Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 3

  • Audience générale de ce mercredi 23 mars 2016

    Le Pape François a consacré son audience générale de ce mercredi 23 mars 2016, place Saint-Pierre, à la miséricorde et au Triduum pascal qui commence ce jeudi, un Triduum qui « rend visible jusqu’où peut aller l’amour de Dieu ». « L’amour de Dieu n’a pas de limite », a-t-il expliqué, en développant l’idée que le Triduum pascal « est un mémorial d’un drame d’amour qui nous donne la certitude que nous ne serons jamais abandonnés dans les épreuves de la vie ».

    Le commentaire de Xavier Sartre à lire / écouter sur Radio Vatican.

    Au lendemain des attentats qui ont fait une trentaine de morts et plus de 200 blessés ce mardi 22 mars 2016 à Bruxelles, le Pape a exprimé sa compassion au terme de l'audience générale, devant la foule rassemblée Place Saint-Pierre.

    « Avec un cœur douloureux, j’ai suivi les tristes nouvelles des attentats terroristes qui sont survenus hier à Bruxelles, qui ont provoqué de nombreuses victimes et blessés, a affirmé le Saint-Père, dans une prise de parole spontanée. J’assure de ma prière et de ma proximité la chère population belge, à tous les proches des victimes et à tous les blessés. Je renouvelle un appel à toutes les personnes de bonne volonté pour s’unir dans la condamnation unanime de ces abominations cruelles, qui sont en train de causer seulement la mort, la terreur et l’horreur. À tous, je demande de persévérer dans la prière et dans la demande au Seigneur, dans cette Semaine Sainte, de réconforter les cœurs affligés et de convertir les cœurs de ces personnes aveuglées par le fondamentalisme cruel. »

    Le Saint-Père ensuite demandé à la foule de réciter un Ave Maria, puis de prier en silence, « pour les morts, les blessés, leurs proches, et pour tout le peuple belge ».

    « Je confie à la miséricorde de Dieu les personnes qui ont perdu la vie  #Bruxelles », avait-il lancé mardi soir dans un tweet, diffusé à 21h dans les différences langues de son compte Twitter, Pontifex.

    Dès la fin de matinée de mardi, il avait envoyé un message de condoléances à l'archevêque de Malines-Bruxelles, Mgr Jozef de Kesel.

    Source : Radio Vatican (CV).

    Résumé :

    « Frères et sœurs, notre réflexion sur la miséricorde de Dieu nous introduit aujourd’hui au Triduum pascal. En ces trois jours, tout nous parle de miséricorde et nous montre que l’amour de Dieu n’a pas de limites. Le Jeudi-Saint, Jésus institue l’Eucharistie ; c’est l’amour qui se fait service. Jésus se donne à nous et nous demande de demeurer en Lui pour faire la même chose. Le Vendredi-Saint est le sommet de l’amour. La mort de Jésus sur la croix exprime l’amour donné jusqu’au bout, sans fin, un amour qui n’exclut personne. Si Dieu nous a aimés jusque-là, nous pouvons et nous devons nous aussi nous aimer les uns les autres. Enfin, le Samedi-Saint est le jour du silence de Dieu, un silence qui exprime l’amour comme solidarité avec les abandonnés de toujours. Dieu se tait par amour dans l’attente de la résurrection. Tout cela est un grand mystère d’amour et de miséricorde. Et nos paroles sont bien pauvres pour l’exprimer. Laissons-nous envelopper par la miséricorde de Dieu qui vient à notre rencontre et accueillons dans notre cœur la grandeur de cet amour dans l’attente de la Résurrection.

    Je suis heureux de vous accueillir, chers pèlerins de langue française. En ces jours qui nous conduisent vers Pâques, je vous invite à ouvrir grand votre cœur pour accueillir la miséricorde sans limites que Dieu nous offre dans la mort et la résurrection de son Fils ! Bonnes fêtes de Pâques ! »

    Source : site internet du Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Pour la nuit du Mercredi Saint au Jeudi Saint

    François Couperin (1668-1733) : Troisième Leçon de Ténèbres à 2 voix
    Le Concert des Nations - Dir. Jordi Savall
    Montserrat Figueras et Maria Cristina Kiehr, soprani
     
    François Couperin composa neufs "Leçons de Ténèbres" entre 1713 et 1717 (pour le Mercredi, le Jeudi et le Vendredi Saint) destinées aux religieuses de l’Abbaye royale de Longchamp (aujourd’hui hippodrome...), qui étaient alors connues comme talentueuses musiciennes. Malheureusement, seules les trois Leçons du Mercredi Saint sont parvenues jusqu’à nous. Elles reprennent le texte des Lamentations de Jérémie de l’Ancien Testament, où le prophète déplore la destruction de Jérusalem par les Babyloniens. À l’origine elles devaient être chantées juste après minuit, à la première heure des jeudi, vendredi et samedi saints (aux Matines). La troisième Leçon, écrite pour deux voix de dessus, est regardée par les musicologues comme l'un des sommets de l'art vocal de l'époque baroque. Chaque verset en latin est précédé de la lettre hébraïque qui le commençait dans le texte hébreu.
     
    Yod. Manum suam misit hostis ad omnia desiderabilia ejus: quia vidit gentes ingressas sanctuarium suum, de quibus praeceperas ne intrarent in ecclesiam tuam.
    L’ennemi s’est emparé de tout ce qu’elle avait de plus précieux ; parce qu’elle avait laissé entrer dans son sanctuaire des nations au sujet desquelles vous aviez ordonné qu’elles n’entreraient même pas dans votre assemblée.
    Kaph. Omnis populus ejus gemens, et quaerens panem: dederunt pretiosa quaeque pro cibo ad refocillandam animam. Vide Domine et considera, quoniam facta sum vilis.
    Tout son peuple gémit et cherche du pain : ils ont donné tout ce qu’ils avaient de plus précieux pour avoir de quoi vivre. Voyez, Seigneur, et considérez l’avilissement où je suis réduite.
    Lamed. O vos omnes qui transitis per viam, attendite, et videte si est dolor sicut dolor meus: quoniam vindemiavit me, ut locutus est Dominus in die irae furoris sui.
    O vous qui passez par ce chemin, considérez, et voyez s’il est douleur pareille à la mienne : mon ennemi m’a dépouillée, comme une vigne que l’on vendange, ainsi que le Seigneur m’en avait menacée, au jour de sa colère.
    Mem. De excelso misit ignem in ossibus meis et erudivit me: expandit rete pedibus meis, convertit me retrorsum; posuit me desolatam, tota die maerore confectam.
    Du haut des cieux, il a envoyé le feu dans mes os, et il m’a châtiée ; il a tendu un filet à mes pieds, et m’a fait tomber en arrière : il m’a jetée dans la désolation : je suis accablée de douleur pendant tout le jour.
    Noun. Vigilavit jugum iniquitatum mearum: in manu ejus convolutae sunt, et impositae collo meo: infirmata est virtus mea: dedit me Dominus in manu, de qua non potero surgere.
    Le joug de mes iniquités est venu fondre sur moi : la main du Seigneur en a fait une chaîne, qu’il m’a mise au cou ; ma force est anéantie. Le Seigneur m’a livrée à une puissance dont je ne pourrai me défendre.
    (Livre des lamentations de Jérémie, Chapitre 1, versets 10 à 14)
    Jerusalem, Jerusalem, convertere ad Dominum Deum tuum.
    Jérusalem, Jérusalem, convertissez-vous au Seigneur votre Dieu.
  • Antonio Salieri (1750-1825) : La Passione di Gesù Cristo (1776)

    Cologne Musicus Choir, Das neue Orchester - Dir. Christoph Spering
     
    (cf. la note d'hier : "La passione di Gesù Cristo" est un livret pour oratorio en deux parties de Pietro Metastasio (1698-1782). Il a été mis en musique par près de 70 compositeurs.)
  • Méditations de la Semaine Sainte - Mercredi

    (suite de la méditation d'hier)

    « Enfin nous pouvons encore nous associer à ce mystère en supportant, par amour pour le Christ, les souffrances et les adversités que, dans les desseins de sa providence, il nous donne à subir. [...] Notre-Seigneur nous dit : « Si quelqu'un veut être mon disciple, qu'il prenne sa croix, et me suive. » (1).

    Dans cette acceptation généreuse de notre croix, nous trouverons l'union avec le Christ. Car remarquez bien qu'en portant notre croix, nous prenons vraiment notre part de celle de Jésus. Considérez ce qui est raconté dans l’Évangile. Les Juifs, voyant faiblir leur victime, et craignant qu'elle n'arrive pas jusqu'au Calvaire, arrêtent, chemin faisant, Simon le Cyrénéen et le forcent à aider le Sauveur (2). Le Christ aurait pu, s'il l'avait voulu, puiser en sa divinité la force nécessaire ; mais il a consenti à être secouru. Il veut nous montrer par là que chacun de nous doit l'aider à porter sa croix. Notre-Seigneur nous dit : « Agréez cette part que, dans ma prescience divine, au jour de ma passion, je vous ai réservée de mes souffrances ». Comment refuserions-nous d'accepter, des mains du Christ, cette douleur, cette épreuve, cette contradiction, cette adversité ? de boire quelques gouttes à ce calice qu'il nous présente lui-même et auquel il a bu le premier ? Disons-lui donc : « Oui, divin Maître, j'accepte cette part, de tout cœur, parce qu'elle vient de vous ». Prenons-la donc, comme le Christ prit sa croix, par amour pour lui et en union avec lui. Nous sentirons parfois, sous le fardeau, fléchir nos épaules ; S. Paul nous fait l'aveu que certaines heures de son existence étaient si pleines d'ennui et de contrariétés que « la vie même lui était à charge » : Ut taederet nos etiam vivere (3). Mais, comme le grand Apôtre, regardons celui qui nous a aimés jusqu'à se livrer pour nous ; à ces heures où le corps est torturé, où l'âme est broyée, où l'esprit vit dans les ténèbres, où se fait sentir l'action profonde de l'Esprit en ses opérations purificatrices, unissons-nous au Christ avec plus d'amour encore. Alors la vertu et l'onction de sa croix se communiqueront à nous, et nous y trouverons, avec la force, la paix et cette joie intérieure qui sait sourire au milieu de la souffrance : Superabundo gaudio in omni tribulatione nostra (4). »

    1. Matth. XVI, 24 ; Marc. VIII, 34 ; Luc. IX, 23. - 2. Matth. XXVII, 32 ; Marc. XV, 21. - 3. II Cor. I, 8. - 4. Ibid. VII, 4.

    (méditation poursuivie tout au long de la Semaine Sainte)

    Bx Columba Marmion (1858-1923), Le Christ dans Ses Mystères (ch. XIII, IV), Abbaye de Maredsous, Desclée de Brouwer & Cie, Paris, 1937.

    Jesus_in_Golgotha_by_Theophanes_the_Cretan_1a.jpg

    Icône de la Passion (détail), fresque de Théophane le Crétois (XVIe siècle)
    Monastère de Stavronikita, Mont Athos

    (Crédit photo)

  • Communiqué de la Conférence épiscopale belge

    Les attentats perpétrés à l’aéroport de Bruxelles National et dans le métro ont fait réagir très rapidement les évêques de Belgique. Dans un communiqué, ils disent leur consternation et appellent à prier pour les victimes et leurs familles.

    « Les évêques de Belgique sont consternés d’apprendre l’attentat perpétré à l’aéroport de Zaventem et au centre de Bruxelles. Ils partagent l’angoisse de milliers de voyageurs et de leurs familles, des professionnels de l’aviation et des équipes de secours une nouvelle fois sur la brèche. Ils confient les victimes à la prière de tous dans cette nouvelle situation dramatique. Les aumôniers de l’aéroport sont quotidiennement au service de tous et apporteront le soutien spirituel nécessaire. Que l’ensemble du pays puisse vivre ces jours en grande responsabilité citoyenne. »

    Source : CathoBel.

  • Le Pape adresse ses condoléances à la Belgique suite au double attentat dans la capitale

    Le Saint-Père, au travers du Secrétaire d'Etat, le Cardinal Pietro Parolin, a envoyé un message de condoléances à Mgr Jozef De Kesel, Archevêque de Malines-Bruxelles (Belgique), suite aux attentats terroristes de ce matin dans la capitale belge qui ont causé plus d'une trentaine de victimes et plus d'une centaine de blessés :

    « Apprenant les attentats survenus à Bruxelles, touchant de nombreuses personnes - dit le texte -, Sa Sainteté le Pape François confie à la miséricorde de Dieu les personnes qui ont perdu la vie et s’associe par la prière à la peine de leurs proches. Il exprime sa profonde sympathie aux blessés et à leurs familles, ainsi qu’à toutes les personnes qui contribuent aux secours, demandant au Seigneur de leur apporter réconfort et consolation dans l’épreuve. Le Saint-Père condamne à nouveau la violence aveugle qui engendre tant de souffrances, et implorant de Dieu le don de la paix, il invoque sur les familles éprouvées et sur les Belges le bienfait des bénédictions divines. »

    Source : VIS (Vatican Information Service).

  • Prière ce Jeudi Saint pour la paix et pour le prêtre salésien indien enlevé au Yémen

    Prière,Jeudi Saint,paix,prêtre,salésien,indien,enlevé,Yémen,Tom Uzhunnalil,ANS,Ángel Fernández Artime

    Un appel à la prière pour la paix, avec une intention particulière pour le Père Tom Uzhunnalil, prêtre salésien indien enlevé au Yémen, a été lancé à toute la Famille salésienne par son Recteur majeur, le Père Ángel Fernández Artime, à l’occasion du Jeudi Saint, selon les nouvelles diffusées par l’ANS.

    Considérant la douleur existant dans de nombreuses parties du monde, le Père Fernández Artime invite tout un chacun à « vivre un moment très intense de prière le soir du Jeudi Saint, lorsque nous accompagnerons Jésus dans la douleur et la solitude du Gethsémani ». Dans une vidéo diffusée par les réseaux sociaux, le Recteur majeur exprime sa proximité et sa solidarité à la famille du Père Uzhunnalil, implorant du Seigneur « une paix profonde afin qu’elle puisse vivre ce moment en faisant confiance au Seigneur Jésus ».

    Le Père Mathew Valarkot, porte-parole de l’Inspectorat salésien d’Inde-Bangalore, auquel appartient le prêtre enlevé, a diffusé la communication suivante : « Nous avons pris connaissance de certaines nouvelles non vérifiables et non confirmées circulant ces jours-ci, en particulier dans les moyens de communication électroniques, à propos de l’état et de la condition actuelle du Père Tom Uzhunnalil, enlevé le 4 mars à Aden, au Yémen, par des hommes armés non identifiés. Nous, salésiens, ne répondons pas de leur contenu ni de leur authenticité. Dans un tel contexte, nous réaffirmons que, jusqu’ici, aucune information de sources crédibles et autorisées, ne nous est parvenue en ce qui concerne la localisation ou les conditions actuelles du Père Uzhunnalil. C’est pourquoi nous lançons un appel sincère à tous les intéressés afin qu’ils cessent de diffuser de tels messages non demandés, trompeurs et porteurs de fausses indiscrétions. Entre temps, nous continuons à prier pour le Père Uzhunnalil afin que le Seigneur le protège de toute douleur et le libère des griffes des forces du mal aussi vite que possible ».

    Sources : Agence Fides (SL) (22/03/2016) - ANS.

  • Mort de 4.000 enfants par jour suite au manque d’eau potable

    enfants,morts,eau potable,sécheresse,Plan InternationalA l’occasion de la Journée mondiale de l’eau, commémorée ce 22 mars, l’ONG de coopération au développement et à l’aide humanitaire Plan International a dénoncé le fait que plus de 4.000 enfants meurent chaque jour à cause du manque d’eau potable. Bien qu’il s’agisse d’un droit et d’un service de base, environ 663 millions de personnes n’ont pas accès à l’eau. En outre, à ce qu’indique Plan International dans la note parvenue à l’Agence Fides, les femmes et les fillettes sont doublement pénalisées en ce que ce sont elles qui doivent s’occuper de l’approvisionnement en eau pour l’ensemble des besoins familiaux quotidiens, ce qui les exclut de l’instruction et de l’activité économique. Dans certaines zones d’Afrique et d’Asie, elles sont contraintes à parcourir à pied des kilomètres en portant des jerrycans d’eau pesant plus de 20 kg, sachant qu’il est estimé qu’au niveau mondial, elles passent chaque jour 125 millions d’heures à recueillir et à transporter de l’eau.

    La situation est encore aggravée par l’impact d’El Nino qui a provoqué une forte sécheresse dans la Corne de l’Afrique. En Ethiopie, le manque de pluie a placé en situation d’urgence près de 6 millions de personnes. Parmi les conséquences de la sécheresse se trouve l’augmentation du taux d’abandon scolaire. Pour aider les familles, les enfants sont en effet contraints à déserter l’école au moins trois fois par semaine. Dans le village de Kamuli, en Ouganda, les femmes et les enfants sont contraints à marcher pendant 40 mn pour parvenir à la première source disponible où ils font la queue pendant 90 mn supplémentaires avant de pouvoir se ravitailler. Parmi les initiatives menées, Plan International España, avec la contribution de Ferrovial, a lancé un projet duquel bénéficieront 13.000 personnes appartenant à 15 communautés rurales du district de Buyende, en Ouganda.

    Source : Agence Fides (AP) (22/03/2016)

  • Chemin de Croix au Colisée : Méditations du Cardinal Bassetti

    via-crucis-colisee-2016.jpg

    Texte intégral en ligne sur le site internet du Vatican.

  • Josef Myslivecek (1737-1781) - La Passione di Nostro Signore Gesu Cristo

    (cf. la note d'hier : "La passione di Gesù Cristo" ou "La Passione di Nostro Signore Gesù Cristo" est un livret pour oratorio en deux parties de Pietro Metastasio (1698-1782). Il a été mis en musique par près de 70 compositeurs.)

  • Méditations de la Semaine Sainte - Mardi

    (suite de la méditation d'hier)

    « La passion de Jésus tient une telle place dans sa vie, elle est tellement son œuvre, il y a attaché un tel prix qu'il a voulu que le souvenir en fût rappelé parmi nous, non seulement une fois par an, durant les solennités de la semaine sainte, mais chaque jour ; il a institué lui-même un sacrifice pour perpétuer à travers les siècles la mémoire et les fruits de son oblation du calvaire ; c'est le sacrifice de la messe : Hoc facite in meam commemorationem (1).
    Assister à ce saint sacrifice ou l'offrir avec le Christ constitue une participation intime et très efficace à la passion de Jésus.
    Sur l'autel, en effet, vous le savez, se reproduit le même sacrifice qu'au calvaire ; c'est le même pontife, Jésus-Christ, qui s'offre à son Père par les mains du prêtre ; c'est la même victime ; seule diffère la manière de l'offrir. Nous disons parfois : « Oh ! si j'avais pu me trouver au Golgotha avec la Vierge, S. Jean, Madeleine » ! Mais la foi nous met devant Jésus s'immolant sur l'autel ; il y renouvelle, d'une façon mystique, son sacrifice, pour nous donner part à ses mérites et à ses satisfactions. Nous ne le voyons pas des yeux du corps ; mais la foi nous dit qu'il est là, aux mêmes fins pour lesquelles il s'offrait sur la croix. Si nous avons une foi vive, elle nous fera nous prosterner aux pieds de Jésus qui s'immole ; elle nous unira à lui, à ses sentiments d'amour envers son Père et envers les hommes, à ses sentiments de haine contre le péché ; elle nous fera dire avec lui : « Père, me voici, pour faire votre volonté » : Ecce venio, ut faciam, Deus, voluntatem tuam (2). »

    1. Luc. CCII, 19 ; 2. I Cor. XI, 24.

    (méditation poursuivie tout au long de la Semaine Sainte)

    Bx Columba Marmion (1858-1923), Le Christ dans Ses Mystères (ch. XIII, IV), Abbaye de Maredsous, Desclée de Brouwer & Cie, Paris, 1937.

    purple-veil-statues_1a.jpg

  • "Dieu est miséricorde", thème des méditations du Chemin de Croix du Colisée

    « Dieu est miséricorde » : c’est le titre général des méditations du Chemin de Croix écrites cette année par le Cardinal Gualtiero Bassetti, Archevêque de Pérouse, en Italie. La cérémonie sera présidée vendredi 25 mars par le Pape François au Colisée à Rome. Le texte sera publié ce mardi par la LEV (Libreria Editrice Vaticana).

    Dans ces méditations qui accompagneront toutes les stations de la Via Crucis, le Cardinal Bassetti montre que la miséricorde est le canal par lequel la grâce de Dieu parvient à chaque homme qui expérimente la peur, la douleur, la persécution et la violence.

    Au cours des quatorze stations, l’Archevêque de Pérouse montre que « la justice de Dieu transforme la souffrance la plus atroce dans la lumière de la résurrection ». Mais, de même que Pilate, il y a ceux qui ont peur de perdre leur propre sécurité et ne choisisse pas la vérité de Dieu et ceux qui craignent l’étranger, le migrant et n’aperçoivent pas le visage du Christ.

    Le prélat aborde la souffrance, souvent vécue comme absurde et adresse des prières pour « les juifs morts dans les camps d’extermination, pour les chrétiens tués en haine de la foi, pour les victimes de toute persécution ».

    Parmi les divers thèmes abordés, la famille, « cellule inaliénable de la vie commune », et « pilier inchangeable des relations humaines ». Le Cardinal Bassetti évoque ainsi les souffrances des familles éclatées, de ceux qui n’ont plus de travail, des jeunes précaires, et adresse une supplique à Dieu pour ceux qui « sont à terre » à cause de l’échec de leur mariage, de drames ou de l’angoisse du futur. La question des « enfants profanés dans leur intimité » n’a pas été oubliée.

    Évoquant les deux larrons qui entourent le Christ sur la croix, le Cardinal italien montre que le premier, qui propose de s’échapper et d’éliminer la souffrance, représente « la logique de la culture du déchet », tandis que le second, qui accepte la volonté de Dieu, se voue à la « culture de l’amour et du pardon ».

    Au terme de ce Chemin de croix, le Cardinal Bassetti rend hommage aux « vrais apôtres du monde contemporain », comme Maximilien Kolbe et Edith Stein. Il montre également le contraste entre les obsèques simples et sobres du Christ par Joseph d’Arimathie, et celles des « puissants de ce monde » marquées par « l’ostentation, la banalisation et le faste ».

    Source : Radio Vatican (XS).

  • Accord Union Européenne – Turquie : l’inquiétude de l’Œuvre d’Orient

    Mgr_Gollnisch_1.jpgEntrée de la Turquie dans l’Europe, dispense de visa, 6 milliards d'euros, ... dans une interview à Radio Vatican, Mgr Gollnisch fait part de son scepticisme suite aux contreparties de l'accord.

    En contrepartie d’une solution supposée de ces réfugiés, il a été envisagé :

        - de relancer les pour parlers pour l’entrée de la Turquie en Europe,
        - de dispenser les ressortissants de la Turquie de l’obtention d’un visa,
        - de donner 6 milliards d’euros à la Turquie,
       - et d’inscrire la Turquie sur la liste des pays sûrs : l’asile politique ne sera plus donné à des ressortissants de la Turquie; ce qui est assez problématique notamment par rapport à la situation de l’importante communauté kurde, …

    « La question des réfugiés doit être traitée pour elle-même et ne pas être mise sur une sorte de traité quasiment commercial ».

    Or cet accord ne va pas être très efficace car les réfugiés ont montré leur détermination à venir vers l’Europe et vont trouver d’autres chemins. Le nombre de réfugiés qui se lanceront dans la folle aventure de la traversée de la Méditerranée va s’accentuer.

    Jusqu’à présent l’Europe avait des traditions d’asile politique.

    Il faut faire un discernement : il y a parmi ces réfugiés des gens qui ont vraiment besoin d’un asile politique et nous craignons qu’ils soient considérés comme des réfugiés sans titre et soient, purement et simplement, renvoyés en Turquie. Et dans quelles conditions de camps, dans quelle situation juridique, chrétiens et yézidis, vont-ils être renvoyés en Turquie ?

    La culpabilité de l’Europe, une approche restrictive

    Il eût fallu traiter cela davantage au niveau des Nations Unies, du Conseil de Sécurité et au niveau du Haut-Commissariat aux Réfugiés.

    Le fait que l’Europe se sente seule responsable, déjà coupable, et doive supplier la Turquie de bloquer les réfugiés, est une approche extrêmement restrictive du problème.

    La nécessité d’un plan de secours pour l’Irak et la Syrie

    Nous demandons qu’il y ait un vrai plan de secours plus intense à l’Irak et à la Syrie pour que les gens n’aient pas à partir.

    La vraie question : que faisons-nous pour que ces gens aient d’autres ressources que de quitter leur pays. Cela suppose la Paix en Syrie, la neutralisation du DAECH et d’Al Qaeda. Si nous mettions les moyens voulus cela serait déjà fait depuis longtemps.

    Tous ces réfugiés veulent rentrer en Europe. Avant d’être une marque de faiblesse, cela veut dire que l’Europe attire, qu nous avons un modèle social que les gens souhaitent rejoindre. Ils ne cherchent pas aller en Russie, ils ne cherchent pas à aller chez M. Poutine.

    Même si sur la situation des migrants, l’Europe a sans doute manqué de cohérence et manqué de clarté.

    Il y aura sans doute une mise en cause de la légalité de cet accord et sur le plan politique et diplomatique, il faut se poser un certain nombre de question sur l’évolution de la Turquie. Et tout le monde sait que les rebelles au départ ont été soutenus par la Turquie. Donc la Turquie a bien une responsabilité importante dans l’évolution du conflit syrien.

    Source : L'Œuvre d'Orient (21/03/2016).

  • Andrea Luchesi (1741-1801) : Oratorio "La passione di Gesù Cristo"

    Coro dell'Academia Musicale San Giorgio, Orchestra Barocca di Cremona
    Dir. Giovanni Battista Columbro
     
    "La passione di Gesù Cristo" (La Passion de Jésus-Christ) est un livret pour une « azione sacra » (pour un « oratorio ») en deux parties de Pietro Metastasio (1698-1782). Il a été mis en musique par près de 70 compositeurs.
  • Méditations de la Semaine Sainte - Lundi

    « La mort de Jésus est la source de notre confiance. Mais pour qu'elle soit pleinement efficace, nous devons participer nous-mêmes à sa passion ; sur la croix, le Christ Jésus nous représentait tous ; mais s'il a souffert pour nous tous, il ne nous applique les fruits de son immolation que si nous nous associons à son sacrifice.
    Comment prendrons-nous part à la passion de Jésus ?
    De plusieurs façons.
    La première est de contempler le Christ Jésus, avec foi et amour, dans les étapes de la voie douloureuse.
    Chaque année, durant la semaine sainte, l’Église revit avec Jésus, jour pour jour, heure pour heure, toutes les phases du sanglant mystère de son divin Époux. Elle met tous ses enfants devant le spectacle de ces souffrances qui ont sauvé l'humanité. Jadis, les œuvres serviles étaient interdites durant ces saints jours ; il fallait surseoir aux procédures, suspendre tout négoce, et les plaidoiries n'étaient point autorisées. La pensée d'un Homme-Dieu, rachetant le monde par ses douleurs, occupait tous les esprits, émouvait tous les cœurs. A présent, tant d'âmes, sauvées par le sang du Christ, passent ces jours dans l'indifférence ! Soyons d'autant plus fidèles à contempler, en union avec l’Église, les divers épisodes de ce saint mystère. Nous y trouverons une source de grâces sans prix. »

    (cette méditation sera poursuivie tout au long de la Semaine Sainte)

    Bx Columba Marmion (1858-1923), Le Christ dans Ses Mystères (ch. XIII, IV), Abbaye de Maredsous, Desclée de Brouwer & Cie, Paris, 1937 (Quatre-vingtième mille).

    holy-week_1a.jpg

    (Crédit photo)

  • Le Pape François durant la Semaine Sainte 2016

    MERCREDI SAINT
    23 mars 2016
    10h00 : Audience générale - Direct sur KTO

    JEUDI SAINT
    24 mars 2016
    09h30 : Messe Chrismale
    ----- : Messe de la Cène du Seigneur (Sur KTO : ND de Paris, Messe de la Cène du Seigneur à 21h00)

    VENDREDI SAINT
    25 mars 2016
    17h00 : Passion du Seigneur - Direct sur KTO
    21h15 : Chemin de Croix au Colisée - Direct sur KTO

    SAMEDI SAINT
    26 mars 2016
    21h15 : Veillée pascale (Sur KTO : ND de Paris, Vigile Pascale à 21h00)

    DIMANCHE DE PÂQUES
    27 mars 2016
    10h00 : Messe de la Résurrection - Direct sur KTO
    12h00 : Bénédiction Urbi et Orbi - Direct sur KTO

    Sources : site internet du Vatican - KTO.

  • Angélus de ce dimanche des Rameaux

    À l’issue de la célébration liturgique, avant la prière de l’Angelus, le Pape François a invité les jeunes à se rendre nombreux fin juillet à Cracovie à l’occasion des JMJ. Le dimanche des Rameaux coïncide avec la célébration diocésaine de la Journée mondiale de la Jeunesse. Mais c’est en Pologne, pays natal de Jean-Paul II, qu’aura lieu la prochaine rencontre mondiale. À l’occasion de l’Année Sainte de la Miséricorde, a indiqué le Saint-Père, les JMJ de Cracovie constitueront le Jubilé des jeunes au niveau de l’Église universelle. Sur la place Saint-Pierre se trouvaient de nombreux jeunes du diocèse de Rome ainsi que des jeunes volontaires de Cracovie. Ces derniers sont venus à Rome avec des rameaux d’olivier de Jérusalem, d’Assise et du Mont Cassin. Le Pape François les a bénis pour qu’ils puissent les porter aux responsables polonais comme une invitation à cultiver des desseins de paix, de réconciliation et de fraternité.

    Voici l'intervention du Pape François avant la prière de l'Angelus :

    « Je salue tous ceux qui ont participé à cette célébration et ceux qui se sont unis à nous grâce à la télévision, la radio, ou d’autres moyens de communication.
    Aujourd’hui, nous célébrons la 31e Journée mondiale de la Jeunesse, dont le point d’orgue sera la grande rencontre mondiale à Cracovie à la fin du mois de juillet. Le thème est « Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde » (Mt 5,7). Je salue particulièrement les jeunes présents ici, ainsi que ceux dans le monde entier. J’espère que vous pourrez venir nombreux à Cracovie, la patrie de Saint Jean-Paul II, à l’origine de la Journée Mondiale de la Jeunesse. Nous lui confions les derniers mois de préparation de ce pèlerinage qui, dans le contexte de l’Année Sainte de la Miséricorde, sera le Jubilé des jeunes au niveau de l’Église universelle.
    Les nombreux jeunes volontaires de Cracovie sont ici avec nous. En retournant en Pologne, ils porteront aux responsables de la nation des rameaux d’olivier, cueillis à Jérusalem, à Assise et du Mont Cassin et bénis aujourd’hui sur cette place, comme une invitation à cultiver les intentions de paix, de réconciliation et de fraternité. Merci pour cette belle initiative ; avancez avec courage !
    Et maintenant prions la Vierge Marie, parce qu’elle nous aide à vivre la Semaine Sainte avec une intensité spirituelle. »

    Source : Radio Vatican (RF SB).

  • Messe des Rameaux célébrée par le Pape François

    La célébration des Rameaux qui inaugure la Semaine Sainte a commencé par la procession traditionnelle : précédé par les nombreux concélébrants avec leur chasuble rouge, le Souverain Pontife s’est dirigé du portail de bronze vers le parvis de la Basilique, tenant dans sa main une crosse en bois d’olivier. Près de l’obélisque, il a béni les palmes et les rameaux d’olivier brandis par des dizaines de milliers de religieux et de fidèles du monde entier. Parmi eux, de nombreux jeunes du diocèse de Rome. La place Saint-Pierre avait été transformée comme chaque année en un jardin fleuri.

    Dans son homélie, le Pape François a fustigé l’égoïsme, la recherche du pouvoir et de la gloire. Commentant le récit de l’entrée de Jésus à Jérusalem sous les acclamations de la foule enthousiaste peu avant sa Passion, le Pape François a souligné que le Seigneur ne nous a pas sauvés par une entrée triomphale ni par le biais de miracles puissants. Il a vécu parmi nous une condition de serviteur ; il a été humilié, trahi, renié.

    Comme les migrants aujourd’hui, il a connu aussi l’indifférence lorsque personne n’a voulu assumer la responsabilité de son destin. En pardonnant sur la croix, au faîte de l’anéantissement, Il a révélé le vrai visage de Dieu, qui est miséricorde. Et le Souverain Pontife a exhorté les fidèles à répondre à son amour infini par un peu d’amour concret. Il semble, a-t-il regretté,  que nous sommes loin de la manière d’agir de Dieu, lorsque nous ne parvenons pas à nous oublier un peu nous-mêmes, à renoncer à quelque chose pour Lui et pour les autres, lorsque nous sommes attirés par les mille flatteries de l’apparence en oubliant que « l’homme vaut plus par ce qu’il est que par ce qu’il a » (Gaudium et spes, n. 35).

    Au début de la Semaine Sainte, le Pape François presse les chrétiens de choisir la route du service, du don, de l’oubli de soi, d’apprendre l’amour humble qui sauve et qui donne la vie. Par son humiliation, a-t-il dit, Jésus nous invite à purifier notre vie. Il désire entrer dans nos villes et dans nos vies, comme il est entré à Jérusalem, humblement mais « au nom du Seigneur ». Si le mystère du mal est abyssal, la réalité de l’Amour qui l’a transpercé est infinie. Que rien ne nous empêche de trouver en Lui la source de notre joie, de la vraie joie, qui demeure et qui donne la paix.

    Source : Radio Vatican (RF-SB).

    Texte intégral de l'homélie traduite en français ci-dessous.

    Lire la suite

  • Hymne "Gloria, laus et honor Tibi"

    Hymne écrite et composée par Théodulfe, évêque d'Orléans (v.755-820)

    Glória, laus et honor tibi sit, Rex Christe, Redémptor :
    Cui pueríle decus prompsit Hosánna pium.
    Gloire, louange, honneur à vous, Christ-Roi, Rédempteur,
    à qui l’élite des enfants chanta avec amour : Hosanna !


    Israël es tu Rex, Davidis et ínclita proles :
    Nómine qui in Dómini, Rex benedícte, venis.
    Vous êtes le roi d’Israël, le noble fils de David,
    ô Roi béni, qui venez au nom du Seigneur.


    Gloria, laus et honor...

    Cœtus in excélsis te laudat cælicus omnis,
    Et mortális homo, et cuncta creáta simul.
    L’armée angélique, au plus haut des cieux,
    l’homme mortel et toute créature vous louent ensemble.


    Gloria, laus et honor...

    Plebs Hebræa tibi cum palmis óbvia venit :
    Cum prece, voto, hymnis, ádsumus ecce tibi.
    Le peuple hébreu vint au-devant de vous avec des palmes ;
    nous voici avec des prières, des vœux et des cantiques.


    Gloria, laus et honor...

    Hi tibi passúro solvébant múnia laudis :
    Nos tibi regnánti pángimus ecce melos.
    Avant votre Passion ce peuple vous paya son tribut de louange :
    nous, nous vous adressons ces hymnes à vous qui régnez dans les cieux.


    Gloria, laus et honor...

    Hi placuére tibi, pláceat devótio nostra :
    Rex bone, Rex clemens, cui bona cuncta placent.
    Leurs vœux furent agréés ; que notre dévotion le soit aussi,
    Roi de bonté. Roi de clémence, à qui tout ce qui est bon plaît toujours.


    Gloria, laus et honor...

  • Méditation pour les Rameaux : que vaut notre ferveur ?

    « Notre-Seigneur Jésus-Christ, au milieu de son triomphe, lisait dans les cœurs de tous ceux qui l'environnaient, il en voyait la sincérité : il voyait que leurs louanges étaient l'expression de l'admiration ; leurs acclamations, l'effusion de l'amour. Il approuvait leurs sentiments ; il en était touché ; mais avec la vérité de leurs transports, il en découvrait la légèreté. Il savait que tout vifs qu'ils étaient, ils ne seraient pas de longue durée. Il prévoyait avec certitude ce qui arriva si peu de temps après, que ce peuple, qui lui témoignait un si vif attachement, l'abandonnerait lâchement à ses ennemis. En effet, un petit nombre de jours est à peine écoulé, que tous ces hommes, aujourd'hui si ardents, sont devenus de glace. De toute cette multitude qui le comble de bénédictions, il ne s'élèvera pas une voix en sa faveur, pas une qui prenne sa défense, pas une qui rende témoignage à ses miracles, à ses instructions, à ses vertus dont on est en ce moment si émerveillé. Peut-être même dans cette foule empressée à l'honorer, aperçoit-il des hommes qui se réuniront à ses persécuteurs. Peut-être parmi ceux qui crient aujourd'hui : Hosanna, en voit-il qui dans cinq jours crieront contre lui : Qu'on le crucifie. [...]

    Hélas ! ce que du milieu de son triomphe, le divin Sauveur démêlait dans ceux qui l'environnaient, ne l'aperçoit-il pas encore, du haut de son autel, dans ceux qui en approchent ? [...] Il voit la multitude de chrétiens tièdes, qui s'approchent de son sacrement avec un cœur non pas précisément livré au vice, mais pas adonné à la vertu ; qui désirent le bien, mais pas assez fortement pour le faire ; qui sentent quelque attachement pour lui, au moment où ils montent à sa table sainte, mais qui le perdront peu de temps après qu'ils en seront descendus ; qui se trompent sur leurs sentiments, prenant leur velléités pour des résolutions, leurs faibles tentatives pour des efforts, les élans passagers d'affection pour un amour solide, dont les protestations seront oubliées à la première tentation, et les promesses violées au premier obstacle ; qui en un mot, [...] après un petit nombre de jours, l'auront abandonné, peut-être même trahi... »

    Cardinal César-Guillaume de La Luzerne (1738-1821), Explication des Évangiles des dimanches, et de quelques-unes des principales fêtes de l'année, Tome second (Évangile du dimanche des Rameaux), Cinquième édition, Paris, Méquignon Junior, 1829.

    rameaux_da.jpg

    Méditations pour le Dimanche des Rameaux proposées ces dernières années :
    Les Bénédictins de l'Abbaye de Notre-Dame d'Einsiedein
    Abbé André-Jean-Marie Hamon (1795-1874)
    Dom Eugène Vandeur (1875-1967)
    Vénérable Léon Dehon (1843-1925)