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  • Méditation : Notre âme, berceau de la Parole divine

    « Chaque bonne action que fait une personne baptisée, c'est-à-dire un membre du Christ, Dieu la pense, Dieu la veut, Dieu la dit dans cette éternité radieuse et sereine où il énonce son Christ, ce qui est l'engendrer. De sorte que cette action, pour vile, petite et insignifiante qu'elle soit par elle-même, est néanmoins, en principe, une vraie parole de Dieu, se réalisant, s'humanisant, s'incarnant ici-bas. Elle descend ainsi en nous sous forme de lumière, d'inspiration, de grâce, comme des hauteurs du Verbe chaque acte particulier que la divinité voulait de l'homme-Dieu descendait dans son âme pour y être humainement et librement accueillie et se produire au monde. Elle y descend comme le Verbe lui-même, quand il voulut commencer de vivre dans la chair, descendit vers Marie, lui demandant sa foi et son concours afin de se former humainement en elle et de naître d'elle ensuite parmi les hommes. Il n'y a pas sans doute ici d'égalité, mais il y a analogie et véritable ressemblance.

    Si l'âme s'ouvre à cette semence, si elle la conserve et la cultive, elle donne le fruit divin ; ce qui est, nous l'avons vu, l'incarnation et la naissance humaine d'une parole divine. Dieu est le Père de ce Verbe incarné ; l'âme fidèle en est la mère, et c'est en vue de cette maternité que Dieu « l'a épousée dans la foi » (1). Notre âme est un vrai Nazareth où le mystère sacré de la venue de Dieu sur la terre se reproduit à chaque instant, où, du moins, il veut, peut et doit se reproduire. Elle est encore semblable à l'âme de la sainte Vierge en face du Verbe de Dieu se proposant à elle et attendant cette réponse, qui pour tous est indispensable : « Voici la servante du Seigneur ; qu'il me soit fait selon votre parole » (2). Enfin elle est comme la très sainte âme de Jésus au regard de ces vouloirs divins qui formaient comme les étoiles de son firmament intérieur, et réglaient invariablement ses pas et ses conduites. On ne peut rien imaginer de plus solennel et de plus saint. »

    1. Ose. II, 20. - 2. Luc. I, 38

    Mgr Charles Gay (1814-1891), Élévations sur la vie et la doctrine de Notre-Seigneur Jésus-Christ, Tome II (XXIVe élévation), Oudin Frères, Poitiers - Paris, 1879.

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  • Jeudi 8 octobre 2015

    Ste Brigitte de Suède, mère de famille, veuve et religieuse
    patronne secondaire de l'Europe

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    Calendrier liturgique et sanctoral

  • Audience générale de ce mercredi 7 octobre 2015

    Ce matin, à l'Audience générale tenue Place St-Pierre le Saint-Père est retourné sur la thématique du Synode des évêques, pour évoquer les liens entre Église et famille. Après avoir demandé aux fidèles de prier pour le bon déroulement de l'Assemblée, pour que les Pères synodaux sachent interpréter les attentes de la famille et exprimer la sollicitude de l’Église à son égard, le Pape a déclaré que les hommes et les femmes d'aujourd'hui ont besoin d'un robuste esprit de famille.
    "Si les rapports professionnels, économiques, juridiques et sociaux semblent rationnels et organisés, ils sont parfois aussi arides et anonymes, voire insupportables... Ainsi de plus en plus de personnes sont-elles abandonnées à la solitude". Au contraire "la famille propose à la société une perspective beaucoup plus humaine. Elle ouvre les yeux des enfants sur la vie..., elle introduit à la nécessité de la loyauté, de l'honnêteté, de la confiance, de la coopération et du respect dans les rapports humains". La famille encourage à envisager un monde vivable "même dans des conditions difficiles... Tous nous sommes conscients du caractère indispensable de l'attention de la famille envers les plus petits et les plus vulnérables de ses membres, des personnes blessées par la vie... Sachant tout cela, on constate qu'on ne reconnaît pas à la famille la place et la reconnaissance auxquelles elle aurait droit dans l'organisation politique et économique de la société contemporaine... Non seulement la famille ne jouit pas d'une reconnaissance adéquate, mais elle ne créé plus de formation humaine. Malgré toute sa science et sa technologie, la société n'est plus en mesure de mettre ces connaissances au service de la coexistence civile... Dans cette situation, les extrémités abrutissent les rapports familiaux... L’Église voit aujourd'hui sur ce point précis le sens historique de sa mission auprès de la famille : Lui rendre un véritable esprit de famille, à commencer par une révision minutieuse de son mode de vie. On pourrait dire que l 'esprit de famille est la charte constitutionnelle de l’Église, le christianisme devant être tel... Ainsi l’Église doit-elle être la famille de Dieu".

    Puis évoquant Jésus appelant Pierre à sa suite pour en faire un pêcheur d'hommes, le Saint-Père a dit que l’Église famille avait besoin d'un nouveau type de filets. "Nous pourrions dire que les familles sont aujourd'hui l'un des plus grands filets de la mission de Pierre et de l’Église. Non un filet qui emprisonne, mais qui libère les hommes de la solitude et de l'indifférence, dans lesquelles de nombreux êtres humains se noient. Les familles savent ce qu'est la dignité et la fierté de se sentir enfants de Dieu, et non des esclaves ou des étrangers. C'est à partir de là, de la famille que Jésus repasse auprès des humains pour les persuader que Dieu ne les a pas oubliés. C'est de là que Pierre puisait la force pour son ministère. Ainsi, dans l'obéissance à la parole du Maître, l’Église va pêcher en haute-mer, convaincue d'une pêche qui sera miraculeuse... Que l'enthousiasme des Pères synodaux, animés par l'Esprit-Saint, donne à l’Église le courage de laisser de côté ses vieux filets pour se mettre à pêcher en comptant sur la Parole de l'Eternel ! Prions intensément pour elle. D'ailleurs, le Christ ne nous a-t-il pas dit que même les mauvais parents ne refusent pas le pain à ses enfants affamés. A plus fort titre, si imparfaits qu'ils soient, Dieu ne se refuse pas à communiquer l'Esprit à ceux qui le demandent avec une insistance passionnée".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 7.10.15).

    Résumé en français

    « Chers frères et sœurs, depuis quelques jours, le synode des Évêques a commencé ses travaux sur « La vocation et la mission de la famille dans l’Église et dans le monde d’aujourd’hui ». Un regard attentif sur la vie quotidienne des hommes et des femmes montre le besoin d’un véritable esprit familial. Et pourtant, dans l’organisation politique et économique de la société, on ne donne pas à la famille le poids, la reconnaissance et le soutien qui lui sont dus. Pour l’Église, « l’esprit de famille » est quelque chose de constitutif. Elle est et doit être la famille de Dieu. Quand Jésus a appelé Pierre il lui a dit qu’il le ferait « pêcheur d’hommes ». On pourrait dire qu’aujourd’hui les familles sont l’un des filets les plus importants pour la mission de Pierre et de l’Église. Non pas un filet qui rend prisonniers, mais qui libère des eaux mauvaises de l’abandon et de l’indifférence. Les familles savent bien ce qu’est la dignité de se sentir enfants et non esclaves.  Puisse l’enthousiasme des Pères synodaux, animés par l’Esprit-Saint, attiser l’élan d’une Église qui abandonne les vieux filets et se remette à pêcher en se confiant à la parole de son Seigneur ! Prions intensément pour cela. »

    « Je suis heureux d’accueillir les pèlerins de langue française venant de France et de Suisse. Je salue chaleureusement toutes les familles, particulièrement les familles de réfugiés venant d’Irak, présentes à cette audience. Je vous invite à accompagner de votre prière et de votre attention les travaux du Synode ! Que Dieu vous bénisse ! »

    Source : site internet du Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Géry de Ghersem (1573-1630) : Missa Ave Virgo Sanctissima

    Currende - Dir. Erik Van Nevel (2010)

  • Méditation : « Reine du très saint Rosaire, priez pour nous »

    « La spiritualité chrétienne a pour caractéristique fondamentale l'engagement du disciple à "se conformer" toujours plus pleinement à son Maître (cf. Rm 8, 29; Ph 3, 10.21). Par l'effusion de l'Esprit reçu au Baptême, le croyant est greffé, comme un sarment, sur la vigne qu'est le Christ (cf. Jn 15, 5), il est constitué membre de son Corps mystique (cf. 1 Co 12, 12; Rm 12, 5). Mais à cette unité initiale doit correspondre un cheminement de ressemblance croissante avec lui qui oriente toujours plus le comportement du disciple dans le sens de la "logique" du Christ : "Ayez entre vous les dispositions que l'on doit avoir dans le Christ Jésus" (Ph 2, 5). Selon les paroles de l'Apôtre, il faut "se revêtir du Seigneur Jésus Christ" (cf. Rm 13, 14; Ga 3, 27).

    Dans le parcours spirituel du Rosaire, fondé sur la contemplation incessante – en compagnie de Marie – du visage du Christ, on est appelé à poursuivre un tel idéal exigeant de se conformer à Lui grâce à une fréquentation que nous pourrions dire "amicale". Elle nous fait entrer de manière naturelle dans la vie du Christ et pour ainsi dire "respirer" ses sentiments. Le bienheureux Bartolo Longo dit à ce propos : "De même que deux amis qui se retrouvent souvent ensemble finissent par se ressembler même dans la manière de vivre, de même, nous aussi, en parlant familièrement avec Jésus et avec la Vierge, par la méditation des Mystères du Rosaire, et en formant ensemble une même vie par la Communion, nous pouvons devenir, autant que notre bassesse le permet, semblables à eux et apprendre par leurs exemples sublimes à vivre de manière humble, pauvre, cachée, patiente et parfaite" (18).

    Grâce à ce processus de configuration au Christ, par le Rosaire, nous nous confions tout particulièrement à l'action maternelle de la Vierge Sainte. Tout en faisant partie de l'Eglise comme membre qui "tient la place la plus élevée et en même temps la plus proche de nous" (19), elle, qui est la mère du Christ, est en même temps la "Mère de l'Eglise". Et comme telle, elle "engendre" continuellement des fils pour le Corps mystique de son Fils. Elle le fait par son intercession, en implorant pour eux l'effusion inépuisable de l'Esprit. Elle est l'icône parfaite de la maternité de l'Eglise.

    Mystiquement, le Rosaire nous transporte auprès de Marie, dans la maison de Nazareth, où elle est occupée à accompagner la croissance humaine du Christ. Par ce biais, elle peut nous éduquer et nous modeler avec la même sollicitude, jusqu'à ce que le Christ soit "formé" pleinement en nous (cf. Ga 4, 19). Cette action de Marie, totalement enracinée dans celle du Christ et dans une radicale subordination à elle, "n'empêche en aucune manière l'union immédiate des croyants avec le Christ, au contraire elle la favorise" (20). Tel est le lumineux principe exprimé parle Concile Vatican II, dont j'ai si fortement fait l'expérience dans ma vie, au point d'en faire le noyau de ma devise épiscopale "Totus tuus" (21). Comme on le sait, il s'agit d'une devise inspirée par la doctrine de saint Louis Marie Grignion de Montfort, qui expliquait ainsi le rôle de Marie pour chacun de nous dans le processus de configuration au Christ : "Toute notre perfection consistant à être conformes, unis et consacrés à Jésus Christ, la plus parfaite de toutes les dévotions est sans difficulté celle qui nous conforme, unit et consacre le plus parfaitement à Jésus Christ. Or, Marie étant de toutes les créatures la plus conforme à Jésus Christ, il s'ensuit que, de toutes les dévotions, celle qui consacre et conforme le plus une âme à Notre-Seigneur est la dévotion à la Très Sainte Vierge, sa sainte Mère, et que plus une âme sera consacrée à Marie, plus elle le sera à Jésus Christ" (22). Jamais comme dans le Rosaire, le chemin du Christ et celui de Marie n'apparaissent aussi étroitement unis. Marie ne vit que dans le Christ et en fonction du Christ ! »

    18. Les quinze samedis du Saint Rosaire, 27.
    19. Conc. œcum. Vat. II, Const. dogmatique sur l'Eglise Lumen gentium, n.53.
    20. Ibid., n.60.
    21. Cf. Premier radio-message Urbi et Orbi (17 octobre 1978) : AAS 70 (1978), p.927 : La Documentation catholique 75 (1978), p.905.
    22. Traité de la vraie dévotion à Marie, n.120, Paris (1966), pp.562-563.

    St Jean-Paul II, Lettre Apostolique Rosarium Virginis Mariae (15), 16 Octobre 2002.

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  • Mercredi 7 octobre 2015

    Le Saint Rosaire de la Vierge Marie
    (Notre-Dame du Rosaire)

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    Lorenzo Lotto (1480-1556), Madone du Rosaire
    Pinacothèque municipale, Cingoli (Italie)

    N.B. : Le Centre Dominicain du Rosaire édite un feuillet mensuel de méditation sur le Rosaire :
    Direction du Rosaire - 132 rue Vauban - 69006 Lyon - France
    Tél. : 04.72.83.78.60 - Fax : 04.72.83.78.69

     
  • Synode des Evêques : Méditation de la 3e Congrégation Générale

    "Il est pas facile d'être prophète", tel est le thème de la méditation proposée ce matin par le Cardinal Alencherry (Inde) à l'ouverture de la troisième Congrégation Synodale : La lecture de Jérémie (Ch. 22 v.3), a-t-il expliqué, "nous donne une indication qui peut être appliquée à notre discussion Synodale sur la famille. Le prophète avait prononcé un oracle à propos de la famille royale de Juda, avertissant le Roi de la ruine qui menacerait son Royaume s'il n'appliquait pas la justice et ne défendait pas les opprimés de l'oppresseur. A cette époque, les Rois de Juda étaient Josias et Joachim. A cause de leur faiblesse Nabuchodonosor, roi de Babylone détruisit leur Royaume et le Temple. La faute des Rois causa l'exil du peuple et entraîna tant de souffrances. La justice signifie accepter le Royaume de Dieu et la grâce de Dieu qui en résulte. Les Rois de Juda ayant échoué dans l'administration de la justice et de la droiture, le peuple dût en subir les conséquences.
    Les paroles du prophète sont applicables aux gouvernants et dirigeants de tous les temps. Dans de nombreux pays, privés de la justice et de la droiture, les citoyens sont sans défense. A leur place, se développent l'individualisme, l'hédonisme et l'oppression d'autres valeurs séculières. Puissent les dirigeants de l'Eglise assumer le rôle prophétique annoncé par Jérémie, et soutenir le peuple par la Parole de Dieu et leur témoignage de vie.

    Si Jérémie eut à souffrir de son prophétisme, sa vie fut un symbole du message reçu de Dieu. Il a pris sur lui la souffrance et à le désastre de Juda. Trois conditions lui avaient été imposées : Ne pas se marier, ne jamais assister à des funérailles ou à des fêtes".
    "Ne pas prendre femme (16,2) : Jérémie ne connut pas l'amour profond d'une jeune épouse, car Israël sa promise avait rejeté l'amour du Seigneur. Comme Dieu il connut donc la solitude. A l'époque chrétienne, ce célibat est devenu un signe.
    Ne pas aller dans une maison frappée par le deuil (16,5) : Jérémie n'eut pas à pleurer ou manifester de compassion pour les morts, car l'Eternel a perdu tout sentiment pour son peuple. Qu'ils meurent sans deuil.
    Ne pas aller dans une maison en fête (16,8) : Jérémie n'a participé à aucune festivité, parce qu'il n'y a rien à y célébrer. Appelé à mener une vie terrible, il tomba dans une profonde dépression et dans la lamentation. Il est pas facile d'être un prophète. Les pasteurs de l'Eglise sont appelés à assumer un rôle prophétique de la souffrance et de la Kénosis", a conclu le Cardinal Alencherry, citant les paroles du Pape François dans l'Exhortation apostolique Evangelii Gaudium (N. 49) :

    "Je préfère une Église accidentée, blessée et sale pour être sortie par les chemins, plutôt qu’une Église malade de la fermeture et du confort de s’accrocher à ses propres sécurités. Je ne veux pas une Église préoccupée d’être le centre et qui finit renfermée dans un enchevêtrement de fixations et de procédures. Si quelque chose doit saintement nous préoccuper et inquiéter notre conscience, c’est que tant de nos frères vivent sans la force, la lumière et la consolation de l’amitié de Jésus-Christ, sans une communauté de foi qui les accueille, sans un horizon de sens et de vie. Plus que la peur de se tromper j’espère que nous anime la peur de nous renfermer dans les structures qui nous donnent une fausse protection, dans les normes qui nous transforment en juges implacables, dans les habitudes où nous nous sentons tranquilles, alors que, dehors, il y a une multitude affamée, et Jésus qui nous répète sans arrêt : Donnez-leur vous-mêmes à manger" (Mc 6,37)".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 6.10.15).

    Texte intégral original en anglais en Salle de Presse du Saint-Siège.

  • Johannes Brahms (1833-1897) : "Im Herbst" Op. 104 No. 5

    NDR Chor - North German Radio Chorus

    Im Herbst (Klaus Groth, 1819-1899)

    Ernst ist der Herbst.
    Und wenn die Blätter fallen,
    sinkt auch das Herz
    zu trübem Weh herab.
    Still ist die Flur,
    und nach dem Süden wallen
    die Sänger, stumm,
    wie nach dem Grab.

    Bleich ist der Tag,
    und blasse Nebel schleiern
    die Sonne wie die Herzen, ein.
    Früh kommt die Nacht:
    denn alle Kräfte feiern,
    und tief verschlossen ruht das Sein.

    Sanft wird der Mensch.
    Er sieht die Sonne sinken,
    er ahnt des Lebens
    wie des Jahres Schluß.
    Feucht wird das Aug',
    doch in der Träne Blinken,
    entströmt des Herzens
    seligster Erguß.

    Traduction : Le Madrigal de Lille
    En automne

    Sévère saison que l'automne.
    Et lorsque tombent les feuilles,
    Le cœur lui aussi sombre
    dans une morne douleur.
    Silencieuse est la plaine.
    Et vers le sud s'en vont
    en silence les chanteurs,
    comme au tombeau.

    Pâle est le jour,
    Et des brumes pâles
    enveloppent le soleil et les cœurs.
    Précoce est la nuit,
    car toutes les forces se reposent,
    Et, enfouie au plus profond, l'âme repose.

    L'homme devient doux.
    Il voit le soleil sombrer,
    Il pressent la fin de sa vie
    et de l'année.
    L'œil se mouille,
    Mais les larmes brillantes
    Sont aussi le plus doux
    épanchement du cœur.
  • Méditation : Longue et patiente croissance

    « Continuons de prier beaucoup, quelles que soient nos dispositions et quelles que puissent être les circonstances. Ce qui nous manque à tous c'est de ne pas vivre en contact étroit, intime et vivant avec la source de la seule vraie Vie. Nos tristesses viennent de là. Nos impuissances nous découragent parce que nous oublions la Toute-Puissance qui s'offre à les suppléer. La malice des hommes et la nôtre propre, la tristesse des temps... tout cela ne nous affecte que parce que nous ne savons pas nous tenir en face de la Bonté infinie et de l'Océan de joie. Nous ne savons pas vivre « in conspectu Domini » (1).

    Heureusement Dieu nous attire et veut s'emparer de nous à tout prix. C'est sa réponse à nos secrets désirs de lui. Ces désirs c'est lui qui les provoque, et c'est lui ensuite qui y répond. C'est en ce sens que, dans la vie spirituelle des âmes de bonne volonté, on peut dire vraiment qu'il fait tout. Or, si notre volonté est faible, il est clair qu'elle est bonne, très bonne ; qu'elle l'a toujours été, qu'elle le sera toujours.

    Il nous manque de penser davantage que la bonne Volonté divine (qui est son Amour infini) nous a toujours enveloppés et nous enveloppera toujours.

    Ne nous attendons pas à voir disparaître ni la tentation, ni la faiblesse parce que nous aurons les sacrements. La vie d'âme est une lente croissance ; continuons de nous munir de Dieu, de puiser aux sources de la Force divine, comme un enfant qui mange et boit et qui ne devient pas homme en un jour... et laissons faire Celui qui dirige notre vie et qui est lui-même notre vie. »

    1. "en présence de Dieu", "sous le regard de Dieu".

    Dom Augustin Guillerand (1877-1945), Chartreux, Écrits spirituels Tome II (L'effort), Benedettine di Priscilla, Roma, 1967.
    Cf. la méditation de Dom Godefroid Bélorgey (1880-1964), proposée le 30 septembre dernier.

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  • Mardi 6 octobre 2015

    St Bruno, religieux, fondateur de l'Ordre des Chartreux

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    Tableau de Girolamo Marchesi (v.1471-1550)
    Walters Art Museum (Baltimore, Maryland)

  • Synode des Evêques : Introduction des travaux par le Cardinal André Vingt-Trois

    Allocution du Cardinal Vingt-Trois (texte intégral) :

    Très Saint-Père,

    J’ai l’honneur et la joie de vous adresser les salutations respectueuses et cordiales de tous les participants à cette session ordinaire du synode des évêques. Ce sont les évêques, les auditeurs, les experts et tous les participants qui vous expriment par ma voix leur intention et leur résolution de travailler sous votre conduite pour que l’Église soit toujours plus fidèle à sa mission pastorale.

    Votre décision de tenir deux sessions du synode des évêques sur la mission de la famille dans le monde contemporain a porté ses fruits. Nous en avons été les témoins. Nos églises particulières se sont efforcées d’apporter leur contribution au travail commun en répondant au questionnaire qui devait alimenter l’Instrumentum Laboris. Notre synode est porté par l’Église.

    Le Motu Proprio Mitis Iudex Dominus Iesus par lequel vous avez réformé les procédures concernant les procès canoniques sur la validité sacramentelle des mariages donne une indication précieuse sur l’esprit dans lequel nous abordons cette phase du travail.

    Sans mettre en doute la tradition sacramentelle de notre Église ni sa doctrine sur l’indissolubilité du mariage, vous nous invitez à partager nos expériences pastorales et à mieux mettre en œuvre les chemins de la miséricorde par lesquels le Seigneur invite tous ceux qui le souhaitent et qui le peuvent à entrer dans une démarche de conversion en vue du pardon.

    L’année de la Miséricorde que vous avez promulguée pour toute l’Église est déjà sans aucun doute un signe d’espérance pour ceux qui sont accablés par la vie et qui aspirent à connaître une véritable libération. Déjà nos diocèses se réjouissent d’être renouvelés dans leur mission d’annoncer la Bonne Nouvelle: Jésus est venu appeler et sauver les pécheurs et il a été jusqu’à l’extrême de l’amour pour que les chemins de la grâce soient ouverts à tous ceux qui se tournent vers lui et qui s’avancent humblement vers les conditions d’une vie nouvelle.

    Pour chacun d’entre nous, ces trois semaines de travail intense seront une expérience d’Église importante: chercher avec conviction et humilité à faire grandir la communion. Malgré nos différences, nous ne voulons pas vivre ce temps comme une épreuve de force dont les micros et les caméras seraient les arbitres. Nous voulons le vivre comme un temps de conversion commune dans la force de la communion dont vous êtes, Très Saint Père, le gardien et le serviteur.

    Par l’intercession de la Sainte Famille, nous prions l’Esprit du Seigneur de nous éclairer et de nous donner la force de désirer ce qui plaît à Dieu.

    Source : Salle de Presse du Saint-Siège.

  • Synode des Evêques : Premier jour

    Ce matin à 9 h, s'est ouverte au Vatican la XIVe Assemblée Générale Ordinaire du Synode des Evêques consacrée à "La vocation et la mission de la famille dans l'Eglise et dans le monde contemporain". En présence du Saint-Père, le Cardinal hondurien Oscar Andres Rodríguez Maradiaga a pris la parole, invitant les pères synodaux à une brève méditation résumant les intentions et l'esprit de l'Assemblée :
    "Frères, nous venons des quatre points cardinaux, convoqués par Pierre, mus par l'amour du Seigneur Jésus et de notre Mère l'Eglise - a-t-il dit -. Saint Paul nous a précisément invités à la joie. Cette joie de l'Evangile que le Pape François proclame inlassablement dans le monde entier. Mais comme lui-même nous a dit : Le grand risque du monde actuel, avec son offre écrasante et multiple de consommation, est de tomber dans une tristesse individualiste qui jaillit du cœur confortable et avare, de la recherche maladive de plaisirs superficiels, de la conscience isolée. Parfois cela nous attriste d'entendre comment le monde a envisagé ce Synode en pensant que nous venions comme deux bandes opposées pour défendre des positions irréductibles. C'est pourquoi avec Jésus-Christ la joie naît et renaît toujours. Agissez, nous ne sommes pas une Eglise en voie d'extinction ni diminuée. La famille non plus, bien qu'elle soit menacée et combattue. Nous ne venons pas non plus pleurer ni nous lamenter sur nos difficultés. Le Psaume 26 nous dit : "Sois fort, et prends courage. Espère le Seigneur". Ayez le même sentiment : nous cherchons tous l'unanimité qui vient du dialogue, non des idées défendues à outrance. Saint Paul nous rappelle : "Ayez les mêmes sentiments que le Christ". Vivez en paix, et comme nous dit Evangelii Gaudium : "Le dialogue est la contribution à la paix, parce que l'Eglise proclame l'Evangile de la paix." Après avoir annoncé Jésus-Christ, qui est la paix en personne, la Mère Eglise nous encourage à être un instrument de pacification et un témoignage crédible d'une vie réconciliée. Il est temps de savoir comment dessiner dans une culture qui privilégie le dialogue comme forme de rencontre, la recherche de consentements et d'accords. Nous n'avons pas besoin d'un projet de quelques-uns pour quelques-uns, ou une minorité cultivée ou testimoniale qui s'approprie un sentiment collectif. C'est pourquoi, nous souhaitons commencer le Synode dans la paix - a-t-il conclu -. Ce n'est pas la paix du monde, faite d'accommodements et de compromis qui trop souvent ne s'accomplissent pas. C'est la paix du Christ, la paix avec nous-mêmes. Et la conclusion est évidente : Le Dieu de la charité et de la paix sera avec vous. C'est pourquoi nous pouvons lui dire : "Reste avec nous Seigneur". Non précisément parce que le jour finit, mais parce qu'il commence. Un nouveau jour pour les familles du monde, croyants ou non croyants, familles fatiguées des incertitudes et des doutes semés par diverses idéologies, comme celles de la déconstruction, des contradictions culturelles et sociales, fragilité et solitude entre autres. Reste avec nous Seigneur pour que ce Synode produise un chemin de joie et d'espérance pour toutes les familles".

    Le Saint-Père a ensuite pris la parole pour introduire les travaux de la première journée, expliquant que "le Synode n'est pas un congrès ou un parloir, il n'est pas un parlement ou un sénat, où l'on se met d'accord. Le Synode, au contraire, est une expression ecclésiale, c'est-à-dire que c'est l'Eglise qui chemine ensemble pour lire la réalité avec les yeux de la foi et avec le cœur de Dieu ; c'est l'Eglise qui s'interroge sur sa fidélité au dépôt de la foi, qui pour celle-ci n'est pas un musée à visiter ou même à sauvegarder, mais une source vive à laquelle l'Eglise se désaltère pour désaltérer et éclairer le dépôt de la vie. Le Synode, en outre, est un espace protégé où l'Eglise expérimente l'action de l'Esprit saint. Dans le Synode, l'Esprit parle à travers la langue de toutes les personnes qui se laissent guider par Dieu qui surprend toujours, par Dieu qui révèle aux petits ce qui est caché aux sages et aux savants, par Dieu qui a créé la loi et le shabbat pour l'homme et non le contraire, par Dieu qui laisse les quatre-vingt-dix-neuf brebis pour chercher la brebis perdue, par Dieu qui est toujours plus grand que nos logiques et nos calculs. Rappelons-nous toutefois que le Synode pourra être un espace d'action de l'Esprit-Saint seulement si nous, participants, nous revêtons de courage apostolique, d'humilité évangélique et de prière confiante. Le courage apostolique qui ne s'effraie pas face aux séductions du monde qui tendent à éteindre dans le cœur des hommes la lumière de la vérité en la remplaçant avec de petites lumières temporaires, ni face à l'endurcissement de quelques cœurs qui, malgré de bonnes intentions, éloignent les personnes de Dieu", a souligné le Pape. "L'humilité évangélique qui sait se vider de ses propres conventions et préjugés pour écouter nos frères évêques et se remplir de Dieu. Humilité qui conduit à ne pas pointer les autres du doigt pour les juger, mais à leur tendre la main pour les relever sans jamais se sentir supérieur à eux. La prière confiante est l'action du cœur quand il s'ouvre à Dieu, quand nous faisons taire nos humeurs pour écouter la douce voix de Dieu qui parle dans le silence. Si nous n'écoutons pas Dieu, toutes nos paroles ne seront que des mots qui ne rassasient ni ne servent. Si nous ne nous laissons pas guider par l'Esprit, toutes nos décisions seront seulement des décorations qui, au lieu de glorifier l'Evangile, le recouvrent et le cachent. Chers frères - a conclu le Pape François -, comme je l'ai dit, le Synode n'est pas un parlement où pour arriver à un consensus ou à un accord commun on recourt à la négociation, au pacte ou aux compromis. La seule méthode du Synode est de s'ouvrir à l'Esprit-Saint avec un courage apostolique, une humilité évangélique, avec une prière confiante, afin que ce soit lui qui nous guide, nous éclaire et nous mette sous les yeux non nos avis personnels, mais la foi en Dieu, la fidélité au magistère, le bien de l'Eglise et le salut des âmes".

    Le Président délégué, le Cardinal André Vingt-Trois, Archevêque de Paris, est ensuite intervenu, rappelant combien la décision du Pape de convoquer deux sessions du Synode des évêques sur la mission de la famille dans le monde contemporain a porté ses fruits, et combien l'épiscopat en a été témoin, les églises particulières s'étant efforcées d'apporter leur contribution au travail commun en répondant au questionnaire qui devait alimenter l'Instrumentum Laboris. "Notre Synode - a-t-il dit - est porté par l'Eglise". Le Cardinal a aussi évoqué le Motu Proprio Mitis Ludex Dominus Iesus, par lequel le Saint-Père réforme les procédures canoniques sur la validité sacramentelle des mariages qui représente une précieuse indication sur l'esprit dans lequel sera abordée cette phase du travail synodal. "Sans mettre en doute la tradition sacramentelle de notre Eglise ni sa doctrine sur l’indissolubilité du mariage - a-t-il ajouté - vous nous invitez à partager nos expériences pastorales et à mieux mettre en œuvre les chemins de la miséricorde par lesquels le Seigneur invite tous ceux qui le souhaitent et qui le peuvent à entrer dans une démarche de conversion en vue du pardon".

    Ensuite, le Cardinal Lorenzo Baldisseri, Secrétaire général du Synode, a expliqué quelles étaient les modalités de cette Assemblée extraordinaire, du temps mis à disposition pour l'intervention des Pères dans la salle, au large espace consacré aux cercles mineurs où le débat sera plus intense, de même que l'importance accordée aux interventions des conjoints et les rapports des participants au Synode avec les médias.

    Enfin, le Rapporteur général, le Cardinal Peter Erdö, Archevêque d'Ezstergom-Budapest, a illustré la première partie de l'Instrumentum Laboris qui englobe l'écoute des défis sur la famille, en les situant dans le contexte socio-culturel contemporain et leurs changements anthropologiques, caractérisés, entre autre, par une fuite des institutions qui conduit à une instabilité institutionnelle et une prédominance de l'individualisme et du subjectivisme. Il a ensuite évoqué le discernement de la vocation familiale, de la pédagogie divine de la famille et de l'indissolubilité comme don et devoir, évoquant la famille dans le magistère de l'Eglise et sa dimension missionnaire, ainsi que les familles blessées, en les plaçant dans le contexte de la miséricorde et de la vérité révélée. Le Cardinal a évoqué la dimension évangélisatrice de la famille et de l'accompagnement ecclésial des foyers, sans oublier le sujet de la responsabilité générative ni les défis de l'éducation. "A l'écoute de la Parole de Dieu - a-t-il conclu -, notre réponse doit manifester une attention sincère et fraternelle aux besoins de nos contemporains, pour leur transmettre la vérité libératrice et être témoins de la plus grande miséricorde. Pour affronter le défi de la famille aujourd'hui, l'Eglise doit donc se convertir et devenir plus vivante, plus personnelle, plus communautaire même au niveau paroissial et des petites communautés. Ce réveil communautaire semble être déjà en cours dans de nombreux endroits. Pour qu'il soit plus général et toujours plus profond, demandons la lumière de l'Esprit Saint qui nous indique concrètement ce que nous devons faire. Ainsi, la vocation et la mission de la famille dans l'Eglise et dans le monde contemporain, thème du présent Synode, apparaîtra dans une lumière sereine et concrète qui nous fait grandir dans l'espérance et dans la confiance en la miséricorde de Dieu. C'est à cette miséricorde que le Pape François a voulu consacrer un Jubilé extraordinaire. Remercions le Saint-Père de ce choix d'espérance et confions nos travaux à la Sainte Famille de Nazareth".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 5.10.15).

  • Pakistan : Jeunes filles chrétiennes violées et enlevées par des musulmans

    Lahore - Deux jeunes sœurs chrétiennes ont été enlevées et violées par un groupe de musulmans. Deux des malfaiteurs ont été arrêtés alors que trois sont encore en liberté dans la ville de Jaranwala, au Pendjab. Le cas est arrivé devant le tribunal et voit la participation d’avocats chrétiens qui ont fait état de divers épisodes à Fides. Un autre cas concerne une jeune chrétienne de 13 ans, elle aussi enlevée et violée. Le troisième cas signalé à Fides concerne quant à lui deux jeunes filles enlevées et violées par un groupe de trafiquants d’êtres humains qui les ont contraintes à se prostituer toujours au Pendjab.

    Le phénomène de jeunes filles appartenant aux minorités religieuses – chrétiennes et hindoues – enlevées, violées et dans certains cas contraintes à un mariage islamique est endémique au Pakistan et, selon les sources de Fides, il concerne environ 1.000 jeunes filles chaque année. Il s’insère dans le cadre de la condition de subalternité de la femme au sein de la société pakistanaise, en particulier dans les zones rurales mais les femmes membres des minorités religieuses sont doublement vulnérables, remarque une source de Fides, attendu que les musulmans pensent pouvoir bénéficier de l’impunité dans le cadre de tels abus et trouvent souvent le soutien de la police et de la magistrature. Maître Sardar Mushtaq Gill, avocat chrétien et défenseur bien connu des droits fondamentaux, qui a défendu de nombreux cas de ce genre devant les tribunaux, vit aujourd’hui dans des conditions d’extrême insécurité, ayant reçu des menaces et des intimidations pour lui faire abandonner la défense des victimes et garantir l’impunité aux coupables. (PA)

    Source : Agence Fides (05/10/2015).

  • A l'Angelus de ce dimanche, le Pape François a demandé que l'on prie pour eux

    Guatemala : 131 morts et plus de 300 disparus

    Il y a peu d’espoir de trouver encore quelqu’un de vivant sous la montagne de boue qui a submergé depuis des jours maintenant Santa Caterina Pinula, au Guatemala. Le nombre total des victimes est désormais de 131 mais jusqu’ici seuls 90 corps ont été récupérés et identifiés. Parmi les victimes, se trouvent au moins 26 mineurs. Les disparus sont au nombre de 300 environ. En réalité, il s’est agi d’une série d’énormes glissements de terrain qui ont submergé des centaines d’habitations dans cette localité sise à la périphérie de la capitale. Hier, à l’Angelus, le Saint-Père François a demandé de prier pour les victimes du glissement de terrain et invité à une solidarité concrète.

    Selon les informations parvenues à Fides de sources missionnaires se trouvant dans la capitale guatémaltèque, les opérations de secours ont été interrompues à plusieurs reprises à cause des fortes pluies qui continuent à s’abattre sur le lieu de la catastrophe depuis la nuit du 1er octobre, lorsqu’une pluie torrentielle, la boue et les détritus ont ravagé le village d’El Cambray II, dans la municipalité de Santa Catarina Pinula.

    Les sources de Fides signalent qu’environ 900 secouristes sont à l’œuvre pour tenter de retrouver quelques survivants et récupérer les corps des victimes. Il faut également souligner la situation des survivants qui souffrent à cause d’un traumatisme très fort dû non seulement au deuil mais aussi à l’absence d’un corps à enterrer. Cette population vit en effet fortement au contact physique des personnes, parents et amis, au sein d’un même village.

    La catastrophe en question est la plus grave jamais enregistrée au Guatemala depuis les deux séismes de 2012 et 2014 dans le sud-est du pays. En 2005, des centaines de personnes furent tuées par les glissements de terrain provoqués par les pluies torrentielles qui ensevelirent complètement le village de Panabaj. De nombreux corps n’ont jamais été récupérés dans ce cas. (CE)

    Source : Agence Fides (05/10/2015).

  • Pyotr Ilyich Tchaikovsky (1840–1893) : Les Saisons Op. 37a - Octobre - Chant d'automne

    Vadim Chaimovich, piano
    Tableaux de Vincent van Gogh (1853-1890)

        épigraphe :
        "C'est l'automne, notre pauvre jardin s'effeuille,
        Les feuilles jaunies volent dans le vent…"
        Alexis Konstantinovitch Tolstoï

  • Méditation : Jésus Miséricordieux

    « Je désire que chaque âme glorifie Ma bonté. Je désire avoir la confiance de Mes créatures. Exhorte les âmes à une grande confiance, en l'abîme de Ma Miséricorde. Que l'âme faible et pécheresse ne craigne pas de s'approcher de Moi, car même si elle comptait plus de péchés qu'il n'y a de grains de sable sur terre, tout sombrera dans le gouffre de ma Miséricorde. »

    « Proclame dans le monde Ma Miséricorde et Mon Amour. Les flammes de la Miséricorde me brûlent. Je voudrais les déverser sur les âmes. Oh ! quelle douleur elles Me causent, quand elles ne veulent pas les recevoir.
    Fais ce qui est en ton pouvoir, Ma fille, pour étendre le culte de Ma Miséricorde. Je compenserai tes manques. Dis à l'humanité douloureuse de se blottir dans Mon Cœur Miséricordieux et Je la comblerai de paix.
    Proclame, Ma fille, que Je suis l'Amour et la Miséricorde même. Quand l'âme s'approche de Moi avec confiance, Je la comble de tant de grâces, qu'elle ne peut les contenir toutes et qu'elle les projette sur d'autres âmes. »

    « Que les plus grands pécheurs mettent leur espoir en Ma Miséricorde. Ils ont droit avant tous les autres, à la foi en l'abîme de Ma Miséricorde. Ma fille, ne cesse pas d'écrire au sujet de Ma Miséricorde, pour les âmes tourmentées. Quelle joie Me font les âmes qui s'adressent à Ma Miséricorde. A de telles âmes, J'accorde des grâces bien au-dessus de leurs désirs. Je ne peux sévir, même contre le plus grand pécheur s'il invoque Ma pitié. Mais au contraire, Je l'excuse en Mon insondable et inconcevable Miséricorde. Note : Avant de Me montrer au Jugement dernier comme Juge équitable, J'ouvre d'abord toutes grandes les portes de Ma Miséricorde. Qui ne veut passer par les portes de Ma Miséricorde, doit passer par les portes de Ma justice. »

    Paroles de Notre-Seigneur à Ste Faustine, in "Petit Journal", Cahier III (1058, 1073, 1145), Hovine, 1985.

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  • Lundi 5 octobre 2015

    Mémoire de St Placide et ses compagnons, martyrs

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    St Placide, par Le Pérugin (v.1448-1523)

    En certains endroits : Ste Faustine Kowalska, religieuse
  • Angélus de ce dimanche 4 octobre 2015

    Lors de la prière de l’Angélus, le Pape François a invité les nombreux fidèles rassemblés place Saint-Pierre à « soutenir par la prière les travaux du Synode » sur la famille « afin que l’Esprit-Saint rende les Pères synodaux pleinement dociles à ses inspirations ». Il a rappelé que « les Pères synodaux, venant de toutes les régions du monde et réunis autour du Successeur de Pierre, réfléchiront durant trois semaines à la vocation et la mission de la famille dans l'Église et dans la société, pour un attentif discernement spirituel et pastoral ».

    Le Saint-Père qui s’est ensuite attardé sur la liturgie de ce dimanche qui propose « le texte fondamental de la Genèse sur la complémentarité et la réciprocité entre l'homme et la femme (Gen 2,18- 24) » a appelé à construire des « sociétés-famille », capable d’accueillir chaque enfant avec amour. Aujourd'hui, a dit le Pape, « demandons au Seigneur que tous les parents et les éducateurs dans le monde, ainsi que la société tout entière, soient des instruments de l’accueil et de l’amour avec lesquels Jésus embrasse les plus petits ». « Jésus regarde dans leurs cœurs avec la tendresse et la sollicitude d'un père et dans le même temps d'une mère ».

    Le Pape François a alors dit penser à « tant d'enfants affamés, abandonnés, exploités, contraints à la guerre, rejetés. « Il est douloureux, a-t-il dit, de voir les images d'enfants malheureux, avec le regard perdu, fuyant la pauvreté et les conflits, qui frappent à nos portes et à nos cœurs implorant de l'aide ». Devant ces nombreux drames, et alors que l’Europe fait face depuis plusieurs semaines à l’arrivée massive sur son sol de migrants et réfugiés, parmi lesquels de nombreux enfants, le Saint-Père demande « que le Seigneur nous aide à ne pas être une société-forteresse mais une société-famille, capable d'accueillir, avec des règles appropriées, mais d’accueillir toujours avec amour ».

    Après la prière de l’Angélus, le Pape a dit prier « pour les victimes du glissement de terrain qui a frappé tout un village au Guatemala et pour celles des inondations survenues sur la Côte d'Azur, en France ». « Nous sommes proches des populations durement touchées, également à travers une solidarité concrète » a dit le Saint-Père.

    Le Pape a par ailleurs rappelé que ce samedi à Santander, en Espagne ont été proclamés bienheureux Pio Heredia Zubia et ses 17 compagnons et compagnes, religieux trappistes et religieuses cisterciennes, tués en raison de leur foi lors de la Guerre civile espagnole. « Louons le Seigneur pour ces courageux témoins, et par leur intercession, supplions-le de libérer le monde du fléau de la guerre », a déclaré le Pape François.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican.

  • Sainte Messe pour l'ouverture de la XIVe Assemblée Générale Ordinaire du Synode des Evêques

    Le Pape François a ouvert ce dimanche matin en la basilique Saint-Pierre, la XIVe Assemblée Générale Ordinaire du Synode des Évêques consacrée à la famille. Dans son homélie, le Saint-Père a commenté les lectures bibliques du jour qui, a-t-il souligné, « semblent choisies spécialement pour l’événement de grâce que l’Église est en train de vivre ». « Elles sont centrées sur trois thèmes : le drame de la solitude, l’amour entre l’homme et la femme, et la famille ». Le Pape a rappelé que « le rêve de Dieu » se réalisait dans « l’union d’amour entre l’homme et la femme ». Dieu qui « les unit dans l’unité et l’indissolubilité ». Pour Dieu, a précisé le Saint-Père, « le mariage n’est pas une utopie propre à l’adolescence, mais un rêve sans lequel sa créature sera destinée à la solitude ! ».

    « Aujourd’hui se vit le paradoxe d’un monde globalisé, où nous voyons beaucoup d’habitations luxueuses et de gratte ciels, mais de moins en moins de chaleur de la maison et de la famille (…) beaucoup de moyens sophistiqués de divertissement, mais de plus en plus un vide profond dans le cœur ; beaucoup de plaisirs, mais peu d’amour ; beaucoup de liberté mais peu d’autonomie… Les personnes qui se sentent seules sont de plus en plus nombreuses, mais aussi celles qui se renferment dans l’égoïsme, dans la mélancolie, dans la violence destructrice et dans l’esclavage du plaisir et du dieu argent ».

    Après avoir évoqué « le drame qui, encore aujourd’hui, afflige tant d’hommes et de femmes : les « personnes âgées, abandonnées même de leurs êtres chers et de leurs propres enfants », « les veufs et veuves », « les migrants et réfugiés qui fuient les guerres et les persécutions », et « tant de jeunes victimes de la culture de la consommation (…) et de la culture du déchet », le Pape François a indiqué que « dans ce contexte social et matrimonial très difficile, l’Église est appelée à vivre sa mission dans la fidélité, dans la vérité et dans la charité ».

    « Vivre sa mission dans la fidélité à son Maître comme une voix qui crie dans le désert, pour défendre l’amour fidèle, et encourager les très nombreuses familles qui vivent leur mariage comme un espace où se manifeste l’amour divin ; pour défendre la sacralité de la vie, de toute vie ; pour défendre l’unité et l’indissolubilité du lien conjugal comme signe de la grâce de Dieu et de la capacité de l’homme d’aimer sérieusement ».

    « Vivre sa mission dans la vérité, qui ne change pas selon les modes passagères et les opinions dominantes (…) « Vivre sa mission dans la charité, qui ne pointe pas du doigt pour juger les autres, mais – fidèle à sa nature de mère – se sent le devoir de chercher et de soigner les couples blessés avec l’huile de l’accueil et de la miséricorde ; d’être ‘’hôpital de campagne’’ aux portes ouvertes pour accueillir quiconque frappe pour demander aide et soutien ».

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral de l'homélie traduite en français ci-dessous.

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  • Alonso Lobo (1555-1617) : Missa "Simile est regnum caelorum"

    Musica Ficta - Raúl Mallavibarrena