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  • William Byrd (1540-1623) : Messe pour trois voix - Kyrie et Gloria

    Collegium Musicum Sancti Sebastiani Gameraniensis

  • Méditation : Mystère de la Communion Eucharistique (1)

    « L'Eucharistie est cette prise de possession de Dieu par l'homme. Dieu se donne vraiment, réellement, substantiellement, sans division, sans partage. Il fait mieux que se donner, il se livre comme la nourriture qui cesse d'être elle-même pour devenir celui qui la reçoit. Il devient nous. Cœur à cœur, fusion de deux cœurs en un. Ce que nous sommes, il le devient ; ce qu'il est, nous le devenons. La force se fait faiblesse, la faiblesse se fait force. Il devient en chacun de nous juste ce qui répond au besoin de chacun de nous. Si nous sommes obscurité, il se fait en nous lumière ; si nous sommes tourment, il se fait en nous paix et quiétude ; si nous sommes égoïsme, il se fait en nous charité. C'est ce qu'indique l'apôtre quand il dit : « Cum infirmor, tunc potens sum. » (*)
    Cet échange merveilleux s'opère par la présence réelle du Christ. Il réalise, au-delà de toute espérance, la promesse qu'il a faite d'être avec nous jusqu'à la consommation des siècles. Le monde peut crouler, les étoiles s'éteindre, ou nos temples se renverser : tant qu'il restera un coeur et une hostie, il restera encore sur terre une raison pour Dieu et pour l'homme de croire à la victoire de l'amour, et à la possibilité du bonheur. »

    R.P. Ponsard, Carême 1928, Retraite Pascale (Jeudi Saint, II), Conférences de Notre-Dame de Paris, Spes, 1928.

    (*) : II Cor XII, 10 : "Lorsque je suis faible, c'est alors que je suis fort."
    Voir le commentaire de Bossuet sur ce verset, dans son Panégyrique de l'Apôtre Saint Paul, ainsi que la remarquable méditation de Benoît XVI sur ce chapitre XII de la 2e Lettre aux Corinthiens, donnée lors de l'Audience générale du Mercredi 13 juin 2012.

    (à suivre demain)

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  • Dimanche 26 juillet 2015

    Neuvième Dimanche après la Pentecôte


    (17ème dimanche du Temps Ordinaire)
     

  • Communiqué de Mgr Aillet : La France, les chrétiens d'Orient et Vincent Lambert

    Deux drames nous invitent à redoubler de ferveur en ces derniers jours, rappelle dans un communiqué Mgr Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron : Vincent Lambert et les chrétiens d'Orient.

    Communiqué de Mgr Marc Aillet, du 23 juillet 2015, au sujet de la France, des Chrétiens d'Orient et de Vincent Lambert.

    La France, les Chrétiens d'Orient et Vincent Lambert

    Tandis que s’achèvera bientôt la grande neuvaine de prière pour la France, qui a mobilisé tant de nos compatriotes durant neuf mois, suscité l’intérêt de nombreux hommes d’Eglise de divers horizons, qui ont prêté leur plume pour nourrir notre méditation, il y a deux drames qui nous invitent à redoubler de ferveur en ces derniers jours.

    L’abandon des chrétiens d’Orient par les pays occidentaux en général, et la France en particulier malgré ses engagements historiques. En Irak, les réfugiés bénéficient sans doute de l’aide humanitaire, mais voient s’amenuiser leurs chances de retourner dans leurs maisons dont ils ont été violemment expulsés par l’Etat Islamique, il y a un an. Découragés, beaucoup n’aspirent qu’à fuir sous des cieux plus cléments, espérant un avenir meilleur pour leurs enfants. Non seulement les visa sont accordés au compte-gouttes, j’en suis le témoin impuissant dans mon diocèse où nous aidons la communauté chaldéenne à accueillir les réfugiés, mais aucune décision politique d’envergure ne semble à l’ordre du jour, de telle sorte qu’ils se sentent abandonnés.

    En Syrie, les chrétiens sont en proie aux pires violences et vivent quotidiennement dans la terreur. Nos interventions de ces dernières années, au nom d’intérêts mercantiles et géopolitiques à la solde des  Etats-Unis qui continuent d’imposer au monde leur vision libérale-libertaire et de défendre leur volonté de Toute-Puissance, ont largement contribué à ce chaos. Pendant ce temps, l’Etat Islamique poursuit sa progression, trouve partout des complicités, renforce l’Islamisation et porte sur notre sol ses actions terroristes. Les minorités chrétiennes en Orient passeront-elles par pertes et profits, au nom de stratégies occidentales illisibles et attentistes ? D’ailleurs, quel intérêt leur sort pourrait-il susciter chez nos concitoyens, alors que s’instaure en France une laïcité de plus en plus cynique et sans Dieu qui imprègne, à grand renfort de campagnes médiatiques, toutes les strates de notre société, faisant ainsi le lit du fondamentalisme musulman ?

    La crise grecque vient révéler l’inanité d’une construction européenne qui n’a pas d’autre horizon que la protection de la zone euro ! Le reniement des racines chrétiennes de notre culture ne peut conduire qu’à l’autodestruction à laquelle nous assistons : « Et quiconque entend ces paroles que je viens de dire et ne les met pas en pratique, dit Jésus,  peut se comparer à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable. La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont rués sur cette maison, et elle s’est écroulée. Et grande a été sa ruine ! » (Mt 7, 26-27). Oui, comme l’a clamé haut et fort le Cardinal Robert Sarah, deux fois en tournée dans notre pays ces derniers mois : « La vraie crise que traverse le monde aujourd’hui, n’est pas une crise politique ou économique, mais une crise de Dieu ». 

    Le sort programmé de Vincent Lambert. Les évêques de la Province de Lyon viennent de publier un remarquable communiqué pointant précisément le drame, hautement symbolique, qui est en train de se jouer à Reims : avec l’autorisation de la bien mal nommée « Cour européenne des droits de l’homme », qui a perdu ainsi son statut de « conscience de l’Europe », on est prêt à arrêter l’hydratation et la nutrition de ce grand handicapé. Faut-il rappeler une fois encore que Vincent Lambert n’est ni en fin de vie, ni l’objet de soins disproportionnés, et qu’il n’est pas dans un état végétatif ? La décision qui semble incomber désormais au médecin, tandis que les parents de Vincent se battent pour lui sauver la vie, sonne comme une condamnation à mort et comme une grave menace pour les plus vulnérables. Serait-ce un retour déguisé à la peine de mort, mais pour un innocent, pour laquelle il faudrait demander la grâce présidentielle ? 

    A n’en pas douter, comme l’ont bien compris les médias, ce combat dépasse le cas isolé de Vincent Lambert : il en va du respect absolu que l’on doit à la dignité de toute personne humaine, à commencer par la plus fragile. Une nouvelle limite irréversible sera-t-elle franchie dans le déni d’humanité qui caractérise ce que le Pape François a appelé la « culture du déchet » ?  Comme le Saint-Père l’a indiqué de manière extrêmement claire et réaliste dans son encyclique Laudato si, dont tous semblent, mais bien hypocritement, faire l’éloge appuyé : « il n’y a pas d’écologie sans une anthropologie saine », il n’y a pas d’écologie intégrale sans le soin apporté à toute personne humaine, depuis sa conception jusqu’à sa mort naturelle !

    Je relaierai dans mon diocèse la proposition faite par Mgr Dominique Rey, le 15 août, de faire sonner les cloches et de se rassembler devant les églises pour alerter l’opinion publique en faveur des chrétiens d’Orient. 

    Sûr en outre que, lorsque tout a été entrepris de ce qui est de notre ressort, seule une intervention divine peut sauver une situation désespérée, je propose même, non seulement que l’on prie pour Vincent Lambert, mais que, s’il est encore temps, l’on double les derniers jours de la grande neuvaine pour la France, par une neuvaine à la Vierge Marie pour sa guérison, du 6 au 14 août, en s’aidant de  la prière du Père Louis-Edouard Cestac, qui vient tout juste d’être béatifié à Bayonne : « Auguste Reine des Cieux et souveraine Maîtresse des Anges ».

    Ce serait en effet très significatif : en effet, le jour de la Transfiguration, que l’on célèbre le 6 août, Jésus nous est présenté par le Père comme le seul Sauveur, anticipant même devant ses apôtres la victoire de sa résurrection sur sa passion et sa mort sur la croix ; nous n’oublions pas, d’autre part, que saint Maximilien Kolbe, avait été condamné à mourir de faim et de soif dans un bunker souterrain du Camp de concentration d’Auschwitz et que le 14 août 1941, après avoir aidé ses compagnons d’infortune à remettre pieusement leur vie entre les mains du Seigneur, au chant des litanies de la Sainte Vierge, il fut lâchement assassiné au moyen d’une injection létale : quelle lumière est ainsi portée sur le sort de Vincent Lambert et ses conséquences ! Alors pourquoi ne pourrions-nous pas obtenir de la Vierge Marie, dans le triomphe de son Assomption, des grâces particulières pour Vincent et toute sa famille ? Sursum Corda : ne manquons pas d’audace !

    + Marc Aillet

    Évêque de Bayonne, Lescar et Oloron

    23 juillet 2015

     

    Auguste Reine des Cieux

     Auguste Reine des Cieux,
    Souveraine Maîtresse des Anges,
    Vous qui, dès le commencement, avez reçu de Dieu
    le pouvoir et la mission d'écraser la tête de Satan,
    nous Vous le demandons humblement :
    envoyez vos légions célestes pour que,
    sous vos ordres et par votre puissance,
    elles poursuivent les démons, les combattent partout,
    répriment leur audace et les refoulent dans l'abîme.
    “Qui est comme Dieu ?”
    O bonne et tendre Mère,
    Vous serez toujours notre amour et notre espérance!
    O divine Mère,
    envoyez les Saints Anges pour me défendre
    et repousser loin de moi le cruel ennemi!
    Saints Anges et Archanges,
    défendez-nous, gardez-nous!

    (Bienheureux père Louis-Edouard Cestac)

    Source : Diocèse de Bayonne Lescar Oloron.

  • La famille / Fabrice Hadjadj

    Remarquable conférence de Fabrice Hadjadj
    donnée au Grenelle de la Famille le 8 mars 2014

  • Sir Edward Elgar (1857-1934) : Concerto pour violoncelle en mi mineur, Op. 85 - I. Adagio - Moderato

    The Philadelphia Orchestra - Dir. Daniel Barenboim
    Jacqueline du Pré, violoncelle

  • Méditation : Prière à Marie, notre espérance

    « O Mère du saint amour, vous savez que votre divin Fils, non content de s'être fait notre avocat auprès de son Père, vous a établie notre médiatrice auprès de lui, et qu'il a donné tant d'efficacité à vos prières que rien ne leur est refusé. C'est donc à vous que j'ai recours, espérance des misérables : ma confiance en vous est telle, que, si mon salut éternel était entre mes mains, je le mettrais entre les vôtres ; car je compte bien plus sur votre protection et sur votre miséricorde que sur toutes mes œuvres. Celui qui est protégé par vous ne peut se perdre, le ciel et la terre le savent : ainsi, que toutes les créatures m'oublient, que l'univers entier m'abandonne, pourvu que vous ne m'oubliiez pas, et que je ne sois point délaissé de vous, c'est tout ce qu'il me faut. O Marie, je me confie en vous : c'est dans cette espérance que je vis, c'est dans cette espérance que je souhaite de mourir, et en disant de cœur et de bouche : "Jésus est mon unique espérance, et après lui, c'est vous, ô Vierge Marie !" »

    St Alphonse-Marie de Liguori, Les gloires de Marie, cité par le Père Alphonse de la Mère des Douleurs in "Pratique journalière de l'oraison et de la contemplation divine d'après la méthode de sainte Thérèse et de saint Jean de la Croix", Tome quatrième (Samedi de la sixième semaine, contemplation), Desclée, De Brouwer, Lille - Paris - Bruges, 1916.

    ND-de-la-Merci_1a.jpg

  • Samedi 25 juillet 2015

    St Jacques le Majeur, apôtre, patron de l'Espagne
  • Jan Pieterszoon Sweelinck (1562-1621) : Pavana Lachrimae

    Glen Wilson, clavecin

  • Méditation : Louer Dieu en toutes circonstances

    « C'est la charité qui discerne les enfants de Dieu d'avec les enfants du démon (1). Celui qui ne sert point Dieu avec cet esprit d'adoption des enfants du Père céleste, dont parle saint Paul ; qui n'a pas dans le cœur ce respect filial que le Père céleste mérite à si juste titre ; qui n'est attaché qu'à lui-même et aux biens terrestres, ne saurait être disposé à louer Dieu dans l'adversité comme dans la prospérité. Lorsque Dieu l'afflige, il se laisse emporter à la défiance et aux murmures. La marque d'un véritable enfant de Dieu, c'est de lui être attaché dans toutes les circonstances de la vie, c'est de se confier en lui, c'est d'espérer en lui contre l'espérance même, dans une pleine conviction qu'il ordonne de tout, non seulement avec sagesse, mais avec bonté et pour notre plus grand bien, c'est de dire hautement avec David : Je bénirai le Seigneur en tout temps ; sa louange sera toujours dans ma bouche (2), aussi bien dans les maux qu'au milieu des plus grands biens, parce que le Seigneur qui m'a donné est le même qui m'ôte aujourd'hui (3), et que pour cela il ne laisse pas d'être toujours également digne d'être béni et aimé. Car si nous avons reçu les biens de sa main, pourquoi n'en recevrons-nous pas les maux ? (4) Mon Dieu, mettez dans mon cœur ces sentiments, et qu'ils soient à vos yeux la preuve de mon amour pour vous ! »

    1. S. Aug. - 2. Ps 33, 2. - 3. Job 1, 21. - 4. Job 2, 10.

    Méditations sur les Mystères de la Foi et sur les Épitres et Évangiles (LVIe Méditation pour le samedi, Huitième semaine après la Pentecôte), par un Solitaire de Sept-Fonts, Nouvelle édition revue et corrigée par M. L. Berthon, Tome II, H. Oudin, Paris / Poitiers, 1902.

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  • Vendredi 24 juillet 2015

    Ste Christine (de Tyr), vierge martyre

    Sainte_Christine-de-Tyr_Martyrdom_1b.jpg

    Le martyr de Sainte Christine, par Santo Peranda (1566–1638)
    Basilique des Saints Jean et Paul, Venise

    En certains endroits : St Charbel Makhlouf, prêtre et moine maronite
  • La Neuvaine - Neuf mois de prière pour la France (37ème semaine)

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    37e semaine - Méditation de Mgr Lebrun

    Disponible également en téléchargement ici.

  • Johann Joachim Quantz (1697-1773) : Concerto pour flûte et orchestre en sol mineur

    Wurttembergisches Kammerorchester Heilbronn - Dir. Jorg Faerber
    James Galway, flûte

  • Méditation : la Présence divine

    « En vérité, le Seigneur est en ce lieu ! Et moi, je ne le savais pas. » (Gn 28, 16)
    « Je suis le Dieu-Puissant ; marche en ma présence et sois parfait. » (Gn 17, 1)

    « O mon Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit, qui pénétrez et remplissez tous les cœurs par votre présence infinie, qui nous portez dans votre sein, qui nous couvrez sans cesse de votre protection, comme une poule couvre ses petits de ses ailes ; Essence adorable, Etre incompréhensible, en qui et par qui je subsiste, qui êtes mon centre et mon unique appui, que j'ai été aveugle de vivre si longtemps sans presque penser à vous, quoique vivant et agissant sans cesse en la présence de votre divine majesté ! Vous étiez, Seigneur, dans tous les lieux où j'étais, vous entendiez toutes mes paroles, vous étiez le témoin de toutes mes actions, vous voyiez même et pénétriez mes plus secrètes pensées et je n'y faisais aucune réflexion. Je marchais, je parlais, j'agissais et je faisais toutes ces choses sans penser à vous, sans respect et sans amour pour vous, comme si j'avais oublié que vous m'avez donné une âme qui peut jouir de vous en secret, à toute heure, en tous lieux, en toutes les occasions, quand elle est fidèle à se retirer souvent au fond d'elle-même, et à ne prêter aux occupations du dehors que l'attention qu'elle ne peut leur refuser. O mon Dieu ! quel bonheur pour une âme d'être toujours en vous, et que ce bonheur est peu connu de la plupart des hommes, parce qu'ils sont tellement occupés des créatures, qu'elles leur ôtent la liberté de penser à vous. Je veux, ô mon aimable Créateur, vous rendre désormais ce qui vous appartient, et m'appliquer sérieusement à la pratique de ce saint exercice de votre divine présence. Je veux renoncer à cette vie extérieure, sensuelle et charnelle, pour vivre de la vie de la foi, de cette vie intérieure, surnaturelle et toute divine, que votre cher Fils est venu communiquer aux hommes. Je vous demande cette grâce, par les mérites de ce même Fils, pour moi et pour tous ceux qui se serviront de ces pratiques ; afin que par ce moyen nous puissions ici-bas être remplis de votre divin Esprit et de vos grâces, et un jour vous glorifier en Lui et par Lui dans le ciel. »

    Père Alphonse de la Mère des Douleurs (1842-1927), Carme déchaussé, Pratique journalière de l'oraison et de la contemplation divine d'après la méthode de sainte Thérèse et de saint Jean de la Croix, Tome quatrième (Mercredi de la huitième semaine après la Pentecôte), Desclée, De Brouwer, Lille - Paris - Bruges, 1916.

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  • Jeudi 23 juillet 2015

    St Apollinaire de Ravenne, évêque martyr
  • Pakistan – La Cour Suprême va réexaminer le cas d’Asia Bibi

    Suspension de la peine et réexamen du cas : telle est la décision de la Cour Suprême du Pakistan dans le cadre du recours présenté par les défenseurs d’Asia Bibi.

    asia-bibi_300.jpgLa condamnation à mort pour blasphème d’Asia Bibi avait été  confirmée par la justice pakistanaise lors d’un procès en appel, en octobre dernier. Le combat mené par l’entourage de la mère de famille pakistanaise est devenu ces dernières années le symbole de la lutte pour les droits de la communauté chrétienne au Pakistan.  Lors de l’audience de ce 22 juillet à Lahore, le collège de trois magistrats a déclaré admissible le recours présenté par l’avocat d’Asia Bibi, Maître Saiful Malook, de religion musulmane. D’après Joseph Nadeem, tuteur de la famille de la jeune femme, le cas sera par suite réexaminé par la Cour Suprême elle-même, cette fois en entrant dans le mérite des questions soulevées par la défense. Entre temps, la peine de mort à laquelle Asia Bibi a été condamnée a été suspendue jusqu’à la prochaine audience, pas encore fixée. Présent dans la salle, Joseph Nadeem, responsable de la Renaissance Education Foundation qui assiste la famille et pourvoit aux dépenses légales, raconte que l’audience s’est déroulée dans un climat serein et que n’étaient présents ni responsables religieux islamiques ni musulmans extrémistes.

    Joseph Nadeem déclare à l’agence Fides: « Ce qui a été fait aujourd’hui constitue un pas en avant important. Nous sommes très satisfaits. Maintenant, c’est le moment de prier ensemble le Seigneur afin qu’Il touche les cœurs de ceux qui sont impliqués dans ce cas, y compris les juges, et de prier afin que la justice soit rendue et qu’Asia soit libérée. Prions pour qu’Asia soit toujours remplie de la grâce de l’Esprit Saint et prions pour sa libération ».

    Source : InfoCatho.be - Fides – Image: Asia Bibi.

  • Déclaration des évêques de Rhône-Alpes au sujet de Vincent Lambert

    Aujourd’hui le visage le plus fragile de notre société se prénomme Vincent

    A l’avant-veille de la décision du Dr Simon qui pourrait annoncer « l’arrêt des traitements », voici la déclaration des évêques de Rhône-Alpes au sujet de Vincent Lambert, dont les parents vivent dans la Drôme.

    Dans quelques jours, une décision médicale risque de provoquer délibérément la mort de Vincent Lambert.

    Il n’est pourtant pas en fin de vie et il ne fait l’objet d’aucun soin disproportionné. En lui donnant la nourriture et l’hydratation nécessaires, ceux qui prennent soin de lui respectent simplement le cours de cette vie dont le mystère nous échappe et dont le terme n’appartient à personne.

    Les débats auxquels nous assistons prouvent que notre société hésite sur des principes majeurs, comme « Tu ne tueras pas » ou « Nul ne peut décider de mettre fin à la vie d’autrui ». Ils étaient considérés jusqu’à présent comme des valeurs fondamentales, comme le socle de notre vivre ensemble [1]. Et si l’on venait à y renoncer, on voit mal comment le corps médical pourrait continuer à prononcer le serment d’Hippocrate [2].

    C’est le renoncement à ces principes qui fait peser sur la famille un poids insupportable. Nous voudrions exprimer à tous ses membres notre compassion, en respectant leur souffrance.

    A l’issue des travaux menés sur la situation de Vincent Lambert par la Cour Européenne des Droits de l’Homme, les cinq membres qui se sont opposés de toute leur force à la décision votée par les sept autres ont crié leur révolte. Ils ont déclaré que la Cour ne méritait plus de porter le titre de « conscience de l’Europe » qu’elle s’était donné en 2010 [3].

    En union avec beaucoup d’autres, croyants ou non, nous lançons un appel aux autorités politiques, juridiques et médicales. Que ceux qui ont à en juger sachent que derrière la personne de Vincent Lambert, c’est le symbole de la vie la plus fragile qui est en jeu pour l’avenir de notre société.

    Si sa mort doit survenir, nous prierons pour que tous puissent accueillir cet événement dans l’espérance. Mais aujourd’hui, notre frère Vincent n’est pas en fin de vie, et plusieurs établissements spécialisés se sont déclarés prêts à le recevoir. Qu’est-ce qui l’empêche ?

    Mgr Philippe Ballot, archevêque de Chambéry, Maurienne et Tarentaise
    Mgr Jean-Louis Balsa, évêque nommé de Viviers
    Cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon
    Mgr Yves Boivineau, évêque d’Annecy
    Mgr Guy de Kerimel, évêque de Grenoble-Vienne
    Mgr Dominique Lebrun, évêque de Saint-Étienne
    Mgr Patrick Le Gal, évêque auxiliaire de Lyon
    Mgr Pierre-Yves Michel, évêque de Valence
    Mgr Pascal Roland, évêque de Belley-Ars

    [1] C’est le titre et le sens de l’appel interreligieux signé pendant le débat parlementaire sur la fin de vie
    [2] Serment d’Hippocrate. Article R 4127-38 du code de la santé publique
    [3] CrEDH

    Source : L'Eglise catholique dans le Rhône et le Roannais.

  • Francesco Maria Veracini (1690-1768) : Largo en fa dièse mineur

    David Nadien, violon - Boris Barere, piano

  • Méditation : Sainte Marie-Madeleine

    « C'est une pécheresse, « peccatrix » (1), perdue par la liberté, le faste et les affections de la terre. Jésus, pour nous montrer la puissance de la grâce, nous dit qu'il y avait en elle tant d'esprits mauvais, qu'il fut obligé d'en chasser jusqu'à sept... Mais la voyez-vous coeur droit, ardent, généreux encore ? On lui a dit où est le Messie, le Sauveur ; elle y va, elle court vers ce Maître, son Dieu, sa fin... elle a besoin de Lui ; ses fausses joies font son tourment, son âme a soif d'un autre bonheur, est avide d'un autre amour. En un instant elle a tout compris : ses hontes et la sainteté divine... sous le rayon de cette double lumière, elle s'avance, elle se traîne aux pieds, sous les pieds, en arrière... Elle entend le mystère de l'amour d'un Dieu ; tout lui dit : « Tu es aimée ! » Elle veut répondre : « Je vous aime ! » mais elle n'ose, mais elle ne peut... Son être tout entier du moins parlera : ses yeux qu'elle purifie dans les larmes, ses lèvres par d'humbles et saints baisers, ses mains qu'elle emploie à une onction sacrée où se mêlent les parfums et les pleurs, ses cheveux dont, craintive et aimante, elle essuie les pieds du Sauveur, son cœur... C'est là surtout qu'il faut aller ; tout amour humain y est effacé ; ce ne sont plus les mêmes pensées, les mêmes aspirations, les mêmes démarches ; elle est convertie, elle est changée, il n'y a plus que fidélité et amour, un grand, un immense amour ! - Le pharisien murmure : « S'Il savait, Il ne souffrirait pas... » (2) Jésus sait, Jésus voit... Il reproche à l'hôte son inhospitalière réception : « Elle vient faire ce que tu n'as pas fait ; vois-tu cette femme ? (3) elle pleure, elle est délicate en ses soins pieux, elle aime, elle aime beaucoup, voilà pourquoi beaucoup lui est pardonné (4) ».
    « Vois-tu cette femme ?... » Mon âme, à toi aussi Jésus le demande. Elle a des larmes ; est-ce que jamais tu as pleuré ?... Elle a des parfums, elle a de la ferveur, elle a de l'amour... Et toi ? réponds... »

    1. Luc VII, 37. 2. Si esset propheta, sciret, Luc VII, 39. - 3. Vides hanc mulierem, Ibid. 44. - 4. Remittuntur ei peccata multa quoniam dilexit multum, Ibid. 47.

    Jésus-Christ médité et contemplé tous les jours de l'année, T. IV, Sainte Marie-Madeleine (1er Point), Imp. de la Société St-Augustin, Desclée, De Brouwer et Cie, Lille, 1888.

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    Marie-Madeleine aux pieds de Jésus, James Tissot (1836-1902)

  • Mercredi 22 juillet 2015

    Sainte_Marie-Madeleine_Tintoret_1b.jpg

    Le Tintoret (1518-1594), Magdeleine pénitente
    (Musée du Capitole, Rome)