. Glória Patri. -
Méditation - Prière : Marie, Mère de Dieu
« Nous vous saluons, Marie, Mère de Dieu, trésor sacré de tout l'univers, astre sans déclin, couronne de la virginité, sceptre de la foi orthodoxe temple indestructible, demeure de l'incommensurable, Mère et Vierge, cause de qui est appelé béni, dans les saints évangiles, celui qui vient au nom du Seigneur.
Nous vous saluons, vous qui avez contenu dans votre sein virginal celui que les cieux ne peuvent contenir ; vous par qui la Trinité est glorifiée et adorée sur toute la terre ; par qui le ciel exulte ; par qui les anges et les archanges sont dans la joie ; par qui les démons sont mis en déroute ; par qui le tentateur est tombé du ciel ; par qui la créature déchue est élevée au ciel ; par qui le monde entier captif de l'idolâtrie est parvenu à la connaissance de la vérité ; par qui le saint baptême est accordé à ceux qui croient, avec l'huile d'allégresse ; par qui, sur toute la terre,les Eglises ont été fondées ; par qui les nations païennes sont amenées à la conversion.
Et que dirai-je encore ? C'est par vous que la lumière du Fils unique de Dieu a brillé pour ceux qui demeuraient dans les ténèbres et dans l'ombre de la mort ; c'est par vous que les prophètes ont annoncé l'avenir, que les Apôtres proclament le salut aux nations, que les morts ressuscitent, et que règnent les rois, au nom de la sainte Trinité.
Y-a-t-il un seul homme qui puisse célébrer dignement les louanges de Marie ? Elle est mère et vierge à la fois. Quelle merveille ! Merveille qui m'accable ! Qui a jamais entendu dire que le constructeur serait empêché d'habiter le temple qu'il a lui-même édifié ? Osera-t-on critiquer celui qui donne à sa servante le titre de mère ?
Voici donc que le monde entier est dans la joie. Qu'il nous soit donné de vénérer et d'adorer l'unité, de vénérer et d'honorer l'indivisible Trinité en chantant les louanges de Marie toujours Vierge, c'est-à-dire de la sainte Église, et celles de son Fils et de son Epoux immaculé : car c'est à lui qu'appartiennent la gloire pour les siècles des siècles. Amen. » -
Lundi 5 août 2013
Dédicace de Ste-Marie-aux-Neiges (Sainte-Marie-Majeure)
Sainte-Marie-Majeure - Mosaïque de l'abside
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Angélus de ce dimanche 4 août 2013
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Jean-Sébastien Bach : Partita n°2 en ré mineur BWV 1004 (1720)
Hilary Hahn, violon
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Méditation : indignes communions, sacrilèges...
« Jésus-Christ, dans un cœur criminel, est sans action et sans mouvement, de sorte que celui qui est assez malheureux que de communier indignement, la mort spirituelle qu'il donne à son Dieu est encore plus surprenante que celle qu'il a endurée sur la Croix. [...]
Mais, me direz-vous, qui sont donc ceux qui ont ce grand malheur ? – Hélas ! M.F., que le nombre en est grand ! – Mais, me direz-vous, qui pourrait donc en être capable ? – Qui pourrait en être capable ? C'est vous, mon ami, qui avez conté vos péchés avec si peu de douleur qu'une histoire indifférente. Qui est coupable ? Mon ami n'est-ce pas vous qui après vos confessions retombez avec la même facilité ; qu'on n'aperçoit aucun changement dans votre manière de vivre ; qui avez toujours les mêmes péchés à dire dans toutes vos confessions ? Qui en est coupable ? C'est vous, misérable, qui avez fermé la bouche avant d'avoir accusé vos péchés. Qui en est coupable ? C'est vous, pauvres aveugles, qui avez bien compris que vous ne disiez pas vos péchés tels que vous les connaissiez. Dites-moi, pourquoi est-ce que dans cet état vous osez aller à la Table sainte ? – C'est, dites-vous, parce que je veux faire mes pâques, je veux communier. – Vous voulez communier : mais, malheureux, où voulez-vous mettre votre Dieu ? Est-ce dans vos yeux, que vous avez souillés par tant de regards impurs et adultères ? Vous voulez communier : mais où mettrez-vous donc votre Dieu ? Est-ce dans vos mains, que vous avez souillées par tant d'attouchements infâmes ? Vous voulez communier : mais où allez-vous mettre votre Dieu ? Est-ce dans votre bouche et sur votre langue ? Hé ! grand Dieu, une bouche et une langue que vous avez tant de fois profanées par des baisers impurs ! Vous voulez communier : mais où espérez-vous donc placer votre Dieu ? Est-ce dans votre cœur ? O horreur ! O abomination ! Un cœur qui est rembruni et noirci par le crime, semblable à un tison, qui depuis quinze jours ou trois semaines roule dans le feu. Vous voulez communier, mon ami ; vous voulez faire vos pâques ? Allons, lève-toi, avance, malheureux ; quand Judas, l'infâme Judas, eut vendu son divin Maître, il fut comme un désespéré, tant qu'il ne l'eût pas livré à ses bourreaux pour le faire condamner à la mort. Avance, malheureux, lève-toi, tu viens de le vendre au démon, au tribunal de la pénitence, en cachant et en déguisant tes péchés, cours, malheureux, le livrer au démon. Ah ! grand Dieu, tes nerfs pourront-ils bien soutenir ce corps qui va commettre le plus grand de tous les crimes ? Levez-vous, malheureux, avancez, puisque le Calvaire est dans votre cœur, et que la victime est devant vous, marchez toujours, laissez crier votre conscience, tâchez seulement d'en étouffer les remords autant que vous le pourrez. Va, malheureux, t'asseoir à la Table sainte, va manger le pain des anges ; mais, avant que d'ouvrir ta bouche souillée par tant de crimes, écoute ce que va te dire le grand saint Cyprien, et tu verras la récompense de tes sacrilèges. Une femme, nous dit-il, qui osa se présenter à la Table sainte avec une conscience souillée de péchés, dans le moment où je lui donnais la sainte communion, un coup de foudre du ciel lui tomba dessus et l'écrasa à mes pieds. Hélas ! mon Dieu, comment une personne qui est coupable peut-elle aller à la sainte communion pour commettre le plus grand de tous les sacrilèges ? Oui, M.F., saint Paul nous dit que si les Juifs avaient connu Jésus-Christ pour le Sauveur, ils ne l'auraient jamais fait souffrir, ni mourir (I Co II,8) ; mais vous, mon ami, pouvez-vous ignorer celui que vous allez recevoir ? Si vous n'y pensiez pas, écoutez le prêtre qui vous crie à haute voix : "Voici l'Agneau de Dieu, voici Celui qui efface les péchés du monde." Il est saint, il est pur. Si vous êtes coupables, malheureux, n'avancez pas : sinon, tremblez que les foudres du ciel ne viennent se précipiter sur votre tête criminelle pour vous punir et jeter votre âme en enfer. »
Saint Jean-Marie Vianney, curé d'Ars, extrait du Sermon sur la communion indigne, in "Les sermons du curé d'Ars" tome 4, Paris, Beauchesne, 1925. -
Dimanche 4 août 2013
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Antonín Dvorák : Romance, Op. 11
Bohuslav Matousek, violin - Petr Adamec, piano
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Méditation : 'Dies Natalis' de Sr Marie du Sacré Coeur Bernaud
« La douceur se révèle par ses charmes, comme elle séduit par ses bénignes influences. Elle est le fruit de la bonté, de la patience, de la charité, de l’humilité surtout. C’est la manifestation de toutes les vertus, leur mise en œuvre et leur couronnement. Seule l’âme qui a triomphé d’elle-même et de ses passions, peut exercer sur les autres le suave empire de la douceur. Loin d’être une affaire de tempérament, un système de concession ou de non résistance, la douceur chrétienne ne s’acquiert qu’au prix d’énergiques efforts et ne s’exerce, le plus souvent, qu’à la pointe de l’épée. Quelle force supérieure ne faut-il pas déployer pour être doux, pour l’être constamment surtout avec les autres ! Nul n’ignore combien il est difficile de maîtriser un premier mouvement d’impatience, de rester calme et serein au milieu des tracasseries, des surcharges accablantes, ce qu’il en coûte pour répondre suavement à une parole envenimée, pour ne répandre que du 'miel' sur les cœurs enfiellés d’où nous arrivent l’injustice, la persécution, la calomnie. C’est à ceux qui imitent si bien la douceur du Cœur de Jésus que s’applique cette parole « Bienheureux ceux qui sont doux car ils posséderont la terre ». En effet, le cœur rempli de mansuétude est un cœur royal. Il règne d’abord sur lui-même, sur ses passions vaincues, il règne sur les âmes qu’il conquiert sans peine, il règne sur le Cœur de Dieu lui-même qui, retrouvant dans cette créature détrempée de douceur, un des reflets du Cœur de Son Fils ! »
Soeur Marie du Sacré Coeur Bernaud (1825-1903) - (Ecrit en 1886).
Aujourd'hui, 110ème anniversaire de son entrée au ciel (Dies natalis).
Fondatrice de la Garde d'Honneur du Sacré-Coeur. -
Samedi 3 août 2013
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Johann Baptist Vanhal (1739-1813) : Missa Pastoralis en sol - Kyrie
... & Haydn : Missa Solemnis en do - Kyrie
Ensemble Aspetti Musicali - Dir. David De Geest -
1er vendredi du mois dédié au Sacré Cœur de Jésus
« Ô mon Jésus ! quand je considère à votre lumière le mal que moi et tant d'autres vous avons fait, j'ai peine à concevoir la patience admirable dont vous avez usé envers de si ingrates créatures ; et je demeure toute stupéfaite à la vue de votre charité, qui n'a pas cessé un seul instant de pourvoir à nos necessités tant spirituelles que corporelles. Pour comprendre, ô mon Dieu ! la noirceur de nos ingratitudes, il faudrait connaître toutes les merveilles que vous avez opérées dans le ciel et sur la terre, dans l'eau et les autres éléments en notre faveur. Mais qui peut se flatter de posséder une telle science ? Il n'y a que vous, Seigneur, je le confesse et le crois, il n'y a que vous au monde pour qui ce mystère n'en soit pas un. Mais si vous êtes le seul à connaitre le nombre et l'étendue de vos bienfaits, il n'y a que vous qui puissiez apprécier l'énormité de nos ingratitudes ; et par conséquent il n'y a que vous qui sachiez le mal horrible que vos créatures ont fait à votre Coeur. Oui, mon Jésus, je confesse cette vérité, en mon nom et en celui de toutes les créatures, que comme il n'y a pas un instant dans la vie où nous n'abusions de vos bienfaits, nous nous rendons à chaque instant coupables envers vous de la plus noire ingratitude ; ingratitude qui, je le sens, fut une de vos douleurs intérieures les plus cruelles et les plus insupportables. »
Ste Battista Varani (1458-1527), conclusion de la 3ème lettre à son père spirituel, contenant les "révélations sur les douleurs du Coeur adorable de Jésus-Christ" (12 septembre 1488), in Vie spirituelle de la Bienheureuse Baptiste Varani, religieuse de l'ordre de Sainte-Claire, ouvrage traduit du latin, des Bollandistes, par l'abbé P., Vicaire général d'Evreux, Clermont-Ferrand, Thibaud-Landriot et Cie, Libraires, 1840.Ste Battista Varani, canonisée le 17 octobre 2010 par Benoît XVI.
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Vendredi 2 août 2013
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Camille Saint-Saëns (1835-1921) : Concerto pour piano n°5 « L'Egyptien », op. 103
Moscow Youth Orchestra - piano : Sviatoslav Richter - Dir. Kyrill Kondrashin
Enregistrement public - 3 avril 1955