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2015 - Page 2

  • Nouvel An

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    Je renouvelle mes vœux de l'an dernier :
    Qu'en cette année 2015, Notre Seigneur, par l'intercession de la Bienheureuse Vierge Marie notre tendre Mère, nous accorde toutes les grâces qui nous seront nécessaires pour bien accomplir nos devoirs d'état, et pour que nous soyons chaque jour mieux ajustés, en toute circonstance, à Sa divine volonté. Ainsi, oui, je vous souhaite de tout cœur une belle, heureuse, et fervente année !

  • Lettre du Saint-Père pour la VIIIe Rencontre mondiale des familles (Philadelphia, 22-27 septembre 2015)

    Le Saint-Père a écrit à Mgr Vincenzo Paglia, Président du Conseil Pontifical pour la famille, lui communiquant le thème choisi pour la prochaine Rencontre mondiale des familles (Philadelphia, USA, 22 au 27 septembre 2015) : "L'amour est notre mission, une famille pleinement vivante" :
    "Aujourd'hui comme hier, la mission de la famille chrétienne est d'annoncer au monde l'amour de Dieu contenu dans le sacrement du mariage. C'est à partir de cette annonce que naît et grandit tout famille vivante, qui met le foyer de l'amour au centre de tout son dynamisme humain et spirituel. Comme le disait déjà saint Irénée, une famille qui vit sa vocation et sa mission rend gloire à Dieu... On ne peut qualifier de conservatrice ou de progressiste une famille, avec des critères idéologiques car la famille est famille un point c'est tout. Ses valeurs et ses vertus sont la force d'un noyau familial qui ne peut être mis en discussion... En revoyant son style de vie, il faut éviter de la soumettre aux mentalités mondaines que sont l'individualisme, le consumérisme et l'hédonisme. Elle doit suivre la voie traditionnelle afin de vivre et de proposer la grandeur mais aussi la beauté du mariage et la joie d'être famille". En vue du Synode des évêques d'octobre 2015, "j'invite à aller de l'avant dans l'annonce de l’Évangile du mariage et de la famille et la recherche de propositions pastorales adaptées au contexte social. Ces enjeux nous encouragent à diffuser l'amour fidèle et ouvert à la vie, à la communion et à la miséricorde, au partage et à la solidarité... Laissons-nous guider par la Parole sur laquelle est fondée l'édifice sacré de la famille, Église domestique et famille de Dieu".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 10.12.14).

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Présentation du Message pour la XLVIIIe Journée mondiale de la paix

    Ce matin près la Salle de Presse, le Cardinal Kodwo Appiah Turkson, Président du Conseil Pontifical Iustitia et Pax, Mgr Mario Toso, SDB, Secrétaire, M Vittorio V. Alberti, Official du dicastère, et Sœur Gabriella Bottani, missionnaire engagée dans la lutte contre la traite des êtres humains, ont présenté le message du Pape François pour la prochaine Journée mondiale de la paix (1er janvier 2015). Le thème, a expliqué le Cardinal, ne se limite pas aux sources de la paix mais touche aux moyens inter-personnels de la réaliser. C'est donc un encouragement à transformer en relations sociales la dépendance et l'esclavage, le déni d'humanité envers autrui ou de fraternité entre tous les humains. "Pour les chrétiens, il s'agit d'un parcours de conversion portant à voir en l'autre non un ennemi à combattre ni un être inférieur à exploiter mais un frère à aimer et à libérer de ses chaînes. Rappelant l'épître de Paul à Philémon, le Pape montre que dans le projet de Dieu pour l'humanité il n'y a pas de place à l'esclavage des l'autre. Car Dieu appelle tous ses fils à rénover leurs rapports dans le respect, étant tous à son image et jouissant de la dignité due à toute personne, certaine que la Bonne Nouvelle est en mesure de rénover l'homme là où le péché abonde... Malgré tant d'efforts déployés, l'esclavage moderne est un fléau partout présent, y compris dans le tourisme. Ce crime le lèse humanité se cache derrière de solides habitudes... Il se cache derrière des portes closes ou en pleine rue, dans les usines et les bureaux, en ville et dans les campagnes...et il ne cesse de s'aggraver... L'exploitation et l'esclavage sont des signes de rupture de la fraternité et de rejet de la communion... En cette année consacrée à la famille...on ne doit pas accepter qu'elle devienne un lieu de trahison de la vie et de manipulation... Il faut une mobilisation mondiale...au niveau des familles, des écoles et des paroisses, de toutes les institutions publiques et privées...de manière à éliminer cette plaie. Annonçant pour sa part la Bonne Nouvelle de la libération du péché, l’Église" propose de lutter y compris par le biais de gestes simples et quotidiens, qui manifestent l'attention et le respect de l'autre. C'est aussi témoigner de la transcendance, comme le fit sainte Josephine Bakhita, l'esclave soudanaise icône de la libération des fils de Dieu. "Il nous faut œuvrer ensemble et lutter jusqu'à ce que la dernière victime de l'esclavage soit libérée. Personne ne se sauve sans les autres, sans l'humanité et sans la création. Comme le dit Paul, il faut attendre avec impatience la révélation du Fils de Dieu et espérer en Celui qui libère de l'esclavage de la corruption, afin d'entrer libres dans la gloire" du Père.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 10.12.14).

    Message pour la Journée mondiale de la paix (texte intégral) : "Non plus esclaves, mais frères"

  • Philippines : 2015, Année des pauvres alliant compassion et rejet de la corruption

    Manille (Agence Fides) – En posant son regard sur le Seigneur crucifié, le pauvre par excellence, « dépouillé de Sa dignité même », l’Église aux Philippines invite « à célébrer l’année 2015 comme celle des pauvres ». Le Christ, par Sa souffrance, « se fait opprimé, méprisé, impuissant, misérable » remarquent les Évêques dans un message rendu public le 30 novembre par S.Exc. Mgr Socrates B. Villegas, Archevêque de Lingayen Dagupan et Président de la Conférence épiscopale, transmis à l’Agence Fides.

    Le message s’adresse ainsi à tous les pauvres : « Sur Sa croix, Il est avec toi. Le Christ est le Dieu avec vous. Il a pris ta nudité, ta vulnérabilité, la faim, la maladie, la honte » invitant à « crier vers Lui en regardant le Seigneur crucifié dans les yeux ». Quel message arrive de cette croix ? demandent les Évêques. Un message de résurrection : « Je suis venu pour porter la vie en Abondance. Bienheureux, vous les pauvres, bienheureux, vous qui avez faim, bienheureux, serez-vous lorsqu’ils vous haïront ». « Au cours de l’Année des pauvres, nous vous disons à tous : venez à Jésus et vous trouverez le repos », exhortant par ailleurs à prier et à demander de l’aide au Christ en toute circonstance.

    L’Année des pauvres constitue également un avertissement pour les riches afin qu’ils ne vivent pas « une vie d’égoïstes » mais orientée vers le bien commun et la solidarité. Les riches sont, eux aussi, invités à « fixer leurs regards sur Jésus » et à écouter Sa voix : « Tout ce que vous avez fait à l’un de ceux-ci, le plus petit d’entre mes frères et sœurs, c’est à moi que vous l’avez fait ».

    « Aux Philippines – écrivent les Évêques – cela signifie bloquer avec urgence la corruption ». « Il est urgent d’interrompre l’usage impropre des fonds du peuple, d’arrêter la destruction indiscriminée de l’environnement, de combattre la pauvreté, de redistribuer équitablement la richesse, de construire une économie qui réponde aux critères de justice, de fournir une instruction respectueuse de toutes nos personnes, en tant qu’êtres humains et enfants de Dieu ». Le dernier appel s’adresse aux Curés et aux prêtres, appelés à quitter les conforts et à embrasser à nouveau une vie simple, proche des pauvres. (PA)

    Source : Agence Fides (01/12/2014).

  • Ouverture de l'Année de la vie consacrée - Indulgences et Lettre apostolique du Pape François

    A l'occasion de l'Année de la vie consacrée, qui débute ce dimanche (jusqu'au 2 février 2016), la Pénitencerie apostolique publie un décret dictant les conditions de réception d'indulgences plénières. Pouvant servir en suffrage des âmes du purgatoire, elles s'obtiendront à Rome par la participation aux cérémonies fixées par la Congrégation pour les Instituts de vie consacrée et les Sociétés de vie apostolique, après un moment de recueillement conclu par la récitation du Pater, du Credo ou de toute forme d'invocation légitime à la Vierge Marie. Et dans les diocèses, au cours des cérémonies locales ad hoc, en visitant la cathédrale, toute église ou lieu désigné par l'évêque, récitant la liturgie des heures ou selon la procédure décrite pour Rome. Les religieux malades ou empêchés pour des raisons légitimes seront dispensés de ces conditions s'ils confient leur maladie ou leurs souffrances à l'intercession de Marie et prient comme convenu. Afin de faciliter la réception de la grâce divine par le biais de l’Église, on recommande aux prêtres pénitenciers et à tous ceux qui en ont reçu faculté d'être généreusement disponibles pour les confessions et l'administration de la communion aux malades.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 28.11.14).
    Texte original du Décret en latin et en italien sur le site internet du Vatican.

    Lire la suite

  • Prochaine ostension du Saint Suaire à Turin : 19 avril au 24 juin 2015

    Prochaine,ostension,Saint Suaire,Turin,19 avril,24 juin,2015

    Ce matin près la Salle de Presse, l'Archevêque de Turin, accompagné du Maire de la ville et du Maire adjoint en charge du Comité pour l'ostension, a présenté le programme des manifestations qui accompagneront du 19 avril au 24 juin prochain la nouvelle ostension du Saint Suaire, en parallèle au 200 anniversaire de Don Bosco. Deux événements auxquels le Pape François a annoncé sa participation.

    Troisième ostension du siècle, elle insistera sur les jeunes et les personnes qui souffrent, sujets chers à saint Jean Bosco et aux salésiens. Le service pastoral diocésain de la santé mettra à leur disposition accompagnateurs et lieux d'accueil. A l'occasion des cérémonies, 3.500 volontaires seront autour de la cathédrale au service des confessions en plusieurs langues. Si la visite à Turin sera gratuite, il conviendra d'effectuer une réservation afin de gérer le flux des pèlerins.

    Voir www.sindone.org

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 5.11.14).

    A noter que lors des salutations en italien, au terme de l'Audience générale de ce mercredi, le Pape François a salué une délégation du diocèse de Turin présente place Saint-Pierre avec leur archevêque Mgr Cesare Nosiglia, ainsi que leur maire Piero Fassino.

    « Je suis heureux d'annoncer que, s'il plaît à Dieu, le 21 juin prochain je me rendrai en pèlerinage à Turin pour vénérer le Saint-Suaire et honorer saint Jean Bosco pour les 200 ans de sa naissance », a-t-il déclaré.

    Information complète et détaillée (en italien) sur le site internet du Vatican.

    Et traduction française de ces informations sur Zenit.org

  • Message du Pape François pour la 101e Journée mondiale des migrants et des réfugiés 2015

    Ce matin a été présenté en Salle de Presse le message papal pour la Journée mondiale du migrant et du réfugié (18 janvier 2015 : "Une Église sans frontière, mère de tous"), portant la date du 3 septembre. Le Cardinal Antonio Maria Vegliò, Président du Conseil pontifical pour la pastorale des migrations, était assisté du Secrétaire Mgr Joseph Kalathiparamil.
    Le Cardinal a d'abord expliqué que le Saint-Père a tenu à dater le document le jour du centenaire de l'élection de Benoît XV, qui le premier attira l'attention de l'opinion sur la question des migrations et appela à une journée annuelle de sensibilisation. Au long de son histoire, l’Église a fait face à de multiples situations du genre. Aujourd'hui toutefois, le phénomène migratoire "pose de nouveaux défis à cause de sa dimension mais aussi de ses effets socio-économiques, politiques culturels et religieux. Le commandement biblique de l'accueil de l'étranger, "de lui ouvrir les portes comme s'il s'agissait de Dieu, se heurte à des réactions, surtout lorsque certains sujets commentent des irrégularités voire des délits... Ainsi se sont ouverts des débats sur la justification et les modalités de réponse au phénomène, à tous les niveaux mais surtout dans les communautés supportant un flux croissant d'arrivées". Le rejet et le repli font parfois place à la générosité, ce qui interpelle l’Église. Comment peut-elle répondre ? Le Pape conseille d'abord de renoncer à soi-même, d'écarter nos peurs et de dépasser nos réflexes de défense. "Etre accueillants signifie simplement donner de notre temps, partager avec des personnes moins fortunées les ressources reçues de Dieu". Ensuite il faut solliciter la responsabilité des institutions, locales, nationales et internationales en vue d'une plus large collaboration, et enfin "humaniser la condition de vie des migrants en intensifiant" la lutte contre "les raisons qui poussent des populations entières à quitter leur pays".
    Puis Mgr Kalathiparamil a évoqué le nombre croissant des demandeurs d'asile, qui implique pour les pays d'accueil une réalité de plus en plus multi-ethnique et multi-culturelle. Ceci rend nécessaire une nouvelle approche face à la migration forcée. "La fuite vers le salut...incluant un voyage dangereux voire mortel...reste souvent la seule solution pour gagner un pays où l'on recherche la sécurité et les conditions d'une vie digne". Ceux qui sont privés de documents sont malheureusement dans l'impossibilité de répondre aux sévères critères requis. Vulnérables et sans défense, ils deviennent la proie facile de trafiquants d'êtres humains. "Les états sont appelés à collaborer dans un esprit international de solidarité, afin de répondre au besoin de protection" des migrants, auxquels il faut garantir la dignité. Le respect du caractère central de la personne doit aller de pair avec le dialogue entre les peuples.
    "Aujourd'hui l'enjeu est de ne pas s'habituer aux drames que vivent les personnes contraintes à l'exil, de ne pas laisser l'indifférence prévaloir au profit de la faiblesse de la nature humaine. Les chrétiens ne doivent pas être tentés de maintenir une prudente distance des plaies du Seigneur" que portent de nos jours les migrants et les réfugiés.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 23.9.14).

    Texte intégral

    Chers frères et sœurs,

    Jésus est « l’évangélisateur par excellence et l’Évangile en personne » (Exhort. ap. Evangelii gaudium, n. 209). Sa sollicitude, particulièrement envers les plus vulnérables et marginalisés, nous invite tous à prendre soin des personnes plus fragiles et à reconnaître son visage souffrant, surtout dans les victimes des nouvelles formes de pauvreté et d’esclavage. Le Seigneur dit : « J’ai eu faim et vous m’avez donné à manger, j’ai eu soif et vous m’avez donné à boire, j’étais un étranger et vous m’avez accueilli, nu et vous m’avez vêtu, malade et vous m’avez visité, prisonnier et vous êtes venus me voir » (Mt 25, 35-36). La mission de l’Église, pèlerine sur la terre et mère de tous, est donc d’aimer Jésus Christ, de l’adorer et de l’aimer, particulièrement dans les plus pauvres et abandonnés ; au nombre de ceux-ci figurent certainement les migrants et les réfugiés, qui cherchent à tourner le dos aux dures conditions de vie et aux dangers de toute sorte. Donc, cette année la Journée Mondiale des Migrants et des Réfugiés a pour thème : l’Église sans frontières, mère de tous.

    En effet, l’Église ouvre ses bras pour accueillir tous les peuples, sans distinctions et sans frontières et pour annoncer à tous que « Dieu est amour » (1 Jn 4, 8.16). Après sa mort et sa résurrection, Jésus a confié aux disciples la mission d’être ses témoins et de proclamer l’Évangile de la joie et de la miséricorde. Le jour de la Pentecôte, avec courage et enthousiasme, ils sont sortis du Cénacle ; la force du Saint-Esprit a prévalu sur les doutes et les incertitudes et a fait que chacun comprenait leur annonce dans sa propre langue ; ainsi, dès le début, l’Église est une mère au cœur ouvert sur le monde entier, sans frontières. Ce mandat couvre désormais deux mille ans d’histoire, mais depuis les premiers siècles, l’annonce missionnaire a mis en lumière la maternité universelle de l’Église, développée ensuite dans les écrits des Pères de l’Église et reprise par le Concile Œcuménique Vatican II. Les Pères conciliaires ont parlé d’Ecclesia mater pour en expliquer la nature. Elle génère, en effet, des fils et des filles qu’elle incorpore et qu’elle « enveloppe déjà de son amour en prenant soin d’eux » (Const. dogm. sur l’Église Lumen gentium, n. 14).

    L’Église sans frontières, mère de tous, diffuse dans le monde la culture de l’accueil et de la solidarité, selon laquelle personne ne doit être considéré inutile, encombrant ou être écarté. En vivant effectivement sa maternité, la communauté chrétienne nourrit, oriente et indique le chemin, accompagne avec patience et se fait proche dans la prière et dans les œuvres de miséricorde.

    Aujourd’hui, tout cela prend une signification particulière. En effet, à une époque de si vastes migrations, un grand nombre de personnes laissent leur lieu d’origine et entreprennent le voyage risqué de l’espérance avec un bagage plein de désirs et de peurs, à la recherche de conditions de vie plus humaines. Souvent, cependant, ces mouvements migratoires suscitent méfiances et hostilités, même dans les communautés ecclésiales, avant même qu’on ne connaisse les parcours de vie, de persécution ou de misère des personnes impliquées. Dans ce cas, suspicions et préjugés entrent en conflit avec le commandement biblique d’accueillir avec respect et solidarité l’étranger dans le besoin.

    D’une part, résonne dans le sanctuaire de la conscience l’appel à toucher la misère humaine et à mettre en pratique le commandement de l’amour que Jésus nous a laissé quand il s’est identifié avec l’étranger, avec celui qui souffre, avec toutes les victimes innocentes de la violence et de l’exploitation. D’autre part, cependant, à cause de la faiblesse de notre nature, « nous sommes tentés d’être des chrétiens qui se maintiennent à une prudente distance des plaies du Seigneur » (Exhort. apost. Evangelii gaudium, n. 270).

    Le courage de la foi, de l’espérance et de la charité permet de réduire les distances qui séparent des drames humains. Jésus-Christ est toujours en attente d’être reconnu dans les migrants et dans les réfugiés, dans les personnes déplacées et les exilés, et aussi de cette manière il nous appelle à partager nos ressources, parfois à renoncer à quelque chose de notre bien-être acquis. Le Pape Paul VI le rappelait, en disant que « les plus favorisés doivent renoncer à certains de leurs droits, pour mettre avec plus de libéralité leurs biens au service des autres » (Lett. ap. Octogesima adveniens, 14 mai 1971, n. 23).

    D’ailleurs, le caractère multiculturel des sociétés contemporaines encourage l’Église à assumer de nouveaux engagements de solidarité, de communion et d’évangélisation. Les mouvements migratoires, en effet, demandent qu’on approfondisse et qu’on renforce les valeurs nécessaires pour garantir la cohabitation harmonieuse entre les personnes et entre les cultures. À cet effet, ne peut suffire la simple tolérance, qui ouvre la voie au respect des diversités et qui met en route des parcours de partage entre des personnes d’origines et de cultures différentes. Ici, se greffe la vocation de l’Église à dépasser les frontières et à favoriser « le passage d’une attitude de défense et de peur, de désintérêt ou de marginalisation…à une attitude qui ait comme base la ‘‘culture de la rencontre’’, seule capable de construire un monde plus juste et fraternel » (Message pour la Journée Mondiale des Migrants et des Réfugiés 2014).

    Les mouvements migratoires ont cependant pris de telles dimensions que seule une collaboration systématique et effective, impliquant les États et les Organisations internationales, peut être en mesure de les réguler efficacement et de les gérer. En effet, les migrations interpellent chacun, non seulement à cause de l’ampleur du phénomène, mais encore « des problématiques sociale, économique, politique, culturelle et religieuse qu’il soulève, et à cause des défis dramatiques qu’il lance aux communautés nationales et à la communauté internationale» (Benoît XVI, Lett. Enc. Caritas in veritate, 29 juin 2009, n. 62).

    Dans l’agenda international, trouvent place de fréquents débats sur l’opportunité, sur les méthodes et sur les règlementations pour affronter le phénomène des migrations. Il y a des organismes et des institutions, aux niveaux international, national et local, qui mettent leur travail et leur énergie au service de ceux qui cherchent par l’émigration une vie meilleure. Malgré leurs généreux et louables efforts, une action plus incisive et efficace est nécessaire, qui s’appuie sur un réseau universel de collaboration, fondé sur la défense de la dignité et de la centralité de chaque personne humaine. De cette manière, la lutte contre le honteux et criminel trafic d’êtres humains, contre la violation des droits fondamentaux, contre toutes les formes de violence, d’oppression et d’esclavage sera plus incisive. Travailler ensemble, cependant, exige réciprocité et synergie, avec disponibilité et confiance, étant entendu qu’« aucun pays ne peut affronter seul les difficultés liées à ce phénomène, qui est si vaste qu’il concerne désormais tous les continents dans le double mouvement d’immigration et d’émigration» (Message pour la Journée Mondiale des Migrants et des Réfugiés 2014).

    À la mondialisation du phénomène migratoire, il faut répondre par la mondialisation de la charité et de la coopération, de manière à humaniser les conditions des migrants. En même temps, il faut intensifier les efforts pour créer les conditions aptes à garantir une diminution progressive des causes qui poussent des peuples entiers à laisser leur terre natale, en raison de guerres et de famines, l’une provoquant souvent l’autre.

    À la solidarité envers les migrants et les réfugiés, il faut joindre le courage et la créativité nécessaires pour développer au niveau mondial un ordre économico-financier plus juste et équitable uni à un engagement croissant en faveur de la paix, condition indispensable de tout progrès authentique.

    Chers migrants et réfugiés ! Vous avez une place spéciale dans le cœur de l’Église, et vous l’aidez à élargir les dimensions de son cœur pour manifester sa maternité envers la famille humaine tout entière. Ne perdez pas votre confiance ni votre espérance ! Pensons à la sainte Famille exilée en Égypte : de même que dans le cœur maternel de la Vierge Marie et dans le cœur prévenant de saint Joseph s’est conservée la confiance que Dieu n’abandonne jamais, ainsi, que cette même confiance dans le Seigneur ne manque pas en vous. Je vous confie à leur protection et de grand cœur je vous accorde à tous la Bénédiction Apostolique.

    Du Vatican, le 3 septembre 2014.

    Sources : Vatican Information Service et site internet du Vatican.