Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 5

  • Lundi 13 janvier 2014

    Calendrier liturgique

    (Calendrier traditionnel : Commémoraison du Baptême du Seigneur)
  • Angélus de ce dimanche 12 janvier 2014

    « Aujourd'hui, c'est la fête du baptême du Seigneur. Ce matin, j'ai baptisé 32 nourrissons. Je remercie avec vous le Seigneur pour ces créatures et chaque nouvelle vie. Je tiens à baptiser des enfants, j'aime beaucoup cela ! Chaque enfant qui naît est un don de la joie et de l'espérance, et chaque enfant qui est baptisé est un miracle de la foi et une fête pour la famille de Dieu.

    L’Évangile d'aujourd'hui souligne que lorsque Jésus fut baptisé par Jean dans le Jourdain, "les cieux s'ouvrirent pour lui" (Mt 3,16). Cela accomplit les prophéties. En effet, il y a une invocation que la liturgie nous fait répéter dans le Temps de l'Avent : "Si tu déchirais les cieux et descendais" (Is 63,19). Si les cieux restent fermés, notre horizon dans cette vie terrestre est sombre, sans espérance. En revanche, célébrant Noël, la foi encore une fois nous a donné la certitude que les cieux se sont ouverts avec la venue de Jésus. Et le jour du baptême du Christ nous contemplons encore les cieux ouverts. La manifestation du Fils de Dieu sur la terre marque le début du grand temps de la miséricorde, depuis que le péché avait fermé les cieux, élevant comme une barrière entre l'être humain et son Créateur. Avec la naissance de Jésus, les cieux s'ouvrent ! Dieu nous donne dans le Christ la garantie d'un amour indestructible. Depuis que le Verbe s'est fait chair il est donc possible de voir les cieux ouverts. C'était possible pour les bergers, pour les Mages d'Orient, pour le Baptiste, pour les Apôtres de Jésus, pour saint Étienne, le premier martyr, qui s'exclame : "Je contemple les cieux ouverts !" (Ac 7,56). Et c'est possible aussi pour chacun d'entre nous, si nous nous laissons envahir de l'amour de Dieu qui nous est donné pour la première fois dans le Baptême par le Saint-Esprit. Laissez-nous envahir par l'amour de Dieu ! C'est le grand temps de la miséricorde ! N'oubliez pas : c'est le grand temps de la miséricorde !

    Quand Jésus a reçu le baptême de repentance par Jean-Baptiste, en solidarité avec le peuple pénitent - Lui sans péché n'a pas besoin de conversion - Dieu le Père a fait entendre sa voix du ciel : "Celui-ci est mon Fils bien-aimé ; en Lui j'ai mis tout mon amour" (v.17). Jésus reçoit l'approbation du Père céleste, qui l'a envoyé justement pour qu'il accepte de partager notre condition, notre pauvreté. Partager est la véritable façon d'aimer. Jésus ne se dissocie pas de nous, il nous considère comme des frères et partage avec nous. Et il fait de nous des fils, avec Lui, de Dieu le Père. Voilà la révélation et la source de l'amour vrai. Et c'est le grand temps de la miséricorde !

    Ne pensez-vous pas que notre époque a besoin d'un supplément de partage fraternel et d'amour ? Ne pensez-vous pas que nous avons tous besoin d'un supplément de charité ? Pas celle qui se contente de l'aide occasionnelle qui n'implique pas, qui ne remet pas en question, mais la charité qui partage, qui prend en charge l'inconfort et la souffrance de nos frères. Quelle saveur exceptionnelle acquiert la vie, quand nous nous laissons inonder de l'amour de Dieu !

    Nous demandons à la Vierge Sainte de nous soutenir par son intercession en notre engagement à suivre le Christ sur le chemin de la foi et de la charité, cette voie tracée par notre baptême. »

    Le Pape François, au terme de l’Angélus de ce dimanche, a rendu public les noms des 16 prochains nouveaux cardinaux, qui seront créés lors du Consistoire du 22 février prochain. Ils nous viennent de 12 pays différents, et de tous les continents « pour représenter le profond rapport ecclésial entre l’Église de Rome et les autres Églises disséminées de par le monde. » Le 23 février, a annoncé le Pape, « je présiderai une messe solennelle avec les nouveaux cardinaux, alors que le 20 et le 21 février, je tiendrai un Consistoire avec tous les Cardinaux pour réfléchir sur le thème de la famille. »
    Le Pape a alors cité un par un les 16 nouveaux cardinaux :

    1 – Mgr Pietro Parolin, Secrétaire d’État

    2 – Mgr Lorenzo Baldisseri, Secrétaire Général du Synode des Évêques

    3 - Mgr Gerhard Ludwig Müller, Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi

    4 – Mgr Beniamino Stella, Préfet de la Congrégation pour le Clergé

    5 – Mgr Vincent Nichols, Archevêque de Westminster (Grande-Bretagne)

    6 – Mgr Leopoldo José Brenes Solórzano, Archevêque de Managua (Nicaragua)

    7 – Mgr Gérald Cyprien Lacroix, Archevêque de Québec (Canada)

    8 – Mgr Jean-Pierre Kutwa, Archevêque d’Abidjan (Côte d’Ivoire)

    9 – Mgr Orani João Tempesta, Archevêque de Rio de Janeiro (Brésil)

    10 – Mgr Gualtiero Bassetti, Archevêque de Perugia-Città della Pieve (Italie)

    11 – Mgr Mario Aurelio Poli, Archevêque de Buenos Aires (Argentine)

    12 – Mgr Andrew Yeom Soo jung, Archevêque de Séoul (Corée)

    13 – Mgr Ricardo Ezzati Andrello, Archevêque de Santiago du Chili (Chili)

    14 – Mgr Philippe Nakellentuba Ouédraogo, Archevêque de Ouagadougou (Burkina Faso)

    15 – Mgr Orlando B. Quevedo, Archevêque de Cotabato (Philippines)

    16 – Mgr Chibly Langlois, Evêque de Les Cayes (Haïti)

    Le Pape François a décidé d’unir au Membres du Collège Cardinalice 3 archevêques émérites, qui se sont distingués par leur service au Saint-Siège et à l’Église.

    1 – Mgr Loris Francesco Capovilla, Archevêque titulaire de Mesembria

    2 – Mgr Fernando Sebastián Aguilar, Archevêque émérite de Pampelune

    3 – Mgr Kelvin Edward Felix, Archevêque émérite de Castries.

    « Prions pour les nouveaux cardinaux, a ajouté le Pape, afin que revêtus des vertus et des sentiments du Seigneur Jésus, le Bon Pasteur, ils puissent aider plus efficacement l’Évêque de Rome dans son service à l’Église Universelle. »

    Parmi les nouveaux électeurs en cas de conclave pour élire un nouveau pape, quatre seront Italiens, dont le nouveau secrétaire d’État Pietro Parolin, deux autres Européens (un Allemand et un Britannique), cinq Latino-Américains (Argentine, Chili, Brésil, Haïti, Nicaragua), un Nord-Américain (Canada), deux Africains (Côte d'Ivoire, Burkina Faso), et deux Asiatiques (Corée du Sud et Philippines).

    Source : Radio Vatican.

  • Messe et baptême d'enfants en la Chapelle Sixtine au Vatican

    Livret de la célébration

    « Le chœur chante aujourd’hui, mais le plus beau chœur est celui des enfants, certains pleureront, s’ils ont faim ou autre chose ; s’ils ont faim, chères mamans, nourrissez-les tranquillement. » Voilà ce que le Pape François a déclaré durant l’homélie de la messe de baptême de 32 enfants dans la Chapelle Sixtine, pour encourager les parents à vivre cette cérémonie avec simplicité et spontanéité. Il est souvent arrivé en effet que durant les baptêmes dans la Chapelle Sixtine, des mères aient donné le sein et des pères le biberon aux petites créatures qui se faisaient entendre par des cris ou des pleurs. 32 enfants, un chiffre particulièrement élevé par rapport à son prédécesseur, Benoît XVI. De son côté, Jean-Paul II avait lui aussi pour habitude de baptiser un grand nombre d’enfants.

    Les parents sont des "transmetteurs" de la foi

    Plus sérieusement, en ce dimanche de la Fête du Baptême de Jésus, le Pape François a souligné que la foi était l’héritage le plus important que les parents pouvaient laisser à un enfant. Il les a encouragés, une fois rentrés chez eux, à bien réfléchir à la manière de transmettre la foi. « Jésus, a expliqué le Pape dans sa brève homélie improvisée, n’avait pas besoin d’être baptisé, mais avec son corps et sa divinité, avec son corps Il a béni toutes les eaux pour qu’elles aient ce pouvoir de donner le baptême, et puis avant de monter au Ciel Il a demandé d’aller de par le monde baptiser.

    Depuis ce jour-là jusqu’à aujourd’hui, c’est une chaîne ininterrompue de personnes qui baptisent les enfants, les enfants des enfants. Les enfants présents en ce jour sont un anneau de cette chaîne. Vous, les parents, avez ces enfants à baptiser, et eux plus tard auront un petit garçon, une petite fille à baptiser, puis des petits-enfants : voilà cette chaîne du baptême. Vous transmettez la foi. Vous avez le devoir de transmettre la foi à ces enfants, c’est le plus bel héritage que vous leur laisserez. La foi, seulement cela. Aujourd’hui, a conclu le Pape, réfléchissez en rentrant chez vous à cette mission : comment transmettre la foi à vos enfants. »

    Beaucoup d'enfants d'employés du Vatican, mais pas seulement

    Comme c’est l’usage, la plupart d’entre eux sont des enfants d’employés du Vatican, notamment trois enfants de journalistes de Radio Vatican. Cette année, l’un des nouveau-nés présents étaient la fille d’un couple d’Italiens mariés à la mairie, qui avaient demandé au pape de baptiser leur 2e enfant lors d’une audience générale à laquelle ils participaient quelques mois auparavant. De même, l’enfant d’une jeune femme qui avait écrit au Pape pour lui raconter son histoire, celle de sa grossesse et de l’abandon de son compagnon, a également été baptisé. La mère avait ainsi confié dans une lettre qu’elle avait même pensé à l’avortement, avant de décider de donner naissance à son enfant. Le Pape l’avait alors appelée.

    Depuis le début de son pontificat, le Pape François a souligné à plusieurs reprises l’importance du baptême et invité les fidèles à faire mémoire de la date de ce jour. Lorsqu’il était encore archevêque de Buenos Aires, le cardinal Jorge Mario Bergoglio avait demandé plusieurs fois que les prêtres acceptent de baptiser les enfants de mères célibataires et plus généralement conçus hors mariage, reprochant à certains prêtres leur “hypocrisie“ sur cette question.

    Source : Radio Vatican.

  • Thomas Tallis (v.1505-1585) : "Benedictus Blessed be the Lord God of Israel"

    Chapelle du Roi - Dir. Alastair Dixon

    NB : Ce Cantique est appelé aussi "The Benedictus of Zechariah" ou "The Canticle of Zechariah", qui tire son nom de la première ligne de son texte dans la Vulgate, au livre de Zacharie :
    "Benedictus Deus Israhel quia visitavit et fecit redemptionem plebi suae"

    Texte : Benedictus Blessed be the Lord God of Israel

    Blessed be the Lord God of Israel: for he hath visited and redeemed his people;
    And hath lifted up an horn of salvation to us: in the house of his servant David;
    As he spake by the mouth of his holy prophets: which hath been since the world began;
    That we should be saved from our enemies: and from the hands of all that hate us;
    To perform the mercy promised to our fathers: and to remember his holy covenant;
    To perform the oath which he sware to our father Abraham: that he would give us;
    That we being delivered out of the hands of our enemies: might serve him without fear;
    In holiness and righteousness before him: all the days of our life.
    And thou, child, shalt be called the prophet of the most high: for thou shalt go before the face of the Lord to prepare his ways;
    To give knowledge of salvation unto his people: for the remission of their sins;
    Through the tender mercy of our God: whereby the day-spring from on high hath visited us;
    To give light to them that sit in darkness, and in the shadow of death: and to guide our feet into the way of peace.

    Glory be to the Father, and to the Son: and to the Holy Ghost;
    As it was in the beginning, and is now, and ever shall be: world without end. Amen.

  • Méditation : le Verbe fait chair

    « Maintenant que le Verbe s'est fait homme et qu'il a fait siennes nos misères, celles-ci sont détruites par lui. Les hommes ne sont pas morts sous leurs péchés ; mais ressuscités selon la force du Verbe, ils demeurent à jamais incorruptibles et immortels.
    Quand son humanité naît de Marie, mère de Dieu, on dit que c'est lui qui naît. En réalité, cependant, c'est notre naissance qu'il prend en lui, et nous, nous ne sommes plus simplement de la terre qui doit retourner à la terre ; mais nous sommes réunis au Verbe du ciel qui veut nous mener au ciel.
    De même, n'est-ce pas sans raison qu'il a pris en lui les autres faiblesses du corps ; c'est pour que nous ne soyons plus seulement des hommes, mais pour que, appartenant désormais au Verbe, nous participions à la vie éternelle.
    C'en est donc fait de la mort que nous vaut notre première naissance en Adam : cette naissance et toutes les autres misères de la chair, ont été transportées dans le Verbe, nous, relevés de la terre, nous voyons la malédiction du péché enlevée par celui qui, en nous et pour nous, est devenu malédiction.
    Et c'est juste. De même que, faits de terre, nous mourons en Adam ; de même, régénérés par l'eau et l'esprit, nous sommes tous vivifiés dans le Christ. Dorénavant, la chair n'est plus chose terrestre, elle est faite Verbe, à cause du Verbe de Dieu, qui pour nous, est devenu chair.
    Les hommes voient leurs faiblesses transférées et détruites en celui qui n'y est pas sujet ; ils deviennent donc forts et libres pour toujours.
    De même, en effet, que le Verbe, ayant pris un corps, est devenu homme, ainsi nous, les hommes, pris par la chair du Verbe, nous sommes divinisés par lui et faits héritiers de la vie éternelle. »

    Saint Athanase, 3e Discours contre les Ariens, 33-34, dans E. Mersch, "Le corps mystique du Christ" Tome I, Desclée de Brouwer, 1936.

    (Voir à demain, lundi 13 janvier, un texte de St Grégoire de Nazianze sur le Baptême du Seigneur)

    jerusalem-celeste.jpg

  • Dimanche 12 janvier 2014

    Baptême du Seigneur

    Au calendrier traditionnel : La Sainte Famille

    (En France : Solennité de l’Épiphanie de Notre Seigneur)

    La fête de la Sainte Famille : pour s'y retrouver un peu...
    voir au 29 décembre 2013

     Calendrier liturgique

  • Gregory Norbet : Ave Maria (1994)

    Gregory Norbet : Ave Maria

  • Méditation : confiance en la Bienheureuse Vierge Marie, notre Mère

    Marie veut être surtout la Mère de la belle dilection. Personne sur la terre n'a aimé comme elle Dieu le Père dont elle est la Fille privilégiée, Dieu le Fils dont elle est la Mère, Dieu le Saint-Esprit dont elle est l’Épouse. Aussi, elle appelle tous ses enfants pour leur communiquer le feu du saint amour. C'est le plus grand désir de son Cœur immaculé ! C'est la grâce qu'elle veut nous accorder avant toutes les autres. Aussi, quand elle voit à ses pieds un de ses enfants qui soupire après la vie d'amour de Dieu, elle entre chez lui comme elle entrait jadis dans la maison de saint Jean : ouvrons-lui donc toutes les avenues de notre âme.
    Notre cœur, qu'elle en soit la Mère bien-aimée ;
    Notre intelligence, qu'elle en soit l'idéal perpétuel ;
    Notre volonté, qu'elle en soit la force ;
    Qu'elle soit avec moi dans toutes mes peines, dans toutes mes démarches, dans toutes mes œuvres ;
    Qu'elle soit avec moi dans tous mes travaux, qu'elle y préside ;
    Qu'elle soit avec moi dans mes infirmités pour être mon salut ;
    Qu'elle soit avec moi, non pas dans mes fautes, mais dans le pauvre pécheur qui les a commises pour être son refuge ;
    Qu'elle soit dans mes faiblesses, mes lacunes, mes misères, pour y être mon secours ;
    Qu'elle soit avec moi dans toute ma vie pour en être la compagne ;
    Qu'elle soit avec moi à l'heure de ma mort pour en être le soutien et l'espérance ;
    Qu'elle soit avec moi au tribunal du Christ pour y être mon avocate ;
    Qu'elle soit avec moi à mon entrée dans le ciel pour en être la porte ;
    Qu'elle soit avec moi dans l'éternité, pour être avec la très sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, avec la sainte Humanité de Jésus, l'infinie félicité. »

    Abbé Granger, Chanoine honoraire de Bayeux, La vie d'amour de Dieu - Ier Traité (IV, VII), Avignon, Aubanel Frères, 1921.

    « Car il ne faut jamais craindre, il ne faut jamais désespérer, sous la conduite, sous les auspices, sous le patronage, sous la protection de Celle qui a pour nous un cœur de Mère, et qui, traitant elle-même l'affaire de notre salut, étend sa sollicitude sur tout le genre humain ;
    qui, établie par le Seigneur Reine du Ciel et de la terre, et élevée au-dessus de tous les chœurs des anges et de tous les rangs des saints, se tient à la droite de son Fils unique, Notre-Seigneur Jésus-Christ, intercède efficacement par toute la puissance des prières maternelles, et trouve ce qu'elle cherche, et son intercession ne peut être sans effet. »

    Bx Pape Pie IX, In Constitution apostolique "Ineffabilis Deus" (pour la définition et la proclamation du dogme de l’Immaculée Conception), 8 décembre 1854.

    Vierge-Marie-2a.jpg

  • Samedi 11 janvier 2014

    Calendrier liturgique

  • Antonio Vivaldi (1678-1741) : Les Quatre Saisons - L'Hiver

    Academy of St Martin in the Fields - Julia Fischer, violon

  • Méditation : il est difficile d'aimer...

    « A voir les choses à la surface, rien ne paraît plus facile que d'aimer ; en réalité, rien n'est plus difficile, car depuis le péché, tout ce qu'il y a de mauvais soit en nous soit dans le monde est en révolte contre l'amour.
    Le facile, c'est de s'aimer soi-même, ou - ce qui diffère peu - d'aimer pour soi, à l'exclusion des autres, telles créatures dont les charmes empruntés nous captivent. Seulement, loin d'être de l'amour, ce n'est que de l'égoïsme sous sa double forme : égoïsme solitaire, ou égoïsme à deux. Le sacrifice n'a que faire en un tel désordre ; il en est absolument exclu.
    Mais aimer tous les hommes, les aimer comme les a aimés le Christ du Calvaire, malgré leurs défauts et leurs fautes, aimer les faibles et les petits, les pauvres, les malheureux, les délaissés, les pécheurs, jusqu'à ceux qui nous font du mal et qui nous haïssent, les aimer pratiquement et leur faire du bien, les aimer surnaturellement, pour Dieu et en Jésus, aimer ce qu'il y a en eux d'immortel et de divin, leurs âmes et l'immatérielle beauté de ces âmes, voilà le difficile !
    Et ce qui ne l'est pas moins, en un sens contraire, c'est de résister aux fascinations des choses extérieures et aux innommables entraînements de la chair ; c'est d'éviter ce double écueil placé de chaque côté de la route du cœur : la vanité où il se pulvérise et la volupté où il s'avilit ; c'est de lui imprimer enfin un coup d'aile vigoureux qui le dégage à la fois des apparences et des sens, du faux et de l'abject, et qui l'emporte jusqu'à l'Incréé à travers les mille réseaux du périssable.
    Le difficile, en un mot, c'est d'aimer dans l'ordre, comme l’Épouse des Cantiques (*), c'est d'aimer purement et saintement, c'est d'aimer Dieu dans l'homme et l'homme à cause de Dieu. »

    (*) : Ordinavit in me caritatem. Cant., II, 4.

    Abbé J.M. Buathier, Le Sacrifice dans le dogme catholique et dans la vie chrétienne (ch. XV, 2), Paris, Gabriel Beauchesne, 1920 (dixième édition).

    oiseau-soleil-2a.jpg

  • Vendredi 10 janvier 2014

    Calendrier liturgique

  • Le Père Matthieu Dauchez - ANAK : Un Pont pour les enfants

    Le Père Matthieu Dauchez sur KTO - Un cœur qui écoute - Émission du 24/10/2011

    Le Père Matthieu Dauchez est incardiné dans le diocèse de Manille aux Philippines, où il vit au service des plus pauvres, et notamment des enfants des rues. À seulement 36 ans, il est aujourd'hui directeur de la fondation « Tulay ng kabataan », qui signifie en tagalog « un pont pour les enfants ». Par cette fondation, il rencontre les enfants des rues avec les autres membres de l'association pour les convaincre de venir dans des foyers d'insertion. Confrontés aux pires fléaux, ces enfants sont bien souvent dépendants de drogues, livrés à la prostitution et à la violence. Difficile pour ces enfants abandonnés à eux-mêmes de quitter cet univers qui les plombe. Pourtant, le Père Matthieu Dauchez est l'acteur et le témoin de véritables miracles, dans cette ville où les extrêmes se croisent : les pires fléaux se dissipant parfois au profit de grandes joies, de pardons et de réconciliations. Le Père Matthieu Dauchez témoigne de ces grâces reçues dans "Un cœur qui écoute".


    TF1 - "Des anges en enfer" - Reportage sur l'action de la Fondation Tulay ng kabataan à Manille

    Fondation Tulay ng kabataan

    Antenne française : ANAK - Un Pont pour les enfants
    8 rue des réservoirs - 78000 Versailles - France

  • Méditation : la force du pardon

    « La nécessité du pardon est une question de cohérence. Cohérence si nous croyons aux exigences de l'amour "jusqu'au bout" ; l'amour jusqu'aux extrémités abyssales auxquelles l’Évangile nous entraîne. Cohérence aussi si nous voulons amorcer une vraie guérison. Pourquoi ? Parce que, sans aucun doute, la racine de toute guérison spirituelle se situe au cœur de la dignité de chaque être.
    [...]
    Pour passer du pardon impossible au pardon nécessaire, il faut faire l'éloge de la haine. Tout cela paraît curieux ou même incohérent car nous sommes trop habitués à des discours à l'eau de rose, mais les Évangiles (n'en déplaise aux redoutées "dames-caté") n'ont rien d'un traité de tolérance comme la mode syncrético-catholique aimerait pourtant nous le faire avaler. Jésus n'avait certainement pas la barbe coiffée, ni les mains jointes, la tête penchée et le regard illuminé. Ses paroles rapportées dans les quelques pages des Évangiles ne font l'impasse ni sur l'enfer, ni sur les malédictions ou le jugement dernier. Et s'il ne se montre pas foudroyant, exterminant d'un revers de la main tout le mal qui insulte son saint Nom, c'est parce que ce qu'il fait est plus terrible encore : il pardonne. "Car ce qui est folie de Dieu est plus sage que les hommes, et ce qui est faiblesse de Dieu est plus fort que les hommes" (1 Co 1, 25).
    Il nous envoie comme des "agneaux au milieu des loups" (Lc 10, 3) avec comme arme l'amour du prochain, et cela n'a rien d'une marguerite au bout du fusil. Il veut que nous pardonnions avec force, non pas comme des mollusques spirituels. Il veut que nous accablions de notre miséricorde ceux qui nous ont fait du tort, que nous les assiégions par amour, que nous les foudroyions par notre délicatesse. Le Bon Dieu veut des soldats de l'Amour, pas des danseuses de la tolérance. C'est l'unique état d'esprit qui permet l'ébauche d'un vrai pardon. »

    P. Matthieu Dauchez, Mendiants d'amour - A l'école des enfants de Manille, Artège, Perpignan, 2011.

    pardon_4a.jpg

    Statue de la réconciliation, cathédrale de Coventry
    © Ben Sutherland (Source)

  • Jeudi 09 janvier 2014

    Calendrier liturgique

  • Audience générale de ce mercredi 8 janvier 2013 : le sacrement du baptême

    "Le baptême n'est pas une formalité"

    Le Pape François a consacré la catéchèse de sa première audience générale de l'année, tenue ce matin Place St Pierre, à une réflexion sur les sacrements, et en particulier sur le baptême (dans la perspective de la fête du Baptême du Seigneur). Il est, a-t-il dit, "le fondement de notre foi. Il fait de nous des membres du Christ et de son Église. Avec l'Eucharistie et la confirmation, ce sacrement constitue l'initiation chrétienne, qui est la séquence sacramentelle unique nous configurant au Seigneur et faisant de nous des signes vivants de sa présence et de son amour... Le baptême est-il vraiment nécessaire pour vivre en chrétien et suivre Jésus ? N'est ce pas en somme qu'un simple rite de l’Église destiné à donner un nom à un nouveau né ? Rappelons alors ce que disait Paul : Baptisés dans le Christ Jésus, nous avons été baptisés dans sa mort et ensevelis avec lui dans la mort. Comme le Christ est ressuscité des morts de par la gloire du Père, nous pourrons vivre une vie nouvelle. Le baptême n'est donc pas une formalité mais un acte qui marque en profondeur notre existence en nous plongeant dans la source infinie de la vie qu'est la mort de Jésus, le plus grand acte d'amour de l'histoire. Un enfant ou un adulte non baptisé n'est pas comme un enfant ou un adulte baptisé. Grâce à cet amour nous vivons une vie nouvelle libérée du mal, du péché et de la mort, en communion avec Dieu et nos frères... Il existe le risque de perdre cette conscience de ce que Dieu a fait pour nous, du don reçu de lui. Ainsi finit-on par considérer notre baptême comme un évènement du passé, résultant de la volonté de nos seuls parents et sans incidence sur notre existence présente". Renouvelant son conseil à nous souvenir de la date de notre baptême, le Saint-Père a affirmé que les fidèles sont tous "appelés à le vivre chaque jour... Si malgré nos limites et nos manquements nous réussissons à demeurer dans l’Église, c'est grâce à ce sacrement qui a fait de nous des créatures nouvelles revêtues du Christ. Libérés par le baptême du péché originel, nous sommes mis en relation avec le Fils et le Père...capables de pardonner et d'aimer qui nous fait du mal, capables de reconnaître dans les pauvres le visage du Seigneur venu parmi nous. Porteurs d'une espérance nouvelle, nous pouvons avancer sur la voie du salut. Grâce au baptême nous savons pardonner". En conclusion il a affirmé que "personne ne peut se baptiser soi-même. Nous pouvons désirer et demander le baptême mais avons besoin de quelqu'un pour le recevoir au nom du Seigneur. Au long de l'histoire s'est constituée une chaîne de grâce de baptême en baptême, un chaîne de fraternité et d'affiliation à l’Église" car ce sacrement "est un don accordé dans un contexte de partage et de sollicitude. Dans sa célébration transparaissent les traits les plus authentiques de l’Église qui, comme mère, ne cesse de générer des nouveaux enfants dans le Christ par la fécondité de l'Esprit". Après la catéchèse et parmi les multiples saluts, il a encouragé un cirque qui part en tournée en Amérique latine, invitant ses membres à rester des messagers de joie et de fraternité dans une société en manque.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 8.1.14)
  • J.S. Bach (1685-1750) : Chorale prelude BWV 751 "In dulci jubilo"

    Adaptation pour chœur
    Chanticleer (album "Christmas", 1995)


    Version originale pour orgue :

    Tibor Pinter, orgue Silbermann (1722) à l'église Sainte Marie, Roetha, Allemagne

  • Méditation : la joie du chrétien

    « ... Tiens, je vais te définir un peuple chrétien par son contraire. Le contraire d'un peuple chrétien c'est un peuple triste, un peuple de vieux. Tu me diras que la définition n'est pas trop théologique. D'accord. Mais elle a de quoi faire réfléchir les messieurs qui bâillent à la messe du dimanche. Bien sûr qu'ils bâillent ! Tu ne voudrais pas qu'en une malheureuse demi-heure par semaine, l’Église puisse leur apprendre la joie ! Et même s'ils savaient par cœur le catéchisme du Concile de Trente, ils n'en seraient probablement pas plus gais.
    D'où vient que le temps de notre petite enfance nous apparaît si doux, si rayonnant ? Un gosse a des peines comme tout le monde, et il est, en somme, si désarmé contre la douleur, la maladie ! L'enfance et l'extrême vieillesse devraient être les deux grandes épreuves de l'homme. Mais c'est du sentiment de sa propre impuissance que l'enfant tire humblement le principe même de sa joie. Il s'en rapporte à sa mère, comprends-tu ? Présent, passé, avenir, toute sa vie, la vie entière tient dans un regard, et ce regard est un sourire. Eh bien, mon garçon, si l'on nous avait laissé faire, nous autres, l’Église eût donné aux hommes cette espèce de sécurité souveraine. Retiens que chacun n'en aurait pas moins eu sa part d'embêtements. La faim, la soif, la pauvreté, la jalousie, nous ne serons jamais assez forts pour mettre le diable dans notre poche, tu penses ! Mais l'homme se serait su le fils de Dieu, voilà le miracle ! Il aurait vécu, il serait mort avec cette idée dans la caboche - et non pas une idée apprise seulement dans les livres - non. Parce qu'elle eût inspiré, grâce à nous, les mœurs, les coutumes, les distractions, les plaisirs et jusqu'aux plus humbles nécessités. Ça n'aurait pas empêché l'ouvrier de gratter la terre, le savant de piocher sa table de logarithmes ou même l'ingénieur de construire ses joujoux pour grandes personnes. Seulement nous aurions aboli, nous aurions arraché du cœur d'Adam le sentiment de sa solitude... Hors l’Église, un peuple sera toujours un peuple de bâtards, un peuple d'enfants trouvés. Eh bien, l’Église a été chargée par le bon Dieu de maintenir dans le monde cet esprit d'enfance, cette ingénuité, cette fraîcheur. Le paganisme n'était pas l'ennemi de la nature, mais le christianisme seul l'agrandit, l'exalte, la met à la mesure de l'homme, du rêve de l'homme... L’Église dispose de la joie, de toute la part de joie réservée à ce triste monde. Ce que vous avez fait contre elle, vous l'avez fait contre la joie... »

    Georges Bernanos, Journal d'un curé de campagne, Plon, 1936.

    regard-enfant.jpg

  • Mercredi 08 janvier 2014

    Calendrier liturgique

  • Léon Boëllmann (1862-1897) : Suite Gothique pour grand orgue Op. 25 - Mvts I, II & IV

    Marie-Claire Alain, orgue Cavaillé-Coll à St Sulpice (1994)


    1. Introduction-choral
    2. Menuet gothique
    3. Prière à Notre-Dame
    4. Toccata