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  • Samedi 18 janvier 2014

    Calendrier liturgique

  • Anton Bruckner (1824-1896) : Motet "Os justi" en mode lydien pour chœur mixte à huit voix, WAB 30

    (Cf. Introït plus bas)
    Chœur Monteverdi

    Os justi meditabitur sapientiam,
    et lingua ejus loquetur judícium.
    Lex Dei ejus in corde ipsíus :
    et non supplantabuntur gresus ejus.
    Alleluia.

    La bouche du juste méditera la sagesse
    et sa langue proclamera la justice.
    La loi de son Dieu est dans son cœur :
    et ses pas ne chancelleront point.
    Alleluia.

  • Méditation : Saint Antoine le Grand

    « Il donnait continuellement ces préceptes à ces solitaires : Ayez une foi ferme en Jésus-Christ. Aimez-le de tout votre cœur. Conservez votre esprit pur de toutes mauvaises pensées, votre corps de toute sorte d’impureté. Ne vous laissez pas tromper par la gourmandise, ainsi qu’il est écrit dans les Proverbes (24, 15). Fuyez la vanité. Priez sans cesse. Chantez des psaumes le soir et le matin. Repassez continuellement dans votre esprit les préceptes de l’Écriture et mettez-vous devant les yeux les actions des saints, pour que votre âme, déjà instruite des commandements de Dieu, imite leur zèle à les pratiquer. Il les exhortait aussi par-dessus tout de méditer sans cesse cette parole de saint Paul : Que le soleil ne se couche pas sur votre colère (Ep 4, 26). Il l’expliquait ainsi : non seulement le soleil ne doit pas se coucher sur notre colère, mais il ne doit pas non plus se coucher sur aucun de nos péchés, pour qu’il n’arrive pas que le soleil durant le jour, ou la lune durant la nuit, soient témoins de nos fautes et qu’ils ne nous voient même pas en train de penser à les commettre.

    Il les avertissait aussi de bien se souvenir de cette belle instruction de l’Apôtre : Jugez-vous et éprouvez-vous vous-mêmes (2 Co 13, 5), afin qu’examinant comment ils avaient passé le jour et la nuit, ils cessent de pécher, s’ils se trouvaient coupable de quelque chose. Si, au contraire, ils n’avaient pas commis de fautes, qu’ils ne s’enflent pas de vanité mais continuent à faire le bien sans mépriser ou condamner leur prochain, et ne se justifient point eux-mêmes, selon cette autre parole de saint Paul : Ne jugez point avant le temps, mais attendez la venue de Jésus-Christ qui seul connaît les choses cachées (1 Co 4, 5 ; Rm 2, 16). Car nous nous trompons souvent nous-mêmes dans le jugement que nous portons sur nos actions et nous ignorons nos fautes ; mais le Seigneur connaît toutes choses. C’est pourquoi nous devons lui en laisser le jugement et, ayant compassion des afflictions des autres, supporter les imperfections les uns des autres, en condamnant seulement nos propres défauts, pour acquérir avec soin les vertus qui nous manquent.

    Il ajoutait qu’un moyen fort utile pour se préserver du péché était que chacun marque et écrive ses actions et les mouvements de son âme, comme s’il devait en rendre compte à quelqu’un ; la crainte et la honte de faire ainsi connaître leurs fautes les empêcheraient non seulement de pécher, mais aussi d’avoir de mauvaises pensées. Car quel est celui qui, lorsqu’il pèche, voudrait se décrier lui-même ? Et au contraire, ne voit-on pas que le désir de couvrir leurs fautes porte les pécheurs à mentir plutôt qu’à les avouer ? Ainsi donc, de même que nous ne voudrions pas, en présence de quelqu’un commettre un péché avec une femme de mauvaise vie, de même, si nous écrivions nos mauvaises pensées, comme pour les faire connaître à d’autres, nous prendrions garde à ne plus y retomber à cause de la honte que nous aurions si elles étaient sues. Et ces choses que nous écririons, feraient à notre égard comme les yeux des solitaires avec lesquels nous vivrions. Ce qui ferait que, rougissant de les écrire, comme si elles devaient être vues par eux, nous n’aurions plus à l’avenir de semblables pensées ; et nous conduisant de la sorte, nous pourrions réduire notre corps en servitude, plaire à Notre Seigneur, et mépriser toutes les embûches du démon.

    Voilà quels étaient les préceptes qu’Antoine donnait aux solitaires qui venaient le voir. Quant à ceux qui étaient affligés de plusieurs maux, il en avait une grande compassion. Il priait Dieu pour eux et en était souvent exaucé par la guérison qu’ils recevaient. Or, de même qu’il ne se glorifiait jamais des faveurs que Notre Seigneur lui faisait en lui accordant ses demandes, il ne murmurait jamais non plus lorsqu’il les lui refusait : mais il lui rendait toujours des actions de grâces et exhortait ces pauvres affligés à avoir de la patience et à reconnaître que leur guérison ne dépendait ni de lui, ni d’aucun homme, et qu’elle était entre les mains de Dieu seul, qui fait tout ce qu’il veut et quand il lui plaît. »

    Saint Athanase, Vie de Saint Antoine (chap. XIX), in A. d'Andilly, "Les Vies des saints Pères (du désert et de quelques saintes et al.)", Tomes I à III, Paris, Chez Louis Josse, 1733.
    Source : Abbaye Saint-Benoît.

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  • Apparition de la Vierge Marie à Pontmain

    Le soir du 17 janvier 1871, de 18h à 21h, la Vierge Marie apparaît dans le ciel de Pontmain à de jeunes enfants : Eugène et Joseph Barbedette, Françoise Richer et Jeanne-Marie Lebossé, puis au Bx abbé Guérin et à tout le village, et leur communique, de la part du Seigneur, un message de prière et d'espérance :
     
    "Mais priez, mes enfants, Dieu vous exaucera en peu de temps. Mon fils se laisse toucher"
     
    Très douce Vierge Marie,
    Tu as dans ton apparition à Pontmain,
    rappelé l’importance de la prière,
    fortifié en nos cœurs l’Espérance
    et apporté la Paix.

    Daigne accueillir favorablement aujourd’hui
    la prière ardente que nous t’adressons
    pour que s’établisse dans nos cœurs, nos familles,
    notre Nation et toutes les Nations,
    la PAIX,
    fruit de la justice, de la vérité, de la charité.

    Augmente en nos âmes le désir de vivre pleinement notre foi,
    sans aucune compromission, dans toutes les circonstances de notre vie.

    Aide-nous à toujours comprendre les autres
    et à les aimer profondément en Dieu. Amen.
  • Vendredi 17 janvier 2014

    St Antoine, abbé

    Calendrier liturgique

     

    Introït de la Messe de ce jour (Commun des Confesseurs)

     Chœur Grégorien de Lisbonne

    Ant. ad Introitum. Ps. 36, 30-31.
    Os iusti meditábitur sapiéntiam, et lingua eius loquétur iudícium : lex Dei eius in corde ipsíus.
    La bouche du juste méditera la sagesse et sa langue proférera l’équité ; la loi de son Dieu est dans son cœur.

    Ps. Ibid., 1.
    Noli æmulári in malignántibus : neque zeláveris faciéntes iniquitátem.
    Ne porte pas envie au méchant et ne sois pas jaloux de ceux qui commettent l’iniquité.
  • 11 mai 2014 : Journée de prière pour les vocations - Message du Saint-Père

    Voici le Message du Saint-Père pour la LIe Journée mondiale de prière pour les vocations du 11 mai prochain (Vocation et témoignage de vérité) :

    "L’Évangile raconte que Jésus parcourait villes et villages. Voyant les foules, il fut saisi de compassion envers elles parce qu’elles étaient désemparées et abattues comme des brebis sans berger. Alors il dit à ses disciples : 'La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le Maître de la moisson d'envoyer des ouvriers pour sa moisson.' Ces paroles nous surprennent, car nous savons tous qu’il faut d’abord labourer, semer et cultiver pour pouvoir ensuite, le moment venu, moissonner une récolte abondante. Jésus affirme en revanche que la moisson est abondante. Mais qui a travaillé pour que le résultat soit tel ? Il n’y a qu’une seule réponse, Dieu. Évidemment, le champ dont parle Jésus est l’humanité, c’est nous. Et l’action efficace qui est à l’origine du beaucoup de fruit est la grâce de Dieu, la communion avec lui. La prière que Jésus sollicite de l’Église concerne donc la demande d’accroître le nombre de ceux qui sont au service de son Royaume. Saint Paul, qui a été l’un de ces collaborateurs de Dieu, s’est prodigué inlassablement pour la cause de l’Évangile et de l’Église. Avec la conscience de celui qui a personnellement expérimenté à quel point la volonté salvifique de Dieu est insondable, et l’initiative de la grâce est à l’origine de toute vocation, l’apôtre rappelle aux chrétiens de Corinthe qu'ils sont le champ de Dieu. C’est pourquoi naît tout d’abord dans notre cœur l’étonnement pour une moisson abondante que Dieu seul peut accorder ; ensuite la gratitude pour un amour qui nous précède toujours ; enfin, l’adoration pour l’œuvre qu’il a accomplie, qui demande notre libre adhésion pour agir avec lui et pour lui.

    Bien des fois nous avons prié avec les paroles du Psalmiste : 'Il nous a faits et nous sommes à lui, nous son peuple, son troupeau.' Ou encore : 'C'est Jacob que le Seigneur a choisi, Israël dont il a fait son bien.' Eh bien, nous sommes la propriété de Dieu non pas au sens de la possession qui rend esclaves, mais d’un lien fort qui nous unit à Dieu et entre nous, selon un pacte d’alliance qui demeure pour l’éternité car éternel est son amour. Dans le récit de la vocation du prophète Jérémie, par exemple, Dieu rappelle qu’il veille continuellement sur chacun, afin que sa Parole se réalise en nous. L’image adoptée est celle de la branche d’amandier qui fleurit avant tous les autres, annonçant la renaissance de la vie au printemps. Tout provient de lui et est don de lui, le monde, la vie, la mort, le présent, l’avenir. Mais, rassure l’apôtre, vous êtes au Christ, et le Christ est à Dieu. Voilà expliquée la modalité d’appartenance à Dieu : à travers le rapport unique et personnel avec Jésus, que le Baptême nous a conféré dès le début de notre renaissance à une vie nouvelle. C’est donc le Christ qui nous interpelle sans cesse par sa parole afin que nous mettions notre confiance en lui, en l’aimant de tout notre cœur, de toute notre intelligence et de toute notre force. C’est pourquoi chaque vocation, malgré la pluralité des voies, demande toujours un exode de soi-même pour centrer sa propre existence sur le Christ et sur son Évangile. Que ce soit dans la vie conjugale, que ce soit dans les formes de consécration religieuse, que ce soit dans la vie sacerdotale, il faut dépasser les manières de penser et d’agir qui ne sont pas conformes à la volonté de Dieu. C’est un exode qui nous conduit à un chemin d’adoration du Seigneur et de service à lui dans nos frères et sœurs. C’est pourquoi nous sommes tous appelés à adorer le Christ dans nos cœurs, pour nous laisser rejoindre par l’impulsion de la grâce contenue dans la semence de la Parole, qui doit croître en nous et se transformer en service concret de notre prochain. Nous ne devons pas avoir peur. Dieu suit avec passion et habileté l’œuvre sortie de ses mains, à chaque saison de la vie. Il ne nous abandonne jamais ! Il a à cœur la réalisation de son projet sur nous, mais il entend cependant l’obtenir avec notre assentiment et notre collaboration.

    Aujourd’hui aussi, Jésus vit et chemine dans les réalités de la vie ordinaire pour s’approcher de tous, à commencer par les derniers, et nous guérir de nos infirmités et de nos maladies. Je m’adresse à présent à ceux qui sont bien disposés à se mettre à l’écoute de la voix du Christ qui retentit dans l’Église, pour comprendre quelle est leur vocation propre. Je vous invite à écouter et à suivre Jésus, à vous laisser transformer intérieurement par ses paroles qui sont esprit et sont vie. Marie, la Mère de Jésus et la nôtre, nous répète à nous aussi : 'Tout ce qu’il vous dira, faites-le'. Cela vous fera du bien de participer avec confiance à un chemin communautaire qui sache libérer en vous et autour de vous les meilleures énergies. La vocation est un fruit qui mûrit dans le champ bien cultivé de l’amour réciproque qui se fait service mutuel, dans le contexte d’une authentique vie ecclésiale. Aucune vocation ne naît toute seule ou ne vit pour elle-même. La vocation jaillit du cœur de Dieu et germe dans la bonne terre du peuple fidèle, dans l’expérience de l’amour fraternel. Jésus n’a-t-il peut-être pas dit : 'A ceci tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l'amour les uns pour les autres' ?

    Vivre cette haute mesure de la vie chrétienne ordinaire, comme le disait Jean-Paul II, signifie parfois aller à contre-courant et comporte de rencontrer également des obstacles, en dehors de nous et en nous. Jésus lui-même nous avertit : La bonne semence de la parole de Dieu est souvent volée par le Malin, bloquée par les difficultés, étouffée par des préoccupations et des séductions mondaines. Toutes ces difficultés pourraient nous décourager, en nous faisant nous replier sur des voies apparemment plus commodes. Mais la véritable joie des appelés consiste à croire et à faire l’expérience que le Seigneur, lui, est fidèle, et qu’avec lui nous pouvons marcher, être des disciples et des témoins de l’amour de Dieu, ouvrir notre cœur à de grands idéaux, à de grandes choses. Nous chrétiens nous ne sommes pas choisis par le Seigneur pour de petites bricoles, allez toujours au-delà, vers les grandes choses. Jouez votre vie pour de grands idéaux ! A vous évêques, prêtres, religieux, communautés et familles chrétiennes, je demande d’orienter la pastorale des vocations dans cette direction, en accompagnant les jeunes sur des itinéraires de sainteté qui, étant personnels, exigent une vraie pédagogie de la sainteté qui soit capable de s'adapter aux rythmes des personnes. Cette pédagogie devra intégrer aux richesses de la proposition adressée à tous les formes traditionnelles d'aide personnelle et de groupe, et les formes plus récentes apportées par les associations et par les mouvements reconnus par l’Église.

    Disposons donc notre cœur à être un bon terreau pour écouter, accueillir et vivre la Parole et porter ainsi du fruit. Plus nous saurons nous unir à Jésus par la prière, l’Écriture, l’Eucharistie, les sacrements célébrés et vécus dans l’Église, par la fraternité vécue, plus grandira en nous la joie de collaborer avec Dieu au service du Royaume de miséricorde et de vérité, de justice et de paix. Et la récolte sera abondante, proportionnée à la grâce qu’avec docilité nous aurons su accueillir en nous. Avec ce vœu, et en vous demandant de prier pour moi, j'accorde de tout cœur à tous ma bénédiction apostolique".

    Source : Vatican Information Service.

  • Déclaration du Conseil permanent des évêques de France sur la fin de vie

    On trouvera, ci-après, la déclaration du Conseil Permanent de la Conférence des évêques de France du 16 janvier 2014, concernant le débat sur la fin de vie. Devant un sujet si grave et douloureux, l'essentiel est de rendre « plus manifeste le respect dû à toute personne » vivant ses derniers jours. Non à l'acharnement thérapeutique. Non à l'acte de tuer. Oui à un développement réel et qualitatif des soins palliatifs. Ce sont les solidarités familiales et sociales qui sont à renforcer.

    Un projet de loi sur la fin de vie pourrait être déposé devant le Parlement d'ici la fin de l'année. Des rapports et des avis rendus publics ces derniers mois ont demandé des améliorations de la loi Leonetti. Cependant, améliorer la législation, ce n'est pas la changer fondamentalement. Le sujet est trop grave pour ne pas agir avec prudence.
    Contrairement à d'autres [1], l'avis rédigé par un « panel de citoyens » [2] propose de légaliser le « suicide médicalement assisté », sous condition d'une demande expresse d'une personne en fin de vie ou atteinte d'une maladie jugée irréversible. Aider un malade à mettre lui-même fin à ses jours ou provoquer délibérément la mort d'un patient à sa demande, ce qui est proprement appelé euthanasie, sont inacceptables. L'avis admet même la pratique de l'euthanasie sans consentement de la personne devenue incapable de s'exprimer !

    Notre société cherche à « esquiver la mort » [3] et redoute la proximité avec celui qui va mourir. Elle pourrait être ainsi conduite à des décisions inhumaines. Il importe donc de clarifier le vocabulaire et les buts poursuivis. Personne ne peut provoquer délibérément la mort, fût-ce à la demande d'une personne gravement malade, sans transgresser un interdit fondamental. « Tu ne tueras pas » [4] demeure une exigence morale majeure de toute société, et, pour les croyants, un commandement de Dieu. C'est le fondement de toute vie sociale respectueuse d'autrui, spécialement des plus vulnérables [5]. Nombre de nos contemporains, en raison d'une maladie, d'un handicap ou de leur âge, se sentent devenus une charge pour leurs proches et un poids pour la société. Ils souffrent de leur solitude, de l'indifférence d'autrui, du regard porté sur eux dans une société axée sur les valeurs d'autonomie et d'efficacité. Ceux qui en viennent à douter de la valeur et du sens de leur vie ont besoin « d'accompagnement, de solidarité et de soutien dans l'épreuve » [6]. N'aurons-nous rien d'autre à leur proposer que de mettre fin à leur existence ?

    Le suicide est souvent présenté de nos jours comme « une ultime liberté ». Mais en même temps, on s'alarme, à juste titre, des taux élevés de suicides particulièrement chez les jeunes et les personnes âgées. Comment réagir contre la banalisation du suicide et en faire en même temps la promotion ? Comment pourrions-nous juger nécessaire d'aider certaines personnes à affronter un épisode de détresse pour éviter l'irréparable, et, par ailleurs, encourager et assister d'autres personnes dans leur volonté de mourir ? Qui deviendrait le juge des vies qui ne valent plus d'être vécues ? Il serait discriminatoire d'estimer aussi différemment la valeur de la vie des uns et des autres.

    Tout suicide affecte la solidarité et la volonté de vivre du corps social. Il est donc nécessaire et urgent de poursuivre un véritable engagement de solidarité et de fraternité. Beaucoup se sont investis pour soulager les douleurs et les souffrances de la fin de vie mais « la tâche à accomplir est encore immense » [7]. Les campagnes médiatiques de promotion d'une nouvelle loi contribuent malheureusement à détourner l'attention des indispensables réformes à entreprendre, parmi lesquelles l'accès à « des soins palliatifs et à un accompagnement » à « toute personne malade dont l'état le requiert » [8] .
    Notre conviction profonde est qu'un changement législatif ne peut avoir pour objectif que de rendre plus manifeste le respect dû à toute personne en fin de vie. Cela passe par le refus de l'acharnement thérapeutique, le refus de l'acte de tuer ; ainsi que par le développement des soins palliatifs et le renforcement des solidarités familiales et sociales.

    Le Conseil permanent de la Conférence des évêques de France
    Mgr Georges PONTIER, Archevêque de Marseille, Président
    Mgr Pierre-Marie CARRÉ, Archevêque de Montpellier, Vice-président
    Mgr Pascal DELANNOY, Évêque de Saint-Denis, Vice-président
    Cardinal André VINGT-TROIS, Archevêque de Paris
    Mgr Jean-Claude BOULANGER, Évêque de Bayeux et Lisieux
    Mgr François FONLUPT, Évêque de Rodez et Vabres
    Mgr Jean-Paul JAMES, Évêque de Nantes
    Mgr Hubert HERBRETEAU, Évêque d'Agen
    Mgr Stanislas LALANNE, Évêque de Pontoise
    Mgr Benoît RIVIÈRE, Évêque d'Autun, Chalon et Mâcon

    [1] Notamment, Comité consultatif national d'éthique, Avis n° 121, Fin de vie, autonomie de la personne, volonté de mourir, 30 juin 2013.
    [2] Conférence de citoyens sur la fin de vie, Avis citoyen, 14 décembre 2013. 18 personnes réunies par l'IFOP.
    [3] Cf. Commission de réflexion sur la fin de vie en France, Penser solidairement la fin de vie, Rapport à François Hollande, Président de la République française, décembre 2012, Partie I, § I.1 : L'esquive de la mort.
    [4] Livre de l'Exode - Chapitre 20, 13.
    [5] Cf. Louis-Marie Billé, Président de la Conférence des évêques de France, « Un compromis impossible », Communiqué de presse, 4 mars 2000.
    [6] Jean-Paul II, Evangelium Vitae, 25 mars 1995, § 67.
    [7] Cf. Comité consultatif national d'éthique, Avis n° 121, Fin de vie, autonomie de la personne, volonté de mourir, 30 juin 2013, 3° Partie, III.2.
    [8] Code de la santé publique, art. L1110-9.

    Source : Conférence des Évêques de France.

    Télécharger la déclaration au format PDF.

  • Antonio Vivaldi : L'estro armonico, Op.3, No.3 en sol majeur

    Ensemble de Chambre "Solistes de Saint-Pétersbourg" (Michael Gantvarg)

  • Méditation : tristesse et découragement

    « S'il est un écueil dans la vie chrétienne et plus encore dans la vie pieuse, - écueil d'autant plus perfide qu'il se voile sous de louables apparences, - c'est bien celui de la mauvaise tristesse et du sot découragement. Quand on va au fond de ces mélancolies abattues ou rêveuses, on ne trouve guère que de l'égoïsme. L'âme se replie sur soi et se regarde, au lieu de regarder Jésus ; elle s'occupe et s'inquiète de ses intérêts personnels plus que des intérêts de Dieu ; elle s'appuie sur les créatures et non sur la grâce, et comme elle ne rencontre guère dans les créatures et dans elle-même que misère et pauvreté, elle devient mécontente, morose, troublée, chagrine. Bientôt, elle trouve la piété trop difficile et commence à en abandonner les pratiques ; c'est que, déjà, elle en a abandonné l'esprit.
    Il faut combattre vigoureusement cette sotte et stérile tristesse ; elle est une tentation qui met l'âme en péril, et qui l'épuise sans profit.
    [...]
    Pour s'en délivrer, qu'on ait recours d'abord à la prière, selon le conseil de saint Jacques : "Quelqu'un est-il triste ? qu'il prie ! (Jc V, 3)" Mais qu'on réagisse aussi par un dégagement plus complet de soi-même, par une fidélité plus vigilante à tous les devoirs, au besoin par quelque pénitence ou quelque immolation spéciale, en tout cas par un don et un abandon plus absolu au divin Maître. Alors tout redeviendra radieux, tout, jusqu'à la souffrance ; et l'âme ne tardera pas à se revêtir de cette "robe d'allégresse" dont le Seigneur récompense les martyrs. Aussi bien, "il y a une inévitable tendance à la joie dans tout ce qui appartient à Dieu (P. Faber, Bethléem, VIII). On n'est triste que lorsque qu'on veut jouir de soi ; dès qu'on se renonce, la tristesse s'en va et fait place à la joie. La joie est le signe infaillible d'une âme saine, et toute âme saine est bien près d'être une âme sainte. »

    Abbé J.M. Buathier, Le Sacrifice dans le dogme catholique et dans la vie chrétienne (ch. XXI, 3), Paris, Gabriel Beauchesne, 1920 (dixième édition).

    Durer_Melancholia_a.jpg

    Albrecht Dürer (1471-1528), gravure sur cuivre, "Melancholia I"

  • Jeudi 16 janvier 2014

    Calendrier liturgique

  • Audience générale de ce mercredi 15 janvier 2014

    Résumé :

    « Frères et sœurs, le Baptême fait de nous des membres du Corps du Christ et il nous fait entrer dans le peuple de Dieu, un peuple en marche dans l’histoire. La grâce est transmise de génération en génération par le baptême, à l’image d’un fleuve qui irrigue la terre et répand sur le monde la bénédiction de Dieu. Le Peuple de Dieu est un peuple de disciples missionnaires ; tous dans l’Église nous sommes disciples, tous nous sommes missionnaires, chacun à la place que Dieu a voulue. L’évangélisation est un appel à la communion trinitaire, communion dont nous vivons déjà avec Dieu par l’action du Saint Esprit reçu au baptême. Nous sommes une communauté de croyants dans laquelle chacun, malgré sa faiblesse est « canal » de la grâce pour les autres ; la dimension communautaire fait partie intégrante de la vie chrétienne et de l’évangélisation. »

    Ce matin Place St Pierre, le Pape François a poursuivi sa catéchèse de l'audience générale consacrée au baptême : "Le baptême fait de nous les membres du Corps du Christ... Il nous fait entrer dans le peuple de Dieu qui marche dans l'histoire". Reprenant ainsi la définition de Vatican II, il a rappelé qu'à l'instar de la vie, la grâce baptismale se transmet de génération en génération, et permet aux fidèles de former un peuple diffusant la bénédiction du Seigneur de par le monde. Les apôtres furent envoyés baptiser et depuis eux s'est développée une chaîne de transmission de la foi. "Chaque fidèle est un anneau de cette chaîne, une partie du courant irrigateur. Chaque fidèle transmet la foi à ses enfants qui, adultes, la transmettront à leur tour. Ainsi est le baptême...du peuple de Dieu...qui marche en transmettant la foi". Par le baptême chacun "devient disciple et missionnaire, appelé à porter l’Évangile au monde. Quelque soit sa place dans l’Église et son degré d'instruction, tout baptisé est un agent d'évangélisation... La nouvelle évangélisation implique l'engagement de tous les baptisés... En nous habitant, le baptême nous transmet la grâce" qui permet la transmission de la foi. Chaque fidèle est disciple et missionnaire. "Mais alors dira-t-on, les évêques et le Pape, qui ne sont pas des disciples, savent tout ! Certes", a répondu le Saint-Père, "mais papes et évêques savent que pour être missionnaires, pour transmettre la foi, il faut d'abord être disciples". Ceci est à souligner. "Personne ne se sauve par soi-même. Nous sommes une communauté de croyants qui partage la joie de vivre cet amour qui nous précède et attend de nous d'être des canaux de grâce...malgré nos limites et nos fautes. Cette dimension communautaire n'est pas un effet secondaire mais une partie constituante de la vie chrétienne, du témoignage et de l'évangélisation".

    Puis le Pape a évoqué les chrétiens du Japon qui donna des milliers martyrs lors de sa persécution du début du XVIIe siècle, qui vit l'expulsion du clergé. Décimés, les catholiques japonais demeurèrent démunis de tout clergé. Vivant en clandestinité, ils conservèrent la foi. A la naissance, les parents baptisaient leur enfant afin qu'il puisse baptiser à son tour. Ainsi lorsque deux siècles plus tard des missionnaires purent retourner au Japon, ils eurent la surprise d'y trouver une Église en mesure de refleurir grâce au baptême conservé. C'est le peuple de Dieu qui avait permis la transmission de la foi, grâce à un fort esprit communautaire et au maintien du baptême. Et ce malgré la clandestinité et l'abandon. Cette histoire, a conclu le Saint-Père, doit nous faire réfléchir.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 15.1.14)

  • César Franck (1822-1890) : Panis angelicus, extrait de la Messe à trois voix Op. 12 (FWV 61)

    Andrea Bocelli, ténor

  • Méditation - Prière : pour recevoir la grâce d'une constante ferveur

    « Je vous demande, ô mon Dieu, la grâce de n'être jamais du nombre des âmes tièdes, mais de celui des âmes ferventes. Si je n'ai pas encore la ferveur que je devrais posséder, ni même celle que j'avais dans les premières années de ma conversion, m'étant relâché par un effet de ma faiblesse et de mon inconstance, je n'en mettrai que plus d'application à vous prier de fortifier l'une, de fixer l'autre, et à supplier tous vos saints d'intercéder près de vous pour que je ne tombe pas dans la torpeur spirituelle.
    Vous, en particulier, saint Dominique, à qui l’Église attribue pour symbole une torche ardente, obtenez-moi de Dieu une ferveur semblable à la vôtre. Qu'il devait être beau de vous entendre chanter les louanges divines, avec les sentiments les plus vifs de dévotion, d'amour, d'adoration et de recueillement ! Vos nuits se passaient dans l'église, en présence de Jésus-Christ, dans d'admirables transports, tantôt prosterné à terre, tantôt à genoux, tantôt élevant les mains vers le ciel. Mais surtout, quelle ferveur quand vous célébriez le saint sacrifice de la messe et vous unissiez à votre Rédempteur en répandant des flots de larmes ! L'observance des pratiques régulières, malgré leur austérité, ne suffisait pas à votre ardeur, et vous y ajoutiez beaucoup de pratiques volontaires, toutes animées et embellies par votre amour de Dieu. Dans l’œuvre du salut des âmes, vous étiez si zélé et si fervent, que vous y employiez tous vos instants ; et après avoir prêché avec des fruits admirables, pendant de longues années, dans plusieurs provinces de l'Europe, loin d'être épuisé de courage, vous rêviez de plus grands travaux, et désiriez ardemment de passer les mers pour aller annoncer l’Évangile aux infidèles, dans les pays les plus reculés, espérant y gagner la couronne du martyr.
    Je mets toute ma confiance dans vos prières, vous si puissant auprès de Dieu, ici-bas, que vous avouâtes à l'un de vos intimes, ne lui avoir jamais rien demandé en vain. Maintenant, dans le ciel, vous nous obtiendrez plus facilement encore ce que nous vous demanderons, surtout si nous vous supplions de nous obtenir la disposition qui vous fut la plus agréable, une constante ferveur. En effet, avant de mourir, ayant fait assembler tous vos enfants, la première chose que vous leur recommandâtes, comme conseil suprême, fut celle-ci : "Soyez constants dans la ferveur d'esprit, et que cette ferveur anime tout ce que vous ferez pour le service de Dieu. In fervore spiritus consistite, et in ipso Domino deservite" (Act. canoniz.) »

    Bx Hyacinthe-Marie Cormier (1832-1916), Retraite fondamentale composée de méditations, examens et lectures à l'usage des ecclésiastiques, des religieux et des personnes pieuses (Huitième jour, conclusion), Paris, Librairie Charles Poussielgue, 1893.

    Provincial de la province de Toulouse, puis Maître général de l'Ordre des frères prêcheurs en 1904, et conseiller de St Pie X, on lui doit la fondation en 1908 à Rome du Collège de l'Angelicum, devenu aujourd'hui l'Université Pontificale Saint-Thomas d'Aquin.

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    Paroisse Notre Dame des Chênes dans les Vosges - église de Pouxeux, vitrail de St Dominique

    Notez en bas du vitrail le chien qui tient dans sa gueule un bâton enflammé. Ce chien portant une torche vient du rêve que la mère de Saint Dominique fit alors qu’elle était enceinte de lui. Dans ce rêve, elle enfantait un chien portant une torche qui embrasait le monde entier. Saint Dominique reprit cet emblème, disant qu’il serait ce chien qui embraserait le monde de la Vérité.

  • Mercredi 15 janvier 2014

    Calendrier liturgique

  • Tamás Beischer-Matyó : LIBER PSALMORUM - Psalmus 23 (Dominus pascit me)

    (Le Seigneur est mon berger)
    Chœur de la Radio Hongroise - Dir. Csaba Somos

  • Méditation : la véritable prière au Christ

    « La véritable prière au Christ est celle qui réalise la relation dans laquelle il nous a fait entrer. Dans cette prière nous demandons que le Christ nous donne de Le comprendre : nous contemplons le Seigneur ; nous méditons sur sa vie et ses paroles ; nous nous efforçons de pénétrer sa vérité. Nous laissons les saints enseignements du Christ ordonner et illuminer nos pensées ; nous demandons ce que nous devons faire pour Le suivre ; nous mettons notre vie dans la lumière de ses paroles et de ses actes. Nous demandons au Christ qu'il nous donne son amour ; et nous accoutumons notre cœur à entrer dans cet amour qui est tellement différent de ce que notre nature appelle amour ; nous nous efforçons d'en faire une puissance dans notre propre existence. Nous entrons dans l'acte rédempteur du Christ et Lui demandons d'être notre représentant devant la Justice du Père. Nous demandons à entrer dans ce recommencement dont le Christ a ouvert la porte, et nous prions pour que le mystère de la nouvelle création se réalise en nous.

    Dans la prière qu'il adresse au Christ, l'homme cherche la face du Fils qui est devenu homme pour nous, et il le fait avec confiance, parce que le Christ n'est pas simplement un personnage de l'histoire qui a jadis existé et puis n'a laissé d'autre trace derrière lui que celle de ses actions et de ses œuvres. Le Christ, Lui, est vivant. Le Christ qui a jadis existé, existe encore, et il existera éternellement. Non pas un Christ lointain, qui s'est retiré dans sa gloire ; mais un Christ proche de nous, tourné vers chacun d'entre nous. Tout homme a le droit de dire : "Le Seigneur se préoccupe de moi ; Il me regarde ; Il opère mon salut. Il m'aime." Lorsque l'homme cherche le Christ de cette manière, il désire la même chose que le Seigneur ; car la volonté du Christ, c'est de devenir réalité et force en l'homme. Ce que l'homme fait sur la terre, avec ses faibles forces, le Christ le fait du ciel : Lui, à qui "Toute Puissance a été donnée". »

    Romano Guardini (1885-1968), Initiation à la prière, Trad. Jean Minéry s.j., Éditions Alsatia, Paris, 1951.

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  • Mardi 14 janvier 2014

    Calendrier liturgique

  • Question...

    Cette question s'adresse à chacune et chacun de ceux qui passent par ce blog, que vous en soyez lecteur régulier (abonné peut-être à la "newsletter" quotidienne), ou visiteur de passage.

    Depuis l'ouverture de ce blog en avril 2012, plus de 630 méditations ont été proposées ici (*). Mais il n'existe à ce jour aucun moyen d'accéder facilement aux anciens textes mis en ligne.

    Vous semblerait-il donc intéressant qu'un système de recherche soit mis en place, par le biais d'une sous-catégorie des méditations (comme pour les Pères de l’Église), qui pourrait avoir la forme soit d'un classement par auteur, soit d'un classement par thème ?

    Ce serait bien entendu une amélioration (si c'en est une ?) qui ne pourra se faire que progressivement, compte tenu de l'ampleur de la tâche, mais si celle-ci vous semble utile à une meilleure utilisation des textes mis en ligne, j'y travaillerai avec bonheur.

    N'hésitez pas à me faire part, dans les commentaires ci-dessous (de préférence à des courriers personnels, déjà fort nombreux !), de vos remarques et suggestions, elles seront toutes les bienvenues, et je vous en remercie chaleureusement par avance.

    Soyez béni(e)s, et demeurons unis dans la prière.

    Jean-Claude

    (*) : les textes antérieurs, partagés par exemple sur Facebook, peuvent être consultés sur notre site Chemin d'Amour vers le Père, à la rubrique "Au fil des jours". Cette rubrique avait été mise en place à l'été 2010.

  • Roland de Lassus (1532-1594) : Motet "Omnes de Saba venient" à 8 voix

    (Graduel et Offertoire de la Messe du Dimanche de l’Épiphanie, identique à celui de l'Octave)

    Texte du Motet :

    Omnes de Saba venient, aurum et thus deferentes,
    et laudem Domino annuntiantes.
    Alleluia.
    Reges Tharsis et insulae munera offerent.
    Reges Arabum et Saba dona adducent.
    Alleluia.

    Textes de la Liturgie :

    Graduale. Ibid., 6 et 1.
    Omnes de Saba vénient, aurum et thus deferéntes, et laudem Dómino annuntiántes.
    Tous ceux de Saba viendront, ils apporteront de l’or et de l’encens, et publieront les louanges du Seigneur.

    Ant. ad Offertorium. Ps. 71, 10-11.
    Reges Tharsis, et ínsulæ múnera ófferent : reges Arabum et Saba dona addúcent : et adorábunt eum omnes reges terræ, omnes gentes sérvient ei.
    Les rois de Tharsis et les îles lui offriront des présents, les rois d’Arabie et de Saba apporteront des dons et tous les rois de la terre l’adoreront, toutes les nations le serviront.
  • Méditation : le baptême du Seigneur

    « Je ne peux contenir ma joie, mon esprit exulte et tressaille. Je me sens presque emporté par l'ardeur de Jean pour annoncer la bonne nouvelle. C'est vrai que je ne suis pas le Précurseur, mais comme lui je viens du désert.
    Le Christ est illuminé, resplendissons avec lui.
    Le Christ est baptisé, descendons avec lui pour pouvoir avec lui remonter nous aussi.
    Jean baptise, Jésus s'avance : il vient sanctifier le Baptiste. Il vient noyer dans les eaux le vieil Adam tout entier et, avant cela, - et pour cela - sanctifier les eaux du Jourdain. Le Baptiste refuse et Jésus insiste. La lampe dit au Soleil, la voix au Verbe, l'ami à l’Époux : C'est moi qui devrais être baptisé par toi. Jésus répond : laisse donc. Ceci s'accomplit pour réaliser en toute sagesse le dessein de Dieu.
    Jésus remonte de l'eau entraînant et élevant le monde avec lui et il voit les cieux ouverts, ces cieux qu'autrefois Adam avait fermés pour lui et pour les siens, et ce paradis qui était comme scellé par un glaive de feu. Et l'Esprit témoigne de sa divinité ; il accourt vers son semblable, et une voix descend du ciel, car c'est du ciel que vient celui à qui on rend témoignage.
    Nous entourons d'honneur aujourd'hui le baptême du Christ et nous sommes en fête pour le célébrer.
    Purifions-nous. Rien n'est plus agréable à Dieu que le salut des hommes et leur retour, c'est la clef de tout enseignement et de tous les mystères. Il en sera ainsi si vous êtes comme une lumière dans le monde, comme une force vitale pour les autres hommes, et comme de petites lumières autour du Christ la grande lumière, reflétant sur vos traits sa splendeur céleste. »

    St Grégoire de Nazianze, Sermon 39, 14-16,20 ; PG 36, 350-354,358.

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