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  • Méditation : qu'est-ce que "mourir à soi-même" ?

    « Qu'est-ce que "mourir à soi-même" ? C'est étouffer en soi la vie de l'amour-propre, et ses goûts, ses sentiments, les fausses douceurs. L'attachement qu'on a pour elles, et telles personnes, soit du dedans, soit du dehors, donnent du plaisir et de la satisfaction ; il faut renoncer à ce plaisir, rompre cet attachement, dire en soi-même : Je n'ai que faire de cela ; je ne veux que Jésus-Christ, lui seul me suffit ; je ne veux trouver de repos, goûter de plaisir qu'en lui. Si je ne trouve pas d'abord en lui cette douceur qui étouffe celle que je trouvais dans la conversation de ces personnes, j'aurai patience : j'emprunterai de la foi des motifs pour m'animer ; je supporterai les aridités, les dégoûts et les peines ; j'aimerais mieux vivre dans la souffrance que dans l'infidélité. Cela s'appelle mourir à soi-même.

    J'aime beaucoup mon corps ; je me plais à contenter mes sens ; j'ai peur que, si je n'ai bien soin de ma santé, je ne meure jeune, ou que je ne devienne infirme. En vue de Jésus-Christ, qui a choisi la croix pour l'amour de moi ; en vue des saints, qui ont fait de si étranges mortifications ; dans le désir de m'abandonner à la Providence, par le motif de plaire à Dieu, je veux faire souffrir à mon corps cette petite peine, lui retrancher cette satisfaction, quitter ce soin de ma santé, sacrifier ma vie plutôt que d'être esclave de tant de petits remèdes, et de mener une vie agonisante dans la crainte de mourir. Je me ferai violence ; je prendrai plaisir à me voir un peu délaissée, à manquer de secours qui flattent mon inclination naturelle ; je ne chercherai point, selon mon ancienne habitude contractée dès le berceau, qu'on me plaigne, qu'on me caresse, qu'on me donne tout ce qui me peut accommoder.

    Je suis naturellement portée à vouloir qu'on ait bonne opinion de moi ; j'aime à être considérée parmi celles avec qui je vis ; je suis bien aise qu'on ait pour moi des égards ; quand on n'en a pas, je me choque, et le moindre mépris me cause un sensible chagrin. Il faut qu'en vue de Jésus-Christ délaissé et humilié, je tâche d'étouffer dans mon cœur la satisfaction que je sens de me voir estimée, appuyée d'une telle personne, de voir les marques d'amitié qu'on me donne. Il faut qu'en vue des opprobres de mon Sauveur, j'en vienne jusqu'à me réjouir d'être traitée comme un néant, comme une folie, malgré les répugnances de mon amour-propre. Cela, c'est mourir à soi-même. »

    R.P. Jean-Joseph Surin s.j. (1600-1665), Lettre CLV à la Mère Marie-Thérèse Cornulier, supérieure du second monastère de la Visitation de Rennes, in "Lettres spirituelles" Tome II, Périsse Frères, Lyon - Paris, 1843 (Nlle édition).

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    La Croix de Provence, sur la montagne Sainte-Victoire (Source photo)

  • Lundi 24 février 2014

    Calendrier liturgique

  • Ayez confiance dans l'Eglise !

    P. Zanotti-Sorkine, homélie du samedi 22 février dernier
    (en la fête de la Chaire de St Pierre)
    à Marseille

  • Angélus de ce dimanche 23 février 2014

    « Dans la deuxième lecture de ce dimanche, Saint Paul dit : "Personne ne doit mettre son orgueil dans les hommes, car toutes choses sont à vous : que ce soit Paul, Apollos, Céphas, le monde, la vie, la mort, le présent et l'avenir, tout est à vous ! Mais vous, vous êtes est au Christ et le Christ est à Dieu." (1 Cor 3,23). Pourquoi dit-il cela l'Apôtre ? Parce que le problème c'est qu'il est confronté à des divisions dans la communauté de Corinthe, où s'étaient formés des groupes qui faisaient référence à divers prédicateurs, en les considérant comme leur chef ; ils disaient : "Moi j'appartiens à Paul, moi je suis d'Apollos, moi je suis à Céphas ..."(1,12). Saint Paul explique que cette façon de penser est erronée, puisque la communauté n'appartient pas aux apôtres, mais ce sont eux - les apôtres - qui appartiennent à la communauté ; cependant la communauté, tout entière, appartient au Christ !

    De cette appartenance à la communauté chrétienne - diocèses, paroisses, associations et mouvements - les différences ne peuvent pas contredire le fait que tous, par le Baptême, nous avons la même dignité : tous, en Jésus-Christ, nous sommes enfants de Dieu. Et c'est notre dignité : en Jésus Christ, nous sommes enfants de Dieu ! Ceux qui ont reçu un ministère de guide, de prédication, ou d'administrer les Sacrements, ne doivent pas s'estimer comme les propriétaires de pouvoirs spéciaux, des patrons, mais se mettre au service de la communauté, en l'aidant à parcourir avec joie le chemin de la sainteté.

    L'Église aujourd'hui confie le témoignage de ce mode de vie pastoral aux nouveaux Cardinaux, avec lesquels j'ai célébré ce matin la Sainte Messe. Nous pouvons tous saluer les nouveaux Cardinaux, en les applaudissant. Salutations à tous ! Le consistoire d'hier et la célébration eucharistique de ce matin nous ont offert une occasion précieuse d’expérimenter la catholicité de l’Église, son universalité, bien représentée par les horizons variés des membres du Collège Cardinalice, réunis en étroite communion autour du Successeur de Pierre. Que le Seigneur nous donne la grâce de travailler pour l'unité de l'Église, pour construire cette unité, parce que l'unité est plus importante que les conflits ! L'unité de l'Église est du Christ, les conflits sont des problèmes qui ne sont pas toujours du Christ.

    Les moments liturgiques et de fête, que nous avons eu l'opportunité de vivre au cours de ces deux derniers jours, nous renforcent dans la foi et l'amour pour le Christ et pour son Église ! Je vous invite également à soutenir ces pasteurs et à les aider par la prière, afin qu'ils guident toujours avec zèle le peuple qui leur a été confié, en montrant à tous la tendresse et l'amour du Seigneur. Mais on a besoin de prière, ce besoin est si grand pour un Évêque, un Cardinal, un Pape, pour qu’il puisse aller de l’avant et guider le peuple de Dieu ! Je dis "aider", c'est-à-dire être au service du peuple de Dieu, puisque la vocation de l'Évêque, du Cardinal et du Pape c'est précisément cela : être un serviteur, servir au nom du Christ. Priez pour nous, pour que nous soyons de bons serviteurs : de bons serviteurs, pas de bons patrons ! Tous ensemble, les Évêques, les prêtres, les personnes consacrées et les fidèles laïcs doivent offrir le témoignage d'une Église fidèle au Christ, animée par le désir de servir nos frères et prête à aller à la rencontre, avec un courage prophétique, des attentes et des exigences spirituelles des hommes et des femmes de notre temps. Que la Vierge Marie nous accompagne et nous protège dans ce chemin. »

  • Guillaume Dufay (1397-1474) : Missa l'Homme Armé (à 4 voix) 1. Kyrie

    Histoire de cette mélodie populaire de la Renaissance et de son réemploi dans la musique sacrée

  • Messe solennelle à la basilique Saint-Pierre avec les nouveaux Cardinaux

    Le Pape François a présidé ce dimanche matin la Messe en la basilique Saint-Pierre, au Vatican, entouré des nouveaux Cardinaux créés la veille. Dans son homélie, le Saint-Père a rappelé qu’ « être saints n’est pas un luxe, c’est nécessaire pour le salut du monde ». Il a également souligné qu’un Cardinal « entre dans l’Église de Rome, il n’entre pas dans une cour ».

    « Tous évitons et entraidons-nous pour éviter des habitudes et des comportements de cour : intrigues, bavardages, cercles, favoritismes, préférences. Le Pape a ainsi invité à faire « un travail de conversion des cœurs ». Conversion a-t-il dit « que nous tous, en particulier vous les Cardinaux et moi-même, nous devons faire ».

    Homélie du Pape François

    « Que ton aide, Père miséricordieux, nous rende toujours attentifs à la voix de l’Esprit » (Collecte)

    « Cette prière, prononcée au début de la Messe, nous appelle à une attitude fondamentale : l’écoute de l’Esprit Saint, qui vivifie l’Église et l’anime. Par sa force créatrice et rénovatrice, l’Esprit soutient toujours l’espérance du Peuple de Dieu en marche dans l’histoire, et soutient toujours, comme Paraclet, le témoignage des chrétiens. En ce moment, nous tous, avec les nouveaux Cardinaux, nous voulons écouter la voix de l’Esprit qui parle à travers les Écritures proclamées.

    Dans la première Lecture a résonné l’appel du Seigneur à son peuple : « Soyez saints, car moi, le Seigneur votre Dieu, je suis saint » (Lv 19, 2). Et Jésus dans l’Évangile rappelle : « Vous donc, soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait » (Mt 5, 48). Ces paroles nous interpellent tous, disciples du Seigneur ; et aujourd’hui, elles sont adressées spécialement à moi et à vous, chers frères Cardinaux, d’une manière particulière à vous qui êtes entrés hier dans le Collège cardinalice. Imiter la sainteté et la perfection de Dieu peut sembler un but inaccessible. Cependant, la première Lecture et l’Évangile suggèrent des exemples concrets afin que le comportement de Dieu devienne la règle de notre agir. Mais rappelons-nous tous, rappelons-nous que sans l’Esprit Saint, notre effort serait vain ! La sainteté chrétienne n’est pas avant tout notre œuvre, mais elle est le fruit de la docilité – voulue et cultivée – à l’Esprit de Dieu trois fois Saint.

    Le Lévitique dit : « Tu ne haïras pas ton frère dans ton cœur… Tu ne te vengeras pas et tu ne garderas pas de rancune… mais tu aimeras ton prochain… » (19, 17-18). Ces attitudes naissent de la sainteté de Dieu. Nous au contraire habituellement nous sommes si différents, si égoïstes et orgueilleux… pourtant la bonté et la beauté de Dieu nous attirent, et l’Esprit Saint peut nous purifier, il peut nous transformer, il peut nous modeler jour après jour. Faire ce travail de conversion, conversion du cœur, conversion que nous tous – spécialement vous Cardinaux, et moi – nous devons faire. Conversion !

    Dans l’Évangile, Jésus aussi nous parle de la sainteté et nous explique la loi nouvelle, la sienne. Il le fait au moyen de quelques antithèses entre la justice imparfaite des scribes et des pharisiens et la justice supérieure du Royaume de Dieu. La première antithèse du passage d’aujourd’hui concerne la vengeance. « Vous avez appris qu’il a été dit : “Œil pour œil, dent pour dent”. Eh bien ! moi, je vous dis : … si quelqu’un te gifle sur la joue droite, tends-lui encore l’autre » (Mt 5, 38-39). Non seulement nous ne devons pas rendre à l’autre le mal qu’il nous a fait, mais nous devons nous efforcer de faire le bien avec largesse.

    La seconde antithèse fait référence aux ennemis : « Vous avez appris qu’il a été dit : “Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi”. Eh bien ! moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent » (v. 43-44). À celui qui veut le suivre, Jésus demande d’aimer celui que ne le mérite pas, sans contrepartie, pour combler les vides d’amour qu’il y a dans les cœurs, dans les relations humaines, dans les familles, dans les communautés et dans le monde. Frères Cardinaux, Jésus n’est pas venu pour nous enseigner les bonnes manières, des manières de salon ! Pour cela il n’y avait pas besoin qu’il descende du ciel et meure sur la Croix. Le Christ est venu pour nous sauver, pour nous montrer le chemin, l’unique chemin de sortie des sables mouvants du péché, et ce chemin de sainteté c’est la miséricorde, chemin qu’il a fait et qu’il fait avec nous chaque jour. Être saints n’est pas un luxe, c’est nécessaire pour le salut du monde. C’est ce que le Seigneur nous demande.

    Chers frères Cardinaux, le Seigneur Jésus et notre Mère l’Église nous demandent de témoigner avec beaucoup de zèle et d’ardeur de ces attitudes de sainteté. La sainteté d’un Cardinal consiste vraiment en ce supplément d’oblativité gratuite. Par conséquent, aimons ceux qui nous sont hostiles ; bénissons celui qui dit du mal de nous ; saluons d’un sourire celui qui peut-être ne le mérite pas ; n’aspirons pas à nous faire valoir, mais opposons la douceur à la tyrannie ; oublions les humiliations subies. Laissons-nous toujours guider par l’Esprit du Christ, qui s’est sacrifié lui-même sur la croix, pour que nous puissions être des “canaux” par lesquels s’écoule sa charité. C’est l’attitude, ce doit être la conduite d’un Cardinal. Le Cardinal – je le dis spécialement à vous ‑ entre dans l’Église de Rome, frères, il n’entre pas dans une cour. Tous évitons et entraidons-nous pour éviter des habitudes et des comportements de cour : intrigues, bavardages, cercles, favoritismes, préférences. Que notre langage soit celui de l’Évangile : “oui, oui ; non, non” ; nos attitudes celles des Béatitudes, et notre route celle de la sainteté. Prions de nouveau : « Que ton aide, Père miséricordieux, nous rende toujours attentifs à la voix de l’Esprit ».

    L’Esprit Saint nous parle aujourd’hui aussi à travers les paroles de saint Paul : « Vous êtes le temple de Dieu… le temple de Dieu est sacré, et ce temple c’est vous » (1 Co 3, 16-17). Dans ce temple, que nous sommes, se célèbre une liturgie existentielle : celle de la bonté, du pardon, du service, en un mot, la liturgie de l’amour. Notre temple est comme profané si nous négligeons nos devoirs envers le prochain. Quand dans notre cœur le plus petit de nos frères trouve place, c’est Dieu lui-même qui y trouve place. Quand ce frère est laissé dehors, c’est Dieu lui-même qui n’est pas accueilli. Un cœur vide d’amour est comme une église désaffectée, soustraite au service divin et destinée à un autre.

    Chers frères Cardinaux, restons unis dans le Christ et entre nous ! Je vous demande de me demeurer proche, par la prière, le conseil, la collaboration. Et vous tous, évêques, prêtres, diacres, personnes consacrées et laïcs, unissez-vous dans l’invocation de l’Esprit Saint, afin que le Collège des Cardinaux soit toujours plus ardent de charité pastorale, davantage rempli de sainteté, pour servir l’Évangile et aider l’Église à rayonner l’amour du Christ dans le monde. »

    Source : Radio Vatican.

  • Méditation : le Seigneur, au centre de notre vie

    « La communion est un combat
    de tous les instants.
    La négligence d'un seul moment peut la briser :
    il suffit d'un rien ;
    une seule pensée sans charité,
    un préjugé maintenu obstinément,
    un attachement sentimental,
    une orientation erronée,
    une ambition ou un intérêt personnel,
    une action accomplie pour soi-même
    et non pour le Seigneur [...].
    Aide-moi, Seigneur, à m'examiner ainsi :
    "Quel est le centre de ma vie ?
    Toi ou moi ?"
    Si c'est toi, tu nous rassembleras tous dans l'unité.
    Mais si je vois qu'autour de moi,
    tous s'écartent et se dispersent,
    ce sera le signe que je me suis placé au centre. »

    Cardinal F.-X. Nguyen van Thuan (1928-2002), Prières d'espérance, Le Sarment, Fayard, 1995.

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    Fresque de l'église Sainte-Croix, en Dordogne

  • Dimanche 23 février 2014

    7ème dimanche du Temps Ordinaire

    (Dimanche de la Sexagésime)

    Calendrier liturgique

  • Josquin des Prez (v.1450-1521) : Missa Hercules Dux Ferrariae - Credo

    Hilliard Ensemble - Dir. Paul Hilliard

    A lire, pour les musicologues : explication détaillée sur le procédé de composition musicale "Soggetto cavato" utilisé par Josquin Des Prez. La "Missa Hercules dux Ferrariae" est non seulement l'exemple le plus célèbre de soggetto cavato, mais également le plus ancien.

  • Consistoire pour la création de nouveaux cardinaux

    Ce samedi 22 février, en la fête de la Chaire de Saint Pierre, le Pape François crée les premiers cardinaux de son pontificat et, demain dimanche 23, il célébrera avec eux une Messe solennelle à la basilique Saint-Pierre.
     
    Livret de la célébration pour ce consistoire ordinaire public
     
     
    Ce matin en la Basilique vaticane, le Saint-Père a imposé la barrette et attribué leur titre cardinalice au nouveaux Cardinaux. Sur les 19 désignés ne manquait que Mgr Capovilla, retenu pour raison de santé et d'âge. Il recevra le cardinalat dans quelques jours à son domicile de la province de Bergame. Présent auprès des Cardinaux, Benoît XVI a été applaudi par l'assemblée puis salué par son successeur. Au début de la cérémonie, le nouveau Cardinal Secrétaire d’État, Mgr Parolin s'est adressé au Pape au nom de ses confrères. Avant de remettre la barrette, l'anneau et le titre à chacun des élus, le Pape François a prononcé l'allocution suivante, centrée sur un passage de Marc :

    « Jésus marchait devant eux… » (Mc 10,32).

    « Jésus marche devant nous aussi, en ce moment. Il est toujours devant nous. Il nous précède et nous ouvre la voie… Et c’est notre confiance et notre joie : être ses disciples, demeurer avec lui, marcher derrière lui, le suivre…

    Quand avec les Cardinaux, nous avons célébré ensemble la première Messe dans la Chapelle Sixtine, « marcher » a été la première parole que le Seigneur nous a proposée : marcher, et ensuite construire et confesser.

    Aujourd’hui cette parole revient, mais comme un acte, comme l’action de Jésus qui continue : « Jésus marchait… ». Cela nous frappe dans les Évangiles : Jésus marche beaucoup, il instruit les siens au long du chemin. C’est important. Jésus n’est pas venu pour enseigner une philosophie, une idéologie… mais une « voie », une route à parcourir avec lui, et la route s’apprend en la faisant, en marchant. Oui, chers Frères, voilà notre joie : marcher avec Jésus.

    Et ce n’est pas facile, ce n’est pas confortable, parce que la route que Jésus choisit est celle de la Croix. Alors qu’ils sont en chemin, il parle à ses disciples de ce qui va arriver à Jérusalem : il annonce sa passion, sa mort et sa résurrection. Alors ils sont « stupéfaits » et « remplis de crainte ». Stupéfaits, bien sûr, parce que, pour eux, monter à Jérusalem voulait dire participer au triomphe du Messie, à sa victoire – on le voit ensuite dans la demande de Jacques et de Jean ; et remplis de crainte pour ce que Jésus allait devoir subir, et aussi pour ce que eux risquaient de subir.

    À la différence des disciples d’alors, nous savons que Jésus a vaincu, et nous ne devrions pas avoir peur de la Croix ; bien plus, dans la Croix nous avons notre espérance. Cependant, nous sommes nous aussi humains, pécheurs, et nous sommes exposés à la tentation de penser à la manière des hommes et non de Dieu.

    Et quand on pense à la manière du monde, quelle est la conséquence ? L’Évangile le dit : « Les dix autres se mirent à s’indigner contre Jacques et Jean » (v. 41). Ils s’indignent. Si la mentalité du monde prend le dessus, surgissent les rivalités, les jalousies, les factions…

    Alors, cette parole que le Seigneur nous adresse aujourd’hui est très salutaire ! Elle nous purifie intérieurement, elle fait la lumière dans nos consciences, elle nous aide à nous mettre pleinement en accord avec Jésus, et à le faire ensemble, au moment où le Collège des Cardinaux s’agrandit par l’entrée de nouveaux membres.

    « Jésus les appela près de lui… » (Mc 10, 42). Voici l’autre geste du Seigneur. Le long du chemin, il se rend compte qu’il y a besoin de parler aux Douze, il s’arrête et les appelle à lui. Frères, laissons le Seigneur Jésus nous appeler à lui ! Laissons-nous convoquer par lui. Et écoutons-le, dans la joie d’accueillir ensemble sa Parole, de nous laisser instruire par elle et par le Saint Esprit, pour devenir toujours plus un seul cœur et une seule âme, autour de lui.

    Et alors que nous sommes ainsi convoqués, « appelés près de lui » par notre unique Maître, je vous dis ce dont l’Église a besoin : elle a besoin de vous, de votre collaboration, et plus encore de votre communion, avec moi et entre vous. L’Église a  besoin de votre courage, pour annoncer l’Évangile en toute occasion, opportune ou inopportune, et pour rendre témoignage à la vérité. L’Église a besoin de votre prière pour le bon cheminement du troupeau du Christ, la prière – ne l’oublions pas ! ‑ qui, avec l’annonce de la Parole, est la première tâche de l’Évêque. L’Église a besoin de votre compassion surtout en ce moment de douleur et de souffrance dans de nombreux pays du monde. Exprimons ensemble notre proximité spirituelle à toutes les communautés ecclésiales, à tous les chrétiens qui souffrent de discriminations et de persécutions. Nous devons lutter contre toute discrimination ! L’Église a besoin de notre prière pour eux, afin qu’ils soient forts dans la foi et qu’ils sachent réagir au mal par le bien. Et notre prière s’étend à tout homme et à toute femme qui subit l’injustice à cause de ses convictions religieuses.

    L’Église a besoin de nous aussi pour que nous soyons des hommes de paix et fassions la paix par nos œuvres, nos désirs, nos prières. Faire la paix ! Artisans de paix ! Pour cela invoquons la paix et la réconciliation pour les peuples qui en ces temps sont éprouvés par la violence, par l’exclusion et par la guerre.

    Merci, Frères très chers ! Merci ! Marchons ensemble derrière le Seigneur, et laissons-nous toujours davantage convoquer par lui, au milieu du peuple fidèle, du saint peuple fidèle de Dieu, de la sainte Mère Église. »
     
    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 22.2.14)
     
     
    Voici la liste des titres ou diaconies assignés aux nouveaux Cardinaux :
     
    Cardinal Pietro Parolin, titre des Sts Simon et Jude à Torre Angela.
    (Secrétaire d’Etat)
    Cardinal Lorenzo Baldisseri, diaconie de St Anselme sur l’Aventin.
    (Secrétaire Général du Synode des Evêques)
    Cardinal Gerhard Ludwig Müller, diaconie de Ste Agnès in Agone.
    (Préfet Congrégation pour la Doctrine de la Foi)
    Cardinal Beniamino Stella, diaconie des Sts Cosme et Damien.
    (Préfet Congrégation pour le Clergé)
    Cardinal Vincent Gerard Nichols, titre du Rédempteur et de St Alphonse in via Merulana.
    (Archevêque de Westminster, Grande-Bretagne)
    Cardinal Leopoldo José Brenes Solórzano, titre de St Joachim aux Prati di Castello.
    (Archevêque de Managua, Nicaragua)
    Cardinal Gérald Cyprien Lacroix, ISPX, titre de St Joseph à l’Aurelio.
    (Archevêque de Québec, Canada)
    Cardinal Jean-Pierre Kutwa, titre de Ste Emerentienne à Tor Fiorenza.
    (Archevêque d’Abidjan, Côte d’Ivoire)
    Cardinal Orani João Tempesta, O.Cist, titre de Ste Marie Mère de la Providence à Monte Verde.
    (Archevêque de Rio de Janeiro, Brésil)
    Cardinal Gualtiero Bassetti, titre de Ste Cécile.
    (Archevêque de Perugia-Città della Pieve, Italie)
    Cardinal Mario Aurelio Poli, titre de St Robert Bellarmin.
    (Archevêque de Buenos Aires, Argentine)
    Cardinal Andrew Yeom Soo-Jung, titre de St Chrysogone.
    (Archevêque de Séoul, Corée)
    Cardinal Ricardo Ezzatti Andrello, SDB, titre du Rédempteur à Valmelaina.
    (Archevêque de Santiago du Chili, Chili)
    Cardinal Philippe Nakellentuba Ouédraogo, titre de Notre Dame de Consolation au Tiburtino.
    (Archevêque de Ouagadougou, Burkina Faso)
    Cardinal Orlando B.Quevedo, OMI, titre de Ste Marie Regina Mundi à Torre Spaccata.
    (Archevêque de Cotabato, Philippines)
    Cardinal Chibly Langlois, titre de St Jacques in Augusta.
    (Evêque de Les Cayes, Haïti)
    Cardinal Loris Capovilla, titre de Ste Marie au Transtévère.
    (Archevêque titulaire de Mesembria)
    Cardinal Fernando Sebastián Aguilar, CMF, titre de Ste Angela Merici.
    (Archevêque émérite de Pampelune)
    Cardinal Kelvin Edward Felix, titre de Notre Dame du Salut à Primavalle.
    (Archevêque émérite de Castries)
     
    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 22.2.14)
  • Méditation : Fête de la Chaire de Saint Pierre

    « La sainte Église célèbre aujourd'hui, avec une pieuse dévotion, l'établissement de la première chaire de l'apôtre saint Pierre. Remarquez-le bien, la foi doit trouver place en nos âmes avant la science ; car les points de foi catholique proposés à notre respect, loin d'être inutiles pour nous, sont, au contraire, et toujours, et pour tous, féconds en fruits de salut. Le Christ a donné à Pierre les clefs du royaume des cieux, le pouvoir divin de lier et de délier ; mais l'Apôtre n'a reçu en sa personne un privilège si étonnant et si personnel, que pour le transmettre d'une manière générale, et en vertu de son autorité, à l’Église de Dieu. Aussi avons-nous raison de regarder le jour où il a reçu de la bouche même du Christ sa mission apostolique ou épiscopale, comme celui où la chaire lui a été confiée ; de plus, cette chaire est une chaire non de pestilence (Ps I,1), mais de saine doctrine. Celui qui s'y trouve assis, appelle à la foi les futurs croyants ; il rend la santé aux malades, donne des préceptes à ceux qui n'en connaissent pas et impose aux fidèles une règle de vie ; l'enseignement tombé du haut de cette chaire, de notre Église, c'est-à-dire de l’Église catholique, nous le connaissons, nous y puisons notre joie ; c'est l'objet de notre croyance et de notre profession de foi ; c'est sur cette chaire qu'après avoir pris des poissons, le bienheureux Pierre est monté pour prendre des hommes et les sauver. »

    St Augustin, Premier sermon sur la Chaire de l'Apôtre Saint Pierre.
    Source : Abbaye St Benoît.


    « Voici, mes frères, une solennité consacrée à l'honneur du Chef des Apôtres, et que nous devons célébrer avec tout l'empressement, toute la ferveur, et toute la joie dont nous sommes capables. Si le jour du martyr de ce grand Apôtre est en si grande vénération par toute la terre, la Fête d'aujourd'hui ne doit pas être moins vénérable à toute l’Église. il fut couronné aux acclamations des Anges, qui chantaient de concert pour honorer son triomphe le jour de son martyr ; mais aujourd'hui il a été élevé sur son Trône Pontifical à la vue d'une foule infinie de fidèles, qui en ont donné de grands témoignages de réjouissance. Son martyr lui a ouvert la porte de la félicité éternelle ; mais aujourd'hui il a été assis sur le premier Siège de l’Église pour notre sanctification : si la mort l'a fait entrer dans la compagnie des Esprits bienheureux, pour recevoir des récompenses éternelles, il a été aujourd'hui fait Pontife du peuple de Dieu, pour nous ouvrir la porte du Ciel. Cette première fête est proprement la Fête des Anges ; celle-ci est la Fête des Fidèles. Mais par la grâce de celui "qui a éteint les inimitiés afin de former en soi-même un seul homme nouveau de ces deux peuples en mettant la paix entre eux" (Eph 2,15), cette solennité réjouit également les Anges, et les hommes.

    Cette Fête, mes frères, nous doit donc être recommandable par un double motif : ainsi il faut que les sentiments intérieurs répondent aux mouvements extérieurs, et que la conformité des cœurs suive le concert des voix ; que les illuminations rendent l’Église toute brillante, et que la conscience soit parée de l'éclat des vertus ; qu'on ôte toutes les ordures des murs, et du pavé de l’Église, et que le Temple intérieur de l'homme soit purgé de toutes sortes de vices, selon cette belle parole de l'Apôtre : "Ne savez-vous pas que vous êtes le Temple de Dieu, et que l'Esprit de Dieu habite en vous ? Si quelqu'un profane le Temple de Dieu, Dieu le perdra ; car le Temple de Dieu est saint, et c'est vous qui êtes ce Temple" (1Co 3,16). Qu'il n'y ait rien de discordant dans la musique, et qu'il n'y ait point de division dans les mœurs. Si les fêtes doivent être accompagnées de solennités, notre esprit a aussi sa dignité ; les unes nous défendent de vaquer aux œuvres serviles ; mais l'autre veut que nous modérions les ardeurs de la concupiscence, et que nous renoncions au commerce des vices ; les unes demandent des ornements extérieurs et sensibles ; l'autre demande les parures de la vertu. »

    St Léon le Grand, Sermon XCVI sur la Chaire de l'Apôtre S. Pierre, in "Sermons de S. Léon Pape surnommé Le Grand", Trad. du R.P. Quesnel, Prêtre de l'Oratoire, A Paris, Chez André Pralard, 1698. (Google Books)

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    Statue de St Pierre par Arnolfo di Cambiao (XIIIe), basilique Saint-Pierre de Rome (Crédit photo)

  • Samedi 22 février 2014

    Chaire de St Pierre

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    Calendrier liturgique

  • Message du Pape François : Renforcer la formation liturgique

    A l'occasion du cinquantenaire de la Constitution conciliaire Sacrosanctum Concilium sur la liturgie (Paul VI 1963), le Pape a fait parvenir un message au Cardinal Antonio Cañizares Lovera, Préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, qui clôture le symposium organisé en collaboration avec l'Université pontificale du Latran.
    Ce texte et les actes successifs du magistère, y écrit-il, "nous ont mieux fait comprendre la liturgie à la lumière de la révélation, comme exercice de la fonction sacerdotale de Jésus-Christ dans lequel le culte public intégral est effectué par l’Église corps mystique dont il est la tête. Le Christ est le véritable acteur de toute cérémonie dans laquelle il associe son épouse l’Église, laquelle l'invoque comme son Seigneur et rend à travers lui grâce au Père. L'action liturgique, qui s'effectue par la puissance de l'Esprit, revêt une grande force créatrice, capable d'attirer à Lui tout homme mais aussi la création toute entière. Célébrer le culte véritable signifie s'offrir soi même comme sacrifice vivant, saint et apprécié de Dieu. Une liturgie détachée du culte spirituel serait vidée de son originalité chrétienne et de sa sacralité. On serait en présence d'un vide esthétique, pratiquement magique. Action du Christ, la liturgie nous pousse à revêtir les sentiments du Christ, et dans ce dynamisme la réalité est transfigurée". Notre quotidien devrait s'immerger "dans la réalité divine pour devenir une action commune avec Dieu... Il nous faut être pénétrés de cette réalité afin que notre vie entière soit une liturgie, une adoration". Il est donc nécessaire "d'avoir la volonté de poursuivre l’œuvre des pères conciliaires car beaucoup reste à faire pour une correcte connaissance et assimilation de ce document de la part des baptisés et des communautés. Une solide formation liturgique est indispensable, tant des clercs que des laïcs".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 21.2.14)

  • Seconde et dernière journée du consistoire extraordinaire consacré à la famille

    Ce matin s'est ouverte la la seconde et dernière journée du consistoire extraordinaire consacré à une réflexion sur la famille. Avant le début des interventions, le Saint-Père s'est adressé à l'assemblée :
    "Au nom de tous, j'adresse un salut collectif au Cardinaux ukrainiens Marian Jaworski et Lubomyr Husar, dont le pays souffre beaucoup ces jours-ci. Leur adresser notre message sera un beau signe d'encouragement. Par ailleurs, hier au soir, j'ai lu et relu l'exposé du Cardinal Kasper, que je remercie à nouveau. J'y ai trouvé une théologie profonde et une vision théologique sereine, ce qui est agréable. Mais aussi le Sensu Ecclesiae ou l'amour de l’Église dont parlait saint Ignace. Cette lecture m'a fait du bien et j'ai pensé, pardon Éminence de vous faire honte, que c'était vraiment de la théologie en prière."

    Comme les jours précédents, le Directeur de la Salle de Presse a exposé ce midi aux journalistes l'évolution des débats au sein de ce consistoire. L'assemblée a d'abord félicité le Cardinal Silvano Piovanelli, qui fête ses 90 ans et a concélébré ce matin avec le Saint-Père. En ouverture des travaux, le Pape et les Cardinaux ont tenu à prier pour tous les chrétiens victimes de par le monde de l'intolérance ou de persécutions. Ensemble, ils veulent que les personnes souffrant à cause de l’Évangile sachent que l’Église prie à leur attention et les encourage à demeurer forts dans la foi et à pardonner leurs persécuteurs à l'imitation du Seigneur. La pensée du Pape et des Cardinaux s'est également portée vers les pays lacérés par des conflits internes ou des tensions qui menacent la concorde sociale, tels le Sud Soudan ou le Nigeria, soumis à des attentats qui font de nombreuses victimes dans une indifférence croissante. La situation ukrainienne étant particulièrement dramatique, ils espèrent une rapide cessation des violences et le rétablissement de la paix civile. Même chose pour le conflit syrien qui se perpétue et semble ne pas s'acheminer vers une conclusion rapide, tout comme celui qui déchire la Centrafrique et prend de l'ampleur. L'intervention de la communauté internationale est toujours plus nécessaire en faveur de la réconciliation interne, du retour de la sécurité et du droit, de l'accès à l'aide humanitaire. Malheureusement nombre de ces conflits sont décrits comme de nature religieuse, comme opposants chrétiens et musulmans, alors qu'il s'agit en réalité de situations aux origines ethniques, économiques et politiques. Condamnant toute violence perpétrée au nom de la religion, l’Église catholique entend poursuivre son engagement en faveur de la paix et de la réconciliation, par le dialogue inter-religieux et les œuvres caritatives en faveur de qui souffre de par le monde.

    Après avoir lu cette déclaration des membres du consistoire, le P. Lombardi a signalé que le Pape avait choisi les trois présidents du prochain Synode consacré à la famille. Il s'agit du Cardinal Vingt-Trois, Archevêque de Paris, du Cardinal Tagle, Archevêque de Manille, et au Cardinal Assis, comme représentant de trois continents. Entre hier après-midi et ce matin, 43 Cardinaux ont pris la parole, mais beaucoup étant encore inscrits, il y aura des communications écrites qui seront jointes aux actes pour le synode. Parmi les sujets abordés : La nature de la famille selon l'anthropologie chrétienne, et sa remise en valeur dans un contexte socio-culturel sécularisé où d'autres modèles sont proposés avec une conception différente de la sexualité et de la personne même. Face à ces positions, l'approche chrétienne se trouve souvent en difficulté. Le Directeur de la Salle de Presse a tenu à préciser que les débats ont été caractérisés par le réalisme dans la constatation de la difficulté où se trouvent les chrétiens dans un climat culturel largement contraire. La théologie du corps de Jean-Paul II a été souvent citée, ainsi que son encyclique Familiaris Consortio et le Catéchisme de l’Église Catholique. La pastorale de la famille a été évoquée sous ses divers aspects et notamment celui de la préparation au mariage et de la spiritualité conjugale et familiale. Quant aux divorcés remariés, il a été question des aspects canoniques et des procédures de nullité qu'il faut améliorer et simplifier. Leur accession aux sacrements pose des problèmes qui nécessitent bien des approfondissements. Ainsi aucune décision ni proposition n'a été édictée. Les Cardinaux, qui ont parlé librement et sans tension, désirent qu'on parvienne à un discernement qui permette de conjuguer au mieux la fidélité au message du Christ et à la miséricorde divine avec les cas concrets. Ils espèrent donc une orientation unitaire et ont pensé proposer un exposé introductif au synode qui devra explorer très largement la question afin de dégager une réponse pastorale rénovée à une question aussi sensible. Il a également été question de l'émigration ou de l'ignorance religieuse en rapport avec la famille.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 21.2.14)

  • William Byrd (1543-1623) : Motet "O lux beata Trinitas" à 6 voix

    The Cardinall's Musick
    (Texte attribué à St Ambroise de Milan)

    1.
    O lux beata Trinitas,
    Et principalis unitas,
    Iam sol recedat igneus,
    Infunde lumen cordibus.

    2.
    Te mane laudum carmine,
    Te deprecemur vespere:
    Te nostra supplex gloria
    Per cuncta laudet sæcula.

    3.
    Deo Patri sit gloria,
    Ejusque soli Filio,
    Cum Spiritu Paraclito,
    Et nunc et in perpetuum.

  • Méditation - Prière de la brebis perdue...

    « Viens donc, Seigneur Jésus, chercher ton serviteur, chercher la brebis lassée.
    Viens, pasteur, me chercher comme Joseph ses brebis.
    Elle s'est égarée ta brebis tandis que, sur les montagnes, tu demeurais et vivais. Laisse là tes quatre-vingt-dix-neuf autres et viens chercher l'unique qui a erré.
    Viens sans chien, sans mauvais ouvrier, sans ce mercenaire qui ne peut entrer par la porte. Viens sans te faire aider ni annoncer ; j'attends désormais ta venue.
    Je sais que tu viendras, car je n'ai pas oublié tes préceptes. Viens, non avec la verge, mais avec la charité et la mansuétude de l'esprit. »

    St Ambroise de Milan, Exposé sur le Psaume 118, XXII, 28, éditions du Soleil Levant, Namur (Belgique).

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  • Vendredi 21 février 2014

    Calendrier liturgique

  • Réunion plénière de l'Académie pontificale pour la Vie - Message du Saint-Père

    A l'occasion de sa réunion plénière, le Pape a fait parvenir un message à l'Académie pontificale pour la vie, qui fête ses vingt ans et se penche sur la vieillesse et la déchéance. Son but est d'étudier et informer sur les questions de droit et de bio-médecine en matière de défense de la vie selon la morale chrétienne et les directives du magistère.

    Dans notre société, écrit le Saint-Père, "domine la tyrannie du profit qui exclut et tue même. Beaucoup de gens en sont les victimes, les personnes âgées surtout". Revenant sur la culture du rebut, il a rappelé que "les exclus de la société ne sont pas exploités mais rejetés comme des ordures". "Que vaut un homme dans ce contexte ? La santé revêt une grande importance même si elle ne saurait déterminer la valeur d'une vie humaine. Elle n'est pas non plus garantie de bonheur, qui peut se manifester en présence d'une santé défaillante... La mauvaise santé et le handicap ne peuvent être de justes raisons pour exclure quelqu'un, pire pour l'éliminer. La plus grave privation subie par les anciens n'est pas l'affaiblissement de l'organisme ou le handicap qui s'en suit mais l'abandon, l'exclusion et la privation d'amour. Maîtresse de solidarité, par l'éducation qu'elle offre, la famille permet d'apprendre la solidarité, apprendre que la perte de la santé ne justifie aucune discrimination, apprendre à ne pas s'enfermer dans l'individualisme. Le moi doit se conjuguer avec le nous de manière à ce que le soin d'autrui devienne un fondement de la vie humaine et de la morale... Chaque fois que l'on cherche à lire les signes des temps il convient d'entendre les personnes âgées comme les jeunes... Une société est vraiment accueillante à la vie lorsque elle reconnaît la valeur de la vie dans la vieillesse et la déchéance, la maladie et même la fin de vie, lorsqu'elle enseigne que la réalisation de la personne n'exclut pas la souffrance mais qu'il faut voir dans celui qui souffre un don fait à la communauté, une présence qui en appelle à la solidarité et à la responsabilité". Votre travail, a conclu le Pape, "est délicat parce qu'il implique souvent d'aller à contre-courant".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 20.2.14)
    Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican.

  • Ouverture du consistoire extraordinaire consacré à la famille, sous la présidence du Pape François

    Ce matin les Cardinaux se sont réunis autour du Pape pour un consistoire extraordinaire, ouvert par un salut du Cardinal Doyen. Le Cardinal Sodano a d'abord indiqué que les membres du Sacré Collège qui n'ont pu se déplacer assurent le Pape et l'assemblée de leur présence spirituelle : Sur un sujet aussi important que la famille, les pasteurs de l’Église, a-t-il ajouté, "ne feront pas manquer l'aide que Paul VI attendait déjà de l'épiscopat après le Concile, qui soulignait le réconfort de leur présence, de leur prudence et de leur expérience, la sûreté de leur conseil et l'appui de leur autorité. Tout ceci ne vous fera pas défaut aujourd'hui", a-t-il assuré au Pape François. "Les Cardinaux veulent aborder avec foi et espérance une nouvelle et complexe phase de l'histoire de l'humanité".

    Le Saint-Père a ensuite pris la parole, remerciant d'abord le Seigneur pour ces journées de rencontre et de travail commun : "J’adresse la bienvenue en particulier aux confrères qui seront créés Cardinaux samedi et nous les accompagnons par la prière et l’affection fraternelle. Je remercie le Cardinal Sodano pour ses paroles.

    Durant ces jours, nous réfléchirons en particulier sur la famille, qui est la cellule fondamentale de la société humaine. Depuis le début, le Créateur a placé sa bénédiction sur l’homme et sur la femme afin qu’ils soient féconds et qu’ils se multiplient sur la terre ; et ainsi la famille représente dans le monde comme le reflet de Dieu, Un et Trine.

    Notre réflexion se souviendra toujours de la beauté de la famille et du mariage, de la grandeur de cette réalité humaine à la fois si simple et si riche, faite de joies et d’espérances, de peines et de souffrances, comme toute la vie. Nous chercherons à approfondir la théologie de la famille et la pastorale que nous devons mettre en œuvre dans les conditions actuelles. Faisons-le en profondeur et sans tomber dans la “casuistique”, parce qu’elle ferait inévitablement abaisser le niveau de notre travail. La famille aujourd’hui est dépréciée, elle est maltraitée, et ce qui nous est demandé, c’est de reconnaître combien il est beau, vrai et bon de former une famille, d’être une famille aujourd’hui ; combien c’est indispensable pour la vie du monde, pour l’avenir de l’humanité. Il nous est demandé de mettre en évidence le lumineux plan de Dieu sur la famille et d’aider les conjoints à le vivre avec joie dans leur existence, en les accompagnant dans beaucoup de difficultés, avec une pastorale intelligente, courageuse et pleine d’amour."

    En conclusion, il a tenu à remercier le Cardinal Walter Kasper pour sa précieuse contribution et son introduction aux travaux.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 20.2.14)

  • Jacob Obrecht (1458-1505) : Missa Fortuna Desperata - V. Agnus Dei