The Hilliard Ensemble - Robert Macdonald, basse
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The Hilliard Ensemble - Robert Macdonald, basse
« La simplicité comprend non seulement la vérité et la pureté d'intention, mais elle a encore une certaine propriété d'éloigner de nous toute tromperie, ruse et duplicité. Et comme c'est principalement dans les paroles que cette vertu se fait paraître, elle nous oblige de déclarer les choses par notre langue comme nous les avons dans le cœur, parlant et déclarant simplement ce que nous avons à dire, et avec une pure intention de plaire à Dieu. Ce n'est pas toutefois que la simplicité nous oblige de découvrir toutes nos pensées ; car cette vertu est discrète, et n'est jamais contraire à la prudence, qui nous fait discerner ce qui est bon à dire d'avec ce qui ne l'est pas, et nous fait connaître quand il faut se taire aussi bien que quand il faut parler. Si j'avance, par exemple, un propos qui soit bon en sa substance et en toutes ses circonstances, je le dois exprimer tout simplement ; mais si, parmi les choses bonnes que j'ai à dire, il se rencontre quelque circonstance vicieuse ou inutile, alors il la faut retrancher ; et généralement l'on ne doit jamais dire les choses que l'on sait, lorsqu'elles sont contre Dieu ou contre le prochain, ou qu'elles tendent à notre propre recommandation, ou à quelque propre commodité sensuelle ou temporelle ; car ce serait pécher contre plusieurs autres vertus. »
St Vincent de Paul, in "Élévations, Prières et Pensées" (La simplicité), Paris, J. de Gigord, 1919.
Au calendrier liturgique 1962 : St Vincent de Paul, confesseur
En Irak, ce vendredi, les dernières familles chrétiennes encore présentes à Mossoul quittaient la ville en direction de Qaraqosh, ville majoritairement chrétienne dans la plaine de Ninive, mais aussi plus à l’est, vers Erbil ou Dohuk au Kurdistan irakien.
Hier, un représentant de l’État Islamique est passé à l’évêché syriaque catholique de Mossoul et a demandé à ce que, dans l’après-midi, les chrétiens de la ville se rassemblent afin que leur soient expliquées les règles pour vivre dans le califat islamique de Mossoul. Naturellement, les chrétiens de Mossoul n’ont pas eu tellement confiance. Ils ne se sont pas rendus à cette convocation. Et hier soir, jusque tard dans la nuit, des voitures avec des haut-parleurs ont sillonné la ville indiquant que les chrétiens avaient le choix entre trois options : La première, se convertir à l’Islam et devenir des sujets du califat. La deuxième, payer un impôt, la jizya. Et la troisième, partir ou subir l’épée. En plus de ces haut-parleurs qui ont diffusé hier cet ultimatum, une lettre a été distribuée à certaines familles. L’ultimatum était fixé à aujourd’hui, midi. Par conséquent, il y a eu une véritable panique. La centaine de familles chrétiennes qui se trouvaient encore à Mossoul a quitté la ville avec précipitation. Ces familles, au check-point de sortie de Mossoul, ont été rançonnées, fouillées. On a volé leurs biens et pour ceux qui avaient une voiture encore un peu près neuves, on leur a volé leur voiture.
Ces personnes arrivent à Karakosh, arrivent dans les villages de la pleine de Ninive avec pour certains, uniquement leurs vêtements sur eux et ils ne savent pas quel est leur avenir dans cet Irak. C’est une grande tragédie parce qu’il faut rappeler que Mossoul, avant 2003, comptait au moins 20.000 chrétiens. Il y a vingt ans, c’était encore une des plus grandes villes chrétiennes de tout le Proche-Orient.
Source : Radio Vatican.
Pages et Chantres de Versailles, Grande Ecurie de la chambre du Roy, Oliver Schneebeli
1. Beati quoirum remissae sunt iniquitates,
et quorum tecta sunt peccata.
Beatus vir cui non imputavit Dominus peccatum,
nec est in spiritu ejus dolus. (Ps. 31)
Heureux qui est absous de son péché,
acquitté de sa faute !
Heureux l'homme à qui Yahvé
ne compte pas son tort,
et dont l'esprit est sans fraude !
« Mon âme a goûté la moelle de la croix. Elle a trouvé Dieu au fond des choses très amères où le souvenir même de Dieu nous semble interdit ; elle s'est vue cernée par toutes sortes d'impuissances naturelles et surnaturelles ; et le ciel était muré. Mais l'âme peut toujours dire : « Seigneur ! que votre volonté soit faite ! » et, au sortir de ces chemins si âpres, si rudes, où elle avait cru cent fois s'égarer, l'âme doit reconnaître avec amour que Celui qu'elle ne voyait pas la portait encore ; que l'ami caché travaillait pour elle et en elle avec cette arme pénétrante et irrésistible qui s'appelle la douleur ; qu'Il a combattu pour elle, et que Lui seul a pu repousser par elle et déjouer les attaques et les ruses de l'ennemi. Bien plus, elle voit clair maintenant, et considérant le chemin qu'elle a parcouru durant lequel elle croyait se perdre ou ne rien faire, elle voit avec surprise combien Dieu l'a fait avancer... »
Lucie Christine (1844-1908), Journal Spirituel publié par Aug. Poulain (Mai 1901), Paris, Communauté de l'Adoration réparatrice, 36 rue d'Ulm, plusieurs éditions de 1910 à 1938 - Récemment réédité par Pierre Téqui, 1999.
Ensemble Jacques Moderne - Dir. Jean-Pierre Ouvrard
« Il est certain que l'avancement de l'âme dans la perfection ne dépend pas du nombre des notions dont elle se charge, mais bien de l'assimilation active qu'elle s'en fait. Une seule sentence de l’Évangile peut conduire à la sainteté ; c'est la doctrine de notre Maître : Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit. Voilà le plus grand et le premier commandement. Le second lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. A ces deux commandements se rattache toute la Loi, ainsi que les Prophètes (Mt XXII, 37, [en latin dans le texte original]).
Un des plus éminents docteurs de la vie spirituelle, saint Jean de la Croix, se plaisait à inculquer les mêmes principes : « Ce qui manque, dit-il, si tant est qu'il manque quelque chose, ce n'est ni d'écrire, ni de parler, ce qui se fait ordinairement à profusion, mais bien de se taire et d'agir... Lorsqu'on a fait connaître à une âme tout ce qui est nécessaire à son avancement, elle n'a plus besoin ni de prêter l'oreille aux paroles des autres, ni de parler elle-même. Il ne lui faut plus alors que mettre en pratique ce qu'elle sait, avec générosité, application et silence, avec humilité, charité et mépris de soi-même, sans s'inquiéter de chercher toujours des choses nouvelles, qui ne servent qu'à satisfaire l'appétit des consolations extérieures sans pouvoir le rassasier, et qui laissent l'âme faible, vide, dénuée d'esprit intérieur et de véritable vertu. Il en est de cette âme comme de celui qui recommencerait à prendre de la nourriture avec d'avoir digéré la précédente. La chaleur naturelle, en se partageant sur tous ces aliments, n'a pas assez de force pour lui assimiler le tout et le convertir en substance ; et c'est de là que s'engendrent les maladies. » (Œuvres spirituelles, Lettre IIIe)
Rien, en effet, ne vaut, dans la vie spirituelle, que ce qui est conduit jusqu'à la pratique. Les belles pensées, les grands sentiments qui ne produisent pas les vertus solides, sont sans aucune valeur ; et la preuve de la doctrine se fait dans les actes. Aimer à s'instruire dans la science naturelle est sans doute montrer un esprit bien fait ; mais se borner à scruter la vérité, sans mettre jamais en œuvre, par la volonté, les richesses que possède l'intelligence, c'est faire preuve d'illogisme et accuser une médiocre conviction.
Notre foi a cela de particulier qu'elle entraîne à appliquer toutes les vérités qu'elle nous enseigne. Elle ne renferme aucune théorie qui ne doive se transformer en pratique ; les rêveurs, les faiseurs de systèmes n'y ont point d'avenir ; elle ne façonne que ceux qui agissent comme ils croient. Les hommes au cœur droit, qui tirent toutes les conséquences logiques de leur croyance, ne vivent que de la foi ; en un mot, les vaillants, sont ceux que saint Paul appelle les saints. »
Madame Cécile Bruyère (1845-1909), abbesse du monastère Sainte-Cécile de Solesmes, La Vie spirituelle et l'Oraison d'après la Sainte Écriture et la Tradition monastique (extrait de la Préface), Solesmes, Imprimerie Saint-Pierre, 1899.
Œuvres de miséricorde, par David II Teniers, dit le Jeune (années 1640, Louvre)
Le site Internet officiel de la visite du Pape François en Corée du Sud à l’occasion de la VI° Journée de la Jeunesse d’Asie a été mis en ligne. Du 14 au 18 août, le Saint-Père effectuera le troisième pèlerinage international de son Pontificat.
A cette occasion, a été mis en place un site Internet qui peut être d’ores et déjà visité et se trouve disponible en deux langues : anglais et coréen. Très complet, il fournit toutes les informations relatives à la visite, aux événements, à l’organisation, aux prières et aux célébrations liturgiques.
Lien vers le site officiel du pèlerinage du Pape en Corée
Taverner Choir & Consort, Dir. Andrew Parrott
Gaudeamus omnes in Domino,
diem festum celebrantes
sub honore Marie virginis:
de cuius Assumptione
gaudent angeli et collaudant Filium Dei.
Eructavit cor meum verbum bonum:
dico ego opera mea regi.
Gaudeamus omnes in Domino...
Gloria Patri et Filio et Spiritui Sancto,
sicut erat in principio
et nunc et semper
et in secula seculorum. Amen.
« Les jours les plus proches de la grande fête de Marie se trouvent relevés par la solennité qui célèbre la Bienheureuse Vierge dans les symboles prophétiques et dans les prodiges rassemblés autour du Mont-Carmel. Déjà le début de la messe nous fait entendre l'appel heureux de celle de l'Assomption : « Réjouissons-nous tous dans le Seigneur ». Les oraisons nous redisent les privilèges de l'Ordre fondé sur la terre même de Jésus et de Marie et auquel nous associe le plus ancien des scapulaires. Renouvelons-nous dans la tendre douceur de ce vêtement qui nous enveloppe en quelque sorte de la protection de notre Mère. Ce symbole maternel n'est-il pas magnifiquement célébré dans les promesses que l’Église prête à Marie elle-même et que nous trouvons dans l'épître de la messe de saint Jean ? « Comme une mère honorée... elle le revêtira de l'esprit de sagesse et d'intelligence et le couvrira d'une robe de gloire. Elle accumulera sur lui la joie et l'allégresse et lui donnera pour héritage un nom éternel. » Méditez avec une tendresse extasiée les promesses de votre Mère à ceux qui se revêtent de son amour comme de la robe nuptiale ordonnée par son Fils divin. Rappelez-vous tant d'autres prodiges illustrant le maternel symbole, sous la forme de vêtements célestes apportés par Marie à ses serviteurs. L'un d'eux demeure toujours le grand souvenir de Tolède et de sa splendide cathédrale. Chaque année donc, en la fête de Notre-Dame du Mont-Carmel, ayez à cœur de renouveler votre dévotion au scapulaire, ravissant témoignage de la protection de Marie. »
Edmond Joly (1861-1932), Notre-Dame de Bonheur, Casterman, Paris, 1938 (éd. posthume).
(NB : "Notre Dame de Bonheur" sera présentée le 9 août prochain.)
La commémoraison fut instituée par les Carmes vers 1380
Introitus: Gaudeamus omnes in Domino [version pour l'Assomption]
Ant. ad Introitum.
Gaudeámus omnes in Dómino, diem festum celebrántes sub honóre beátæ Maríæ Vírginis, de cuius solemnitáte gaudent Angeli et colláudant Fílium Dei.
Réjouissons-nous ensemble dans le Seigneur, car la fête que nous célébrons aujourd’hui est celle de la bienheureuse Vierge Marie. Cette solennité réjouit les Anges et tous en chœur louent le Fils de Dieu.
Ps. 44, 2.
Eructávit cor meum verbum bonum ; dico ego opéra mea Regi.
De mon cœur a jailli une parole excellente, c’est que je consacre mes œuvres à mon Roi.
V/. Glória Patri.
Hilary Hahn, violon
« Dans cette Église répandue dans le monde entier, par l'opération de l'Esprit-Saint, distincte de multiples façons et groupée en un seul corps, préside un Pontife, le Christ, comme hiérarque suprême, qui selon un ordre admirable à l'instar de la cité céleste, répartit la dignité des charges en distribuant "les charismes des dons. C'est lui qui a donné aux uns d'être apôtres, à d'autres d'être prophètes, ou encore évangélistes, ou bien pasteurs et docteurs, organisant ainsi les saints pour l’œuvre du ministère, en vue de la construction du Corps du Christ" (*). Il a aussi, selon la grâce septiforme de l'Esprit-Saint, donné les sacrements comme sept médicaments contre les maladies ; leur administration confère la grâce sanctifiante et remet les péchés qui ne sont jamais pardonnés que dans la foi et dans l'unité de la sainte mère Église. Parce que les péchés sont purifiés dans le feu de la tribulation, de même que Dieu a soumis le Chef de l’Église, le Christ aux flots des passions, de même il permet que son corps, son Église, soit éprouvée et purifiée par la tribulation jusqu'à la fin des siècles. Ainsi les Patriarches, les Prophètes, les Apôtres, les Martyrs, les Confesseurs et les Vierges ainsi que tous ceux qui ont plu à Dieu, supportèrent de nombreuses tribulations dans la fidélité. Ainsi, tous les membres élus du Christ, jusqu'au jour du jugement, auront à les supporter. »
(*) : citation de Ep 4, 11-13.
St Bonaventure, fêté ce jour, L'Arbre de Vie (40), Trad. J.G. Bougerol, in "L'Arbre de Vie", EF, Paris, 1996.
Voir le texte latin et surtout l'excellent commentaire de Richard S. Martignetti dans "L'Arbre de Vie de saint Bonaventure - Théologie du voyage mystique", Éditions franciscaines, 2014, pp. 271 sq., ouvrage présenté en nos pages Librairie.
Mosaïque de l'abside de la basilique Saint-Clément à Rome, XIIe siècle (détail)
(Source et crédit photo)
St Bonaventure, évêque, confesseur et docteur de l’Église
(fêté hier au calendrier traditionnel)
Heureuse parution en ce début d'été de ce livret, petit par la taille mais grand par son contenu, dédié au bienheureux Ghèbrè-Michel dont il nous conte la vie.
Serviteur de l’Archange Michel : Le bienheureux Ghèbrè-Michel, Abyssin, prêtre de la Mission et martyr (1791-1855)
Ardemment chrétien et assoiffé de vérité, Abba Ghèbrè-Michel quitte courageusement le monophysisme pour la foi catholique, après avoir rencontré et vu vivre saint Justin de Jacobis, avec lequel il a de longs entretiens. Ce vaillant évêque saluera en lui « ce génie abyssin, perspicace, droit, actif, exemplaire, qui n’a jamais participé au relâchement du christianisme dégénéré de son malheureux pays, et qui, hors de toute secte, a toujours cherché, dans l’étude la plus sévère, la connaissance de la vraie foi », que viendra couronner son martyre.
Une vie exemplaire, à lire et à méditer !
Surtout connu pour son remarquable Dictionnaire amarigna-français suivi d’un vocabulaire français-amarigna, le lazariste Joseph Baeteman (1880-1938) a aussi écrit diverses publications pour faire connaître l’Ethiopie où il a été missionnaire.
5 €, 18x11 cm. (br.), 76 p. : envoi franco de port en France métropolitaine.
A commander directement chez l'éditeur :
TRIFOLIUM
5 rue Sainte Odile
67000 Strasbourg (France)
Concentus Musicus Vienna, Arnold Schoenberg Choir - Dir. Nikolaus Harnoncourt
« Aie pitié de moi, Seigneur, aie pitié de moi selon ta patience et ton inlassable bonté.
Efface de mon âme jusqu'au moindre vestige des doctrines venimeuses que le diable y inscrivit jadis. Qu'elle soit une page blanche, où tu traceras, en lettres de lumière, ta volonté et les secrets de ta Sagesse.
Qu'elle se purifie toujours davantage et qu'elle resplendisse enfin comme la neige des hauts sommets sous le soleil de ton Amour.
Que le rythme des heures qu'il me reste à vivre ici-bas se règle exclusivement sur la sainte doxologie : Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit, comme il était au commencement, et maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles, ainsi soit-il...
Invocation fortifiante qui fait que je me réjouis d'avoir souffert et de souffrir encore pour ton service.
Chaque fois que je la prononcerai d'un cœur contrit et d'un esprit droit, je sais que ta grâce affluera dans mon âme et que le Paraclet me donnera la force de surmonter joyeusement la nature.
Je t'offre mon âme. C'est une masure indigente. Mais si tu daignes y habiter, elle deviendra plus splendide qu'un palais en fête.
Et je t'offre mon cœur d'où je me suis efforcé de chasser tout penchant aux choses de ce monde. Si tu daignes y habiter, il sera comme un parterre de fleurs que cultivent tes Anges.
Or Jésus me répond : En croix sur le Calvaire, je souffre et je saigne pour le rachat de tous ces hommes qui m'ignorent et de tous ces hommes qui me haïssent et me méprisent. Si tu m'aimes, viens m'y retrouver.
Je veux bien, Seigneur. Permets que je sois crucifié à ta droite comme le bon Larron. Et, de même que tu te souvins de lui, souviens-toi de moi dans ton royaume du Ciel... »
Adolphe Retté (1863-1930), extrait des Oraisons du Silence, Paris, Messein, 1930.