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Vie en France - Page 5

  • Livre : Actualité - Attentats / Une réponse profondément chrétienne

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    Rien que l'amour - Repères pour le martyre qui vient

    Martin Steffens

    Impossible depuis le 13 novembre dernier d'ouvrir une revue sans y lire quelque article en relation plus ou moins directe avec les attentats de Paris. Les prises de paroles se sont multipliées, d'où n'émergent bien souvent que des appels au "vivre ensemble", à "ne pas avoir peur", à "ne rien changer" et à "vivre comme avant", et des revendications d'unité derrière des "valeurs" dont on ne sait plus trop ce qu'elles sont, tant ce mot répété à l'envi n'est plus qu'un airain qui sonne creux. La "liberté d'expression" tant vantée après les attentats de janvier n'était-elle pas déjà une revendication à la liberté de faire du mal à autrui, par les mots et le dessin ? Masquée derrière de belles formules, une perte de sens et de repères s'est fait jour, toujours plus inquiétante...
    Face à cette confusion de mots vidés de leur substance, illusoire réponse au danger des attentats, quelle attitude peut adopter le chrétien, s'il souhaite demeurer fidèle aux enseignements de l’Évangile ? Quelle est sa mission, sa vocation, en tant que disciple du Christ ? Comment vivre les vertus chrétiennes, comment "être" chrétien tout simplement, face à ce déchaînement du mal ? C'est à ces questions que Martin Steffens apporte des réponses dans cet essai revigorant, qui ne pourra laisser aucun lecteur indifférent.

    « Plus ce monde est laid et mal-aimable, plus il a besoin de mon amour » écrit-il (p.23), mais l'amour chrétien n'a rien de « confortable », il est loin d'un « angélisme pépère » (p.11) : le chrétien est appelé à « s'opposer virilement au Mal qui vient » (p.51), ce Mal ainsi identifié par le cardinal Sarah lors du Synode sur la famille : « Un discernement théologique nous permet de voir à notre époque deux menaces inattendues (presque comme deux « bêtes apocalyptiques ») situés sur des pôles opposés : d’une part, l’idolâtrie de l’Ouest pour la liberté ; de l’autre, l’intégrisme islamique ; (autrement dit) la laïcité athée contre le fanatisme religieux. Pour utiliser un slogan, nous nous trouvons entre “l’idéologie du genre et ISIS” », écrit-il, relevant « plusieurs indices nous permettant de deviner la même origine démoniaque de ces deux mouvements ».

    Partant d'un constat semblable - « Satan est sorti de son terrier, fier de sa terreur » (p.9) -, Martin Steffens développe sa méditation sur quelques thèmes fort du christianisme, souvent occultés de nos jours : l'amour des ennemis, le repentir, le sens du sacrifice..., et bien sûr le martyre - notion théorique pour l'occidental devenue vivante réalité pour tant de nos frères d'Orient. « Ne nous accrochons qu'à Dieu » écrit-il (p.73), « S'accrocher à ce monde [et c'est ce qu'ont fait les manifestants au lendemain des attentats, unis dans une solidarité humaine chaleureuse mais strictement horizontale], c'est... retenir une terre qui a son centre au-delà d'elle-même. » Appel à un recentrage donc, puisque « notre vie n'a de sens qu'indexée à la vie éternelle près du Seigneur » (p.68), en cette guerre au fondement religieux (cf. la revendication de Daech), où le chrétien est donc appelé à répondre en homme religieux. Quelques prêtres et évêques ont lancé des appels en ce sens : Mgr Rey, Mgr Aillet, l'abbé Fabrice Loiseau... Martin Steffens prolonge ces méditations, rappelant que « le disciple du Christ... a une vocation précise : délier celui qui lui fait du mal, lui remettre sa faute, afin que celle-ci ne lui soit pas comptée (Jn 20, 23) » (p.21-22). Face à une spiritualité « sans incarnation », « privée de Visage » (p.39), le chrétien prie pour ses ennemis (p.57), et garde toujours la Croix du Sauveur en point de mire.

    Martin Steffens, enseignant en philosophie en classes préparatoires littéraires dans l'est de la France, a rédigé cet essai avant les attentats du mois de novembre. Sa réflexion n'en a que plus de force, et invite à de stimulantes remises en question de notre mode de vie et de pensée. « ... si vous n'avez aucun besoin de moi - fait-il dire à Dieu -, si vous attendez tout du dernier président élu par vous, et de la réforme en cours, des miracles techniques et des évolutions de carrière, que puis-je encore pour vous ? » (p.63-64) Ces événements tragiques qui se déroulent en France amèneront-ils le chrétien à modifier sa conduite ? Qu'il prenne le temps de réfléchir aux pistes offertes ici, particulièrement vivifiantes !

    Editions Salvator - 90 pages - 10 €

  • Prier pour la France

    Pour une France vivant
    sous le manteau de la Vierge Marie

     Prier pour la France,actualité,attentats

    Vierge Marie,
    Notre-Dame de France,
    Accueillez nos cœurs d'enfants
    confiants en votre bienveillance.
    Guidez les vers Jésus notre Sauveur,
    pour recevoir de son Cœur les grâces
    de sa divine miséricorde.

    Nous vous présentons notre pays,
    ses souffrances, ses troubles,
    ses conflits,
    mais aussi ses ressources
    et ses aspirations.

    Accueillez-les, purifiez-les,
    présentez-les à votre Fils
    afin qu'Il intercède en notre faveur,
    qu'Il oriente nos actions vers le Bien
    et nous guide dans la Vérité.

    Nous vous consacrons la France
    dans la fidélité à l'espérance
    et la force de l'Esprit Saint
    reçues à notre baptême. Amen. 

    Source : La Neuvaine.

  • Déclaration du Cardinal Barbarin pour la fête du 8 décembre à Lyon

    lyon-fete-de-la-lumiere.jpg

    Retrouvez ci-dessous la déclaration du cardinal Philippe Barbarin suite à l’annonce ce jour de l’annulation de l’édition 2015 de la Fête des Lumières à Lyon :

    Le Maire et le Préfet de Lyon ont annoncé que la Fête des Lumières ne pourrait se dérouler comme à l’habitude en cette édition 2015, pour des raisons de sécurité.

    C’est une décision que nous devinons mûrement réfléchie et difficile à prendre. Il s’agit certainement d’un choix prudent, raisonnable et sage.

    Nous regretterons l’absence de ces illuminations dont le caractère populaire n’avait pas effacé les origines et dont le succès avait même enrichi la tradition. Chaque année, nous admirons l’embellissement lumineux des grands monuments de notre ville, et pas seulement celui de nos églises.

    En ce 8 décembre 2015, j’appelle les catholiques de notre diocèse à célébrer la fête de l’Immaculée Conception avec une ferveur spéciale, en priant pour la paix et en invoquant la Miséricorde de Dieu sur notre pays et sur notre ville. Nous prierons la Vierge pour qu’elle nous épargne des lèpres modernes de l’idéologie, de la peur et de la guerre.

    Les Messes prévues le 8 décembre sont maintenues, sauf avis contraire des services de sécurité. Les curés des paroisses concernées se rencontreront prochainement pour savoir ce qu’il est possible de maintenir ou de proposer, étant donné l’état d’urgence.

    Peut-être les missionnaires du 8 auront-ils moins de personnes à accueillir : je les invite à rester disponibles à ceux qui viendront découvrir nos églises et à redoubler dans leurs efforts de prière.

    Je me réjouis que la Ville ait choisi de faire distribuer des milliers de lumignons pour que se perpétue la tradition. J’invite les catholiques à se mobiliser généreusement pour leur diffusion.

    Quant aux processions du 8 décembre, nous espérons qu’elles pourront avoir lieu, mais nous attendons l’autorisation des services de police. Quelle que soit leur décision, nous suivrons leurs conseils.

    En 1852 déjà, des imprévus étaient venus contrarier le déroulement de la fête. Aujourd’hui, nous saurons nous ajuster aux décisions des autorités compétentes. Nous nous associerons de grand cœur aux efforts de la Ville pour rendre hommage à chacune des victimes des attentats de Paris.

    Que cette journée si singulière du 8 décembre 2015 reste une fête et nous donne de redécouvrir ce qui fait le ciment de notre société, d’en consolider les fondements et de célébrer, différemment et sobrement, en levant nos yeux vers Notre-Dame de Fourvière.

    Chers Lyonnais, je vous invite à regarder la plus belle lumière qui soit : la lumière intérieure. Et celle que vous poserez à votre fenêtre !

    Cardinal Philippe Barbarin
    Archevêque de Lyon

    Source : lyon.catholique.fr

  • Angelus de ce dimanche 15 novembre 2015

    Lors de la prière de l’Angélus, le Pape François a livré une méditation sur l’Évangile de ce dimanche 15 novembre, 33e dimanche du temps ordinaire.

    Dans sa réflexion, qui semblait faire écho aux attentats de Paris (abordés directement à la fin de l’Angélus), le Pape a évoqué le discours que Jésus avait fait à Jérusalem avant son ultime Pâque, un discours qui contient « certains éléments apocalyptiques comme des guerres, des famines, des catastrophes cosmiques : "le soleil s’obscurcira, la lune ne donnera plus sa lumière, les étoiles tomberont du ciel et les puissances qui sont dans le ciel seront bouleversées". » (Mc 13, 24-25)

    Le Saint-Père a rappelé que l’objectif final du chrétien est la rencontre avec le Christ, et « le problème n’est pas "quand" arriveront les signes prémonitoires des derniers temps, mais de se tenir prêts à la rencontre. Et il ne s’agit pas non plus de savoir comment arriveront ces choses, mais comment nous devons nous comporter, aujourd’hui, dans l’attente de cela. Nous sommes appelés à vivre le présent, en construisant notre futur avec sérénité et confiance en Dieu. » Il a appelé à cultiver « cette vertu si difficile à vivre : l’espérance, la plus petite des vertus, mais la plus forte. »

    Le Christ qui incarne cette espérance, « est toujours à nos côtés, il chemine avec nous, il nous aime, a-t-il insisté. Il veut soustraire ses disciples de chaque époque à leur curiosité pour les dates, les prévisions, les horoscopes, et concentre notre attention sur l’aujourd’hui de l’histoire ». Le Pape, interpellant directement les personnes présentes sur la place, a invité ceux qui suivent les horoscopes à regarder Jésus, dont la présence « appelle à l’attente et à la vigilance, qui excluent tant l’impatience que l’assoupissement, tant les fuites en avant que le fait de rester prisonniers dans le temps actuel et dans la mondanité. »

    Au milieu des évènements et des drames, qui ne manquent pas, il faut donc toujours prêter attention au Seigneur. « Il est seulement nécessaire de le regarder et il nous change le cœur », a conclu le Saint-Père.

    Source : Radio Vatican.

    Après la prière de l’Angélus, le Pape François a repris la parole pour dire toute sa compassion et son émotion suite aux attentats qui ont frappé Paris vendredi soir, faisant environ 130 morts et 300 blessés :

    « Chers frères et sœurs, je voudrais exprimer toute ma douleur pour les attaques terroristes qui dans la soirée de vendredi ont ensanglanté la France, en causant de nombreuses victimes. Au président de la République française, et à tous les citoyens, j'adresse l’expression de mes condoléances les plus fraternelles. Je suis proche en particulier des familles de ceux qui ont perdu la vie et des blessés. »

    Tant de barbarie nous laisse sans mots, et on se demande comment le cœur de l’homme peut imaginer et réaliser des évènements aussi horribles, qui ont bouleversé non seulement la France mais le monde entier. Face à de tels actes, on ne peut pas ne pas condamner l’inqualifiable affront à la dignité de la personne humaine. Je voudrais réaffirmer avec force que la voie de la violence et de la haine ne pourra jamais résoudre les problèmes de l’humanité. Utiliser le nom de Dieu pour justifier cette voie est un blasphème !

    Je vous invite à vous unir à ma prière. Confions à la miséricorde de Dieu les victimes sans défense de cette tragédie. Que la Vierge Marie, Mère de miséricorde, suscite dans les cœurs de tous des pensées de sagesse et des propos de paix. Demandons-lui de protéger et de veiller sur la chère Nation française, la première fille de l’Église, sur l’Europe et sur le monde entier. Tous ensemble prions en silence, ensuite, l'Ave Maria. »

    Le Pape François, avec une émotion très palpable, s’était déjà exprimé samedi midi sur la chaine de télévision de l’épiscopat italien TV 2000, se disant profondément bouleversé par ces attaques.

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    « Hier, à Tres Pontas, dans l'état de Minas Gerais au Brésil, a été proclamé bienheureux Don Francisco de Paola Victor (1827-1905), prêtre brésilien d'origine africaine, fils d'une esclave. Curé généreux et zélé dans la catéchèse et dans l'administration des sacrements, il s'est distingué par sa grande humilité. Puisse son témoignage extraordinaire être un modèle pour de nombreux prêtres appelés à être les humbles serviteurs du peuple de Dieu. »

    Texte intégral traduit en français à venir sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • [Attentats du 13/11/2015] Message de SB Gregorios III, patriarche de l'Église catholique melkite

    attentats,terroristes,paris,SB Gregorios IIILe monde entier a été foudroyé en assistant à ce déferlement criminel barbare qui s’est abattu hier sur Paris et sa proche banlieue. Et c’est avec une émotion profonde que nous avons appris cette indicible horreur.

    Une fois de plus nous voilà dans la spirale de cette violence aveugle qui semble aspirer notre monde, et tout particulièrement le monde arabe depuis 5 ans, nous rappelant les paroles de Saint Paul : « Car le mystère d’iniquité s’opère déjà… » dans ce monde éloigné de Dieu alors que résonnent en nous celles de Notre-Seigneur Jésus-Christ : « … si vous ne vous repentez pas, vous périrez tous de même » Luc, 13,3.
    Nous nous joignons avec notre Saint-Synode, avec nos éparchies et nos paroisses de France, Saint-Julien-le-Pauvre à Paris, Saint-Nicolas de Myre à Marseille et nos moniales d’Aubazine en Corrèze à la prière des Eglises de France et appelons à faire célébrer la Divine Liturgie dans toutes nos paroisses grecques-melkites catholiques aux intentions des victimes et de leurs familles et à l’intention de la Paix.
    Pour que chacun entende la voix de la Foi et de ses saints commandements : Va ne tue pas mais aime ton prochain comme toi-même pour que règne le mystère de la Résurrection et non celui de l’iniquité !
    Nous exhortons la communauté internationale en appelant tous les croyants de toutes les religions à nous solidariser pour la paix, la foi, l’espérance et la charité. Car c’est aimer Dieu que de garder ses commandements. Et ses commandements ne sont pas pénibles, parce que tout ce qui est né de Dieu remporte la victoire sur le monde; et la victoire qui a vaincu le monde, c’est notre foi. (1, Jean, 5, 3-4) ».

    Source : L'Oeuvre d'Orient.

  • [Attentats du 13/11/2015] Message de Mgr Pascal Gollnisch, directeur de l’Œuvre d’Orient

    attentats,terroristes,paris,Mgr Gollnisch,oeuvre d'orientMgr Pascal Gollnisch demande que les moyens soient pris pour éradiquer le terrorisme. Au micro de Bruno Fumat il renouvelle son appel à "une neutralisation rapide et complète de Daech."

    Actuellement en Égypte, Mgr Pascal Gollnisch reçoit de nombreux messages de soutien de la part des Egyptiens, mais aussi « des messages de sympathie et d’amitié de chrétiens de nombreux pays du Moyen-Orient, en particulier de Terre sainte. »

    Le directeur de l’Œuvre d’Orient dit son soutien aux familles des victimes et « à tous ceux qui ont peur ». Il souligne qu’en Syrie et en Irak, l’Œuvre d’Orient est témoin depuis plusieurs mois de nombreux actes similaires de violence, en particulier à l’égard des chrétiens.

    « Il faut que nous regardions les choses avec confiance, avec espérance, pour prendre des moyens et que cette barbarie ne puisse plus continuer à agir ni en France ni au Proche-Orient. » Pour Mgr Pascal Gollnisch, il faut que le terrorisme djihadiste cesse. Il appelle à ce que des moyens soient pris pour l’éradiquer: « Nous renouvelons notre appel à une neutralisation rapide et complète de Daech. »

    Source : L'Oeuvre d'Orient.

  • [Attentats du 13/11/2015] Message de Mgr Georges Pontier, Président de la Conférence des évêques de France

    attentats,terroristes,paris,Mgr Pontier« Dans sa capitale, notre pays a été touché par une série d’attentats d’une barbarie inégalée. Avec les catholiques de France, j’exprime ma profonde douleur devant cette extrême violence qui a retiré la vie à tant de personnes et blessé tant d’autres. Mes pensées et mes prières vont aux victimes, à leurs proches, aux forces de l’ordre, aux soignants et à nos gouvernants sur lesquels pèse une lourde responsabilité. En ces heures difficiles nous leur faisons confiance.J’invite les catholiques de France, ce dimanche tout spécialement, par leur prière, leurs paroles et leurs actes à être artisans de paix, d’unité et témoins de l’Espérance.

    Nous le savons, le mal n’aura pas le dernier mot. »

    Mgr Georges Pontier, Président de la Conférence des évêques de France.

  • [Attentats du 13/11/2015] Message du Cardinal André Vingt-Trois, Archevêque de Paris

    attentats,terroristes,paris,cardinal,vingt-trois« Notre ville de Paris, notre pays, ont été frappés hier soir avec une sauvagerie et une intensité particulières.

    Après les attaques de janvier dernier, après l’attentat de cette semaine à Beyrouth et tant d’autres au long de ces derniers mois, notamment au Nigéria et dans d’autres pays d’Afrique, notre pays connaît à nouveau la douleur du deuil et doit faire face à la barbarie propagée par des groupes fanatiques.

    Ce matin, je prie et j’invite les catholiques de Paris à prier pour celles et ceux qui ont été tués hier et pour leurs familles, pour les blessés et pour leurs proches et pour ceux qui s’activent pour venir à leur secours, pour les forces de l’ordre soumises à une redoutable tension, pour nos gouvernants et pour notre pays afin qu’ensemble nous demeurions dans l’unité et la paix des cœurs.

    Je demande aux paroisses de Paris de se conformer strictement aux mesures de prudence édictées par les autorités publiques. Je leur demande de faire de cette journée et celle de demain dimanche des journées de deuil et de prière.

    Dimanche soir à 18h30, je présiderai la messe à Notre-Dame de Paris à l’intention des victimes de cette nuit et de leurs proches et à l’intention de notre pays ; le glas de la cathédrale sonnera à 18h15. La télévision catholique KTO retransmettra cette messe, permettant à tous ceux qui le souhaiteront de s’y associer.

    Face à la violence des hommes, puissions-nous recevoir la grâce d’un cœur ferme et sans haine. Que la modération, la tempérance et la maîtrise dont tous ont fait preuve jusqu’à présent se confirment dans les semaines et les mois qui viennent ; que personne ne se laisse aller à l’affolement ou à la haine. Demandons la grâce d’être des artisans de paix. Nous ne devons jamais désespérer de la paix, si on construit la justice. »

    + André cardinal Vingt-Trois, archevêque de Paris.

  • [Attentats du 13/11/2015] Message du Pape François à l'Archevêque de Paris

    Au nom du Pape François, le Cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège, a adressé ce samedi 14 novembre au Cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, le message suivant :

    « Monsieur le Cardinal André Vingt-Trois
    Archevêque de Paris

    Informé des horribles attaques terroristes qui se sont produites à Paris et au Stade de France, causant la mort de très nombreuses personnes et en blessant beaucoup d’autres, Sa Sainteté le Pape François s’associe par la prière à la souffrance des familles éprouvées par ce drame ainsi qu’à la douleur du peuple français. Il invoque Dieu, Père de miséricorde, afin qu’il accueille les victimes dans la paix de sa lumière et apporte réconfort et espérance aux blessés et à leurs familles. Il les assure, ainsi que toutes les personnes qui ont participé aux secours, de sa proximité spirituelle. Une fois encore, le Saint-Père condamne avec vigueur la violence, qui ne peut rien résoudre, et il demande à Dieu d’inspirer à tous des pensées de paix et de solidarité et de répandre sur les familles dans l’épreuve et sur tous les Français, l’abondance de ses Bénédictions.

    Cardinal Pietro Parolin
    Secrétaire d’État de Sa Sainteté »

    Source : Salle de Presse du Saint-Siège.

  • Les condoléances du Pape François pour les victimes du grave accident de la circulation à Puisseguin (Bordeaux, France)

    Apprenant le tragique accident survenu à Puisseguin, entre un autobus transportant des personnes du 3ème âge et un camion, qui a fait de très nombreuses victimes, Sa Sainteté le Pape François s'associe par la prière à la peine des familles endeuillées, et il confie les victimes à la Miséricorde de Dieu afin qu'Il les accueille dans sa Lumière. Il exprime sa proximité spirituelle aux personnes blessées et à leurs familles, ainsi qu'aux secouristes. En gage de réconfort, le Saint-Père adresse une particulière bénédiction apostolique à toutes les personnes touchées par ce drame.

    Cardinal Pietro Parolin
    Secrétaire d'Etat de Sa Sainteté

    Source : Salle de Presse du Saint-Siège.

  • Communiqué de la C.E.F. : "L’avortement ne constitue pas la réponse à la nécessité d’éduquer"

    Alors que le gouvernement lance une nouvelle campagne en faveur de l’avortement, la Conférence des évêques de France (CEF) tient à rappeler son opposition à l’interruption volontaire de grossesse.

    « IVG : mon corps, mon choix, mon droit » le slogan de cette campagne souligne l’approche individualiste du drame de l’avortement. Le droit absolu accordé à la mère sur son corps justifierait ainsi celui de supprimer la vie naissante.

    La campagne insiste sur la liberté basée sur l’information ; la CEF déplore que cette information fasse l’impasse sur la vie que porte une grossesse.

    Le site internet qui accompagne la campagne prétend que « le droit à l’IVG est unanimement soutenu par les français » : c’est une contre-vérité qui bafoue la liberté de très nombreuses personnes de penser différemment.

    La CEF redit l’impérieuse nécessité de ne pas considérer l’avortement comme une anecdote de la vie mais comme un acte grave qui engage et marque bien souvent profondément et durablement les personnes qui le vivent : les femmes mais aussi les hommes et les familles. A cet égard, la CEF tient à rappeler l’attention toute particulière que l’Église porte aux femmes concernées par l’avortement. Elle rappelle notamment l’existence de nombreux organismes dédiés à l’information, l’accueil et l’accompagnement des personnes qui se posent la question de l’avortement comme de celles qui l’ont vécu.

    Elle encourage toutes les initiatives qui favorisent l’éducation affective, relationnelle et sexuelle des jeunes. Elle réaffirme et soutient la responsabilité des parents à cet égard.

    Cette campagne gouvernementale en faveur de l’avortement intervient alors même que les débats de la Loi Santé reprennent et que des mesures inquiétantes vont être proposées (et notamment : l’assouplissement de la délivrance de la contraception d’urgence aux élèves mineures, l’intégration du nombre d’IVG dans les contrats d’objectifs des ARS, l’autorisation pour les centres de santé à pratiquer des IVG, la fin du délai obligatoire d’une semaine entre la consultation médicale et l’IVG).
    Dans son encyclique Laudato Si’, saluée par de nombreux dirigeants politiques, le Pape François rappelle : « Puisque tout est lié, la défense de la nature n’est pas compatible non plus avec la justification de l’avortement. Un chemin éducatif pour accueillir les personnes faibles de notre entourage, qui parfois dérangent et sont inopportunes, ne semble pas praticable si l’on ne protège pas l’embryon humain, même si sa venue cause de la gêne et des difficultés » (n°120).

    En cette époque où la fragilité et la pauvreté humaine ébranlent nos sociétés, la protection de l’enfant à naître comme l’accueil des situations de détresse s’inscrivent dans cette écologie intégrale qui respecte tout homme et tout l’homme.

    Mgr Olivier Ribadeau Dumas
    Secrétaire Général et Porte-parole
    de la Conférence des évêques de France

    Source : Conférence des Evêques de France.

  • Le samedi 3 octobre 2015 : Mobilisation devant les Préfectures des nouvelles régions

    Journée nationale d’alerte sur la fin de vie et de mobilisation pour les soins palliatifs

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    Lundi 5 octobre 2015, la proposition de loi sur la fin de vie sera examinée en deuxième lecture à l’Assemblée nationale. Alliance VITA s’est associée à l’appel du mouvement « Soulager mais pas tuer » qui invite à se mobiliser le samedi 3 octobre à 11 h dans les 13 villes préfectures des nouvelles régions de France, pour mettre les pouvoirs publics face à leurs responsabilités, après le report incessant du plan de développement des soins palliatifs depuis 2012.

    « Ne touchez donc pas aux intouchables »

        « Je soutiens ‘Soulager mais pas tuer’, le mouvement qui plaide pour que les personnes malades, dépendantes ou âgées en fin de vie ne subissent en France ni euthanasie, ni suicide assisté, mais soient accompagnées et respectées, avec ‘considération’.
        Cette attention bienveillante aux plus fragiles en fin de vie est source de richesses et de réconciliation. Ne touchez donc pas aux intouchables. Soulagez-nous, mais ne nous tuez pas.
        Quelle violence faite aux humiliés, à la vie aux extrémités ! »

    Philippe Pozzo di Borgo

    Retrouvez tous les lieux de mobilisation en cliquant ici

  • Le vendredi 2 octobre à 19h30 : RDV place Vendôme avec les Sentinelles

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    2 octobre 2014 - 2 octobre 2015
    1 an après, Manuel Valls n'a pas tenu promesse
    contre la GPA, bien au contraire !

    Le 2 octobre 2015 marquera, jour pour jour, l'anniversaire de l'engagement public pris par Manuel Valls de lutter contre la gestation pour autrui (relire son interview du 2 octobre 2014) :

       
    La GPA est « une pratique intolérable de commercialisation des êtres humains et de marchandisation du corps des femmes. »

    « En tout état de cause, le gouvernement exclut totalement d'autoriser la transcription automatique des actes étrangers, car cela équivaudrait à accepter et normaliser la GPA. »

    « Il faut rappeler la responsabilité de tous les États dans la lutte contre la commercialisation des êtres humains. La France entend promouvoir une initiative internationale (...) À la demande du président de la République, Laurent Fabius, le ministre des affaires étrangères, prendra dans les semaines qui viennent des initiatives pour trouver le cadre approprié. »

    Hélas, un an plus tard, pas une action effective du gouvernement contre la GPA n'a été constatée, bien au contraire : non seulement nos concitoyens sont de plus en plus nombreux à recourir à la GPA avec la complicité des autorités et des médias, mais en plus, la transcription des actes de naissance d'enfants nés de GPA à l'étranger deviennent automatiques.

    La Manif Pour Tous invite donc tous les Franciliens à se joindre aux Sentinelles, vendredi 2 octobre place Vendôme, devant le ministère de la Justice.

    Cet événement sera bien-sûr aussi l'occasion de célébrer d'ores et déjà la 2e Journée internationale de lutte pour l'abolition de la GPA, prévue le 5 octobre 2015.

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  • 500e anniversaire de la bataille de Marignan

    Elle opposa les 13 et 14 septembre 1515 dans la plaine du Pô le roi de France François Ier et ses alliés vénitiens aux mercenaires suisses qui défendaient le duché de Milan. En une vingtaine d'heures, la bataille de Marignan fit au moins 16.000 morts. Elle est la première grande victoire du roi, et ouvrit les portes du Milanais à la France. Dix ans plus tard, la déroute de Pavie renversera la situation.

    Marignan_1a.jpg

    Détail d'une enluminure attribuée à Maître à la Ratière (16e siècle)

    A lire : La bataille de Marignan (13-14 septembre 1515).

  • Crise migratoire : justice et charité sont indissociables - Mgr Aillet

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    Dans un communiqué en date du 10 septembre 2015, Monseigneur Marc Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron, aborde la question de la crise migratoire sous le prisme de la justice et de la charité, deux vertus indissociables.

    1. L’appel du Pape François :

    Après la prière de l’Angélus du dimanche 6 septembre, le Pape François a évoqué le drame « des dizaines de milliers de réfugiés fuyant la mort, à cause de la guerre et de la faim, et qui sont en marche vers une espérance de vie » ; et il a appelé les paroisses, les communautés religieuses, les monastères et les sanctuaires de toute l’Europe « à manifester l’aspect concret de l’Evangile et à accueillir une famille de réfugiés ». Il a demandé à ses frères évêques d’Europe, que dans leurs diocèses « ils soutiennent son appel, rappelant que la miséricorde est le deuxième nom de l’amour : ‘Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait’ » (Mt 25,40).

    Je sais la générosité des fidèles de mon diocèse et je veux remercier ici les familles, souvent dans le cadre de leurs paroisses, qui accueillent déjà des réfugiés en provenance d’Irak et de Syrie et manifestent ainsi une vraie solidarité concrète envers les chrétiens d’Orient persécutés pour leur foi.

    Grâce à l’annonce faite par le gouvernement français, il y a un peu plus d’un an, d’ouvrir toutes grandes les portes de notre pays à ces chrétiens et autres minorités religieuses, expulsés par l’Etat Islamique de leurs villes de Mossoul et de la plaine de Ninive, sous menace de conversion à l’Islam ou de mort, ils se sont conformés aux règles administratives en vigueur en déposant leurs demandes de visa auprès des consulats de France. Force est de constater que les visas sont délivrés par Paris au compte-gouttes et qu’il s’agit, pour les plus chanceux d’entre eux, d’un parcours du combattant des plus éprouvants. Comme j’ai pu le constater en visitant ces réfugiés à Erbil, en octobre dernier, les moyens en personnels mis à la disposition des Consulats pour traiter ces dossiers manquent souvent cruellement, malgré la très bonne volonté des consuls et de leurs collaborateurs. Beaucoup de ceux qui répondent aux critères retenus – déplacement de Mossoul et de la plaine de Ninive l’an dernier et attestation d’une famille d’accueil en France – se découragent et prennent le chemin de l’exil vers le Liban, la Jordanie ou la Turquie… Aussi, qu’en est-il aujourd’hui du généreux effet d’annonce qui avait suscité tant d’espoir ?

    Tout en partageant la compassion causée par ces files de migrants jetées sur les mers et les routes, on ne peut s’empêcher de comparer le traitement concret qui est réservé aux réfugiés de Mossoul et de la plaine de Ninive, avec la volonté d’accueil universel affichée aujourd’hui à l’endroit des migrants qui forcent, souvent malgré eux, le passage !

    Dans son appel du 6 septembre, le Pape François se situe dans le registre du précepte évangélique de la charité, en se référant explicitement à la parabole du Jugement dernier : « J’avais faim et vous m’avez donné à manger, j’avais soif et vous m’avez donné à boire … j’étais un étranger et vous m’avez accueilli » (Mt 25). On reconnaît ici ce que la tradition de l’Eglise appelle les œuvres corporelles de miséricorde. Jésus n’a pas l’intention ici de promouvoir un programme politique qui s’imposerait tel quel aux Etats, mais exhorte les fidèles à l’exercice de la charité dans une situation concrète. Comme l’écrivait le Pape Benoît XVI dans son encyclique Dieu est amour : « La charité chrétienne est avant tout simplement la réponse à ce qui, dans une situation déterminée, constitue la nécessité immédiate » (n. 31). C’est que l’appel du Pape François ne saurait se réduire à une incantation in abstracto : « l’Evangile nous appelle, affirme-t-il, nous demande d’être ‘proches’ des plus petits et des laissés-pour-compte. De leur donner une espérance concrète. Leur dire « courage, patience !... » ne suffit pas » (Angelus du 6 septembre).

    On notera en effet qu’ici, le Pape ne s’adresse pas aux Etats et se garde bien de préconiser des solutions politiques au problème des migrants, comme il l’avait fait par contre en interpellant avec vivacité la Communauté internationale pour venir au secours des chrétiens et autres minorités religieuses d’Orient persécutés. Il évite de poser un jugement sur des gouvernements pris de cours par l’ampleur soudaine du problème.

    Le Pape demande aux paroisses catholiques d’Europe d’accueillir une famille de réfugiés « fuyant la mort, à cause de la guerre ou de la faim ». Dans un discours circonstancié, il ne parle pas des « migrants » en général mais des « réfugiés ». Certes il ne précise pas comment discerner s’il s’agit effectivement de réfugiés, même si son propos le suggère. Il ne dit rien non plus sur le caractère temporaire qui s’impose à un accueil concret qui nécessitera, en lien avec des organismes ad hoc, une inscription dans la durée : papiers administratifs, logement, apprentissage de la langue, travail, ce qui s’avère un nouveau parcours du combattant des plus difficiles.

    De même, l’accueil des étrangers, en particulier ceux qui ne sont pas chrétiens, ne nous dispense pas, sans prosélytisme et dans le respect de la liberté, de leur partager le trésor de la foi (cf. Règle de Saint Benoît à propos de l’hospitalité ; Instruction du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants et des personnes en déplacement, Erga migrantes Caritas Christi, du 3 mai 2004, nn. 59-68).

    Nous ne pouvons donc pas rester insensibles à l’appel du Saint-Père et nous continuerons à accueillir les réfugiés d’Irak et de Syrie, en lien avec l’association chaldéenne de Pau. L’Oeuvre d’Orient, se tient à la disposition des diocèses, des paroisses et des familles qui souhaitent répondre positivement à l’appel du Pape pour accueillir une famille de réfugiés (contact@oeuvre-orient.fr)

    2. Pour aller plus loin

    Il n’est pas interdit pour autant d’aller plus avant dans la réflexion et de se poser la question politique, non plus seulement de la charité, mais de la justice, en évitant de se laisser submerger par une vague d’émotion, suscitée par des images savamment diffusées par les médias au nom d’un moralisme culpabilisateur et manquant passablement de recul. D’aucuns ont souligné la différence de traitement qui a été faite entre la photo, il est vrai insupportable, du petit Aylan, qui a défrayé bien légitimement la chronique, et celle des 21 coptes égyptiens décapités par l’Etat Islamique en haine de la foi ! On ne gouverne pas avec des émotions, qui conduisent tout droit au risque du despotisme, qu’il soit celui des idées – la « pensée unique », qui peut être source de culpabilisation – ou qu’il soit celui des décisions précipitées et irréfléchies.

    L’accueil exprimé par l’Allemagne, à grands renforts de campagnes médiatiques, pour généreux qu’il soit, pourrait cacher des intentions moins altruistes qu’il n’y paraît : l’Economie-locomotive de l’Europe n’a-t-elle pas un besoin urgent de main d’œuvre pour faire fonctionner ses usines et ses entreprises, en raison du cruel déficit démographique ? Cet accueil largement relayé, pour donner un espoir légitime à tant de migrants en situation de détresse, pourrait avoir pour effet pervers d’encourager de nouveaux migrants à prendre des risques disproportionnés, en se jetant corps et âmes entre les mains de passeurs sans scrupules, qui exploitent cette vague migratoire à des fins mercantiles et parfois même de conquête idéologique inavouable.

    En corollaire de l’appel à la charité concrète faite par le Pape François, il me semble que de graves questions d’ordre politique s’imposent, pour que la vague d’émotion et l’authentique générosité suscitées par ce drame ne manquent pas d’un éclairage nécessaire.

    1. Les Etats occidentaux ne devraient-ils pas reconnaître, dans un beau geste de repentance, leurs erreurs de ces dernières années, en intervenant dans plusieurs pays et en y provoquant plus ou moins directement le chaos qui règne aujourd’hui dans ces pays (Irak, Libye, Syrie…) ?

    N’est-il est pas permis de douter de l’entière générosité des motifs avancés alors pour justifier ces interventions désastreuses : faire avancer la cause de la démocratie et des droits de l’homme, certes en s’attaquant à des Régimes forts, mais pour défendre des intérêts économiques, stratégiques, géopolitiques occidentaux, dans une région où les richesses pétrolières sont convoitées…

    2. Quels moyens sont mis en place pour lutter efficacement contre les passeurs ?

    3. Quelles résolutions de la Communauté internationale, quelle voie diplomatique sont mises en œuvre pour permettre aux migrants de demeurer chez eux ?

    Dans son message du 12 octobre 2012 pour la journée mondiale des migrants de 2013, le pape émérite Benoît XVI soulignait en effet qu'"avant même le droit d'émigrer, il faut réaffirmer le droit de ne pas émigrer, c'est-à-dire d'être en condition de demeurer sur sa propre terre, répétant avec le Bienheureux Jean-Paul II que le droit primordial de l'homme est de vivre dans sa patrie". C'est donc à juste titre que la déclaration du Conseil Permanent de la Conférence des évêques de France du 7 septembre 2015 souligne "l'importance de se préoccuper des causes de ces migrations. La communauté internationale, l'Europe, les gouvernements, ne peuvent ignorer la situation politique et économique des pays d'origine ou encore le rôle des filières qui exploitent la misère humaine".

    4. Quelle solution concrète pour secourir les chrétiens d’Orient et autre minorités religieuses, et nourrir leur espérance de recouvrer leurs maisons et leurs terres, injustement confisquées ?

    Une bonne part de la réponse à ces questions passe par la volonté de stopper l’avancée de l’Etat Islamique et de détruire cette organisation. Ce qui supposerait une coalition associant les Pays occidentaux et les pays arabes, la Russie et l’Iran, et qui ne semble pas pouvoir faire l’économie d’une opération terrestre.

    5. Enfin quelle politique mettre en œuvre en Europe pour répondre à cette vague migratoire sans précédent et qui ne saurait être déconnectée de la résolution des questions ci-dessus ?

    La Doctrine Sociale de l’Eglise ne dénie pas aux Etats la légitimité à réguler les flux migratoires au nom du Bien commun d’une nation, tout en réaffirmant le principe absolu du respect dû à la dignité de toute personne humaine ?

    C'est ainsi que le Catéchisme de l'Eglise catholique affirme que "les nations mieux pourvues sont tenues d'accueillir autant que faire se peut l'étranger en quête de la sécurité et des ressources vitales qu'il ne peut trouver dans son pays d'origine" mais rappelle que "les autorités politiques peuvent en vue du bien commun dont ils ont la charge subordonner l'exercice du droit d'immigration à diverses conditions juridiques, notamment au respect des devoirs des migrants à l'égard du pays d'adoption" tout en précisant qu'en tout état de cause, "l'immigré est tenu de respecter avec reconnaissance le patrimoine matériel et spirituel de son pays d'accueil, d'obéir à ses lois et de contribuer à ses charges" (CEC n° 2241).

    Régulation des flux migratoires et accueil des réfugiés, justice et charité, ne sont pas inconciliables. Ils sont même inséparables.

    Quelle grande voix portera ces questions cruciales sans lesquelles on ne parviendra pas à endiguer les drames humanitaires et civilisationnels qui se préparent ?

    + Marc Aillet 
    Évêque de Bayonne, Lescar et Oloron
    10 septembre 2015

    Source : Diocèse Bayonne-Lescar-Oloron.

  • Méditation : Au peuple français

    « ... Et maintenant, c'est à vous que nous nous adressons, catholiques de France ; que notre parole vous parvienne à tous comme un témoignage de la très tendre bienveillance avec laquelle nous ne cessons pas d'aimer votre pays et comme un réconfort au milieu des calamités redoutables qu'il va vous falloir traverser.

    Vous savez le but que se sont assigné les sectes impies qui courbent vos têtes sous leur joug, car elles l'ont elles-mêmes proclamé avec une cynique audace : " Décatholiciser la France ".

    Elles veulent arracher de vos cœurs, jusqu'à la dernière racine, la foi qui a comblé vos pères de gloire, la foi qui a rendu votre patrie prospère et grande parmi les nations, la foi qui vous soutient dans l'épreuve qui maintient la tranquillité et la paix à votre foyer et qui vous ouvre la voie vers l'éternelle félicité.

    C'est de toute votre âme, vous le sentez bien, qu'il vous faut défendre cette foi ; mais ne vous y méprenez pas, travail et efforts seraient inutiles si vous tentiez de repousser les assauts qu'on vous livrera sans être fortement unis. Abdiquez donc tous les germes de désunion s'il en existait parmi vous et faites le nécessaire pour que, dans la pensée comme dans l'action, votre union soit aussi ferme qu'elle doit l'être parmi des hommes qui combattent pour la même cause, surtout quand cette cause est de celles au triomphe de qui chacun doit volontiers sacrifier quelque chose de ses propres opinions.

    Si vous voulez dans la limite de vos forces, et comme c'est votre devoir impérieux, sauver la religion de vos ancêtres des dangers qu'elle court, il est de toute nécessité que vous déployiez dans une large mesure vaillance et générosité. Cette générosité vous l'aurez, nous en sommes sûr et, en vous montrant ainsi charitables vis-à-vis de ses ministres, vous inclinerez Dieu à se montrer de plus en plus charitable vis-à-vis de vous. Quant à la défense de la religion, si vous voulez l'entreprendre d'une manière digne d'elle, la poursuivre sans écart et avec efficacité, deux choses importent avant tout : vous devez d'abord vous modeler si fidèlement sur les préceptes de la loi chrétienne que vos actes et votre vie tout entière honorent la foi dont vous faites profession ; vous devez ensuite demeurer très étroitement unis avec ceux à qui il appartient en propre de veiller ici-bas sur la religion, avec vos prêtres, avec vos évêques et surtout avec ce siège apostolique, qui est le pivot de la foi catholique et de tout ce qu'on peut faire en son nom. Ainsi armés pour la lutte, marchez sans crainte à la défense de l'Eglise, mais ayez bien soin que votre confiance se fonde tout entière sur le Dieu dont vous soutiendrez la cause et, pour qu'il vous secoure, implorez-le sans vous lasser.

    Pour nous, aussi longtemps que vous aurez à lutter contre le danger, nous serons de cœur et d'âme au milieu de vous. Labeurs, peines, souffrances, nous partagerons tout avec vous et, adressant en même temps au Dieu qui a fondé l'Eglise et qui la conserve, nos prières les plus humbles et les plus instantes, nous le supplierons d'abaisser sur la France un regard de miséricorde, de l'arracher aux flots déchaînés autour d'elle et de lui rendre bientôt, par l'intercession de Marie Immaculée, le calme et la paix. Comme présage de ces bienfaits célestes et pour vous témoigner notre prédilection toute particulière, c'est de tout cœur que nous vous donnons notre bénédiction apostolique, à vous, vénérables Frères, à votre clergé et au peuple français tout entier.

    Donné à Rome, auprès de Saint-Pierre, le 11 février de l'année 1906, de notre pontificat la troisième. »

    St Pie X, dernier paragraphe de l'Encyclique Vehementer Nos, 11 février 1906.
    (Texte intégral)

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  • Troisième centenaire de la mort du Roi Louis XIV (1er septembre 1715)

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    Portrait de Louis XIV, par Charles Le Brun (1619-1690)
    (Musée national des châteaux de Versailles et de Trianon)

  • 22e profanation (vols, dégradations) dans les églises des Pays de l’Ain

    Le dimanche 16 août 2015, un ciboire contenant le Saint-Sacrement et un calice ont été volés dans l’église de Gex. Le même jour, un ciboire, un calice et un reliquaire, inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, ont été dérobés dans l’église de Collonges. Enfin, une tentative d’effraction a échoué à l’église de Bellegarde-sur-Valserine. Au mois de juillet déjà, l’église de Saint-Jean-de-Niost avait à nouveau été victime d’un vol, durant lequel un calice, un ciboire et un ostensoir avaient été volés.

    Depuis le mois d’octobre 2014, c’est la 22ème fois que des profanations, des vols ou des dégradations importantes ont lieu dans les églises des Pays de l’Ain.

    Comme le prévoit le droit de l’Église,
    l’église de Gex est fermée au culte à cause de cette profanation,
    jusqu’à la messe de réconciliation et de réparation célébrée ce jeudi 20 août 2015 à 19 h.
    A cette occasion, le Saint-Sacrement sera remis dans le tabernacle.
    Cette messe sera suivie d’une veillée d’adoration

    Voir le Communiqué sur le site internet du diocèse de Belley-Ars.

  • Message de Clôture de La Neuvaine

    Chers amis,

    Nous voici au terme de notre neuvaine ! Partis le 15 novembre dernier, nous fêtons aujourd'hui la Vierge Marie dans le mystère de son Assomption.

    Nous avons parcouru dans la foi et l'espérance un long chemin. Certains ont fait la neuvaine seuls, d'autres en famille, d'autres en paroisse ou en communauté mais nous formons tous ensemble une communion de vie bien réelle. Qu'y a-t-il en effet de plus réel que la prière, activité par laquelle chacun se tourne vers Dieu et par là est uni à tous les autres ? Remercions le Seigneur pour toutes les grâces visibles ou cachées reçues pendant ces neuf mois ! Depuis neuf jours nous prions, à la demande de Mgr Aillet, pour la guérison de Vincent Lambert et la conversion de tous ceux qui promeuvent une culture de la mort en France. Nous savons dans la foi que le Maître de l'histoire nous guide dans sa Providence malgré toutes les embuches que nous pouvons trouver en chemin !

    En ce jour, nous affirmons avec l’Église que la Mère de Dieu, au dernier instant de sa vie terrestre, a été accueillie dans la Vie Trinitaire dans l'unité de sa personne, âme et corps : en Marie nous contemplons ce que nous sommes tous appelés à vivre un jour! L'Assomption est donc la fête de l'espérance ; l'espérance que Dieu veut transfigurer dans sa Gloire ce qu'Il a créé, l’espérance que le monde humain dans toutes ses dimensions et dans toute son épaisseur est orienté vers Dieu : Il a non seulement un dessein d'amour sur les personnes et les familles mais aussi sur les nations.

    Pendant neuf mois, nous avons prié et jeûné pour que la France fasse mémoire de son baptême et soit fidèle à tous les dons que Notre Seigneur lui a confiés. 

    Le 16 août au matin, allons-nous arrêter de porter cette intention ? Certes non ! Le patriotisme est une vertu que la vie divine déposée en nous assume et fait fructifier.

    Si la neuvaine est terminée, l'élan de prière, lui, demeure plus que jamais. Comme nous y exhorte le cardinal Barbarin dans sa magnifique méditation, il faut désormais contribuer à faire vivre une "France priante" !

    De multiples initiatives existent déjà, d'autres naissent en ce moment. Nous nous proposons de revenir vers vous dès début septembre pour vous tenir informer et vous permettre de persévérer dans votre engagement à nourrir l'âme de la France.

    Restons en communion de prière et de cœur. 

    Bonne fête de l'Assomption à tous !

    La Neuvaine

  • La Neuvaine - Neuf mois de prière pour la France (Clôture)

    La Neuvaine,Neuf mois,prière,France,Méditation,abbé,Eric Iborra

    15 août 2015 - Méditation du Cardinal Barbarin

    Disponible également en téléchargement ici.