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Défense de la Vie - Page 4

  • Primaire politique, primaire bioéthique : Infographie pour discerner

    fondation,jerome,lejeune,infographie,primaire,politique,bioethiqueL’année électorale 2017 est l’occasion d’interpeller sur les enjeux de bioéthique. A l’occasion de la Primaire de la droite et du centre, la Fondation publie une infographie synthétisant, pour chacun des sept candidats, leur participation aux travaux législatifs (essentiellement depuis 2012), et leurs prises de parole sur sept thèmes qui ont marqué l’actualité : avortement, euthanasie, genre en cours de SVT, planning familial, PMA, GPA, et recherche sur l’embryon.

    Fidèle à sa méthode de travail scientifique, la Fondation a pris la peine de soumettre à chaque candidat son infographie pour contradiction.

    Le document est composé de deux volets : un tableau de synthèse, une infographie pour chaque candidat.

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  • IVG : Les députés socialistes déposent leur PPL pour pénaliser des sites Internet

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    Comme annoncé la semaine dernière, les députés socialistes ont déposé le 13 octobre leur proposition de loi pour « élargir le délit d’entrave à l’interruption volontaire de grossesse aux sites internet diffusant de ‘fausses informations’ sur l’avortement » (cf. IVG et délit d’entrave numérique : le PS annonce une proposition de loi). Ils estiment que ces sites relèvent du pénal, car pour eux, « les leurs pratiques se situent sur un tout autre terrain que les libertés d’expression et d’opinion ». Ils s’inquiètent de leur « multiplication » et considèrent qu’ils « entravent l’action des pouvoirs publiques qui tente de prodiguer une information claire et accessible quant aux conditions d’accès à l’IVG ».

    L’unique article du texte « propose l’extension du délit d’entrave à la diffusion ou transmission par tout moyen, notamment par des moyens de communication au public par voie électronique ou de communication au public en ligne, des allégations, indications ou présentations faussées et de nature à induire intentionnellement en erreur, dans un but dissuasif sur l'IVG ou à exercer des pressions psychologiques sur les femmes s'informant sur une IVG, voire leur entourage ».

    Catherine Coutelle, présidente PS de la délégation aux droits des femmes à l’Assemblée a déclaré : « Nous avons jusqu’à fin février pour adopter [cette proposition de loi] pendant cette session. Quand on veut, on peut et je ne doute pas que nous pourrons ». Laurence Rossignol, ministre des familles a assuré les auteurs du texte de son soutien, et souhaite également que « le débat ait lieu rapidement ».

    Madeleine de Jessey, porte-parole de Sens Commun dénonce cette « rétention d’information » qui « loin de libérer les femmes, les dépossèdent progressivement de toute liberté de choix ».  Elle refuse la qualification de « sites anti-IVG » car parmi ceux visés, « aucun ne condamne ni ne conteste le recours à l’avortement ». En fournissant une information « que le site officiel du gouvernement se refuse obstinément à apporter sur les conséquences d’une IVG et les alternatives à l’avortement », ces sites permettent de « poser un choix libre » estime-t-elle ; les supprimer reviendrait à supprimer la liberté et le droit à l’information des intéressées, à les considérer comme des « êtres mineurs, incapables de réfléchir par elles-mêmes, de se forger leur propre opinion ».

    « Le gouvernement s’active avec une persévérance proche du fanatisme contre des entraves qui n’en sont pas », déclare Madeleine de Jessey ; « à force d’avoir voulu ériger l’avortement en un droit fondamental et sacrosaint, les ayatollahs de l’IVG, loin d’avoir libéré la femme, l’ont soumise à des pressions et à une rétention d’information qui la dépossèdent progressivement de toute liberté de choix ».

    Note Gènéthique :

     
    Sources : Gènéthique.org - AFP (13/10/2016); Le Figaro, Madeleine Bazin de Jessey (14/10/2016)
  • Manuel bioéthique : la Fondation Lejeune attaque en diffamation

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    Mme Danièle Gaudry, membre du Planning familial, a prétendu sur France Info que le manuel bioéthique de la Fondation Jérôme Lejeune comporte des « contre vérités scientifiques », et l’a qualifié de « manuel de manipulation de la jeunesse ».

    Par ailleurs Mme Laurence Rossignol, ministre des familles de l’enfance et du droit des femmes, a dénoncé dans Libération ce « document de propagande ».

    Face à ces déclarations injustes, relevant de la diffamation, la Fondation Jérôme Lejeune décide d’aller devant la justice.

    Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Jérôme Lejeune précise :

    « Ce manuel a été élaboré avec des experts français et internationaux : médecin, chercheur, juriste, bioéthicien, philosophe. Il vise à présenter les différents enjeux bioéthiques de notre époque, par exemple la recherche sur l’embryon, l’euthanasie, le don d’organe. Dans cette perspective, le manuel vise à présenter la réalité de l’avortement, pour éclairer les consciences, sans juger les personnes.

    Publié il y a dix ans, plusieurs fois réactualisé pour prendre en compte les évolutions législatives et les changements sociétaux, il n’a jamais fait l’objet de contestations.

    Depuis l’origine il a remporté un grand succès (environ 500 000 exemplaires), et a été traduit en plusieurs langues. La Fondation Jérôme Lejeune se félicite qu’il puisse être distribué dans des établissements scolaires qui partagent comme valeur la défense de la vie. »

    Pour le commander, cliquez ici.

    Source : Fondation Lejeune.

  • Pour une politique de prévention de l’avortement

    Le gouvernement veut célébrer chaque 28 septembre une « Journée mondiale pour le droit à l’avortement », comme si la légalisation de l’avortement était l’un des grands progrès de l’humanité, telle l’abolition de l’esclavage. C’est là un déni de réalité qui n’amoindrit en rien les souffrances que causera toujours l’avortement. Même doté d’une « journée mondiale », l’avortement sera toujours un « mal toléré », une dérogation au droit à la vie.

    Devant l’Assemblée nationale, Simone Veil disait de sa loi « que si elle n’interdit plus, elle ne crée aucun droit à l’avortement ». C’est aussi l’approche du droit international. Lors de la Conférence mondiale du Caire de 1994, les gouvernements se sont engagés à « prendre des mesures appropriées pour aider les femmes à éviter l’avortement » et à « réduire le recours à l’avortement ». Cette approche, orientée vers la prévention, était aussi celle de Simone Veil qui déclarait que si sa loi « admet la possibilité d’une interruption de grossesse, c’est pour la contrôler et, autant que possible, en dissuader la femme ».
    Pour Simone Veil, l’avortement est « toujours un drame et restera toujours un drame » qu’il faut « éviter à tout prix ». Avec le recul de 40 années de pratique légale, les conséquences de l’avortement sur les femmes apparaissent. Selon un sondage réalisé par l’IFOP en 2010, 83 % des Françaises considèrent que « l’avortement laisse des traces psychologiques difficiles à vivre pour les femmes ». Facteur de risque pour la santé physique et psychologique des femmes, l’avortement accroît considérablement les troubles psychologiques et les risques de développer une dépendance à l’alcool ou à une drogue. L’avortement a aussi des conséquences sociales, démographiques et économiques considérables : les 8 millions d’avortements pratiqués en France depuis 1975 ont bouleversé les grands équilibres.

    L’avortement augmente en France. Lorsque la loi Veil a été adoptée, les députés croyaient que le recours à l’avortement disparaîtrait progressivement, sauf cas extrêmes, grâce à la contraception et à l’éducation. Or, non seulement son usage n’a pas diminué, mais il augmente même sensiblement, de 4,7 % entre 2012 et 2013, alors même qu’il diminue dans de nombreux pays européens. C’est là un échec qui exige une remise en question de notre politique.
    Le recours à l’avortement n’est pas une fatalité, il dépend de choix politiques. De nombreux pays européens sont parvenus à le réduire en faisant le choix politique, non pas de la promotion de la contraception, mais de l’éducation à la responsabilité affective et sexuelle. A l’inverse, les pays, comme la France et le Royaume-Uni, qui ont les plus forts taux de contraception et une éducation sexuelle obligatoire dès le plus jeune âge, ont aussi le plus fort taux d’avortement. Cela s’explique par le fait que la contraception donne une fausse sécurité et accroît les comportements à risque, si bien que plus l’usage de la contraception est répandu, plus il y a de comportements à risques, plus il y a d’échecs de la contraception,  et plus il y a d’avortements. 72 % des femmes qui avortent en France sont sous contraception. À l’inverse, en Italie, le taux d’avortements a été réduit de 56 % entre 1982 et 2013 alors que le taux de contraception y est aussi l’un des plus faibles d’Europe  et que les cours d’éducation sexuelle n’y sont pas obligatoires.

    L’augmentation en France du recours à l’avortement est préoccupante en particulier chez les jeunes. La dernière enquête de la Smerep révèle qu’une lycéenne sur 10 a déjà avorté ! Pourtant, les femmes ayant avorté avant l’âge de 25 ans sont exposées à un risque élevé de troubles psychologiques : 42 % d’entre elles vivent une dépression, 39 % souffrent de troubles d’anxiété, 27 % disent avoir des envies suicidaires. 50 % des jeunes filles mineures ayant avorté ont des idées suicidaires ! La Smerep a récemment donné l’alerte sur ce problème, avec raison.
    Ici encore, les choix éducatifs sont fondamentaux. La France pourrait aussi prendre exemple sur les Etats-Unis qui sont parvenus à réduire les grossesses adolescentes de 51 % entre 1990 à 2010 grâce à une campagne d’éducation sexuelle centrée sur la responsabilité et sur l’abstinence. Résultat : entre 1991 et 2005, le taux d’élèves de terminale déclarant ne pas avoir eu de relations sexuelles est passé de 33 % à 66 %.

    Finalement, l’avortement est bien un problème de santé publique qui exige une politique de prévention. Il est irresponsable de le promouvoir comme s’il s’agissait d’une forme de liberté. L’avortement a des causes bien identifiées sur lesquelles il est possible d’agir. 60 % des Françaises disent que « la société devrait davantage aider les femmes à éviter le recours à l’IVG ».

    Grégor Puppinck, ECLJ.

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  • Avortement / IVG : parlons vrai

    « Être hostile à l'IVG est une opinion que chacun peut exprimer librement et par tout moyen dans notre pays. » « En revanche, attirer les femmes sur des sites présentés comme des sites d'information, qui affichent un vocabulaire, une posture jeune, moderne, pour donner des informations fausses, biaisées, dans le but de dissuader des femmes de recourir à l'IVG, de les culpabiliser, ça n'est pas acceptable. C'est de la manipulation. »
    Laurence Rossignol

    Et mentir par omission, Madame la ministre, sur les possibilités offertes aux femmes de garder leur enfant, et sur les conséquences psychologiques et physiologiques de l'avortement sur les femmes, les hommes et les enfants survivants, ne serait-ce pas de la manipulation ?

    Voici donc deux informations vraies, vérifiables, et non « biaisées ».

    La première, en forme de rappel : selon le sondage Ifop (Réf. JF N° 1-18386) dont les résultats détaillés ont été mis en ligne le 24 février 2010, 83 % des Françaises considèrent que « l’avortement laisse des traces psychologiques difficiles à vivre pour les femmes » et 60 % d’entre elles que « la société devrait davantage aider les femmes à éviter le recours à l’IVG ».

    83 % ... Mais alors, on se demande bien pourquoi ces conséquences psychologiques ne sont pas mentionnées sur le site internet du gouvernement ? 60 % ... Mais alors pourquoi, ainsi que le relève Claire de La Hougue, docteur en droit et avocate au barreau de Strasbourg, « ni le site Internet officiel ni la brochure d’information donnée aux femmes qui envisagent d’avorter ne disent un mot sur la possibilité de garder son enfant ni sur les aides existantes »...
    Si l'on ajoute que selon l’institut de recherche du Planning familial américain, 75 % des femmes qui ont avorté l’ont fait sous la pression de circonstances sociales ou financières mais auraient préféré faire un autre choix, interrogeons-nous, interrogeons-nous...

    La seconde, prise dans l'actualité : le 22 septembre 2016, à Mouscron, un homme de 33 ans s'est suicidé après que sa copine ait avorté de leur enfant.

    « Ma copine m’a quitté et j’ai appris qu’elle avait avorté sans me prévenir... Je ne supporterai pas de savoir que mon enfant a été tué. Surtout qu’il s’agit d’un enfant que nous avons voulu ensemble. Je suis prêt à donner ma vie pour faire changer les choses. Pour moi, c’est clairement un meurtre ! » avait-il déclaré quelques semaines auparavant à Nord Eclair.

    Grégor Puppinck, Directeur du Centre européen pour le droit et la justice, analyse (sur Boulevard Voltaire) :

    « L’avortement ne pourra jamais être « banalisé ». Il constitue un facteur de risque pour la santé de la femme, en particulier chez les mineures. Selon les études statistiques, l’avortement augmente de 80 % le risque de décès, toutes causes confondues, par rapport aux femmes ayant accouché. Il aggrave les troubles psychologiques existants et accélère les pensées suicidaires : le taux d’idées suicidaires est de 30 à 55 %, et celui de tentatives de suicide de 7 à 30 % suite à un avortement. Quant au taux de suicides, il est multiplié par 6,5 chez les femmes ayant avorté par rapport à une femme ayant accouché.

    Le taux de tentatives de suicides liées à l’avortement s’élève dangereusement, chez les 20-24 ans, à 20,9 tentatives sur 1.000 femmes. Chez les femmes ayant avorté avant l’âge de 25 ans, le risque de troubles psychologiques est considérable : 42 % d’entre elles vivent une dépression, 39 % souffrent de troubles d’anxiété, 27 % disent avoir des envies suicidaires suite à un avortement. Parmi les femmes mineures, le taux d’idées suicidaires post-avortement concerne la moitié d’entre elles. Enfin, l’avortement accroît aussi considérablement les risques de développer une dépendance à l’alcool ou à une drogue.

    Ces statistiques sont autant effrayantes que méconnues. Elles devraient nous conduire à considérer l’avortement comme un problème majeur de santé publique qui exige une véritable politique de prévention, en particulier auprès des jeunes. »

    A lire, l'entretien de Grégor Puppinck avec Gènéthique.org :  L’avortement ne pourra jamais être un « droit fondamental », ni une « liberté ».

    Ainsi que « Les femmes ont aussi le droit de ne pas avorter », synthèse de presse bioéthique de Gènéthique.org.

    Mise à jour du 29 septembre 2016 :
    Un ministre coupable de délit d’entrave à l’enfantement
    , par Raphaëlle Lespinas.

  • IVG : Le "délit d'entrave numérique n'est que l'expression d'une radicalisation idéologique"

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    La ministre des droits des femmes, Laurence Rossignol annonce à l’AFP ce jour que « Le gouvernement va introduire un amendement au projet de loi égalité et citoyenneté, afin d'élargir le délit d'entrave à l'interruption volontaire de grossesse (IVG) aux sites internet qui véhiculent des informations "biaisées" sur l'avortement ».

    Cette annonce n’était attendue que demain (cf. IVG : Laurence Rossignol souhaite créer un « délit d’entrave numérique) pour la journée internationale sur le droit à l’avortement. Mais sans surprise, comme à son habitude, le gouvernement communique et explique qu’il forcera le débat parlementaire sur ce sujet, dans un texte déjà en cours de discussion.

    Le projet de loi égalité et citoyenneté a déjà été discuté à l’Assemblée nationale fin juin, début juillet (voir le dossier législatif), et le Sénat le discutera en séance dans une semaine, le mardi 4 octobre. Le texte est fleuve, 41 articles, et une fois encore, comme dans la loi santé, le gouvernement présentera un amendement in extremis en séance, un amendement qui sera noyé dans un flot de sujets divers et variés.

    Pour l’heure, il faut espérer que quelques sénateurs se préparent à contrer cet amendement Mardi en séance.

    Cette annonce de Laurence Rossignol d’instaurer un délit d’entrave numérique à l’IVG (cf. Le délit d’entrave à l’IVG va être introduit dans le projet de loi égalité et citoyenneté, "Délit d'entrave numérique" : seule réponse possible aux femmes qui souffrent après une IVG ? et IVG : Laurence Rossignol souhaite créer un « délit d’entrave numérique ») suscite la réaction de Dominique Reynié, Directeur général de la Fondation pour l’innovation politique.

    Face aux accusations portées par la Ministre, Dominique Reynié s’interroge sur les opinions véhiculées par les sites incriminés : « Il suffit de se rendre sur les sites pointés par le journaliste et la ministre pour voir qu'ils ne constituent pas un «leurre» ni ne cherchent à prendre les apparences d'un site officiel. Ils ne dissimulent pas que l'IVG est un droit. Ils alertent, parce qu'ils pensent devoir le faire, à tort ou à raison, contre les décisions précipitées, contre les pressions qu'exerceraient dans certains cas les hommes sur les femmes (sosgrossesse.org) ; ils abordent aussi la souffrance et la détresse que peuvent éprouver les femmes après un avortement (sosbebe.org). Fournir des raisons de ne pas avorter est donc en train de devenir un délit ». A bien y regarder, il ajoute que « les questions soulevées par ces sites alternatifs sont pourtant recevables », estimant que leur appréciation de l’IVG « relève de leur liberté ».

    Du côté du site du gouvernement, il note que le site mis en place « ne permet aucune hésitation: il décourage la recherche d'informations alternatives » et s’il pointe « l'absence de neutralité des sites dénoncés, il s'en exonère lui-même totalement ». De plus, « la possibilité de conséquences négatives de l'IVG est expédiée par un gynécologue avec une légèreté choquante ». Et il s’étonne que « la ministre ne voit pas que c'est précisément un tel dogmatisme qui justifie les sites alternatifs ».

    Enfin, face à la censure que le gouvernement s’apprête à exercer, Dominique Reynié conclut sur un constat : « En ce qui concerne l'IVG, l'appel à la réflexion constitue désormais une opinion que ce gouvernement juge urgent de réduire au silence. Loin des précieux enjeux de santé, loin du légitime droit des femmes, le projet de créer un délit d'entrave numérique n'est que l'expression d'une radicalisation idéologique. C'est une nouvelle menace pour la liberté de penser ».

    Sources : Gènéthique.org - Le Figaro (27/09/2016) - IVG Laurence Rossignol veut transformer l’appel à la réflexion en délit.

    Voir aussi :
    Nouveau tour de force du gouvernement pour imposer un délit d’entrave numérique à l’IVG.

  • Après la Belgique, les Pays-Bas : ouverture d’un centre pour l’euthanasie des enfants

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    D’ici l’année prochaine, un « centre pour l’euthanasie des enfants » devrait ouvrir aux Pays-Bas a annoncé le professeur Eduard Verhagen. La loi néerlandaise actuelle autorise l’euthanasie des nourrissons jusqu’à 1 an et celle des enfants de plus de 12 ans, pour des « souffrances insupportables ». Des médecins plaident pour que la loi s’étende aussi aux enfants âgés de 1 à 12 ans, qui « sont en mesure de prendre une telle décision » selon eux. Ils invoquent l’exemple de la Belgique qui n’a pas de limite d’âge pour l’euthanasie.

    Sources : Gènéthique - NL Times, Janene Pieters (19/09/2016).

    Prions, inlassablement, et avec ferveur, prions !

  • Euthanasie sur un mineur : la Belgique s'enfonce dans l'horreur

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    « La Belgique a pratiqué une euthanasie sur un mineur ». La Commission fédérale de contrôle et d’évaluation de l’euthanasie a rendu publique l’information samedi. Le médecin « ayant pratiqué l’acte a déposé sa déclaration la semaine passée, et un rapport sera fait d’ici peu ‘conformément à la loi’ ». Alors que cette « première mondiale » a fait la une des journaux du monde entier, le collectif belge Euthanasie Stop a réagit : « Comment peut-on croire que donner la mort à un enfant malade est un progrès ? La Belgique s’enfonce dans l’horreur ».

    En 2014, la Belgique a adopté une modification controversée de sa loi de 2002 sur l’euthanasie, « étendant le droit à l’euthanasie aux mineurs atteints d’une maladie incurable et dont les souffrances sont insupportables ». Cette extension ne prévoit aucune limite d’âge, mais parle de la « capacité de discernement » de l’enfant ; il « doit se trouver dans une  situation médicale sans issue entraînant le décès à brève échéance », « être confronté à une souffrance physique constante et insupportable qui ne peut être apaisée et qui résulte d’une affection accidentelle ou pathologique grave et incurable ». La demande est « à l’initiative de l’enfant » avec « le consentement des parents ». Elle est « étudiée par une équipe médicale et un psychiatre ou psychologue indépendant ».

    Le président de la commission fédérale a tenu à « souligner que ce cas de figure demeurait exceptionnel et réservé aux cas désespérés : « Il n’y a heureusement que très peu d’enfants qui entrent en considération, mais cela ne signifie pas que nous devrions leur refuser le droit à une mort digne ». Le collectif Stop Euthanasie s’inquiète pourtant du « phénomène de pente glissante » et des « balises repoussées toujours plus loin ». Entre 2003 et 2013, près de 9000 personnes ont été euthanasiées, dont « un nombre croissant ne serait pas des patients en fin de vie ». En 2015, plus de 2000 déclarations d’euthanasie ont été enregistrées, soit 5 euthanasies par jour.

    Sources : Gènéthique.org. - La Croix, Raphaëlle d'Yvoire (19/09/2016) ; Pourquoi Docteur, Anne-Laure Lebrun (16/09/2016).

  • Anniversaire de Vincent Lambert : envoyez-lui une carte d'anniversaire !

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    Mardi 20 septembre prochain, Vincent aura 40 ans.

    A cette occasion, Viviane et Pierre, les parents de Vincent, ont rencontré le Dr Daniela SIMON hier pour lui demander que Vincent puisse être entouré par ses neveux et nièces, les enfants de son frère David. Le Dr Daniela SIMON leur a opposé un refus méprisant.

    Les avocats de Vincent Lambert ont saisi le juge des tutelles le 19 août pour que soit levée la liste de proscription qui empêche les visites de Vincent.

    Ce 20 septembre, nous pouvons nous aussi entourer Vincent Lambert.

    Nous, proches, amis et soutiens de Vincent, nous pouvons lui adresser une carte d’anniversaire, et lui dire qu'on pense à lui !

    Deux moyens sont possibles :

    - Ecrire une carte postale ou d'anniversaire
    - Utiliser une application de carte postale en ligne : vous prenez une photo de votre choix et elle est imprimée puis postée par le dispositif de l'application.
    (exemples : Fizzer.fr ou popcart.com)

    Dans tous les cas, il est important de délivrer un message courtois.

    A envoyer à l’adresse :

    Vincent Lambert
    CHU de Reims - Hôpital Sébastopol
    48 Rue de Sébastopol,
    51100 Reims

    Nous comptons sur vous !

  • Emmanuel Hirsch : « La mort par sédation - une nouvelle éthique du bien mourir »

    Emmanuel Hirsch,La mort par sédation,une nouvelle éthique du bien mourir

    Emmanuel Hirsch, professeur d’éthique médicale à l'université de Paris-Sud - Paris-Saclay, sort aujourd'hui son nouveau livre « La mort par sédation - une nouvelle éthique du bien mourir ». Acteur fidèle de la concertation nationale sur la fin de vie (1), Emmanuel Hirsch développe une lecture critique de la loi Claeys-Leonetti et repense le « mourir en société ». Son ouvrage n'est autre que la « promesse de ne pas déserter » la personne malade ou en fin de vie.

    Entretien à lire sur Gènéthique.

    (1) Pour lire les prises de paroles d'Emmanuel Hirsch lors de la concertation nationale sur la fin de vie :

    - Fin de vie : Le Sénat et l’Assemblée nationale en passe de voter l’euthanasie

    - PPL Claeys Leonetti : les limites de la mort sous sédation

    - Des références oubliées sur la fin de vie

    - La PPL Claeys-Leonetti, dernière étape avant la légalisation de l'euthanasie ?

    - Le "désastre" de la PPL Claeys-Leonetti

    - Emmanuel Hirsch salue le courage des sénateurs sur la PPL Claeys Leonetti

    - Emmanuel Hirsch : la PPL Claeys Leonetti, un texte "ambigu" et "impraticable"

    - [colloque au Sénat] Les critiques de la proposition de la Claeys-Leonetti

    - [Tribune] Emmanuel Hirsch : "L'idéologie du bien mourir imposera demain ses normes"

    - Emmanuel Hirsch appelle à ne pas légiférer sur la fin de vie

  • Bertrand Vergely : « Comment peut-on se dire humain et progressiste et priver un enfant de sa mère ou de son père ? »

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    Selon un sondage IFOP réalisé en France pour l’Association des Familles Homoparentales (ADFH), « 59% des personnes interrogées[1] se disent favorable à l’ouverture de la procréation médicalement assistée aux couples de femmes », « 57% sont favorables à la GPA pour les couples hétérosexuels » et « 56% sont hostiles à la GPA pour les couples homosexuels ». Enfin « 64% des sondés pensent que les enfants nés par GPA à l’étranger devraient être inscrits à l’état civil ».

    Pour Bertrand Vergely, philosophe et essayiste français, ce sondage est « un chef d’œuvre de manipulation idéologique et mentale ». Il dénonce « la façon dont les questions du sondage ont été posées ». Ici, il n’est plus question de la famille, mais « de l’égalité, du progrès et de l’humain ». Le fond du débat est occulté : on n’a pas demandé aux français s’ils étaient « d’accord pour que demain on ne passe plus par un homme et une femme pour faire un enfant et par un père et une mère pour l’élever. On s’est gardé de parler de la vérité à savoir une rupture sans précédent dans l’histoire de l’humanité à propos de la naissance, de la famille et de l’éducation ».

    Le philosophe interroge, mettant en évidence les paradoxes des positions exposées « triomphalement » dans ce sondage : « Comment peut-on se dire humain et progressiste et priver un enfant de sa mère ou de son père ? Comment, alors que le monde devient de plus en plus impersonnel et inhumain (…) peut on accepter de faire de l’enfant ce que l’on va fabriquer de façon totalement impersonnelle et inhumaine ? Comment, alors que l’humanité subit la violence d’un libéralisme qui entend pouvoir avoir droit a tout, faire de l’enfant un droit et ce que l’on s’approprie en fonction de ce droit ? »

    Le contexte n’est pas étranger à de telles positions : « La culture contemporaine est dominée par l’idée que tout étant social tout peut s’inventer et se créer. Il suffit pour cela de prendre le pouvoir politique et d’édicter ses lois ». Mais si « la loi Taubira est passée dans un courant d’air, le combat idéologique lui n’est pas fini » conclut Bertrand Vergely.

    [1] 2 274 personnes ont été interrogées

    Sources : Gènéthique - Le Monde, Gaëlle Dupont (14/09/2016) ; Atlantico (15/09/2016).

  • GPA : la CEDH valide l’achat d’enfants pour tous

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    La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a de nouveau condamné la France ce 21 juillet « pour avoir refusé de transcrire à l’état civil les actes de naissances d’enfants nés à l’étranger par GPA ». La CEDH se prononçait sur les affaires Foulon et Bouvet, dans lesquelles « des hommes ont eu recours à des mères porteuses en Inde ». Elle estime que « le refus de transcription constitue une violation du droit au respect de la vie privée des enfants garanti par l’article 8 de la Convention européenne des droits de l’homme ». Ces deux arrêts confirment ceux rendus en juin 2014 dans les affaires Menneson et Labassée, pour des enfants nés de mères porteuses aux Etats Unis (cf. CEDH - affaire Mennesson et Labessee : une porte ouverte à la GPA , La CEDH condamne la France : vers la légalisation de fait de la GPA). « La filiation n’est pas une question biologique », a commenté Caroline Mécary, avocate de MM. Foulon et Bouvet.

    L’Etat français est condamné à « verser 5000 euros à chacun des enfants pour ‘dommage moral’ et 15000 euros à chaque famille au titre des frais de procédure ».

    Note de Gènéthique : « Le gouvernement français refuse de combattre la GPA ».

    Sources: Gènéthique - Le Monde, Gaëlle Dupont (21/07/2016).

    Ce nouvel arrêt de la Cour européenne des droits de l’homme marque une étape supplémentaire de la libéralisation de la GPA et de « l’achat d'enfant ». Alors que par les affaires Mennesson et Labassée, la Cour avait donné droit à des couples hétérosexuels mariés ayant obtenu des enfants aux Etats-Unis, par l’arrêt Foulon et Bouvet elle donne à présent raison à des hommes célibataires ou homosexuels, ayant « loué une femme » pour obtenir des enfants en Inde.
    Certes, il est de l’intérêt de ces enfants de voir établie leur filiation avec leurs parents biologiques, et donc a fortiori avec leur père, mais à aucun moment la Cour ne met en cause la moralité de la pratique de la GPA qui est pourtant contraire aux droits fondamentaux des enfants et des femmes. La Cour ne daigne pas davantage accorder la moindre attention aux circonstances de la naissance des enfants, à la honteuse et inhumaine exploitation de leurs mères.

    Ce faisant, la Cour européenne, avec toute son autorité, entérine la « GPA low-cost » et la « GPA GAY » ; elle encourage de fait le recours aux mères porteuses pour toutes les personnes en mal d’enfant, et ouvre, qu’elle le veuille ou non, un « droit à l’enfant pour tous ».

    Le plus triste est qu’à aucun moment la Cour ne s’interroge sur les faits en cause, sur la situation des mères porteuses, sur leur exploitation, et ce qu’il faut bien appeler le commerce des enfants. Elle ne s’interroge pas davantage sur les conséquences pour ces enfants d’avoir été commandés, payés, abandonnés par leurs mères, élevés par un homme seul ou en couple avec un autre homme. A moitié indiens, ils ne pourront pas oublier leur origine. Un jour, ces enfants  se révolteront, et ils auront raison.
    L’aveuglement moral de la Cour, prisonnière de son idéologie libertaire, est pathétique.

    La France est condamnée à payer 45.000 euros de dommages, frais et dépens.

    Grégor Puppinck
    Directeur

    Lire la décision de la CEDH

    Voir également l'étude :
    Quelle voies de droit international pour interdire la maternité de substitution

    Source : ECLJ (Centre Européen pour le Droit et la Justice).

  • « PMA pour tous » : une annonce gouvernementale « irresponsable », « surprenante », « hypocrite » et « anticonstitutionnelle »

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    La ministre de la Famille a annoncé, à la suite de François Hollande, l’abrogation d’une circulaire « punissant les gynécologues orientant leurs patientes vers l’étranger pour y subir une PMA » (cf. PMA : François Hollande encourage le tourisme procréatif pour les femmes homosexuelles). Cette annonce a suscité de nombreuses réactions.

    Une promesse « irresponsable », juge Guillaume Goubert, journaliste. Il compare la situation à « un gouvernement qui aurait promis de baisser les impôts mais faute de l’avoir fait encouragerait les contribuables à l’évasion fiscale ». Si l’ « idée est mauvaise, il n’y a pas lieu de faciliter la tâche à ceux qui veulent contourner l’interdiction actuelle ». Ce « petit arrangement » pourrait être « lourd de conséquences, notamment en affaiblissant la lutte que le gouvernement prétend mener contre le recours à la GPA au-delà des frontières ».

    Pour Jean Yves Nau, la ministre « fait une lecture personnelle de la loi de bioéthique », en estimant qu’en France « seule la GPA est effectivement et dans tous les cas interdite ». Plus profondément, « elle feint d’ignorer les fondements de la loi de bioéthique qui de manière explicite inscrit les actes de PMA dans le champ de la thérapeutique d’une pathologie ». Il y a encore peu de temps, les dons d’ovocytes rémunérés à l’étranger « inquiétaient », « alarmaient » la DGS [1], mais aussi l’ABM [2]. « La fin de la menace qui pesait sur les médecins conduira-t-elle à la reprise des activités hier tenues pour à risque – ou contraires à la loi et à l’éthique ? », s’interroge Jean Yves Nau.

    Ludovine de la Rochère, présidente de la Manif Pour Tous, se scandalise de « l’hypocrisie » du gouvernement : « Sans remettre en cause l’interdiction de la PMA pour les couples de femmes et les femmes célibataires, le gouvernement entend commencer à faciliter le contournement de cette interdiction, c'est-à-dire à faciliter le non respect de  la loi ». Cette mesure « reviendrait à mettre le doigt dans un engrenage qui risquerait de mener à la PMA ‘sans père’ puis à la GPA ».

    Pour les juristes, « cette décision est contraire à la Constitution ». Jean Hauser, professeur émérite de droit privé à l'Université de Bordeaux, rappelle que « le texte qui fondait la circulaire demeure puisque c’est une loi ». Une abrogation de cette circulaire « se situe donc dans une stratégie des pouvoirs publics de ne pas avaliser ces pratiques mais de multiplier les aménagements périphériques en préparant une future abrogation ». Pour Adeline Le Gouvello, avocate à la Cour, la déclaration de Laurence Rossignol est « surprenante  de la part d’un ministre », car elle « méconnait le principe fondamental de la légalité des délits et tendrait à faire croire que la loi pénale n’aurait pas vocation à s’appliquer à l’égard d’une certaine catégorie de population ».

    Le délit punissant des gynécologues de cinq ans de prison « lorsqu’il orienterait des patients vers des cliniques étrangères », est inscrit dans la loi du 29 juillet 1994. « Ce que la loi a fait, seule une autre loi peut le défaire », rappelle Adeline Le Gouvello, « et non pas une décision de la ministre ». En outre, « si le législateur a pris soin de restreindre l’accès à la PMA, c’est pour garantir à l’enfant le respect de sa filiation ».

    [1] Direction Générale de la Santé.
    [2] Agence de Biomédecine.

    Sources: Gènéthique.org, 05 Juillet 2016 - Le Figaro (4/07/2016); Atlantico (5/07/2016); Jean Yves Nau (4/07/2016); La Croix (4/07/2016); LMPT (4/07/2016)

  • Légalisation de l'euthanasie : les évêques canadiens sans langue de bois

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    Suite à l’entrée en vigueur de la loi encadrant l’aide médicale à mourir au Canada (cf. Aide Médicale à mourir : Au Canada, la loi C-14 est entrée en vigueur vendredi), les évêques catholiques ont déclaré : « Le meurtre a été légalisé au Canada ». Ils craignent « des abus, des dérapages, et des risques d’élargissement de la loi comme cela s’est produit dans d’autres pays ayant légalisé l’euthanasie ». Monseigneur Simard redoute notamment que « le droit à l’euthanasie devienne un devoir, et mette beaucoup de pressions sur les personnes âgées et les plus vulnérables ».

    Mobilisé dès le début des travaux sur ce projet de loi, l’Eglise canadienne a rappelé à maintes reprises qu’elle n’était pas en faveur d’un acharnement thérapeutique, mais contre la légalisation de l’euthanasie (cf. Canada : Il est « périlleux » d’autoriser l’aide médicale à mourir, Euthanasie : Les évêques canadiens veulent se faire entendre , Euthanasie : Les évêques canadiens veulent se faire entendre). « De toute évidence elle ne compte pas baisser les bras », et montrera à présent que « ce qui est légal n’est pas forcément moral ».

    Le Cardinal Thomas Collins a pour sa part « invité la société canadienne à s’interroger sur la différence fondamentale qui existe entre mourir et être tué ». Il rappelle que « la dignité de la personne ne peut-être réduite à son autonomie, à sa capacité à fonctionner selon des standards de prestation ».

    Sources : Gènéthique.org (23/06/2016) - Radio Vatican (22/06/2016).

  • Dérive eugéniste et détection prénatale de la trisomie 21 : urgence, oui mais laquelle ?

    Dérive eugéniste,eugénisme,détection,prénatale,trisomie 21,Israël Nisand,Jean-Marie Le Méné,Fondation Jérôme LejeuneVendredi dernier, à l’occasion du 2e congrès du SFMPP, la presse a relayé un appel pour l’introduction du nouveau test de dépistage prénatal de la trisomie 21, en dressant les louanges de ce nouveau test.
    La Fondation Jérôme Lejeune fait entendre un autre discours sur le sujet.

    Le professeur Israël Nisand prend la parole ce matin dans Le Parisien pour demander l’insertion d’un nouveau test de détection prénatale de la trisomie 21 (à partir du sang de la mère) dans le dispositif de suivi de grossesse français. Le journal annonce aussi l’officialisation de cette même demande par un collectif de médecins réunis par la Société française de médecine prédictive et personnalisée depuis hier en congrès à Montpellier.

    Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Jérôme Lejeune a révélé récemment les intérêts financiers qui conduisent la promotion de ces tests, dans un livre Les premières victimes du transhumanisme (Février 2016 Éditions Pierre-Guillaume de Roux). Il répond au Pr. Israël Nisand :

    « En s’appuyant sur l’argument selon lequel le nouveau test va diminuer le nombre d’amniocentèses, le Professeur Nisand sert un argument marketing, de nature à faire vendre, mais stigmatisant pour les personnes atteintes de trisomie 21.

    Il justifie sa demande en invoquant une baisse des amniocentèses qui provoquent l’élimination d’enfants sains. Il utilise un raisonnement eugéniste, qui tend à discriminer les « fœtus trisomiques » des « fœtus sains ». Comment un médecin ose-t-il valoriser la vie d’un enfant sain (épargné grâce au test non invasif) plus que la vie d’un enfant trisomique (inévitablement éliminé) ? A-t-il conscience de la violence du rejet que son message délivre aux 60 000 personnes atteintes de trisomie en France et à leur famille ?

    Je dénonce ces propos chargés de discrimination qui vont conduire à aggraver l’élimination en masse, déjà en cours, des enfants trisomiques avant leur naissance. Israël Nisand connait bien la situation de la France, pays leader en matière d’eugénisme. Il l’a souvent exposée. Ainsi dans un documentaire diffusé sur France 5 :

    ‘‘Le dépistage de la trisomie 21 est sûrement le moins légitime et le plus discutable de ce qu’on fait en médecine fœtale. Comment faut-il que les médecins que nous sommes, mandatés par l’État, ré­agissent par rapport à ce que l’on est obligé d’appeler un projet eugénique, c’est-à-dire un projet de tri des enfants à naître dans notre pays. C’est tellement entré dans les mœurs, c’est tellement normal qu’on fasse la chasse au handicap et aux handicapés qu’il n’y a plus personne qui se pose de questions là-dessus’’. (« Naître ou ne pas naître » –23 mars 2010).

    Ce scandale exige un réveil des consciences de la société et de ses responsables politiques, mais aussi des médecins. Ce scandale exige qu’ils gardent la tête froide et prennent du recul face à l’ar­rivée de cette nouvelle méthode de dépistage prénatal.

    L’urgence n’est pas dans l’insertion du nouveau test mais de repenser collectivement le bien-fon­dé d’une offre de soins qui conduit à rendre mortelle une pathologie – la trisomie 21 – qui ne l’est pas ».

    Source : Blog de L'Homme Nouveau.

  • Vincent Lambert : Me Paillot réagit à la décision de reprise de la procédure d'arrêt des soins

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    La cour administrative d’appel de Nancy a ordonné ce jeudi 16 juin, au CHU de Reims, la reprise de « la procédure collégiale en vue d’un éventuel arrêt des traitements de Vincent Lambert », infirmant une décision de première instance datant d'octobre 2015 (cf. Vincent Lambert : Le Tribunal administratif rejette la demande d'arrêt des traitements).

    Déconcertés, les avocats des parents de Vincent Lambert ont annoncé leur intention de se pourvoir en cassation devant le Conseil d’État, jugeant la décision de la cour d’appel « non seulement absurde mais inhumaine. »

    Me Jean Paillot rappelle d’ailleurs que « cet arrêt ne tient pas compte d’une autre procédure judiciaire toujours pendante devant les tribunaux, qui concerne la désignation d’un tuteur pour Vincent Lambert ». Raison pour laquelle, il est fort probable que les parents de Vincent Lambert attendront le 8 juillet pour déposer leur recours. La cour d’appel de Reims annoncera en effet à cette date « sa décision concernant la tutelle de Vincent Lambert, accordée en première instance à sa femme Rachel pour une période de dix ans ». Aussi, Me Jean Paillot « demande très officiellement au CHU de Reims de suspendre à nouveau la procédure collégiale, cette fois pour une duré déterminée, le temps que le tuteur soit officiellement nommé ».

    Les parents de Vincent Lambert espèrent que la nomination d’une autre cette tutelle permettra de « transférer Vincent Lambert dans un autre établissement qui lui procurera les soins dont il besoin ». « Il faut sortir Vincent des griffes de cette équipe médicale », a déclaré Me Jean Paillot.

    La fondation Jérôme Lejeune qui s’est exprimée hier dans un communiqué de presse « dénonce le fondement de cette décision », et y voit une « mise à mort » du tétraplégique. La fondation ajoute que cette décision est fondée sur « la culture du déchet qui veut éliminer les êtres humains quand ils ne sont plus jugés utiles ou dont la vie est décrétée indigne d’être vécue ».

    Sources: Gènéthique.org - AFP (Arnaud Bouvier) 16/06/2016, La croix (Flore Thomasset) 17/06/2016.

  • STOP BÉBÉ OGM : Oui au progrès thérapeutique, non à l'embryon transgénique

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    Depuis quelques mois, se développe de manière vertigineuse la technique du CRISPR-Cas9* qui permet d’intervenir directement sur l’ADN (le génome) de n’importe quelle cellule. Plus d'infos : http://www.stopbebeogm.fr/

    Cette technique ouvre des perspectives thérapeutiques encourageantes, si elle peut être utilisée sur des personnes malades pour les soulager ou les guérir. Mais elle constitue dans le même temps une grave menace pour l’humanité si elle conduit à bricoler l’embryon humain pour fabriquer, de toutes pièces, des humains génétiquement modifiés : des "bébés OGM".

    Pour éviter cette transgression, il est urgent de poser des règles éthiques universelles avant qu’il ne soit trop tard.

    En signant cet appel, je demande à mon pays de s’engager de toute urgence pour obtenir un moratoire international – c’est-à-dire un arrêt immédiat – de la modification génétique des embryons humains, en particulier par la technique du CRISPR-Cas9.

    1. Signez la pétition
    2. Rejoignez la mobilisation sur les réseaux sociaux #StopBebeOGM #ProtectHumanity #CRISPR-Cas9
    3. Contribuez au débat sur le site http://www.stopbebeogm.fr/
    Cette pétition sera remise à:
    • Président de la République française
      François Hollande
    • Ministre des Affaires sociales et de la Santé
      Marisol Touraine
    • Ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche
      Najat Vallaud-Belkacem

  • Canada : Marche pour la vie, le 12 mai 2016

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    La 19e Marche nationale canadienne pour la vie aura lieu à Ottawa, au Canada, le 12 mai 2016.

    Un message intitulé « Une main tendue » est publié par l’Organisme catholique canadien pour la vie et la famille (OCVF) à l’occasion de cet événement.

    « Tendre la main en cette Année jubilaire de la miséricorde » aux femmes blessées par l’avortement, tel est le sens de cet appel.

    « Marchons le 12 mai, en solidarité avec tous ces enfants à naître qui ne demandent qu’à voir le jour » et « marchons tout au long de l’année avec les femmes blessées par l’avortement », appellent les membres de l’OCVF.

    « Toutes ces femmes portent, sans le savoir, une blessure profonde due à un avortement subi volontairement ou sous la pression d’un parent ou d’un copain », poursuit le message. « Il n’est pas question de les juger ni de les condamner, mais plutôt de leur tendre la main en cette Année jubilaire de la miséricorde pour les amener au Médecin des âmes, le Christ, tendre et compatissant. »

    « Soyons plus attentifs à leur cri silencieux et à leur souffrance interdite, dit le message. Il n’y a pas de plus grande œuvre spirituelle de miséricorde que d’amener cette mère, cette sœur, cette amie, cette collègue au sacrement de la Réconciliation où l’attend le Christ, qui n’a d’autre désir que de les guérir en leur pardonnant par amour. »

    Marche nationale pour la Vie 2016.

    Message de l’Organisme Catholique pour la Vie et la Famille à l’occasion de la Marche nationale pour la vie, Ottawa, 12 mai 2016.

    Organisme Catholique pour la Vie et la Famille (OCVF).

  • La nomination de Véronique Fournier à la présidence du Centre soins palliatifs et fin de vie est officialisée

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    Le  Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie avait été créé par décret publié le 5 janvier 2016 au Journal Officiel. Annoncé par Marisol Touraine dans son plan triennal de développement des soins palliatifs, il est le résultat de la fusion du Centre national de ressources en soins palliatifs et de l’Observatoire national de la fin de vie. Il a pour mission de contribuer à « une meilleure connaissance des conditions de la fin de vie et des soins palliatifs, des pratiques d’accompagnement et de leurs évolutions, ainsi que de l’organisation territoriale de la prise en charge des patients et de leur entourage ».

    Il sera donc bien présidé par Véronique Fournier. Sa nomination a été officialisée par la publication d’un arrêté du ministère des Affaires sociales et de la santé le 15 avril.

    « Diplômée  de l’Institut d’études politiques de Paris, cardiologue et médecin en santé publique de formation », « spécialisée sur la question éthique », et âgée de 61 ans, Véronique Fournier est aussi connue pour ses « positions iconoclastes régulièrement médiatisée ». En effet, en 2012, elle déclarait dans les colonnes du Monde : « Si on légalise sur une euthanasie volontaire, contre les médecins, on va braquer les médecins. En France, les soins palliatifs s’opposent à l’euthanasie, or, il faudrait que l’euthanasie devienne le soin palliatif ultime ». Elle est aussi critiquée par de nombreux spécialistes de l’éthique des soins palliatifs, car elle n’est pas spécialisée dans les soins palliatifs et l’accompagnement, et sa posture de « figure du combat pour la sédation profonde et continue » interroge.

    Ni la date de prise de fonction de la nouvelle présidente, ni sa feuille de route ne sont encore connus.

    Elle a toutefois déclaré : « Il n’est pas question que la présidente d’une instance officielle [en  profite] pour faire passer ses convictions personnelles ».

    Source : Gènétique (Hospimedia (15/04/2016) - Legifrance (05/01/2016) - Plan National triennal pour le développement des soins palliatifs et l'accompagnement en fin de vie - 2015-2018 - JY Nau (08/01/2016) - Libération (07/01/2016).)

  • Les Associations Familiales Catholiques s'élèvent contre la promotion de l'avortement

    AFC,Les Associations Familiales Catholiques,promotion,avortement,IVG,echographieLa litanie promouvant « le tout IVG » continue obstinément : remboursement à 100% (2013), suppression de la « condition de détresse » (août 2014), élargissement du « délit d’entrave » (août 2014), affirmation d’un prétendu « droit fondamental » à l’avortement (novembre 2014), élaboration d’un « Programme national d’action » (janvier 2015), suppression du « délai de réflexion » de 7 jours (janvier 2016).

    Le Ministère des Affaires Sociales et de la Santé prévoit désormais la prise en charge à 100%, outre de l’IVG proprement dite, du parcours IVG (consultations, examens de biologie médicale, échographies pré et post IVG…) à compter du 1er avril 2016.

    Ainsi, les échographies des femmes décidant de mettre fin à leur grossesse seront mieux remboursées que celles des femmes choisissant de porter leur enfant à terme, les deux premières étant remboursées à 70% !! Quelle est la validité d'un remboursement différencié alors que dans les deux cas les femmes sont enceintes ?

    La mesure paraît tellement absurde que l’on pourrait même penser, si la question n’était pas si grave, à un mauvais poisson d’avril… Ce « choix » unique de l’avortement, dicté par une politique sourde, appuyée par une communication univoque qui refuse toute interrogation, toute réserve…, pourtant propres à une société démocratique, est-il vraiment de nature à permettre un « choix », libre et éclairé, pour les femmes ? Une politique de santé peut-elle, aussi, continuer à passer sous silence, « comme quantité négligeable », le sort des 220 000 enfants à naître qui, chaque année en France, ne voient pas le jour ?

    Les AFC sont convaincues qu’une autre politique de santé publique est possible :

    - Rembourser aussi à 100% les femmes qui font le choix de mener à terme leur grossesse !
    - Développer une véritable politique publique de prévention contre le drame de l’IVG : éducation affective et sexuelle, identification des populations à risque et développement des aides dans leur direction (aides sociales, aides au logement, aides pour l’accueil de l’enfant...)

    Les AFC remarquent que d’autres pays européens parviennent à faire baisser leurs taux d’IVG (Allemagne moins de 100 000 avortements pour 80 millions d’habitants). A l’approche d’échéances électorales majeures, les AFC interpelleront les candidats sur les mesures qu’ils prévoient de prendre à ce sujet. La situation où une grossesse sur 5 aboutit à un avortement ne peut perdurer dans notre pays.

    Communiqué de presse des AFC (Associations Familiales Catholiques).