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  • Méditation 3ème semaine de Carême : la concupiscence (4)

    « La concupiscence ne retourne pas seulement les intelligences, elle retourne les cœurs aussi, dans le sens rétrograde. Tandis qu'elle obscurcit le ciel des idées, dérobant aux regards de l'humanité les principes éternels autour desquels s'accomplit le mouvement du progrès, et surtout l'idée de la fin dernière, elle accomplit au fond des cœurs une dépravation qui les précipite vers des décadences plus profondes encore...

    Au centre de la vie humaine il y a une chose qui donne par son mouvement l'impulsion à toute la vie. Cette chose que les impurs ont profanée, mais dont les profanations ne peuvent interdire à la parole sacrée de prononcer le nom, c'est l'amour. Oui, l'amour, voilà le centre de la gravitation humaine...

    Aussi, là où va mon amour, là vont mes pensées, là mes désirs, là mes aspirations, là mes actions, là mes joies et mes douleurs, là mes vertus ou mes vices, là mes progrès ou mes décadences. Quand cet amour est ordonné, tout est dans l'ordre ; quand il est désordonné, tout est dans le désordre. Quand cet amour monte, tout monte, je suis dans le progrès ; quand cet amour descend, tout descend, je suis dans la décadence.

    Tout le mystère du progrès gît donc au fond de ce problème pratique, le plus important et le plus décisif de toute la vie : faire monter ou descendre l'amour, ce qui revient à dire : mettre l'ordre ou le désordre dans l'amour. Or, le désordre dans l'amour, c'est la concupiscence même. La concupiscence prise dans son essence peut se définir : la perversion de l'amour ou l'amour retourné. Vous avez dans ce seul mot la philosophie des passions humaines, la théologie de la concupiscence, et je puis bien ajouter : la science du progrès. »

    R.P. C.J. Félix s.j. (1810-1891), Le Progrès par le christianisme - Conférences de Notre-Dame de Paris, Année 1857 (Deuxième conférence : la concupiscence obstacle au progrès), 4e édition, Paris, Librairie d'Adrien Le Clere et Cie, s.d.

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    (Crédit photo - Tous droits réservés)

  • Jeudi 12 mars 2015

    Jeudi de la troisième semaine de Carême

     St Grégoire le Grand, pape et docteur (mémoire)

  • Syrie : l’AED lance une Journée mondiale de prière pour la paix le 15 mars 2015

    Le Patriarche d’Antioche Grégoire III, à la tête de l’Église melkite gréco-catholique, appelle à une journée de prière pour la Syrie le 15 mars 2015, quatre ans après le début de la guerre. L’AED, qui a déjà versé 6,3 millions d’euros pour les réfugiés syriens depuis 2011, soutient cet appel.

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    Participer à la Journée mondiale de prière pour la paix en Syrie

    Les 15 et 16 mars 2011, il y a quatre ans, ont commencé les manifestations contre Bashar El-Assad dans la ville syrienne de Deraa. Aujourd’hui, la situation de millions de personnes en Syrie est catastrophique. L’avancée du prétendu Etat islamique dans la région du nord-est (cf. les dernières nouvelles reçues hier), l’extension du conflit aux pays voisins et la diminution de l’attention de la communauté internationale la rend encore plus tragique.

    L’AED, qui a déjà versé 6,3 millions d’euros depuis le début de la guerre, fournit  une aide d’urgence aux familles de Damas, Alep, Homs et d’autres zones touchées : aliments de base, médicaments, soins médicaux d’urgence, la location d’hébergements ainsi que les frais de chauffage et d’électricité. Tout ceci soulage dans l’immédiat mais ne met pas fin à la guerre.

    L’AED appelle donc à prier le 15 mars en communion avec les chrétiens de Syrie et du Proche-Orient pour la fin de la guerre et de la souffrance, à la suite de l’appel du Patriarche Grégoire III : « Le carême est un chemin de croix, et les pays arabes en sont à leur cinquième année de chemin de croix. La tragédie que nous vivons aujourd’hui est la plus importante depuis la seconde guerre mondiale. Nous sommes désemparés devant la douleur et la souffrance de toutes les communautés chrétiennes et musulmanes de notre peuple. Tout le monde a été touché par la pauvreté, la faim, le froid, le manque de vêtements, les maladies et invalidités. Du plus profond de nos souffrances et de notre douleur en Syrie, nous crions avec notre peuple qui souffre, qui marche sur le chemin sanglant de la Croix, et lançons un appel au monde entier : Assez ! Assez ! Assez de la guerre en Syrie ! Nous croyons en la puissance de la prière et nous appelons à une journée de solidarité avec la Syrie, une journée de prière pour l’espérance et la paix en Syrie. »

    Cette journée de prière suivra l’appel du Pape François à prier pour la paix les 13 et 14 mars.

    Source et renseignements complémentaires : AED (Aide à l'Eglise en Détresse)

    L'appel du Patriarche Grégoire III :

    « Le Carême est un Chemin de Croix, et les pays arabes en sont à leur cinquième année de chemin de croix. Du plus profond de nos souffrances et de notre douleur en Syrie, nous crions avec notre peuple qui souffre, qui marche sur le chemin sanglant de la Croix, et lançons un appel au monde entier : Assez ! Assez ! Assez de la guerre en Syrie ! Nous croyons en la puissance de la prière et nous appelons à une journée de solidarité avec la Syrie, une journée de prière pour l'espérance et la paix en Syrie. »

  • Les évêques dénoncent une attaque contre la liberté religieuse à l’école

    Obligation de "neutralité" dans les structures privées accueillant des mineurs

    COMMUNIQUE

    Jeudi 12 mars 2015 sera présentée à l’Assemblée nationale une proposition de loi « visant à étendre l’obligation de neutralité à certaines personnes ou structures privées accueillant des mineurs et à assurer le respect du principe de laïcité » (*).

    Face à ce texte, la Conférence de Évêques de France exprime sa très vive inquiétude. Elle y voit l’inspiration manifeste d’une méfiance vis-à-vis des religions dont il faudrait protéger les mineurs.

    Elle souligne que lier le respect de la neutralité à la nature du financement est un dévoiement de la lettre comme de l’esprit de la loi de 1905 qui régit notre laïcité.

    Elle dénonce fermement une nouvelle attaque qui cherche non plus seulement à reléguer les religions dans la sphère privée mais dorénavant à les cacher en les faisant disparaître progressivement de tout lieu de vie sociale.

    En minant ainsi peu à peu, insidieusement, notre modèle de laïcité, ce n’est pas un Etat laïc qu’on veut garantir mais promouvoir une société vidée de toute référence religieuse. Nous ne pouvons l’accepter ; cela ne correspond en rien à la réalité de notre société.

    + Georges PONTIER
    Archevêque de Marseille
    Président de la CEF

    (*) : proposition de Loi Laborde (RDSE, Haute-Garonne).
    Intéressante analyse de Jean Baptiste Le Roux à lire sur Radio Notre-Dame.

  • ONU : une réunion sur les chrétiens d'Orient le 27 mars - Entretien avec Marc Fromager, directeur de l'AED

    La défense des Chrétiens d’Orient et des minorités persécutées sera au cœur d’une réunion le 27 mars prochain, au Conseil de Sécurité de l’Onu. Le ministre français des affaires étrangères, Laurent Fabius, a annoncé qu’il présiderait personnellement cette réunion pour signifier l’engagement de la France sur ce dossier.

    Samedi, Nicolas Sarkozy a reçu à son domicile parisien trois grands témoins du drame actuellement vécu par les chrétiens. Ils étaient accompagnés de Marc Fromager, directeur de la Fondation Aide à l'Église en détresse qui organise ces jours-ci la 7° Nuit des Témoins dans six diocèses de France. Cette initiative réunit des témoins exceptionnels venus d’Irak, Nigéria, Liban, Colombie, afin de défendre la liberté religieuse dans le monde. La rencontre avec le président de l’UMP s’est faite dans la plus grande discrétion et a duré plus d’une heure.

    Évoquant ce que les chrétiens vivent et subissent au quotidien au Proche et au Moyen Orient, l’ancien président Sarkozy a parlé d’épuration religieuse commise en silence et a insisté sur le rôle historique de la France dans la protection des chrétiens de cette région. L’entretien a également permis d’aborder la situation du Nigéria, mis à feu et à sang par Boko Haram, de l’Irak qui s’enfonce chaque jour davantage dans le chaos, l’affaiblissement de la laïcité en Turquie, le soutien des Kurdes aux chrétiens et la situation au Liban qui subit de plein fouet les conséquences de la guerre en Syrie.

    Joint au téléphone par Cyprien Viet, le directeur de l’AED, Marc Fromager, salue une prise de conscience du grand public et du monde politique.

    A écouter et/ou lire sur Radio Vatican.

  • Audience générale de ce mercredi 11 mars 2015

    "La vieillesse est une vocation !"

    « La vieillesse est une vocation », c’est ce qu’affirmé avec force le Pape ce mercredi matin, lors de l’audience générale Place St Pierre, au cours d’une catéchèse consacrée cette semaine encore au rôle et à l’importance des grands-parents et des personnes âgées dans l’Eglise et la société ; une catéchèse que le Pape a tenue en s’identifiant totalement à ces personnes, « car j’appartiens, moi aussi, à cette catégorie », a-t-il souligné.

    La vieillesse, une grâce et une mission

    « Il est vrai que la société tend à vouloir nous écarter, mais certainement pas le Seigneur », a précisé d’entrée le Saint-Père, insistant ensuite sur l’essence même de la vieillesse, qui est « une vocation, une grâce et une mission particulières ». Cette période de la vie est certes différente des précédentes, c’est pourquoi « nous devons nous l’inventer en quelque sorte, parce que nos sociétés ne sont pas prêtes, spirituellement et moralement, à lui donner sa valeur pleine et entière ».

    Le Pape a ensuite avoué avoir été touché par la « journée des anciens » - qui s’est tenue au Vatican le 28 septembre dernier - au cours de laquelle il lui avait été donné d’entendre plusieurs témoignages de personnes âgées qui s’engageaient au service des autres : « c’est une réflexion à poursuivre, dans le domaine ecclésial et civil ».

    Il a ensuite longuement évoqué cette image « émouvante et encourageante » de l’Évangile selon St Luc, celle du vieillard Siméon et de la prophétesse Anne. Eux, qui dans leur grand âge, attendaient chaque jour le Salut d’Israël, reconnurent dans l’Enfant-Jésus le Messie tant attendu. « Ils découvrirent alors une force nouvelle, un nouveau devoir : rendre grâce et témoigner ». « Chers anciens, chers grands-parents, a lancé le Pape, nous devons nous mettre dans les traces de ces extraordinaires aînés ! », en devenant intercesseurs dans la prière. Et le Pape François de citer son prédécesseur le pape émérite Benoît XVI, qui a choisi de se retirer dans une vie de prière et de contemplation.

    La prière des aînés

    « La prière des anciens est un don pour l’Église et pour toute société trop affairée et trop distraite, a poursuivi le Pape. Les anciens peuvent remercier le Seigneur pour ceux qui négligent de le faire, et intercéder pour les nouvelles générations. Ils peuvent faire comprendre aux jeunes qu’une vie sans amour est une vie desséchée, que l’angoisse de l’avenir peut être vaincue, qu’il y a plus de joie à donner qu’à recevoir ». Les anciens et grands-parents forment un « chœur permanent dont la  louange soutient la communauté qui travaille et qui lutte dans la vie ».

    « Dans la prière, observe-t-il, les anciens purifient leur cœur et se gardent ainsi de l’endurcissement et du ressentiment qui leur feraient perdre le sens de leur témoignage de sagesse. Loin de mépriser les jeunes, « la mission des grands-parents est vraiment de les encourager dans leur recherche de la foi et du sens de la vie ».

    « Comme j’aimerais une Église qui défie la culture du rejet, avec la joie débordante d’une nouvelle étreinte entre les jeunes et les anciens ! », a conclu le Pape.

    A la fin de l’audience générale, le Pape a béni le bâton personnel de sainte Thérèse d’Avila. La relique était portée par quatre pèlerins, qui ont entamé en octobre 2014 une tournée mondiale à l’occasion du Ve centenaire de la naissance de cette grande mystique. « Que sa force spirituelle vous stimule, chers jeunes, à témoigner de votre foi, avec joie ; que sa confiance dans le Christ Sauveur vous soutienne, chers malades, dans les moments de découragement ; que son infatigable apostolat vous invite, chers nouveaux époux, à mettre le Christ au centre de votre foyer », a déclaré le Pape.

    Source : Radio Vatican.

    Résumé :

    « Frères et sœurs, les personnes âgées ont un rôle très important dans la famille. La vieillesse est une vocation ; elle est une grâce et une mission particulières. La prière des anciens est un don pour l’Église et pour toute société trop affairée et trop distraite. Ils peuvent remercier le Seigneur pour ceux qui négligent de le faire, et intercéder pour les nouvelles générations. Ils peuvent faire comprendre aux jeunes qu’une vie sans amour est une vie desséchée, que l’angoisse de l’avenir peut être vaincue, qu’il y a plus de joie à donner qu’à recevoir. Leur louange soutient la communauté qui travaille et qui lutte dans la vie. Dans la prière, les anciens purifient leur cœur et se gardent ainsi de l’endurcissement et du ressentiment qui leur feraient perdre le sens de leur témoignage de sagesse. Loin de mépriser les jeunes, la mission des grand parents est vraiment de les encourager dans leur recherche de la foi et du sens de la vie. »

    « Je salue les pèlerins de langue française, en particulier les membres de l’enseignement catholique du diocèse de Nanterre.
    J’invite vos familles à accueillir avec reconnaissance au milieu d’elles les personnes âgées, afin de recevoir leur témoignage de sagesse nécessaire aux jeunes générations.
    Que Dieu vous bénisse. »

    Source : Site internet du Vatican.

    Traduction intégrale en français à venir sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Un livre indispensable de la CEF : « Fin de vie, un enjeu de fraternité »

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    « Fin de vie, un enjeu de fraternité »

    Alors que le gouvernement français légifère sur la « fin de vie » et que ce sujet est exploité par de nombreux media - la plupart d'entre eux étant ouvertement favorables à l'euthanasie - la Conférence des évêques de France (CEF) s’inquiète de cette loi examinée à l’Assemblée nationale.

    Après ses déclarations publiées en janvier 2014 (« Pour un engagement de solidarité et de fraternité ») puis en janvier 2015 (« Ne prenons pas le problème à l’envers ! »), une conférence de presse a été organisée le lundi 9 mars dernier à Paris, avec Mgr Pierre d’Ornellas, archevêque de Rennes, entouré du Père Bruno Saintôt, responsable du département Éthique biomédicale du Centre Sèvres et du Père Brice de Malherbe, tous trois membres du Groupe de travail de la CEF sur la « fin de vie ». Le Père Brice de Malherbe a accordé un entretien à l'Agence Zenit le même jour, décryptant avec précision les enjeux de ce débat, pour éviter « une dangereuse ambiguïté ».

    C'est donc avec le plus grand intérêt que l'on lira le livre que la CEF publie aujourd'hui aux Editions Salvator : « Fin de vie, un enjeu de fraternité ». Sont notamment réaffirmés dans ce texte officiel l'interdiction totale de l'euthanasie, et l'urgence de l'application de la loi Leonetti (2005) sur les soins palliatifs, dont le développement doit devenir une cause nationale prioritaire. Le droit à la sédation y est minutieusement étudié, avec les réserves inhérentes au respect de la vie et à la dignité humaine, telles que rappelées maintes fois par les souverains pontifes. Par ailleurs il ne manque pas de dénoncer l'instrumentalisation du médecin (« la main qui soigne ne peut être celle qui tue »), amené par les textes de ce projet de loi à trahir le serment d'Hippocrate (« Je ne provoquerai jamais la mort délibérément »)...

    Un texte essentiel appelant au discernement, qui propose de vraies perspectives de vie avec les personnes vulnérables traversant "l’ultime épreuve".

    « Oui, les personnes en fin de vie nous appellent à exercer la médecine avec toujours plus d'humanité. Elles nous convoquent tous à assumer notre propre vulnérabilité de telle sorte que s'établisse un vrai rapport de fraternité. En effet, le patient, allant vers sa mort, et le bien-portant, engagé dans l'art de l'accompagnement, partagent la même humanité, inexorablement marquée par la finitude. Dans cette fraternité se noue alors un dialogue d'une étonnante richesse. Il s'y manifeste les valeurs les plus vives de l'humanité, celles dont elle rêve et qui, à ce moment si improbable de l'ultime finitude, se dévoilent à celui qui a des yeux pour voir. Nul ne les découvre s'il n'entre pas dans ce dialogue fraternel. Il est source de paix, plus qu'on ne croit. »

    On pourra consulter également avec intérêt le blog édité par le Groupe de travail des évêques sur la fin de vie : http://findevie.catholique.fr/, où sont rassemblés de très nombreux documents de référence, les textes d’Église sur la « fin de vie », et de nombreux articles présentant les différentes approches de ce sujet.

    Editions Salvator - 160 pages - 15 €.

  • Johann Georg Pisendel (1687-1755) : Sonate pour violon seul

    Amandine Beyer, violon baroque

  • Méditation 3ème semaine de Carême : la concupiscence (3)

    « C'est alors que les grandes erreurs se posent et se proclament avec audace dans la publicité des intelligences, consternées devant le règne de l'absurde, du mensonge et du blasphème.

    Des logiciens viennent et disent : « Entre le bien et le mal, la différence n'est que nominale. L'immuable est un non-sens, l'absolu n'existe pas, il n'y a que le relatif éternellement variable ; ce qui est vrai aujourd'hui sera faux demain. »
    Des moralistes viennent et disent : « Toutes les passions sont saintes, tous les instincts sont légitimes ; la répression est un crime, l'antagonisme est une erreur, la lutte une folie. Il n'y a dans l'homme que l'harmonie, et la libre expansion est toute la loi de l'humanité. »
    Des métaphysiciens viennent et disent : « Le paradis est un mythe, l'enfer un épouvantail : il n'y a pas d'enfer et il n'y a pas de paradis ; l'enfer, c'est la misère du peuple sur la terre, et le paradis, c'est la jouissance. »
    Enfin il vient des théologiens qui disent : « Dieu, c'est la nature ; Dieu, c'est le grand tout ; Dieu, c'est la loi des mondes ; Dieu, c'est l'humanité ; Dieu, c'est moi-même ! » Et élevant jusqu'à leur dernière puissance l'absurde et le blasphème, il s'en rencontre pour dire : Dieu, c'est le mal !

    Ainsi un bouleversement radical apparaît de tous côtés dans le monde des idées ; les notions des choses ne sont plus seulement altérées, elles sont renversées. La vérité se nomme le faux ; le faux se nomme la vérité ; le bien se nomme le mal, et le mal se nomme le bien ; la nuit dit : « Je suis le jour », et elle dit au jour : « Tu es la nuit. » Les mots mentent aux idées, les idées mentent aux choses ; et les choses, à leur tour, semblent vouloir mentir et aux hommes et à Dieu. A la lettre, les intelligences sont retournées...

    Alors se réalise cette parole de l’Écriture : Non est intelligens, neque requirens Deum ("Il n'y en a pas un de sensé, ni qui cherche Dieu" cf. Ps XIII, 2). Personne ne comprend plus le mystère de la destinée, ni le mystère du progrès. Personne ne cherche plus Dieu, qui en est le terme et la consommation. Tous ont dévié de leur but, tous ont décliné, omnes declinaverunt (Rm III, 12). Les nations se sont troublées, et les royaumes ont penché vers leur décadence, conturbatae sunt gentes, et inclinata sunt regna (Ps XLV, 7). »

    R.P. C.J. Félix s.j. (1810-1891), Le Progrès par le christianisme - Conférences de Notre-Dame de Paris, Année 1857 (Deuxième conférence : la concupiscence obstacle au progrès), 4e édition, Paris, Librairie d'Adrien Le Clere et Cie, s.d.

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    (Crédit photo)

  • Mercredi 11 mars 2015

    Mercredi de la troisième semaine de Carême

     Calendrier liturgique et sanctoral

  • Vendredi Saint : une collecte pour les chrétiens d'Orient

    A l'occasion de la Collecte annuelle pour la Terre Sainte, la Congrégation pour les Églises orientales a envoyé, comme d'habitude, une Lettre aux Évêques du monde entier pour soutenir la Terre Sainte. Ces derniers mois, le Pape François a multiplié les appels en faveur des chrétiens de cette région du monde, dont « la souffrance crie vers Dieu ».

    Dans cette lettre, le Cardinal Leonardo Sandri brosse un tableau dramatique de la situation en Irak et en Syrie :
    "Ils sont actuellement des millions les réfugiés en provenance d’Irak et de Syrie, pays où le bruit des armes ne s’arrête pas et la voie du dialogue et de la concorde semble complètement perdue, quand prévaut la haine aveugle qui tue, le désespoir de qui a été arraché de la terre de ses pères et a tout perdu. Si les chrétiens de Terre Sainte ont été encouragés à résister dans la mesure du possible à toute tentative de fuite, il est demandé aux fidèles du monde entier de compatir à leur sort. Cette démarche englobe nos frères des autres confessions dans cet œcuménisme du sang qui concourt au triomphe de l’unité". La collecte 2015 "est plus que jamais une occasion pour être des pèlerins de la foi à l’exemple du Saint-Père, qui a visité en mars dernier ce pan de terre si cher aux chrétiens, aux juifs et aux musulmans et promouvoir le dialogue par la concorde. Une occasion de la prière et de partage avec nos frères dans le Christ".

    Outre Jérusalem, l'aire intéressée par l'opération recouvre Israël, les territoires palestiniens, Chypre, la Jordanie, la Syrie, le Liban, l'Egypte, la Turquie, l'Iran, l'Irak, l'Ethiopie et l'Erythrée. Joint à la lettre, un document passe en revue des actions réalisées en 2014 par la Custodie de Terre Sainte grâce à la collecte précédente: bourses d'études, aides à l'artisanat (Jordanie), gestions de foyers, de centres de consultation familiale, de logements pour pauvres et jeunes, de dispensaires (Jérusalem), remise en état et entretien d'églises et restauration de monuments religieux (Lieux Saints), aides aux paroisses, aux écoles et aux familles en difficulté, soutien aux activités culturelles et universitaires comme la Faculté des sciences bibliques et d'archéologie du Studium franciscain de Jérusalem ou le Franciscan Media Center.

    Sources : Radio Vatican - Vatican Information Service.

    Texte intégral de la lettre en italien et en anglais : Bureau de Presse du Saint-Siège.

  • Salutaire entretien avec le Cardinal Sarah, magnifique défenseur de la foi et de la doctrine

    Salutaire entretien du Cardinal Sarah, défenseur,foi,doctrine

    Le cardinal Sarah, préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, se trouve depuis plusieurs jours en France où il est venu présenter son livre Dieu ou rien (Fayard), sorti le 25 février.
    Il a répondu tout récemment aux questions d'un journaliste d'Atlantico, sur de très nombreux sujets touchant aussi bien à la religion qu'à la vie en société. De courts extraits sont reproduits ci-dessous, mais je vous invite à lire l'intégralité de cet entretien, salutaire et revigorant !

    Dans le livre vous parlez du génie du christianisme, en évoquant entre autres la Manif pour tous et en disant que c'est une expression de ce génie. L’idée même de « génie du christianisme » est presque devenue scandaleuse aujourd'hui en Europe et plus particulièrement en France, où Dieu et la foi sont souvent assimilés à une forme d’aliénation. Comment faire entendre ce message d’un génie du christianisme qui paraît si provoquant ici ?

    Je veux rappeler aux Français qu'ils sont chrétiens, même s'ils ne veulent pas le savoir. Ils ont leur histoire, leur culture, leur musique, leurs œuvres d'art… Le rappeler en priant, en manifestant contre une interprétation irréaliste de la nature humaine, c'est-à-dire la théorie du genre... Le dire d'une manière respectueuse et ferme, c'est une œuvre de charité. Si vous laissez votre ami se détruire, vous ne l'aimez pas vraiment. Même s'ils n'aiment pas l'entendre, ils sont chrétiens.
    Pire, même chez ceux qui le sont, on n’ose pas se déclarer chrétien. J’ai une famille qui m’a adopté, j’ai trois sœurs adoptives en France, et quand je me présentais avec mon habit de prêtre, on me disait « enlève ça ». Mais c’est ma tenue. Quand un médecin va à l’hôpital, il n’est pas habillé n’importe comment. Mais il est vrai, et c’est Jean-Paul II qui le disait, que des chrétiens sont apostats. Ils ne le disent pas. Ils se prétendent encore chrétiens. Mais leur manière de vivre, leurs idées, font comme s’ils n’étaient pas chrétiens.

    Est-ce parce qu’on a renoncé à la discipline de vie qui doit accompagner la foi ?

    Pas seulement à la discipline. Mais à la doctrine. On a renoncé à un enseignement qui fait l’homme. Cet enseignement, bien sûr, engendre la discipline. Mais avant la discipline, il y a l'enseignement que l'on rejette, et le pire, c’est que même certains évêques - certes minoritaires - disent des choses abominables.

    Dans quelle mesure l’Eglise de France n’est-elle pas responsable de cette situation ? On a l'impression que le catéchisme est parfois devenu un atelier de coloriage…

    On a renoncé à enseigner le catéchisme. On a créé quelque chose qui n’est pas un catéchisme, en n'intégrant pas par exemple certains éléments doctrinaux. Le refus d’enseigner le catéchisme, ou d’apprendre par cœur, fait que lorsque les enfants ont fini le catéchisme, ils ne savent rien du tout, ni les prières ni les évangiles. Je pense que notre responsabilité existe, car nous n’avons pas fait tout notre travail.
    C’est d’autant plus vrai quand des évêques interprètent la parole de Dieu à leur manière. Je viens de relire la déclaration de l’évêque d’Oran sur le mariage (NDLR : Dans son ouvrage « Tout amour véritable est indissoluble », Mgr Jean-Paul Vesco, affirme que l’Église peut changer la discipline sur les divorcés remariés sans remettre en cause la doctrine de l’indissolubilité du mariage). Dans l’évangile de Saint-Marc, chapitre 10, Jésus dit : « Ce que Dieu a uni, l’homme ne le sépare pas. » Si l’homme renvoi sa femme et en épouse une autre, il est adultère. La femme aussi. C’est très clair. Mais certains évêques disent « non, on peut se remarier ».

    Que répondez-vous à ceux qui disent que l’Eglise a perdu ses fidèles car elle ne serait plus en phase avec les préoccupations de la société actuelle, qu’elle devrait s’adapter plus aux sociétés européennes sur des sujets tels que la contraception ou le divorce ?

    Un médecin qui a un malade, que fait-il ? S’adapte-t-il au malade ou bien essaye-t-il de lutter contre la maladie ? L’église ne peut pas dire « vous êtes malade, c’est très bien, je vais vous suivre comme cela ». Elle doit au contraire dire « je vais vous donner un idéal, une ligne de conduite ». L’Eglise n’invente rien, elle dit ce que Dieu lui a dit de dire. L’Eglise ferait du tort à l’humanité si elle abandonnait le message chrétien en s’adaptant. L’Eglise parait dure, mais quand je me fais opérer, j’ai besoin d’avoir mal pour qu’on m’enlève la maladie.

    Source et texte intégral sur Atlantico.

    Salutaire entretien du Cardinal Sarah, défenseur,foi,doctrine

  • 10 mars : Premier jour de la neuvaine à Saint Joseph

    Pour préparer la fête de St Joseph (19 mars), deux neuvaines vous ont proposées sur cette page.

     Saint_Joseph_5a.jpg

  • Bach / Siloti : Prélude en si mineur

    Emil Gilels, piano

  • Méditation 3ème semaine de Carême : la concupiscence (2)

    « Quand elle prend possession des peuples et déchaîne sur le monde les trois grandes passions qui la composent et sont sa vie elle-même ; quand le monde où elle règne en souveraine, est devenue ce que l’Écriture l'a bien nommé, concupiscence de la chair, concupiscence des yeux, orgueil de la vie, alors le monde se trouble, l'obscurité se fait dans les âmes, le désordre est partout...

    Alors viennent ces heures néfastes où les hommes, ne supportant plus les saines doctrines, se font au gré de leurs désirs des docteurs qui flattent leurs oreilles ; les âmes, fermées à la voix de ces vérités simples et immortelles qui soutiennent le monde, se tournent aux fables inventées hier pour assouvir tous les pervers instincts. Et l'on voit s'accomplir à la lettre ces paroles du grand Apôtre prophétisant aux chrétiens le ravage que la concupiscence allait faire par le mensonge dans l'empire de la vérité : Erit enim tempus, cum sanam doctrinam non sustinebunt, sed ad sua desideria coa cervabunt sibi magistros, prurientes auribus, et a veritate quidem auditum avertent, ad fabulas autem convertentur : "Car un temps viendra où les hommes ne supporteront plus la saine doctrine, mais au contraire, au gré de leurs passions et l'oreille les démangeant, ils se donneront des maîtres en quantité et détourneront l'oreille de la vérité pour se tourner vers les fables." (2 Tm IV, 3-4). »

    R.P. C.J. Félix s.j. (1810-1891), Le Progrès par le christianisme - Conférences de Notre-Dame de Paris, Année 1857 (Deuxième conférence : la concupiscence obstacle au progrès), 4e édition, Paris, Librairie d'Adrien Le Clere et Cie, s.d.

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  • Mardi 10 mars 2015

    Mardi de la troisième semaine de Carême

     Les quarante martyrs de Sébaste (mémoire)

  • Abbaye de Randol : "L'unique nécessaire" (Vidéo du diocèse de Clermont)

    Pour l’Année de la Vie Consacrée, le diocèse de Clermond-Ferrand propose un reportage sur l’Abbaye Notre-Dame de Randol et interroge Dom Bertrand de Hédouville, Père abbé de Randol, le RP Georges Rétoré, moine de Randol et Monsieur Paul Monnoyeur, architecte associé de l’abbaye.

  • Franz Schubert : Sonate pour piano en si majeur, D. 960 (op. post.)

    Maurizio Pollini, piano (1987)

  • Méditation 3ème semaine de Carême : la concupiscence (1)

    Omne quod est in mundo, concupiscentia carnis est, concupiscientia oculorum et superbia vitae ; quae non est ex Patre, sed ex mundo est.
    "Tout ce qui est dans le monde - la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l'orgueil de la richesse - tout cela ne vient pas du Père, mais du monde."
    (1 Jn II, 16)

    « Prise dans cette acception éminemment chrétienne et biblique, la concupiscence n'est pas autre que le foyer des passions humaines : ce sont les passions elles-mêmes, mais les passions en tant qu'elles dévient de leur fin et poussent au désordre, les passions retournées contre leur but.
    [...]
    La concupiscence est dans l'humanité la force rétrograde, parce que, par sa nature même, elle retourne et emporte tout avec elle dans un sens opposé à notre marche progressive ; par le mouvement qu'elle imprime à l'humanité, les idées, les affections et l'action, c'est-à-dire tout l'homme marche, en fuyant le but du vrai progrès, vers l'inévitable décadence. »

    R.P. C.J. Félix s.j. (1810-1891), Le Progrès par le christianisme - Conférences de Notre-Dame de Paris, Année 1857 (Deuxième conférence : la concupiscence obstacle au progrès), 4e édition, Paris, Librairie d'Adrien Le Clere et Cie, s.d.

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    (Crédit photo)

  • IVe centenaire du martyr de St John Ogilvie, SJ (Glasgow, GB, 9-10 mars)

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    Le Saint-Père a nommé son Envoyé spécial pour ces célébrations, le Cardinal Cormac Murphy-O'Connor ; il sera accompagné par l'Abbé Roger Reader, son secrétaire, et de Mgr Javier Herrera Corona, Conseiller de nonciature (GB).