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  • Visite du Pape François à Naples : Rencontre avec les jeunes

    Le Pape François a achevé samedi soir sa visite pastorale au sanctuaire marial de Pompéi et à Naples. Son hélicoptère a atterri un peu après 19h00. Avant de quitter Naples, au terme d’une journée très chargée, le Saint-Père avait rencontré des dizaines de milliers de personnes, dont une grande majorité de jeunes, sur le quai Caracciolo. Il avait été accueilli dans une ambiance très festive : des chants, des applaudissements et beaucoup d’émotion. « Voilà le Pape Bergolio », « Vive le Pape » a clamé la foule à son arrivée. À sa descente de papamobile, le Saint-Père a serré des mains, embrassé des enfants avant de s’assoir reconnaissant, avec le sourire, être fatigué.

    Plusieurs personnes : des jeunes, une femme âgée, une famille, lui ont ensuite posé des questions sur la vieillesse, le mariage ou encore la famille. Le Pape y a répondu simplement, dans le langage très imagé qu’on lui connait. Il a notamment, une nouvelle fois, dénoncé la culture du rejet, appelant à prendre soin des personnes âgées, parfois délaissées par leurs propres enfants. Le Saint-Père a alors invité chacun à « faire un bel examen de conscience ».

    Concernant la famille, il a reconnu qu’elle était « en crise », « l’Église en est consciente », a-t-il souligné, tout en déplorant certaines « colonisations idéologiques ». Le Pape François s’est ensuite adressé à la foule : « Je vous remercie pour votre accueil, et vos témoignages » a-t-il déclaré, invitant, à « prier pour les jeunes, en ce jour de printemps, jour de l’espérance ». Le Saint-Père a ensuite exhorté les jeunes à « ne pas perdre l’espérance » et les personnes âgées « à transmettre la sagesse de la vie ».

    « Un peuple qui ne prend pas soin des jeunes et des personnes âgées n’a pas de futur ! » a lancé avec force le Pape, avant d’ajouter « Si nous voulons que notre peuple ait un futur nous devons prendre soin des jeunes en leur transmettant des valeurs, en leur donnant un travail ». Et juste avant de prendre congé le Saint-Père a lancé, à l’adresse des napolitains « je vous souhaite le meilleur ».

    Source : Radio Vatican.

  • Visite du Pape François à Naples : Rencontre avec le clergé, les religieux et les diacres permanents

    Samedi en début d’après-midi, dans la cathédrale de Naples, le Pape François s’est incliné devant la relique de Saint Janvier, San Gennaro, le saint patron de la ville, qui fait l’objet d’une grande vénération et dont le sang se liquéfie miraculeusement plusieurs fois par an.

    Bâtie au XIVe siècle, la cathédrale de Naples est dédiée à Notre Dame de l’Assomption. Le Saint-Père s’est rendu également dans la chapelle de Sainte Restituta, l'ancienne cathédrale de la ville, incorporée à l’édifice actuel.

    Cette étape était dédiée aux membres du clergé et aux religieux parmi lesquels se trouvaient les religieuses cloitrées, autorisées spécialement par l’archevêque de Naples à sortir de leurs couvents. Malgré les exhortations répétées et amusées du cardinal Sepe, elles se sont spontanément ruées sur le Pape François pour lui exprimer leur affection.

    Visiblement amusé et très à l’aise, le Souverain Pontife a préféré ne pas lire le discours qui avait été préparé pour cette rencontre « car les discours sont ennuyeux », a-t-il dit. Citant des témoignages, racontant des anecdotes, à bâtons rompus, parfois sur le ton de la plaisanterie, il a livré quelques recommandations à ses auditeurs, revenant sur les thèmes qui lui sont chers. Sous les applaudissements, il a dénoncé « le terrorisme des commérages qui gangrènent la vie religieuse et sèment la division ». Il a mis en garde contre « l’esprit mondain et le pouvoir de l’argent ». Il a exhorté à « la miséricorde, à l’esprit de pauvreté ».

    « La jalousie, l’envie, les antipathies, les luttes intestines sont l’œuvre du diable, a-t-il averti. Les prêtres et les religieux doivent toujours mettre le Christ au centre de leur vie. Ils doivent éviter les divisions et les tensions. Ils doivent être missionnaires, toujours en chemin, et se souvenir que c’est le témoignage, la joie d’une vie pleine, épanouie, qui attirent les gens vers le Christ et suscitent des vocations. » Et quand le cardinal Sepe a annoncé triomphalement que le sang de Saint Janvier s’était à moitié liquéfié, le Pape François a plaisanté : « Cela veut dire qu’ils nous aime à moitié et que nous devons faire davantage pour nous convertir ».

    Dans le texte préparé à l’avance et distribué aux participants, le Saint-Père a mis en garde les prêtres contre « l’individualisme pastoral, contre la tentation d’agir tout seul ou avec le petit groupe de ceux qui pensent comme nous. Cela est difficile dans une société qui exalte le moi jusqu’à l’idolâtrie. Mais on n’est pas prêtre tout seul » a martelé le Pape François invitant le clergé à faire preuve de fraternité : « C’est ensemble, dans un esprit de communion et d’humilité qu’il faut chercher des formes pastorales concrètes, adaptées à la réalité du territoire. »

    Dans un contexte difficile comme celui de Naples, le Souverain Pontife a par ailleurs averti les prêtres qu’ils couraient le risque de se laisser totalement absorber par les besoins et de se comporter comme des employés. Il les a invités à trouver toujours le temps de se tenir en silence devant le Tabernacle et de faire leur examen de conscience. Quant aux consacrés, il les a mis en garde contre la tristesse et l’insatisfaction, les exhortant à « ne pas se replier sur eux-mêmes, à ne pas passer leur temps à revendiquer, à protester et à accuser les autres ».

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours préparé en italien sur le site internet du Vatican.

  • Visite du Pape François à Naples : Déjeuner à la prison napolitaine de Poggioreale

    À midi ce samedi 21 mars, le Saint-Père a déjeuné avec quelque 120 détenus dans la chapelle de la prison de Poggioreale. Cette prison surpeuplée et lugubre, qui se dresse au cœur de Naples, est tristement connue pour le nombre des suicides. C'est une ville dans la ville où s’entassent quelques 2000 détenus, beaucoup dans l’attente d’une sentence définitive. Même si des améliorations sont en cours, Poggioreale est toujours un réceptacle d’immigrés et de toxicomanes, un réservoir de conflits. Certaines cellules accueillent jusqu’à 14 personnes.

    La visite du Pape François a beaucoup touché les détenus. « Nous sommes oubliés de tous, lui a dit l’un d’eux, Claudio, du gouvernement, des institutions….. C’est vrai, nous avons commis une faute ; mais dans l’attente de la liberté, nous pouvons mieux connaitre Dieu. » Claudio a confié qu’il croyait avoir la foi, mais c’est en prison qu’il a trouvé Dieu, grâce à la catéchèse hebdomadaire, à la messe dominicale et à un livre du Souverain Pontife que sa mère lui a envoyé d’Argentine. Il se demande s’il pourra continuer à nourrir sa foi, quand il sera dehors où l’attendent des tentations et aucune aide spirituelle.

    Un autre détenu, Pasquale, un napolitain, marié, deux enfants, en prison depuis deux ans est sceptique quant à l’accueil réservé à ceux qui sortent de prison, qui sont, dit-il, « marqués pour la vie, marginalisés et exclus des parcours de réinsertion ».

    Une douzaine de détenus étaient assis à la table du Pape. Dans un bref discours, François a eu pour eux des paroles de réconfort : « quand vous vous sentez déçus, découragés, abandonnés de tous, leur a-t-il dit, souvenez-vous que Dieu est toujours à nos côtés, spécialement dans les épreuves. Le péché, s’il est suivi d’un repentir sincère peut devenir un lieu de rencontre avec Dieu. Rien, même pas les barreaux des prisons, ne peut pas nous séparer de Lui. »

    Le Souverain Pontife a mentionné les nombreuses lettres émouvantes qu’il reçoit des pénitenciers du monde entier. « Les prisonniers, a-t-il noté, vivent trop souvent dans des conditions indignes et leur réinsertion sociale est difficile. Mais il y a aussi des initiatives positives. C’est là-dessus qu’il faudra travailler et aider la communauté civile et l’Eglise à changer son attitude. La prison, lieu de marginalisation par excellence, peut devenir un lieu d’inclusion et inciter la société à devenir plus juste et attentive aux personnes. L’avenir est dans les mains de Dieu ; telle est l’essence de l’espérance chrétienne. »

    Sur une banderole, à l’extérieur du pénitencier on pouvait lire : « cette journée a été organisée pour toi, mais Naples ce n’est pas seulement cela ».

    Source : Radio Vatican.

  • Visite du Pape François à Naples : Messe sur la grande place du Plebiscito

    « Espérer, c'est déjà résister au mal »

    Ce samedi 21 mars en fin de matinée, le Pape François a célébré une Messe devant 60 000 personnes rassemblée place du Plébiscite à Naples, alors que des milliers d’autres suivaient la célébration retransmise sur des écrans géants disposés dans les rues adjacentes, pavoisées de portraits du Pape et drapeaux du Vatican. Lors de son homélie, le Pape s'est appuyée sur l'Évangile du jour, tiré du chapitre 7 de Saint-Jean, pour lancer un appel vigoureux au peuple napolitain.

    « L’Évangile que nous avons écouté nous présente une scène qui se tient au temple de Jérusalem, lors de la fête juive des tabernacles, après que Jésus aie proclamé une grande prophétie, se révélant comme source d’eau vive, c’est-à-dire, l’Esprit Saint. Alors les gens, très impressionnés, commencent à discuter avec lui.  Certains sont enthousiastes et disent qu’il est vraiment le prophète. D’autres disent carrément "Il est le Christ", mais d'autres s'opposent, en disant que le Messie ne peut venir de Galilée, mais de la souche de David, et ainsi, sans le savoir confirment l'identité de Jésus. »

    « Aujourd’hui aussi, des gens discutent avec Jésus, a remarqué le Saint-Père. La Parole du Seigneur, hier comme aujourd'hui, provoque toujours une division entre ceux qui l'accueillent et ceux qui le refusent. Parfois, une contradiction intérieure se fait sentir aussi dans notre cœur. Ceci arrive quand nous trouvons que c'est trop difficile d'observer ses paroles. Mais je suis venu aujourd'hui à Naples pour proclamer avec vous : "Jésus est le Seigneur" » - une parole que le Pape a fait répéter à la foule. « Jésus, lui seul, a les paroles de miséricorde qui peuvent guérir les blessures de notre cœur. La parole du Christ est puissante : elle n'a pas la puissance du monde, mais celle de Dieu, qui est forte dans l'humilité, aussi dans la faiblesse. Sa puissance est celle de l'amour : voila la puissance de la Parole de Dieu ! »

    Seul le pardon permet de sortir de la violence

    « Un amour qui ne connait pas de limites, un amour qui nous fait aimer les autres avant nous-mêmes. La parole de Jésus, le saint Évangile, nous enseigne que les vrais bienheureux sont les pauvres en esprit, les non-violents, les doux, les acteurs de paix et de justice. Ceci est la force qui change le monde ! Il n'y a pas d'autre chemin pour changer le monde », s'est exclamé le Pape François.

    « La parole du Christ veut rejoindre tout le monde, en particulier ceux qui vivent dans les périphéries de l'existence, pour qu'ils trouvent en Lui le centre de leur vie et la source de leur espérance. Et nous, qui avons reçu la grâce de recevoir cette Parole de Vie, nous sommes appelés à sortir de nos clôtures, et à porter à tous la miséricorde, la tendresse, l'amitié de Dieu ! C'est un travail qui nous touche, particulièrement les prêtres : porter la miséricorde, le pardon, la joie, dans les sacrements, et dans l'écoute ! Que le Peuple de Dieu puisse trouver chez vous des hommes miséricordieux ! » Un appel du Pape François en pleine cohérence avec son annonce récente de l'organisation d'une Année Sainte de la Miséricorde, qui débutera le 8 décembre prochain à Rome.

    « Toutes les paroisses et toutes les réalités ecclésiales doivent devenir des sanctuaires pour qui cherche Dieu, et une maison accueillante pour les pauvres, les personnes âgées et ceux qui se trouvent dans le besoin. Aller et accueillir : c'est comme ça que bat le cœur de l’Église Mère, et de tous ses enfants, a insisté François. Accueille, va, avance, cherche ! Porte de l'amour, de la miséricorde, de la tendresse ! Quand les cœurs s'ouvrent à l’Évangile, le monde commence à changer et l'humanité ressuscite ! Si nous accueillons et vivons chaque jour la Parole de Jésus, nous ressuscitons avec Lui », a insisté le Pape à deux semaines de Pâques, en s'appuyant sur la devise inscrite sur cette place du Plébiscite  : : "laissez la place à l'espérance".

    La jeunesse doit résister à la tentation de l'argent facile

    « Je le dis à tous, en particulier à vous, les jeunes : ouvrez-vous à la puissance de Jésus ressuscité, et vous porterez des fruits de vie nouvelle dans cette ville : fruits de partage, de réconciliation, de service, de fraternité. Laissez-vous envelopper, embrasser par la miséricorde que Dieu seul peut nous donner. Ne vous laissez pas voler l'espérance ! Ne cédez pas aux flatteries de gains faciles ou de revenus malhonnêtes, a-t-il lancé dans cette ville gangrénée par la mafia. Réagissez avec fermeté aux organisations qui abusent et qui corrompent les jeunes, les pauvres et les plus faibles, avec le commerce cynique de la drogue et les autres crimes. Ceci est le pain pour aujourd'hui, mais la famine pour demain ! Ne faites pas que votre jeunesse soit exploitée par la corruption ! Que la corruption et la délinquance ne défigurent pas le visage de votre belle ville ! »

    Comme il l'avait fait il y a un an jour pour jour, lors d'une veillée anti-mafia organisée dans une église romaine, le Pape s'est adressé directement aux mafieux. « Aux criminels et à tous leurs complices, l'Église redit : convertissez-vous à l'amour et à la justice ! Laissez-vous trouver par la miséricorde de Dieu ! Je vous le dis en tant que frère : soyez conscients que Dieu vous cherche ! Avec la grâce de Dieu, qui pardonne tout, il est possible de revenir à vie honnête. Les larmes des mères napolitaines vous le demandent aussi, mêlées à celles de Marie, la Mère céleste invoquée à Piedigrotta et dans tant d'églises de Naples. Que ces larmes brisent la dureté des cœurs et reconduisent tous sur la voie du bien. »

    Le printemps, un temps de renouveau

    « Aujourd’hui c’est le premier jour du printemps, a improvisé le Saint-Père. C’est un temps d’espérance, de délivrance. C'est mon vœu et ma prière pour votre ville qui porte en elle tant de potentialités spirituelles, culturelles et humaines, et surtout tant de capacité d'aimer, a-t-il insisté. Les autorités, les institutions, les différentes réalités sociales et les citoyens, tous ensemble, peuvent construire un futur meilleur. Et le futur de Naples n'est pas de se replier sur elle-même, mais de s'ouvrir avec confiance au monde. Cette ville peut trouver dans la miséricorde du Christ, qui renouvelle toute chose, la force pour avancer avec espérance. Espérer, c'est déjà résister au mal. Espérer, c'est regarder le monde avec le regard et le Cœur de Dieu. »

    « Dieu vit à Naples ! » s'est exclamé le Pape François, après avoir demandé à la foule de crier par trois fois « Jésus est le Seigneur ». « Que sa grâce et sa bénédiction soutiennent votre chemin dans la foi, la charité et l'espérance, et vos projets de rédemption morale et sociale. Que la Vierge vous accompagne » a-t-il conclu en dialecte napolitain, sous les applaudissements d'une foule visiblement émue.

    Les remerciements de l'archevêque de Naples

    Prenant la parole à la fin de la Messe, le cardinal Crescenzio Sepe, archevêque de Naples, a sévèrement dénoncé les dégâts provoqués par l’affairisme criminel qui a défiguré le milieu naturel, « répandant le poison et la mort » : une allusion au désastre écologique de la « Terre des feux » des terrains agricoles situés entre Naples et Caserte où la mafia locale a brulé pendant des années des déchets le plus souvent toxiques.

    « L’histoire de cette ville, belle, amère et tourmentée, réclame justice mais aussi miséricorde, a lancé le cardinal Sepe. A Naples, le mal est une mauvaise herbe difficile à extirper. Le bien qui existe, et même en abondance, est occulté par la violence, les brimades, les offenses, l’abandon. Un nuage toxique pèse sur l’existence quotidienne des napolitains et les jeunes en sont la proie. »

    L’archevêque de Naples a accusé ouvertement le crime organisé de vouloir élargir et diversifier son champ d’action. Mais il a également déploré « le chômage, la ruine des petits commerces, la lutte pour la survie menée par les anciens et nouveaux pauvres, et par les immigrés qui sont arrivés de loin, à la recherche d’un gagne-pain, mais aussi de justice et d’espérance. L’Église a choisi de se salir les mains, de descendre dans les rues et dans les places, sans pour autant devenir une ONG. Elle s’efforce d’agir au niveau de l’éducation et de la culture, d’exhorter la population à ne pas se résigner et à garder sa dignité. Vous avez un cœur napolitain, a-t-il lancé en conclusion à l’adresse du Pape François. Ne permettez pas qu’on vous le vole. »

    Avant la Messe, le Pape François avait salué les représentants de l’Église catholique et des autres Églises présentes à Rome, ainsi que la famille Cuomo, une famille napolitaine connue pour avoir donné deux gouverneurs à l’État de New York, un territoire américain marqué historiquement par une forte immigration italienne.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral de l'homélie en italien sur le site internet du Vatican.

  • Visite du Pape François à Naples : Rencontre avec la population napolitaine

    A la suite de sa visite au sanctuaire marial de Pompéi, le Pape est désormais à Scampia. Il a été accueilli par l'archevêque de Naples, le cardinal Crescenzio Sepe, par le président de la Région de Campanie, le préfet et le maire de la ville dans ce quartier populaire situé au nord de Naples, surnommé il y a quelques années « le supermarché italien des drogues ». Dans son intervention, largement improvisée, le Pape a appelé les Napolitains à ne pas se faire voler leur espérance et à ne pas la voler aux autres. « En volant, on gagne peut-être un petit pécule, mais on vole l’espérance, la nôtre, celle de notre prochain et celle de la société », a expliqué le Pape qui appelle chacun à se « nettoyer l’âme », car « la corruption empeste ! » et « tous nous pouvons être corrompus ». François a invités les habitants de Naples à faire sentir aux migrants qu’eux aussi sont des fils de Dieu. Enfin il s’en est pris au système économique mondial qui prive l’homme de travail et ainsi de sa dignité.

    Tous des migrants

    « Francesco, Francesco ». A son arrivée, la foule a scandé son nom, des milliers de personnes, des centaines d’enfants, des migrants venant du continent africain ou d’Asie. Entouré d’enfants, le Pape a écouté le témoignage de trois personnes : une Philippine, un ouvrier et un magistrat.

    La jeune femme philippine, a pris la parole au nom des migrants et des sans-domicile-fixe. Elle a demandé au Pape de « faire savoir à l’humanité » qu’eux aussi son fils de Dieu, que le Pape les regarde avec amour comme cela « peut-être pour une fois, nous pourrons nous sentir importants et fiers de cette prédilection ».

    « Mais est-ce vraiment nécessaire ? Faut-il encore rappeler cela : que les migrants ne sont pas des citoyens de seconde classe ! » Le Saint-Père a ainsi interpellé la foule, leur rappelant que les migrants sont des citoyens et des fils de Dieu. « On ne peut pas dire, les migrants sont comme ça, et pas nous... » Chaque personne sur terre est elle-même un migrant. « Ce n’est pas écrit dans un livre, mais dans notre chair, notre chemin de vie. » Personne, explique-t-il, n’a un chemin fixé sur la terre, nous devons tous nous en aller, pour trouver Dieu l’un après l’autre. « Nous sommes tous des personnes en chemin vers le Père ».

    « On doit défendre notre dignité. On ne doit pas se taire »

    La deuxième personne à s’adresser au Pape fut un ouvrier se désolant de l’absence de travail, de voir sur le visage de ses proches « le désespoir de ceux qui ne parviennent plus à aller de l’avant ». L’absence de travail, « un signe négatif de notre temps » convient le Pape sensible en particulier au chômage des jeunes. En Italie, affirme François, plus de 40% des moins de 25 ans sont privé de travail. « Que fait un jeune sans travail ? Quel futur a-t-il ? Quel choix de vie a-t-il ? » Pour le Pape, le manque de travail n’est pas la responsabilité de la seule ville de Naples, ou de l’Italie, c’est une responsabilité du monde. Le système économique actuel « met à l’écart des gens », « c’est grave ». Il existe des œuvres de charité, la Caritas qui distribue des repas, mais le Pape se faisant la voix des chômeurs s’insurge : « le problème, ce n’est pas de manger. Le problème c’est de pouvoir apporter du pain à la maison, de pouvoir le payer soi-même ». Le manque de travail vole la dignité de l’homme. Vivement applaudi par la foule, le Souverain Pontife invite la population à réagir. « On doit défendre notre dignité. On ne doit pas se taire ».

    Concernant la problématique de l’emploi, il s’est également emporté contre ce qu’il qualifie de « travail à moitié ». Il y a quelques temps, raconte-t-il, une jeune fille a trouvé un travail dans une entreprise touristique. Mais à quelle condition. Elle devait travailler 11 heures par jour pour 600 euro par mois, sans cotisation retraite. On lui a fait savoir qu’elle n’avait qu’à décliner si elle n’en voulait pas, tant de gens faisaient la queue pour ce travail. « Cela, c’est de l’esclavage, de l’exploitation ! Cela, ce n’est pas ni humain, ni chrétien ! Et s’il (l’employeur) se dit chrétien, Il ment ! » Le Pape a de la même manière dénoncé le travail au noir.

    « la corruption empeste »

    Le dernier Napolitain à avoir pris la parole était le Président de la cours d’appel de Naples, qui a dénoncé la corruption publique et privée qui « atrophie l’éthique », « génère la délinquance juvénile, le désespoir et la mort ». Le Pape s’est arrêté longtemps sur cette parole « si souvent utilisé aujourd’hui », la corruption. D’abord, souligne-t-il, il y a tant de manière d’être corrompu : quand on ferme sa porte à un migrant ou qu’on n’offre pas de travail... Cela concerne chacun. La corruption n’est pas propre à certains individus. « Le glissement » est « facile ». Comme le corps d’un animal corrompu, la corruption « empeste ». Le Pape invite chacun « à nettoyer son âme ». Enfin, il rappelle aux représentants des pouvoirs publics présents à Scampia que la « bonne politique est une des expressions les plus haute de la charité, du service et de l’amour ».

    Si le Saint-Père s’est rendu à Naples ce samedi, c’est, dit-il, pour « donner une impulsion à un chemin d’espérance, de renaissance et d’assainissement déjà en cours. » Soulignant la grande chaleur des Napolitains, leur capacité à se relever des moment d’épreuve, mais aussi leur religiosité et leur piété, il les a encouragé à aller de l’avant sans se faire voler leur espérance qui vient du Christ, et sans voler eux-mêmes l’espérance à quiconque.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours en italien sur le site internet du Vatican.

  • Visite du Pape François à Naples : Prière au sanctuaire marial de Pompéi

    Ce samedi 21 mars, le Pape se rend à Naples, effectuant ainsi sa première visite pastorale de l’année, en dehors de Rome, dans la Péninsule italienne. Il s’agit de sa troisième visite en Campanie, après deux déplacements à Caserte en juillet dernier. Mais avant son arrivée dans la ville parthénopéenne, le Saint-Père tient à se recueillir au sanctuaire marial de Notre-Dame du Rosaire à Pompéi. Son hélicoptère a atterri à huit heures sur place. Il a été accueilli par Mgr Tommaso Caputo, l’archevêque de la ville et délégué pontifical pour le sanctuaire, et par le maire de Pompéi, Nando Uliano.

    Accueil chaleureux

    La foule était immense, la basilique comble. L’hélicoptère du Pape s’est posé à huit heures ce samedi matin à Pompéi. François a salué les fidèles avec chaleur depuis une voiture découverte sombre avant d’entrer dans la basilique dédiée à la Vierge où il s'est presque immédiatement recueilli devant une icône représentant Notre-Dame-du-Rosaire, sainte Catherine de Sienne et saint Dominique à ses pieds.

    François a prié Notre-Dame-du-Rosaire, « humble serviteur du Seigneur, proclamée Reine du monde, du profond de notre misère nous faisons recours à toi, a supplié le Pape. Avec une confiance d'enfants, nous regardons ton doux visage ».

    A l'issue de sa prière, sur le parvis de la basilique, François a remercié les fidèles pour leur accueil. « Nous avons prié la Madone pour qu'elle nous bénisse tous, vous, moi, le monde entier. Nous avons besoin de la Madone, toujours ». Le Pape a ensuite fait prier la foule, un Ave Maria prononcé ensemble, avant de les bénir.

    Le sanctuaire de Pompéi est un des plus aimés d’Italie. Quatre millions de pèlerins y viennent chaque année. Il a été fondé à la fin du XIXème siècle par un laïc italien converti. Une voix lui avait suggéré de « propager le rosaire s’il cherchait le salut », et c’est ce qu’a fait Bartolo Longo, déclaré Bienheureux par Jean Paul II en 1980. Saisi par la pauvreté des habitants de la Valle di Pompei, l'Italien les a initié à la prière du Rosaire et construit avec eux, à raison d’un sou donné par mois, ce sanctuaire autour d’une icône de la Vierge apporté en 1875.

    « la Paroisse du Monde »

    Au début du 20°siècle, des miracles ont fait accourir de plus en plus de pèlerins, si bien que face à l’affluence, le Pape de l’époque, Léon XIII, baptisa ce sanctuaire « la Paroisse du Monde ». Le fondateur du sanctuaire, Bartolo Longo fut l’auteur de nombreuses neuvaines, mais il avait aussi à cœur d’aider la population des environs. Il a créé un orphelinat, une maison pour l'éducation des enfants, des prisonniers, un hôpital et même une gare, tout cela sous la protection de la Sainte Vierge du Rosaire.

    Un récit auquel le Pape François ne peut qu’être sensible. Ayant une grande dévotion pour Marie, il est ainsi à Pompéi pour placer peut-être son déplacement à Naples sous sa protection de la Mère du Christ. Après tout, c’est ce qu’il fait toujours. Avant chaque voyage apostolique, il se rend en effet à la basilique Sainte-Marie-Majeure pour prier devant l’icône de Marie « Salus Populi Romani ».

    Ce n’est pas la première fois qu’un pape se rend dans ce sanctuaire. En 1979, Jean-Paul II avait lui aussi choisi de passer par Pompéi en se rendant à Naples. Il y était retourné en 2003, pour la conclusion de l’Année du Rosaire qu’il avait lui-même convoquée. Benoît XVI a, quant à lui, visité ce sanctuaire le 19 octobre 2008, apportant avec lui une rose d’or en signe de reconnaissance. Cette rose d'or, d'autres sanctuaires illustres l'ont reçue : ceux de Fatima au Portugal, Aparecida au Brésil, Lujan en Argentine et Guadalupe au Mexique.

    Source : Radio Vatican.

  • Visite pastorale du Pape François à Pompei et Naples

    Les vidéos (retransmissions KTO), ainsi que les textes des homélies et des discours, seront mis en ligne progressivement au cours de la journée.

    Rappel du Programme :

    07h00 - Départ en hélicoptère du Vatican
    08h00 - Arrivée au sanctuaire de Pompei
    08h15 - Prière privée au sanctuaire
           Transfert en hélicoptère à Naples
    09h00 - Atterrissage au stade communal de Scampia
    09h30 - Rencontre avec la population du quartier de Scampia place Jean-Paul II (discours)
           Transfert au cœur de ville
    11h00 - Messe célébrée place du Plebiscito (homélie)
    13h00 - Visite de la prison "Giuseppe Salvia" de Poggioreale
           Déjeuner avec des représentants des détenus (paroles du Saint-Père)
    15h00 - Vénération des reliques de St Janvier (San Gennaro) à la cathédrale
           Rencontre du clergé, des religieux et des diacres permanents du diocèse (discours)
    16h15 - Rencontre des malades à la Basilique du Gesù Nuovo (paroles du Saint-Père)
    17h00 - Rencontre avec les jeunes sur le quai Caracciolo (discours)
    18h15 - Départ de Naples en hélicoptère pour rejoindre Rome
    19h00 - Arrivée à l'héliport du Vatican

    Source : Vatican Information Service et Salle de Presse du Saint-Siège.

  • Journée mondiale de la Trisomie 21

    NB : Je ne suis nullement attaché à cette pléthore de "Journées mondiales" qui relèvent le plus souvent de la plus vaste hypocrisie, lorsqu'elles ne sont pas simplement d'une niaiserie affligeante (cf. la "Journée mondiale du bonheur" votée par l'ONU en 2002 pour être célébrée le 20 mars de chaque année...). Le sujet aujourd'hui est suffisamment sérieux pour mériter d'être signalé, surtout en ce temps où l'eugénisme frappe fort à toutes les portes...

    Documentaire - Jérôme Lejeune - Aux plus petits d'entre les miens

    Médecin, chercheur en génétique, Jérôme Lejeune acquiert une renommée internationale grâce à sa découverte de la Trisomie 21. Avec cette découverte, il veut profondément changer le regard posé sur les enfants trisomiques, qui affluent par centaines à sa consultation, et n'a qu'une obsession : pouvoir un jour guérir cette anomalie. En 1969, l'ascension fulgurante de ce jeune scientifique va pourtant être stoppée en plein vol. Alors qu'il reçoit à San Francisco le Prix William Allen, il prononce un discours défendant la dignité humaine des embryons. Il prit conscience que sa découverte allait être utilisée contre ses convictions, en ouvrant la porte à l'avortement des embryons souffrant d'anomalies génétiques. 20 ans après sa mort, le réalisateur François Lespés s'interroge sur ce personnage au destin inattendu, cette personnalité complexe qui dérange encore aujourd'hui les autorités politiques. Coproduction ALOEST PRODUCTIONS/KTO - 2015. Réalisé par François Lespès. Diffusion KTO du 20 mars 2015, 20h40.

  • Albéric Magnard (1865-1914) : Quintette pour vents et piano en ré mineur Op. 8

    Aura Ensemble

  • Méditation 4ème semaine de Carême : le sensualisme (5)

    « Quoi qu'il en soit des progrès du monde, souvenons-nous de nous-mêmes ; nous sommes des chrétiens. Malheur à nous, si nous relevons par nos jeux et encensons par nos plaisirs l'idole du paganisme ! Souvenez-vous que vous adorez le Dieu né à Bethléem, le Dieu mort au Calvaire. Que diraient des païens, s'ils nous voyaient danser autour de la crèche et de la croix des danses et des rondes renouvelées du paganisme, danses indécentes, pour ne pas dire voluptueuses, plus dignes de Cythère et de Paphos qu'elles ne le sont de Bethléem et du Golgotha ? Ah ! songez à votre berceau, regardez votre étendard et reprenez vos traditions. Chassez loin de vous des plaisirs indignes de vous. Proscrivez de vos salons des divertissements qui insultent Jésus-Christ, donnent la mort à des âmes, et accroissent ce sensualisme qui nous porte à l'abîme. Que votre modestie soit en spectacle à tous : Modestia vestra nota sit omnibus hominibus. Jésus-Christ est près de vous, et il vous regarde ; que le monde, qui vous regarde aussi, puisse dire, même en contemplant vos jeux et vos divertissements : « Ce sont des chrétiens, voyez comme ils sont modestes. Ce sont les fils de l'esprit, voyez comme ils sont purs. Que leur génération est belle et quelle gloire l'environne ! » Quam pulchra est casta generatio cum charitate ! »

    R.P. C.J. Félix s.j. (1810-1891), Le Progrès par le christianisme - Conférences de Notre-Dame de Paris, Année 1857 (Troisième conférence : le sensualisme obstacle au progrès), 4e édition, Paris, Librairie d'Adrien Le Clere et Cie, s.d.

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    Fiesole San Domenico Altarpiece, détail
    National Gallery, Londres

  • Samedi 21 mars 2015

    Samedi de la quatrième semaine de Carême

     St Benoît, abbé (mémoire)

  • Les Scouts d'Europe de la région Centre s'adressent aux chrétiens d'Irak

    Le district des Scouts d'Europe du Berry et la paroisse de St Florent sur Cher ont enregistré une vidéo, en soutien aux chrétiens d'Irak.

    « Sur mon honneur, avec la grâce de Dieu, je m'engage : à servir de mon mieux, Dieu, l'Église et la Patrie ; à aider mon prochain en toutes circonstances ; à observer la Loi Scoute. »

    Chant de la Promesse

    1. Devant tous je m'engage
       Sur mon honneur
       Et je te fais hommage
       De moi, Seigneur.

       Refrain :

       Je veux t'aimer sans cesse
       De plus en plus
       Protège ma Promesse
       Seigneur Jésus.

    2. Je jure de te suivre
       En fier chrétien
       Et tout entier je livre
       Mon cœur au tien

    3. Je suis de tes apôtres
       Et chaque jour
       Je veux aider les autres
       Pour ton amour

    4. Ta Loi a sur nous-mêmes
       Un droit sacré.
       Je suis faible tu m'aimes
       Je maintiendrai.

    5. Fidèle à ma Patrie
       Je le serai
       Tous les jours de ma vie
       Je servirai.

    6. Par-dessus les frontières
       Je tends la main
       Le monde de mes frères
       Naîtra demain

  • France : 4 911 jeunes et adultes baptisés à Pâques

    4 911,jeunes,adultes,baptisés,baptêmes,PâquesA l’issue de la Semaine Sainte, qui s’ouvrira le dimanche des Rameaux, près de 5000 jeunes et adultes seront baptisés lors des célébrations de la Vigile Pascale (samedi 4 avril au soir) et des messes de Pâques (dimanche 5 avril).

    En cette année 2015, 3 790 adultes recevront les sacrements de l’initiation (Baptême, Confirmation, Eucharistie) en France métropolitaine, soit une augmentation de 30% par rapport à il y a dix ans. Auxquels il faut rajouter les 110 adultes baptisés dans des départements et collectivités d’Outre-Mer (*).

    Parmi ces adultes, plus de la moitié sont âgés de 20 à 35 ans et représentent environ 55% des appelés.

    D’autre part des étudiants (17% de l’ensemble des Catéchumènes) se préparent aux sacrements du baptême, de l’eucharistie et de la confirmation dans le cadre des aumôneries d’universités et de grandes écoles.

    A ces adultes, se joindront 1 011 adolescents et jeunes (entre 12 et 18 ans) qui seront aussi baptisés le jour de Pâques. Certains d’entre eux seront confirmés et communieront pour la première fois de leur existence pendant la période pascale.

    Des parcours spécifiques existent dans le cadre des aumôneries au niveau des collèges et lycées.

    Ces célébrations et l’accueil de ces nouveaux baptisés seront d’abord une très grande joie pour l’Eglise en France.

    * Selon les chiffres remontés au service de la catéchèse et du catéchuménat auquel certains diocèses n’ont pas donné d’actualisation cette année.

    Source : Eglise catholique en France.

  • José Maurício Nunes Garcia (1767-1830) : Requiem (1816)

    Orchestre Symphonique de UFRJ (Rio de Janeiro) - Dir. Ernani Aguiar

  • Méditation 4ème semaine de Carême : le sensualisme (4)

    Nota Bene : En lisant les lignes qui suivent, ne perdez pas de vue qu'elles ont été rédigées en 1857... Un regard lucide sur l'état du saint Sacrifice tel qu'il est célébré aujourd'hui dans de très nombreuses églises vous montrera que - hélas, mille fois hélas - la barrière est tombée, laissant le champ libre au sensualisme ici dénoncé...

    « Ce besoin de sentir, de s'émouvoir était devenu si universel et si impérieux, qu'un moment il parut vouloir envahir même la religion du sacrifice ; et si, fidèles aux traditions du Calvaire, nous n'eussions été là, armés de la croix de Jésus-Christ, pour l'arrêter au seuil de nos temples et de nos sanctuaires, le sensualisme fût venu nous demander devant les autels de Dieu crucifié des harmonies comme ses harmonies, des spectacles comme ses spectacles, et une parole comme sa parole. Il eût demandé même à l'austère prédication de l’Évangile de conspirer avec cette faiblesse du siècle, et de se faire avant tout un instrument de sensations, de vibrations et de tressaillements. Que voulez-vous ? le siècle en était venu à vouloir, même dans les choses de l'esprit, du ciel et de Dieu, l'émotion quand même, l'émotion à tout prix, l'émotion toujours. On rêvait un christianisme où rien de chrétien n'apparaissait plus ; christianisme moins l'austérité chrétienne ; christianisme moins le sacrifice chrétien ; christianisme moins Jésus-Christ même ; christianisme sensuel, rêvant d'unir dans un culte presque voluptueux tous les enivrements de la terre avec tous les enivrements du ciel. On s'était persuadé que, pour faire accepter la religion rappelée par l'instinct religieux survivant aux débauches de l'impiété, il fallait l'offrir comme une poésie pleine d'enchantements sacrés à des âmes affaiblies, qui ne cherchaient dans le christianisme qu'une correspondance de plus à leur besoin de sentir, de s'émouvoir et de rêver. Religion des poètes, des artistes et des amants de l'idéal, apparaissant à travers je ne sais quelle lumière douteuse comme une rêverie sentimentale, une douce mélancolie et une vague aspiration de la patrie dans les tristesses de l'exil. »

    R.P. C.J. Félix s.j. (1810-1891), Le Progrès par le christianisme - Conférences de Notre-Dame de Paris, Année 1857 (Troisième conférence : le sensualisme obstacle au progrès), 4e édition, Paris, Librairie d'Adrien Le Clere et Cie, s.d.

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    Nicolas Poussin (1594-1665), L’adoration du veau d’or
    National Gallery, Londres

  • Vendredi 20 mars 2015

    Vendredi de la quatrième semaine de Carême

     Calendrier liturgique et sanctoral

  • La Neuvaine - Neuf mois de prière pour la France (19ème semaine)

    La Neuvaine,Neuf mois,prière,France,Méditation,abbé,Eric Iborra

    19e semaine - Méditation de l'Abbé Le Pivain

    Disponible également en téléchargement ici.

  • Le Pape François se rendra à l’ONU le 25 septembre 2015

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    C’est officiel : le Pape François visitera le siège de l’ONU à New-York le 25 septembre prochain, dans la matinée.

    Lors de ce déplacement, le Saint-Père prononcera un discours devant l’Assemblée générale des Nations-Unies et s’entretiendra de façon individuelle avec le président de l’Assemblée générale et le secrétaire général des Nations-Unies Ban Ki-Moon.

    Ce dernier accueille cette visite du Pape comme « un moment important de cette année historique où les Nations-Unies célèbrent leur 70e anniversaire et pendant laquelle les Etats membres prendront des décisions majeures sur le développement durable, le changement climatique, et les futurs paix et bien-être du genre humain ».

    Le secrétaire général se dit « confiant sur le fait que la visite du Pape François va inspirer la communauté internationale pour redoubler d’effort en vue d’obtenir une dignité humaine pour tous, en garantissant une plus grande justice sociale, tolérance et compréhension entre tous les peuples du monde ».

    Une rencontre avec une délégation d’employés du siège de l’ONU est également prévue au programme. Le Vatican n’est pas un Etat-membre de l’ONU, mais bénéficie du statut d’observateur permanent depuis 1964.

    Source : InfoCatho.be (via Radio Vatican)

  • Le diocèse de Rennes fête le résistant Marcel Callo

    Pour le 70e anniversaire de la mort du bienheureux Marcel Callo, le diocèse de Rennes organise plusieurs événements à partir du 19 mars 2015 : projection du film consacré à la vie de Marcel Callo, visites guidées, fresque sur la place Sainte-Anne... tous les détails sur le blog consacré à cet événement.

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    Parti pour le Service du travail obligatoire en Allemagne en 1943, cet ancien scout, typographe de métier, fut arrêté par la Gestapo pour avoir organisé des réunions d’action catholique, ce qui était formellement interditpar le IIIe Reich.

    En prison, puis dans les camps de Flössenburg et de Mauthausen, il soutint ses camarades dans l’épreuve jusqu’à sa mort à l’âge de 23 ans. Jean-Paul II le béatifia en 1987 et le présenta comme un exemple aux jeunes d’Europe.

    Diocèse de Rennes, Dol et Saint-Malo.

  • Nouveautés du livre : Marie Heurtin, une formidable leçon de vie

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     La vraie vie de Marie Heurtin sourde-muette et aveugle
    par Louis Arnould

    Tout le monde a certainement en mémoire le nom d'Helen Keller (1880-1968), dont l'autobiographie « Sourde, muette, aveugle : histoire de ma vie » inspira le scénariste américain William Gibson, qui conçut successivement une dramatique télévisée, une pièce de théâtre, puis un film réalisé par Arthur Penn en 1962 : "Miracle en Alabama".

    Non moins captivante est la vie de Marie Heurtin, qui fut l'objet d'un récit écrit par Louis Arnould (1864-1949), docteur ès lettres, professeur de littérature à l’université de Poitiers. Son livre, "Une âme en prison - Histoire de l'éducation d'une aveugle-sourde-muette de naissance", parut pour la première fois en 1900. A l'occasion de chaque réimpression, l'ouvrage fut enrichi d'informations nouvelles, jusqu'en 1934, et c'est cette dernière parution qui fait ici l'objet d'une réédition.

    L'auteur y relatait la vie de cette jeune fille de 14 ans, incapable de communiquer avec le reste du monde, qui fut prise en charge dans un institut à Poitiers tenu par des religieuses. Malgré le scepticisme de la Mère supérieure, une jeune religieuse, Sœur Marguerite, s'investit corps et âme pendant plus de dix ans pour sortir la jeune Marie de ses ténèbres et l'amener, à force de patience et malgré de nombreux revers, à communiquer avec le monde extérieur. Ce livre porta la réussite de l’éducation de Marie Heurtin à la connaissance des chercheurs dans le monde, et apporta une renommée internationale à la méthode de rééducation suivie par les religieuses de Larnay, près de Poitiers, qui ont continué d’accueillir des personnes handicapées jusqu'en 2005, date à laquelle elles ont transmis l'Institution à l'Association « Larnay Sagesse ». L'Association poursuit aujourd'hui leur œuvre, dans trois établissements dont la spécificité reste l'accueil de personnes en situation de handicap sensoriel.

    La vraie vie,Marie Heurtin,sourde-muette,aveugle,Louis ArnouldSon adaptation cinématographique, réalisée par Jean-Pierre Améris, est en tout point remarquable. L'interprétation des deux actrices principales, Isabelle Carré dans le rôle de Sœur Marguerite, et Ariana Rivoire dans celui de Marie, est impressionnante de justesse, poignante, lumineuse. Le dvd qui sort aujourd'hui permettra à tous ceux qui n'ont pu le voir au cinéma de se plonger dans cette merveilleuse histoire d'amour, de patience, de volonté, de générosité et d'espérance, dont chacun peut retirer une formidable leçon de vie.
    (Voir la bande annonce http://diaphana.fr/film/marie-heurtin)

    Parallèlement à la sortie de ce dvd, paraît aujourd'hui en librairie la réédition du livre de Louis Arnould, sous le titre de "La vraie vie de Marie Heurtin, sourde-muette et aveugle". Ce livre était devenu introuvable, et je vous invite vraiment à lire ce témoignage bouleversant, alliance de l'intelligence et du cœur, éclatante démonstration de ce qu'un amour persévérant et désintéressé peut faire jaillir autour de lui. Récit d'un lent cheminement des ténèbres vers la lumière, cette histoire est aussi une belle leçon de courage et de volonté, dont chacun pourra tirer grand profit. Il ne manquera pas de toucher également celles et ceux que les épreuves de la vie ont tant malmenés qu'ils ont coupé tout lien avec le monde, et qu'ils se sont enfermés en des prisons bien semblables à celle ici décrite. Un livre à offrir au plus grand nombre.

    Editions Salvator - 248 pages - 21 €