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Méditations - Page 6

  • Méditation - Tous saints

    « Comment pouvons-nous devenir saints, amis de Dieu ? On peut répondre à cette interrogation tout d'abord par une négation : pour être saint, il n'est pas nécessaire d'accomplir des actions et des œuvres extraordinaires, ni de posséder des charismes exceptionnels. On peut ensuite répondre par une affirmation : il est nécessaire avant tout d'écouter Jésus, et de le suivre sans se décourager face aux difficultés. "Si quelqu'un me sert - nous avertit-Il - qu'il me suive, et là où je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu'un me sert, mon Père l'honorera" (Jn 12, 26). Celui qui a confiance en Lui et l'aime d'un amour sincère, comme le grain de blé tombé en terre, accepte de mourir à lui-même. En effet, il sait que celui qui veut garder sa vie pour lui-même la perd, et que celui qui se donne, se perd, et trouve précisément ainsi la vie. (cf. Jn 12, 24-25). L'expérience de l'Eglise démontre que toute forme de sainteté, tout en suivant des parcours différents, passe toujours par le chemin de la croix, le chemin du renoncement à soi-même. Les biographies des saints décrivent des hommes et des femmes qui, dociles aux desseins divins, ont parfois affronté des épreuves et des souffrances indescriptibles, des persécutions et le martyre. Ils ont persévéré dans leur engagement, "ce sont ceux qui viennent de la grande épreuve - lit-on dans l'Apocalypse - ils ont lavé leurs robes et les ont blanchies dans le sang de l'Agneau" (v. 14). Leurs noms sont inscrits dans le livre de la vie (cf. Ap 20, 12) ; leur demeure éternelle est le Paradis. L'exemple des saints est pour nous un encouragement à suivre les mêmes pas, à ressentir la joie de celui qui a confiance en Dieu, car l'unique cause véritable de tristesse et de malheur pour l'être humain est de vivre loin de Lui.

    [...] Les Béatitudes nous montrent la physionomie spirituelle de Jésus, et expriment ainsi son mystère, le mystère de Mort et de Résurrection, de Passion, et de joie de la Résurrection. Ce mystère, qui est le mystère de la véritable Béatitude, nous invite à suivre Jésus et, ainsi, à nous acheminer vers elle. Dans la mesure où nous accueillons sa proposition et nous nous plaçons à sa suite - chacun selon ses conditions -, nous aussi, nous pouvons participer à sa béatitude. Avec Lui, l'impossible devient possible et même un chameau peut passer par le trou d'une aiguille (cf. Mc 10, 25) ; avec son aide, et uniquement avec son aide, il est possible de devenir parfaits comme le Père céleste est parfait (cf. Mt 5, 48). »

    Benoît XVI, extraits de l'homélie du 1er novembre 2006.
    (Texte intégral)

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  • Méditation - pèlerins sur la terre

    « Nos larmes sont faites pour la terre et nos regards pour le ciel. Pleure en levant les yeux. »

    Gustave Thibon (1903-2001), Le Pain de chaque jour, Éditions du Rocher, 1945.

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    (Photo Philippe Delval)

  • Méditation - une vallée d'humilité...

    « Lorsque le soleil envoie ses rayons et sa clarté jusque dans une profonde vallée, située entre deux montagnes... la vallée s'éclaire de la lumière que lui renvoient les montagnes, elle s'échauffe ainsi davantage et devient plus fertile qu'une plaine. De la même façon, lorsqu'un homme juste se tient en sa petitesse, au plus bas de soi-même, et qu'il reconnaît n'avoir rien de soi, n'être rien et ne pouvoir rien, ni persévérer ni progresser, et que souvent même il manque de vertus, et de bonnes œuvres, alors il prend conscience de sa pauvreté et de sa détresse, et il creuse ainsi une vallée d'humilité. Et parce qu'il est humble et indigent et qu'il connaît sa misère, il l'expose et en gémit devant la bonté et la miséricorde de Dieu. Ainsi il peut reconnaître, et la hauteur de Dieu et sa propre bassesse, et il devient une vallée profonde. Or, le Christ est un soleil de justice et aussi de miséricorde... et il brille jusqu'au fond des cœurs humbles ; car le Christ est toujours touché de la misère de l'homme qui en gémit et la découvre humblement. »

    Bx Jan van Ruysbroeck (1293-1381), L'Ornement des noces spirituelles.

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  • Méditation - Conversion

    « Ce n'est pas une fois qu'il faut se convertir, c'est chaque jour, car nous n'avons jamais fini de répondre aux appels du Christ, à travers les événements. Alors, quel que soit notre âge, notre condition, notre vocation, demandons-nous quel est son appel pour moi aujourd'hui. « Seigneur, que veux-tu que je fasse ? Que veux-tu que je sois ? » Chercher personnellement, chercher ensemble les appels du Christ, c'est déjà se convertir. Retourne-toi, pour voir.

    Une conversion, c'est toujours d'abord une certaine prise de conscience : un regard nouveau, non sur des idées, mais sur soi-même, sur les autres, sur Dieu. Tu es loin de toi-même, loin d'être ce que tu devrais être. Tu es loin des autres, loin d'aimer comme il faut aimer pour agir comme il faut agir. Loin de Dieu, car « celui qui n'aime pas n'a point connu Dieu, parce que Dieu est amour » (1Jn 4, 8).

    Et cependant, Dieu n'est pas loin de toi et les autres ne sont pas loin de toi et ce que tu dois être n'est pas inaccessible à ce que tu es. Mais peut-être, tu ne cherches pas, ou tu ne cherches pas dans la bonne direction. Retourne-toi, pour voir. »

    Louis Lochet (1914-2002), Retrouver la simplicité. Méditations pour mieux vivre (3e dimanche de Carême, La foi est conversion), Salvator, Paris, 2018.

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  • Méditation - Appelés à la moisson

    « Il y a bien des gens qui se contentent des doux entretiens qu'ils ont avec Dieu dans l'oraison. Toute notre tâche consiste à passer aux actes. Cela est tellement vrai que l'apôtre saint Jean nous déclare qu'il n'y a que nos œuvres qui nous accompagnent dans l'autre vie (Ap 14,13). Faisons donc réflexion à cela ; d'autant plus qu'en ce siècle il y en a beaucoup qui semblent vertueux, et qui en effet le sont, qui néanmoins inclinent à une voie douce et molle plutôt qu'à une dévotion laborieuse et solide. L'Église est comparée à une grande moisson qui requiert des ouvriers, mais des ouvriers qui travaillent. Il n'y a rien de plus conforme à l'Évangile que d'amasser, d'un côté, des lumières et des forces pour son âme et d'aller ensuite faire part aux hommes de cette nourriture spirituelle. C'est faire comme notre Seigneur a fait, et, après lui, ses apôtres ; c'est joindre l'office de Marthe à celui de Marie ; c'est imiter la colombe, qui digère à moitié la pâture qu'elle a prise et puis met le reste par son bec dans celui de ses petits pour les nourrir. Voilà comme nous devons témoigner à Dieu par nos œuvres comme nous l'aimons. Toute notre tâche consiste à passer aux actes. »

    St Vincent de Paul (1581-1660), Entretiens spirituels aux Missionnaires, fragment 171, Le Seuil, 1960.

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    Léon Augustin Lhermitte (1844-1925), La Moisson
    (Source)

  • Méditation - Le Sacré-Cœur de Jésus

    « Ce divin Cœur me fut présenté comme dans un trône de flammes, plus rayonnant qu’un soleil et transparent comme un cristal, avec cette plaie adorable, et il était environné d’une couronne d’épines, qui signifiait les piqûres que nos péchés lui faisaient, et une croix au-dessus qui signifiait que, dès les premiers instants de son Incarnation, c’est-à-dire que dès lors que ce sacré Cœur fut formé, la Croix y fut plantée, et il fut rempli, dès ces premiers instants, de toutes les amertumes que lui devaient causer les humiliations, pauvreté, douleurs et mépris que la sacrée humanité devait souffrir, pendant tout le cours de sa vie et en sa sainte Passion.

    Et il me fit voir que l'ardent désir qu'il avait d'être aimé des hommes et de les retirer de la voie de perdition, où Satan les précipite en foule, lui avait fait former ce dessein de manifester son Cœur aux hommes, avec tous les trésors d'amour, de miséricorde, de grâce, de sanctification et de salut qu'il contenait, afin que tous ceux qui voudraient lui rendre et procurer tout l'honneur, l'amour et la gloire qui serait en leur pouvoir, il les enrichit avec abondance et profusion de ces divins trésors du Cœur de Dieu, qui en était la source, lequel il fallait honorer sous la figure de ce Cœur de chair [...]. Et que partout où cette sainte image serait exposée, pour y être honorée, il y répandrait ses grâces et ses bénédictions. Et que cette dévotion était comme un dernier effort de son amour qui voulait favoriser les hommes, en ces derniers siècles de cette rédemption amoureuse, pour les retirer de l'empire de Satan, lequel il prétendait ruiner, pour nous mettre sous la douce liberté de l'empire de son amour, lequel il voulait rétablir dans les cœurs de tous ceux qui voudraient embrasser cette dévotion. »

    Ste Marguerite-Marie, extrait de la Lettre CXXXIII au R.P. Croiset, 3 novembre 1689 (4e du Manuscrit d'Avignon), in "Vie et Œuvres de la Bienheureuse Marguerite-Marie Alacoque", Tome deuxième, Troisième édition (Monseigneur Gauthey), Paris, Ancienne Librairie Poussielgue, 1915.

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    Le Sacré Cœur de Jésus : Deux mille ans de miséricorde
    (version corrigée, complétée et mise à jour, décembre 2019)
  • Méditation - Tout tordus...

    « Bien souvent Dieu fait voir la grandeur de sa clémence et miséricorde, en se servant d'intentions qui d'elles-mêmes ne sont nullement bonnes, pour faire de grands serviteurs de sa divine Majesté : le divin Artisan se plaît à faire de beaux édifices avec des bois fort tordus et qui n'ont nulle apparence d'être propres à aucune chose du monde. Et tout ainsi qu'une personne qui ne sait que c'est de la menuiserie, voyant quelque bois tout tordu en la boutique d'un menuisier, s'étonnerait d'entendre dire que l'on puisse faire de celui-ci quelque beau chef d'œuvre (car, dirait-il, si cela est comme vous dites, combien de fois faudra-t-il passer le rabot par-dessus, avant que d'en pouvoir faire un bel ouvrage), ainsi la divine Providence fait pour l'ordinaire de beaux chefs-d'œuvre avec des bois tordus... »

    St François de Sales (1567-1622), Entretiens spirituels (Entretien XVII), Blaise, Paris, 1821.

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  • Méditation - les petites fleurs de l'Amour

    « Ne vous appliquez pas à la charité fraternelle et à l'humilité ; appliquez-vous à être un vase où Dieu vient demeurer : alors la charité fraternelle et l'humilité seront les seules attitudes possibles, que vous prendrez spontanément. Et quand vous y auriez manqué, fût-ce dix fois le jour, ressaisissez-vous tout de suite en JÉSUS, sans violence ni impatience contre vous-même. »

    Charles Journet (1891-1975), Comme une flèche de feu, lettres, Le Centurion, Paris, 1981.

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  • Méditation et Prière - Notre-Dame du Rosaire

    « Parfois, pour se dispenser de la récitation du chapelet, certains se plaignent de ne pas savoir le méditer, mais je crains, en leur accordant toutes sortes de circonstances atténuantes, qu’ils se fassent une bien haute idée de la méditation. Il s’agit d’inviter les facultés de l’âme, dans la seule mesure de ses aptitudes, à considérer la scène de l’Évangile évoquée par le mystère pour y cueillir les fruits de la sanctification. Chacun peut se représenter les scènes du Rosaire, mais, à votre avis, par quoi le Seigneur communique-t-il les fruits de la sanctification ? Par l’intelligence du fidèle ou par le ministère de la Vierge Marie ? La récitation du chapelet est le bréviaire des humbles, en ce sens que, appliqué à des exercices simples, l’on s’y laisse instruire mystérieusement par Marie, et vous remarquerez que les orgueilleux s’en éloignent et s’en dégoûtent, s’en moquent ou s’en scandalisent parce qu’ils leur semblent qu’il n’y mettent pas assez d’eux-mêmes, ils veulent briller quand il ne s’agit que de laisser la Sainte Vierge instruire doucement les cœurs. Tous ceux qui ont l’habitude du chapelet affirment qu’il alimente leur foi et développe en eux les vertus chrétiennes. »

    Abbé Christian-Philippe Chanut (1948-2013).
    (Source)

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    « Ô très sainte Vierge, écoutez nos prières, distribuez-nous les dons de vos richesses, et donnez-nous part à l'abondance des grâces dont vous êtes remplie ! L’Archange vous salue et vous appelle pleine de grâces ; toutes les nations vous nomment bienheureuse ; toutes les hiérarchies célestes vous bénissent ; et nous qui sommes relégués dans la terre de l'exil, nous vous disons aussi : Salut, ô pleine de grâce, le Seigneur est avec vous ; priez pour nous, ô Mère de Dieu, notre puissante Reine et notre auguste Souveraine. Ainsi soit-il. »

    St Athanase (300-373), in "Le Mois de Marie de Saint Bernard" par l'abbé N. M***, Chambéry, Perrin Fils, Éditeur, Paris, Pélissonnier, Libraire, Lyon, Périsse Frères, 1839.
    (Texte intégral sur Google Books)

  • Méditation - Élévation

    « Silence ! J'éteindrai la radio, fermerai le journal, l'ordinateur, et le reste, je veux fuir. Ni entendre, ni voir, tout ça est trop cruel. Je veux sortir d'ici, me retirer ailleurs. Je voudrais tellement voir sans m'écorcher les yeux. Entendre et écouter sans blesser mes oreilles. Ne pas devenir fou à fréquenter le monde. Ne pas perdre l'espoir à vivre l'injustice.

    Ce silence c'est en Dieu que je le trouverai. Et c'est avec ses yeux que je regarderai. Blotti dans sa paix j'écouterai le monde, sa rumeur, ses cris. Me retirer en Dieu, caché dans son silence : voilà tout mon désir. Ce n'est pas m'absenter des hommes et de leurs luttes. Ce n'est pas déserter et renier mes frères. Jésus est-il plus loin, depuis qu'il est monté ? Son Esprit court encore, sur la terre des vivants et porte jusqu'au Père le grand remous du monde. Je veux joindre ma vie à ce mouvement divin : je veux prêter mon âme à la prière du Fils qui porté par l'Esprit remonte vers le Père. Je veux donner mon corps, ses yeux et ses oreilles, que mes sens aiguisés vibrent chacun plus fort, traversés par la plainte de l'univers entier. Je veux me fatiguer à être dans le monde, et porter dedans moi toute angoisse et toute peine pour les montrer à Dieu qui peut tout apaiser. Je serai son veilleur.

    Silence ! Le bruit en moi s'achève. J'éteins toute violence, je mène un peu du monde jusque dans mon refuge. Silence ! Ma paix est contagieuse, lorsque Dieu me rejoint. »

    Frère Franck Dubois, o.p., prédicateur du site "Psaume dans la Ville" (24.09.2012).

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    (Crédit photo : Pixabay)

  • Premier Vendredi du mois, dédié au Sacré-Coeur de Jésus

    « A l'homme, il faut Dieu : Jésus le donne en se donnant. A l'humanité sainte, il faut la sainteté : Jésus la donne en paraissant. Toute continuité est rétablie. Jésus est l'équilibre du monde. Il est l'accomplissement de tout ce qui est humain et de tout ce qui est divin, Il est l'anneau qui manquait, l'anneau de l'ancienne et de la nouvelle alliance, Il est la rencontre de l'homme avec Dieu, la rencontre unique d'où a jailli l'étincelle de la charité. [...] Il a été la satisfaction totale, parce qu'il a satisfait à Dieu et qu'il a satisfait à l'homme. Jésus est tout ce qui manquait.
    [...]
    Ah ! heureux et bienheureux ceux qui, par la grâce des sacrements, ont pénétré dans les jardins de l'intelligence surnaturelle, heureux et bienheureux ceux qui reposent dans le cœur de leur Dieu et qui se réchauffent à sa vivante chaleur, heureux, à jamais heureux ceux pour qui tout le ciel est dans la petite hostie, à la contenance exacte de Jésus-Christ !... »

    Ernest Psichari (1883-1914), Le voyage du Centurion (Deuxième Partie, chap.III), Louis Conard, Paris, 1916.
    (Le voyage du Centurion, texte intégral en ligne)

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  • Prière - Supplication

    « Ô mon Dieu, nous sommes incapables de commencer même à Vous concevoir. Nous sommes comme de minuscules fourmis, dans un abîme sans fond, recouvertes de milliers de couches de ouate, qui s'efforcent... toujours s'efforcent de découvrir le ciel. Ô Dieu, Dieu bon, donnez-moi l'humilité et donnez-moi la foi ! »

    A.-J. Cronin (1896-1981), Les Clés du Royaume, Traduit de l'anglais par Germaine de Tonnac-Villeneuve, Éditions du Milieu du Monde, Genève, 1945.

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  • Méditation - Compassion

    « Il est des choses qu'on ne voit comme il faut qu'avec des yeux qui ont pleuré. »

    P. Henri-Dominique Lacordaire (1802-1861)

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    (Crédit photo)

  • Méditation - Jésus

    « Toute la doctrine de Jésus consiste à enseigner le renoncement à la vie personnelle, qui est une chimère, et à faire rentrer cette vie personnelle dans la vie commune de toute l'humanité, dans la vie du Fils de l'homme.
    [...]
    A ceux qui se croient certains de posséder plus que ne donne Jésus, sa doctrine ne peut rien donner. Comment réussirai-je à persuader à un homme de travailler, en lui garantissant pour cela la nourriture et les vêtements, quand cet homme est persuadé qu’il est déjà millionnaire ? Évidemment il ne tiendra aucun compte de mes exhortations. C’est exactement le cas avec la doctrine de Jésus. Pourquoi irais-je travailler pour gagner mon pain, quand je puis être riche sans cela ? Pourquoi me donnerais-je la peine de vivre cette vie selon la volonté de Dieu, quand je suis sûr de ma vie personnelle pour l’éternité ?
    [...]
    Toute tentative de donner un sens quelconque à la vie, si elle n'est pas basée sur le renoncement à son égoïsme, si elle n'a pas pour but de servir les hommes, l'humanité - le Fils de l'homme - est une chimère qui vole en éclats au premier contact de la raison. Que ma vie personnelle me condamne à périr et que ma vie conforme à la volonté du Père soit impérissable, qu’elle seule donne la possibilité du salut, — cela ne peut être mis en doute. C’est bien peu, dira-t-on, en comparaison de ces croyances sublimes dans la vie future ! — C’est peu, mais c’est sûr.
    [...]
    J’ai compris la doctrine de Jésus dans ses commandements, et je vois que la mise en pratique de ces commandements me donne le bonheur à moi et à tous les hommes. J’ai compris que l’accomplissement de ces commandements est la volonté de Dieu, cet être qui est la source de ma vie.
    [...]
    En suivant la doctrine de Jésus, je continue l’œuvre commune des hommes qui ont vécu avant moi ; je contribue au bien de mes contemporains et de ceux qui vivront après moi, je fais ce que me demande celui auquel je dois la vie, je fais la seule chose qui puisse me sauver.
    [...]
    Jésus a dit : « J’ai fait descendre le feu sur le monde, » et comme je souffre jusqu’à ce qu’il s’enflamme — et il continuera à brûler — jusqu’à ce que l’humanité soit sauvée. Ce feu n’a-t-il pas embrasé le monde pour que les hommes aient la félicité du salut ?
    Ayant compris cela, je compris et je crus que Jésus est non seulement le Messie, c’est-à-dire l’Oint, le Christ, mais qu’en vérité, il est le Sauveur du monde.
    Je sais qu’il n’y a pas d’autre porte que Lui, ni pour moi, ni pour tous ceux qui se tourmentent avec moi dans cette vie. Je sais que, pour moi comme pour tous, il n’y a pas d’autre salut que l’accomplissement des commandements de Jésus, qui donnent à toute l’humanité la plus grande somme de biens que je puisse concevoir.
    [...]
    Je mourrai comme tout le monde, tout comme ceux qui n’observent point la doctrine de Jésus ; mais ma vie et ma mort auront un sens pour moi et pour tous. Ma vie et ma mort auront servi au salut et à la vie de tous, et c’est précisément ce qu’enseignait Jésus. »

    Léon Tolstoï (1828-1910), Ma Religion (chap.VIII), Traduction par L. D. Ourousov, Fischbacher, Paris, 1885.
    (Ma Religion, texte intégral en ligne)

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  • Méditation - Notre Père

    « Tout Vous confirme, ô Père céleste. Il n'est point une heure qui ne soit votre preuve, il n'est point une heure, si sombre qu'elle soit, où Vous ne soyez présent, il n'est point une épreuve qui ne soit une preuve de Vous. Que je meure de soif dans ce désert, et je dirai encore que ce jour est béni — car je Vous ai vu présent dans votre justice comme je Vous ai vu présent dans votre miséricorde, et je n'ai pas préoccupation des apparences, qui sont la soif et la faim et la fatigue, mais de Vous, qui êtes la réalité. O mon Dieu, aidez-moi à marcher sur la route où Vous-même m'avez engagé, vous souvenant de la Parole de votre Fils qui a dit : « Ce n'est pas vous qui M'avez choisi, mais c est Moi qui vous ai choisi. » »

    Ernest Psichari (1883-1914), Le voyage du Centurion (Première Partie, chap.V), Louis Conard, Paris, 1916.
    (Le voyage du Centurion, texte intégral en ligne)

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  • Méditation - Louange

    « Il ne m'a pas été donné de contempler la terre secouée par la face du Seigneur, je n'ai pas vu les rivières remonter vers leur source, ni les montagnes sauter comme des béliers. L'ordre de la nature n'a point été suspendu devant mes yeux. Mais j'ai assisté à ce miracle, de l'ordre de la nature se perpétuant. J'ai vu Dieu laissant toute chose en sa place, selon l'ordonnance primitive. J'ai vu le monde prodigieux, et rien ne manque à l'ensemble. Tout est plein jusqu'au bord, et pourtant il n'y a rien de trop. La matière remplit exactement la forme, et mon âme, c'est-à-dire ce que je sens en moi de non mortel, est à la capacité de ce monde. Ô merveille ! J'ai contemplé le système des choses invisibles, manifestées visiblement, et l'adaptation de la chose à l'intelligence !
    [...]
    Je suis content, ô terre, de me retrouver parmi toi. Qu'il est beau de baigner dans la vie, et d'être parmi elle, comme la barque, sur un fleuve débordé, lutte contre le courant, et chante ! Qu'il est beau, le ciel, vu du rivage de la terre ! Ô grâce mystérieuse de la vie, je te bénis ; ô source profonde, ô principe essentiel, je te loue, je t'exalte et je te loue ! Je suis, je respire profondément tout ce sol, j'ai ma place sous le soleil ! Ô miracle ! J'ai la permission formidable d'être un homme ! »

    Ernest Psichari (1883-1914), Le voyage du Centurion (Deuxième Partie, chap. I), Louis Conard, Paris, 1916.
    (Le voyage du Centurion, texte intégral en ligne)

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  • Méditation - La prière

    « Nous demandons à Dieu ce qui nous plaît, et il nous donne ce qu'il nous faut. »

    Léon Bloy (1846-1917), Pages choisies par Raïssa Maritain, Mercure de France, Paris, 1951.

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  • Méditation - Recueillement

    « Quand la beauté nous semble abandonner le monde, jugeons qu'elle a, tout d'abord, déserté notre cœur. »

    Georges Duhamel (1884-1966), La Possession du Monde, Mercure de France, Paris, 1930.

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  • Méditation - Offrande

    « L'action ne vaut que par la méditation qui l'a préparée et par le don que nous en faisons à Dieu. »

    Élisabeth Leseur (1866-1914), Journal et pensées de chaque jour, 13 Avril 1905, J. de Gigord, Paris, 1920 (1ère éd. 1917).

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  • Premier Vendredi du mois, dédié au Sacré-Coeur de Jésus

    « Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau, et moi je vous soulagerai. Chargez-vous de mon joug et mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez soulagement pour vos âmes. Oui, mon joug est aisé et mon fardeau léger. »

    Matthieu 11, 28-30

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