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Livres - Page 3

  • Un livre passionnant pour le 5e centenaire de la naissance de Thérèse d’Avila

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    Thérèse d'Avila - L'oratoire et la forteresse
    Catherine Delamarre
     
    28 mars 1515 - 28 mars 2015 :
    5e centenaire de la naissance de Thérèse d’Avila
     
    Quelle belle opportunité pour se (re)plonger dans la vie de la réformatrice du Carmel, que celle offerte par les carmélites qui fêtent l'anniversaire de sa naissance !
    Le livre paru ce mois-ci n'est pas une hagiographie de plus sur Sainte Thérèse de Jésus (*), et elle ne prétend en rien remplacer celles qui ont été rédigées jusqu'à ce jour. Mais elle vient avec bonheur les compléter, en abordant la vie de la Sainte d'Avila par l'abondante correspondance que celle-ci entretint avec sa nombreuse fratrie. Véritable épopée que celle de ces sept frères partis aux "Indes", dont la colonisation était alors en plein essor : les conquistadors avaient atteint l'Argentine, puis par l'isthme du Panama et le Paraguay, le Chili et le Pérou, ils marquaient de leur empreinte ces terres nouvelles en fondant les premières villes espagnoles, Buenos Aires, Lima, Quito, Tucuman... Ils soutiendront financièrement les fondations de leur sœur restée en terre natale, et elle-même n'aura de cesse de prendre de leurs nouvelles, ainsi que de ses jeunes neveux.

    Nous sommes ainsi plongés dès les premières pages dans cette grande aventure sud-américaine, en même temps qu'en Europe se déroule quelques pages essentielles de l'histoire religieuse, avec l'expansion du protestantisme, la création de l'anglicanisme par Henri VIII en 1531, la fondation de la Compagnie de Jésus en 1540, l'ouverture du Concile de trente en 1545 (il durera 20 ans !), la paix d'Augsburg en 1555, ou encore l'établissement par l’Église catholique de l'Inquisition, qui aboutira aux tristement célèbres autodafés de 1560. Et tandis qu'aux "Indes" s'affrontent soldats espagnols et indiens Payaguas ou Araucans, nous suivons en Espagne le douloureux parcours de Sainte Thérèse, ses premières années de vie religieuse, son coma en 1539 où tout le monde la croit morte, puis sa guérison subite l'année suivante, le don des larmes qu'elle reçoit en 1554... La réforme qu'elle met en œuvre et son choix de pauvreté extrême provoquent jalousies religieuses et soupçons de l'Inquisition, et elle craint à tout instant l'excommunication. Cette opposition constante des "Mitigées" à l'encontre des "Déchaussées" lui vaudra toute sa vie bien des craintes et des épreuves. Ses souffrances sont sans nombre, tandis qu'elle soutient de ses prières chacun de ses frères partis guerroyer sur des terres si lointaines. Ces "millions d'âmes qui ne sont pas baptisées" la font pleurer longuement.

    Sa rencontre mémorable avec Pedro de Alcantara en 1560 coïncide avec sa première fondation, prélude d'une expansion fulgurante des "Déchaussées" : 17 monastères en 20 ans, qu'elle appelle ses "petits châteaux forts chrétiens". En 1567, c'est la rencontre avec le jeune Juan de San Matias, futur Jean de la Croix, qui l'amène à fonder un premier Carmel masculin, "la petite étable de Bethléem". Thérèse coud elle-même l'habit des premiers moines ! Le père dominicain envoyé par Philippe II en rapporte une description saisissante : « Sire, selon les yeux de la chair, des fous ; selon les yeux de la foi, des anges. Ils sont des ministres de feu, revêtus d'enveloppes étrangères à leur nature, afin que nous autres les faibles puissions entrevoir la flamme qui brûle en eux. »

    Son "mariage spirituel" en 1572 suit de peu la victoire de Lépante, et tandis que les fondations se poursuivent sans discontinuer, trois de ses frères rentrent des Amériques en 1575. Elle ne les a pas revus depuis 34 ans. L'un d'eux choisi la voie spirituelle, et Thérèse devient sa directrice de conscience. Elle lui fait pratiquer l'oraison, et l'accompagne en ses mortifications volontaires (« Il y a tant de plaisir à offrir quelque chose à Dieu lorsqu'on ses sent ainsi embrasé d'amour que je ne veux pas vous priver de l'essayer. ») Lui la soutient de sa fortune, rapportée des Indes. « Je ris en pensant que vous m'envoyez des confitures, des friandises et de l'argent, et moi des cilices ! » Par ces mortifications, Sainte Thérèse pense racheter les hérésies d'Allemagne (le protestantisme) et d'Angleterre (l'anglicanisme). C'est une pratique répandue à l'époque, et qui ne fait pas frémir... La surveillance de l'Inquisition ne faiblit pas.

    Victime des calomnies des "Mitigés", Jean de la Croix est enlevé à Tolède en 1577, suivi bientôt par un autre religieux. Thérèse écrit au roi Philippe II. « Je suis accablé de savoir nos Pères entre leurs mains ; il y a plusieurs jours qu'ils cherchaient à se saisir d'eux ; je préférerais qu'ils soient chez les Maures, on pourrait en attendre plus de pitié... Si votre Majesté n'ordonne pas des mesures de répression, je ne sais où nous en arriverons car nous n'avons pas d'autre appui sur la terre. » Sa supplique restera sans réponse, et Jean de la Croix finira ses jours dans une prison sordide.

    Poursuivant ses fondations jusqu'à son dernier souffle (la dernière s'implantera à Burgos), Thérèse bénéficie les dernières années de sa vie de l'accompagnement indéfectible d'Anne de San Batholomé, qui poursuivra son œuvre après sa mort. « Mon Seigneur, il est temps de me mettre en route, que cet instant soit heureux et plein de bonheur ; que ta volonté soit faite. Il est temps de sortir de cette prison, mon âme jouira de toi, je l'ai tant désiré. » C'est le 4 octobre 1582 que Thérèse, tenant toujours fermement un crucifix dans sa main, prend son envol pour rejoindre sa sœur et les 5 frères qui l'ont précédée auprès de son Époux. Les deux autres lui survivront un peu moins de dix ans.

    "L'oratoire et la forteresse" est une grande saga que l'on suit avec passion. Formidablement documenté et toujours captivant, croisant habilement points d'ancrage historiques et anecdotes hagiographiques, le récit se lit avec autant de passion que les romans de chevalerie dévorés en cachette par Thérèse durant sa jeunesse... et cela n'a rien d'un hasard. Sa vie et celle de ses frères ne fut-elle pas une grande aventure se faisant écho de part et d'autre de l'Atlantique, extraordinaire aventure spirituelle en Espagne, fantastique odyssée en Amérique latine, se déroulant en parallèle et liées l'une à l'autre par la prière constante d'une infatigable servante du Maître des âmes... Une biographie nouvelle, brillante, à découvrir sans retard !

    Catherine Delamarre a enseigné pendant de nombreuses années langue et civilisation espagnoles en classes préparatoires aux grandes écoles. Elle est l’auteur de plusieurs ouvrages : La femme au temps des conquistadores, avec Bertrand Sallard, Stock/Grand Livre du Mois, 1992 ; L’espagnol en éventail, Ellipses, Collection « Optimum », 2008, et La civilisation espagnole et latino-américaine en fiches, Ellipses, Collection « Optimum », 2014.

    (*) : A ne pas confondre avec Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus, dite Sainte Thérèse de Lisieux.

    Salvator - 350 pages - 15 x 22,5cm - 24,50 €

  • Un récit exemplaire : "Plus fort que les Ténèbres", par le Père Matthieu Dauchez

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    Plus fort que les Ténèbres
    Matthieu Dauchez

    Si vous avez suivi le récent voyage du Pape François aux Philippines, vous avez certainement vu sa visite surprise dans un orphelinat de Manille, où l'attendaient des centaines d'enfants qui lui avaient écrit leur désir de le rencontrer.

    Cet orphelinat, dépendant de la fondation ANAK-Tnk (Tulay ng Kabataan) fondée en 1998, est aujourd'hui dirigé par un prêtre diocésain, l’abbé Matthieu Dauchez. Enfants des rues et des bidonvilles, enfants chiffonniers ou handicapés, tous sont pris en charge dans les centres de cette fondation, qui réalise sur place un travail exemplaire.

    Faisant suite à ses deux premiers récits (Mendiants d'amour : A l'école des enfants de Manille en 2010, et Le prodigieux mystère de la joie en 2014), Mathieu Dauchez raconte en ce troisième livre paru ce mois-ci le parcours de Darwin, jeune garçon myopathe recueilli par la fondation, qui mourra à 17 ans des suites de sa maladie. Là où l'on aurait pu craindre le récit d'un drame désespérant, l'on découvre le témoignage bouleversant d'une vie toute donnée dans l'amour et la joie, dans la certitude d'une mission au service de Jésus et de ses frères souffrants.

    C'est en 2006 que la vie de Darwin bascule, lorsqu'à 11 ans il quitte définitivement les trottoirs de Manille pour vivre au milieu des autres enfants du foyer d’accueil. La maladie, qui faisait déjà sournoisement son œuvre avant sa prise en charge, s’impose dans son existence. Il ne voit plus désormais son infirmité comme une maladie, mais comme une sorte de mandat, un sacerdoce. Le Père Dauchez devient par la force des choses le témoin ébloui du chemin de foi et du combat mené par le jeune garçon jusqu’à son dernier souffle. La dernière semaine de son existence ici-bas est racontée parallèlement aux sept jours de la Semaine Sainte, durant lesquels Darwin connaît les grandes épreuves spirituelles d'une vie donnée à Dieu, du combat contre les forces du mal à l'abandon définitif entre les mains de son Sauveur.

    Quelle force autre que celle que lui communiquait le Christ aurait pu lui faire écrire avant de rendre son dernier souffle "Un immense merci" et "Je suis très heureux" ? Aucun de ceux qui auront eu le bonheur de le rencontrer ne pourra oublier son regard lumineux et sa joie de vivre, tellement communicative. Courte vie, remplie d'amour et d'attention pour tous ceux qu'il côtoie, formidable exemple de don de soi pour notre société engluée dans le confort et la recherche du bien-être personnel.

    Il faut lire ce livre, qui fait entrer dans l'insondable mystère de la joie, jaillie des profondeurs de la souffrance et d'une épreuve crucifiante.

    « Darwin me donne la clé pour comprendre l'allégresse inextinguible des enfants des rues de Manille. Il m'aide à percer le mystère de ces sourires immuables des petits chiffonniers de la décharge, ce rayonnement des plus pauvres qui interpelle tous ceux qui se mettent à leur service. Le jeune garçon myopathe s'est tellement uni au Christ jusque dans la souffrance, qu'il partage aussi sa joie dont le charpentier de Nazareth est la source... La vraie joie élève l'âme au niveau le plus haut, celui d'une union des cœurs... »

    Et lorsque vous aurez terminé la lecture de ce récit, n'hésitez pas à franchir le pas, dans la mesure de vos possibilités, pour venir en aide à la fondation. Les idées ne manquent pas pour organiser un événement tout simple, récolter des dons pour les enfants de Manille et faire connaître l'action de la fondation.

    Association ANAK-Tnk
    8, rue des Réservoirs - 78000 Versailles (France)
    www.anak-tnk.org

    Artège - 168 pages - 16,50 €

  • Nouveautés du livre : Marie Heurtin, une formidable leçon de vie

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     La vraie vie de Marie Heurtin sourde-muette et aveugle
    par Louis Arnould

    Tout le monde a certainement en mémoire le nom d'Helen Keller (1880-1968), dont l'autobiographie « Sourde, muette, aveugle : histoire de ma vie » inspira le scénariste américain William Gibson, qui conçut successivement une dramatique télévisée, une pièce de théâtre, puis un film réalisé par Arthur Penn en 1962 : "Miracle en Alabama".

    Non moins captivante est la vie de Marie Heurtin, qui fut l'objet d'un récit écrit par Louis Arnould (1864-1949), docteur ès lettres, professeur de littérature à l’université de Poitiers. Son livre, "Une âme en prison - Histoire de l'éducation d'une aveugle-sourde-muette de naissance", parut pour la première fois en 1900. A l'occasion de chaque réimpression, l'ouvrage fut enrichi d'informations nouvelles, jusqu'en 1934, et c'est cette dernière parution qui fait ici l'objet d'une réédition.

    L'auteur y relatait la vie de cette jeune fille de 14 ans, incapable de communiquer avec le reste du monde, qui fut prise en charge dans un institut à Poitiers tenu par des religieuses. Malgré le scepticisme de la Mère supérieure, une jeune religieuse, Sœur Marguerite, s'investit corps et âme pendant plus de dix ans pour sortir la jeune Marie de ses ténèbres et l'amener, à force de patience et malgré de nombreux revers, à communiquer avec le monde extérieur. Ce livre porta la réussite de l’éducation de Marie Heurtin à la connaissance des chercheurs dans le monde, et apporta une renommée internationale à la méthode de rééducation suivie par les religieuses de Larnay, près de Poitiers, qui ont continué d’accueillir des personnes handicapées jusqu'en 2005, date à laquelle elles ont transmis l'Institution à l'Association « Larnay Sagesse ». L'Association poursuit aujourd'hui leur œuvre, dans trois établissements dont la spécificité reste l'accueil de personnes en situation de handicap sensoriel.

    La vraie vie,Marie Heurtin,sourde-muette,aveugle,Louis ArnouldSon adaptation cinématographique, réalisée par Jean-Pierre Améris, est en tout point remarquable. L'interprétation des deux actrices principales, Isabelle Carré dans le rôle de Sœur Marguerite, et Ariana Rivoire dans celui de Marie, est impressionnante de justesse, poignante, lumineuse. Le dvd qui sort aujourd'hui permettra à tous ceux qui n'ont pu le voir au cinéma de se plonger dans cette merveilleuse histoire d'amour, de patience, de volonté, de générosité et d'espérance, dont chacun peut retirer une formidable leçon de vie.
    (Voir la bande annonce http://diaphana.fr/film/marie-heurtin)

    Parallèlement à la sortie de ce dvd, paraît aujourd'hui en librairie la réédition du livre de Louis Arnould, sous le titre de "La vraie vie de Marie Heurtin, sourde-muette et aveugle". Ce livre était devenu introuvable, et je vous invite vraiment à lire ce témoignage bouleversant, alliance de l'intelligence et du cœur, éclatante démonstration de ce qu'un amour persévérant et désintéressé peut faire jaillir autour de lui. Récit d'un lent cheminement des ténèbres vers la lumière, cette histoire est aussi une belle leçon de courage et de volonté, dont chacun pourra tirer grand profit. Il ne manquera pas de toucher également celles et ceux que les épreuves de la vie ont tant malmenés qu'ils ont coupé tout lien avec le monde, et qu'ils se sont enfermés en des prisons bien semblables à celle ici décrite. Un livre à offrir au plus grand nombre.

    Editions Salvator - 248 pages - 21 €

  • Beaux livres : une remarquable évocation de François d'Assise selon Giotto

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    François d'Assise selon Giotto
    Michel Feuillet

    Si le thème abordé par cet ouvrage n'est pas en soi une première (une Vie de saint François d'Assise selon Giotto est notamment parue il y a 3 ans aux Éditions de l'Oeuvre, en quelques 80 pages), l'approche est ici approfondie et met magnifiquement en relief le regard porté par Giotto - premier artiste moderne de l'Occident - sur le poverello d'Assise, et sur les grandes étapes de sa vie.

    Au travers l'analyse de 80 œuvres de Giotto, c'est en effet un portrait d'une grande humanité et d'une lumineuse richesse qui se dévoile sous nos yeux. Allant au-delà des directives de l'ordre franciscain qui lui a commandé les fresques de la Basilique d'Assise, le peintre italien a réussi à synthétiser les différents visages de saint François, dont la vie fut l'objet dès après sa mort de multiples interprétations, notamment concernant le radicalisme de sa pauvreté.

    Le franciscanisme de Giotto, riche et complexe, allie ainsi humanité, vérité, poésie, dépouillement, et l'amour fou du poverello, amour de Dieu et de ses frères les hommes, autant qu'amour de toute créature.

    A côté de représentations déjà bien connues du public, telles Le miracle des stigmates (basilique supérieure d'Assise) ou La prédication aux oiseaux (retable du Louvre), l'on découvrira avec émerveillement les remarquables allégories franciscaines de la basilique inférieure d'Assise (même si elles sont l’œuvre de "l'école" de Giotto plus que du peintre lui-même), ou encore les fresques majestueuses de la prestigieuse chapelle Bardi dans l'église Santa Croce de Florence. Le cycle de fresques de la basilique supérieure d'Assise comporte notamment nombres de représentations devant lesquelles il fait bon s'attarder, excellemment mises en valeur par les commentaires d'une grande précision historique et picturale de l'auteur. Sa grande pédagogie rend ce livre abordable, et l'on ne peut qu'être ravi de (re)découvrir le saint d'Assise dans ce remarquable ouvrage, où l'éminente beauté des reproductions le dispute à l'exactitude des commentaires. Un très beau livre, à offrir ou... à s'offrir !

    Michel Feuillet est Professeur émérite à l'Université Lyon III-Jean Moulin.
    Chez Desclée de Brouwer, il est l'auteur d'une Petite vie de François d'Assise (1992), de Les visages de François d'Assise - L'iconographie franciscaine des origines (1997) et de Représenter Dieu (2007).


    DDB - 160 pages - 25,3 x 25cm - 24,90 €

  • Un livre indispensable de la CEF : « Fin de vie, un enjeu de fraternité »

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    « Fin de vie, un enjeu de fraternité »

    Alors que le gouvernement français légifère sur la « fin de vie » et que ce sujet est exploité par de nombreux media - la plupart d'entre eux étant ouvertement favorables à l'euthanasie - la Conférence des évêques de France (CEF) s’inquiète de cette loi examinée à l’Assemblée nationale.

    Après ses déclarations publiées en janvier 2014 (« Pour un engagement de solidarité et de fraternité ») puis en janvier 2015 (« Ne prenons pas le problème à l’envers ! »), une conférence de presse a été organisée le lundi 9 mars dernier à Paris, avec Mgr Pierre d’Ornellas, archevêque de Rennes, entouré du Père Bruno Saintôt, responsable du département Éthique biomédicale du Centre Sèvres et du Père Brice de Malherbe, tous trois membres du Groupe de travail de la CEF sur la « fin de vie ». Le Père Brice de Malherbe a accordé un entretien à l'Agence Zenit le même jour, décryptant avec précision les enjeux de ce débat, pour éviter « une dangereuse ambiguïté ».

    C'est donc avec le plus grand intérêt que l'on lira le livre que la CEF publie aujourd'hui aux Editions Salvator : « Fin de vie, un enjeu de fraternité ». Sont notamment réaffirmés dans ce texte officiel l'interdiction totale de l'euthanasie, et l'urgence de l'application de la loi Leonetti (2005) sur les soins palliatifs, dont le développement doit devenir une cause nationale prioritaire. Le droit à la sédation y est minutieusement étudié, avec les réserves inhérentes au respect de la vie et à la dignité humaine, telles que rappelées maintes fois par les souverains pontifes. Par ailleurs il ne manque pas de dénoncer l'instrumentalisation du médecin (« la main qui soigne ne peut être celle qui tue »), amené par les textes de ce projet de loi à trahir le serment d'Hippocrate (« Je ne provoquerai jamais la mort délibérément »)...

    Un texte essentiel appelant au discernement, qui propose de vraies perspectives de vie avec les personnes vulnérables traversant "l’ultime épreuve".

    « Oui, les personnes en fin de vie nous appellent à exercer la médecine avec toujours plus d'humanité. Elles nous convoquent tous à assumer notre propre vulnérabilité de telle sorte que s'établisse un vrai rapport de fraternité. En effet, le patient, allant vers sa mort, et le bien-portant, engagé dans l'art de l'accompagnement, partagent la même humanité, inexorablement marquée par la finitude. Dans cette fraternité se noue alors un dialogue d'une étonnante richesse. Il s'y manifeste les valeurs les plus vives de l'humanité, celles dont elle rêve et qui, à ce moment si improbable de l'ultime finitude, se dévoilent à celui qui a des yeux pour voir. Nul ne les découvre s'il n'entre pas dans ce dialogue fraternel. Il est source de paix, plus qu'on ne croit. »

    On pourra consulter également avec intérêt le blog édité par le Groupe de travail des évêques sur la fin de vie : http://findevie.catholique.fr/, où sont rassemblés de très nombreux documents de référence, les textes d’Église sur la « fin de vie », et de nombreux articles présentant les différentes approches de ce sujet.

    Editions Salvator - 160 pages - 15 €.

  • Salutaire entretien avec le Cardinal Sarah, magnifique défenseur de la foi et de la doctrine

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    Le cardinal Sarah, préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, se trouve depuis plusieurs jours en France où il est venu présenter son livre Dieu ou rien (Fayard), sorti le 25 février.
    Il a répondu tout récemment aux questions d'un journaliste d'Atlantico, sur de très nombreux sujets touchant aussi bien à la religion qu'à la vie en société. De courts extraits sont reproduits ci-dessous, mais je vous invite à lire l'intégralité de cet entretien, salutaire et revigorant !

    Dans le livre vous parlez du génie du christianisme, en évoquant entre autres la Manif pour tous et en disant que c'est une expression de ce génie. L’idée même de « génie du christianisme » est presque devenue scandaleuse aujourd'hui en Europe et plus particulièrement en France, où Dieu et la foi sont souvent assimilés à une forme d’aliénation. Comment faire entendre ce message d’un génie du christianisme qui paraît si provoquant ici ?

    Je veux rappeler aux Français qu'ils sont chrétiens, même s'ils ne veulent pas le savoir. Ils ont leur histoire, leur culture, leur musique, leurs œuvres d'art… Le rappeler en priant, en manifestant contre une interprétation irréaliste de la nature humaine, c'est-à-dire la théorie du genre... Le dire d'une manière respectueuse et ferme, c'est une œuvre de charité. Si vous laissez votre ami se détruire, vous ne l'aimez pas vraiment. Même s'ils n'aiment pas l'entendre, ils sont chrétiens.
    Pire, même chez ceux qui le sont, on n’ose pas se déclarer chrétien. J’ai une famille qui m’a adopté, j’ai trois sœurs adoptives en France, et quand je me présentais avec mon habit de prêtre, on me disait « enlève ça ». Mais c’est ma tenue. Quand un médecin va à l’hôpital, il n’est pas habillé n’importe comment. Mais il est vrai, et c’est Jean-Paul II qui le disait, que des chrétiens sont apostats. Ils ne le disent pas. Ils se prétendent encore chrétiens. Mais leur manière de vivre, leurs idées, font comme s’ils n’étaient pas chrétiens.

    Est-ce parce qu’on a renoncé à la discipline de vie qui doit accompagner la foi ?

    Pas seulement à la discipline. Mais à la doctrine. On a renoncé à un enseignement qui fait l’homme. Cet enseignement, bien sûr, engendre la discipline. Mais avant la discipline, il y a l'enseignement que l'on rejette, et le pire, c’est que même certains évêques - certes minoritaires - disent des choses abominables.

    Dans quelle mesure l’Eglise de France n’est-elle pas responsable de cette situation ? On a l'impression que le catéchisme est parfois devenu un atelier de coloriage…

    On a renoncé à enseigner le catéchisme. On a créé quelque chose qui n’est pas un catéchisme, en n'intégrant pas par exemple certains éléments doctrinaux. Le refus d’enseigner le catéchisme, ou d’apprendre par cœur, fait que lorsque les enfants ont fini le catéchisme, ils ne savent rien du tout, ni les prières ni les évangiles. Je pense que notre responsabilité existe, car nous n’avons pas fait tout notre travail.
    C’est d’autant plus vrai quand des évêques interprètent la parole de Dieu à leur manière. Je viens de relire la déclaration de l’évêque d’Oran sur le mariage (NDLR : Dans son ouvrage « Tout amour véritable est indissoluble », Mgr Jean-Paul Vesco, affirme que l’Église peut changer la discipline sur les divorcés remariés sans remettre en cause la doctrine de l’indissolubilité du mariage). Dans l’évangile de Saint-Marc, chapitre 10, Jésus dit : « Ce que Dieu a uni, l’homme ne le sépare pas. » Si l’homme renvoi sa femme et en épouse une autre, il est adultère. La femme aussi. C’est très clair. Mais certains évêques disent « non, on peut se remarier ».

    Que répondez-vous à ceux qui disent que l’Eglise a perdu ses fidèles car elle ne serait plus en phase avec les préoccupations de la société actuelle, qu’elle devrait s’adapter plus aux sociétés européennes sur des sujets tels que la contraception ou le divorce ?

    Un médecin qui a un malade, que fait-il ? S’adapte-t-il au malade ou bien essaye-t-il de lutter contre la maladie ? L’église ne peut pas dire « vous êtes malade, c’est très bien, je vais vous suivre comme cela ». Elle doit au contraire dire « je vais vous donner un idéal, une ligne de conduite ». L’Eglise n’invente rien, elle dit ce que Dieu lui a dit de dire. L’Eglise ferait du tort à l’humanité si elle abandonnait le message chrétien en s’adaptant. L’Eglise parait dure, mais quand je me fais opérer, j’ai besoin d’avoir mal pour qu’on m’enlève la maladie.

    Source et texte intégral sur Atlantico.

    Salutaire entretien du Cardinal Sarah, défenseur,foi,doctrine

  • A la découverte de l'Eglise orthodoxe : "Cinq leçons sur l'orthodoxie"

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    Cinq leçons sur l'orthodoxie
    Guy Fontaine

    Ayant eu à constater de lui-même que l'Eglise orthodoxe est fort méconnue en Occident, le recteur de la paroisse Saint Alexandre Nevsky à Liège (Belgique) a rédigé un petit livre fort clair, qui apporte une multitude de réponses aux questions les plus couramment entendues, comme à celles que tout croyant pourrait être amené à se poser, notamment concernant les sujets de divergence entre l'Eglise catholique et l'Eglise orthodoxe.

    Ce livre s'ouvre sur une présentation générale de l'orthodoxie et de ses Eglises ("là où il y a un évêque, il y a une Eglise"), rappelant son enracinement dans la Tradition (les sept premiers conciles jusqu'à Nicée en 787). Après quelques précisions sur des points qui intriguent souvent l'occidental (comme la raison d'être de la barre oblique de la croix russe), Guy Fontaine propose en quelques chapitres une présentation plus approfondie des piliers de la spiritualité orthodoxe que sont la Tradition, l'Ecriture, l'iconographie et l'hymnographie (icônes et chant sacré fort appréciés de nombreux catholiques).
    Au travers d'informations très accessibles, l'on découvre ainsi de l'intérieur l'église orthodoxe et sa liturgie. Des explications précises sont données concernant le "filioque" du Credo, les métanies (prosternations) et le signe de croix (le "comment" et le "pourquoi"), la grâce divine (surabondante), l'immaculée conception, l'assomption ou la dormition de Marie, ce que signifie la communion eucharistique sous les deux espèces (sans intercommunion ni "réserve eucharistique"), et bien d'autres sujets toujours abordés avec pédagogie.

    Un chapitre d'une grande limpidité explique ce que sont les icônes, et en quoi elles diffèrent essentiellement des représentations figuratives occidentales. Puis l'auteur invite à connaître et approfondir la "Prière de Jésus" (que l'on appelle aussi la "Prière du coeur") : "Seigneur Jésus-Christ, fils de Dieu, prends pitié de moi, pécheur". Rappel historique du Récit d'un pèlerin russe, des grands noms de l'Eglise d'Orient (St Syméon le Nouveau Théologien, le moine athonite Nicéphore, St Grégoire Palamas), de la Philocalie, suivi de l'importance du "nom" et de sa prononciation, des premiers récits bibliques à nos jours. L'auteur livre ici de très beaux développements sur la signification, l'essence de la prière du coeur - chemin de voyage intérieur - et de précieux conseils et suggestions pratiques pour entrer dans cette prière, et l'intérioriser.

    Enfin un dernier chapitre sur le statut de la femme dans l'Eglise orthodoxe fait le point sur cette question, moins controversée qu'en l'Eglise catholique : l'Eglise orthodoxe appelle au dépassement (et non à l'élimination) des différences, à transcender cette différence homme/femme, suivant l'épitre aux Galates, "il n'y a plus l'homme et la femme, car tous vous n'êtes qu'un en Jésus-Christ" (Ga 3, 28).

    Un lexique en fin de volume explicite tous les mots spécifique de cette Eglise, d'acathiste et acédie à zéon, en passant par archimandrite, déisis, hésychasme, métanie, starets... 118 termes sont ainsi détaillés, pour conclure un petit volume d'une grande clarté, et accessible à tous, sans rien ôter de la profondeur et de la rigueur requise par les sujets abordés. Une excellente lecture, pour (mieux) connaître l'Eglise orthodoxe et tout ce qui lui est propre.


    DDB - 160 pages - 14,90 €

  • Qui sont les chrétiens d'Orient ? Une lecture d'actualité : "Communautés chrétiennes du Ier siècle"

    Communautés chrétiennes du Ier siècle,Edouard Cothenet,Salvator

     Communautés chrétiennes du Ier siècle
    Edouard Cothenet

    L'histoire des premiers temps de l'Eglise a depuis 2000 ans été maintes fois comptée, à commencer par les écrits de Flavius Josèphe et de Justin, et l'incontournable Histoire Ecclésiastique d'Eusèbe de Césarée. Elle s'est enrichie ces 70 dernières années des nombreuses découvertes historiques et archéologiques au Proche et Moyen Orient (Nag Hammadi en 1945, Qumrân entre 1947 et 1956, etc.), et les "Ecrits intertestamentaires" (La Pléiade, Gallimard) sont dans ce domaine d'une lecture passionnante. Synthèse bienvenue dans ce foisonnement de lecture, le livre rédigé par Edouard Cothenet, bibliste reconnu et déjà auteur de nombreux livres sur le sujet, est remarquable par sa grande pédagogie et son accessibilité.

    A une époque particulièrement douloureuse pour les chrétiens d'Orient, et peut être plus encore pour pallier à cette indifférence manifeste des gouvernements et de certains media, il est urgent de comprendre de quel formidable dynamisme missionnaire ces communautés sont nées, et de découvrir les fondements de ces foyers du christianisme primitif, d'Ephèse à Antioche, et de Jérusalem à Corinthe, jusqu'à Rome où seront martyrisés les deux colonnes de l'Eglise que sont les Apôtres Pierre et Paul.

    Parallèlement au récit des Actes des Apôtres, dont il suit la trame chronologique, l'auteur nous emmène ainsi à la rencontre des différents courants religieux des premiers siècles (Saducéens, Esséniens, ...), des groupes judéo-chrétiens (Ebionnites, Nazoréens, ...), faisant revivre pour nous les premiers envois en mission et l'organisation des premières communautés. Dans un style fluide et clair, il permet au lecteur de mieux comprendre dans quel cadre historique, politique, religieux, ces premiers chrétiens ont vécu, et essaimé sur tout le pourtour du bassin méditerranéen. Des encadrés sur quelques points particuliers, tels les "frères du Seigneur", Simon le magicien, le proconsul Gallion, la légende du "Quo vadis", ou encore l'esclavage, sont là pour éclairer des questions souvent posées ou parfois sujettes à polémique. Le récit est vivant, explicitant avec clarté et pédagogie les caractéristiques des évangiles et des lettres des apôtres - en premier lieu celles de Paul bien sûr - et c'est avec passion que l'on suit de l'intérieur le déploiement de ces premières communautés, ballottées sans cesse entre enthousiasme de l'évangélisation et persécutions romaines.

    Un tableau chronologique en fin de volume permet de situer avec précision tel ou tel événement, et un cahier photographique illustre ce livre fort bien conçu, dont je ne saurais que trop recommander la lecture.

    Prêtre du diocèse de Bourges, le P. Edouard Cothenet est professeur émérite à l’Institut catholique de Paris où il a enseigné l’exégèse. Grand connaisseur du monde biblique, il déploie de vrais talents de pédagogue. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages aux éditions du Cerf et chez DDB, d’une Petite vie de saint Paul et d’un ouvrage consacré aux évangiles apocryphes (Découvrir les apocryphes chrétiens, DDB, 2009).


    Salvator - 300 pages - 20 €

  • Un livre fort en soutien à Asia Bibi : "La mort n'est pas une solution"

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    "La mort n'est pas une solution"
    Anne-Isabelle Tollet

    A paraître le 12 mars prochain

    Grand reporter et présidente de l'association "Comité international Asia Bibi", Anne-Isabelle Tollet s'est engagée depuis 2010 à tout mettre en œuvre pour la libération d'Asia Bibi. Elle a écrit ce livre pour relancer la mobilisation autour de cette femme pakistanaise, condamnée à la pendaison pour blasphème, qui attend son ultime recours devant la Cour suprême.
    Témoignage exclusif, ce récit montre également la vie d'une femme journaliste dans la République islamique du Pakistan, et révèle les dessous de l'affaire Asia Bibi qui va bien au-delà de ce que l'on pourrait imaginer. Personne, et où que ce soit dans le monde, n'est à l'abri d'une accusation de blasphème...

    La présentation détaillée de ce livre sera reproduite ici dès sa parution. Un récit-témoignage remarquable, à retenir dès aujourd'hui chez votre libraire !

  • Très beau portrait d'un prêtre hors du commun, le Père Joseph-Marie Perrin

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     Le Père Joseph-Marie Perrin - Un maître de sagesse

    par Camille Leca
     
    Mgr Rivière écrivait dans l'excellent petit volume qu'il a consacré au père Joseph-Marie Perrin en 2005 (coll. "15 jours avec", nouvelle cité) : "Il ne s'agit pas de relater l'existence de ce missionnaire de la sainteté laïque... Cette histoire doit être racontée, c'est sûr." Eh bien, voilà qui est fait, et de fort belle manière, par Camille Lecas, convertie par ce prêtre aveugle en 1989, elle-même responsable aujourd'hui de ces fraternités Caritas Christi. La profonde amitié spirituelle qui l'a liée au père Perrin lui permet de transmettre la spiritualité de ce dominicain hors du commun, spiritualité qui pourrait se résumer en ces mots : « Demeurer dans l'amour du Christ » (Cf. Jn 15,9).

    Les lecteurs fidèles de notre rubrique "Au fil des jours" se souviennent peut-être des méditations du père Perrin (1905-2002), partagées ici ces dernières années (14.03.2012, 24.03.2012 - 4.04.2012, 9.01.2013, 18.05.2014, 9.01.2015).

    Aveugle à 10 ans, il fut admis chez les dominicains à 17 ans et devint prêtre en 1929 grâce à une dispense du Pape Pie XI. Il ne vécut jamais sa cécité comme un handicap, mais comme une grâce insigne qui lui permit de se concentrer sur l’écoute des personnes mises sur sa route, notamment lors des confessions, et cette disponibilité constante à l'autre ne fut pas la moindre de ses qualités. Il fonda, avec Juliette Molland, les trois branches de la famille Caritas Christi : l’Institut séculier, les prêtres, et avec Camille Lecas, les fraternités ; leur spiritualité repose sur la redécouverte de la grâce du baptême et la marche vers la sainteté.

    Auteur lui-même de plus de trente ouvrages de spiritualité, il écrivait dans "Vivre avec Dieu" (Aubier - Montaigne, Paris, 1957) :
    « Avoir lu deux pages d'un livre et tout un livre ne sert pas à grand chose, mais avoir progressé, si peu que ce soit, dans la connaissance de Dieu, de son amour, de ses intentions est un trésor infini. A chaque fois que nous devenons mieux « disciples » du Christ, le Père est glorifié. Ce mot nous redit qu'à travers toutes nos lectures, c'est à l'école du Christ que nous devons nous tenir et que ce sont ses pensées que nous devons chercher à travers celles de l'auteur éphémère. »

    Ce qu'il écrivait ainsi à propos de ses propres livres peut s'appliquer sans réserve à celui de Camille Lecas, car à travers la figure et les écrits de Joseph-Marie Perrin c'est bien la splendeur de la Vérité du Christ qu'il nous est donné d'approcher. La responsable de Caritas Christi brosse un portrait très vivant de ce prêtre toujours à l'écoute des autres, profondément bienveillant, nous faisant découvrir tour à tour sa joie, sa douceur, son égalité d’humeur, son sens de l’amitié, sa patience, son esprit d’enfance et son humour, qui touchaient tant chacune des personnes qu'il rencontrait. Ami de Gustave Thibon et de Simone Weil (qu’il accompagna en 1941 et amena aux portes du baptême), il émanait toujours de lui cet amour profond, qui était le centre de sa spiritualité. Ce n'est pas une banalité qu'aient été gravés sur sa tombe les mots : « Dieu est amour » !

    Depuis leur Chapitre Provincial de 2010, les dominicains de Toulouse ont entamé une réflexion sur la sainteté du père Perrin, qui aboutira peut-être à sa béatification.

    Le père Joseph-Marie Perrin poursuivait ainsi la réflexion reproduite plus haut : « Aussitôt après avoir assimilé une idée, elle doit être replacée dans la lumière divine. Chacun doit se sentir « instruit par Dieu » (Jn 6,45) et pour qu'une idée ne devienne pas formule vaine et lettre morte, il est nécessaire de chercher sa valeur par rapport au Christ, puis de la prier, d'en parler avec lui, d'en voir les applications et les exigences aussi bien que les promesses afin que, croyant plus vraiment, c'est-à-dire ayant mieux livré notre esprit à sa vérité, nos liens avec lui deviennent ainsi plus personnels et plus vivants. »
    Achevant la lecture de cette remarquable biographie, puissions-nous tous faire nôtre ce précieux conseil, et ainsi marcher vers la sainteté, en l'amour de Celui qui est tout Amour !

    Artège - 236 pages - 17.90 €

  • Toujours de bons livres pour ce Carême : "L'art du discernement des esprits dans la vie chrétienne"

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    Bon complément du livret sur l'accompagnement spirituel, déjà présenté ici, voici un livre qui rendra grand service à tous, tant il est vrai que le manque de repères est un mal aujourd'hui partout répandu. Ainsi que l'auteur, Christian Poirier, l'écrit en son avant-propos, « je me suis souvent rendu compte que beaucoup de difficultés de nos contemporains étaient dues au manque de repères, de discernement, de capacité à faire les bons choix, à s'orienter. » Et pour avancer dans la vie spirituelle, il faut en effet avoir des repères solides. C'est la raison d'être de ce livre, qui veut contribuer à ce discernement et aider à éviter bien des écueils, ou, dans les difficultés, à faire les choix qui iront toujours dans le sens de la lumière, de la vie, du bien, du don.

    L'auteur, fort d'une expérience humaine éprouvée par la cécité et incarnée par le mariage, accompagne depuis de nombreuses années des personnes en souffrance, handicapés, couples en difficulté. Après avoir publié deux ouvrages sur le combat spirituel, fruits de ce ministère diaconal, il aborde ici un thème connexe, et tout aussi important, en s'adressant autant aux fidèles qu'aux pasteurs. Enraciné en une intime union au Christ, à laquelle il appelle ses lecteurs, Christian Poirier précise en un premier temps ce qu'est le discernement, et les formations et connaissances humaines et spirituelles sur lesquelles il doit s'appuyer, mettant en garde contre ces pseudo-thérapies tellement en vogue aujourd'hui, et sources de graves dangers. Il détaille ensuite ce qu'est plus précisément le discernement des esprits, donnant en exemple des cas concrets qu'il a pu rencontrer au cours de son ministère. Les différences entre fragilités psychiques, blessures et péché sont ici clairement indiquées, et les différentes origines d'un mal-être longuement et clairement explorées (cause humaine éthique, psychique, somatique, cause divine - désolations et purifications - et enfin cause démoniaque). Cette dernière, bien que ne représentant qu'une minorité de cas, doit bien entendu être prise en compte. Les actions et emprises du diable sont présentées succinctement (le lecteur qui voudra approfondir cette question consultera avec profit les livres de Don Gabriele Amorth, l'exorciste du Vatican), sans oublier la victoire finale du Christ sur le mal. Un chapitre donne enfin des principes et repères de vie morale susceptibles de conduire chacun en un chemin de croissance, et des conseils pratiques que chacun pourra mettre en œuvre pour suivre les étapes d'une guérison et d'une reconstruction, les menant à une véritable dynamique de vie. Christian Poirier rappelle pour terminer que le dynamisme de la vie chrétienne dépend tout entier du « oui » répondu à l'appel de Dieu à Le suivre, un « oui » qui « fait passer de l'état d'enfant dans la vie spirituelle à l'état d'adulte », rendant « la croissance et la fécondité encore plus possibles. »

    Christian Poirier, aveugle, est marié et diacre permanent dans le diocèse de Fréjus-Toulon. Il intervient comme témoin et enseignant en France et dans différents pays. Il est l’auteur chez Salvator de Le Combat spirituel. De l’ombre à la lumière, 2008, Guérison et combat spirituel (Petit traité des pathologies de l’âme, la divinisation de l’homme), 2013.

    Belle préface de Mgr Dominique Rey, évêque du diocèse de Fréjus-Toulon.

    Salvator - 141 pages - 14.90 €

  • Un petit guide utile à tous, sur l'accompagnement spirituel

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     L'accompagnement spirituel, mode d'emploi
    Alain Mattheeuws

    Etre accompagné, guidé en son aventure spirituelle, voilà qui peut hérisser le fort individualisme de certains chrétiens, persuadés de pouvoir avancer en solitaires. « Je peux me débrouiller tout seul, je n'ai besoin de personne pour me dire ce que j'ai à faire. » Qui n'a pas déjà entendu semblable remarquable, en marge de l'Eglise et même en son sein ? Or si la foi est en effet une histoire éminemment personnelle, elle entraîne chacun par des chemins variés. Comment puis-je être certain que j'ai pris celui sur lequel j'étais appelé ? Comment éviter les pièges qui m'attendent à chaque pas, et comment repartir si j'y suis tombé ? Voilà les questions que devrait se poser le chrétien décidé à marcher sur les pas du Christ, en pèlerinage avec Lui vers le Père.

    « Un chrétien qui reste seul est un chrétien en danger de mort » disait souvent le cardinal G. Danneels.

    L'accompagnement spirituel est une pratique ecclésiale qui est en plein renouvellement, et elle doit être mieux comprise pour que chacun puisse en percevoir toute l'utilité et la pertinence. C'est ce à quoi s'est attaché Alain Mattheeuws dans ce livret clair et concis, en lequel il nous mène à la découverte de cette liberté nouvelle offerte aujourd'hui à tout chrétien.

    Comme dans l'ouvrage qu'il avait écrit en 2010 sur ce thème ("Vite, réponds moi Seigneur", Namur, Fidélité), l'auteur procède par questions-réponses, ce qui donne un ton précis et alerte à ce petit guide, abordable par tous. Accompagnement et indépendance, accompagnateur ou psychologue, guide spirituel ou confesseur, ami ou confident, confession et ouverture de cœur, discernement et sainteté, autant de points qui sont abordés ici avec grande justesse.

    Un petit livret qui deviendra vite un bon compagnon de route pour tous ceux qui s'interrogent à ce sujet... et qui éclairera utilement ceux qui ne s'interrogent pas !

    Alain Mattheeuws est né en 1952 à Kinshasa. Jésuite, il est ordonné prêtre en Belgique en 1985. Biologiste de formation, il est licencié en théologie morale de l’université pontificale grégorienne et docteur en théologie de l’institut catholique de Toulouse. Il est professeur de théologie morale et sacramentaire à la faculté jésuite de Bruxelles (IET). Il enseigne dans divers lieux et participe à des sessions sur l'accompagnement des jeunes et des séminaristes, des personnes consacrées et mariées. Il donne régulièrement la retraite des Exercices spirituels de saint Ignace. Mariage et bioéthique, sacrements et spiritualité, théologie du don sont des thèmes de sa recherche et de ses publications. Il a déjà publié plusieurs livres sur l’accompagnement spirituel, dont "Vite, réponds-moi Seigneur. L’accompagnement spirituel" (Namur, Fidélité, 2010).

    Artège - 44 pages - 3,95 €

  • Lourdes et Sainte Bernadette : un bon et beau livre

    Les apparitions de Lourdes,Récit d'un témoin des événements de 1858,Jean-Baptiste Estrade,Editions Salvator

    Les apparitions de Lourdes. Récit d'un témoin des événements de 1858

    Ce titre, bien sûr n'est pas nouveau. Paru pour la première fois en 1899, il a été réédité par l'Imprimerie de la Grotte à Lourdes à une vingtaine de reprises tout au long du siècle dernier. Mais s'il est un livre toujours aussi passionnant à lire sur les apparitions de Lourdes, c'est bien celui-ci, et l'on ne peut que se réjouir de cette édition nouvelle par les soins des Editions Salvator.

    L'auteur, Jean-Baptiste Estrade, receveur des contributions indirectes à Lourdes, est l'un des premiers notables à s'être rendu à la Grotte du temps des apparitions. Le mardi 23 février 1858, lors la septième apparition, c'est en sceptique qu'il chemine vers Massabielle, raillant les femmes qui l'accompagnent ; il en repart confondu par ce qu'il vient de voir. Il n'aura de cesse dès lors de suivre ces événements au plus près.

    Bernadette, amie de la soeur de l'auteur, vient souvent leur rendre visite. C'est donc de la bouche de la jeune voyante qu'Estrade recueille tous les renseignements qu'il souhaite, les couchant aussitôt par écrit de façon "précise" et "minutieuse" écrira-t-il. Il conserve dans un premier temps ces notes pour lui-même, sans penser à leur publication. C'est à la demande du père Sempé (Supérieur des missionnaires à la maison de Massabielle) puis surtout de Mgr Langénieux, alors archevêque de Reims en visite à Lourdes (*), qu'il commence en 1884 la rédaction de cet ouvrage, témoignage de première main sur les événements qui ont bouleversé la vie de cette petite ville pyrénéenne.

    Ce livre est donc un document unique, parce qu'il est l'exposé fidèle des propres constatations de l'auteur à la Grotte et des déclarations détaillées de Bernadette elle-même. Estrade est posé et méticuleux, il a le souci du détail et de la vérité, autant historique que spirituelle, lorsque celle-ci est confirmée par les autorités ecclésiastiques. Ainsi qu'il le précise en plusieurs endroits, il témoigne, il ne critique pas, il raconte, il ne discute pas. Un exemple parmi d'autres : présent au bureau de police tout au long de l'interrogatoire mené par le commissaire Jacomet le 21 février (donc avant sa "conversion"), il est très bien placé pour en transmettre fidèlement le compte rendu. Proche de Bernadette, il la suit à la Grotte - notamment le 25 février, lors de la mise au jour de la source d'eau - et l'interroge entre les apparitions pour lui demander précisions ou explications. Il rencontre également personnellement l'abbé Peyramale, le curé de Lourdes, le 2 mars. Son témoignage, vivant parce que vécu, reste le plus précieux que nous ayons du temps de ces apparitions. Les notes de l'éditeur viennent compléter et actualiser avec bonheur et aussi souvent que nécessaire les informations relatées par l'auteur (origine de la source, nombre d'apparitions, etc.).

    Dans la seconde partie de son livre, Jean-Baptiste Estrade détaille l'histoire de la Grotte après les apparitions : contrefaçons et manifestations du Malin, interventions de l'évêché, des autorités civiles, des hommes de sciences (chimiste, pharmacien, médecins), de la presse..., pour conclure avec le départ de Bernadette pour l'hospice de Lourdes, puis pour Nevers. Il retrace sa rencontre du 28 juillet avec Louis Veuillot, le rédacteur en chef de L'Univers. La relation du mandement de l'évêque de Tarbes du 18 janvier 1862 est retranscrite in extenso. Il donne également le récit des derniers jours et de la mort de Bernadette tel qu'il fut relaté dans les Annales de Notre-Dame de Lourdes (livraison du 0 avril 1879).

    Vous avez déjà lu de nombreux livres sur Lourdes, expliquant et décortiquant les apparitions ? Revenez aux sources, et lisez ce livre qui vous plongera un siècle et demi en arrière dans la réalité des événements, comme si vous y étiez aux côtés de l'auteur. Vous n'en avez encore lu aucun ? Commencez donc par celui-ci, qui contient à lui seul tout ce qu'il est important de savoir sur ces apparitions et la manière dont les vécu Bernadette, que vpus accompagnerez presque au jour le jour durant ce mois de février 1848. Un beau et bon livre, à s'offrir ou à offrir autour de soi.

    (*) : Le cardinal Langénieux (1824-1904), était familier du sanctuaire de Lourdes. Nommé évêque de Tarbes en 1873, il avait eu juste le temps d'obtenir le titre de basilique à l'église de Lourdes, et de jeter les plans d'une transformation du territoire de la grotte, avant d'être nommé à Reims dès l'année suivante.
    Notons qu'en 1872, alors qu'il était curé de Saint-Augustin à Paris, il avait été directeur spirituel puis aumônier du Comité du Vœu national à Montmartre ; il fut également le vicaire général de Mgr Guibert, qui présida à la construction de la basilique du Sacré-Coeur.
    De Montmartre à Lourdes, c'est avec la même ferveur et le même dévouement qu'il participa à la création de ces deux grands sanctuaires.
    Notons enfin que c'est à lui également que l'on doit la formule, empruntée au comte de Chambord, et rendue publique à l'occasion du XIVème centenaire du baptême de Clovis en 1886 : la France "fille aînée de l'Eglise".

    Editions Salvator - 306 pages - 20 €

  • Livres - Une grande joie à partager !

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    Père Pedro - Au service des pauvres de Madagascar
    Laurent de Gebhardt
     
    Madagascar, l’île rouge, au carrefour des continents asiatique et africain, a connu ces cinq dernières années une crise politique qui l’a privé des aides internationales et lui a fait gagner le triste record de pays le plus pauvre du monde. Depuis plus de quarante ans, un missionnaire de Saint Vincent de Paul, le Père Pedro Opeka, vit sur cette île, porte parole des gens qui vivent « avec un euro par jour ». Pour eux, pour ces milliers de familles abandonnées sur une décharge d'ordure et dans les rues d'Antananarivo, il a fondé il y a vingt-cinq ans l'association Akamasoa, au coeur de la capitale. "En vingt-cinq ans, plus de cinq cent mille personnes y sont venues demander du secours ; vingt-cinq mille y sont logées dans de vraies maisons, elles sont soignées et travaillent ; douze mille enfants sont scolarisés"...

    Auteur de la préface de ce remarquable et bouleversant livre de photographies (plus de 80 photos en couleurs), le Père Pedro écrit au lecteur : "Je désire que ce livre éveille ton cœur et ton intelligence pour que tu parviennes à sentir charnellement toutes ces vies cabossées et aussi toutes ces tendresses enfouies. Puisses-tu voir les lumières ténues, fragiles, infiniment légères et vacillantes dans la nuit de l'extrême pauvreté !"
    Tous les dimanches, il célèbre l'Eucharistie devant sept mille enfants, adolescents, parents et vieillards réunis pour entendre la Parole et louer l'amour de Dieu...

    Enrichi d'exemples, de témoignages, de brèves et profondes méditations et de nombreuses paroles du Père Pedro, ce recueil vous emmène en un voyage poignant, qui ne peut laisser personne indifférent. On y entre sur la pointe des pieds, et on n'en ressort jamais tout à fait, tant ces visages rencontrés au fil des pages laissent une empreinte indélébile sur le cœur, regards de souffrance où le Père Pedro, à force d'amour et de combats contre un système déshumanisant et un gouvernement qui fuit ses responsabilités, a fait renaître des étincelles d'espérance et de joie. "Quand on fait un bien - écrit-il - il faut s'excuser de le faire, par humilité, sans se prendre pour un héros. C'est le respect et l'amour que tu mets dans ton geste qui permettra à celui que tu aides de t'excuser."

    Laurent de Gebhardt, auteur des photographies et des textes qui les accompagnent, a mis tout son talent au service du peuple d'Akamasoa.
    La moitié des droits d'auteur de ce livre est reversée à l'Association Akamasoa.
    "Jésus nous a laissé un seul commandement : "Aimez-vous les uns les autres comme moi je vous ai aimés." Qu'est-ce qu'on veut de plus clair, de plus libre, de plus beau, de plus heureux que cela ?"

    Un livre formidable à lire, à relire, à méditer, à faire circuler, à offrir !
  • Livres - Notre coup de coeur

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    Madagascar, au carrefour des continents asiatique et africain, a connu ces cinq dernières années une crise politique qui l’a privé des aides internationales et lui a fait gagner le triste record de pays le plus pauvre du monde. Depuis plus de quarante ans, un missionnaire de Saint Vincent de Paul, le Père Pedro Opeka, vit sur cette île, porte parole des gens qui vivent « avec un euro par jour ». Pour eux, pour ces milliers de familles abandonnées sur une décharge d'ordure et dans les rues d'Antananarivo, il a fondé il y a vingt-cinq ans l'association Akamasoa, au cour de la capitale. "En vingt-cinq ans, plus de cinq cent mille personnes y sont venues demander du secours ; vingt-cinq mille y sont logées dans de vraies maisons, elles sont soignées et travaillent ; douze mille enfants sont scolarisés"...

    Auteur de la préface de ce remarquable et bouleversant livre de photographies (plus de 80 photos en couleurs), le Père Pedro écrit au lecteur : "Je désire que ce livre éveille ton cœur et ton intelligence pour que tu parviennes à sentir charnellement toutes ces vies cabossées et aussi toutes ces tendresses enfouies. Puisses-tu voir les lumières ténues, fragiles, infiniment légères et vacillantes dans la nuit de l'extrême pauvreté !"
    Tous les dimanches, il célèbre l'Eucharistie devant sept mille enfants, adolescents, parents et vieillards réunis pour entendre la Parole et louer l'amour de Dieu...

    Enrichi d'exemples, de témoignages, de brèves et profondes méditations et de nombreuses paroles du Père Pedro, ce recueil vous emmène en un voyage poignant, qui ne peut laisser personne indifférent. On y entre sur la pointe des pieds, et on n'en ressort jamais tout à fait, tant ces visages rencontrés au fil des pages laissent une empreinte indélébile sur le cœur, regards de souffrance où le Père Pedro, à force d'amour et de combats contre un système déshumanisant et un gouvernement qui fuit ses responsabilités, a fait renaître des étincelles d'espérance et de joie. "Quand on fait un bien - écrit-il - il faut s'excuser de le faire, par humilité, sans se prendre pour un héros. C'est le respect et l'amour que tu mets dans ton geste qui permettra à celui que tu aides de t'excuser."

    Laurent de Gebhardt, auteur des photographies et des textes qui les accompagnent, a mis tout son talent au service du peuple d'Akamasoa.
    La moitié des droits d'auteur de ce livre est reversée à l'Association.

    "Jésus nous a laissé un seul commandement : "Aimez-vous les uns les autres comme moi je vous ai aimés." Qu'est-ce qu'on veut de plus clair, de plus libre, de plus beau, de plus heureux que cela ?"

    Un livre formidable à lire, à relire, à faire circuler, à offrir !

    Association de soutien à l'action du Père Pedro Opeka

    Salvator - 155 pages - 21 x 21cm - 19,50 €

  • Au fil de mes lectures...

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    La célèbre revue scientifique "Nature" relatait le 17 octobre 2012 : "des chercheurs européens annoncent l'extraordinaire découverte d'une exoplanète de masse légèrement supérieure à celle de la terre, dans le système stellaire le plus proche de nous, Alpha du Centaure, à 4,3 années-lumière."
    Cette exoplanète, gravitant en 32 jours à 6 millions de km d'Alpha du Centaure B, était trop loin de la "zone habitable" pour espérer y trouver une quelconque forme de vie (par comparaison, notre terre gravite à 228 millions de km du soleil).
    Mais qui sait, ajoutait alors cet article, "peut-être va-t-on découvrir prochainement une autre planète dans ce système, située cette fois dans la "zone habitable", une région où il ne fait ni trop chaud ni trop froid pour que l'eau soit présente, en partie, à l'état liquide... Et alors, peut-être nous y rendrons-nous un jour, dans un siècle ou plus ?"

    Envisager un tel voyage ne relève plus tout à fait de la science-fiction : les voyages interstellaires sont en effet un sujet de recherche très actuel à la NASA, et un chercheur (Harold White) déclarait en 2013 avoir développé un moteur supraluminique (capable de développer une vitesse plus rapide que celle de la lumière) pour ces voyages interstellaires. Il faudrait seulement deux semaines à un navire de ce type pour arriver au système Alpha du Centaure.

    Ce système stellaire a déjà été à plusieurs reprises "colonisé" par des écrivains de science-fiction (Isaac Asimov), des cinéastes (Perdus dans l'espace, Avatar, Gawayn), et même des concepteurs de jeux vidéo (Sid Meier's Alpha Centauri, Civilization : Beyond Earth, Killzone)...
    Mais si l'idée n'est pas nouvelle, l'approche de Michael O'Brien, elle, l'est totalement.

    Je ne vais pas vous en dévoiler le secret, l'aventure du livre présenté ici reposant précisément sur l'approche et la découverte de cette planète habitable, gravitant en orbite autour d'Alpha Centauri A (de même que "Pandora" dans le film "Avatar", mais bien différente de celle-ci !).

    Ce voyage interstellaire est magnifiquement conté par son auteur, qui conjugue avec brio le suspens d'un thriller et les péripéties d'un roman d'aventure. Comme en tous les livres de Michael O'Brien, écrivain catholique, à ce récit est harmonieusement associé un grand voyage spirituel, qui embarque le lecteur à bord du mystère des âmes, traversant les vastes mondes du savoir, du progrès et de la nature humaine. On y retrouvera ainsi des interrogations et de pertinentes réflexions sur le combat spirituel (jusque dans l'invisible), le mal toujours à l’œuvre et le péché originel, la grâce, les sacrements, le "silence" de Dieu et la sainte Présence, le sacrifice, la vengeance et le pardon..., ainsi que sur des thèmes aussi actuels que peuvent l'être la liberté religieuse, la culture de mort, l'uniformisation de la pensée, la dictature sous toutes ses formes et les théories du complot...

    Vaste épopée donc, où tout le talent de conteur de Michael O'Brien se déploie avec bonheur, qui parvient à captiver le lecteur de bout en bout, sans aucun temps mort.
    Une belle réussite de cet auteur qui invite à une sérieuse réflexion sur l'avenir de notre monde et de nos sociétés de progrès, suivant qu'elles seront fondées sur elles-mêmes ou sur une Vérité qui les dépasse infiniment, unique Source de tout Amour et de tout Bien...

    Salvator - 765 pages - 15 x 22,5cm - 25 €

  • 3 livres pour réfléchir aux enjeux du Synode sur la famille

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    Ces trois ouvrages, remarquablement documentés et sérieux (même si le premier parsème la justesse de son analyse d'un humour de très bon ton), seront présentés en détail dans les prochains jours. Vous les retrouverez également en page Librairie sur Chemin d'Amour vers le Père.

  • Semaine thérésienne : "Histoire d'une âme" en audiolivre

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    A l'occasion de la semaine thérésienne
    nous vous invitons à découvrir, écrite par elle-même
    le « grand-petit trésor du 33e docteur de l'Église » (Benoît XVI)
    Histoire d'une âme
    dans la version intégrale du texte original
    lu par Valérie de la Rochefoucauld.

    A votre rythme (indexations courtes pour une souplesse d'utilisation)
    découvrez la spiritualité de la petite voie de confiance et d’amour,
    d'une experte en scientia amoris (Jean-Paul II)

    Saint-Léger Productions - 22.00 €

  • Nouvelle collection : "Deo Gratias"

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    De beaux petits livrets à découvrir !

    Voici une nouvelle collection de petits livrets de citations (Saintes Écritures, CEC, saints, papes...), sur les thématiques essentielles de l’Évangile, qui ne pourront laisser personne indifférent. Les deux premiers opus parus, présentés ci-dessus, abordent la miséricorde et la sainteté. Le suivant, à paraître cet automne, sera centré sur le pardon. En ces temps où tout semble s'accélérer autour de nous, il devient parfois difficile de trouver un espace suffisant pour se plonger dans une lecture suivie : ces livrets offrent, par l'excellent choix des citations proposées, une alternative à celles et ceux qui désirent garder en mémoire, pour le temps qu'ils désirent, quelques mots forts qui serviront de fil conducteur à leur réflexion et leur méditation de la journée. Ouverts "au hasard", en suivant l'index ou la table des chapitres, l’œil s'arrête ainsi sur une simple phrase ou un petit paragraphe qu'il sera aisé de mémoriser, et de garder en son cœur.
    Le livret sur la miséricorde évite l'écueil - si répandu aujourd'hui, hélas - d'un Dieu "tout miséricordieux" : un chapitre est consacré à la justice, attribut inséparable de celui de la miséricorde. La conversion et le pardon complètent avec bonheur cette thématique, où chacun trouvera du grain à moudre pour sa sanctification.
    La sanctification, c'est précisément le thème du second livret, qui en parcourt les étapes essentielles, sans oublier la "petite voie" chère à Ste Thérèse de Lisieux.

    Ce sont donc des petits livres (à petit prix !) à méditer et à offrir. Ils seront bien utiles également à celles et ceux qui sont chargés de l'animation de groupe (en scoutisme par exemple), ou pour toute forme d’apostolat.

    L'auteur, Lionel Marcillaud, converti à l’âge adulte, a créé plusieurs initiatives économiques et éditoriales catholiques, dont deux librairies en 2007 et 2010.


    Éditions Salvator : livret 1 ; livret 2 - 94 pages - 10 x 15cm - 4,95 €

  • Notre-Dame de Guadalupe - L´image face à l´histoire et à la science

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    Voici sans nul doute le livre actuellement le plus complet réalisé sur l'apparition de Notre-Dame de Guadalupe, et tous les thèmes connexes qui s'y rapportent. Dans un parcours en quatre étapes : 1. Le Mexique avant les apparitions de Note-Dame de Guadalupe, 2. Le Nican Mopohua, le récit des apparitions, 3. Notre-Dame de Guadalupe, joie et espérance pour l'humanité, et 4. L'Image devant la science, les auteurs replacent cette apparition dans son contexte, en donne le récit détaillé (grâce au témoignage irréfutable de l'époque même où elles eurent lieu), et présentent de façon extrêmement rigoureuse - réfutant également toutes les fausses informations qui circulent sur internet - tout ce que les scientifiques ont découvert et qu'ils découvrent encore sur cette Image de Notre-Dame, qui n'en finit pas de révéler ses secrets.

    David Caron Olivares, ingénieur électrotechnicien, et Jean-Pierre Rousselle, responsable scolaire retraité, enthousiastes et passionnés de Notre-Dame de Guadalupe, ont travaillé conjointement depuis 2004 à l'approfondissement du vaste ensemble d'éléments scientifiques, historiques et religieux qui constitue « l'événement guadalupéen ».
    En juin 2011, ils ont organisé en France les conférences de Mgr Eduardo Chávez Sánchez, Recteur de l'Institut Supérieur d'Etudes Guadalupéennes de Mexico.
    Aujourd'hui, soucieux de faire connaître la vérité de Guadalupe, ils présentent aux lecteurs français cet ouvrage, résumé actualisé de l'apparition mariale qui est sans doute la plus fascinante depuis l'origine de la chrétienté.

    Un livre à lire, et à offrir, pour faire connaître autour de soi le message toujours actualisé de cette Image qui - à vue d'homme - aurait du se détruire d'elle-même depuis plus de quatre cents ans...

    Rassemblement à Son image - 264 pages - 14 x 20 cm - 20 €