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  • Méditation - De la charité envers le prochain

    « « Mon commandement est que vous vous aimiez les uns les autres, comme moi-même je vous ai aimés » (1). Toute la loi revient à ce précepte. Cette charité qui embrasse tous les hommes, parce que d'abord elle embrasse Dieu, leur père commun, c'est le point culminant de notre doctrine, le sacrement suprême de la foi, le trésor du nom chrétien, le fondement de notre paix, la source, la consistance et la fermeté invincible de cette unité catholique, qui, dit saint Cyprien, est préférable à toutes les œuvres et l'emporte même sur le martyre (2). C'est le ciment qui joint ensemble les pierres vivantes du temple de Dieu ; c'est la sève de l'arbre de vie ; c'est l'âme de la sainte Église. Par suite, c'est le signe propre des disciples du Christ : « On vous reconnaîtra pour miens, dit Jésus, à cette marque incontrefaisable, que vous vous aimerez mutuellement » (3). Ce n'est point d'ailleurs un signe muet et purement extérieur : encore qu'il se traduise aussi au-dehors, c'est un signe spirituel, divinement gravé au plus intime de l'être, un signe vivant et vivifiant qui fait parler et opérer ; d'où vient que c'est un signe indispensable. Qui ne le porte pas encore, ne vit pas encore ; qui ne le porte plus, ne vit plus. « Que tous fassent sur eux le signe de la croix, dit saint Augustin aux chrétiens ; que tous répondent Amen ; que tous chantent Alleluia ; que tous reçoivent le baptême et fréquentent les églises.... cela ne me dit point encore qu'ils soient chrétiens. La note des enfants de Dieu et ce qui décidément les sépare des enfants du diable, c'est uniquement la charité » (4). »

    1. Joann. XV, 12. - 2. "Haec dilectio est summum fidei sacramentum et christiani nominis thesaurus." Tertull. de Patient. - "Doctrinae nostrae eas put." S. Greg. Nas. Epist. XX. - "Fundamentum pacis, tenacitas ac firmitas unitatis quae et opera et martyria praecedit." S. Cyprian. De bono patient. - 3. Joann. XIII, 35. - 4. S. August. Tract. V, in Epist. Joann.

    Mgr Charles Gay (1814-1891), De la vie et des vertus chrétiennes considérées dans l'état religieux, Tome III (chap. XV, I), H. Oudin Frères, Poitiers - Paris, Huitième édition, 1878.

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  • Lundi 10 octobre 2016

    St François Borgia, religieux (jésuite)

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  • Angelus de ce dimanche 9 octobre 2016

    Les pensées du Pape François vont vers Haïti. Lors de l’Angélus prononcé place Saint-Pierre à l’issue de la Messe célébrant le Jubilé marial, le Saint-Père a confié sa « douleur » concernant les « graves conséquences causées par l’ouragan qui a touché ces derniers jours les Caraïbes, et en particulier Haïti, provoquant de nombreuses victimes et personnes déplacées, au-delà des dommages matériels considérables ».

    Le Pape a exprimé sa proximité et sa confiance « dans le sens de la solidarité de la communauté internationale, des institutions catholiques et des personnes de bonne volonté ».

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    Le Saint-Père a également loué le Seigneur pour la béatification, la veille à Oviedo en Espagne, du Père Gennaro Fueyo Castañón et de trois de ses compagnons laïcs, martyrs de la guerre civile espagnole (1936). Il les a qualifié de « témoins héroïques de la foi, rattachés à la lignée des martyrs qui ont offert leur vie au nom de Christ ».

    Enfin, le Pape François a salué les pèlerins qui ont participé au Jubilé marial. Il a souhaité redire avec eux les paroles prononcées par Saint Jean-Paul II le 8 octobre 2000 : « Ô Mère, nous voulons te confier le futur qui nous attend. L’humanité… elle peut faire de ce monde un jardin, ou le réduire à un amas de cendres. » Ainsi, que la Vierge nous aide « à choisir la vie, en accueillant et en pratiquant l’Evangile du Christ Sauveur ».

    Source : Radio Vatican (XS-SB).

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    A l’issue de l’Angélus, le Pape François a annoncé la convocation d’un consistoire pour la création de 17 nouveaux cardinaux. Il aura lieu le 19 novembre 2016. Treize nouveaux cardinaux venant de onze nations différentes représenteront les cinq continents et l’universalité de l’Église. Il a également décidé de créer cardinaux deux archevêques et un évêque émérites qui se sont distingués dans leur service pastoral ainsi qu’un prêtre qui a rendu un clair témoignage chrétien.

    Le dimanche 20 novembre, le Pape concélébrera en la solennité du Christ Roi, à la fin de l’Année de la Miséricorde, la Messe avec les nouveaux cardinaux et l’ensemble du collège cardinalice.

    Voici la liste des nouveaux cardinaux :
    1- Mons. Mario Zenari, nonce apostolique en Syrie
    2- Mons. Dieudonné Nzapalainga, C.S.Sp., archevêque de Bangui (RCA)
    3- Mons. Carlos Osoro Sierra, archevêque de Madrid (Espagne)
    4- Mons. Sérgio da Rocha, archevêque de Brasilia (Brésil)
    5- Mons. Blase J. Cupich, archevêque Chicago (États-Unis)
    6- Mons. Patrick D’Rozario, C.S.C., archevêque de Dacca (Bangladesh)
    7- Mons. Baltazar Enrique Porras Cardozo, archevêque de Merida (Venezuela)
    8- Mons. Jozef De Kesel, archevêque de Bruxelles (Bruxelles)
    9- Mons. Maurice Piat, évêque de Port-Louis (Maurice)
    10- Mons. Kevin Joseph Farrell, préfet du dicastère pour les laïcs, la famille et la vie
    11- Mons. Carlos Aguiar Retes, archevêque de Tlalnepantla (Mexique)
    12- Mons. John Ribat, M.S.C., archevêque de Port Moresby (Papouasie-Nouvelle Guinée)
    13- Mons. Joseph William Tobin, C.SS.R., archevêque d’Indianapolis (États-Unis)

    Évêque et archevêques émérites :
    1- Mons. Anthony Soter Fernandez, archevêque émérite de Kuala Lumpur (Malaisie)
    2- Mons. Renato Corti, archevêque émérite de Novara (Italie)
    3- Mons. Sebastian Koto Khoarai, O.M.I,  évêque émérite de Mohale’s Hoek (Lesotho)
    4- Père Ernest Simoni, prêtre de l’archidiocèse de Shkodrë-Pult (Scutari – Albanie).

    Source : Radio Vatican ((XS).

    Les choix opérés par le Pape reflète son intérêt pour les périphéries, son souci de représenter l’universalité de l’Église. Il jette aussi la lumière sur deux situations politiques qui le préoccupent beaucoup : la Syrie et la République centrafricaine.

    Analyse de Xavier Sartre à lire / écouter sur Radio Vatican.

  • Clôture du Jubilé marial à Rome

    Messe célébrée par le Pape François place Saint-Pierre

     Livret de la célébration

    Merci : c’est un des mots que le Pape François répète souvent lors de ses différentes interventions. Ce dimanche 9 octobre 2016, il l’a encore rappelé, le plaçant au centre de l’homélie de la Messe célébrée place Saint-Pierre à l’occasion du Jubilé marial, dans le cadre de l’Année de la Miséricorde. Revenant sur l’évangile des dix lépreux, ainsi que sur la première lecture qui raconte l’histoire de Naaman, il a souligné combien il était primordial de « savoir remercier, savoir louer pour ce que le Seigneur fait pour nous ».

    Sur les dix lépreux guéris par Jésus, un seul, un samaritain, revient le remercier, ce que regrette le Christ. Ce manquement amène le Pape à nous demander si nous sommes capables de dire merci. Non seulement merci au Seigneur, mais merci en famille, en communauté et dans l’Église. « Souvent, nous tenons tout pour acquis ! Et cela se produit également vis-à-vis de Dieu. Il est facile d’aller vers le Seigneur demander quelque chose, mais revenir pour remercier… »

    Le Pape François propose alors Marie comme modèle, qui « après avoir reçu l’annonce de l’Ange, a laissé jaillir de son cœur un chant de louange et de gratitude à Dieu ». En ce jubilé marial, il demande ainsi « à la Vierge de nous aider à comprendre que tout est don de Dieu, et à savoir remercier : alors, notre joie sera pleine ».

    Il faut aussi, ajoute le Pape, être humble pour dire merci. Humble comme Marie. C’est pourquoi Dieu l’a choisi pour se faire homme. Là encore, le Saint-Père interpelle les fidèles : « Demandons-nous si nous sommes disposés à recevoir les dons de Dieu, ou si nous préférons plutôt nous enfermer dans les sécurités matérielles, dans les sécurités intellectuelles, dans les sécurités de nos projets. »

    Enfin, le Pape souligne le fait que le samaritain des dix lépreux et Naaman, personnage central de la première lecture de ce jour, soient deux étrangers. « Que d’étrangers, y compris des personnes d’autres religions, nous donnent l’exemple de valeurs que nous oublions parfois ou négligeons ! Celui qui vit à côté de nous, peut être méprisé et marginalisé parce qu’il est un étranger, peut nous enseigner cependant comment marcher sur la voie que le Seigneur veut ». Là aussi, il faut savoir être humble, pour reconnaitre dans l’autre une part de Dieu.

    Le Pape a conclu son homélie exhortant les fidèles à s’accrocher à la foi simple de Marie, qui « a fait l’expérience de l’éloignement de sa terre », qui, pendant longtemps, a aussi été « une étrangère en Égypte, loin de ses parents et de ses amis ». Il faut avoir confiance car sa « foi a su vaincre les difficultés ».

    Source : Radio Vatican (XS).

    Texte intégral de l'homélie traduite en français ci-dessous.

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  • Peteris Vasks : « Pater Noster » pour chœur mixte à cappella ou avec orchestre à cordes

    Latvian Radio Choir, Sinfonietta Riga - Dir. Sigvards Klava

  • Méditation - La parabole du débiteur impitoyable : nos devoirs envers la miséricorde de Dieu

    « Nous devons 1° l'aimer, car n'est-elle pas infiniment aimable, la miséricorde de ce Dieu qui, offensé partout, à tous moments, par toutes sortes de personnes, et en toutes manières, supporte tout en silence et comble de biens ceux-là même qui l'offensent ; cette miséricorde, qui pouvait nous faire mourir quand nous étions en péché, qui nous a supporté jusqu'à ce jour (1), où il nous offre le pardon avec son paradis et nous conjure d'accepter l'un et l'autre ? Bonté touchante, que nous figure le roi de notre évangile, lequel a pitié de son serviteur et lui laisse le temps de s'acquitter (2).

    Nous devons 2° avoir confiance aux divines miséricordes. Oh ! que ceux-là entendent mal la bonté de Dieu, qui s'en défient, se découragent, se désolent et disent : Le ciel m'abandonne ; je ne me sauverai pas ! Comprenons mieux Dieu et ses miséricordes. Au service d'un Dieu si bon, se sauve qui veut : il suffit de le vouloir. Quelles que soient nos misères, nous devons toujours avoir courage et confiance, lutter contre les obstacles, et tenir pour assuré que nous serons sauvés si nous le voulons. Quelques revers que Dieu nous envoie, souvenons-nous qu'il ne frappe que pour guérir.

    3° Nous devons imiter les miséricordes de Dieu dans nos rapports avec le prochain. Le serviteur de l’Évangile, après avoir obtenu sa grâce, ne voulut point l'accorder à son compagnon ; le roi l'apprend, le mande, et rétracte la grâce accordée : J'avais eu pitié de vous, lui dit-il, ne deviez-vous pas aussi avoir pitié de votre compagnon ? Ainsi, remarque Jésus-Christ, fera le Père céleste à quiconque ne pardonnera pas à son frère du fond du cœur. Point donc de pardon pour qui ne pardonne pas, pour qui conserve du ressentiment des torts reçus. Dieu souffre toutes nos fautes sans se venger, sans s'emporter, sans même laisser voir qu'il est mécontent. C'est pour nous apprendre qu'il ne faut pas être si sensibles au mal qu'on nous fait, ou que nous nous imaginons qu'on a voulu nous faire ; ni être impatients, colères, vindicatifs, implacables, souvent pour des riens ; qu'il faut, au contraire, être toujours bons, doux, indulgents, miséricordieux, comme notre Père céleste (3), et avoir comme lui grande pitié des misères de l'humanité dans la personne de nos frères. »

    1. "qui solem suum oriri facit super bonos et malos, et pluit super justos et injustos" : il fait lever son soleil sur les bons et sur les méchants, il fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes (Mt V, 45) - 2. "Misertus autem dominus servi illius dimisit eum" : Saisi de compassion, le maître de ce serviteur le laissa partir (Mt XVIII, 27). - 3. "Estote ergo misericordes sicut et pater vester misericors est" : Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux (Lc VI, 36 ; cf. Mt V, 48).

    Abbé André-Jean-Marie Hamon (1795-1874), curé de Saint Sulpice, Méditations à l'usage du clergé et des fidèles pour tous les jours de l'année, Tome III (Vingt et unième dimanche après la Pentecôte, Second Point), Paris, Victor Lecoffre, 1886.

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    Eugène Burnand (1850-1921), le débiteur impitoyable
    (Crédit photo)

  • Dimanche 9 octobre 2016

    Vingt-et-unième Dimanche après la Pentecôte
     
     
    (28e dimanche du Temps Ordinaire)

  • Veillée de prière mariale place Saint-Pierre

    Livret de la célébration

    Le Pape François était présent place Saint-Pierre ce samedi soir 8 octobre pour participer au jubilé marial, un jubilé qui s'est ouvert la veille au soir par une Messe solennelle en la Basilique Sainte-Marie Majeure. Avant cette veillée en compagnie du Saint-Père, un temps d’animation était proposé aux pèlerins avec des chants et des prières mariales, durant lequel s'est tenue une procession des délégations provenant des communautés nationales présentes en Italie et des sanctuaires mariaux du monde entier. Une procession qui s'est achevée par la présentation de l’icône de la Vierge « Salus Populi Romani ».

    Dans son intervention, le Pape est revenu sur l'histoire de la miséricorde de Dieu qui se manifeste dans la vie de Jésus, des évènements où la Vierge Marie a toujours été présente. Le Saint-Père est aussi revenu sur le sens de la prière du Rosaire, qui nous permet de nous incarner dans l'histoire.

    La prière du Rosaire est, par de nombreux aspects, la synthèse de l’histoire de la miséricorde de Dieu qui se transforme en histoire de salut pour tous ceux se laissent façonner par la grâce a expliqué le Pape.

    Compte-rendu d'Olivier Bonnel à lire / écouter sur Radio Vatican.

    Texte intégral des paroles du Pape François traduites en français ci-dessous.

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  • Alep : propagande médiatique et réalité des faits (suite)

    Témoignage de l’Evêque chaldéen d’Alep à propos de la situation dans la ville et de l’information occidentale manipulée

    syrie,alep,guerre,propagande,rebelles,jihadistes,terroristesAlep (Agence Fides) – Plusieurs centaines d’enfants et de jeunes d’Alep, chrétiens et musulmans, se sont rassemblées au cours de la journée d’hier, 6 octobre, afin de demander, par la prière et par le chant, le retour de la paix dans toute la Syrie. Le rassemblement s’est déroulé dans le vaste espace situé devant l’édifice de l’ancienne école franciscaine de Terre Sainte. Des manifestations analogues auront lieu aujourd’hui dans les écoles de Damas, Homs Yabroud, et Tartous. Au cours des rencontres, les enfants signeront une pétition destinée à l’Union européenne et à l’ONU. L’appel en faveur de la paix avec toutes les signatures des enfants et des jeunes sera remis dans les prochains jours aux représentants de l’UE et de l’ONU à Bruxelles et à Genève par trois Patriarches orientaux portant le titre d’Antioche : S.B. Grégoire III Lahham, Patriarche d’Antioche des grecs melkites, Yohanna X, Patriarche grec orthodoxe, Ignace Ephrem II, Patriarche syro-orthodoxe.

    A Alep, y compris durant la journée de l’initiative des enfants en faveur de la paix, des tirs d’artillerie sont tombés en abondance y compris sur les quartiers contrôlés par l’armée syrienne, provoquant des morts et des blessés. « Depuis des semaines – indique à l’Agence Fides S.Exc. Mgr Antoine Audo SJ, Evêque chaldéen d’Alep – nous sommes de nouveau dans une situation de terreur généralisée même si l’on cherche à maintenir ouvertes les institutions publiques telles que l’université. Des quartiers contrôlés par les rebelles arrivent chaque jour des tirs d’artillerie effectués à l’aide d’armes sophistiquées, qui sèment la mort, même si les rebelles n’ont pas d’avions. Parmi les seuls chrétiens, on a compté plus de vingt morts au cours de deux dernières semaines. A nous qui sommes ici, tout le système médiatique global semble manœuvré par des intérêts géopolitiques qui manipulent l’information. Tout devient un prétexte de propagande et l’on continue à cacher le rôle et les opérations menées par des pays tels que la Turquie, le Qatar et l’Arabie saoudite ».

    Source : Agence Fides (GV) 07/10/2016.

  • Jubilé marial du 7 au 9 octobre 2016 à Rome

    Ce samedi matin, Sacrement de réconciliation et adoration eucharistique se poursuivent dans l’église jubilaire de Santo Spirito in Sassia.

    L'après-midi, les pèlerins sont invités à se retrouver place Saint-Pierre pour un temps de prière.
    Un temps d’animation avec des chants et des prières mariales est prévu durant lequel aura lieu une procession des délégations provenant des communautés nationales présentes en Italie et des sanctuaires mariaux.
    L’icône de la Vierge « Salus Populi Romani » fermera la procession.

    A 17h30 : veillée de prière mariale en présence du Pape François.

     
    Vidéo KTO mise en ligne dès que disponible
  • Ola Gjeilo - Northern Lights

    Pulchra es amica mea,
    suavis et decora sicut Jerusalem,
    terribilis ut castrorum acies ordinata.
    Averte oculos tuos a me
    quia ipsi me avolare fecerunt.
  • Méditation - Nous avons tous une vocation particulière

    « Chacun de nous a sa vocation à lui ; il n'y a pas d'homme ni de femme qui soit un double emploi sur la terre ; il n'y a jamais eu deux vocations précisément identiques depuis le commencement du monde, et il ne s'en trouvera pas d'ici au jour du jugement. Peu importe quelle soit notre position dans la vie, peu importe combien nos devoirs peuvent paraître ordinaires, peu importe l'aspect vulgaire d'une existence commune, chacun de nous, secrètement, a cette grande vocation. Nous sommes, dans un sens où l'amour peut autoriser l'inexactitude, nécessaires à Dieu ; il a besoin de nous pour poursuivre ses plans, et personne ne peut nous remplacer complètement : c'est là notre dignité ; mais c'est aussi là que se trouve notre devoir ; et la source profonde de notre amour devient aussi la source profonde de notre crainte. Notre vocation est aussi réelle, aussi distincte que la vocation d'une carmélite ou d'une ursuline, d'un franciscain ou d'un oratorien ; elle est moins visible, moins facile à décrire ; elle a plus d'incertitudes et elle est beaucoup plus difficile à connaître ; mais il y a tout aussi bien vocation régulière et complète. Ceci une fois posé, il faut admettre que toute la vie spirituelle marche à l'aventure, si elle n'est pas basée sur la connaissance de cette vocation ou sur les efforts à faire pour la découvrir. Cette vocation, quelle qu'elle soit, est la volonté de Dieu sur nous ; il peut vouloir qu'elle ne nous soit pas pleinement connue ; mais il veut que nous essayons de la découvrir. la sainteté consiste simplement en deux choses qui sont l'une et l'autre un effort : l'effort pour connaître la volonté de Dieu, et l'effort pour l'accomplir une fois connue. »

    R.P. Frédéric-William Faber (1814-1863), Conférences spirituelles (Tous les hommes ont une vocation spéciale), Paris, Bray et Retaux, 1872 (Sixième édition).

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  • Samedi 8 octobre 2016

    Ste Brigitte de Suède, mère de famille et religieuse,
    patronne secondaire de l'Europe

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  • Alep : propagande médiatique et réalité des faits

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    ALEP : DÉLUGE DE PROPAGANDE…

    Depuis plusieurs semaines, radios, télévisions et journaux parisiens se déchaînent pour tenter de sauver Alep de l’horreur : une reconquête par l’armée gouvernementale syrienne. Quotidiennement, un déluge de propagande pilonne nos oreilles, nos yeux et notre intelligence collective. La première figure de cette orwellisation collective consiste à inverser la situation militaire opérationnelle : Alep n’est pas occupée par des groupes salafo-jihadistes (les mêmes qui commanditent les attentats à Paris et ailleurs), mais est assiégée par les forces nationales du « régime de Bachar Al-Assad » ! Deuxième torsion du réel : la rébellion « modérée », voire « laïque » et « démocratique » – à savoir les égorgeurs de al Qaïda en Syrie – résiste vaillamment à Gengis Khan, ses Tartares syriens, russes, iraniens et hezbollahiz. Enfin, des dizaines de milliers de femmes et d’enfants meurent, tous les jours, sous les tapis de bombes… Bigre, voilà qui est effectivement préoccupant !

    Dans ce concert de propagande et de désinformation, une fois de plus Le Monde tient la corde1. Depuis les beaux quartiers de Beyrouth, son correspondant Benjamin Barthe témoigne : « Déluge de feu russo-syrien pour briser Alep – Très meurtriers, les bombardements visent à anéantir la rébellion et à décourager la population ». Chapeau : « Bombarder, encercler, affamer. Pendant des mois, des années, sans discontinuer. Jusqu’à ce que l’ennemi, à bout de forces, décide de baisser les armes et d’évacuer la zone qu’il défendait ».

    Première « information » du Monde : les mêmes groupes terroristes, qui égorgent Chrétiens, Alaouites, Kurdes, Druzes, Sunnites loyalistes et autres en Syrie depuis plus de quatre ans, « défendent » Alep. C’est une nouvelle ! Remarquons au passage, que si chasseurs et drones de la Coalition américaine mènent des « frappes », le plus souvent « chirurgicales » et « ciblées », comme ce fût le cas dernièrement sur l’aéroport de Deir ez-Zor, tuant plus de 90 soldats syriens quelques heures seulement après la signature du cessez-le-feu, les avions russes et syriens – quant à eux – bombardent avec une cruauté sadique indifférenciée et sans limite, comme l’aviation alliée le fît sur les villes et villages de Normandie en 1944, puis sur Dresde et d’autres villes allemandes dénuées de tout intérêt stratégique…

    Deuxième affirmation du Monde : « le régime syrien mène (…) une guerre d’étouffement, lente et cruelle, qui convient bien à l’armée loyaliste, patchwork de milices et d’unités régulières, aux capacités offensives limitées ». Benjamin Barthe connaît-il des guerres qui soient rapides, non cruelles, sinon douces et généreuses ? Sait-il seulement ce qu’est vraiment une guerre civile, civilo-régionale, civilo-internationale ? Quant aux « capacités offensives limitées », il devrait aller plus souvent sur le terrain pour constater la reconfiguration technique des trois corps de l’armée nationale syrienne, équipée des matériels russes et chinois les plus modernes. Du reste, quelques paragraphes plus bas, Benjamin Barthe cite des « armes sophistiquées »… Faudrait savoir !

    Effectivement, l’armée syrienne a des alliés qui ont décidé de l’aider – quelle horreur ! – à reconquérir la totalité de son territoire nationale. Quant aux mercenaires tchétchènes, chinois, maghrébins, européens et particulièrement français : pas un mot. Silence absolu aussi sur l’acheminement d’armes et de mercenaires financés par l’Arabie saoudite et d’autres ploutocraties du Golfe avec l’aide de plusieurs services-actions occidentaux !

    Troisième appréciation du Monde, très symptomatique du niveau culturel de la corporation des « journalistes » modernes : « la technique aux relents moyenâgeux… » Ignorance ou précipitation, notre envoyé spécial permanent à Beyrouth emploi – ici – le qualificatif scabreux de… « moyenâgeux » pour mieux nous persuader que la guerre de libération menée par l’armée syrienne et ses alliés nous fait régresser vers l’une des périodes les plus obscures de l’humanité ! Période de mille ans qui s’étend du Vème au XVème siècle, le Moyen-âge porte certainement mal son nom, mais un honnête homme un tant soit peu cultivé devrait savoir que cette époque charnière connût plusieurs révolutions techniques et intellectuelles essentielles à l’histoire du monde. Les médiévistes Jacques Le Goff et Johan Huizinga ont écrit là-dessus quelques livres définitifs que Benjamin Barthe ferait bien de se procurer…

    Enfin, la fiction la plus malhonnête du Monde : « Alep-Est, le fief des insurgés (…) peuplé de 250 000 habitants ». Les experts militaires occidentaux les plus sérieux estiment le nombre des « insurgés » des quartiers Est de la ville à environ… 15 000. Les mêmes sources confirment que les civils sur place n’excèdent pas le nombre de 20 000 et se composent de deux catégories : ceux qui se sont ralliés aux jihadistes et ceux qui sont retenus contre leur volonté afin de servir de boucliers humains aux vaillants « insurgés ». Lorsque 49 d’entre eux ont voulu dernièrement emprunter les couloirs humanitaires ouverts par l’armée syrienne, ces derniers ont été froidement exécutés par les mêmes « insurgés ». Pour nombre de ces « civils », affirme un officier supérieur d’un service européen de renseignement, « il serait plus juste de parler d’otages… » C’est tout dire.

    Alors pourquoi tant d’énergie à vouloir nous vendre cette imposture d’une bataille de « Stalingrad à l’envers », pour reprendre les termes d’un ambassadeur de France ? Ce dernier commence à douter – mieux vaut tard que jamais – des bienfaits des orientations de la politique étrangère de François Hollande, dont « tout le monde dans la région, se soucie comme d’une guigne… », ajoute-t-il dubitatif. Vu dernièrement dans les étranges lucarnes, notre ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault répondant à l’équipe d’une chaine audiovisuelle de service public : « il faut que cesse cette tuerie dont les images vues à la télévision sont insupportables ! » Depuis quand un ministre de la République fonde-t-il ses propos sur « des images vues à la télévision ». S’il restait à s’en convaincre, on atteint le fond…

    Trois raisons fondamentales peuvent expliquer cette propagande panique, bête et méchante. Alep, cette bataille de Stalingrad remise sur ses pieds, où l’armée syrienne poursuit courageusement la reconquête de son territoire national, anticipe une double défaite : celle des mal nommées « révolutions arabes » à travers lesquelles Washington espérait mettre au pouvoir les Frères musulmans dans plusieurs capitales arabes ; celle de l’axe OTAN, Israël et pays du Golfe cherchant à faire de la Syrie ce qu’il a fait de l’Irak et de la Libye notamment, en fragmentant les Etats-nations de la régions en autant de micro-Etats purifiés ethniquement et religieusement. C’est tout le « Grand-Moyen-Orient » de Condoleezza Rice, l’ancienne secrétaire d’Etat de George W. Bush – repris par les administrations Obama successives – qui se retrouve par terre.

    Au bout du compte, le bilan s’avère particulièrement désastreux pour les pays occidentaux, à commencer pour les Etats-Unis. Le néo-sultan Recep Erdogan se détache progressivement de l’OTAN et lorgne en direction du Groupe de Shanghai ; la Méditerranée n’est plus une mer occidentale (prochetmoyen-orient.ch du 12 septembre). Comme elle vient de la faire à Djibouti, la marine de guerre chinoise s’installe durablement à Tartous ; enfin, Vladimir Poutine impose son agenda et un « Yalta régional » au monde entier sans que personne ne soit en mesure de faire quoi que ce soit. Last but not least, l’Iran peut se targuer d’être redevenue la grande puissance régionale aux Proche et Moyen-Orient.

    Encore bravo Messieurs Obama, Cameron, Juppé, Fabius et Hollande ! Quant au Monde, on comprend qu’il perde quotidiennement annonceurs, abonnés et lecteurs. Hubert Beuve-Méry, André Fontaine, Jacques Fauvet, réveillez-vous, ils sont devenus fous ! Tout cela est proprement pathétique, ouvrant des boulevards à d’autres Brexit, Trump et compagnie… Pour ne pas sombrer dans un complet désenchantement, on ne saurait que trop conseiller de lire et relire Jacques Le Goff, les autres grands médiévistes et les Pères de l’Eglise, de même que l’une des dernières livraisons de l’éditeur Pierre-Guillaume de Roux : De l’influence des intellectuels sur les talons aiguilles, du merveilleux Roland Jaccard. Bonne lecture et à la semaine prochaine…

    Richard Labévière
    3 octobre 2016

    1 Le Monde du 29 septembre 2016.

    Source : Proche & Moyen-Orient.ch.

    A lire : Un chef djihadiste confirme l’aide des USA.

  • Henryk Górecki : Totus Tuus, Op. 60

    Choir of New College, Oxford
     
    Totus tuus sum Maria,
    Mater nostri Redemptoris.
    Virgo Dei, virgo pia
    Mater mundi Salvatoris.
    Totus tuus sum, Maria!
  • Méditation - Le Saint Rosaire de la Vierge Marie

    « La vertu que possède le Rosaire pour inspirer à ceux qui prient la confiance d'être exaucés, il l'a également pour émouvoir la miséricorde de la sainte Vierge à notre égard. Il est facile de comprendre combien il lui plaît de nous voir et de nous entendre pendant que, selon le rite, nous tressons en couronne les plus nobles prières et les plus belles louanges. En priant ainsi, nous souhaitons et nous rendons à Dieu la gloire qui lui est due ; nous cherchons uniquement l'accomplissement de sa volonté ; nous célébrons sa bonté et sa munificence, lui donnant le nom de Père et, dans notre indignité, sollicitant les dons les plus précieux : tout cela est merveilleusement agréable à Marie, et vraiment dans notre piété elle glorifie le Seigneur ; car nous adressons à Dieu une prière digne de lui.

    Aux demandes si belles en elles-mêmes et, par leur expression, si conformes à la foi chrétienne, à l'espérance, à la charité, que nous faisons dans cette prière, se joint, pour les appuyer, un titre qui plaît, entre tous, à la Vierge. En effet, à notre voix, paraît s'unir la voix même de Jésus son Fils, qui est le propre auteur de cette formule de prière, dont il nous a donné les termes, et qu'il nous a prescrit d'employer : « Vous prierez donc ainsi ». Lors donc que nous observons ce commandement en récitant le Rosaire, la Vierge est plus disposée, n'en doutons pas, à exercer à notre égard son office plein de sollicitude et de tendresse ; accueillant d'un visage favorable cette guirlande mystique de prières, elle nous récompensera par une large abondance de dons. »

    Pape Léon XIII, Encyclique "Iucunda Semper Expectatione", 8 septembre 1894, Trad. française par les moines de Solesmes in "Le Rosaire dans l'enseignement des Papes", Solesmes, 1984.
    Texte intégral en latin.

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    Notre-Dame du Saint Rosaire, église de Chirens, Isère (France)
    (Crédit photo)

  • Vendredi 7 octobre 2016

    Le Saint Rosaire de la Vierge Marie
    (Notre-Dame du Rosaire)

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    Guillaume Perrier (1600-1656), La remise du rosaire
    Musée des Ursulines de Mâcon (Saône-et-Loire, France)

    (Crédit photo)

  • Jubilé marial du 7 au 9 octobre 2016 à Rome

    C’est ce vendredi 7 octobre, en la fête de Notre Dame du Rosaire, que débuteront les célébrations du Jubilé marial dans le cadre de l’Année de la Miséricorde. À cette occasion, le Pape François présidera samedi en fin d’après-midi une veillée mariale place Saint-Pierre puis la messe dimanche 9 octobre au matin.

    Le Jubilé marial qui se tiendra du 7 au 9 octobre s’ouvrira à 18h00 ce vendredi lors d’une messe solennelle en l’honneur de la Vierge dans la Basilique romaine de Sainte-Marie-Majeure. Les fidèles sont ensuite invités à se rendre, de 20h00 à minuit, dans les églises jubilaires (Santa Maria in Valicella et San Salvatore in Lauro) pour célébrer le sacrement de la réconciliation et participer à un temps d’adoration eucharistique. Dans chaque église seront présents des confesseurs de différentes langues.

    Samedi après-midi, tous les pèlerins sont invités à se retrouver place Saint-Pierre pour un temps de prière. Un temps d’animation avec des chants et des prières mariales est prévu durant lequel aura lieu une procession des délégations provenant des communautés nationales présentes en Italie et des sanctuaires mariaux. L’icône de la Vierge « Salus Populi Romani » fermera la procession. La journée s’achèvera par une veillée de prière en présence du Saint-Père qui débutera à 17h30. Le lendemain, dans la matinée, le Pape François présidera à 10h30 une messe solennelle place Saint-Pierre clôturant ainsi ce jubilé marial.

    Source : Radio Vatican (HD-SB).

  • J.-S. Bach : Partita pour violon No. 2 en ré mineur BWV 1004 - Chaconne

    Transcription de Laszlo Varga pour quatre violoncelles