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  • Discours du Pape François aux nouveaux évêques nommés au cours de l'année

    Ce midi, le Saint-Père s'est adressé aux évêques récemment nommés et participant à un cours organisé par la Congrégation pour les évêques et celle pour les Églises orientales. Vous êtes, a-t-il dit à ses hôtes, "le fruit d'un travail assidu et des prières de l’Église qui, dans le choix de ses pasteurs, reproduit la nuit que le Seigneur passa en prière...avant d'appeler à lui" ses apôtres, ceux qu'il allait "envoyer de par le monde". Après les émotions de la consécration, passées les premières craintes, vous ne "devrez jamais considérer comme évident le mystère qui vous a enveloppé, jamais abandonner votre étonnement face aux desseins de Dieu, ne jamais craindre d'avancer avec conscience, en sa présence et en celle de son Église". Puis il a rappelé à ces nouveaux évêques "le lien étroit entre la présence stable du pasteur d’Église et le progrès de son troupeau... Lorsqu'il fait défaut ou lorsqu'il s'isole, il met en péril l'action pastorale et le salut des âmes. Dans le don de pasteurs qu'il fait à l’Église, le Christ aime son Épouse et donne sa vie pour elle... On n'a pas besoin d'évêques superficiels car il faut pouvoir creuser profondément pour comprendre ce que l'Esprit inspire à l’Église. Ne soyez donc pas des évêques avec un programme déjà fixé, ni de ceux qui changent sans cesse d'adresse... Ne bloquez pas les forces régénératrices qui découlent du don reçu, afin de ne pas risquer d'aller et venir sans but... Nous savons tous où nous devons aller, toujours à la suite de Jésus". L'évêque doit habiter dans le Christ afin de pleinement habiter dans l’Église qui lui a été confiée. "Dans le regard de vos brebis, voyez toujours la flamme du Ressuscité" et ne "vous laissez pas tenter par l'illusion que serait un changement de peuple. Aimez celui que Dieu vous a donné...sans vous renoncer à en appeler au Seigneur" s'il faut un nouveau départ et regagner sa communion. Quelques soient les péchés, accueillez tout le monde "sans discrimination. Offrez la fermeté de l'autorité qui permet de grandir ainsi que la douceur paternelle qui en découle. Ne tombez pas dans la tentation de sacrifier votre liberté en vous entourant de courtisans et de clans consensuels. Le monde a le droit de retrouver l’Évangile qui libère sur les lèvres des pasteurs de l’Église". Enfin, le Saint-Père a recommandé à ses hôtes "d'imiter la patience de Moïse pour guider les fidèles... Rien n'est plus important que de les conduire à Dieu, en priorité les jeunes et les personnes âgées. Les premiers sont nos ailes, les seconds nos racines, sans lesquelles nous ne saurions où aller". En résumé, "soyez des sentinelles veillant vos communautés..., des hommes capables de cultiver et moissonner les champs de Dieu..., des pasteurs en mesure de recomposer l'unité...sans dissiper votre énergie en débats mais au profit de l'amour". Pour tout cela, il faut être fécond, patient, humble et beaucoup prier.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 18.9.14).

    Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican.

  • Discours du Pape François aux évêques de la Conférence épiscopale de Côte d'Ivoire en visite Ad Limina Apostolorum

    Le Pape a reçu ce matin les membres de la Conférence épiscopale ivoirienne en conclusion de leur visite Ad Limina, auxquels il a remis un discours, centré sur la nécessité d'une "communion fraternelle réunissant autour du Christ les évêques d’une même nation. Elle est indispensable pour la croissance de l’Église comme pour le progrès de la société tout entière. Cela est d’autant plus vrai dans un pays qui a souffert de graves divisions, et qui a besoin de votre témoignage et de votre engagement déterminé pour reconstruire la fraternité. Ne vous laissez pas voler l’idéal de l’amour fraternel. C’est en étant vraiment des frères ouverts au dialogue dans la confiance partagée et l’écoute de tous, y compris dans la différence et la contradiction, que vous transformerez réellement la société, la rendant plus conforme à l’idéal évangélique. C'est en laissant sa place à chacun, en particulier aux plus jeunes d’entre vous, que vous porterez un nouvel élan évangélisateur... Je vous invite donc à prendre toute la part qui est la vôtre dans l’œuvre de réconciliation nationale, en refusant toute implication personnelle dans les querelles politiques au détriment du bien commun. Mais il est important que vous mainteniez des relations constructives avec les autorités du pays, comme avec les diverses composantes de la société, de manière à diffuser un véritable esprit évangélique de dialogue et de collaboration. Le rôle de l’Église, appréciée et écoutée, peut être déterminant... Je vous encourage également à poursuivre le dialogue avec les musulmans, de manière a décourager toute dérive violente et toute interprétation religieuse erronée au conflit que vous avez connu".

    "Naturellement, vous n’êtes pas seuls dans l’immense tâche d’évangélisation et de conversion des cœurs qui s’ouvre devant vous, vous êtes secondés par un clergé généreux et motivé, dont le nombre croît sans cesse... Afin de prévenir les difficultés et les manquements que certains prêtres connaissent, les meilleurs moyens sont certainement la qualité de leur formation, initiale et permanente, l’encouragement d’une fraternité sacerdotale dépassant les clivages ethniques, et surtout la proximité et l’attention que les pères vous êtes devez porter à chacun d’eux. Puissiez-vous user davantage de douceur, de persuasion et d’encouragements pour réveiller le zèle pastoral, que de sanctions hâtives et de sévérité. Je vous invite à visiter souvent vos prêtres afin de les écouter, pour toujours mieux les connaître. C’est en constituant un Presbyterium fraternel et uni autour de leur évêque, que les prêtres seront attachés à leur propre diocèse et portés à le servir en priorité, alors que beaucoup trop sont tentés de partir au loin, au détriment du peuple de Dieu qui a besoin de leur ministère". Mais les prêtres ne sont pas seuls à tirer profit de la présence assidue de l’évêque dans son diocèse, mais les communautés chrétiennes dans toutes leurs composantes. Celles-ci ont besoin d’être soutenues et d’avoir un lien personnel et régulier avec le pasteur. Je pense aussi aux Instituts religieux auxquels vous devez être attentifs. Ils sont une aide nécessaire et précieuse à l’activité pastorale, mais aussi une manifestation de la nature intime de la vocation chrétienne. Que les religieux et les religieuses soient chaleureusement remerciés...pour le travail considérable qu’ils accomplissent, avec les laïcs associés, dans les domaines de l’enseignement, de la santé et du développement. Apprécié de tous, ce travail est absolument irremplaçable car il y a une connexion intime entre évangélisation et promotion humaine".

    Mais "votre proximité pastorale est appelée à se faire sentir auprès de tous les fidèles laïcs, en particulier auprès de familles...très fragilisées, tant en raison du processus de sécularisation qui atteint désormais la société ivoirienne, ou encore des mouvements de populations et des divisions provoqués par les conflits, que des propositions, moins exigeantes au plan moral, qui surgissent de toutes parts... Malgré la mentalité traditionnelle africaine qui les entoure d’une vénération particulière, beaucoup" de personnes âgées se retrouvent "seules ou abandonnées, car la culture du déchet se manifeste désormais dans vos sociétés. Or leur participation est indispensable à l’équilibre d’un peuple et à l’éducation de la jeunesse". Saluant enfin le beau travail d’évangélisation qui s’accomplit en Côte d’Ivoire, le Saint-Père a cependant noté que "la foi y demeure fragile et qu'y souffle le vent contraire. Bien souvent, comme l'ont montré les conflits récents, les particularismes ethniques prennent le dessus sur la fraternité évangélique, nombre de baptisés, fatigués ou déçus, s’éloignent de la lumière de la vérité et adhèrent à des propositions plus faciles, d’autres ne mettent pas en œuvre dans leur vie les exigences de la foi. La clef de l’avenir se trouve certainement, pour une part, dans un enracinement plus profond de la parole de Dieu dans les cœurs. Il est aussi certainement nécessaire d’approfondir le dialogue avec la réalité culturelle et religieuse traditionnelle afin de parvenir à une authentique inculturation de notre foi. Pour ce, il faut rejeter sans ambiguïté ce qui lui est contraire en accueillant et en portant à terme ce qui est bon. Je vous encourage par conséquent à persévérer dans l’œuvre d’évangélisation... C’est ainsi que l’Église en Côte d’Ivoire pourra sereinement faire face aux défis de l’avenir".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 18.9.14).

    Texte intégral (en français) sur le site internet du Vatican.

  • Ludwig van Beethoven : Adelaide Op. 46 (1795)

    Cantate en si bémol majeur, transcription pour hautbois, Andrew Parker

  • Méditation : une louange digne de la sainteté du Père

    « Il n'y a que les chrétiens à qui il soit permis d'ouvrir la bouche, et de louer divinement le Seigneur. Il n'y a qu'eux qui aient accès auprès de sa souveraine Majesté. C'est qu'il se comptent véritablement pour rien, eux et tout le reste de l'univers, par rapport à Dieu, lorsqu'ils protestent que ce n'est que par Jésus-Christ qu'ils prétendent avoir avec lui quelque rapport. Cet anéantissement où leur foi les réduit, leur donne devant Dieu une véritable réalité. Ce jugement qu'ils prononcent d'accord avec Dieu même, donne à tout leur culte un prix infini. Tout est profane par rapport à Dieu, et doit être consacré par la divinité du Fils pour être digne de la sainteté du Père, pour mériter sa complaisance et sa bienveillance. Voilà le fondement inébranlable de notre sainte Religion. »

    Nicolas Malebranche (1638-1715), Entretiens sur la métaphysique et sur la religion (XIVe entretien, VIII), A Rotterdam, Chez Reinier Leers, 1688. (Gallica BNF)

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  • Jeudi 18 septembre 2014

    St Joseph de Cupertino, confesseur

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    Calendrier liturgique

  • Congrès sur le projet pastoral de "Evangelii Gaudium"

    Au Vatican du 18 au 20 septembre, se déroulera sous les auspices du Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation un Congrès international consacré au Projet pastoral de Evangelii Gaudium.

    Y prendront part 2.000 agents pastoraux (60 pays), dont une trentaine d'évêques, dans le but d'approfondir le contenu pastoral et évangélisateur de cette exhortation apostolique que le Saint-Père a indiqué comme document programmatique de son pontificat.

    Les participants seront reçus par le Pape vendredi après-midi.

    Pour les détails, voir le site www.novaevangelizatio.va (en anglais ici)

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 17.9.14).

  • Promulgations de décrets

    A la suite de l'audience accordée ce matin au Cardinal Angelo Amato, SDB, Préfet de la Congrégation pour les causes des saints, le Pape a ordonné la promulgation des décrets relatifs au MIRACLE attribué:

    à la Bienheureuse Marie-Christine de l’Immaculée Conception (Adelaide Brando), religieuse italienne (1856-1906), fondatrice de la Congrégation des Sœurs Victimes Expiatoires de Jésus Sacrement.

    au Vénérable Serviteur de Dieu Pio Alberto del Corona, OP, archevêque titulaire de Sardica, évêque émérite de San Miniato (1837-1912), fondateur de la Congrégation des Sœurs Dominicaines du Saint-Esprit.

    à la Vénérable Servante de Dieu Marie-Elisabeth Turgeon, religieuse canadienne (1840-1881), fondatrice de la Congrégation des Sœurs de Notre-Dame du Saint-Rosaire.

    Il a en outre approuvé la canonisation du Bienheureux Joseph Vaz, Oratorien indien (1651-1711), fondateur de l'Oratoire de la Sainte Croix des Miracles à Goa (Inde).

    Et décidé de convoquer un consistoire pour la canonisation de la Bienheureuse Marie-Christine de l’Immaculée Conception (Adelaide Brando) et du Bienheureux Joseph Vaz.

    A noter que la canonisation du Bx Joseph Vaz interviendrait donc avant (ou pendant) la visite du Pape François au Sri Lanka qui aura lieu du 12 au 15 janvier 2015 (voir l'annonce faite hier), placée sous le signe de ce prêtre oratorien indien.

    Sources : Bulletin de la Salle de Presse du Saint-Siège et VIS.

  • Audience générale de ce mercredi 17 septembre 2014

    Durant l'audience générale tenue place St Pierre, le Pape François a abordé le caractère catholique et apostolique de l’Église : Lorsque nous professons notre foi, a-t-il dit, "nous affirmons que l’Église est catholique et apostolique”, a dit le Saint-Père. “Catholique signifie universelle... un signe évident de cette catholicité est que celle-ci parle toutes les langues. Cela n'est rien d'autre que l'effet de la Pentecôte puisque c'est l'Esprit Saint qui a permis aux Apôtres et à l’Église entière de faire connaître à tous, jusqu'aux confins de la terre, la Bonne Nouvelle du salut et de l'amour de Dieu. L’Église est née catholique, c'est-à-dire symphonique depuis les origines, et elle ne peut être que catholique, projetée pour l'évangélisation et la rencontre avec tous". Rappelant que chacun peut lire la Parole dans sa langue, il a renouvelé son invitation à emporter toujours avec soi un évangile pour en lire un ou deux passages dans la journée. "Si l’Église est née catholique cela veut dire qu'elle est née missionnaire. Si les Apôtres étaient restés dans le cénacle, sans sortir pour annoncer l’Évangile, l’Église serait seulement l’Église de ce peuple, de cette ville, de ce cénacle. Mais tous sont sortis dans le monde, dès le moment de la naissance de l’Église, dès l'instant où l'Esprit est descendu sur eux. C'est ce que nous exprimons quand nous la qualifions d'apostolique, parce que l'Apôtre est celui qui porte la Bonne Nouvelle de la Résurrection de Jésus. Ce mot nous rappelle que l’Église a pour fondement les Apôtres et qu'elle est en continuité avec eux. Ce sont les Apôtres qui furent envoyés et qui ont fondé de nouvelles églises, qui ont fait de nouveaux évêques, et ainsi dans le monde entier, en continuité. Aujourd'hui nous sommes tous dans la continuité de ce groupe qui a reçu l'Esprit et qui est sorti pour porter à tous les hommes le message de l’Évangile. Nous devons les imiter et le transmette au monde en l'accompagnant des signes de la tendresse et de la puissance de Dieu".

    Cela découle aussi de la Pentecôte, a poursuivi le Saint-Père : "C'est en effet l'Esprit qui fait céder toute résistance, qui vainc la tentation de se fermer sur soi-même, entre élus, et de se considérer comme les seuls destinataires de la bénédiction de Dieu. Si, par exemple, quelques chrétiens font cela et disent : Nous sommes les élus, nous seuls, et à la fin, ils meurent. Ils meurent d'abord dans leur âme, puis ils meurent dans leur corps, parce qu'ils n'ont pas de vie, ils ne sont pas capables de donner la vie, à d'autres personnes, d'autres peuples : ils ne sont pas apostoliques. C'est justement l'Esprit qui nous conduit vers nos frères, même les plus éloignés dans tous les sens du terme, pour qu'ils puissent partager avec nous l'amour, la paix, la joie, que le Seigneur ressuscité nous a laissé en don... Qu'est-ce que cela implique, pour nos communautés et pour chacun de nous, de faire partie d'une Église qui est catholique et apostolique ? Cela signifie, avant tout, prendre à cœur le salut de toute l'humanité, ne pas se sentir indifférents ou étrangers face au sort de tant de nos frères, mais ouverts et solidaires envers eux. Cela signifie aussi avoir le sens de la plénitude, de la complétude, de l'harmonie de la vie chrétienne, repoussant toujours les positions partiales, unilatérales, qui nous enferment sur nous-mêmes". Faire partie de l’Église apostolique cela signifie "être conscients que notre foi est ancrée dans l'annonce et le témoignage des Apôtres de Jésus. Elle est ancrée là, c'est une longue chaîne qui vient de là. Et ainsi se sentir toujours envoyé, en communion avec les successeurs des Apôtres pour annoncer, le cœur plein de joie, le Christ et son amour à toute l'humanité." Le Pape a alors évoqué la vie héroïque de tant de missionnaires qui ont quitté leur pays pour apporter l’Évangile à tous, et a invité à rendre grâce à Dieu pour les missionnaires que l’Église a eu et a, ajoutant qu'elle en a besoin de plus encore, invitant les jeunes présents sur la Place : "Demandons au Seigneur de renouveler en nous le don de son Esprit, pour que chaque communauté chrétienne et chaque baptisé soit l'expression de la sainte Mère Église, catholique et apostolique".

    Après la catéchèse, le Pape a notamment salué les pèlerins de langue arabe venus de Terre Sainte, "d'où partit l'annonce qui allait se répandre jusqu'aux extrémités de la terre. Malgré les difficultés, demeurez les porteurs courageux et joyeux du message de salut, de vérité et de bénédiction". Puis il a évoqué son prochain voyage en Albanie, invitant les fidèles à l'accompagner dans la prière, et expliquant son choix : "C'est un pays qui après avoir beaucoup souffert d'un terrible régime athée développe une harmonieuse vie en commun de ses religions".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 17.9.14).

    Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican.

    Résumé en français :

    « Chers frères et sœurs, nous confessons que l’Église est catholique et apostolique. L’Église est « Catholique », ce qui veut dire « universelle », parce que, répandue jusqu’aux extrémités du monde, elle enseigne sans erreur la totalité de la foi destinée à tous les hommes. Dès l’origine, en raison de son caractère universel, l’Église est portée à l’évangélisation. L’Église est « en sortie », nécessairement missionnaire par nature. Voilà pourquoi elle est aussi « apostolique ». Elle annonce l’Évangile à tous les hommes, sur le fondement des Apôtres, et en continuité avec eux. Pour chacun de nous, faire partie d’une Église qui est catholique et apostolique signifie avoir le souci du salut de toute l’humanité ; c’est aussi nous sentir envoyés, en communion avec les successeurs des Apôtres, pour annoncer le Christ et son amour à tous les hommes. »

    « Je salue les pèlerins de langue française, en particulier la paroisse francophone de Berlin et les personnes venant de France et du Canada.
    Demandons au Seigneur de renouveler en nous le don de son Esprit, pour que chacune de nos communautés, et chaque baptisé, soient une authentique expression de notre Mère l’Église, qui est catholique et apostolique. Que Dieu vous bénisse ! »

    Source : Site internet du Vatican.

  • Georg Friedrich Haendel (1685-1759) : Concerto pour hautbois No.3 en sol mineur HWV 287

    Corvallis Chamber Orchestra - Dir. Marlan Carlson
    Adam Parnell, hautbois

    (enregistrement public à St. Mary's, Mount Angel, Oregon, 2006)

  • Méditation : les fruits de la prière

    « Que produit la prière ? Elle élève l'homme au-dessus de lui-même, au-dessus de la terre, elle le plonge dans Dieu, abîme de la douceur et de la suavité. Que produit la prière ? Elle s'empare de Dieu, en quelque sorte, elle le renferme dans le cœur de celui qui prie comme dans son sanctuaire, afin que l'homme le possède, l'aime, jouisse de lui avec toute liberté. Que produit la prière ? Elle place l'âme en face de Dieu, et Dieu en face de l'âme : ravissant spectacle, paysage autrement délectable que les plaines des cieux avec leurs étoiles. Que produit la prière ? Elle place le suppliant aux pieds de Dieu pour qu'il entende de la bouche divine la doctrine véritable, pour qu'il soupire avec l'épouse des Cantiques : Mon âme se fond de tendresse, quand le bien-aimé me parle. Que produit la prière ? Elle détruit le vieil homme, elle enfante l'homme nouveau, elle arrache les vices, elle sème les vertus. Que produit la prière ? Elle donne le mépris du monde, le courage dans la détresse, la possession de soi-même dans le bonheur, le calme dans le péril, la sérénité en toute occurrence. Que produit enfin la prière ? Elle relève, assouplit, éclaire, enflamme l'âme, et cette âme, décuplée de la sorte, s'envole aux spectacles éternels, aime ce qu'elle contemple, s'enivre de son amour, se repose dans cet enivrement céleste, et se procure dans ce repos inénarrable toute la gloire et la jouissance que les âmes peuvent obtenir sur terre.

    La prière est donc comme le pâturage de l'âme, le baiser de Dieu, la source du Liban, la demeure des délices ; c'est un miroir radieux où l'homme contemple avec son Seigneur et les mondes ; c'est la vie des vertus, l'exterminateur des vices, l'origine de tout bien ; c'est le lait où s'abreuvent les enfants de l'Esprit, le pain qui nourrit les forts, la manne des débiles, le secours des morts, le refuge de l’Église universelle ; c'est le port tranquille, le bocage frais sous le soleil ardent, le bouclier du combat, la couronne du vainqueur ; c'est l'échelle de Jacob, la porte royale qui mène au cœur de Dieu ; c'est la prémisse de la gloire ; c'est une reine magnifique dont les jeûnes, les aumônes, les chant des hymnes, le désert, les images, les temples sont le cortège et la parure ; c'est cette part opime que s'était réservée Marie, la sœur de Marthe, au témoignage du Sauveur ; c'est notre armure, enfin, notre invincible mais indispensable armure. Avec elle nous pouvons affronter l'enfer et conquérir le ciel ; sans elle nous ne pouvons rien pour le salut et la gloire. Qui a fait des miracles sans la prière, et que de victoires n'a-t-elle pas remportées sur l'ennemi du genre humain ? Quelle grâce n'obtient pas l'enfant de l'oraison, et que de guérisons miraculeuses, de prodiges sur terre et sur mer ne prodigue-t-elle pas à chaque heure ? La prière, voilà l'armure de Moïse, de Josué, de Gédéon, de Jephté, de David, d'Ezéchias, de Josaphat, des Machabées, des Constantin, des Théodose : voilà l'armure des vrais chrétiens.

    Aussi rien de plus familier aux saints que l'oraison. Jésus-Christ, le Saint des saints, passait les nuits dans cet exercice aimé ; il préluda par la contemplation à sa vie publique, il se prépara à mourir sur le Calvaire par une longue et fervente méditation. David, au milieu de ses occupations de roi, vaquait sept fois par jour à la prière, et y consacrait une partie de son sommeil. Dans l’Église naissante, on méditait sans cesse dans les temples, on y louait, on y bénissait toujours Dieu. Saint Bartholomée s'agenouillait cent fois le jour et cent fois la nuit. Saint Jacques avait les genoux durcis comme les genoux d'un chameau pour ses génuflexions prolongées et sans nombre. Les apôtres remirent le soin des intérêts temporels à des diacres, pour se livrer librement à la contemplation. La vie de saint François ne fut qu'une absorption continuelle en Dieu. Saint Dominique prêchait tout le jour et priait toute la nuit ; il puisait au pied du Christ les inspirations de ses prédications ardentes. Aussi quels fruits admirables opérait sa parole de feu ! Je ne parle pas de saint Antoine, de saint Benoît et de tant d'autres qui se retirèrent dans le désert pour prier loin du bruit.

    Si tant de saints ont mendié si assidûment, dans l'oraison, la grâce de Dieu, désiré sa lumière, imploré son secours, malgré leurs richesses spirituelles, que ferons-nous, nous les vrais pauvres et les vrais mendiants ? Pourquoi cueillaient-ils des moissons si abondantes, et pourquoi cette stérilité de nos labeurs et de nos peines ? C'est qu'ils étaient humbles, quoique riches, et que nous sommes superbes, quoique misérables. Ils plaçaient leur espérance en Dieu, et nous nous appuyons sur notre sagesse. Je vous exhorte donc à acquérir cette précieuse vertu, si vous désirez parvenir rapidement et sûrement à la possession du bien suprême, le béni des siècles. »

    St Robert Bellarmin (1542-1621), in "Les Discours", soigneusement revus et corrigés par l'auteur, Traduits du latin par Elie Berton, Tome IV, 11, 1, Paris, Louis Vivès, 1855 (Google Books, p. 257 sq.).

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    Gravure de Hieronymus Wierix (v.1553-1619)

  • Mercredi 17 septembre 2014

    St Robert Bellarmin, prêtre et docteur
    (dies natalis)

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    Catéchèse de Benoît XVI sur St Robert Bellarmin (Audience générale du mercredi 23 février 2011)

  • Lancement du site officiel de la visite du Pape François au Sri Lanka

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    Le site officiel (en anglais et en deux langues asiatiques) dédié au prochain voyage du Pape François au Sri Lanka, qui aura lieu du 12 au 15 janvier 2015, a été mis en ligne sur Internet.

    Ce voyage sera placé sous le signe du Bx Joseph Vaz (+ 1711), prêtre oratorien indien, apôtre du Sri Lanka, béatifié le 21 janvier 1995 par Jean-Paul II.

    On y trouve par exemple des informations sur l’Église catholique au Sri Lanka, ainsi que les messages de bienvenue du cardinal Albert Malcolm Ranjith Patabendige Don, archevêque de Colombo et président de la Conférence épiscopale du Sri-Lanka, et de Mgr Pierre Nguyên Van Tot, nonce apostolique.

    Le logo officiel du voyage (ci-dessus) est également expliqué en détail par son dessinateur, le Fr. Priyantha Silva.

  • Semaine thérésienne : "Histoire d'une âme" en audiolivre

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    A l'occasion de la semaine thérésienne
    nous vous invitons à découvrir, écrite par elle-même
    le « grand-petit trésor du 33e docteur de l'Église » (Benoît XVI)
    Histoire d'une âme
    dans la version intégrale du texte original
    lu par Valérie de la Rochefoucauld.

    A votre rythme (indexations courtes pour une souplesse d'utilisation)
    découvrez la spiritualité de la petite voie de confiance et d’amour,
    d'une experte en scientia amoris (Jean-Paul II)

    Saint-Léger Productions - 22.00 €

  • William Byrd (1540-1623) : Motet "Quodcunque Ligaveris"

    The Sixteen - Dir. Harry Christophers

    "Quodcunque ligaveris super terram
    erit ligatum et in coelis
    et quodcunque solveris super terram
    erit solutum et in coelis"
    dicit Dominus Simoni Petro.
  • Méditation : "Amen" !

    « Il s'en est trouvé qui, un jour, ont pris une grande feuille à écrire, une grande page blanche et qui, tout en bas de la page, en guise de signature, n'ont tracé qu'un seul mot : Amen. Et puis ils ont passé leur existence à Dieu, et sa Providence s'est mise à écrire au-dessus de cet Amen préalable la longue et douloureuse histoire d'une vie humaine ; et les deuils se sont alignés, chacun à sa date sombre, et l'Amen les avait déjà tous acceptés, leur enlevant leur poison d'amertume ; et les joies saines et fortes, Dieu les a écrites sur le vélin, chacune à son heure, comme des relais dans un voyage, et au lieu de se détourner ou d'oublier, au lieu de s'engluer et de s'endormir, l'âme docile, ayant déjà prononcé le mot libérateur, se réjouissait avec Dieu et pour Lui. Amen d'avance à tout l'ordre divin. Amen aux échecs imprévus, aux longues calamités, aux mécomptes énervants de chaque jour ; Amen au train parti trop tôt ou arrivant trop tard ; Amen à la pluie et au soleil ; à l'insomnie et à la fatigue, aux chaleurs torrides et aux hivers glacés ; Amen aux compagnons moroses, pleins de tics et de manies ; Amen aux parents vieillis et que l'âge rend égoïstes et acariâtres : Amen joyeux si possible et toujours loyal et fort. Ce petit Amen écarterait de notre route bien des folies coupables ; il nous empêcherait de sauter dans les fossés et de nous perdre à la suite de nos rêves déments. »

    Pierre Charles s.j. (1883-1954), La prière de toutes les heures (3 vol.), Museum Lessianum, Bruxelles, 1924.

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  • Mardi 16 septembre 2014

    Sts Corneille et Cyprien

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    Sts Corneille, pape, et Cyprien, évêque, martyrs
    (Bréviaire romain, XVe)

  • Giovanni Battista Pergolesi (1710-1736) : Stabat Mater

    (Œuvre religieuse composée en 1736, deux mois avant sa mort, dans le monastère de Pouzzoles)
    Les Talens Lyriques - Christophe Rousset
    Sabina Puertolas, soprano - Vivica Genaux, mezzosoprano

    Stabat Mater dolorósa
    Iuxta Crucem lacrimósa,
    Dum pendébat Fílius.

           Debout, la Mère des douleurs,
           Près de la croix était en larmes,
           Quand son Fils pendait au bois.


    Cuius ánimam geméntem,
    Contristátam et doléntem
    Pertransívit gládius.

           Alors, son âme gémissante,
           Toute triste et toute dolente,
           Un glaive le transperça.


    O quam tristis et afflícta
    Fuit illa benedícta
    Mater Unigéniti !

           Qu’elle était triste, anéantie,
           La femme entre toutes bénie,
           La Mère du Fils de Dieu !


    Quæ mærébat et dolébat,
    Pia Mater, dum vidébat
    Nati poenas íncliti.

           Dans le chagrin qui la poignait,
           Cette tendre Mère pleurait
           Son Fils mourant sous ses yeux.


    Quis est homo, qui non fleret,
    Matrem Christi si vidéret
    In tanto supplício ?

           Quel homme sans verser de pleurs
           Verrait la Mère du Seigneur
           Endurer si grand supplice ?


    Quis non posset contristári,
    Christi Matrem contemplári
    Doléntem cum Fílio ?

           Qui pourrait dans l’indifférence
           Contempler en cette souffrance
           La Mère auprès de son Fils ?


    Pro peccátis suæ gentis
    Vidit Iesum in torméntis
    Et flagéllis súbditum.

           Pour toutes les fautes humaines,
           Elle vit Jésus dans la peine
           Et sous les fouets meurtri.


    Vidit suum dulcem
    Natum Moriéndo desolátum,
    Dum emísit spíritum.

           Elle vit l’Enfant bien-aimé
           Mourir tout seul, abandonné,
           Et soudain rendre l’esprit.


    Eia, Mater, fons amóris,
    Me sentíre vim dolóris
    Fac, ut tecum lúgeam.

           Ô Mère, source de tendresse,
           Fais-moi sentir grande tristesse
           Pour que je pleure avec toi.


    Fac, ut árdeat cor meum
    In amándo Christum Deum,
    Ut sibi compláceam.

           Fais que mon âme soit de feu
           Dans l’amour du Seigneur mon Dieu :
           Que je lui plaise avec toi.


    Sancta Mater, istud agas,
    Crucifixi fige plagas
    Cordi meo válida.

           Mère sainte, daigne imprimer
           Les plaies de Jésus crucifié
           En mon cœur très fortement.


    Tui Nati vulneráti,
    Tam dignáti pro me pati,
    Poenas mecum dívide.

           Pour moi, ton Fils voulut mourir,
           Aussi donne-moi de souffrir
           Une part de ses tourments.


    Fac me tecum pie flere,
    Crucifíxo condolére,
    Donec ego víxero.

           Donne-moi de pleurer en toute vérité,
           Comme toi près du crucifié,
           Tant que je vivrai !


    Iuxta Crucem tecum stare
    Et me tibi sociáre
    In planctu desídero.

           Je désire auprès de la croix
           Me tenir, debout avec toi,
           Dans ta plainte et ta souffrance.


    Virgo vírginum præclára.
    Mihi iam non sis amára :
    Fac me tecum plángere.

           Vierge des vierges, toute pure,
           Ne sois pas envers moi trop dure,
           Fais que je pleure avec toi.


    Fac, ut portem Christi mortem,
    Passiónis fac consórtem
    Et plagas recólere.

           Du Christ fais-moi porter la mort,
           Revivre le douloureux sort
           Et les plaies, au fond de moi.


    Fac me plagis vulnerári,
    Fac me Cruce inebriári
    Et cruóre Fílii.

           Fais que ses propres plaies me blessent,
           Que la croix me donne l’ivresse
           Du sang versé par ton Fils.


    Flammis ne urar succénsus,
    Per te, Virgo, sim defénsus
    In die iudícii.

           Je crains les flammes éternelles ;
           O Vierge, assure ma tutelle
           A l’heure de la justice.


    Christe, cum sit hinc exíre.
    Da per Matrem me veníre
    Ad palmam victóriæ.

           Ô Christ, à l’heure de partir,
           Puisse ta Mère me conduire
           À la palme des vainqueurs.


    Quando corpus moriétur,
    Fac, ut ánimæ donétur
    Paradísi glória. Amen. Allelúia.

           À l’heure où mon corps va mourir,
           À mon âme, fais obtenir
           La gloire du paradis. Amen. Alléluia.
     
    Séquence attribuée au franciscain italien Jacopone da Todi
  • Méditation - Prière : Notre-Dame des Douleurs

    « Sainte Marie..., le vieillard Syméon te parla de l'épée qui transpercerait ton cœur (cf. Lc 2, 35), du signe de contradiction que ton Fils serait dans ce monde. Quand ensuite commença l'activité publique de Jésus, tu as dû te mettre à l'écart, afin que puisse grandir la nouvelle famille...de ceux qui écouteraient et observeraient sa parole (cf. Lc 11, 27s.). Malgré toute la grandeur et la joie des tout débuts de l'activité de Jésus, toi, tu as dû faire, déjà dans la synagogue de Nazareth, l'expérience de la vérité de la parole sur le « signe de contradiction » (cf. Lc 4, 28ss). Ainsi tu as vu le pouvoir grandissant de l'hostilité et du refus qui progressivement allait s'affirmant autour de Jésus jusqu'à l'heure de la croix, où tu devais voir le Sauveur du monde, l'héritier de David, le Fils de Dieu mourir comme quelqu'un qui a échoué, exposé à la risée, parmi les délinquants.

    Tu as alors accueilli la parole : « Femme, voici ton fils ! » (Jn 19, 26). De la croix tu reçus une nouvelle mission. À partir de la croix tu es devenue mère d'une manière nouvelle : mère de tous ceux qui veulent croire en ton Fils Jésus et le suivre. L'épée de douleur transperça ton cœur. L'espérance était-elle morte ? Le monde était-il resté définitivement sans lumière, la vie sans but ? À cette heure, probablement, au plus intime de toi-même, tu auras écouté de nouveau la parole de l'ange, par laquelle il avait répondu à ta crainte au moment de l'Annonciation : « Sois sans crainte, Marie ! » (Lc 1, 30). Que de fois le Seigneur, ton fils, avait dit la même chose à ses disciples : N'ayez pas peur !

    À l'heure de Nazareth l'ange t'avait dit aussi : « Son règne n'aura pas de fin » (Lc 1, 33). Il était peut-être fini avant de commencer ? Non, près de la croix, sur la base de la parole même de Jésus, tu étais devenue la mère des croyants. Dans cette foi, qui était aussi, dans l'obscurité du Samedi Saint, certitude de l'espérance, tu es allée à la rencontre du matin de Pâques. La joie de la résurrection a touché ton cœur et t'a unie de manière nouvelle aux disciples, appelés à devenir la famille de Jésus par la foi. Ainsi, tu fus au milieu de la communauté des croyants qui, les jours après l'Ascension, priaient d'un seul cœur pour le don du Saint-Esprit (cf. Ac 1, 14) et qui le reçurent au jour de la Pentecôte. Le « règne » de Jésus était différent de ce que les hommes avaient pu imaginer. Ce « règne » commençait à cette heure et n'aurait jamais de fin. Ainsi tu demeures au milieu des disciples comme leur Mère, comme Mère de l'espérance. »

    Benoît XVI, Encyclique « Spe salvi » § 50, 30 novembre 2007 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

    Mater_dolorosa_2b.jpg

    Vierge de pitié, tableau de Jusepe de Ribera (1591-1652)

    « Le crime est accompli :
    Nous avons tué Jésus !
    Et les plaies du Christ brûlent
    dans le Cœur de Marie,
    tandis qu'une unique souffrance
    étreint la Mère et le Fils.
    La Mère des Douleurs ! Oui, la Mère des Douleurs
    crie, suscite compassion et touche
    aussi celui qui a l'habitude de blesser.
    La Mère des Douleurs ! Il semble
    que nous ayons de la compassion pour Dieu,
    et en réalité - une fois encore -
    c'est Dieu qui a de la compassion pour nous.

    La Mère des Douleurs ! La souffrance
    n'est plus désespérance
    et elle ne le sera jamais plus,
    parce que Dieu est venu souffrir avec nous.
    Et avec Dieu, peut-on désespérer ?

    PRIÈRE

    Ô Marie,
    en ton Fils, tu embrasses tout fils,
    et tu ressens le déchirement de toutes les mères du monde.

    Ô Marie,
    tes larmes passent de siècle en siècle
    et marquent les visages
    et pleurent les pleurs de tous.

    Ô Marie,
    Tu connais la souffrance... pourtant tu crois !
    Tu crois que les nuages n'obscurcissent pas le soleil,
    tu crois que la nuit prépare l'aurore.

    Ô Marie,
    Toi qui as chanté le Magnificat,
    entonne pour nous le chant victorieux de la souffrance
    comme un enfantement d'où naît la vie.

    Ô Marie,
    prie pour nous !
    Prie pour que nous soyons,
    nous aussi, envahis par la véritable espérance. »

    Vatican, Via Crucis, 2006.
  • Lundi 15 septembre 2014

    Notre-Dame des Douleurs

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    Déposition (détail), Rogier van der Weyden (1399/1400–1464)
    (Source et crédit photo)

    Calendrier liturgique

  • Angélus de ce dimanche 14 septembre 2014

    « La Croix n'est pas la faillite de Jésus mais sa victoire »

    En ce dimanche où l’Église célébrait la Croix glorieuse, le Pape est revenu sur le sens de cette Croix pour les chrétiens lors de la prière de l’Angélus récitée place Saint-Pierre. « Certaines personnes non chrétiennes pourraient se demander pourquoi « exalter » la Croix ? »  a-t-il demandé. Mais nous pouvons répondre qu’il ne s’agit pas de n’importe quelle croix, mais la Croix de Jésus, car en elle s’est révélé au plus haut point l’amour de Dieu pour l’humanité.

    « Pourquoi la Croix était-elle nécessaire ? » a poursuivi le Souverain Pontife. A cause de la gravité du Mal qui nous tenait en esclaves. Ainsi, la Croix de Jésus exprime à la fois toute la force négative du Mal et toute la douce miséricorde de Dieu, cette Croix semble décréter la faillite de Jésus mais elle est en réalité le signe de sa victoire. En mourant sur la Croix, Dieu a conféré une Royauté universelle à Jésus, voilà pourquoi il l’a « exaltée » a précisé le Pape.

    « La Croix est notre véritable espérance ! » a poursuivi le Saint-Père, à travers le visage de Jésus crucifié, chacun de nous peut contempler la racine de notre Salut, c’est d’elle que jaillit la miséricorde du Père qui embrasse le monde entier.

    Une prière pour la Centrafrique

    Le signe de la Croix que font les chrétiens n’est pas « magique » ! a néanmoins averti le Saint-Père ; croire dans la Croix de Jésus signifie Le suivre sur son chemin et participer à son œuvre de Salut. Le Pape a ainsi tenu à rappeler le sacrifice et les souffrances de tant de chrétiens persécutés dans le monde, qui acceptent le sacrifice, là où la liberté religieuse n’est pas encore garantie ou pleinement réalisée.

    A l’issue de l’Angélus, il a eu des mots particuliers pour la République Centrafricaine, à la veille de l’arrivée dans le pays d’une mission de paix des Nations Unies. Rappelant l’engagement de l’Église dans l’établissement de la paix dans ce pays, le Pape a tenu à encourager les efforts de la communauté internationale afin qu’elle vienne en aide aux Centrafricains de bonne volonté. « Que les belligérants puissent mettre leurs intérêts particulier de côté afin que chaque citoyen, quelle que soit son ethnie ou sa religion, puisse collaborer à l’édification du Bien commun » a-t-il conclu.

    Un nouveau plaidoyer contre la guerre

    Le Pape est enfin revenu sur sa visite de samedi au cimetière militaire de Redipuglia dans le nord-est de l'Italie, où il a prié pour tous les morts tombés au front lors de la Grande Guerre mais aussi des autres conflits. Il a répété ainsi que les 8 millions de soldats morts et 7 millions de civils montraient bien que la guerre était une folie. Une folie dont l'humanité n'a toujours pas tiré les leçons a t-il regretté. "Quand apprendrons-nous de cette leçon ?" s'est exclamé le Pape, invitant une fois encore à regarder Jésus sur la Croix pour comprendre qu'il triomphe du Mal.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican.