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Méditations - Page 5

  • Méditation - la flamme dévorante de l'Amour

    « La Communion nous donne la grâce de l'amour. Pour aimer Notre-Seigneur d'un amour d'amitié, il faut une grâce spéciale : JÉSUS, en venant en nous, apporte cette grâce en même temps qu'il en met l'objet en notre âme, c'est-à-dire lui-même. Notre-Seigneur de demande pas avant la Cène à ses disciples d'aimer comme il les avait aimés ; il ne leur dit pas encore : Demeurez dans mon amour. C'était trop fort pour eux ; ils n'auraient pas compris. Mais après la Cène il ne dit plus seulement : Aimez Dieu, aimez votre prochain ; mais : Aimez-moi d'un amour de frère, de familiarité ; d'un amour qui soit votre vie et la loi de votre vie.
    [...]
    Après la Cène, Notre-Seigneur le dit à ses Apôtres : Je ne vous appellerai plus mes serviteurs. - Comment donc les appellerez-vous, Seigneur ? Gloire de Dieu, Force de Dieu, Médecine de Dieu, comme les Archanges ? - Non, plus que tout cela : je vous appellerai mes amis. Vous êtes mes amis, parce que tout ce que j'ai reçu de mon Père je vous l'ai donné ; vous êtes mes amis, parce que je vous ai confié mon secret royal.
    [...]
    Plus vous communierez, plus votre amour s'enflammera, plus vous aurez le cœur large, plus votre affection deviendra tendre et brûlante parce que son foyer sera plus intense. JÉSUS dépose en nous sa grâce d'amour : il vient lui-même allumer en nos cœurs le foyer de l'incendie, il l'entretient par ses fréquentes visites, il fait l'expansion de cette flamme dévorante ; c'est vraiment le charbon ardent qui nous embrase (S. Jean Chrysostome). Et ce feu ne s'éteindra pas si nous le voulons ; car son foyer, ce n'est pas nous qui l'entretenons, c'est JÉSUS-CHRIST lui-même qui lui donne sa force et son action : ne l'étouffez pas volontairement par le péché, il brûlera sans s'éteindre jamais. Pauvres chrétiens qui communiez une fois par an, qu'attendez-vous de là ? Mettez donc plus souvent votre petite flamme en contact avec cette fournaise ; faites-le tous les jours s'il le faut. Croyez-vous pouvoir brûler si vous n'entretenez pas votre foyer ? »

    St Pierre-Julien Eymard (1811-1868), La divine Eucharistie - Extraits des écrits et des sermons du Bienheureux Pierre-Julien Eymard - Deuxième série : La Sainte Communion, Société Saint-Augustin - Desclée de Brouwer, Bruges/Lille/Paris/Lyon, 1926 (16ème éd.).

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  • Méditation - Joyeux Noël !

    « La naissance qui s'est passée dans la nuit de Noël, [...] a un nouveau prolongement au fond de notre cœur, devenu nouvelle demeure de Jésus, Temple de l'Esprit, lieu des origines où le Père engendre sans cesse son fils, et chacun de nous avec lui. La crèche de Noël est désormais dans notre cœur. Le sein du Père aussi. C'est là que nous pouvons accueillir et adorer celui qui y renaît à chaque instant, et avec qui nous pouvons, reconnaissants et amoureux, contempler le visage du Père. C'est là aussi la demeure de notre joie, aujourd'hui et pour toujours. Oui : "Joyeux Noël !" »

    Dom André Louf (1929-2010), Heureuse faiblesse - Homélies pour les Dimanches de l'Année A (Noël), Desclée de Brouwer, Paris, 1998.

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    Noël Nicolas Coypel (1690-1734), La Nativité
    Versailles, musée national du château

    (Crédit photo)

  • Méditation - Le petit Bethléem de notre coeur

    « Bethléem, c’est toi. Tu me prépareras ce lieu pauvre et humble que je bénirai et où je naîtrai. Tu es un Bethléem vivant qui doit aspirer à me recevoir, m’attirer par ses désirs, m’appeler, m’aimer ; tu es le gite où je veux être posé. Si Bethléem avait pu connaître qui venait à lui, n’aurait-il pas désiré mon approche, aspirer à devenir le lieu béni de la Nativité terrestre du Verbe fait chair ? Se serait-il retiré à cause de son indignité du choix que Dieu lui destinait préférablement à tous les autres lieux sur la terre ? N’aurait-il pas compté sur la grandeur, la richesse de celui qui venait, pour transformer son état et le mettre en rapport avec ses goûts divins ?
    Je ne cherche pas à m’ajouter rien de créé, je me suffis. Aussi je viens à ce qui est pauvre, misérable, vil, et j’en deviens la grandeur. Je serai la tienne si tu te laisses posséder entièrement dans ta misère et ta pauvreté, par moi, la richesse des cieux. J’y descends et j’apporte ce que je suis. Ta pauvreté et ta misère n’empêcheront pas que je me montre en toi, elles feront éclater ma miséricorde. En ce petit Bethléem de ton cœur, tout mon mystère doit se passer, s’accomplir, dans la réalité divine de ma naissance. »

    Thérèse-Emmanuel de la Mère de Dieu (1817-1888), Note manuscrite sans date.
    Par le Père Max de Longchamp, Centre Saint-Jean-de-la-Croix.

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  • Méditation - Exhortation pour Noël

    « Mon souhait est accompagné d’une exhortation à vivre Noël dans son esprit authentique qui est religieux.
    Que la joie extérieure de ces journées ne soit pas une fin en soi, mais une manifestation de la rencontre intérieure de nous-mêmes avec le Christ, le Verbe incarné. Cherchons par conséquent à passer et à vivre l’anniversaire de la naissance de notre Rédempteur dans un esprit de réconciliation avec Dieu, avec nous-mêmes et avec les autres. Souvenons-nous avec solidarité fraternelle et partage de ceux qui en ont besoin. »

    St Jean-Paul II (1920-2005), extrait de l'Angelus du 23 décembre 1984.
    (Texte intégral italien)

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  • Méditation - Impose silence à ma prière

    « Prends-moi, Seigneur, dans la richesse divine de Ton silence, plénitude capable de tout combler en mon âme. Fais taire en moi ce qui n'est pas de Toi, ce qui n'est pas Ta présence toute pure, toute solitaire, toute paisible ! Impose silence à mes désirs, à mes caprices, à mes rêves d'évasion, à la violence de mes passions. Couvre par Ton silence la voix de mes revendications, de mes plaintes. Imprègne de Ton silence ma nature trop impatiente de parler, trop encline à l'action extérieure et bruyante. Impose même Ton silence à ma prière, pour qu'elle soit pur élan vers Toi. Fais descendre Ton silence jusqu'au fond de mon être, et fais remonter ce silence vers Toi, en hommage d'amour ! »

    Père Jean Harang (1912-1992)
    (Prière souvent attribuée par erreur à St Jean de la Croix)

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    (Crédit photo)

  • Méditation - dans les mains de Dieu

    « Nous sommes parfois tellement obnubilés par ce qui ne va pas, par ce qui (selon nos critères à nous !) devrait être différent dans notre situation, que nous en oublions le positif et de plus nous ne savons pas mettre à profit tous les aspects de notre situation, même les aspects apparemment négatifs, pour nous rapprocher de Dieu, grandir dans la foi, l'amour, l'humilité. Ce qui nous manque, c'est surtout cette conviction que "l'amour de Dieu tire profit de tout, du bien comme du mal qu'il trouve en moi" (sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus, s'inspirant de Jean de la Croix). Combien d'imperfections qui sont les nôtres, au lieu de nous en lamenter et de vouloir en être débarrassés à tout prix, pourraient être des occasions splendides de progresser dans l'humilité et la confiance en la miséricorde de Dieu, et donc dans la sainteté.

    Le problème de fond est que nous avons trop nos critères à nous sur ce qui est bon et ce qui ne l'est pas, et nous n'avons pas suffisamment confiance dans la Sagesse et la puissance de Dieu ; nous ne croyons pas qu'il soit capable d'utiliser tout pour notre bien et que jamais, en quelque circonstance que ce soit il ne nous laisse manquer de l'essentiel, c'est-à-dire en fin de compte de ce qui nous permet d'aimer davantage. Car grandir, ou s'épanouir, dans la vie spirituelle, c'est apprendre à aimer. Tant de circonstances que j'estime dommageables pourraient de fait être pour moi, si j'avais plus de foi, des occasions précieuses d'aimer davantage : d'être plus patient, plus humble, plus doux, plus miséricordieux, de m'abandonner plus dans les mains de Dieu. »

    P. Jacques Philippe, Recherche la Paix et poursuis-la - Petit Traité sur la Paix du Cœur, Édition des Béatitudes, 1991.

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  • Méditation - Gaudete : Réjouissez-vous

    « "Gaudete in Domino semper - Réjouissez-vous sans cesse dans le Seigneur" (Ph 4, 4)... L'apôtre exhorte les chrétiens à se réjouir parce que la venue du Seigneur, c'est-à-dire son retour glorieux, est certaine et ne tardera pas. L’Église fait sienne cette invitation, alors qu'elle se prépare à célébrer Noël et que son regard se dirige toujours davantage vers Bethléem. En effet, nous attendons avec une espérance sûre la deuxième venue du Christ, parce que nous avons connu la première. Le mystère de Bethléem nous révèle le Dieu-avec-nous, le Dieu qui est proche de nous, pas uniquement au sens géographique et temporel. Il est proche de nous parce qu'il a en quelque sorte "épousé" notre humanité. Il a pris sur lui notre condition, en choisissant d'être comme nous en toutes choses, excepté le péché, pour nous faire devenir comme Lui. La joie chrétienne jaillit donc de cette certitude : Dieu est proche, il est avec moi, il est avec nous, dans la joie et dans la douleur, dans la santé et la maladie, comme un ami et un époux fidèle. Et cette joie demeure aussi dans l'épreuve, dans la souffrance même, et elle ne reste pas à la surface, mais au plus profond de la personne qui se confie à Dieu et met en Lui sa confiance. »

    Benoît XVI, Angélus du IIIe Dimanche de l'Avent, 16 décembre 2007.
    (Texte intégral)

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    St Jean-Baptiste, gravure de Gustave Doré (colorisée)

  • Méditation - tout donner...

    « J'ai envie de dire : Nous ne nous connaissons pas ; c'est au moment où nous ne nous sentons pas coupables, parce que Dieu est là, que nous risquons de l'être le plus. Méfie-toi de ce que tu fais quand tout va bien. C'est au moment où tu te sens le plus pauvre, le plus "moche" et le plus pécheur, qu'aux yeux de Dieu tu l'es moins, car Dieu a pitié de toi. Quand tout va bien, ne prends pas de la complaisance en toi et va jusqu'au bout du don.

    Ne t'installe pas confortablement dans ce sentiment d'être bien aux yeux de Dieu, et dépêche-toi d'être généreux et de tout donner, surtout ce petit millimètre que tu gardes toujours. Il y a des moments où tu peux tout donner, ensuite tu ne le pourras peut-être plus, parce que tu seras ligoté par tes tendances et tes peurs, tu auras alors des excuses, tandis que durant ces cinq minutes de grâce, tu pouvais tout livrer à Dieu. Saint Alphonse de Liguori dit qu'il y a certaines tendances tellement envahissantes qu'il n'est pratiquement pas possible de leur résister si on n'a pas pris le pli de prier et de supplier avant qu'elles n'arrivent (Le grand moyen de la prière).

    Même si je donne tous mes biens aux pauvres, si je livre mon corps aux flammes, s'il me manque l'amour, cela ne me sert de rien (1Co 13, 3). Ainsi tu peux tout donner, si tu n'as pas donné ta substance, comme dit Jésus à propos de la pauvre veuve, tu n'as pas tout donné. Laisse-toi prendre ton manteau ; si tu le donnes toi-même, tu ne donnes pas tout. Tu dois tout donner, surtout ta liberté de décision, comme dit Ignace dans le Suscipe : Prends, Seigneur, et reçois toute ma liberté... tout ce que j'ai et possède. »

    P. Jean Lafrance (1931-1991), Quand vous priez, dites : «Père...», Abbaye Ste Scholastique, Dourgne, 1981.

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  • Méditation - Sainte Présence

    « Plus encore que la maison du peuple chrétien, l'église est la maison du Christ. Un mystère, une présence, remplit la plus pauvre des églises catholiques. Elle est habitée. Elle ne vit pas d'abord du mouvement que lui apporte le va-et-vient des foules. Elle est elle-même, antérieurement, source de vie et de pureté pour ceux qui franchissent son enceinte. Elle possède la présence réelle, la présence corporelle du Christ, le « lieu » où le suprême Amour a touché notre nature humaine pour contracter avec elle des noces éternelles, le foyer de rayonnement capable d'illuminer tout le drame du temps et de l'aventure humaine. Chacun peut entrer là et rencontrer personnellement et silencieusement, intimement le Jésus de l'Évangile. Chacun, quelles que soient ses ignorances, les fautes dont le souvenir peut l'accabler, ses secrètes détresses intérieures, ose l'approcher, comme jadis la pécheresse dans la maison de Simon le pharisien. Chacun peut crier vers lui comme l'aveugle de Jéricho, et dire : Seigneur, que je voie ! »

    Cardinal Charles Journet (1891-1975), Le Mystère de l'Eucharistie (Chap. I, 13), Téqui, Paris, 1981.

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  • Premier Vendredi du mois, dédié au Sacré-Coeur de Jésus

    « Près de ton Cœur divin, j’oublie tout ce qui passe
    Je ne redoute plus les craintes de la nuit
    Ah ! donne-moi, Jésus, dans ce Cœur une place
    Rien que pour aujourd’hui. »

    Ste Thérèse de l'Enfant-Jésus, Poésie n°5 (1894),
    in "Œuvres complètes", Éditions du Cerf et Desclée de Brouwer, 1996.
    (Texte intégral)

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  • Méditation - en Christ

    « L'effort et la contrainte volontaire ne sont pas destinés à obtenir quelque chose pour soi, à renforcer la volonté ou à affronter l'ennemi.
    Ils sont là au contraire pour se dépouiller de soi, pour confier sa volonté, pour se réfugier en Christ au lieu d'affronter l'ennemi. »

    P. Matta-el-Maskine (1919-2006), L'expérience de Dieu dans la vie de prière, Spiritualité Orientale, n°71, Abbaye de Bellefontaine, 1996.

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  • Méditation - le premier commandement...

    « Chacun peint la dévotion avec sa passion et fantaisie : celui qui est adonné au jeûne se tiendra pour bien dévot pourvu qu'il jeûne, quoique son cœur soit plein de rancune ; et n'osant point tremper sa langue dans le vin ni même dans l'eau, par sobriété, il ne se gênera point de la plonger dans le sang du prochain par la médisance et la calomnie. Un autre s'estimera dévot parce qu'il dit une grande multitude d'oraisons tous les jours, quoiqu'après cela sa langue se fonde toute en paroles fâcheuses, arrogantes et injurieuses parmi ses domestiques et ses voisins. L'autre tire fort volontiers l'aumône de sa bourse pour la donner aux pauvres, mais il ne peut tirer la douceur de son cœur pour pardonner à ses ennemis ; l'autre pardonnera à ses ennemis, mais il ne tiendra raison à ses créanciers qu'à vive force de justice. Tous ces gens-là sont vulgairement tenus pour dévots, et ne le sont pourtant nullement : en vérité ce ne sont que des statues et des fantômes de dévotion.
    La vraie et vivante dévotion présuppose l'amour de Dieu, elle n'est même pas autre chose qu'un vrai amour de Dieu ; quand il est parvenu jusqu'au degré de perfection auquel il ne nous fait pas seulement bien faire, mais nous fait agir soigneusement, en toute circonstance et rapidement, alors il s'appelle dévotion. »

    St François de Sales (1567-1622), Introduction à la vie dévote, I, 1.

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    Henrik Olrik (1830–1890) : Le Sermon sur la montagne
    Retable du Sermon sur la montagne, détail
    Église Saint-Matthieu, Copenhague, Danemark
    (Crédit photo)

  • Méditation - ... rien qu’aujourd’hui !

    « Ma vie n’est qu’un instant, une heure passagère
    Ma vie n’est qu’un seul jour qui m’échappe et qui fuit
    Tu le sais, ô mon Dieu ! pour t’aimer sur la terre
    Je n’ai rien qu’aujourd’hui !... »

    Ste Thérèse de l'Enfant Jésus, Poésie n°5 (1894).
    (Texte intégral)

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  • Méditation - La Messe, c'est identiquement le Sacrifice du Calvaire

    « La prière des prières, c'est la Sainte Messe ; car c'est l'Œuvre de Dieu au-dessus de toutes ses œuvres.
    La Messe, ce n'est pas un nouveau Sacrifice ; non, c'est identiquement le Sacrifice du Calvaire. Le temps, l'espace qui nous séparent de l'Oblation du Golgotha n'ont rien à voir ici. Ils n'existent pas, de par la Volonté du Christ.
    A la Sainte Messe, non seulement nous sommes au Calvaire, mais, ce Sacrifice est l'unique et identique et substantiel Sacrifice de Jésus mourant, là, sur la Sainte Croix.
    Même Prêtre, même Victime. Une seule différence ici : le Précieux Sang ne coule plus que symboliquement ; mais, il coule, comme et à l'heure où il coulait au Calvaire.
    Après la Consécration, Jésus est à l'Autel, tel qu'il était sur le Golgotha, ayant rendu le dernier soupir ; et c'est ainsi qu'il s'offre à son Père, et que l’Église l'offre à son tour, Lui et nous tous ensemble avec Lui, l’Église de la terre, du Purgatoire et du Ciel.
    [...]
    Oui, faites des neuvaines, accomplissez vos pèlerinages ; allez même jusqu'à Rome et à Jérusalem, c'est très bien.
    Qu'est-ce cela, comparé à une seule Messe entendue comme il faut l'entendre, se perdant dans ce Sacrifice en lequel il faut que nous entrions, en plénitude, par Jésus, avec Jésus, et en Jésus, à la Gloire du Père, dans l'Unité d'Amour du Saint-Esprit !
    [...]
    La Sainte Messe, c'est toute la Religion.
    Et dire que tant de chrétiens ignorent ces choses !
    On ne va plus à la Messe, on ne va pas assez souvent à la Messe. Pourquoi ? Parce qu'on a perdu le sens authentique de toute Religion. Il faut qu'on le rééduque, ce sens, en nous.
    Non, il ne faut rien préférer à ce culte. »

    Dom Eugène Vandeur (1875-1967), écoute, mon fils - et tu parviendras, Éditions de Maredsous, 1954.

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    « Le Sacrifice de la Messe est quelque chose de si grand, qu'il faudrait trois éternités pour l'offrir dignement : la première pour s'y préparer, la seconde pour le célébrer, la troisième pour en rendre de justes actions de grâces. »
    St Jean Eudes (1601-1690)

    « Toutes les bonnes œuvres réunies n’équivalent pas au sacrifice de la Messe, parce qu’elles sont les œuvres des hommes, et la sainte Messe est l’œuvre de Dieu. »
    St Jean-Marie Vianney, curé d’Ars (1785-1859)

  • Méditation - donner avec joie

    « Dieu aime celui qui donne avec joie (2 Co 9,7). Le meilleur moyen de manifester notre gratitude à l'égard de Dieu, ainsi qu'aux autres, est de tout accepter avec joie. Un cœur joyeux s'accorde naturellement avec un cœur embrasé par l'amour. Les pauvres se sentaient attirés par Jésus parce qu'il était habité par quelque chose de plus grand que lui ; il rayonnait de cette force dans ses yeux, ses mains, dans tout son corps. Tout son être manifestait le don qu’il faisait de lui-même à Dieu et aux hommes.

    Que rien ne puisse nous faire du souci au point de nous remplir de tristesse et de découragement et de nous laisser enlever la joie de la Résurrection. La joie n'est pas une simple question de tempérament lorsqu'il s'agit de servir Dieu et les âmes ; elle est toujours à accueillir. Et c'est là une raison de plus pour tâcher de l'acquérir et la faire grandir dans nos cœurs. Même si nous avons peu à donner, il nous restera néanmoins la joie qui jaillit d'un cœur amoureux de Dieu.

    Partout dans le monde les gens sont affamés et assoiffés de l'amour de Dieu. Nous répondons à ce manque lorsque nous semons la joie. Elle est aussi l'un des meilleurs remparts contre la tentation. Jésus ne peut prendre pleine possession d'une âme que si elle s'abandonne à lui joyeusement. »

    Ste Teresa de Calcutta (1910-1997), Il n’y a pas de plus grand amour, Lattès, 1997.

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  • Méditation - dépouillement

    « L'âme broyée est remplie de paix. Au fur et à mesure qu'elle progresse dans la grâce et la perfection, elle avance sans effort dans l'humilité, et désormais tout écart vers l'orgueil, la fausse grandeur ou la vaine gloire est pour elle aussi choquant qu'une fausse note pour l'oreille d'un musicien avisé. »

    P. Matta-el-Maskine (1919-2006), L'expérience de Dieu dans la vie de prière, Spiritualité orientale n°71, Abbaye de Bellefontaine, 1996.

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    (Crédit photo : Tina Bonner, Snowy sunburst vertical)

  • Méditation - la puissante douceur de l'Amour

    « Il faut traiter tous les hommes avec cette délicatesse
    qu'on met à toucher un blessé.
    Chacun de leur cœur porte cette blessure secrète
    de la souffrance et du péché.
    Il faut les traiter si doucement pour ne pas leur faire de mal !

    Rayonner sur chacun l'Amour et la Miséricorde de Dieu
    car ils sont tous si pauvres devant lui ;
    Et tu n'as que cela à faire ici :
    les aimer un peu comme Lui les aime...
    leur montrer un peu comme Il les aime.
    Mettre en ton cœur cette puissante douceur de l'Amour
    qu'est la grâce...
    Vie cachée... quelle grâce ! »

    Louis Lochet (1914-2002), Retrouver la simplicité. Méditations pour mieux vivre
    (4e dimanche de Pâques, Dimanche du Bon Pasteur), Salvator, Paris, 2018.

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    Gravure de Léopold Flameng (1831-1911)

  • Méditation - des retours sur soi

    « Vos tristesses sont injustes et vos méfiances ingrates. Vous revenez beaucoup trop sur vous-même ; laissez-vous. Mieux vaut encore se laisser que se mépriser. Quand vous irez purement à Dieu, ne voulant que lui seul, de quelle liberté vous jouirez ! Vous traînez mille chaînes : elles ne vous empêchent point tout à fait de marcher, parce que la charité en a rompu la suite ; mais les bouts pendent de tous côtés, et vous ne marchez qu'en vous traînant. Si, une bonne fois, vous arriviez à dire : « Tout pour Dieu, rien pour moi », que vous seriez heureux ! et si vous ne jouissiez pas de votre vertu, - ce qui n'est pas souhaitable, - qu'au moins vous seriez vertueux ! N'est-ce pas le tout de ce monde ? La vie n'est rien que par ce qu'elle mérite. »

    Mgr Ch.-L. Gay (1815-1892), Lettre à M. le Cte de L. (ch. XVI), in "Correspondance de Monseigneur Gay - Lettres de Direction spirituelle", Quatrième série, G. Oudin et Cie, Paris - Poitiers, 1908.

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  • Premier Vendredi du mois, dédié au Sacré-Coeur de Jésus

    de cœur à Cœur

    « Il est important pour nous de ne jamais oublier que la valeur devant Dieu de toute prière, comme de toute action d'ailleurs, vient de l'intention qui l'anime, de la visée qui l'inspire puisque seul le cœur, le voulu profond, intéresse Dieu. Aussi bien, la plus belle prière est celle où l'on va à Lui, pour Lui, où on se livre totalement à Lui.
    Ni les distractions, ni les limites du temps, ni la détresse de la sensibilité ou les obscurités de l'esprit, ne peuvent prévaloir contre cette réalité. Cette relation de moi (même dans ce tout petit coin de liberté qui me reste) à Toi qui m'aimes divinement, Toi qui es Dieu Esprit, quelqu'un qui me voit et m'aime, comme disait le Seigneur à la femme de Samarie, voilà ce qui compte. »

    P. Joseph-Marie Perrin o.p. (1905-2002), Aujourd'hui l’Évangile de l'Amour, Éditions du Cerf, Paris, 1980.

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  • Méditation - Le temps est précieux, ne le perdons pas...

    « L'emploi du temps est un vaste sujet, et d'une importance infiniment plus grande qu'on ne le suppose généralement pour les personnes qui tendent à la perfection. Bellecius, dans son ouvrage sur la Solide Vertu, consacre un chapitre entier à l'habitude de se lever de bonne heure, ce qui n'est pas un cas isolé de l'emploi du temps. Il faut nous rappeler que c'est par le temps qu'on arrive à l'éternité, qu'il est à la fois précieux et irrévocable, et que nous aurons un compte sévère à en rendre au dernier jour. Il y a bien peu de fautes qui soient irréparables, mais il faut avouer aussi que la perte du temps en est une ; et si nous considérons combien il est facile de succomber aux tentations de ce genre, si nous observons le nombre des chutes, le silence dans lequel elles sont ensevelies, l'attrait qu'elles présentent, nous commencerons à envisager le danger dans toute sa réalité. D'ailleurs, quand une fois la paresse s'est attachée à nous, elle devient une véritable tyrannie, un esclavage dont les chaînes se font sentir chaque fois que nous remuons un membre, et lors même que nous restons tranquilles. C'est aussi une captivité qui n'est pas sans charmes, et d'autant plus dangereuse qu'elle est plus douce. Mais le trait le plus funeste du caractère de la paresse, c'est qu'elle est si propre à nous faire illusion. Un homme paresseux ne se doute de son état que dans les intervalles lucides où la grâce l'éclaire. Personne ne voudrait croire avec quelle rapidité se développe l'habitude de perdre le temps. [...] L'espace qui sépare cet état de la tiédeur est bientôt franchi. Chaque heure apporte son tribut à cet amas de négligences de tous les instants qui pèse sur l'âme et qui l'entraîne... [...] Le temps est selon moi, une chose qu'il ne faut pas perdre de vue un seul instant dans tout le cours de la vie. »

    R.P. F.-W. Faber, Progrès de l'âme dans la vie spirituelle (ch. XIV : De la paresse spirituelle), traduit de l'anglais par M.F. de Bernhardt, nouvelle édition, Paris, Téqui, 1928 (e.o. 1856).

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