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Méditations - Page 2

  • Premier Vendredi du mois, dédié au Sacré-Coeur de Jésus

    « Mon Dieu, mon Sauveur, j'adore votre Cœur sacré, car ce cœur est le siège et la source de toutes vos plus tendres affections pour nous, pécheurs. Il est l'instrument et l'organe de votre amour ; Il a battu pour nous ; Il a soupiré d'un grand désir de notre amour ; Il a souffert douloureusement pour nous et pour notre salut. Le zèle l'enflamma, pour que la gloire de Dieu fût manifestée en nous et par nous. Il est le canal par lequel votre affection humaine débordante est venue à nous, par lequel est venue à nous toute votre divine charité. Toute votre incompréhensible compassion pour nous, comme Dieu et comme homme, comme notre Créateur, notre Rédempteur, et notre Juge, est venue à nous et y vient toujours, par ce Sacré Cœur, en un fleuve aux courants mêlés inséparablement. Ô Symbole très sacré, et Sacrement de l'amour divin et humain dans sa plénitude, Vous m'avez sauvé par votre force divine et par votre affection humaine, et enfin par ce sang miraculeux dont Vous débordiez ! »

    St John Henry Newman (1801-1890), Méditations et Prières (XVI,2-3), Traduites par Marie-Agnès Pératé, Librairie Lecoffre, Paris, 1919.

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  • Jeudi 1er juillet 2021

    Fête du Précieux Sang de Notre-Seigneur Jésus-Christ

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    Mois du Précieux Sang

    « Durant ce mois qui lui est traditionnellement dédié, décidons d’exploiter ce très précieux Sang dans toutes les circonstances où le secours du ciel nous devient indispensable.

    Quand nous sommes dans l’angoisse, la tentation, l’épreuve, recourons au Sang de Jésus-Christ ; offrons-le à son divin Père pour obtenir la force et la résignation dont nous avons besoin. Quand un proche souffre et que nous désirons ardemment sa guérison, demandons-la par les mérites du précieux Sang. Une affaire nous préoccupe péniblement ? Sollicitons sa réussite par l’offrande du Sang de Jésus. L’âme d’un ami résiste à toutes nos supplications et reste éloignée de Dieu, implorons sa conversion par la voix toute puissante du Sang rédempteur. Un membre de notre famille est décédé, consolons notre douleur en hâtant sa délivrance du purgatoire par l’application du Précieux Sang. Nos péchés sont innombrables et nous inspirent le dégoût de nous-mêmes, libérons-nous en réitérant souvent l’offrande du Sang adorable.

    Nous ne concevrons jamais le pouvoir que cette précieuse offrande exerce sur le Cœur de Dieu le Père. Elle lui rappelle la douloureuse Passion de son Fils bien-aimé. Jésus avait enseigné à Ste Madeleine de Pazzi « Toutes les fois qu’une créature offre à mon Père ce Sang par lequel elle a été rachetée, elle offre un don d’un prix infini et dont rien ne saurait compenser la valeur. » Pendant ce mois, en rendant hommage au Précieux Sang, nous bénirons mille fois le Cœur de Jésus ! »

    Sœur Marie du Sacré Cœur Bernaud (1825-1903), fondatrice de la Garde d'Honneur du Sacré-Cœur
    Garde d'Honneur du Sacré-Cœur, Paray-le-Monial
    Heure de Présence au Cœur de Jésus

  • Méditation - « Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde. » (Mt 28, 20)

    « Il ne faut point chercher Dieu loin de nous, puisqu'il est auprès de nous. Il ne faut point le chercher avec effort, puisque nous le pouvons trouver sans effort. Il ne faut point le chercher par notre action, puisqu'il est avec nous indépendamment de notre action. Il ne faut point chercher de le sentir, ni lui, ni son opération, puisqu'il est un pur esprit, et que ni lui, ni son opération ne sont point sensibles. Il ne faut pas même le chercher, mais il faut nous persuader qu'il nous a trouvés. Et ainsi, au lieu de nous occuper ou à le chercher, ou à le sentir, ou à faire des efforts et des actes, résignés entre ses mains, abandonnés à sa conduite et anéantis en nous-mêmes, afin qu'il opère en nous et par nous selon son bon plaisir, tenons notre esprit dans cette persuasion et notre cœur dans cette disposition ; et de cette manière demeurons constamment dans une profonde paix. »

    Jean Rigoleuc (1595-1658), Journal.

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  • Méditation - Contemplation

    « L'homme est fait pour chanter la louange de Dieu et le bénir, c'est son office sacerdotal, qu'il remplit au nom des toutes les créatures inanimées. La splendeur de la création manifeste la gloire de Dieu, sa beauté éveille en lui une admiration mêlée d'émerveillement. Pour celui qui veut bien entendre le cantique des créatures (cf. Ps 148, Dn 3), tout lui crie l'amour de Dieu. Ce regard contemplatif suscite l'action de grâce : comment ne pas chanter de tout son cœur sa reconnaissance et sa gratitude ? Plongés dans une telle beauté, comment ne pas louer Dieu comme le psalmiste : Qu'il est grand ton nom par toute la terre (Ps 8, 2) ? Cette attitude est aussi appelée crainte révérencielle, liée au don de l'Esprit Saint, crainte filiale qui permet de reconnaître et d'aimer Dieu comme Père. Si saint François d'Assise appelle la lune, les étoiles ou l'eau sœur, le soleil, le vent ou le feu frère, c'est parce qu'il appelle Dieu Père !

    La contemplation est un exercice gratuit, où le regard émerveillé peut, en se posant sur l'univers créé, se reposer en son auteur divin. Devant le spectacle éblouissant de la nature, son harmonie et sa paix, nous pouvons laisser monter en nos cœurs un chant de reconnaissance et d'amour. Celui qui aime Dieu le loue à travers toutes ses œuvres. De même, il les respecte et en prend soin, conscient d'avoir reçu un don précieux. »

    Mgr Dominique Rey, Peut-on être catho et écolo ? (ch.2), Artège, 2012.

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    (Crédit photo : Pamela Sutherland)

  • Méditation - Prier dans l'intimité de Dieu

    « Ne prie pas pour l'accomplissement de tes volontés, car elles ne concordent pas nécessairement avec la volonté de Dieu. Mais plutôt, suivant l'enseignement reçu, prie en disant : "Que ta volonté s'accomplisse en moi !" Et ainsi, en toutes choses, demande-lui que sa volonté se fasse, car lui, il veut le bien et l'utilité de ton âme, mais toi, tu ne cherches pas nécessairement cela.

    Qu'y a-t-il de bon, si ce n'est Dieu ? Par conséquent, abandonnons-lui tout ce qui nous concerne, et nous nous en trouverons bien. Car celui qui est bon, est nécessairement aussi pourvoyeur de dons excellents.

    Ne t'afflige pas si tu ne reçois pas immédiatement de Dieu ce que tu demandes : c'est qu'il veut te faire encore plus de bien par ta persévérance à demeurer avec lui dans la prière. Quoi, en effet, de plus élevé que de converser avec Dieu et d'être pris dans son intimité ? »

    Évagre le Pontique (v.345-399), Traité de l'Oraison, 31, 33, 34.

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    (Crédit photo)

  • Méditation - se rendre présent à Sa Présence

    « Au début de la vie de prière, le silence de Dieu est la réalité la plus difficile à supporter. Il faut donc apprendre à s'asseoir, à ne rien faire devant Dieu sinon attendre et se réjouir d'être présent à l'éternel Présent. »

    P. Jean Lafrance (1931-1991)

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    (Crédit photo : Dingzeyu Li on Unsplash)

  • Méditation - un cœur d'enfant

    « Seigneur, je sais que tu es Père.
    Mais où est ta place dans ma vie, dans mon cœur ?
    Je veux souvent gérer mes affaires
    en adulte et en grand.
    Je crois savoir ce que je dois faire !
    Donne-moi, Seigneur, un cœur d'enfant,
    humble et pauvre ; un cœur de petit
    pour m'ouvrir à ton amour de Père.
    Laisse-moi croire que je suis dans ta main,
    que cette main me protège
    et me montre le chemin que je dois suivre. »

    P. Etienne Lefèvre
    in Revue Saint-Joseph d'Alex n°1040, janvier-février 2015.

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    (Crédit photo)

  • A l'origine de la Fête du Sacré-Coeur : une demande de réparation

    « Étant une fois devant le Saint Sacrement, un jour de son octave, je reçus de mon Dieu des grâces excessives de son amour, et me sentis touchée du désir de quelque retour et de lui rendre amour pour amour. Et il me dit : "Tu ne peux m'en rendre un plus grand qu'en faisant ce que je t'ai déjà tant de fois demandé." Alors me découvrant son divin Cœur : "Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes, qu'il n'a rien épargné jusqu'à s'épuiser et se consumer pour leur témoigner son amour ; et pour reconnaissance je ne reçois de la plupart que des ingratitudes, par leurs irrévérences et leurs sacrilèges, et par les froideurs et mépris qu'ils ont pour moi dans ce sacrement d'amour. Mais ce qui m'est encore plus sensible est que ce sont des cœurs qui me sont consacrés qui en usent ainsi. C'est pourquoi je te demande que le premier vendredi d'après l'octave du Saint Sacrement soit dédié à une fête particulière pour honorer mon divin Cœur en communiant ce jour-là et en lui faisant réparation d'honneur par une amende honorable pour réparer les indignités qu'il a reçues pendant le temps qu'il a été exposé sur les autels. Je te promets aussi que mon Cœur se dilatera pour répandre avec abondance les influences de son divin amour sur ceux qui lui rendront cet honneur et qui procureront qu'il lui soit rendu". »

    Ste Marguerite-Marie, récit de la vision reçue en juin 1675 (dite la "grande apparition", entre le 14 et le 20 juin 1675), Vie écrite par elle-même, in "Vie et Œuvres", Paris, Poussielgue, 1867, t.II, p.355.

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  • Méditation - Quels chrétiens sommes-nous ?

    « Rares sont les chrétiens qui ont fait de l’Évangile leur Loi...
    Ne nous sommes-nous pas fait un code de vie assez étranger à la Loi du Christ ? Sous l'action de l'esprit du monde, de ce que saint Paul appelait "la chair", de celui que saint Jean appelait "le prince du monde", nous nous sommes fait une morale, voire une religion, qui évincent, par prétérition, d'authentiques enseignements de Jésus-Christ, et érigent un barème de valeurs dicté par le sens humain plus que par le sens de Dieu.
    [...]
    D'où vient notre infidélité ?
    D'abord de ce que l’Évangile nous fait peur.
    Cette lâcheté, mal avouable, s'excuse en partie par une confusion dont nous sommes les victimes.
    Certains enseignements de Jésus s'adressent, en effet, à des hommes marqués par une vocation spéciale. Tels ceux qu'il adresse aux apôtres envoyés en mission sans bourse ni sandale. Les chrétiens en sont venus à considérer l’Évangile comme l'expression d'un idéal facultatif.
    Nous oublions, à côté des enseignements réservés à quelques uns, les injonctions qui s'adressent à tous...
    L’Évangile est "un signe de contradiction" ; et, puisqu'il est vérité et lumière, il faut aimer qu'il nous frappe. Puisse-t-il nous ranger parmi ceux dont le Christ n'aura pas à rougir quand il les présentera à Son Père. »

    P. Paul Doncoeur (1880-1961), L’Évangile du glaive, A L'Orante, Paris, 1948.

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  • Méditation - Solennité de la Fête-Dieu

    « Nous ne craignons pas de l'affirmer : le culte de l'exposition du très saint Sacrement est le besoin de notre temps ; il faut cette proclamation publique de la foi des peuples en la divinité de Jésus-Christ et en la vérité de sa présence sacramentelle. […] Ce culte est nécessaire pour sauver la société. La société se meurt, parce qu'elle n'a plus de centre de vérité et de charité, mais elle renaîtra pleine de vigueur quand tous ses membres viendront se réunir autour de la vie, à Jésus dans l'Eucharistie. Il faut le faire sortir de sa retraite pour qu'Il se mette à nouveau à la tête des sociétés chrétiennes qu'Il dirigera et sauvera. Il faut Lui construire un palais, un trône royal, une cour de fidèles serviteurs, une famille d'amis, un peuple d'adorateurs. »

    St Pierre-Julien Eymard (1811-1868), in P.E.C. Nuñez, s.s.s., "La spiritualité du P. Pierre-Julien Eymard", Rome, Maison généralice des prêtres du T.S. Sacrement, 1956.

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    Adoration du Saint-Sacrement à Saint-Sulpice, Paris
    (Crédit photo)

    « Très Sainte Trinité,
    Père, Fils et Saint-Esprit,
    je Vous adore profondément
    et je Vous offre le très précieux Corps, Sang, Âme et Divinité de Jésus-Christ
    présent dans tous les tabernacles du monde,
    en réparation des outrages, sacrilèges et indifférences
    par lesquels il est Lui-même offensé.
    Par les mérites infinis de Son Très Saint-Cœur
    et du Cœur Immaculé de Marie,
    je Vous demande la conversion des pauvres pécheurs. »

    Prière de "l'Ange de l'Eucharistie" aux enfants de Fatima, automne 1916.

    Autres textes et prières dans notre dossier sur la Très Sainte Eucharistie

  • Premier Vendredi du mois, dédié au Sacré-Coeur de Jésus

    « Je Te salue, très miséricordieux Cœur de Jésus,
    Source vivante de toutes les grâces,
    Unique abri et notre refuge,
    En Toi je trouve l'éclat de l'espérance.

    Je Te salue, très compatissant Cœur de mon Dieu,
    Insondable, vivante source d’amour,
    D’où jaillit la vie pour l’homme pécheur,
    Ainsi que la source de toute douceur.

    Je Te salue, plaie ouverte du Très Saint Cœur,
    D’où sont sortis les rayons de miséricorde,
    Et d’où il nous est donné de puiser la vie,
    Uniquement avec le vase de la confiance.

    Je Te salue, bonté de Dieu, inconcevable,
    Jamais mesurée, ni approfondie,
    Pleine d’amour et de miséricorde, mais toujours sainte,
    Et cependant Tu es comme une bonne mère qui se penche sur nous.

    Je Te salue, trône de la miséricorde, Agneau de Dieu,
    Toi qui offris Ta vie en sacrifice pour moi,
    Toi devant qui chaque jour mon âme s’abaisse,
    Vivant en une foi profonde. »

    Ste Faustine (1905-1938), Petit Journal,
    (1937, Quatrième cahier, n°1321),
    Parole et Dialogue, Paris, 2002.

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    Confiance en la Miséricorde Divine

  • Méditation - Le Christ nous appelle

    « Nous ne sommes pas appelés une fois seulement, mais bien des fois : tout le long de notre vie, le Christ nous appelle. Il nous a appelés d'abord par le baptême, mais plus tard aussi ; que nous obéissions ou non à sa voix, il nous appelle encore en sa miséricorde. Si nous manquons à nos promesses baptismales, il nous appelle à nous repentir. Si nous nous efforçons de répondre à notre vocation, il nous appelle toujours plus avant, de grâce en grâce, de sainteté en sainteté, tant que la vie nous est laissée pour cela.

    Abraham a été appelé à quitter sa maison et son pays (Gn 12,1), Pierre ses filets (Mt 4,18), Matthieu son emploi (Mt 9,9), Élisée sa ferme (1R 19,19), Nathanaël sa retraite (Jn 1,47). Sans cesse, tous nous sommes appelés, d'une chose à l'autre, toujours plus loin, n'ayant pas de lieu de repos, mais montant vers notre repos éternel, et n'obéissant à un appel intérieur que pour être prêts à en entendre un autre.

    Le Christ nous appelle sans cesse, pour nous justifier sans cesse ; sans cesse, de plus en plus, il veut nous sanctifier et nous glorifier. Nous devons le comprendre, mais nous sommes lents à nous rendre compte de cette grande vérité, que le Christ marche en quelque sorte parmi nous, et que de sa main, de ses yeux, de sa voix, il nous fait signe de le suivre. Nous ne saisissons pas que son appel est quelque chose qui a lieu en ce moment même. Nous pensons qu'elle a eu lieu au temps des apôtres, mais nous n'y croyons pas, nous ne l'attendons pas vraiment pour nous-mêmes. »

    St John Henry Newman (1801-1890), Sermon « Divine Calls », Parochial and Plain Sermons vol. 8, n°2.

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  • Méditation - une élévation de l'âme vers Dieu...

    « Aimez toujours la prière... et quand je dis la prière, ce n'est pas tant s'imposer quantité de prières vocales à réciter chaque jour, mais c'est cette élévation de l'âme vers Dieu à travers toutes choses qui nous établit avec la Sainte Trinité en une sorte de communion continuelle, tout simplement en faisant tout sous son regard. »

    Ste Élisabeth de la Trinité, Lettre 252 (fin décembre 1905) à Germaine de Gemeaux.

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    Luca Valentino Rossetti (1708–1770), La Sainte Trinité
    fresque de l'église San Gaudenzio à Ivrea (Turin, Piémont italien)

    (Crédit image)

  • Méditation - Remède contre la tentation du désir immodéré de savoir

    « Le premier remède contre la tentation du désir immodéré de savoir et d'étudier, est de considérer combien la vertu est plus excellente que la science, et combien la sagesse divine surpasse la sagesse humaine, afin que l'homme voie par là avec combien plus de cœur il doit travailler et s'exercer à acquérir l'une plutôt que l'autre. Que la science du monde ait toute la gloire et toutes les couronnes qu'elle peut souhaiter ; à la fin, cette gloire et ces couronnes s'en vont avec la vie. Qu'y a-t-il donc de plus misérable que d'acquérir, au prix d'un si grand labeur, ce dont on doit jouir si peu de temps ? Tout ce que tu peux savoir ici-bas n'est rien. Et si tu t'exerces dans l'amour de Dieu, tu iras bientôt le contempler face à face, et en lui tu verras toutes choses. Au jour du jugement, on ne nous demandera pas ce que nous avons lu, mais ce que nous avons fait ; ni si nous avons bien parlé ou prêché, mais si nous avons fait de bonnes actions. »

    St Pierre d'Alcantara (1499-1562), Traité de la Dévotion (Ch. IV, Huitième avis), in "Œuvres spirituelles de S. Pierre d'Alcantara" par le P. Marcel Bouix, Ve Régis Ruffet et Cie, Paris - Lille, 1872.

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  • Méditation - l'Esprit Saint est toujours à l'œuvre

    « Frères et sœurs, il n'y a aucun doute possible : l'Esprit Saint est toujours à l'œuvre parmi nous. La Pentecôte n'est pas seulement d'hier, un souvenir que nous commémorons, mais dont l'écho s'estompe avec les années qui passent. Au contraire, elle est toujours actuelle, elle se renouvelle à chaque instant, et l'action de l'Esprit, loin de s'attiédir, se fait de plus en plus insistante, de plus en plus merveilleuse et imprévisible.

    [...] « Recevez l'Esprit Saint, disait Jésus à ses apôtres. Tout homme à qui vous remettrez ses péchés, ils lui seront remis » (Jn 20,22). Ce début de confiance qui monte parfois de notre cœur dans les tentations et l'adversité, c'est lui, l'Esprit à l'œuvre ; l'humble filet de résignation et de paix qui naît en nous au sein de l'épreuve, c'est encore lui ; mais surtout, la douce joie du pécheur qui se sait et se sent pardonné, et aimé plus encore après sa faute, et même à cause de sa faute, c'est toujours lui.

    Car il est d'abord joie, joie sans plus, la joie des origines et des profondeurs, la joie même de Dieu, qui se cache derrière tant de bonheurs superficiels qui nous assaillent de toute part, et nous distraient facilement de lui. Et parce qu'il est la joie de Dieu, l'Esprit ne fait pas peur, il attire. Il ne menace jamais, il rassure. Il n'accuse pas, il pardonne. Il ne contraint personne, il séduit. Il ne force pas, il apprivoise et prend la main, avec infiniment de tact et de douceur. Car il est la bonté et la tendresse de Dieu se répandant inlassablement sur le monde et dans nos cœurs. »

    Dom André Louf (1929-2010), Heureuse faiblesse - Homélies pour les Dimanches de l'Année A (Pentecôte), Desclée de Brouwer, Paris, 1998.

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  • Méditation - Unis au Christ

    « Quelle que soit l’étape où se trouve l’âme, son travail n’est pourtant jamais qu’un travail de coopération. Elle n’est pas seule : Dieu travaille en elle et avec elle : car il est toujours le premier Auteur de son progrès.
    Sans doute, dans les débuts, quand l’âme est encore embarrassée de vices et d’habitudes mauvaises, il faut qu’elle s’applique elle-même avec virilité et ardeur à enlever ces obstacles qui s’opposent à l’union divine. La coopération que Dieu réclame d’elle dans cette période est particulièrement grande et active, et se révèle très vivement à la conscience. Durant cette période Dieu accorde des grâces sensibles qui relèvent et encouragent. Mais l’âme expérimente des alternatives, des vicissitudes intérieures : elle tombe, puis se redresse ; elle peine, puis se repose ; elle reprend haleine, puis repart en avant.
    Au fur et à mesure que l’âme avance, que cèdent les obstacles, sa vie intérieure devient plus homogène, plus régulière, plus unie, l’action de Dieu se fait sentir plus puissante, parce qu’elle est plus libre de s’exercer, qu’elle rencontre dans l’âme moins de résistance et plus de souplesse : et alors, nous progressons rapidement dans la voie de la perfection.
    [...]
    Notre-Seigneur nous a donné si clairement cette doctrine fondamentale : « Je suis la vigne, vous êtes les branches ; demeurez en moi afin de porter des fruits, car sans moi vous ne pouvez rien faire » (1). « Que personne, dit S. Augustin, en commentant ce passage, ne s'imagine qu'il peut, par lui-même, porter le moindre fuit. Qu'il s'agisse de faire beaucoup ou de faire peu, on n'y peut réussir que par le secours de celui sans lequel on ne peut rien faire. Si la branche ne reste unie à la vigne, et ne tire du cep la sève nourricière, elle ne peut par elle-même produire le moindre fruit. » (2)
    [...]
    S’imaginer donc que le Christ prendra pour lui tout le travail serait une dangereuse illusion ; mais croire que nous pourrons faire quoi que ce soit sans lui serait une illusion non moins périlleuse. Aussi devons-nous être convaincus que nos œuvres n’ont de valeur qu’en raison de notre union à Jésus. »

    1. Jean XV, 5.
    2. Traité sur Jean, LXXXI, 3.

    Bx Columba Marmion (1858-1923), Le Christ Idéal du Moine (VII. Les instruments des bonnes œuvres), Desclée de Brouwer & Cie, Paris, 1939.

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  • Méditation - Que ferait Jésus à ma place ?

    « S'il faut en croire les plaintes qui montent de partout, les œuvres bien faites deviennes chose rare. La conscience professionnelle s'en va. On ne travaille plus, on bâcle. On n'a plus au même degré qu'autrefois le souci du mieux possible. Est-il certain que, du monde paganisant qui nous entoure, cette habitude du vaille que vaille n'ait pas pénétré quelque peu nos existences à nous, chrétiens ?

    Quelle est, chacun dans notre état, notre conscience professionnelle ? Comment accomplissons-nous notre devoir quotidien ? Faisons-nous vraiment de notre mieux ce que nous avons à faire ? Si non, qu'attendons-nous ? Parce que notre Maître est bon et récompense le moindre de nos actes même à moitié fait, nous contentons-nous de ne lui donner que des actes à moitié faits, un demi-travail, de l'activité à demi-rendement ?

    Souvent, nous rêverions pour nos vies autre chose. Nous les voudrions pleines d'autres événements, d'une activité différente, de devoirs d'états ou moins monotones ou plus reluisants. Ce n'est un secret pour personne, personne n'est content de son sort. On souhaite changer avec le voisin. Or, Dieu ne nous demande pas de faire autre chose, mais de faire autrement. Non de changer nos actes, mais seulement la manière de les accomplir... [...]

    Nous avons dit que le grand secret de la vie fervente était de prendre pour idéal : "Agir en tout comme Notre-Seigneur agirait s'il était nous"... Il s'agit d'une réalité. Chacun de nous vivant en grâce est une portion vivante du Christ, et, par conséquent, ce que chacun de nous accomplit surnaturellement, le Christ, entendu dans son acception globale, l'accomplit en nous et par nous. Cet humble détail de mon existence, comment l'accomplirait le Christ ? - Ainsi moi dois-je l'accomplir. - Et cet autre ?... et encore cet autre... Une âme qui adopterait cette règle pour gouverne pratique, n'a pas besoin de chercher ailleurs une formule de sainteté. Elle l'a trouvée. Et aucune ne peut être plus efficace et plus rapide. »

    Raoul Plus s.j. (1882-1958), Comment toujours prier - Principes et Pratique de l'Union en Dieu (2ème Par. ch. II), Apostolat de la prière, Toulouse - Tournai, 1926.

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  • Méditations sur l'Ascension

    précédemment proposées ici et sur notre site internet :

    02 juin 2011 : Saint Augustin (354-430)

    17 mai 2012 : Dom Prosper Guéranger (1805-1875)

    09 mai 2013 : Mgr Raymond Bouchex (1927-2010)

    29 mai 2014 : Bx John Henry Newman (1801-1890)

    14 mai 2015 : Abbé André-Jean-Marie Hamon (1795-1874)

    05 mai 2016 : Les Bénédictins de l'Abbaye de Notre-Dame d'Einsiedeln (1936)

    25 mai 2017 : Père Alphonse de la Mère des Douleurs (1917)

    10 mai 2018 : Mgr Raymond Bouchex (1927-2010)

    30 mai 2019 : Jean Tauler (v.1300-1361)

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  • Méditation - faire silence...

    « La voix du Seigneur est non pas faible (elle est, au contraire, très forte), mais tellement douce que si l'on ne fait pas un silence profond on ne peut l'entendre. Ceci n'est pas contradictoire. De là, l'importance extrême du silence... non pas seulement comme moyen de sanctification, mais bien comme condition sine qua non de notre union à Dieu. Si nous ne nous appliquons pas à tous les genres de silence, silence matériel, silence extérieur, silence intérieur, nous ne pourrons pas entendre la voix de Notre-Seigneur. C'est tout à fait impossible ; une âme qui n'est pas complètement entourée de silence ne le pourra jamais. »

    [P. Pierre-Thomas Dehau (1870-1956)], Des fleuves d'eau vive, Lyon, Les Éditions de l'Abeille, 1941.

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  • Méditation - Intime Présence

    « Ô mon Dieu, Vous surabondez en miséricorde ! [...] Vous avez dit que je serais plus heureux si je croyais en Vous que si je Vous voyais. Donnez-moi ce bonheur, donnez-le moi dans sa plénitude. Rendez-moi capable de croire comme si je voyais : que je vous aie toujours présent à l'esprit comme si Vous m'étiez toujours corporellement et sensiblement présent. Que je me maintienne toujours en communion avec Vous, mon Dieu caché, mais mon Dieu vivant. Vous êtes dans le plus intime de mon cœur. Vous êtes la vie de ma vie. Chaque souffle de ma poitrine, chaque pensée de mon esprit, chaque bon désir de mon cœur vient de la présence en moi du Dieu invisible. Par la nature et par la grâce, Vous êtes en moi. Je ne Vous vois que vaguement dans le monde matériel, mais je reconnais votre voix dans ma propre conscience intime. Je me retourne, et je dis : Rabbouni ! Oh ! soyez toujours ainsi avec moi ! et si je suis tenté de Vous quitter, Vous, ô mon Dieu, ne me quittez pas ! »

    St John Henry Newman, Méditations et Prières (VII,2), traduites par Marie-Agnès Pératé, Librairie Lecoffre, Paris, 1919.

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    Herbert Gustave Schmalz (1856–1935), Le Christ ressuscité
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