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  • Imposition des Cendres : 1ère Antienne

    Antiphona. Iœl. 2, 13.
    Immutémur hábitu, in cínere et cilício : ieiunémus, et plorémus ante Dóminum : quia multum miséricors est dimíttere peccáta nostra Deus noster.
    Changeons de vêtements, couvrons-nous de cendre et du cilice, jeûnons et pleurons devant le Seigneur ; car notre Dieu tout miséricordieux est prêt à nous remettre nos péchés.
  • Méditation : le Mercredi des Cendres

    « Dès les temps les plus anciens, la cendre imposée sur la tête a été un emblème de pénitence et de douleur. Job, repentant d'avoir plaidé la cause de son innocence dans un langage trop peu mesuré, s'écrie : Je m'accuse moi-même, Seigneur, et je fais pénitence de ma faute dans la poussière et la cendre (1). En pénitence du vol sacrilège commis par Achan à la prise de Jéricho, Josué et les anciens d'Israël se couvrent la tête de cendres (2). Plus tard, Judith, Esther, Mardochée, Judas Machabée, emploient ce moyen pour fléchir la colère du ciel ; Jérémie et tous les prophètes conseillent cette pratique aux Juifs frappés de Dieu (3). Enfin Notre-Seigneur lui-même donne la cendre comme un symbole de pénitence, lorsqu'il dit des habitants de Tyr et de Sidon, que, s'ils eussent vu les miracles opérés par lui au milieu de la Judée, ils eussent fait pénitence dans le cilice et la cendre (4). C'est ce qui explique pourquoi l’Église primitive distinguait par la cendre les pénitents d'avec les fidèles et même, le premier jour du Carême, elle couvrait de cendre la tête de tous ses enfants sans distinction, par cette raison que tout chrétien, dit Tertullien, est né pour vivre dans la pénitence.

    Cette cérémonie des Cendres est donc comme un sceau qui nous dévoue à la pénitence, de telle sorte que recevoir les cendres sur la tête, sans avoir la contrition dans le cœur, c'est simuler un sentiment qu'on n'a pas, c'est une hypocrisie. Entrons de bon cœur dans l'esprit de pénitence, dès le premier jour de cette sainte quarantaine. L'intérêt de notre salut l'exige ; Jésus-Christ le déclare formellement par cette parole : "Si vous ne faites pénitence, vous périrez tous" (5) ; et il nous l'enseigne encore mieux par son exemple : toute sa vie n'a été qu'une pénitence continuelle. Tous les saints, à son imitation, ont fait pénitence, et nous donc, de quel droit nous en dispenserions-nous ? Nous avons péché bien des fois ; or tout péché, même remis, demande pénitence. Nous avons des passions à vaincre, des tentations à combattre ; or la pénitence est le plus sûr préservatif contre les unes et contre les autres. Interrogeons ici notre conscience : avons-nous l'esprit de pénitence propre au saint temps du Carême ? »

    1. Job XLII, 6 - 2. Josué VII, 6 - 3. "Aspergite vos cinere." (Jer. XXV, 34) - 4. Mt XI, 21 - 5. "Si poenitentiam non egeritiis, omnes similiter peribitis." (Luc XIII, 5).

    Abbé André-Jean-Marie Hamon (1795-1874), curé de Saint Sulpice, Méditations à l'usage du clergé et des fidèles pour tous les jours de l'année (Tome I, Mercredi des Cendres), Paris, Victor Lecoffre, 1886.

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  • Mercredi 18 février 2015

    Mercredi des Cendres

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    Jour de jeûne et d'abstinence

  • Lourdes et Sainte Bernadette : un bon et beau livre

    Les apparitions de Lourdes,Récit d'un témoin des événements de 1858,Jean-Baptiste Estrade,Editions Salvator

    Les apparitions de Lourdes. Récit d'un témoin des événements de 1858

    Ce titre, bien sûr n'est pas nouveau. Paru pour la première fois en 1899, il a été réédité par l'Imprimerie de la Grotte à Lourdes à une vingtaine de reprises tout au long du siècle dernier. Mais s'il est un livre toujours aussi passionnant à lire sur les apparitions de Lourdes, c'est bien celui-ci, et l'on ne peut que se réjouir de cette édition nouvelle par les soins des Editions Salvator.

    L'auteur, Jean-Baptiste Estrade, receveur des contributions indirectes à Lourdes, est l'un des premiers notables à s'être rendu à la Grotte du temps des apparitions. Le mardi 23 février 1858, lors la septième apparition, c'est en sceptique qu'il chemine vers Massabielle, raillant les femmes qui l'accompagnent ; il en repart confondu par ce qu'il vient de voir. Il n'aura de cesse dès lors de suivre ces événements au plus près.

    Bernadette, amie de la soeur de l'auteur, vient souvent leur rendre visite. C'est donc de la bouche de la jeune voyante qu'Estrade recueille tous les renseignements qu'il souhaite, les couchant aussitôt par écrit de façon "précise" et "minutieuse" écrira-t-il. Il conserve dans un premier temps ces notes pour lui-même, sans penser à leur publication. C'est à la demande du père Sempé (Supérieur des missionnaires à la maison de Massabielle) puis surtout de Mgr Langénieux, alors archevêque de Reims en visite à Lourdes (*), qu'il commence en 1884 la rédaction de cet ouvrage, témoignage de première main sur les événements qui ont bouleversé la vie de cette petite ville pyrénéenne.

    Ce livre est donc un document unique, parce qu'il est l'exposé fidèle des propres constatations de l'auteur à la Grotte et des déclarations détaillées de Bernadette elle-même. Estrade est posé et méticuleux, il a le souci du détail et de la vérité, autant historique que spirituelle, lorsque celle-ci est confirmée par les autorités ecclésiastiques. Ainsi qu'il le précise en plusieurs endroits, il témoigne, il ne critique pas, il raconte, il ne discute pas. Un exemple parmi d'autres : présent au bureau de police tout au long de l'interrogatoire mené par le commissaire Jacomet le 21 février (donc avant sa "conversion"), il est très bien placé pour en transmettre fidèlement le compte rendu. Proche de Bernadette, il la suit à la Grotte - notamment le 25 février, lors de la mise au jour de la source d'eau - et l'interroge entre les apparitions pour lui demander précisions ou explications. Il rencontre également personnellement l'abbé Peyramale, le curé de Lourdes, le 2 mars. Son témoignage, vivant parce que vécu, reste le plus précieux que nous ayons du temps de ces apparitions. Les notes de l'éditeur viennent compléter et actualiser avec bonheur et aussi souvent que nécessaire les informations relatées par l'auteur (origine de la source, nombre d'apparitions, etc.).

    Dans la seconde partie de son livre, Jean-Baptiste Estrade détaille l'histoire de la Grotte après les apparitions : contrefaçons et manifestations du Malin, interventions de l'évêché, des autorités civiles, des hommes de sciences (chimiste, pharmacien, médecins), de la presse..., pour conclure avec le départ de Bernadette pour l'hospice de Lourdes, puis pour Nevers. Il retrace sa rencontre du 28 juillet avec Louis Veuillot, le rédacteur en chef de L'Univers. La relation du mandement de l'évêque de Tarbes du 18 janvier 1862 est retranscrite in extenso. Il donne également le récit des derniers jours et de la mort de Bernadette tel qu'il fut relaté dans les Annales de Notre-Dame de Lourdes (livraison du 0 avril 1879).

    Vous avez déjà lu de nombreux livres sur Lourdes, expliquant et décortiquant les apparitions ? Revenez aux sources, et lisez ce livre qui vous plongera un siècle et demi en arrière dans la réalité des événements, comme si vous y étiez aux côtés de l'auteur. Vous n'en avez encore lu aucun ? Commencez donc par celui-ci, qui contient à lui seul tout ce qu'il est important de savoir sur ces apparitions et la manière dont les vécu Bernadette, que vpus accompagnerez presque au jour le jour durant ce mois de février 1848. Un beau et bon livre, à s'offrir ou à offrir autour de soi.

    (*) : Le cardinal Langénieux (1824-1904), était familier du sanctuaire de Lourdes. Nommé évêque de Tarbes en 1873, il avait eu juste le temps d'obtenir le titre de basilique à l'église de Lourdes, et de jeter les plans d'une transformation du territoire de la grotte, avant d'être nommé à Reims dès l'année suivante.
    Notons qu'en 1872, alors qu'il était curé de Saint-Augustin à Paris, il avait été directeur spirituel puis aumônier du Comité du Vœu national à Montmartre ; il fut également le vicaire général de Mgr Guibert, qui présida à la construction de la basilique du Sacré-Coeur.
    De Montmartre à Lourdes, c'est avec la même ferveur et le même dévouement qu'il participa à la création de ces deux grands sanctuaires.
    Notons enfin que c'est à lui également que l'on doit la formule, empruntée au comte de Chambord, et rendue publique à l'occasion du XIVème centenaire du baptême de Clovis en 1886 : la France "fille aînée de l'Eglise".

    Editions Salvator - 306 pages - 20 €

  • En Libye, le DAECH a voulu viser les égyptiens chrétiens

    Dans un communiqué de presse, Mgr Pascal Gollnisch rappelle aux autorités que les victimes égyptiennes du DAECH sont chrétiennes

    Libye,assassinat,égyptiens,chrétiens,communiqué de presse,Mgr Pascal Gollnisch,oeuvre d'orient,autorités françaises,Hollande,victimes,égyptiennes,DAECH,chrétiennesCommuniqué :

    L’Œuvre d’Orient condamne la violence islamiste qui a frappé de nouveau l’Europe à Copenhague.

    L’Œuvre d’Orient condamne cette même violence qui a frappé en Libye en assassinant 21 chrétiens d’Égypte.

    Il est de plus en plus urgent  de prendre les moyens pour une neutralisation rapide du DAECH. Tout retard mis à cette neutralisation ne fait que le renforcer.

    L’Œuvre d’Orient souhaite que l’appartenance religieuse chrétienne des victimes ne soit pas escamotée. Elle demande que cela soit clairement mentionné dans les communiqués de la Présidence de la République et que la France présente ses condoléances au Patriarche copte.

    Mgr Pascal Gollnisch

    Paris, le 17 février 2015

    NB - Dans son communiqué condamnant dimanche 15 février l'assassinat en Libye de 21 coptes par des djihadistes, l'Élysée s'était borné à les qualifier de « ressortissants égyptiens », alors que les coptes avaient été assassinés précisément en raison de leur foi chrétienne.

    Le Pape François avaient clairement rappelé qu' « Ils ont été assassinés pour le seul fait d’être chrétiens. Le sang de nos frères chrétiens est un témoignage qui hurle. Qu’ils soient catholiques, orthodoxes, coptes, luthériens, peu importe : ils sont chrétiens ! Et le sang est le même. Donner son sang, c’est témoigner du Christ. » Il a offert sa Messe de ce mardi matin à Ste Marthe pour ces 21 « frères coptes, égorgés pour le seul motif d’être chrétien ». « Prions pour eux, a-t-il demandé, que le Seigneur les accueille comme martyrs. Prions pour leur famille, pour mon frère Tawadros qui souffre tant ».

  • Message de Pape François pour la XXXe Journée mondiale de la Jeunesse, en 2016

    « Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu » (Mt 5,8)

    « Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu », tel est le thème, tiré de Matthieu, choisi pour cette XXXe édition, préparation à la Journée mondiale internationale qui se déroulera à Cracovie (Pologne) en juillet 2016. Dans son message du 31 janvier, rendu public ce jour, le Pape rappelle le chemin des Béatitudes évangéliques comme étapes de ce pèlerinage. Après avoir réfléchi l'an dernier sur la Béatitude des pauvres en esprit, nous avons découvert ensemble, écrit-il, "la signification révolutionnaire des Béatitudes et l’appel fort de Jésus à se lancer courageusement dans l’aventure de la recherche du bonheur. Cette année nous réfléchirons sur la sixième Béatitude: Bienheureux les cœurs purs, car ils verront Dieu".

    Texte intégral en français ci-dessous.

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  • Marin Marais (1656-1728) : Sonnerie de Ste Geneviève du Mont de Paris, Fantasticus

    Rie Kimura, violon baroque, Robert Smith, viole de gambe, Guillermo Brachetta, clavecin

  • Méditation : Les deux grands moyens de se sanctifier ; le désir et la résolution (suite et fin)

    « Passons au second moyen qui est la résolution. Les bons désirs doivent être accompagnés d'une ferme résolution de faire tous nos efforts pour acquérir le bien désiré. Beaucoup désirent la perfection sans en prendre jamais les moyens : ils désirent de s'enfoncer dans les déserts, de faire de grandes pénitences, de longues oraisons, de souffrir le martyre ; mais tous ces désirs se réduisent à de pures velléités, plus propres à nous nuire qu'à nous soulager. Ce sont de tels désirs qui tuent le paresseux : Desideria occidunt pigrum (Prov. 21, 25). Pendant qu'il se repaît de ces désirs inefficaces, il ne prend aucun soin de déraciner ses défauts, de mortifier ses appétits déréglés, de souffrir avec patience les mépris et les contrariétés. Il désire de faire de grandes choses, mais incompatibles avec son état, et ne cesse de tomber de plus en plus dans l'imperfection : toute adversité le trouble, toute infirmité lui enlève la patience ; et ainsi vivant toujours dans l'imperfection, il meurt imparfait.

    [...] Des résolutions, des résolutions, disait Ste Thérèse : Le démon ne craint point les âmes sans résolutions. Au contraire, celui qui se résout véritablement à se donner à Dieu viendra à bout de tout ce qui lui paraissait insurmontable. Une volonté résolue triomphe de tout. Efforçons-nous de réparer le temps perdu et de donner à Dieu tout celui qui nous reste. Tout le temps que nous n'employons pas pour Dieu est du temps perdu. [...] Celui qui désire être tout à Dieu doit exécuter les résolutions suivantes : 1° de ne commettre jamais aucun péché véniel, quelque petit qu'il soit ; 2° de se donner à Dieu sans réserve, et pour cela exécuter tout ce qui peut lui plaire, pourvu que le directeur l'approuve ; 3° de choisir toujours dans les bonnes œuvres celles qui plaisent le plus à Dieu ; 4° de ne remettre jamais à demain, de faire toujours aujourd'hui ce que nous pouvons faire aujourd'hui ; 5° de prier Dieu tous les jours d'augmenter notre amour. On fait tout avec l'amour, et rien sans foi. Il faut tout donner pour tout acquérir. Jésus s'est donné entièrement à nous, afin que nous soyons entièrement à lui.

    [...] Mon Jésus, qui avez répandu tout votre sang pour me voir entièrement à vous, avancez-moi votre main. Je veux être avec vous, moyennant votre sainte grâce. [...] O vous qui m'avez tant aimé, aidez-moi à me délivrer de tout ce qui m'empêche d'être entièrement à vous. Vous le ferez par les mérites de votre sang, j'ose l'espérer. J'espère aussi de vous, ô Marie, ma Mère ; par vos prières toutes puissantes auprès de Dieu obtenez-moi la grâce d'être tout à lui. »

    St Alphonse-Marie de Liguori, Le Chemin du Salut, ou Méditations pour acquérir le salut éternel (Deuxième partie, Ve Réflexion), Clermont-Ferrand, La S.C. des livres de piété, A Rodez, à l’évêché, 1833.

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  • Mardi 17 février 2015

    Anciennement, commémoration de la Fuite en Egypte

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     Calendrier liturgique et sanctoral

  • Franz Joseph Haydn (1732~1809) : Oratorio "La Création" (Die Schöpfung), Hob. XXI:2 - Ouverture

    The Academy of Ancient Music - Dir. Christopher Hogwood

  • Méditation : Les deux grands moyens de se sanctifier ; le désir et la résolution

    « Toute la sainteté consiste à aimer Dieu : "l'amour divin est ce trésor infini où nous puiserons l'amitié de Dieu" (Sag. 7, 14). Dieu est prêt à nous donner ce trésor de son saint amour, mais il veut que nous le désirions ardemment. Celui qui ne désire un bien que faiblement, fait peu d'efforts pour l'obtenir. Au contraire, saint Laurent Justinien dit que le vif désir adoucit nos peines et nous fournit des forces.

    Et ainsi celui qui désire peu de s'avancer dans l'amour divin, au lieu d'avancer de plus en plus dans la ferveur et la perfection, s'attiédit toujours en augmentant, et continuant ainsi à se refroidir, il se mettra dans un grand danger de tomber enfin dans quelque précipice. Au contraire, celui qui aspire ardemment à la perfection et s'efforce chaque jour de faire des progrès, peu à peu, et avec le temps, il y arrivera. Sainte Thérèse disait : Dieu n'accorde beaucoup de faveurs qu'à ceux qui désirent ardemment son amour. Et, dans un autre endroit : Dieu ne laisse aucun bon désir sans récompense. C'est pourquoi la sainte exhortait tous les chrétiens à ne point rabaisser leurs désirs ; parce qu'en nous confiant en Dieu, disait-elle, et faisant tous nos efforts, nous pourrons peu à peu arriver où les saints sont arrivés.

    C'est un piège du démon, selon la même sainte, que de penser qu'il y ait de l'orgueil à vouloir devenir saint. Il y aurait de l'orgueil et de la présomption, si nous nous confiions sur nos propres œuvres, et sur nos propres résolutions ; mais il n'y aura rien de cela si nous espérons tout de Dieu ; en espérant tout de lui, il nous donnera la force que nous n'avons pas de nous-mêmes. Désirons donc ardemment d'arriver à un très haut degré de l'amour divin, et disons avec confiance : "Omnia possum in eo qui me confortat" (Philip. 4, 13) "Je peux tout en celui qui me fortifie". Et si nous ne l'avons pas en nous cet ardent désir, demandons-le instamment à Jésus-Christ, il nous l'accordera. »

    ... suite demain : la résolution ...

    St Alphonse-Marie de Liguori, Le Chemin du Salut, ou Méditations pour acquérir le salut éternel (Deuxième partie, Ve Réflexion), Clermont-Ferrand, La S.C. des livres de piété, A Rodez, à l’évêché, 1833.

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  • Lundi 16 février 2015

    Ste Julienne de Nicomédie, vierge et martyre

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    Calendrier liturgique et sanctoral

  • Angélus de ce dimanche 15 février 2015

    « si le mal est contagieux, le bien l’est aussi »

    A l’Angélus, ce dimanche 15 février, devant des milliers de personnes rassemblées sur la place Saint-Pierre, le Pape François a commenté la guérison du lépreux racontée dans le premier chapitre de l’Évangile selon saint Marc. L’occasion pour lui d’expliquer comment Jésus lutte contre le mal et le péché et d’appeler les chrétiens à combattre toute forme de marginalisation.

    Dans les Évangiles proposés ces derniers dimanches, a relevé le Saint-Père, Marc raconte l’action de Jésus contre toutes sortes de maux, au bénéfice de ceux qui souffrent dans leur corps et dans leur esprit : possédés, malades, pécheurs… Jésus se présente comme celui qui combat et vainc le mal qu’Il rencontre. Dans l’Évangile de ce dimanche, cette lutte est confrontée à un cas emblématique, car le malade est un lépreux. La lèpre est une maladie contagieuse et impitoyable, qui défigure ceux qui en sont atteints, et qui a été un symbole d’impureté : le lépreux devait rester en dehors des villes et signaler sa présence aux passants. Il vivait en marge des communautés civile et religieuse. Il était comme un mort ambulant.

    Jésus s'expose directement au mal

    Le récit de la guérison du lépreux se déroule en trois brefs passages : l’invocation du malade, la réponse de Jésus, les conséquences de la guérison prodigieuse. A la prière humble et confiante, Jésus réagit par une attitude profonde de son âme : la compassion, qui veut dire « pâtir avec l’autre ». Le Cœur du Christ manifeste la compassion paternelle de Dieu pour cet homme. « Il y a un détail très important dans ce récit, a souligné le Pape François, Jésus s’approche et touche le malade. La miséricorde de Dieu surmonte toutes les barrières. Jésus ne fixe pas une distance de sécurité, Il ne délègue pas, Il s’expose directement à la contagion de notre mal et notre mal devient le lieu de contact : Jésus prend notre humanité malade et nous prenons son humanité saine et qui assainit. Cela se produit chaque fois que nous recevons avec foi un Sacrement, en particulier le Sacrement de la Réconciliation qui nous guérit de la lèpre de notre péché ».

    Encore une fois, l’Évangile nous montre l’attitude de Dieu face à notre mal : Il ne vient pas « donner une leçon » sur la douleur ; Il ne vient pas non plus éliminer du monde la souffrance et la mort ; Il vient prendre sur Lui le poids de notre condition humaine pour nous libérer de manière radicale et définitive. C’est ainsi que le Christ combat les maux et les souffrances du monde : en s’en chargeant et en les vainquant par la force de la miséricorde de Dieu.

    Se laisser contaminer par le bien

    L’Évangile de la guérison du lépreux, a conclu le Souverain Pontife, nous dit que « si nous voulons être d’authentiques disciples de Jésus, nous sommes appelés à devenir, en union avec Lui, des artisans de son amour miséricordieux, en surmontant toute forme de marginalisation. Pour imiter le Christ, devant un pauvre ou un malade, nous ne devons pas avoir peur de le regarder dans les yeux et de nous approcher de lui avec tendresse et compassion. Si le mal est contagieux, le bien l’est aussi ». Et le Pape François a exhorté les fidèles à se laisser contaminer par le bien.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Basilique vaticane, à 10h00 : Messe présidé par le Pape François avec les nouveaux Cardinaux

    Le Pape a célébré la Messe ce dimanche matin dans la basilique Saint-Pierre en présence du Collège cardinalice et des nouveaux cardinaux à qui il avait solennellement remis la barrette cardinalice samedi matin dans cette même basilique. S’adressant directement à eux, François a développé les trois « concepts-clé que l’Eglise propose aujourd’hui dans la liturgie de la parole : la compassion de Jésus, face à l’exclusion et sa volonté d’intégration ».

    « Je vous exhorte à servir l’Église, leur a-t-il dit, de façon que les chrétiens – édifiés par notre témoignage – ne soient pas tentés d’être avec Jésus sans vouloir être avec les exclus, s’isolant dans une caste qui n’a rien d’authentiquement ecclésial. Sur l’évangile des exclus, se découvre et se révèle notre crédibilité ! » Pour le Pape, la logique de Dieu et la route de l’Église, c'est « non seulement accueillir et intégrer, avec un courage évangélique, ceux qui frappent à notre porte, mais aller chercher, sans préjugés et sans peur, ceux qui sont loin en leur manifestant gratuitement ce que nous avons reçu gratuitement. (…) La totale disponibilité pour servir les autres est notre signe distinctif, est notre unique titre d’honneur ! » a insisté le Saint-Père.

    D'après Radio Vatican.

    Texte intégral de l'homélie en français ci-dessous.

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  • Simon Brixi (1693-1735) : "Tu es Deus"

    Simon Brixi (1693-1735) : "Tu es Deus"
    (Texte du Graduel du Dimanche de la Quinquagésime)
    Collegium Marianum - Hana Blaziková, soprano

    Graduale. Ps. 76, 15 et 16. (Graduel)
    Tu es Deus qui facis mirabília solus : notam fecísti in géntibus virtútem tuam.
    Vous êtes le Dieu qui seul opérez des merveilles. Vous avez fait connaître parmi les peuples votre puissance.
    V/. Liberásti in bráchio tuo pópulum tuum, fílios Israël et Ioseph.
    Vous avez racheté par votre bras votre peuple, les fils d’Israël et de Joseph.
  • Méditation - Quinquagésime : le salut de nos frères

    « Jamais nous ne concevrons toutes les douleurs qu'ont faites au Cœur de Jésus les désordres du monde, pendant ces trois jours, lorsque du jardin des Olives il les aperçut distinctement dans la suite des siècles. Il faudrait, pour le concevoir, aimer Dieu comme lui, comprendre, comme lui, l'énormité du péché, qui méprise la puissance de Dieu, brave sa justice, outrage sa sainteté, dédaigne sa bonté, méconnaît ses bienfaits : injure horrible, qu'il voit se multiplier par milliers, pendant ces trois jours ; il faudrait aimer les hommes comme lui, comprendre comme lui le malheur de ces âmes qui ne veulent pas se sauver, et s'obstinent à se perdre, foulant son sang au pieds, se rendant ses souffrances inutiles, son amour infructueux, pour aller tête baissée se jeter dans l'enfer. O douleur accablante ! Son âme en est triste à mourir (Mt XXVI, 38). Or n'est-ce pas le devoir des amis de prendre part aux souffrances de l'ami qu'on voit souffrir, d'aller le consoler et le visiter ? Jésus-Christ, exposé sur nos autels, nous appelle à remplir ce grand devoir. Nous ne l'aimons pas, si, négligeant de nous associer à ses douleurs, nous le forçons de redire la plainte qu'il exhalait autrefois par la bouche du Prophète : J'ai cherché des âmes compatissantes, et je n'en ai pas trouvé (Ps LXVIII, 21).

    Hélas ! ces hommes qui se perdent sont nos frères ; et ne faut-il pas que nous en ayons pitié (Mt XVIII, 33) ? Les aimons-nous, si le malheur où ils se précipitent ne nous dit rien au cœur, si nous ne prions et ne faisons pénitence pour eux ? Ne s'agit-il que de la perte d'une seule âme, il n'y aurait, dit saint Augustin, qu'un cœur de fer, un cœur dur comme le diamant, qui pût y être insensible. Que doit-ce donc être, quand on en voit tant qui se perdent ? que doit-ce donc être, surtout en ces jours où un plus grand nombre encore qu'à l'ordinaire s'enrôlent sous la bannière de Satan (*) ? Oh ! si nous avions une vraie charité, si nous aimions le prochain comme nous-mêmes, si nous l'aimions comme Jésus-Christ nous a aimés, selon le précepte qu'il nous en a fait, que de pénitences et de mortifications ne nous imposerions-nous pas pour les pauvres pécheurs ! Quelles sont nos dispositions à l'entrée de ces saints jours ? »

    (*) ndlr : en cette période où sont organisés tant de carnavals.

    Abbé André-Jean-Marie Hamon (1795-1874), curé de Saint Sulpice, Méditations à l'usage du clergé et des fidèles pour tous les jours de l'année (Tome I, Dimanche de la Quinquagésime), Paris, Victor Lecoffre, 1886.

    Quinquagésime

  • Dimanche 15 février 2015

    Dimanche de la Quinquagésime

     Commentaire de l'Evangile du Dimanche (Abbaye du Barroux)

     
    Introit du Dimanche de la Quinquagésime

    Ant. ad Introitum. Ps. 30, 3-4. (Introit)
    Esto mihi in Deum protectórem, et in locum refúgii, ut salvum me fácias : quóniam firmaméntum meum et refúgium meum es tu : et propter nomen tuum dux mihi eris, et enútries me.
    Soyez-moi un Dieu protecteur et une maison de refuge, afin que vous me sauviez. Car vous êtes ma force et mon refuge, et à cause de votre nom, vous serez mon guide et vous me nourrirez.

    Ps. ibid., 2.
    In te, Dómine, sperávi, non confúndar in ætérnum : in iustítia tua líbera me et éripe me.
    J’ai espéré en vous, Seigneur : que je ne sois jamais confondu, dans votre justice, délivrez-moi et sauvez-moi.
    V/.Glória Patri.

    (6e Dimanche du Temps Ordinaire)

  • Consistoire ordinaire public présidé par le Pape François pour la création de 20 nouveaux cardinaux et quelques causes de canonisation (2)

    Après le rite de création des nouveaux Cardinaux, le Cardinal Préfet de la Congrégation pour les causes des saints a ouvert la phase finale du consistoire en demandant solennellement au Pape de faire inscrire à l'index des saints :

    - la bienheureuse Jeanne Emilie de Villeneuve (1811-1854), religieuse, fondatrice de la Congrégation des Sœurs de Notre-Dame de l’Immaculée Conception de Castres, béatifiée en 2009 par Benoît XVI ;

    - la bienheureuse Marie-Alphonsine Danil Ghattas (Maryam Sultanah, 1843-1927), religieuse palestinienne, cofondatrice de la Congrégation des Sœurs du Rosaire de Jérusalem, béatifiée le 23 novembre 2009 ;

    - la bienheureuse Marie de Jésus Crucifié (née Mariam Baouardy, 1846-1878), moniale professe palestinienne de l'Ordre des Carmes Déchaux, béatifiée en 1983 par Jean-Paul II.

    Le Pape a en outre décidé que les trois nouvelles saintes, ainsi que sainte Maria Cristina de l'Immaculée, seront inscrites dès cette année à la date liturgique du 17 mai, jour de leur prochaine canonisation. 

    Les décrets de reconnaissance des miracles avaient été rendu publics le 6 décembre 2014.

  • Consistoire ordinaire public présidé par le Pape François pour la création de 20 nouveaux cardinaux et quelques causes de canonisation (1)

    À 11 heures ce samedi matin en la Basilique vaticane, le Saint-Père François a tenu un Consistoire public pour la création de 20 nouveaux cardinaux, pour l'imposition de la barrette, la livraison de l'anneau et l'assignation du titre ou du diaconat. Après la cérémonie, le Pape a tenu également un Consistoire ordinaire public pour la canonisation de trois Bienheureuses (cf. publication suivante).

    Sur les vingt désignés ne manquait que Mgr José de Jesús Pimiento Rodríguez, retenu pour raison de santé et d'âge. Il recevra le cardinalat dans quelques jours en Colombie. Présent auprès des Cardinaux, Benoît XVI a été applaudi par l'assemblée puis salué par son successeur. Au début de la cérémonie, le nouveau Cardinal Préfet du Tribunal suprême de la signature Apostolique, Mgr Dominique Mamberti s'est adressé au Pape au nom de ses confrères : Devenir cardinal, a-t-il dit, "nous insère de manière particulière dans l'histoire de l’Église de Rome qui, selon la belle formule d'Ignace d'Antioche, préside à la charité. Ainsi sommes-nous invités à sortir de nous-mêmes et de nos commodes habitudes pour servir la mission de l’Église, ce qui implique ouvrir encore plus notre horizon". Avant de remettre la barrette, l'anneau et le titre à chacun des élus, le Pape François a prononcé l'allocution suivante :

    Texte intégral de l'allocution en français : voir ci-dessous.

    Ensuite, après que les impétrants présents aient récité en cœur le Credo, s'est déroulé le rite de création des nouveaux Cardinaux.

    Voici la liste des titres ou diaconies assignés à ces nouveaux Cardinaux :

    Cardinal Dominique Mamberti, diaconie du St Esprit in Sassia.

    Cardinal José Macário Do Nascimento Clemente, titre de St Antoine in Campo Marzio.

    Cardinal Berhaneyesus Demerew Souraphiel, CM, titre de St Romain Martyr.

    Cardinal John Atcherley Dew, titre de St Hippolyte.

    Cardinal Edoardo Menichelli, titre des Sacrés Coeurs de Jésus et Marie à Torre Fiorenza.

    Cardinal Pierre Nguyên Vân Nhon, titre de St Thomas Apôtre.

    Cardinal Alberto Suárez Inda, titre de St Polycarpe.

    Cardinal Charles Maung Bo, SDB, titre de St Irénée à Centocelle.

    Cardinal Francis Xavier Kriengsak Kovithavanij, titre de Ste Marie des Sept Douleurs.

    Cardinal Francesco Montenegro, titre des Sts André et Grégoire au Coelius.

    Cardinal Daniel Fernando Sturla Berhouet, SDB, titre de Ste Galla.

    Cardinal Ricardo Blázquez Pérez, titre de Ste Marie in Vallicella.

    Cardinal José Luis Lacunza Maestrojuán, OAR, titre de St Joseph da Copertino.

    Cardinal Arlindo Gomes Furtado, titre de St Thimothée.

    Cardinal Soane Patita Paini Mafi, titre de Ste Paule Romaine.

    Cardinal José de Jesús Pimiento Rodríguez, titre de St Jean Chrysostome à Monte Sacro Alto.

    Cardinal Luigi De Magistris, diaconie des Sts Noms de Jésus et Marie in Via Lata.

    Cardinal Karl-Josef Rauber. Diaconie de St Antoine de Padoue à la Circonvallazione Appia.

    Cardinal Luis Héctor Villalba, titre de St Jérôme à Corviale.

    Cardinal Júlio Duarte Langa, titre de St Gabriel dell'Addolorata.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 14.2.15).

    Assignation des titres et diaconies (en italien) sur le site internet du Vatican.

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