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  • Méditation : La Paix

    « Quel trésor incomparable que la paix ! Le Verbe de Dieu s’est incarné pour nous restituer ce trésor perdu depuis la faute originelle. Dès sa naissance, les anges chantent « Paix aux hommes ! » et avant de remonter au ciel, Jésus lui-même nous dit « je vous laisse ma paix, je vous donne ma paix » mais Il ajoute « je ne vous la donne point comme le monde la donne. » En effet, ne nous y trompons pas, la paix que nous propose le monde n’est pas la vraie paix ! L’Esprit Saint l’affirme, la paix est le partage exclusif des seuls enfants de Dieu.

    St François de Sales disait que la paix résultait de trois accords parfaits : l’accord de notre âme avec Dieu, avec le prochain et avec nous-mêmes. Mais la condition de cette paix, c’est paradoxalement la guerre ! La guerre contre nous-mêmes. En effet, pour être en accord avec Dieu, il faut demeurer fidèle au précepte de sa Loi en triomphant du monde fourbe qui nous attire en toutes sortes de tentations et d’illusions. Pour conserver la paix avec son prochain, il faut lutter pour éviter de réagir aux contradictions ou aux contestations, il faut prendre sur soi pour supporter les vexations, les injustices… Enfin pour acquérir la paix avec soi-même, que de combats continus nous faut-il soutenir pour dominer nos passions ou triompher de nos mauvais penchants ! La paix est à ce prix de luttes incessantes !

    A force de lutte quotidienne, tout chrétien finit par en recueillir délicieusement les fruits ! Les passions domptées, la nature dominée, il entre alors dans son repos, dans la tranquillité de l’ordre établi, dans cette paix intérieure qui fait dire à l’apôtre Paul « cette paix qui surpasse tout sentiment ».

    Semons la paix, donnons la paix, soyons des Anges de paix ! Pacifions-nous, et autour de nous, pacifions les cœurs troublés, apaisons les révoltes, calmons les esprits agités, parfois une bonne parole suffit ! Ainsi avec les anges, nous pourrons chanter : « gloire à Dieu, paix aux hommes, grande joie sur la terre ! » et nous glorifierons notre Roi bien aimé qui s’est proclamé « prince de la Paix » ! »

    Sœur Marie du Sacré Cœur Bernaud (1825-1903), fondatrice de la Garde d'Honneur du Sacré-Coeur (précédente citation le 13 novembre 2015).
    La Garde d'Honneur du Sacré-Coeur, à Paray-le-Monial.

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  • Samedi 19 décembre 2015

    Samedi des Quatre-Temps de l'Avent

    Les Grandes Antiennes "Ô" - Ô Radix Iesse

    Cantarte Regensburg

    O Radix Iesse, qui stas in signum populorum, super quem continebunt reges os suum, quem gentes deprecabuntur : veni ad liberandum nos, iam noli tardare.
    O Fils de la race de Jessé, signe dressé devant les peuples, vous devant qui les souverains resteront silencieux, vous que les peuples appelleront au secours, délivrez-nous, venez, ne tardez plus !

    - Commentaires sur les Grandes Antiennes « Ô » par Dom Guéranger dans « l’Année Liturgique »

  • Premiers volumes d'une belle Vie de Jésus racontée aux enfants

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    La vie de Jésus d'après Maria Valtorta

    tome 1 : L´étoile du matin - tome 2 : La Nativité - tome 3 : Le Fils du charpentier

    Au XIXe siècle, il y eut "L'évangile d'une grand-mère", écrit par la Comtesse de Ségur, qui enchanta des générations d'enfants. Au siècle suivant, Daniel-Rops repris le flambeau avec "L'évangile de mes filleuls", qui connut aussi un immense succès auprès de la jeunesse. Il était paru depuis lors de nombreuses "Vie de Jésus", mais aucun récit vraiment complet n'était venu à ce jour leur succéder.
    Voilà cette lacune réparée avec ces très beaux récits de Luc Borza, qui a rédigé pour les enfants cette Vie de Jésus d'après les récits de Maria Valtorta. « Le but de cette adaptation de l’œuvre de Maria Valtorta, c’est que le message de l’Évangile soit bien présent et que l’enfant soit pris dans l’histoire, qu’il ait envie de savoir la suite... » explique l'auteur. Et le pari est réussi. Faisant preuve d'une belle qualité d'écriture, Luc Borza s'est appuyé sur la version originale du texte de Maria Valtorta (dont les livres sont toujours en vente chez l'éditeur), et sur le Nouveau Testament, avec le souci constant d'une grande fidélité à l’œuvre originale et aux Saintes Écritures. Cette adaptation pour la jeunesse, très vivante, respecte en tout point la chronologie des événements, de la conception de Marie jusqu'à la Pentecôte.
    L'édition complète de cette Vie de Jésus comportera une trentaine de volumes, avec une parution de 6 livres par an, dont les trois premiers sont déjà disponibles. Il est possible de souscrire en ligne à l'intégralité de cette série, en bénéficiant d'un tarif spécial de souscription. Les illustrations d'Agnès Yvan sont également d'une grande fraîcheur, et rendent ces récits encore plus attachants pour les enfants. A noter que l'éditeur mentionne une lecture "à partir de 9 ans", mais il est certain que les enfants plus jeunes apprécieront grandement d'écouter cette Vie de Jésus racontée par leurs parents, qui auront là entre les mains un parfait outil de catéchèse et d'éveil à la foi.

    Rassemblement à son Image - Tome 1 : 84 pages - Tome 2 : 104 pages - Tome 3 : 104 pages - Prix de chaque volume (12,5x18cm) : 6,50 €.

  • La Bienheureuse Mère Teresa sera canonisée l'an prochain

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    Le Pape François a autorisé la Congrégation pour la cause des Saints à publier plusieurs décrets ce vendredi 18 décembre. Parmi eux, la congrégation reconnait un miracle attribué à la Bienheureuse Mère Teresa de Calcutta, fondatrice des Missionnaires de la Charité. Ce miracle ouvre officiellement la voie à la canonisation de la religieuse d'origine albanaise, décédée en 1997 et béatifiée par le Pape Jean-Paul II le 19 octobre 2003, en la Journée Mondiale des Missions.

    Anjezë (Agnès) Gonxha Bojaxhiu, en religion Mère Teresa, née le 26 août 1910 à Üsküb, dans l’Empire ottoman (aujourd’hui en Albanie), missionnaire en Inde, et de nationalité indienne, est morte le 5 septembre 1997 à Calcutta, aujourd’hui jour de sa fête. Sa canonisation pourrait avoir lieu durant l'année jubilaire de la miséricorde, même si aucune date n'a encore été arrêtée.

    Elle disait : « Par mon sang, je suis albanaise. Par ma nationalité, indienne. Par ma foi, je suis une religieuse catholique. Pour ce qui est de mon appel, j’appartiens au monde. Pour ce qui est de mon cœur, j’appartiens entièrement au Cœur de Jésus. ». Les missionnaires de la Charité sont aujourd'hui 5000, réparties dans 132 pays, dévouées aux plus pauvres.

    Source : Radio Vatican (avec Zenit).

    Commentaire de Mgr Thomas D'Souza, Archevêque de Calcutta : « C’est un Noël spécial que celui que nous nous apprêtons à vivre. Nous avons accueilli avec une joie immense le grand don de la nouvelle de la canonisation de Mère Teresa de Calcutta. Nous sommes profondément reconnaissants envers Dieu et le Saint-Père François. Dans la communauté catholique de Calcutta, règne aujourd’hui une atmosphère de grand enthousiasme ».

    A lire sur le site de l'Agence Fides.org.

  • Promulgation de Décrets de la Congrégation de la Cause des Saints

    A la suite de l'audience accordée hier au Cardinal Angelo Amato, SDB, Préfet de la Congrégation pour les causes des saints, le Pape a ordonné la promulgation des décrets relatifs :

    - au miracle attribué à l'intercession de la Bienheureuse Mère Teresa de Calcutta (née Agnès Gonxha Bojaxhiu, 1910-1997), religieuse albanaise (né en Macédoine sous l'empire ottoman), fondatrice de la Congrégation des Missionnaires de la Charité.
    - aux vertus héroïques du Serviteur de Dieu Giuseppe Ambrosoli (1923-1987), prêtre italien des Missionnaires Comboniens du Cœur de Jésus.
    - aux vertus héroïques du Serviteur de Dieu Adolfo (né Leonardo Lanzuela Martínez, 1894-1976), religieux espagnol de l'Institut des Frères des Écoles Chrétiennes
    - aux vertus héroïques du Serviteur de Dieu Heinrich Hahn (1800-1882), laïc allemand.

    Source : Vatican Information Service - Salle de Presse du Saint-Siège.

  • Gustav Mahler (1860-1911) : Symphonie nº 5 - Adagietto

    Orchestre Philharmonique de Berlin - Dir. Herbert von Karajan (1973)

  • Méditation : Avons-nous "bon caractère" (3) ?

    (Suite et fin de la méditation des mercredi 16 & jeudi 17 décembre)

    « 3° Il s'applique à faire le bonheur des autres. - Car le bon caractère est prévenant, ingénieux, généreux. D'abord il s'interdit de mal penser des gens ; et cette bienveillance qu'il entretient au fond du cœur répand sur son visage tant de sympathie, dans son regard tant de franchise, sur ses lèvres un si bon sourire, qu'il porte la joie dans les milieux qu'il fréquente. Il a toutes les divinations du bon cœur ; c'est pourquoi il dit à propos les paroles qui font plaisir et dilatent l'âme ; il ne flatte pas, et cependant il contente ; il fait visite au moment opportun ; il écrit dans des termes qui touchent ; il connaît les heures pénibles pour s'y associer ; il soupçonne les nécessités humiliantes, et il y pourvoit avec discrétion. On peut lui demander des services ; il se donne sans discuter ; il ne connaît point ces premiers mouvements d'une âme qui ne se donne que par force ; la spontanéité de son dévouement en centuple le prix. Il ne calcule ni ce qu'il sacrifie, ni ce qui pourra lui en revenir ; il est joyeux et désintéressé dans ses dons...

    Mon Dieu, que je suis loin de ce caractère idéal ! Tous ces traits de lumière me confondent. Je comprends que vous ne vouliez que des chrétiens formés sur ce modèle. Que faut-il donc penser de tant d'âmes dévotes, qui aiment à ce qu'on nimbe leur front de l'auréole de la sainteté, parce qu'elles vont à la messe, parce qu'elles communient, parce qu'elles font des retraites annuelles, parce qu'elles sont affiliées à toutes les confréries, parce qu'elles sont revêtues de toutes les médailles et de tous les scapulaires, - et qui ne travaillent nullement à la réforme de leur caractère, qui se froissent de la moindre égratignure, qui font le tourment de tous ceux qui les approchent, qui n'imposeraient jamais un sacrifice à leur farouche égoïsme pour être utiles ou agréables au prochain ? Il y a chez elles un vernis de religion ; mais, la vertu n'y étant pas, la vraie religion en est absente. Que je comprenne donc, ô mon Dieu, que c'est la vertu qui vous honore et qui nous sauve, et faites, Seigneur, que désormais, en formant mon caractère sur le modèle que vous m'avez donné, je fasse marcher la pratique des vertus de pair avec les exercices de la piété. »

    J. Guibert, Retraite spirituelle, Treizième méditation (III), Paris, Librairie Vve Ch. Poussielgue, 1909.

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  • Vendredi 18 décembre 2015 - Les Grandes Antiennes "Ô"

    Vendredi des Quatre-Temps de l'Avent

    Les Grandes Antiennes "Ô" - Ô Adonaï

    Cantarte Regensburg

    O Adonai, et Dux domus Israel, qui Moysi in igne flammæ rubi apparuisti, et ei in Sina legem dedisti : veni ad redimendum nos in bracchio extento.
    O Adonaï, guide du peuple d'Israël, qui êtes apparu à Moïse dans le feu du buisson ardent, et lui avez donné vos commandements sur le mont Sinaï, armez votre bras, et venez nous sauver.

    - Commentaires sur les Grandes Antiennes « Ô » par Dom Guéranger dans « l’Année Liturgique »

    NB : Sur la Fête de l'Expectation de l'Enfantement de la Sainte Vierge, voir notre note publiée le 18 décembre 2014.

  • GPA : le Parlement européen condamne la maternité de substitution !

    Le Parlement européen a adopté aujourd’hui son Rapport annuel de 2014 sur les droits de l'homme et la démocratie dans le monde et sur la politique de l'Union européenne en la matière. Dans ce document les députés ont affirmé de manière très claire que le Parlement européen « condamne la pratique de la gestation pour autrui qui va à l'encontre de la dignité humaine de la femme, dont le corps et les fonctions reproductives sont utilisés comme des marchandises » (§114).

    En plus de condamner de la sorte la GPA en elle-même, le Rapporteur Cristian Dan Preda (PPE) a inclus l’explication de cette condamnation. Le paragraphe se poursuit en affirmant que le Parlement européen « estime que cette pratique, par laquelle les fonctions reproductives et le corps des femmes, notamment des femmes vulnérables dans les pays en développement, sont exploités à des fins financières ou pour d'autres gains, doit être interdite et qu'elle doit être examinée en priorité dans le cadre des instruments de défense des droits de l'homme ».

    Ces affirmations sont en droite ligne avec ce que l’ECLJ soutient auprès des institutions internationales depuis plusieurs années. Déjà en juillet 2012 et mars 2013, l’ECLJ était intervenu au Parlement européen sur ce thème : « La gestation pour autrui, une violation des droits de l’homme et de la dignité ».

    Ce vote du Parlement européen est donc une excellente nouvelle ; elle intervient alors que l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe a aussi entrepris de se prononcer sur cette question et que la Grande Chambre de la Cour européenne des droits de l’homme réexamine une affaire de « vente d’enfant par GPA » (Affaire Paradiso et Campanelli c. Italie). De même, la Conférence de la Haye de droit international privé travaille depuis 2011 sur la question de la maternité de substitution en vue de la rédaction d’une Convention.

    Pour l’ECLJ, le respect des droits et de la dignité des personnes exige de tendre à l’interdiction générale de la maternité de substitution en Europe. En ce sens, Grégor Puppinck et Claire de La Hougue ont réalisé une étude décrivant les voies de droit international permettant d’interdire la maternité de substitution.

    L’abolition de la maternité de substitution est possible, comme le fut celle de la vente d’enfants : c’est une question de conscience et de volonté politiques.

    L’ECLJ se félicite de cette Résolution du Parlement européen qui constitue une étape dans la bonne direction.

    Grégor PUPPINCK
    Directeur

  • Elias Parish Alvars (1808-1849) : Concerto pour harpe et orchestre en sol mineur, Op. 81

    Bulgarian National Radio Orchestra - Dir. Rossen Milanov
    Elizabeth Hainen, harpe

  • Méditation : Avons-nous "bon caractère" (2) ?

    (Suite de la méditation d'hier, mercredi 16 décembre)

    « 2° Il ne donne rien à souffrir aux autres. - Pour épargner à son prochain toute souffrance, il veille sur lui-même avec une extrême délicatesse. Pour épargner même aux yeux des spectacles pénibles, il règle sa tenue selon la décence et la propreté, évitant avec un soin égal une malpropreté dégoûtante et une recherche choquante. Il observe les bienséances de son état, et, dans sa démarche comme dans ses relations, il prend garde que rien ne rabaisse la dignité de sa condition. Cependant, il n'a rien qui sente la pose ou la morgue ; en lui rien n'éloigne ; les petites gens l'abordent sans peine. Fidèle aux convenances, il fait les visites ou il écrit les lettres dont les circonstances lui font un devoir ; mais il ne s'y rend point à charge par des indiscrétions, pas plus qu'il n'y use de termes choquants. Il ne fatigue point par la multiplicité de ses paroles ; jamais encombrant dans la conversation, il ne coupe la parole à personne, il ne fait point éclater sa voix, il parle à son tour, et il ne paraît point incommodé d'avoir à garder le silence. Ses propos ne sont point violents ; si la douceur n'est point chez lui un don de nature, il la pratique par vertu ; même quand il est le plus ému, il s'exprime avec mesure. Il retient sur ses lèvres les paroles piquantes, les reproches amers, les critiques acerbes. Il serait inconsolable d'avoir versé dans un cœur une seule goutte de fiel. Et s'il lui semble qu'il a causé du chagrin, il s'empresse, par de discrètes réparations, de guérir les plaies qu'il aurait faites. Lorsqu'il est dépositaire de quelque autorité, il n'est point hautain avec ses subordonnés ; il prie plutôt qu'il ne commande. A-t-il à reprendre des inférieurs, il ne le fait point d'une façon mordante ; il ne relève pas même toutes les fautes qu'il déplore, parce qu'il sait que les avis trop fréquents des supérieurs sont douloureux à porter, brisent les volontés au lieu de les soutenir. Ce n'est point qu'il recule jamais devant un devoir à accomplir, mais il s'en acquitte avec tant de tact qu'il conduit les hommes sans les froisser. Il observe la même retenue avec les absents. Il prend leurs intérêts comme s'ils étaient là pour les défendre eux-mêmes. Il ne commet point cette lâcheté de révéler leurs fautes et leurs faiblesses ; il ne voudrait pas que l'écho même le plus affaibli de ses critiques vint leur causer le plus léger chagrin. Chacun se sent à l'abri près du bon caractère : voilà pourquoi on l'aime et on le recherche. »

    (Suite et fin demain)

    J. Guibert, Retraite spirituelle, Treizième méditation (III), Paris, Librairie Vve Ch. Poussielgue, 1909.

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  • Jeudi 17 décembre 2015 - Les Grandes Antiennes "Ô"

    de la ferie

     Les Grandes Antiennes "Ô" - Ô Sapientia

    Moines de l'Abbaye Sainte-Madeleine du Barroux (17.12.2013)
     
    O Sapientia, quæ ex ore Altissimi prodisti, attingens a fine usque ad finem, fortiter suaviter disponensque omnia: veni ad docendum nos viam prudentiæ.
    O Sagesse, sortie de la bouche du Très-Haut, qui enveloppez toutes choses d'un pôle à l'autre et les disposez avec force et douceur, venez nous enseignez le chemin de la prudence.

    - Commentaires sur les Grandes Antiennes « Ô » par Dom Guéranger dans « l’Année Liturgique »
     
  • Audience générale de ce mercredi 16 décembre 2015

    Le Pape François a ouvert ses réflexions de l'audience générale de ce matin, tenue Place Saint-Pierre, en rappelant l'ouverture dimanche dernier de la Porte Sainte de Saint-Jean de Latran et de toutes les autres cathédrales du monde. Ainsi l'Année sainte extraordinaire de la Miséricorde peut-elle être vécue dans tous les diocèses, même si Rome reste le signe visible de la communion universelle, et "devenir une expérience pour tous les fidèles, un geste de communion ecclésiale universelle et un signe de l'amour miséricordieux du Père". Toutefois, a-t-il noté "la miséricorde et le pardon ne doivent pas rester simplement de beaux mots, mais être mis en pratique dans la vie quotidienne. Aimer et pardonner sont le signe visible et concret de ce que la foi a transformé nos cœurs, ce qui nous permet d'exprimer la vie même de Dieu, d'aimer et de pardonner comme Dieu nous aime et nous pardonne. Ceci est un programme de vie qui ne peut connaître interruptions ou exceptions, un programme qui nous encourage à aller toujours plus loin, avec la certitude d'être soutenus par la présence paternelle de Dieu". Puis le Saint-Père a expliqué que "ce grand signe de vie chrétienne se décline en beaucoup d'autres, caractéristiques du Jubilé... Le salut ne s'achète pas. Dieu est libre de demander et d'accorder à tous les fidèles... C'est pourquoi...on n'a pas à payer le passage de la Porte Sainte... La Porte Sainte est gratuite, comme Jésus qui est gratuit. Passer la Porte Sainte est le signe de notre confiance dans le Seigneur Jésus, qui n'est pas venu pour juger, mais pour sauver. C'est le signe d'une vraie conversion. Lorsque nous traversons cette porte, il est bon de se rappeler que nous devons également garder la porte de nos cœurs ouverts. Quel effet aurait l'Année Sainte si la porte de notre cœur restait barrée au Christ...qui nous pousse à aller vers les autres et leur apporter son amour. Comme la Porte Sainte qui reste ouverte, car elle est le signe de l'acceptation que Dieu nous accorde, notre porte personnelle doit toujours rester ouverte pour n'exclure personne". Le Pape a également rappelé que la confession est un autre signe important du Jubilé. "Pour recevoir le sacrement par lequel nous sommes réconciliés avec Dieu, il est nécessaire d'avoir une expérience directe de sa miséricorde... Mais comment pourrions-nous demander à Dieu de nous pardonner si nous ne sommes pas en mesure de pardonner ? Bien sûr, le pardon n'est pas chose facile, d'autant qu'il ne peut venir de nos propres forces. Si nous nous disposons à recevoir la miséricorde de Dieu nous serons en mesure de pardonner". Enfin, avant de conclure, il a encouragé tout le monde à vivre le Jubilé de la Miséricorde en commençant par ces signes qui contiennent la grande force de l'amour divin.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 16.12.15).

    Résumé :

    « Frères et sœurs, dimanche dernier une Porte Sainte a été ouverte dans la cathédrale de chaque diocèse, afin que le Jubilé de la Miséricorde puisse être vécu par le plus grand nombre, et que l’Église soit, dans le monde, signe visible de l’amour et de la miséricorde du Père. La miséricorde et le pardon ne doivent pas rester de vaines paroles mais se réaliser dans la vie quotidienne. Nous devons aimer et pardonner comme Dieu aime et pardonne, ouvrir tout grand les portes de notre cœur au Christ qui nous pousse à le porter aux autres. La confession des péchés est un autre signe important du Jubilé, car, dans le sacrement par lequel nous sommes réconciliés avec le Père, chacun fait l’expérience directe de sa miséricorde. C’est seulement en recevant le pardon de Dieu que nous devenons capables de pardonner aux autres. »

    « Je salue cordialement les pèlerins de langue française, en particulier les personnes venues de Nouvelle Calédonie. Alors que Noël se fait proche, je vous confie à l’intercession de la Mère de Jésus et je vous invite, en recevant le sacrement de réconciliation, à préparer votre cœur pour recevoir le Seigneur dans votre vie.
    Que Dieu vous bénisse. »

    Source : site internet du Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Antonín Rejcha (Antoine Reicha, 1770-1836) : Quintette pour Pianoforte et cordes en do mineur

    Jaroslav Tuma, pianoforte - Kocian Quartet
    Vaclav Bernasek, Michel Kanka, Petr Hejny, violons

  • Méditation : Avons-nous "bon caractère" (1) ?

    « Saint Paul, dans sa première épître aux Corinthiens, nous décrit précisément le bon caractère, lorsqu'il fait l'éloge de la charité. A moi d'en recueillir et d'en méditer tous les traits.
    "La charité, dit-il est patiente ; elle est pleine de bonté. Elle n'est point envieuse, elle n'agit pas avec témérité ; elle ne s'enfle point d'orgueil ; elle n'est pas ambitieuse, elle ne recherche pas ses propres intérêts, elle ne s'irrite pas, elle ne pense pas le mal ; elle ne se réjouit pas de l'injustice, mais elle se réjouit de la vérité ; elle souffre tout, elle croit tout, elle espère tout, elle supporte tout." (1)
    Le bon caractère est celui qui s'inspire, dans ses pensées, dans ses paroles, dans ses démarches, de ce très pur esprit de charité. Trois traits principaux suffisent à le peindre : patient, il supporte qu'on le blesse ; délicat, il ne froisse jamais personne ; prévenant, il s'ingénie à mettre de la joie dans les cœurs. Il souffre tout, il ne donne rien à souffrir, il rend heureux.

    Il souffre tout de tout le monde. - Il ne montre point de répugnance à converser avec les gens rustres et grossiers ; il ne s'offense point de ce qu'on n'use pas à son égard des formules de politesse auxquelles il aurait droit par son rang. Si on ne lui accorde point la place qui lui est due, il n'en fait point d'éclat ni de plainte. Lors même qu'il est l'objet d'oublis fâcheux ou de procédés indélicats, quelque émoi qu'en éprouve sa sensibilité, il réfrène sa susceptibilité et réprime tout mouvement de colère. Et non seulement il se tait devant ceux qui le froissent, mais il se garde bien de donner libre cours à son humeur devant ses amis. Il s'abstient même de mal penser : il trouve des excuses ; sa bienveillance n'est point altérée par les souffrances spontanées de son amour-propre. Aussi, ce n'est point lui qu'on voit bouder les gens qui lui ont même gravement manqué : il les recherche plutôt, il leur sourit, il leur est bon, jusqu'à ce qu'il sente que sa blessure est guérie. A plus forte raison ne va-t-il point les décrier, répandre de perfides insinuations sur leur compte, miner sourdement à leur honneur ou leur influence. S'il apprend que des ennemis attaquent sa réputation, rabaissent son talent ou sa fortune, ou préparent la ruine de ses œuvres, il ne s'abandonne point à la colère, il ne rend point le mal pour le mal, il ne forme même pas de mauvais souhaits pour ses calomniateurs : fort de la conscience d'avoir bien agi, plein d'espoir dans le succès final de la charité patiente, il continue de travailler activement dans le silence, et il compte sur Dieu pour la défense de sa cause. De ce qu'il supporte le mal qu'on lui fait, il n'en résulte pas qu'il s'abat, ni qu'il se résigne à ne plus accomplir son devoir de vivre, ni même qu'il se laisse impunément fouler aux pieds. La patience n'est pas une vertu qui mène au néant ; gardant la gaieté et l'espérance dans l'épreuve, le bon caractère agit quand même ; si les mauvais traitements ne le tirent pas de son calme, ils ne le brisent pas non plus ; il a sa fierté, et il poursuit son chemin ; dans l'occasion, il se défend lui-même, mais sans attaquer personne. »

    1. I Cor. CIII, 4-7.

    (A suivre demain)

    J. Guibert, Retraite spirituelle, Treizième méditation (III), Paris, Librairie Vve Ch. Poussielgue, 1909.

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  • Mercredi 16 décembre 2015

    Mercredi des Quatre-Temps d'Hiver (de l'Avent)

    St Eusèbe de Verceil, évêque martyr

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  • Promulgation de Décrets de la Congrégation de la Cause des Saints

    A la suite de l'audience accordée hier au Cardinal Angelo Amato, SDB, Préfet de la Congrégation pour les causes des saints, le Pape a ordonné la promulgation des décrets relatifs :

    Au miracle attribué à l'intercession :

    - de la Bse Marie Elisabeth Hesselblad (1870-1957), religieuse suédoise, fondatrice de l'Ordre du Très Saint Sauveur de Sainte Brigitte.
    - du Vénérable Ladislaw Bukowinski (1904-1974), prêtre séculier ukrainien.
    - de la Vénérable Marie Céleste Crostarosa (au siècle: Giulia, 1696-1755), moniale italienne fondatrice des Soeurs du Très Saint Rédempteur.
    - de la Vénérable Maria di Gesù (au siècle: Carolina Santocanale, 1852-1923), religieuse italienne, fondatrice de la Congrégation des Soeurs Capucines de l'Immaculée de Lourdes.
    - de la Vénérable Itala Mela, oblate bénédictine du Monastère de Saint Paul à Rome.

    Aux vertus héroïques :

    - du Serviteur de Dieu Angelo Ramazzotti (1800-1861), Patriarche de Venise, fondateur de l’Institut pour les Missions étrangères (PIME).
    - du Serviteur de Dieu Joseph Vithayathil (1865-1964), prêtre séculier indien, fondateur de la Congrégation des Soeurs de la Sainte Famille.
    - du Serviteur de Dieu José Maria Arizmendiarrieta (1915-1976), prêtre séculier espagnol.
    - du Serviteur de Dieu Giovanni Schiavo (1903-1967), prêtre religieux italien de la Congrégation de Saint Joseph.
    - du Serviteur de Dieu Venanzio Maria Quadri (au siècle: Antonio, 1916-1937), religieux italien de l'Ordre des Serviteurs de Marie.
    - du Serviteur de Dieu William Gagnon (1905-1972), religieux américain de l'Ordre Hospitalier de Saint Jean de Dieu.
    - de la Servante de Dieu Teresa Rosa Fernanda de Saldanha Oliveira e Sousa (1837-1916), religieuse portugaise du Tiers-Ordre de Saint Dominique, fondatrice de la Congrégation des Soeurs Dominicaines de Sainte Catherine de Sienne au Portugal.
    - de la Servante de Dieu Maria Emilia Riquelme Zayas (1847-1940), religieuse espagnole, fondatrice de l'Institut des Missionnaires du Très Saint Sacrement et de la Bse Vierge Marie Immaculée.
    - de la Servante de Dieu Maria Esperanza de la Cruz (au siècle: Salustiana Antonia Ayerbe Castillo, 1890-1967), religieuse espagnole, cofondatrice des Missionnaires Augustiniennes Récollets.
    - de la Servante de Dieu Emanuela Maria Magdalena Kalb (au siècle: Elena, 1899-1986), religieuse polonaise, de la Congrégation des Soeurs Chanoinesses du Saint Esprit à Sassia.
    - du Serviteur de Dieu Nicola Wolf (1756-1832), laïc et père de famille suisse.
    - du Serviteur de Dieu Teresio Olivelli (1916-1945), laïc italien.

    Source : Vatican Information Service - Salle de Presse du Saint-Siège.

  • Message pour la 49e Journée Mondiale de la Paix (1er janvier 2016)

    « Gagne sur l’indifférence et remporte la paix ! »
     
    Ce matin, près la Salle de Presse, s'est déroulée la présentation du Message du Saint-Père pour la prochaine Journée mondiale de la paix (1er Janvier 2016), intitulé « Gagne sur l’indifférence et remporte la paix ! ». Ont pris la parole le Cardinal Peter Kodwo Appiah Turkson, Président du Conseil Pontifical Justice et Paix, Mme Flaminia Giovanelli et M. Vittorio Alberti, respectivement Secrétaire et Official du même dicastère. Etaient présents des réfugiés en provenance de Syrie, de Somalie, du Kenya et de la Côte-d'Ivoire, pris en charge par le Centre Astalli de Rome. L'Archevêque de Monreale Mgr. Michele Pennisi et l'Abbé Luigi Ciotti, fondateur du Groupe Abele et de l'Association Libera, ont contribué à la présentation par un témoignage écrit.
     
    Le Cardinal Turkson a d'abord expliqué que, dans un climat d'indifférence très répandue, le Pape veut aborder le problème de la mondialisation de l'indifférence, de l'indifférence à Dieu étendue aux êtres humains et à la création. L'homme qui se sent auto-suffisant pense qui ne doit rien à personne sinon à lui-même et que des droits et non des devoirs doivent lui être attribués. "Après avoir démontré que la paix est menacée par l'indifférence à tous les niveaux, le message propose une réflexion biblique et théologique qui nous permet de comprendre la nécessité de surmonter l'indifférence et de nous ouvrir à la compassion, à la miséricorde et à l'engagement, et donc à la solidarité". Cette dernière est définie comme une vertu morale et une attitude que ceux qui ont des responsabilités en matière d'éducation ou de formation comme les familles, les enseignants, les agents de la culture et les media sont appelés à cultiver".
     
    Le document réaffirme ensuite la confiance dans l'homme, qui a la capacité de vaincre le mal par le bien, puis indique les multiples formes de solidarité dans la société en faveur des victimes des conflits armés, des pauvres et des migrants. Il se termine par un appel du Saint-Père au monde, dans l'esprit du Jubilé de la Miséricorde, en vue d'un engagement concret pour aider à améliorer la réalité dans laquelle vivent la famille, le voisinage ou le cadre du travail. Mais l'indifférence n'est pas le thème central de l'espoir dans la capacité des êtres humains à ne pas céder à la résignation et l'indifférence et, dans ce sens, le Pape cite quelques événements marquants de 2015 comme la COP 21 ou le Sommet d'Addis-Abeba pour trouver des fonds pour le développement durable du monde, mais aussi l'adoption de l'Agenda 2030 pour le développement durable, et le 50e anniversaire de la publication de Nostra Aetate et Gaudium et Spes, deux documents de Vatican II qui ont ouvert la porte au dialogue avec les religions non-chrétiennes et avec l'ensemble de la famille humaine.
     
    Puis Mme Flaminia Giovanelli a souligné la continuité de l'enseignement du Pape François avec ses prédécesseurs Benoît XVI et Jean-Paul II, le premier ayant reconnu dans la question anthropologique la question sociale actuelle, notant le problème du nihilisme, le second ayant rendu visible la voie de la miséricorde comme moyen de combattre l'indifférence. Puis M. Vittorio Alberti dit que si la paix exige une victoire et une conquête, c'est parce qu'il existe un contraste. L'indifférence affecte la sphère publique, politique comme culturelle, et le Pape désigne clairement la corruption comme source de ce cancer social. Quand il était Cardinal, il avait parlé de faiblesse de la transcendance, de démission, de repli sur soi-même...comme source de la corruption. Les autres mots clefs du Message sont la capacité de la personne, l'apathie, l'indifférence, et l'engagement concret pour aider à améliorer la réalité. Mais l'amélioration au nom de quoi ? Si on ne croie pas qu'il y existe un au-delà on ne pense pas que les choses ont un sens. Alors où puis-je trouver la confiance et la force de l'engagement, pour contraster la corruption et surmonter l'indifférence ?... C'est peut-être le passage le plus spectaculaire de ce message, cette indifférence à être traité avec miséricorde. Face à Palmyre détruite ou à la corruption qui se répand, on se sent écrasé parce qu'on ne croit pas qu'ensemble il est possible de changer cet état de choses. Tel est le nihilisme... La miséricorde n'est pas seulement un fait moral, mental et intellectuel. Il s'agit de la liberté de pensée dont le Pape nous donne les clefs pour lutter contre la profonde indifférence. Il offre une base culturelle pour lutter contre la corruption dans le contexte plus large de la crise actuelle, qui est d'abord culturelle. Le manque de respect est la plus grande souffrance parce que...épuisant la transcendance, elle éteint rêves ou idéaux. Le Pape François nous dit que nous avons besoin d'une réponse culturelle, d'une philosophie de l'histoire au nom de laquelle lutter contre la corruption.
     
    Enfin l'Archevêque de Monreale a rappelé qu'il est crucial pour la crédibilité de l’Église de témoigner en première ligne de la miséricorde envers les personnes les plus vulnérables de la société. Le Pape cite les prisonniers et souhaite que l’Église et la société civile prennent en compte l'article de la constitution italienne qui prévoit que les condamnations ne peuvent être contraires au sens de l'humanité. Elles doivent viser à la rééducation du condamné. La peine de prison n'a de sens que si, tout en réaffirmant les exigences de la justice et en décourageant la criminalité, elle sert à rénover la personne, à lui donner une chance de réfléchir pour changer sa vie et se réinsérer pleinement dans la société. La communauté chrétienne est appelée à éduquer, à aider et à réhabiliter, pour faire en sorte que chaque personne se sente digne d'être aimée et encouragée dans la vie sociale. Quant à Don Ciotti, il a souligné que dans la perspective du Saint-Père la paix est à l'opposé du quiétisme ou de la tranquillité. La vraie paix commence par un réveil spirituel, qui a des implications et des exigences... Cela met en cause notre être citoyens... Habiter les périphéries est la première étape pour construire une paix fondée sur une civilisation plus humaine et une société de la proximité, où les gens ne sont pas instrument de profit et où le bien-être de quelques-uns n'induit pas que la pauvreté, le désespoir et la mort de tant d'autres personnes.
     
    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 15.12.15 ).
     
    Texte intégral en français sur le site internet du Vatican.

  • Valeri Alexandrovitch Gavriline (1939-1999) : Concerto pour choeur "Chime"

    Latvian Academic Choir - Dir. Ausma Derkevica

  • Méditation : Soif de Dieu

    « Au fond du cœur de tout homme venant en ce monde, il y a une soif, la soif de l'infini. Cette soif, c'est quelque chose que l'homme ne peut pas arracher de son cœur ; Dieu lui-même l'y a mise comme sa marque de fabrique. Nous sommes libres de chercher cet infini hors de Dieu, mais nous ne sommes pas libres de ne pas chercher l'infini. Si l'homme le cherche en Dieu, il le trouve, mais si, oubliant son Dieu, il le demande aux créatures, au lieu de l'eau vive, il ne trouve en ces pauvres créatures que quelques gouttes d'une eau bourbeuse qui ne saurait apaiser sa soif. [...]

    « Fecisti nos ad te, Domine, et irrequietum est cor nostrum donec requiescat in te. »
    « Vous nous avez faits pour vous, Seigneur, c'est pourquoi notre cœur ne sera jamais tranquille tant qu'il ne reposera pas en vous. »
    St Augustin

    « Seigneur, vous nous avez faits pour vous ». « Pour vous » est une traduction un peu faible. Le Docteur, en effet, ne dit pas tibi mais bien ad te ; or ad exprime la tendance ; il faut dire : « Seigneur, vous nous avez faits vers vous ». Dieu nous a créés dans une tendance vers lui ; tout notre être est une tendance vers l'infini et alors la conséquence : irrequietum est cor nostrum - notre coeur est sans repos possible, - donec requiescat in te - jusqu'à ce qu'il se repose en vous. [...]

    Quand l'homme s'éloigne de Dieu qui est la source des eaux vives, il se met à creuser d'autres citernes et, en les creusant, il les crève du même coup, parce qu'il veut y mettre l'infini ; il les fabrique, il les fait éclater par l'immensité de son désir : Foederunt sibi cisternas dissipatas... »

    [P. Pierre-Thomas Dehau (1870-1956)], Des fleuves d'eau vive (Les nourritures terrestres), Lyon, Les Éditions de l'Abeille, 1941.

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