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2016 - Page 2

  • JMJ de Cracovie et Année Sainte de la Miséricorde

    En parallèle à la publication du Message du Saint-Père aux jeunes en vue de la Journée mondiale de la Jeunesse 2016, le Conseil Pontifical pour les laïcs diffuse le communiqué suivant :

    Le Message du Saint-Père aux jeunes en vue de la préparation de la XXXIe Journée Mondiale de la Jeunesse 2016 a pour thème : « Heureux les miséricordieux, car ils trouveront miséricorde » (Mt 5,7).

    Il s’agit du troisième message que le Pape François adresse aux jeunes. Comme pour les deux précédents, celui-ci se fonde sur les Béatitudes, et a pour objectif d’accompagner les jeunes du monde entier au cours de leur long et contraignant parcours spirituel vers Cracovie où, en juillet prochain, se tiendra la Journée Mondiale de la Jeunesse.

    Au cours de ces trente dernières années, les JMJ – précieux héritage de Saint Jean-Paul II –, sont devenues un grand instrument d’évangélisation de la jeunesse et une importante occasion de dialogue entre l’Église et les nouvelles générations. Cette aventure spirituelle a jusqu’ici mobilisé des millions de jeunes de tous les continents. La JMJ a suscité chez beaucoup d’entre eux un profond changement de vie, la découverte d’un appel intrinsèquement lié à leur condition de jeunes : de nombreuses vocations au sacerdoce et à la vie consacrée sont nées après les JMJ, et beaucoup parmi les jeunes gens et les jeunes filles qui ont vécu ensemble cette expérience ont, par la suite, choisi d’unir leurs vies dans le sacrement du mariage.

    Dans son message, le Saint-Père souligne combien le thème de la XXXIe JMJ place cette célébration au cœur de l’Année Sainte de la Miséricorde, la transformant en un « véritable Jubilé mondial des jeunes ». Comme le rappelle si bien le Successeur de Pierre, c’est la troisième fois qu’une rencontre internationale des jeunes coïncide avec une année jubilaire. Ce fut le cas lorsque, au cours de l’Année Sainte de la Rédemption (1983-1984), saint Jean-Paul II convoqua pour la première fois les jeunes du monde entier à l’occasion du Dimanche des Rameaux. Puis, lors du Grand Jubilé de l’an 2000, plus de deux millions de jeunes de 165 pays se réunirent à Rome pour la XVe Journée Mondiale de la Jeunesse. « Comme dans ces deux cas précédents, cette fois-ci encore – j’en suis certain –, le Jubilé des jeunes à Cracovie sera l’un des temps forts de cette Année sainte ! ».

    Le Pape explique ensuite aux jeunes comment Dieu a révélé sa miséricorde dans les Saintes Écritures, en manifestant son indéfectible fidélité et son amour éternel, toujours prêt à pardonner. Dans le Nouveau Testament, la miséricorde est présentée comme « la synthèse de l’œuvre que Jésus est venu accomplir dans le monde au nom du Père (cf. Mt 9,13) [...] Tout en Jésus parle de la miséricorde. Mieux ! Il est lui-même la miséricorde ».

    Le Saint-Père invite alors les jeunes à faire une expérience directe de la miséricorde du Seigneur. Il raconte : « Lorsque j’avais dix-sept ans, un jour où je devais sortir avec mes amis, j’ai décidé de me recueillir d’abord dans une église. Une fois à l’intérieur, j’ai trouvé un prêtre qui m’a inspiré une grande confiance et j’ai senti le désir de me confesser. Cette rencontre a changé ma vie ! J’ai découvert que lorsque nous ouvrons nos cœurs avec humilité et transparence, nous pouvons contempler d’une façon très concrète la miséricorde de Dieu ».

    Après avoir expliqué comment Dieu nous manifeste sa miséricorde, le Pape invite les jeunes à devenir, à leur tour, des instruments de cette miséricorde envers les autres. Il leur propose une façon très concrète de répondre à son appel : « Je vous propose [...] de vous engager à vivre – pour chacun des sept premiers mois de l’année 2016 –, une œuvre de miséricorde corporelle et une œuvre de miséricorde spirituelle ».

    À la fin de son message, le Pape François renouvelle sa chaleureuse invitation aux jeunes : « Il ne manque plus que quelques mois à notre rencontre en Pologne. Cracovie, la ville de saint Jean-Paul II et de sainte Faustine Kowalska, nous attend à bras et cœurs ouverts. Je crois que c’est la Divine Providence qui nous a guidés à célébrer le Jubilé des jeunes dans la terre où ont vécu ces deux grands apôtres de la miséricorde de notre temps. [...] Jésus miséricordieux, représenté dans l’effigie vénérée par le peuple de Dieu dans le sanctuaire de Cracovie qui lui est consacré, vous attend [...]. Venez et dites-lui du fond de votre cœur : “Jésus, j'ai confiance en Toi !” ».

    Source : site internet du Vatican - Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 28.9.15).

  • Message du Pape François pour la XXXIe Journée Mondiale de la Jeunesse, 2016

    « Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde » (Mt 5, 7)

    Extrait :

    « Je vous propose, chers jeunes qui êtes très concrets – pour chacun des sept premiers mois de l’année 2016 –, de choisir une œuvre de miséricorde corporelle et une œuvre de miséricorde spirituelle à mettre en pratique chaque mois. Laissez-vous inspirer par la prière de sainte Faustine, humble apôtre de la Miséricorde Divine pour notre temps :

        « Aide-moi, Seigneur,
        pour que mes yeux soient miséricordieux, pour que je ne soupçonne jamais ni ne juge d’après les apparences extérieures, mais que je discerne la beauté dans l’âme de mon prochain et que je lui vienne en aide[…]
        pour que mon oreille soit miséricordieuse, afin que je me penche sur les besoins de mon prochain et ne reste pas indifférente à ses douleurs ni à ses plaintes […]
        pour que ma langue soit miséricordieuse, afin que je ne dise jamais de mal de mon prochain, mais que j’aie pour chacun un mot de consolation et de pardon […]
        pour que mes mains soient miséricordieuses et remplies de bonnes actions […]
        pour que mes pieds soient miséricordieux, pour me hâter au secours de mon prochain, en dominant ma propre fatigue et ma lassitude […]
        pour que mon cœur soit miséricordieux, afin que je ressente toutes les souffrances de mon prochain[…] (Journal, 163). »

    Texte intégral en français  ci-dessous.

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  • Message du Pape François pour la XXIVe Journée Mondiale du Malade 2016

    Se confier à Jésus miséricordieux comme Marie :
    “Tout ce qu’il vous dira, faites-le” (Jn 2,5)

    « Se confier à Jésus miséricordieux comme Marie : "Tout ce qu’il vous dira, faites-le" » : c’est le thème de la XXIVe Journée Mondiale du Malade qui sera célébrée le le 11 février prochain à Nazareth en Terre Sainte. A cette occasion, le message du Pape François a été publié ce mardi. Le Saint-Père se base sur l’épisode des noces de Cana, « icône de l’Eglise » pour développer toute sa réflexion sur la maladie et notre attitude face à la douleur. Il reconnait que « la foi en Dieu est, d’une part, mise à l’épreuve et, d’autre part, révèle en même temps toute sa puissance positive ».

    Commentaires de Xavier Sastre sur Radio Vatican.

    Texte intégral ci-dessous.

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  • Le Pape François annonce le sujet du Message pour la 49ème Journée mondiale de la paix (1 janvier 2016)

    Gagne sur l’indifférence et remporte la paix. Tel est le titre du Message pour la 49ème journée mondiale de la paix, la troisième du Pape François. L’indifférence par rapport aux plaies de notre temps est une des causes principales du manque de paix dans le monde. L’indifférence aujourd’hui est souvent liée à plusieurs formes d’individualisme qui produisent isolement, ignorance, égoïsme, et donc désengagement. Plus d’information ne signifie pas plus d’attention aux problèmes si cela n’est pas accompagné d’une ouverture des consciences à la solidarité. A cette fin est indispensable la contribution que peuvent donner les familles, aussi bien que les enseignants, tous les formateurs, les opérateurs culturels et des médias, les intellectuels, les artistes. L’indifférence peut être gagnée seulement en faisant face ensemble à ce défi.

    La paix doit être remportée : un tel bien ne s’obtient pas sans effort, sans conversion, sans créativité ni confrontation. Il s’agit de sensibiliser et former au sens de la responsabilité à propos des dilemmes très graves affligeant la famille humaine, tels que le fondamentalisme et ses massacres, les persécutions à cause de la foi et de l’ethnie, le piétinement de la liberté et des droits de peuples entiers, l’exploitation et l’esclavages des personnes, la corruption et le crime organisé, les guerres et le drame des réfugiés et de la migration forcée. Une telle formation et sensibilisation devra s’adresser, au même moment, également aux opportunités et possibilités de combattre de tels maux : la maturation d’une culture de la légalité et l’éducation au dialogue et à la coopération sont, dans ce contexte, de fondamentales formes de réaction constructive.

    Un domaine dans lequel on peut construire la paix au jour le jour en gagnant sur l’indifférence est celui des formes d’esclavage qui se manifestent aujourd’hui dans le monde, auxquelles était consacré le Message pour le 1er janvier 2015 : Non plus esclaves, mais frères. Il faut porter de l’avant cet engagement, avec une majeure conscience et collaboration.

    La paix est possible là où le droit de chaque être humain est reconnu, respecté, connu, et compris selon la liberté et la justice. Le Message de 2016 souhaite être un instrument, un point de départ afin que tous les hommes de bonne volonté - notamment ceux qui travaillent dans l’instruction, la culture et les media - agissent chacun selon ses propres possibilités et selon ses propres meilleures aspirations pour construire ensemble un monde davantage responsable et miséricordieux, et donc davantage libre et juste.

    ***

    La Journée Mondiale de la Paix a été voulue par Paul VI et est célébrée chaque année le premier janvier. Le Message du Pape est envoyé à toutes les chancelleries du monde, il trace également la ligne diplomatique du Saint-Siège pour l’année qui commence.

    Source : Salle de Presse du Saint-Siège.

  • Programme des JMJ 2016 à Cracovie

    JMJ-Cracovie-2016.jpg

    « Les JMJ de Cracovie seront un véritable Jubilé des jeunes au niveau mondial ». Le Président du Conseil pour les Laïcs, le cardinal Stanislas Rylko publie un message, un an avant les Journées mondiales de la Jeunesse, les deuxièmes organisées en Pologne (26 au 31 juillet 2016), après celles de Częstochowa en 1991.

    A Cracovie, « les jeunes seront appelés à réfléchir sur le thème de la miséricorde comme idéal de vie et comme critère de crédibilité pour notre foi ». Le chef de dicastère polonais souhaite que, de Cracovie, se propage dans le monde entier « un message, plein d’espérance, chargé de l’amour miséricordieux de Dieu pour tous les hommes de la terre ».

    Confessionnaux et Porte Sainte

    Le centre spirituel de ce jubilé des jeunes, écrit le cardinal Rylko, sera le Sanctuaire de la Divine Miséricorde de sainte Faustine Kowalska, apôtre de la Divine Miséricorde. Dans ce sanctuaire inauguré en 2002 par saint Jean-Paul II, un grand « centre de la miséricorde » sera installé avec de nombreux confessionnaux où les jeunes auront la possibilité de se confesser dans différentes langues.

    Sur le Campus Misericordiae, une reproduction de la Porte Sainte sera mise en place « comme signe visible du caractère jubilaire de l’événement ». Le Pape, accompagné de quelques jeunes, annonce-t-il, passeront le seuil de la Porte au début de la veillée de prière du samedi 30 juillet. Celle-ci culminera avec un temps d’adoration eucharistique.

    Dimanche 31 juillet, le Pape remettra des lanternes allumées, « symbole du feu de la miséricorde » à cinq couples de jeunes des cinq continents. Ils deviendront ainsi « des témoins et des missionnaires de la Divine Miséricorde » explique le prélat. 

    Programme :

    Le 26 juillet, au terme des Journées en diocèses, une messe ouvrira les JMJ dans la soirée.

    Du 27 juillet au 29 juillet, temps de catéchèses dans la matinée et dans l’après-midi, des groupes de jeunes animeront et participeront à des concerts, spectacles, expositions…

    Le 28 juillet, le Pape sera accueilli à Cracovie dans la soirée

    Le 29 juillet : chemin de Croix avec le Pape François.

    Le 30 juillet : Les pèlerins se mettront en marche vers le lieu de la veillée avec le Pape.

    Le 31 juillet : La messe finale avec l’annonce du lieu où se tiendront les prochaines JMJ.

    Source : Radio Vatican.

  • Angelus de ce dimanche 26 juillet 2015

    Ce dimanche 26 juillet, commentant le chapitre six de l’Evangile selon saint Jean sur la multiplication des pains, le Pape a invité les chrétiens à prier « pour qu’il ne manque jamais à personne le Pain du ciel qui donne la vie éternelle ainsi que le nécessaire pour mener une vie digne, et que s’affirme la logique du partage et de l’amour ». Il invite chacun à mettre dans les mains de Dieu son talent, ses compétences ou un peu de son temps, car « Dieu est capable de multiplier nos petits gestes de solidarité et de nous rendre ainsi partie prenante de son don » pour insuffler dans le monde un peu plus de paix, de joie et d’amour.

    Dans l’Evangile de ce dimanche, Jésus se trouve sur les rives du lac de Galilée, entouré d’une « grande foule » venue voir les gestes qu’il posait sur les infirmes. En Lui agit la puissance miséricordieuse de Dieu, qui guérit tout mal du corps et de l’esprit. Mais « Jésus n’est pas qu’un guérisseur », explique le Pape. C’est aussi « un maître » qui gravit la colline et s’assied comme le font les maîtres lorsqu’ils enseignent : « il monte sur cette cathédrale naturelle créé par son Père céleste. » Jésus met alors ses disciples à l’épreuve. Comment faire pour nourrir toutes ces personnes ? Philippe calcule. En organisant une collecte, on pourrait recueillir au maximum le salaire de deux cents journées pour acheter du pain, mais cela ne suffirait pas à nourrir 5.000 affamés.

    De la logique de marché à celle de la gratuité

    « Les disciples raisonnent en terme de marché, mais Jésus substitue la logique de l’achat à celle du don », explique le Saint-Père. Et quand un jeune homme se présente, disposé à offrir tout ce qu’il a, à savoir cinq pains d'orge et deux poissons, André estime que ce n’est rien au regard de la foule. C’est pourtant « précisément ce qu’attendait Jésus » qui ordonne à ses disciples de faire assoir les gens.

    Jésus prit les pains et les poissons, il rendit grâce à Dieu et les distribua. « Ces gestes rappellent ceux de la dernière Cène, qui donnent au pain de Jésus sa signification la plus profonde et la plus vraie » souligne le Pape. « Le Pain de Dieu est Jésus lui-même ». En prenant part à l’Eucharistie, « on reçoit sa vie en nous, et on devient fils du Père céleste, frères entre nous ». Participer à l’Eucharistie signifie ainsi « entrer dans la logique de Jésus », celle de la gratuité et du partage. « Même si on est pauvre, on est tous à même de donner quelque chose. Et "être en communion" signifie obtenir du Christ la grâce qui nous rend capable de partager avec les autres ce que nous sommes et ce que nous avons ».

    Donner de soi

    La foule est émerveillée par la multiplication des pains, mais le don que Jésus offre « la plénitude de vie pour l’homme affamé ». Il rassasie non seulement la faim matérielle, que celle plus profonde, la faim du sens de la vie, la faim de Dieu. « Face à la souffrance, à la solitude, à la pauvreté et aux difficulté de tant de personnes, que pouvons-nous faire ? » demande le Pape François. « Se plaindre ne sert à rien, mais nous pouvons offrir le peu que nous avons. Nous avons certainement quelques heures, quelques talents, quelques compétences. Qui sont ceux d’entre nous qui n’ont pas cinq pains et deux poissons. SI nous sommes disposés à les mettre dans les mains du Seigneur, ils suffiront à apporter un peu plus d’amour, de paix, de justice et de joie dans le monde. Dieu est capable de multiplier nos petits gestes de solidarité et de nous rendre ainsi partie prenante de son don ».

    Le Pape a enfin invité les chrétiens à prier « pour qu’il ne manque jamais à personne le Pain du ciel qui donne la vie éternelle ainsi que le nécessaire pour mener une vie digne, et que s’affirme la logique du partage et de l’amour ».

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

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    Le Pape François, premier inscrit aux JMJ de Cracovie

    Depuis une tablette numérique apportée pour l'occasion, le Pape a officiellement ouvert les inscriptions aux Journées Mondiales de la Jeunesse qui débuteront dans tout juste un an à Cracovie en Pologne (26-32 juillet 2016). Depuis la fenêtre du palais apostolique, il était symboliquement entouré de deux jeunes portant un tee-shirt aux couleurs de cet événement. « Aujourd'hui s'ouvrent les inscriptions pour la 31ème Journée Mondiale de la Jeunesse qui se déroulera l'an prochain en Pologne » a-t-il expliqué, « pour cela j'ai voulu faire venir à côté de moi une jeune fille et un jeune homme pour qu'ils soient avec moi dans ce moment ».

    Le Pape a alors appuyé sur la tablette pour valider cette inscription. « Je me suis inscrit aux JMJ comme pèlerin, a t-il souligné. Célébrées durant l'Année de la Miséricorde, cet événement sera dans un certain sens un Jubilé de la jeunesse, appelée à réfléchir sur le thème "Heureux les Miséricordieux car ils obtiendront Miséricorde" (Mt 5,7). J'invite les jeunes du monde entier à vivre ce pèlerinage, soit en se rendant à Cracovie, soit en participant à ce moment de grâce dans leur propre communauté » a conclu le Pape.

    Le Souverain Pontife sera accueilli dans la ville Polonaise le 28 juillet dans la soirée. Les temps forts de ce grand rassemblement seront le Chemin de Croix le 29, la veillée de prière du samedi soir 30 et la Messe conclusive de ces JMJ le 31.

    Source : Radio Vatican. 

  • Présentation du Jubilé de la Miséricorde (8 décembre 2015 – 20 novembre 2016)

    A 11h30 ce mardi matin, dans la Salle Jean-Paul II du Saint-Siège, s'est déroulée la Conférence de Presse de présentation du Jubilé de la Miséricorde qui s'ouvrira le 8 Décembre 2015 et se terminera le 20 Novembre 2016. Ont été notamment détaillés le logo et la devise de cette Année jubilaire.

    Réalisé par le jésuite Marko Rupnik, le logo se présente comme une petite somme théologique du thème de la Miséricorde. Il représente le Fils chargeant sur ses épaules l’homme qui s’est égaré. Ses yeux se confondent avec ceux de l’homme. Le Bon Pasteur touche en profondeur la chair de l’homme avec un amour si fort qu’il lui change la vie.

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    Sont intervenus S.E. Mgr. Salvatore Fisichella, Président du Conseil Pontifical pour la Promotion de la Nouvelle Evangélisation, et Mons. Graham Bell, Secrétaire de ce Conseil Pontifical.

    Nous publions ci-dessous l'intervention de Mgr. Salvatore Fisichella.

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  • Les JMJ 2016 seront lancées ce dimanche des Rameaux en France

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    A l’occasion de la journée mondiale de la jeunesse en diocèses le 29 mars 2015, alors que des milliers de jeunes catholiques français se réuniront dans différentes régions pour des rassemblements ou pèlerinages, le Service National pour l’Évangélisation des Jeunes et les Vocations présente le nouveau site portail pour les Journées Mondiales de la Jeunesse 2016 à Cracovie.

    Les JMJ 2015 fêtés en diocèse lors du dimanche des Rameaux

    Au dimanche des Rameaux est célébrée partout dans le monde la Journée Mondiale de la Jeunesse dans les diocèses. En France, cette journée est l’occasion de très nombreux rassemblements ou pèlerinages diocésains ou interdiocésains de jeunes comme le pèlerinage de Chartres des étudiants et 18-30 ans de la région parisienne, le pèlerinage du Puy-en-Velay pour la région Rhône-Alpes ou le rassemblement Exode 31 pour le diocèse de Toulouse.

    Déjà tournés vers la prochaine rencontre internationale des JMJ l’année prochaine en Pologne, les jeunes catholiques vivront ce WE un temps fort de prière, de partage, de réflexion et de fête et méditeront en particulier autour du thème de la JMJ 2015 donné par le Pape François  « Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu » (Mt 5,8).

    Un site officiel pour les JMJ 2016 à Cracovie

    A moins de 500 jours des Journées Mondiales de la Jeunesse qui auront lieu à Cracovie du 26 au 31 juillet 2016 et où sont attendus 60 000 Français, le Service National pour l’Évangélisation des Jeunes et les Vocations lance le site français officiel des JMJ : jmj2016.catholique.fr

    Programme et carte interactive

    Ce site, destiné aux jeunes et à tous ceux qui veulent en savoir davantage sur les JMJ, permettra de trouver des informations sur cette rencontre qui réunira des millions de jeunes du monde entier à l’invitation du Pape François, autour du thème « Heureux les miséricordieux car ils obtiendront miséricorde » (Mt 5,7). Outre les informations sur le programme de cet évènement, le site prévoit une carte qui permet à chacun de trouver le groupe où s’inscrire le plus proche de chez lui et renvoie vers les sites et réseaux des diocèses et mouvements concernés.

    Amené à s’enrichir au fil des mois, il se veut également un moyen d’accompagner jeunes, responsables et journalistes dans  la préparation de cet évènement en publiant régulièrement des actualités et des témoignages autour des préparatifs des JMJ aussi bien en Pologne qu’en France. Des ressources sont également disponibles pour mieux connaitre le thème de cette rencontre et découvrir la Pologne.

  • Message de Pape François pour la XXXe Journée mondiale de la Jeunesse, en 2016

    « Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu » (Mt 5,8)

    « Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu », tel est le thème, tiré de Matthieu, choisi pour cette XXXe édition, préparation à la Journée mondiale internationale qui se déroulera à Cracovie (Pologne) en juillet 2016. Dans son message du 31 janvier, rendu public ce jour, le Pape rappelle le chemin des Béatitudes évangéliques comme étapes de ce pèlerinage. Après avoir réfléchi l'an dernier sur la Béatitude des pauvres en esprit, nous avons découvert ensemble, écrit-il, "la signification révolutionnaire des Béatitudes et l’appel fort de Jésus à se lancer courageusement dans l’aventure de la recherche du bonheur. Cette année nous réfléchirons sur la sixième Béatitude: Bienheureux les cœurs purs, car ils verront Dieu".

    Texte intégral en français ci-dessous.

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  • Bénédiction des rameaux, procession et Messe célébrée par le Pape François sur la place Saint-Pierre


    Livret de la célébration

    Quelque 100 000 personnes massées sur la place Saint-Pierre de Rome ont assisté à la célébration solennelle du Dimanche des Rameaux, présidée par le Pape François. Cette fête coïncidait avec la 29e Journée mondiale de la Jeunesse. A la fin de la Messe, un groupe de jeunes brésiliens a remis la croix des JMJ aux jeunes polonais qui la porteront en pèlerinage jusqu’à Cracovie. L’occasion pour le Saint-Père d’annoncer que Jean-Paul II sera désormais le grand patron des JMJ et de confirmer que le 15 août prochain il rencontrera les jeunes asiatiques en Corée du Sud.

    Dans son homélie, le Pape a posé la question : Qui suis-je, devant Jésus qui entre en fête à Jérusalem ?... Qui suis-je, devant Jésus qui souffre ? "Cette semaine - a-t-il dit - commence par la procession festive avec les rameaux d’olivier : tout le peuple accueille Jésus. Les enfants, les jeunes gens chantent, louent Jésus. Mais cette semaine avance dans le mystère de la mort de Jésus et de sa résurrection. Nous avons écouté la Passion du Seigneur. Il sera bon de nous poser seulement une question : qui suis-je ? Qui suis-je, devant mon Seigneur ? Qui suis-je, devant Jésus qui entre en fête à Jérusalem ? Suis-je capable d’exprimer ma joie, de le louer ? Ou est-ce que je prends de la distance ? Qui suis-je, devant Jésus qui souffre ?... Nous avons entendu beaucoup de noms, beaucoup de noms. Le groupe des dirigeants, quelques prêtres, quelques pharisiens, quelques maîtres de la loi, qui avaient décidé de le tuer. Ils attendaient l’opportunité de le prendre. Suis-je comme l’un d’eux ? Nous avons entendu aussi un autre nom : Judas. Trente pièces de monnaie. Suis-je comme Judas ?... Les disciples qui ne comprenaient rien, qui s’endormaient alors que le Seigneur souffrait. Ma vie est-elle endormie ? Ou suis-je comme les disciples, qui ne comprenaient pas ce qu’était trahir Jésus ? Comme cet autre disciple qui voulait tout résoudre par l’épée. Suis-je comme lui ? Suis-je comme Judas, qui fait semblant d’aimer et embrasse le Maître pour le livrer, pour le trahir. Suis-je un traître ? Suis-je comme ces dirigeants qui en hâte font un tribunal et cherchent de faux témoins. Suis-je comme eux ? Et quand je fais ces choses, si je les fais, est-ce que je crois que par là je sauve le peuple ? Suis-je comme Pilate ? Quand je vois que la situation est difficile, dois-je me laver les mains si je ne sais pas assumer ma responsabilité et je laisse condamner ou je condamne les personnes ? Suis-je comme cette foule qui ne savait pas bien si elle était dans une réunion religieuse, dans un jugement ou dans un cirque, et choisit Barrabas ? Pour eux c’est la même chose : c’était plus divertissant, pour humilier Jésus. Suis-je comme les soldats qui frappent le Seigneur, lui enlèvent ses vêtements, l’insultent, se divertissent par l’humiliation du Seigneur ? Suis-je comme le Cyrénéen qui revenait du travail, fatigué, mais qui a eu la bonne volonté d’aider le Seigneur à porter la croix ? Suis-je comme ceux qui passaient devant la croix et se moquaient de Jésus : Il était si courageux ! Qu’il descende de la croix et nous croirons en lui ! Se moquer de Jésus… Suis-je comme ces femmes courageuses, et comme la Maman de Jésus, qui étaient là et souffraient en silence ? Suis-je comme Joseph, le disciple caché, qui porte le corps de Jésus avec amour, pour lui donner une sépulture ? Suis-je comme les deux Marie qui demeurent devant le sépulcre pleurant, priant ? Suis-je comme ces chefs qui le lendemain sont allés chez Pilate pour dire : Regarde ce que celui-ci disait, qu’il ressusciterait. Qu’il n’y ait pas une autre tromperie !, et ils bloquent la vie, ils bloquent le sépulcre pour défendre la doctrine, pour que la vie ne sorte pas ? Où est mon cœur ? A laquelle de ces personnes je ressemble ? Que cette question nous accompagne durant toute la semaine."

    On a prié en français pour les chrétiens persécutés

    La liturgie avait commencé par la traditionnelle bénédiction des palmes tressées venues comme chaque année des villes italiennes de San Remo et Bordighera : 3000 palmes confectionnées selon une très ancienne tradition locale. La palme réservée au Saint-Père symbolisait la Sainte Trinité. Les oliviers et les fleurs qui ornaient la place avaient été offerts par la région italienne des Pouilles. Un espace aménagé autour de l’obélisque évoquait l’accueil du Christ à Jérusalem. La crosse utilisée par le Pape François avait été spécialement réalisée en bois d’olivier par les détenus de la prison de Sanremo.

    Pendant la prière des fidèles, on a prié en français pour ceux qui sont persécutés à cause de leur foi, afin que le Seigneur soutienne la fidélité et la modération des chrétiens durant l’épreuve. On a par ailleurs prié en chinois pour la paix entre les peuples et la justice dans le monde. A la fin de la célébration, le Pontife a longuement salué la foule en liesse à bord de sa jeep. Il est même sorti du périmètre de la place pour saluer ceux qui se trouvaient sur l'avenue de la Conciliazione.

    Source : Radio Vatican
    et Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 14.4.14).

     

    Ce 13 avril est également la XXIXe Journée mondiale de la Jeunesse 2014 sur le thème :
    « Heureux les pauvres de cœur, car le Royaume des Cieux est à eux » (Mt 5, 3)
    Rappel du Message du Pape François pour cette Journée sur le site internet du Vatican.
     
    La Croix des JMJ en route vers Cracovie

    Le Dimanche des Rameaux coïncide avec la Journée Mondiale de la Jeunesse, décentralisée dans les diocèses quand elle ne donne pas lieu au rassemblement mondial estival qui se tient tous les deux ou trois ans.

    A cette occasion, cette année, un groupe de jeunes Brésiliens a remis la Croix des JMJ aux jeunes Polonais qui la porteront en pèlerinage jusqu’à Cracovie. Après Rio de Janeiro, en 2013, c’est dans cette ville polonaise que se tiendront les prochaines Journées Mondiales de la Jeunesse en juillet 2016. Avec la Croix, les jeunes brésiliens ont remis également aux organisateurs polonais l’icône mariale Salus populi Romani. S'ouvrent donc deux ans de pérégrination pour la Croix et l'Icône mariale, qui devraient visiter tous les diocèses de Pologne en préparation des JMJ.

    Les JMJ sous l'intercession du futur Saint Jean-Paul II

    Le Pape François a annoncé que Jean-Paul II, qu'il canonisera dans deux semaines en même temps que Jean XXIII, sera désormais le saint patron des JMJ. « Dans la communion des saints, il continuera à être pour les jeunes un père et un ami », a expliqué le Pape François. Cette démarche est particulièrement émouvante pour les Polonais qui préparent les JMJ de 2016, car Cracovie était le diocèse dans lequel Karol Wojtyla avait été prêtre, puis évêque durant 20 ans, de 1958 à 1978, avant de devenir le Pape Jean-Paul II.

    L'ancien secrétaire de Jean-Paul II et actuel archevêque de Cracovie, le cardinal Stanislaw Dziwisz, était présent place Saint-Pierre ce dimanche, tout comme l'archevêque de Rio de Janeiro, le cardinal Orani Joao Tempesta, qui accompagnait les jeunes Brésiliens venus transmettre la Croix des JMJ aux jeunes Polonais.

    30 ans de pérégrinations

    Jean-Paul II avait offert aux jeunes en 1984 cette Croix alors exposée dans la basilique Saint-Pierre dans le cadre de l'année de la Rédemption 1983-1984, pour qu'elle circule dans le monde entier, « en signe de l'amour du Christ pour l'humanité ». En 30 ans, elle a traversé tous les continents, traversant les lieux les plus divers : Prague au temps de la Tchécoslovaquie communiste, les villages du Rwanda martyrisés par le génocide de 1994, la ville italienne de l'Aquila marquée par le séisme de 2009...

    Dans les pays hôtes des JMJ, mais aussi dans d'autres territoires, cette Croix a accompagné de multiples rassemblements, des plus grandes cathédrales aux plus petites paroisses, du cadre intimiste de petites aumôneries à des rassemblements de masse, comme pour les trois millions de jeunes réunis sur la plage de Copacabana en juillet 2013.

    Une Croix en signe d'espérance

    Partout où elle passe, la Croix apaise les esprits et les cœurs. Dans un Brésil marqué par de violentes émeutes, les passants étaient surpris de voir que les attroupements autour de la Croix se déroulaient sans le moindre incident.

    De nombreux lieux de fractures ou de « périphéries existentielles », comme des hôpitaux ou des prisons, ont aussi reçu la visite de la Croix des JMJ. A Rebbibia, dans la banlieue romaine, là même où Jean-Paul II avait offert son pardon à son agresseur du 13 mai 1981, Mehmet Ali Agça, c'est le directeur de la prison en personne qui avait demandé le passage de la Croix et l'avait portée en 2010. A l'issue d'une cérémonie sur le sacrement de la réconciliation, des détenus qui ne s'étaient jamais confessés depuis l'enfance avaient alors demandé à rencontrer un prêtre.

    Pour les organisateurs de cette pérégrination, la Croix des JMJ doit être amenée « là où les jeunes souffrent, comme signe d'espérance pour ceux qui l'ont perdue. »

    Source : Radio Vatican.
  • Message 2014 du Pape François pour les prochaines Journées mondiales de la jeunesse

    Voici le message du Saint-Père, daté du 21 janvier et intitulé "Heureux les pauvres de cœur, car le Royaume des Cieux est à eux", en préparation à la XXIXème Journée mondiale de la jeunesse (2016) :

    Bien chers jeunes,

    L’extraordinaire rencontre que nous avons vécue à Rio de Janeiro, lors de la XXVIIIème Journée Mondiale de la Jeunesse, est encore imprimée dans ma mémoire : une grande fête de la foi et de la fraternité ! La population brésilienne nous a accueillis à bras ouverts, comme la statue du Christ Rédempteur qui, du haut du Corcovado domine la magnifique baie de Copacabana. Au bord de la mer, Jésus a renouvelé son appel pour que chacun de nous devienne son disciple-missionnaire, qu’il le découvre comme le trésor le plus précieux de sa vie et partage cette richesse avec les autres, proches et lointains, jusqu’aux extrêmes périphéries géographiques et existentielles de notre temps.

    La prochaine étape du pèlerinage intercontinental des jeunes sera à Cracovie, en 2016. Pour rythmer notre marche, j’aimerais, durant les trois années qui viennent, réfléchir avec vous sur les Béatitudes évangéliques que nous pouvons lire dans l’Évangile selon saint Matthieu (5, 1-12). Cette année nous commencerons par méditer la première : « Heureux les pauvres de cœur, car le Royaume des Cieux est à eux » (Mt 5, 3) ; pour 2015 je propose « Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu » (Mt 5, 8) ; et enfin, en 2016, le thème sera « Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde » (Mt 5, 7).

    1. La force révolutionnaire des Béatitudes

    Cela fait toujours du bien de lire et de méditer les Béatitudes ! Jésus les a proclamées au cours de sa première grande prédication, au bord du lac de Galilée. Il y avait une grande foule et il est monté sur la colline, pour instruire ses disciples, c’est pourquoi cette prédication est appelée “le discours sur la montagne”. Dans la Bible, la montagne est perçue comme le lieu où Dieu se révèle, et Jésus en prêchant sur la colline se présente comme le maître divin, comme le nouveau Moïse. Et que révèle-t-il ? Jésus révèle le chemin de la vie, ce chemin qu’il parcourt lui-même, plus encore, qu’il est lui-même, et il le propose comme le chemin du vrai bonheur. Pendant toute sa vie, de sa naissance dans la grotte de Bethléem jusqu’à sa mort sur la croix et sa résurrection, Jésus a incarné les Béatitudes. Toutes les promesses du Royaume de Dieu se sont accomplies en lui.

    En proclamant les Béatitudes Jésus nous invite à le suivre, à parcourir avec lui la voie de l’amour, la seule qui conduise à la vie éternelle. Ce n’est pas une route facile, mais le Seigneur nous assure de sa grâce et il ne nous laisse jamais seuls. La pauvreté, les afflictions, les humiliations, les luttes pour la justice, les fatigues de la conversion quotidienne, les combats pour vivre l’appel à la sainteté, les persécutions et bien d’autres défis sont présents dans notre vie. Mais si nous ouvrons la porte au Christ, si nous le laissons entrer dans notre histoire, si nous partageons avec lui nos joies et nos souffrances, nous ferons l’expérience d’une paix et d’une joie que seul Dieu, amour infini, peut nous donner.

    Les Béatitudes de Jésus sont porteuses d’une nouveauté révolutionnaire, d’un modèle de bonheur contraire à celui qui nous est communiqué habituellement par les médias, par la pensée dominante. Pour la mentalité du monde, c’est un scandale que Dieu soit venu se faire l’un d’entre nous, qu’il soit mort sur une croix ! Dans cette logique mondaine, ceux que Jésus proclame bienheureux sont considérés comme “perdants”, faibles. Au contraire le succès à tout prix, le bien-être, l’arrogance du pouvoir, l’affirmation de soi au dépens des autres, sont exaltés.

    Jésus nous interpelle, chers jeunes, pour que nous répondions à son offre de vie, pour que nous décidions quelle voie nous voulons parcourir pour arriver à la vraie joie. Il s’agit d’un grand défi pour la foi. Jésus n’a pas eu peur de demander à ses disciples s’ils voulaient vraiment le suivre ou s’ils préféraient s’en aller par d’autres chemins (cf. Jn 6, 67). Et Simon surnommé Pierre a eu le courage de répondre : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle » (Jn 6, 68). Si vous aussi savez dire “oui” à Jésus, votre vie de jeune se remplira de sens, et ainsi, elle sera féconde.

    2. Le courage du bonheur

    Mais que signifie au juste le mot “bienheureux” (en grec makarioi) ? Cela veut dire vraiment heureux. Alors, dites-moi : aspirez-vous vraiment au bonheur ? À une époque où l’on est attiré par tant d’apparences de bonheurs, on risque de se contenter de peu, ou d’avoir une idée de la vie “en miniature”. Au contraire, aspirez à de grandes choses ! Élargissez vos cœurs ! Comme disait le bienheureux Pier Giorgio Frassati, « vivre sans foi, sans patrimoine à défendre, sans soutenir une lutte continue pour la vérité, ce n’est pas vivre mais vivoter. Nous ne devons jamais vivoter, mais vivre » (Lettre à I. Bonini, 27 février 1925). Le jour de la Béatification de Pier Giorgio Frassati, le 20 mai 1990, Jean-Paul II l’a appelé “l’homme des Béatitudes” (Homélie de la Messe : AAS 82 [1990], 1518).

    Si vraiment vous laissez émerger les aspirations les plus profondes de votre cœur, vous vous rendrez compte qu’il y a une soif inextinguible de bonheur en vous, et c’est cela qui vous permettra de distinguer et de refuser les nombreuses offres “à bon prix” que vous rencontrez autour de vous. Quand nous recherchons le succès, le plaisir, la possession égoïste et que nous en faisons des idoles, nous pouvons, certes, expérimenter des moments d’ivresse, une fausse impression de satisfaction ; mais à la fin nous devenons esclaves, nous ne sommes jamais satisfaits, nous sommes poussés à vouloir toujours plus. Et c’est vraiment triste de voir une jeunesse “repue”, mais molle.

    Saint Jean écrivait aux jeunes en leur disant : « vous êtes forts, la parole de Dieu demeure en vous et vous avez vaincu le Mauvais » (1 Jn 2, 14). Les jeunes qui choisissent le Christ sont forts, ils se nourrissent de sa Parole et ils ne “se goinfrent” pas d’autres choses ! Ayez le courage d’aller à contre-courant. Ayez le courage du vrai bonheur ! Dites non à la culture du provisoire, de la superficialité et du rejet, qui ne vous estime pas capables d’assumer des responsabilités et d’affronter les grands défis de la vie !

    3. Heureux les pauvres de cœur…

    La première Béatitude, le thème de la prochaine Journée Mondiale de la Jeunesse, déclare bienheureux les pauvres de cœur, parce que le Royaume des Cieux leur appartient. En des temps où de nombreuses personnes souffrent à cause de la crise économique, associer la pauvreté et le bonheur peut sembler un contresens. Comment pouvons-nous concevoir la pauvreté comme une bénédiction ?

    Essayons d’abord de comprendre ce que signifie “pauvres de cœur”. Quand le Fils de Dieu s’est fait homme, il a choisi la voie de la pauvreté, du dépouillement. Comme le dit saint Paul dans la Lettre aux Philippiens : « Ayez entre vous les mêmes sentiments qui sont dans le Christ Jésus : Lui, de condition divine, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. Mais il s’anéantit lui-même, prenant condition d’esclave, et devenant semblable aux hommes » (2, 5-7). Jésus est Dieu qui se dépouille de sa gloire. Nous voyons ici le choix de la pauvreté de Dieu : de riche qu’il était, il s’est fait pauvre pour nous enrichir par sa pauvreté (cf. 2 Cor 8, 9). C’est le mystère que nous contemplons dans la crèche, en voyant le Fils de Dieu dans une mangeoire ; puis sur la croix, où le dépouillement arrive à son comble.

    L’adjectif grec ptochós (pauvre) n’a pas seulement une signification matérielle, mais veut dire “mendiant”. Il est relié au concept juif d’anawim, les “pauvres du Seigneur”, qui évoque humilité, conscience de ses propres limites, de sa propre condition existentielle de pauvreté. Les anawim se fient au Seigneur, ils savent qu’ils dépendent de Lui.

    Comme a bien su le voir sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, dans son Incarnation Jésus se présente comme un mendiant, un nécessiteux en quête d’amour. Le Catéchisme de l’Église Catholique parle de l’homme comme d’un “mendiant de Dieu” (n. 2559) et il nous dit que la prière est la rencontre de la soif de Dieu avec notre soif (n. 2560).

    Saint François d’Assise a très bien compris le secret de la Béatitude des pauvres de cœur. En effet, quand Jésus lui parla en la personne du lépreux et du Crucifié, il reconnut la grandeur de Dieu et l’humilité de sa propre condition. Dans sa prière le Poverello passait des heures à demander au Seigneur : « Qui es-tu ? Qui suis-je ? ». Il se dépouilla d’une vie aisée et insouciante pour épouser “Dame Pauvreté”, pour imiter Jésus et suivre l’Évangile à la lettre. François a vécu l’imitation du Christ pauvre et l’amour pour les pauvres de façon indissociable, comme les deux faces d’une même médaille.

    Vous pourrez donc me demander : comme pouvons-nous concrètement transformer cette pauvreté de cœur en un style de vie qui influence réellement notre existence ? Je vous réponds en trois points.

    Essayez avant tout d’être libres en face des choses. Le Seigneur nous appelle à un style de vie évangélique caractérisé par la sobriété, à ne pas céder à la culture de la consommation. Il faut rechercher ce qui est essentiel, apprendre à se dépouiller des mille choses superflues et inutiles qui nous étouffent. Détachons-nous du désir de posséder ; ne faisons pas de l’argent une idole, pour ensuite le gaspiller. Mettons Jésus à la première place. Lui peut nous libérer de l’idolâtrie qui nous rend esclaves. Chers jeunes, ayez confiance en Dieu ! Il nous connaît, il nous aime et ne nous oublie jamais. De même qu’il prend soin du lys des champs (cf. Mt 6, 28), il ne nous laissera manquer de rien ! Pour vaincre la crise économique, il faut aussi être prêt à changer de style de vie, et à éviter les nombreux gaspillages. De même qu’il est nécessaire d’avoir le courage du bonheur, il faut avoir aussi le courage de la sobriété.

    Deuxièmement, pour vivre cette Béatitude nous avons tous besoin d’une conversion en ce qui concerne les pauvres. Nous devons prendre soin d’eux, être sensibles envers leurs nécessités spirituelles et matérielles. À vous les jeunes, je confie d’une façon particulière la tâche de remettre la solidarité au centre de la culture humaine. Face aux anciennes et aux nouvelles formes de pauvreté – le chômage, l’émigration, les dépendances en tout genre –, nous avons le devoir d’être attentifs et vigilants, et de vaincre la tentation de l’indifférence. Pensons aussi à ceux qui ne se sentent pas aimés, qui n’ont pas d’espoir pour l’avenir, qui renoncent à s’engager dans la vie parce qu’ils sont découragés, déçus, craintifs. Nous devons apprendre à rester avec les pauvres. N’ayons pas la bouche pleine de belles paroles sur les pauvres ! Rencontrons-les, regardons-les dans les yeux, écoutons-les. Les pauvres sont pour nous une occasion concrète de rencontrer le Christ lui-même, de toucher sa chair souffrante.

    Mais – et voici le troisième point – les pauvres ne sont pas seulement des personnes à qui nous pouvons donner quelque chose. Eux aussi ont beaucoup à nous offrir et à nous apprendre. Nous avons tant à apprendre de la sagesse des pauvres ! Pensez qu’un saint du XVIIIème siècle, Benoît Joseph Labre, qui dormait dans les rues de Rome et vivait des dons faits par les gens, était devenu le conseiller spirituel d’un grand nombre de personnes, parmi lesquelles même des nobles et des prélats. D’une certaine façon, les pauvres sont comme des maîtres pour nous. Ils nous montrent qu’une personne ne vaut pas tant par ce qu’elle possède ou par ce qu’elle a sur son compte en banque. Un pauvre, une personne privée de biens matériels, conserve toujours sa dignité. Les pauvres peuvent nous en apprendre beaucoup aussi sur l’humilité et la confiance en Dieu. Dans la parabole du pharisien et du publicain (Lc 18, 9-14), Jésus présente ce dernier comme un modèle parce qu’il est humble et se reconnaît pécheur. De même la veuve qui jette deux petites pièces dans le trésor du temple est un exemple de la générosité de celui qui n’ayant pratiquement rien, donne tout (Lc 21,1-4).

    4. … parce que le Royaume des Cieux est à eux

    Le thème central de l’Évangile de Jésus est le Royaume de Dieu. Jésus est le Royaume de Dieu en personne, il est l’Emmanuel, Dieu-avec-nous. C’est dans le cœur de l’homme que s’installe le Royaume de Dieu et que son règne avance. Le Royaume est à la fois un don et une promesse. Il nous est déjà donné en Jésus, mais il doit encore s’accomplir en plénitude. C’est pourquoi nous prions le Père chaque jour : « Que ton règne vienne ».

    Il existe un lien profond entre pauvreté et évangélisation, entre le thème de la dernière Journée Mondiale de la Jeunesse – « Allez donc, de toutes les nations faites des disciples » (Mt 28, 19) – et celui de cette année : « Heureux les pauvres de cœur, car le Royaume des Cieux est à eux » (Mt 5, 3). Le Seigneur désire une Église pauvre et qui évangélise les pauvres. Quand il envoya les Douze en mission, Jésus leur dit : « Ne vous procurez ni or, ni argent, ni menue monnaie pour vos ceintures, ni besace pour la route, ni deux tuniques, ni sandales, ni bâton : car l’ouvrier mérite sa nourriture » (Mt 10, 9-10). La pauvreté évangélique est la condition fondamentale pour que le Royaume de Dieu s’étende. Les joies les plus belles et spontanées que j’ai vues au cours de ma vie sont celles de personnes pauvres et qui ont peu de choses à quoi tenir. L’évangélisation de notre temps sera possible seulement à travers la contagion de la joie.

    Comme nous l’avons vu, la Béatitude des pauvres de cœur oriente notre rapport avec Dieu, avec les biens matériels et avec les pauvres. Face à l’exemple et aux paroles de Jésus, nous sentons combien notre conversion est nécessaire, afin que la logique de l’être plus l’emporte sur celle de l’avoir plus ! Les saints peuvent vraiment nous aider à comprendre le sens profond des Béatitudes. La canonisation de Jean-Paul II le deuxième dimanche de Pâques, est en ce sens un événement qui remplit notre cœur de joie. Ce sera lui le grand patron des JMJ, dont il a été l’initiateur et le leader. Et il restera pour vous tous, dans la communion des saints, un père et un ami.

    Au mois d’avril prochain nous fêterons également le trentième anniversaire de la remise aux jeunes de la Croix du Jubilé de la Rédemption. C’est justement à partir de cet acte symbolique de Jean-Paul II que commença le grand pèlerinage des jeunes qui, depuis lors, continue de traverser les cinq continents. Beaucoup se souviennent des paroles avec lesquelles, le dimanche de Pâques 1984, le Pape accompagna son geste : « Très chers jeunes, au terme de cette Année Sainte, je vous confie le signe même de cette année jubilaire : la Croix du Christ ! Apportez-la au monde comme signe de notre Seigneur Jésus-Christ pour l'humanité, et annoncez à tous que le Salut et la Rédemption ne se trouvent que dans le Christ, mort et ressuscité ».

    Chers jeunes, le Magnificat, le cantique de Marie, pauvre de cœur, est aussi le chant de quiconque vit les Béatitudes. La joie de l’Évangile jaillit d’un cœur pauvre, qui sait exulter et s’émerveiller pour les œuvres de Dieu, comme le Cœur de la Vierge, que toutes les générations appellent “bienheureuse” (cf. Lc 1, 48). Mère des pauvres, Étoile de la nouvelle évangélisation, qu’Elle nous aide à vivre l’Évangile, à incarner les Béatitudes dans notre vie, et à avoir le courage du bonheur.

    Du Vatican, le 21 janvier 2014, mémoire de sainte Agnès, vierge et martyre.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 6.2.14)
    (et Vatican)