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  • Graduel d'Aliénor de Bretagne : Virga Iesse floruit

    ('Cantus' pour la Nativité)
    Ensemble Organum - Dir. Marcel Peres
    (Abbaye de Fontevraud)

  • Méditation - Magnificat

    « Redisons souvent le Magnificat, l'acte inspiré que Marie a fait jaillir de la plénitude de son cœur, le plus beau chant qui soit dans les saintes Écritures. La Vierge, dans son humilité, professe la distance incalculable, métaphysique qui sépare les créatures du Créateur : « Il a fait en moi de grandes choses », des choses étonnantes, ineffables, inimaginables. Il a donné à Marie une stature qui va de la terre au ciel. Et ceci aux différentes étapes et le long des différentes montées qui jalonnent l'escalade du ciel. Marie devient la mère sans péché et avance jusqu'à ce que nous la voyions se confondre avec le sacrifice de son fils au Calvaire ; puis nous la trouvons recueillie dans le silence de la prière commune au Cénacle où l'Esprit Saint descend, à la Pentecôte, et remplit de nouveau de la présence de Dieu les créatures qui y sont réunies. Marie, Mère de l’Église, Mère de l'humanité. Pour se sentir proche d'elle chacun de nous peut dire : « C'est ma Mère, je peux recourir à Marie parce que son cœur est aussi pour moi. »
    Est-ce une exagération ? Non, il n'y a pas de mot qui puisse égaler la gloire, la puissance extraordinaire de l'effusion de la grâce de Dieu descendue sur cette créature. Est-ce enlever de la gloire au Seigneur que de louer Marie, selon une opinion superficielle ? Certes non ; la gloire de Marie est le reflet, la dérivation de la gloire de Dieu. Honorer Marie, c'est honorer le Christ, c'est honorer Dieu. »

    Bx Paul VI, Homélie, 15 août 1977, in "La Vierge Marie dans l'enseignement des Papes" (ch.5), Solesmes, 1981.

    assomption_Guido-Reni_1a.jpg

    Guido Reni (1575-1642), L'Assomption de la Vierge Marie
    (provient de l'église des Philippins de Pérouse)
    Musée des Beaux-Arts de Lyon

  • Samedi 20 août 2016

    St Bernard, abbé et docteur de l’Église

    Saint_Bernard_gravure-b.jpg

  • Anton Bruckner (1824-1896) : Motet (Graduale) "Locus iste" pour chœur mixte, WAB 23

    The Sixteen - Dir. Harry Christophers
     
    Locus iste a Deo factus est,
    inaestimabile sacramentum,
    irreprehensibilis est.

    Ce lieu est l'œuvre de Dieu,
    inestimable mystère,
    œuvre irréprochable.
     
    (Une autre interprétation a été proposée le 17 janvier 2016)
  • Méditation - De la charité fraternelle (2)

    (suite et fin de la méditation d'hier, jeudi 18 août)

    « Si en votre présence on tient quelques discours au désavantage d'autrui, détournez-les prudemment et doucement, s'il est possible, tâchant de faire cela en sorte que vous ne donniez pas sujet d'en dire encore davantage ; car, en ce cas, il vaudrait mieux se taire et se contenter de ne témoigner point d'attention ni de complaisance à ce qu'on dit.

    Priez Notre-Seigneur particulièrement qu'il imprime dans votre cœur une charité et une affection tendre vers les pauvres, les étrangers, les veuves et orphelins.

    Regardez ces personnes-là comme personnes qui vous sont recommandées par le plus grand de vos amis, qui est Jésus, lequel vous les recommande dans ses saintes Écritures très souvent, très instamment, et comme soi-même ; et, en cette vue, parlez-leur doucement, traitez-les charitablement, et leur rendez toute l'assistance que vous pourrez. »

    St Jean Eudes (1601-1680, fêté ce jour), La Vie et le Royaume de Jésus dans les âmes chrétiennes (Seconde Partie, Pratique de la charité chrétienne), Montréal, Monastère de N.-D. de Charité du Bon Pasteur, 1930.

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    Thomas Benjamin Kennington (1856-1916), Les orphelins
    Tate Gallery, Londres (GB)

    (Crédit photo)

  • Vendredi 19 août 2016

    St Jean Eudes, religieux,
    fondateur de la Société des Cœurs de Jésus et de Marie

    Saint_Jean_Eudes_4b.jpg

  • Richard Wetz (1875-1935) : Symphonie No.1 en ut mineur Op. 40

    Crawcow Philharmonic - Dir. Roland Barber

  • Méditation - De la charité fraternelle (1)

    « Lorsque vous sentez quelque répugnance, ou aversion, ou sentiment d'envie, au regard d'autrui, ayez soin dès le commencement d'y renoncer fortement, de l'anéantir aux pieds de Notre-Seigneur, de le prier qu'il l'anéantisse lui-même et qu'il vous remplisse de sa divine charité ; et de produire des actes intérieurs de charité au regard de cette personne-là, en cette façon :

    « Ô Jésus, je veux aimer cette personne-là pour l'amour de vous. Oui, mon Sauveur, en l'honneur et union de la charité que vous lui portez, je la veux aimer de tout mon cœur, et je me donne à vous pour faire et souffrir pour elle tout ce qu'il vous plaira. » Efforcez-vous aussi de lui parler, et d'exercer des actions extérieures de la charité vers elle, et ne cessez de faire ainsi, jusqu'à ce que vous ayez entièrement effacé en vous ce sentiment d'aversion et de répugnance.

    Si quelqu'un vous a offensé, ou si vous avez offensé quelqu'un, n'attendez pas qu'on vous vienne rechercher ; mais souvenez-vous que Notre-Seigneur a dit : Si tu apportes ton oblation à l'autel, et là il te souvient que ton frère a quelque chose à l'encontre de toi, laisse là ton oblation, et t'en va premièrement te réconcilier avec ton frère. Et pour obéir à ces paroles du Sauveur, comme aussi en l'honneur de ce qu'il est le premier à nous rechercher, lui qui ne nous fait que toutes sortes de faveurs, et qui ne reçoit de nous que toutes sortes d'offenses, allez rechercher celui que vous avez offensé ou qui vous a offensé, pour vous réconcilier avec lui, vous disposant à lui parler avec toute sorte de douceur, de paix et d'humilité. »

    (à suivre demain)

    St Jean Eudes (1601-1680, fêté demain), La Vie et le Royaume de Jésus dans les âmes chrétiennes (Seconde Partie, Pratique de la charité chrétienne), Montréal, Monastère de N.-D. de Charité du Bon Pasteur, 1930.

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  • Jeudi 18 août 2016

    de la férie
     
    Mémoire de St Agapit, martyr
     
    En certains endroits : Ste Hélène, impératrice

    Sainte_Helene_4b.jpg

    Agnolo Gaddi (1350-1396), L'invention de la Vraie Croix par Sainte Hélène
    Fresque de la Basilique de la Sainte-Croix, Florence (1380)

    (Crédit photo)

  • Institution du Dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie

    L’annonce était attendue depuis plusieurs mois : le Pape François institue un dicastère pour les laïcs, la famille et la Vie. Il fusionne les compétences du Conseil pontifical pour les Laïcs et du Conseil pontifical pour la Famille, qui seront officiellement dissous le 1er septembre prochain.

    Dans le Motu Proprio « Sedula Mater » (« Mère attentionnée ») publié ce matin et daté du 15 août, fête de l’Assomption, le Pape François explique que les dicastères de la Curie romaine doivent s’adapter aux « situations de notre temps » et aux « besoins de l’Église universelle ».

    Les précisions de Cyprien Viet à lire / écouter sur Radio Vatican.

  • Audience générale de ce mercredi 17 août 2016

    C’est sur le miracle de la multiplication des pains que le Pape François a développé sa catéchèse lors de l’audience générale de ce mercredi 17 août 2016. Un miracle en forme de témoignage de la miséricorde du Christ a dit le Souverain Pontife, qui invite les chrétiens à rester au contact des hommes et des femmes de notre temps pour leur offrir un signe concret de miséricorde.

    Le compte rendu d'audience par Jean Charles Putzolu à lire / écouter sur Radio Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

  • Maksim Berezovsky (1745-1777) : "Ne me rejette pas dans le temps de la vieillesse" (Ps 71,9)

    (Non proicias me in tempore senectutis)
    Chœur d'hommes de la Laure de la Trinité Saint-Serge à Moscou
    Dir. Vladimir Gorbik
    (Grande Salle du Conservatoire de Moscou, 27 février 2008)

  • Méditation - La gratitude : une éducation à refaire

    (Cette méditation est proposé en prolongement de celle du jeudi 11 août)

    « Dans une société où chacun a constamment la bouche pleine de revendication de ses droits réels ou supposés, il subsiste peu de place pour une éducation à la gratitude qui est une habitude acquise dès le plus jeune âge. Si cette vertu n'est pas développée, sa privation ne peut que conduire à l'ingratitude, pour les choses essentielles et pour les choses ordinaires. Une caractéristique moderne est d'être à la fois tragique et malotru. Tragique car l'homme ne conçoit plus l'existence comme une source de bonheur mais regarde la vie comme une maladie. Malotru car il ne réagit qu'en fonction de lui, ou d'abord en fonction de lui avant de penser au bien commun et de considérer chaque personne dont il reçoit des bienfaits comme digne de reconnaissance. Les règles les plus élémentaires de la politesse se trouvent être mises à mal dans ces conditions. Le phénomène est essentiellement révolutionnaire. La Révolution française s'était appliquée à détruire tout code de politesse envers les « citoyens ». La gratitude ne pouvait pas garder sa place dans une société où personne ne devait être redevable à quiconque de quoi que ce soit. Il n'existe pas de gratitude là où est établie une égalité idéologique. La gratitude devient aussi désuète si on admet qu'il faut cueillir à la hâte la fleur qui est éclose et s'empresser de respirer son parfum avant de la jeter parce qu'elle est flétrie. [...]

    Ainsi, la gratitude nous fait pénétrer de plain-pied dans le mystère de l'éternité car, en ce qui concerne les choses ordinaires, elle s'applique souvent à l'éphémère et, en même temps, elle trouve sa source dans ce qui est transcendant. Elle est une révérence de l'honnête homme devant chaque beauté de sa vie fragile. En quelque sorte, elle pose un sceau sur ce qui s'écoule irrémédiablement en affirmant que ce qui passe ne meurt pas pour autant dès lors qu'une âme est capable d'action de grâces et de reconnaissance. »

    Père Jean-François Thomas s.j., Les Mangeurs de cendres. petit traité spirituel (ch.II), Via Romana, Versailles, 2016.

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  • Mercredi 17 août 2016

    St Hyacinthe, religieux (dominicain)

    Saint_Hyacinthe_Carracci_1b.jpg

    Ludovico Carracci (1555–1619), La Vierge et l'Enfant apparaissant à Saint Hyacinthe
    Musée du Louvre, Paris

    (Crédit photo)

  • Ignacy Feliks Dobrzynski (1807-1867) : Concerto pour piano en la bémol majeur, Op.2

    Polish Radio Symphony Orchestra - Dir. Lukasz Borowicz
    Emilian Madey, piano

  • Méditation - Poésie : "Priez pour nous"

    « O Vierge immaculée,
    O lis de la vallée,
    Fleur près de qui nos fleurs
    Perdraient de leurs couleurs,
    Vierge et mère ingénue,
    Étoile de la nue,
    Nous sommes à genoux :
    Priez, priez pour nous !

    O Reine glorieuse,
    Rose mystérieuse,
    Sanctuaire où le cœur
    Dépouille sa langueur,
    Où l'âme est appelée
    Et bientôt consolée,
    Nous sommes à genoux :
    Priez, priez pour nous !

    Fontaine où l'on s'abreuve
    Comme aux vagues du fleuve,
    Où l'on boit chaque jour
    L'eau pure de l'amour ;
    Arche de l'alliance,
    Aurore d'innocence,
    Nous sommes à genoux :
    Priez, priez pour nous !

    Parfum, source efficace
    De rosée et de grâce,
    Miroir éblouissant,
    Refuge caressant,
    Ineffable patronne
    Qui plaint et qui pardonne,
    Nous sommes à genoux :
    Priez, priez pour nous !

    Auréole bénie,
    Lumière indéfinie,
    Perle au reflet si beau,
    Doux et chaste flambeau,
    Souveraine de gloire,
    Lampe d'or, tour d'ivoire,
    Nous sommes à genoux :
    Priez, priez pour nous !

    Priez pour nous, Marie,
    Pour nous dont le cœur prie,
    Vase rempli de miel,
    Astre et porte du ciel,
    Astre qui nous éclaire
    D'un rayon tutélaire,
    Nous sommes à genoux :
    Priez, priez pour nous !

    Priez pour nous, car l'âme
    Tremble comme une flamme
    Dans ce morne désert,
    Où la foule se perd,
    Dans cette ombre suivie
    Qu'on appelle la vie ;
    Nous sommes à genoux :
    Priez, priez pour nous !

    O Vierge aimable et pure,
    L'encens de la nature
    Touche moins votre cœur
    Qu'un seul cri de douleur ;
    Souriez donc, ô Mère,
    Aux larmes de la terre,
    Nous sommes à genoux :
    Priez, priez pour nous ! »

    Edouard Turquety, Poésie catholique (XXII),
    Paris, Delaunay Libraire, 1836.

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  • Mardi 16 août 2016

    St Joachim, père de la Sainte Vierge

    Saint_Joachim_Giotto-Scrovegni_1b.jpg

    Giotto di Bondone (1266-1337), Le songe de Joachim
    Chapelle Scrovegni, église de l'Arena, Padoue

  • Angelus de ce 15 août 2016

    (La retransmission de la Place Saint-Pierre commence à 14:10 de la vidéo)

    Les catholiques du monde entier fêtent en ce 15 août l’Assomption de la Vierge Marie au Ciel. Au cours de l’Angélus Place Saint-Pierre, et sous un soleil resplendissant, le Pape François est revenu sur le sens de l’Assomption, un mystère qui nous concerne tous, ainsi que notre avenir. Il est également revenu sur la situation de nombreuses femmes  « victimes de la tyrannie des puissants ».

    En ce jour glorieux, nous voyons Marie, l’humble jeune fille de Nazareth « parvenir à la montagne de Dieu, 'revêtue de soleil, avec la lune sous les pieds, et sur la tête, une couronne de 12 étoiles’, franchir le seuil de la patrie céleste », a-t-il rappelé.

    « Marie fut la première à croire dans le Fils de Dieu, et elle fut la première à être emportée au Ciel, en son âme et en son corps. Elle fut la première à avoir accueilli Jésus dans ses bras quand il était encore enfant, et elle est la première à être accueillie dans ses bras, pour être introduite dans le Royaume de Dieu. Marie, humble et simple jeune fille d’un village perdu, à la périphérie de l’Empire, est admise auprès de Dieu, pour rester au côté du trône de son Fils, pour l’éternité, justement parce qu’elle a accueilli et vécu l’Evangile. C’est ainsi que le Seigneur renverse les puissants de leurs trônes et élève les humbles ». (Lc 1, 52).

    L’Assomption de Marie, a poursuivi le Pape, est un « grand mystère qui concerne chacun de nous, ainsi que notre avenir ». Marie, en effet, « nous précède sur le chemin où marchent ceux qui, à travers le Baptême, ont lié leur vie à Jésus. La fête d’aujourd’hui annonce des 'cieux nouveaux et une terre nouvelle', avec la victoire de Jésus ressuscité d’entre les morts et la défaite définitive sur le malin. C’est pourquoi, l’exultation de l’humble enfant de Galilée, exprimée dans le cantique du Magnificat, devient le chant de l’humanité entière, qui se complaît à voir le Seigneur se pencher sur tous les hommes et toutes les femmes, humbles créatures, pour les élever, les prendre avec Lui, au Ciel ».

    Ce chant du Magnificat nous porte à penser à tant de situations actuelles, a-t-il poursuivi : « aux femmes écrasées par le poids de la vie et du drame de la violence, aux femmes esclaves de la tyrannie des puissants, aux jeunes filles contraintes d'exécuter des travaux inhumains, aux femmes obligées de soumettre leur corps et leur esprit à la cupidité des hommes. Qu’une vie de paix, de justice, d’amour puisse enfin commencer pour elles, dans l’attente du jour où elles seront saisies par des mains, qui ne les humilient pas, mais qui, avec tendresse, les soulèvent et les conduisent au Ciel ». « Marie a également beaucoup souffert », lors de sa vie terrestre, a observé le Pape, qui a encore une fois prié pour que le Seigneur libère toutes ces femmes de leurs esclavages.

    Source : Radio Vatican (MA).

    À la fin de l'Angélus, le Souverain Pontife a confié à l'intercession de la Reine de la Paix « toutes les angoisses et les douleurs des populations, qui en de nombreux endroits du monde, sont victimes innocentes de conflits persistants ».

    Il a évoqué en particulier la région du Nord-Kivu, frappée par de nouveaux massacres. Dans la nuit de samedi à dimanche, au moins 42 civils ont été tués par des hommes armés à Béni. Un deuil national a été proclamé dans le pays. Cette énième tuerie est attribuée à des rebelles ougandais.

    Ces massacres se perpétuent « dans un silence honteux, a déploré le Pape, sans même attirer notre attention. Ces populations font partie de celles qui n’ont pas les moyens d’attirer l’opinion publique mondiale », a-t-il encore regretté, avant de prier pour que « Marie obtienne pour tous des sentiments de compassion, de compréhension et de concorde ».

    Le Pape a enfin exprimé ses souhaits à tous ceux qui n'ont pu partir en vacances, surtout à « tous les malades, les personnes seules, et ceux qui assurent en ce jour de fête les services indispensables à la communauté ».

    Source : Radio Vatican (MA).

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

  • Johann Georg Albrechtsberger (1736-1809) : Missa Assumptionis Beatae Mariae Virginis

    Freiburg Cathedral Boys Choir & Philharmonic Orchestra - Dir. Raimund Hug

  • Méditation - Réjouissons-nous !

    « Réjouissons-nous à la pensée de l'exaltation de notre Mère divine ; jubilons de tout notre cœur, au souvenir de sa magnificence ; tressaillons d'allégresse à la vue de sa gloire toute puissante ! Il est vrai qu'elle est séparée de nous, corporellement ; mais n'en soyons pas attristés, car elle est toujours auprès de nous par son amour ; étant au paradis, beaucoup plus rapprochée de Dieu, elle est bien plus en état d'intercéder en notre faveur et de nous venir en aide ; elle n'a qu'à vouloir et Jésus l'écoute ; elle n'a qu'à demander, et Jésus l'exauce ; parce que, dit l’Écriture, Dieu fait la volonté de ceux qui l'aiment ; or l'Immaculée Vierge, dans ce monde, affectionna le Seigneur plus que tous les hommes, tous les saints et tous les anges ; Marie, dès l'instant de sa naissance, aima Dieu plus que tous les chérubins et tous les séraphins ; jamais elle ne commit la faute la plus légère. Quel est, demande l'illustre évêque d'Hippone, le saint qui puisse se rendre un pareil témoignage ? Il est sûr, affirme le concile de Trente, que la Vierge évita non seulement les moindres imperfections, mais qu'elle fit encore fructifier continuellement en son âme la grâce sanctifiante ; elle ne fit aucune action, n'eut aucun désir, ne dit pas un mot, ne conçut point une pensée, sans avoir constamment pour objet la plus grande gloire de Dieu ; bref, elle l'aima sur la terre de tout son cœur, de toute son âme, de tout son esprit, de toutes ses forces, et combien plus le chérit-elle, maintenant qu'elle est dans le céleste royaume ?

    Si donc le Seigneur exécute la volonté de ceux qui l'aiment, il fera la volonté de Marie, pourvu qu'elle intercède pour ses enfants ; et la bonne Vierge a-t-elle soin de prier pour eux ? Mes chers Frères, n'en doutons pas. Serait-il possible que, dans le séjour du bonheur, elle oubliât les habitants de la terre d'exil, ces habitants qui lui chantent, de bouche et de cœur : Salut, notre Reine, salve, Regina ; salut, Mère de miséricorde, notre vie, notre douceur, notre espérance, salut, Mater misericordie, vita, dulcedo, et spes nostra, salve.

    Serait-il possible qu'elle fût sourde à la voix de ceux qui lui redisent : Nous crions vers vous, pauvres exilés, malheureux enfants d'Eve, ad te clamamus, exules filii Evae ?

    Serait-il possible qu'elle refusât de sécher les larmes de ceux qui soupirent vers elle, gémissent, pleurent dans la vallée de larmes, ad te suspiramus, gementes et flentes, in hac lacrymarum valle ? Non, mille fois non. Mais, si compatissante, alors qu'elle vivait dans ce siècle de souffrances, ne l'est-elle pas immensément davantage, maintenant qu'elle règne en triomphatrice dans la région de la félicité ?

    Désirons-nous, pieux fidèles, avoir Marie pour avocate, au moment redoutable de notre comparution devant le tribunal du Souverain Juge ? Aimons cette Reine puissante de toute la force de notre affection. Que n'ai-je des paroles de feu, pour imprimer dans vos cœurs, l'amour envers la très sainte Vierge, mais un amour suave, un amour immense, un amour durable ! Notre divine Souveraine ne ressemble pas aux monarques terrestres, non ; elle enrichit ses serviteurs de grâces, de mérites, de récompenses.

    Puisqu'il en est de la sorte, chrétiens, prosternons-nous à ses pieds, et redisons à l'envi : Nous nous réjouissons, Vierge Immaculée, de ce que le Seigneur vous a couronnée Reine des cieux ; du haut de votre trône, daignez vous souvenir de ce monde ; daignez vous montrer notre Mère, monstra te esse Matrem. Étant si près de la source de toutes les grâces, faites-les couler sur nous pendant la vie ; faites-nous ressentir, particulièrement au lit de la mort, les effets de votre puissante miséricorde. Sans doute, nous sommes indignes de voir venir les anges à notre rencontre, au sortir de ce monde ; une faveur pareille, nous n'oserions la demander ; mais ce que nous ne craignons pas de solliciter de votre clémence, ce que nous nous permettons d'attendre de votre bonté maternelle, c'est qu'à l'heure dernière au moins, vous abaissiez sur nous vos regards miséricordieux ; c'est qu'à l'instant suprême, vous nous tendiez une main secourable, pour nous élever dans le ciel et nous montrer Jésus, le fruit béni de vos entrailles : voilà ce qu'après cette vie d'exil nous espérons de vous, ô clémente, ô miséricordieuse, ô douce Vierge Marie ! o clemens, o pia, o dulcis Virgo Maria ! Amen. »

    Instructions d'un curé de campagne pour tous les dimanches de l'année, Tome troisième, Fêtes de la Sainte Vierge (Assomption, Première instruction), Paris, Louis Vivès, 1878.

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