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  • Voyage apostolique du Pape : Cérémonie de bienvenue au South Lawn de la Maison Blanche

    Galerie photographique

    Le Pape François a été accueilli ce mercredi matin à la Maison Blanche par Barack Obama, premier évènement officiel de sa visite à Washington. Devant près de 20.000 personnes installées dans les jardins de la résidence présidentielle, dont les Cardinaux américains, les responsables de la Conférence épiscopale et les Évêques auxiliaires de Washington, le Président américain et sa femme Michelle ont salué le Saint-Père. Les honneurs militaires ont été rendus et les hymnes nationaux ont été interprétés par le corps des Marines.

    « Il n'y a pas autant de monde d'habitude dans les jardins de la Maison Blanche ! » a lancé le Président américain souriant, dans ses mots d'accueil au Saint-Père, votre message d'amour et d'espoir inspire des millions de gens, c'est un grand honneur de vous recevoir. » Obama a rendu hommage au rôle des catholiques dans la société américaine, et fait part de ses souvenirs personnels à Chicago quand il côtoyait des communautés catholiques hispaniques très engagées auprès des exclus.

    Le Président américain a fait part de son admiration pour le Souverain Pontife, le remerciant d'avoir œuvré pour la réconciliation avec le peuple cubain, pour ses appels constants à la paix et à suivre la voix de la diplomatie. « Nous sommes à vos côtés pour défendre la liberté religieuse » a également lancé le chef de la Maison Blanche, déplorant que de nombreux chrétiens soient menacés dans le monde en raison de leur foi. Il a aussi souligné l'humilité et la générosité de son hôte. « Vous secouez nos consciences, nous donnez confiance » a enfin expliqué Obama en rendant hommage au Souverain Pontife pour son rôle joué dans le réveil des esprits face la crise climatique, ou encore les crises migratoires. « Vous nous rappelez que nous avons une secrète obligation de défendre notre planète. » a conclu le Président américain.

    Liberté religieuse

    Dans son discours le Pape s’est prononcé en faveur d’une société authentiquement tolérante et inclusive. Il a plaidé en faveur du droit à la liberté religieuse, l’un des plus précieux acquis de l’Amérique. Citant les évêques américains, le Pape a demandé à tous les citoyens américains de préserver et défendre cette liberté de tout ce qui la menacerait ou la compromettrait. Les évêques américains se sont battus avec détermination contre à l’Obamacare, la réforme du système de santé obligeant les institutions religieuses à offrir à leurs employées une assurance maladie couvrant la contraception. Pour l’Eglise américaine, le droit à la liberté religieuse est aujourd’hui limité par des politiques qui violent la liberté de conscience des croyants. Ils ont donc reçu le soutien public du Souverain Pontife. En revanche, le Pape François est allé dans le sens de Barack Obama en saluant de manière appuyée ses efforts en vue de réduire la pollution. « Il semble clair que le changement climatique est un problème qui ne peut plus être laissé à la future génération » a souligné le Saint-Père. « En ce qui concerne la sauvegarde de notre ‘‘maison commune’’, a t-il souligné, nous vivons un moment critique de l’histoire. »

    Il est encore temps de procéder aux changements qui s’imposent, sans oublier de prendre en considération les millions de personnes vivant dans un système qui les a marginalisés. Ces exclus crient vers le ciel et frappent aujourd’hui avec force à la porte de nos maisons, de nos villes et de nos sociétés. Sans citer explicitement le dossier cubain, le Pape a enfin salué les récents efforts visant à recomposer les relations rompues. Il s’agit d’étapes positives sur le chemin de la réconciliation, de la justice et de la liberté, a-t-il dit avant d’exhorter le peuple américain à soutenir les efforts de la communauté internationale pour protéger les personnes vulnérables et encourager les modèles de développement intégral et inclusif. « J’attends impatiemment ces jours à passer dans votre pays » a-t-il conclu avant de lancer un "Dieu bénisse l’Amérique !" salué par un tonnerre d'applaudissements.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours traduit en français ci-dessous.

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  • Voyage apostolique du Pape : Accueil officiel aux États-Unis, à Washington, D.C.

    Accueil officiel du Pape François aux États-Unis, à l'Andrews Air Force base de Washington, D.C.

  • Voyage apostolique du Pape : Accueil officiel à la Andrews Air Force Base de Washington, D.C.

    Galerie photographique

    L'avion du Pape François s'est posé sur le sol américain vers 16h heure locale, à la base militaire de Saint-Andrews, dans le Maryland, après 3h30 de vol depuis Santiago de Cuba. Il a été accueilli par le président Barack Obama, sa femme et ses deux filles, visiblement émues et ravies de rencontrer le souverain pontife. Le vice-président Joe Biden, qui est de confession catholique, était également présent, avec son épouse et ses deux filles. Il est rarissime que les deux têtes de l'exécutif se déplacent ensemble, en raison des protocoles de sécurité prévus dans ce pays.

    Plusieurs représentants de l'épiscopat américain étaient également présents, parmi lesquels le cardinal Wuerl, archevêque de Washington, les responsables de la conférence épiscopale, et l'évêque aux armées, dont dépend cette base militaire. Les différents corps d'armée ont fait une haie d'honneur au Pape François, mais dans un protocole très allégé. Les honneurs militaires lui seront formellement rendus mercredi matin lors de sa visite à la Maison Blanche.

    Quatre enfants représentant la diversité de la population américaine ont pu embrasser le Saint-Père. Quelques dizaines d'autres jeunes, rassemblés à quelques mètres, criaient en espagnol, « Pape François, bénis tes enfants ».

    Le Pape et le président américain se sont entretenus quelques minutes dans le salon d'honneur de la base, pendant que les autres membres de la délégation pontificale, parmi lesquels le cardinal Parolin, secrétaire d'État du Saint-Siège, rencontraient les jeunes rassemblés sur le tarmac dans une ambiance très chaleureuse et informelle.

    Le Pape est ensuite parti à bord d'une modeste Fiat 500, encadrée par le cortège habituel des véhicules blindés affectés aux chefs d'État en visite aux États-Unis, pour le dîner et à la nuit à la nonciature apostolique à Washington, située à 26 kilomètres de la base de Saint-Andrews.

    Barack Obama et François se retrouveront mercredi matin à la Maison Blanche.

    Source : Radio Vatican.

  • Voyage du Pape François - Programme du mardi 22 septembre

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    Statistiques
    Rappel du programme

    Mardi 22 septembre 2015
    08h00 : Messe à la Basilique mineure du Sanctuaire de la « Virgen de la Caridad del Cobre » à Santiago (13h45 sur KTO)
    [Homélie]
    11h00 : Rencontre avec les familles en la cathédrale de Notre-Dame de l'Assomption à Santiago (17h00 sur KTO)
    [Discours]
           Bénédiction de la ville devant la Cathédrale de Santiago
    12h15 : Cérémonie de congé à l’Aéroport
    12h30 : Départ de l'Aéroport de Santiago pour Washington, D.C.
    16h00 : Arrivée à la Andrews Air Force Base à Washington, D.C.
           Accueil officiel à la Andrews Air Force Base de Washington, D.C. (22h00 - 00h00 sur KTO)

    Vidéos KTO et textes mis en ligne dès que possible

    Fuseau horaire :
    Santiago : -4h UTC
    Washington : -4h UTC
  • Paroisse vaticane de Ste Anne : Aide à des réfugiés

    L'Aumônerie apostolique informe que, depuis quelques jours, la paroisse vaticane de Ste Anne accueille une famille de réfugiés syriens (couple avec deux enfants). Provenant de Damas, elle est entrée en Italie le jour où le Saint-Père a encouragé les paroisses, communautés et maisons religieuses à accueillir des réfugiés. De confession melkite (Eglise catholique orientale), la famille est logée dans un appartement proche du Vatican. Une démarche a aussitôt été entreprise pour que soit accordé le statut de réfugiés aux membres de ce groupe familial. Ne pouvant exercer d'activité rémunérée durant les premiers six mois de séjour, la famille sera à charge de la communauté paroissiale. Il est demandé à la presse de respecter leur vie privée dans cette phase transitoire. Pour le moment, on ne dispose pas d'éléments suffisants quant à l'accueil d'une autre famille par la paroisse de la Basilique vaticane. Par ailleurs, l'Aumônerie a procédé au règlement des frais relatifs au premier permis de séjour (50.000 euro en 2014) de réfugiés pris en charge à Rome par le Centre Astalli des jésuites, mais aussi à la fourniture de biens de première nécessité et de médicaments aux divers Centres d'accueil de la capitale. En outre, depuis quelques jours, un camion médicalisé est en service au profit des réfugiés de toutes catégories qui se trouvent dans la périphérie romaine. Le service d'assistance est assuré par des volontaires du personnel vatican (médecins, infirmiers, Gardes suisses), du personnel de l'Université Tor Vergata et de l'Institut de médecine solidaire.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 18.9.15).

  • Crise migratoire : justice et charité sont indissociables - Mgr Aillet

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    Dans un communiqué en date du 10 septembre 2015, Monseigneur Marc Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron, aborde la question de la crise migratoire sous le prisme de la justice et de la charité, deux vertus indissociables.

    1. L’appel du Pape François :

    Après la prière de l’Angélus du dimanche 6 septembre, le Pape François a évoqué le drame « des dizaines de milliers de réfugiés fuyant la mort, à cause de la guerre et de la faim, et qui sont en marche vers une espérance de vie » ; et il a appelé les paroisses, les communautés religieuses, les monastères et les sanctuaires de toute l’Europe « à manifester l’aspect concret de l’Evangile et à accueillir une famille de réfugiés ». Il a demandé à ses frères évêques d’Europe, que dans leurs diocèses « ils soutiennent son appel, rappelant que la miséricorde est le deuxième nom de l’amour : ‘Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait’ » (Mt 25,40).

    Je sais la générosité des fidèles de mon diocèse et je veux remercier ici les familles, souvent dans le cadre de leurs paroisses, qui accueillent déjà des réfugiés en provenance d’Irak et de Syrie et manifestent ainsi une vraie solidarité concrète envers les chrétiens d’Orient persécutés pour leur foi.

    Grâce à l’annonce faite par le gouvernement français, il y a un peu plus d’un an, d’ouvrir toutes grandes les portes de notre pays à ces chrétiens et autres minorités religieuses, expulsés par l’Etat Islamique de leurs villes de Mossoul et de la plaine de Ninive, sous menace de conversion à l’Islam ou de mort, ils se sont conformés aux règles administratives en vigueur en déposant leurs demandes de visa auprès des consulats de France. Force est de constater que les visas sont délivrés par Paris au compte-gouttes et qu’il s’agit, pour les plus chanceux d’entre eux, d’un parcours du combattant des plus éprouvants. Comme j’ai pu le constater en visitant ces réfugiés à Erbil, en octobre dernier, les moyens en personnels mis à la disposition des Consulats pour traiter ces dossiers manquent souvent cruellement, malgré la très bonne volonté des consuls et de leurs collaborateurs. Beaucoup de ceux qui répondent aux critères retenus – déplacement de Mossoul et de la plaine de Ninive l’an dernier et attestation d’une famille d’accueil en France – se découragent et prennent le chemin de l’exil vers le Liban, la Jordanie ou la Turquie… Aussi, qu’en est-il aujourd’hui du généreux effet d’annonce qui avait suscité tant d’espoir ?

    Tout en partageant la compassion causée par ces files de migrants jetées sur les mers et les routes, on ne peut s’empêcher de comparer le traitement concret qui est réservé aux réfugiés de Mossoul et de la plaine de Ninive, avec la volonté d’accueil universel affichée aujourd’hui à l’endroit des migrants qui forcent, souvent malgré eux, le passage !

    Dans son appel du 6 septembre, le Pape François se situe dans le registre du précepte évangélique de la charité, en se référant explicitement à la parabole du Jugement dernier : « J’avais faim et vous m’avez donné à manger, j’avais soif et vous m’avez donné à boire … j’étais un étranger et vous m’avez accueilli » (Mt 25). On reconnaît ici ce que la tradition de l’Eglise appelle les œuvres corporelles de miséricorde. Jésus n’a pas l’intention ici de promouvoir un programme politique qui s’imposerait tel quel aux Etats, mais exhorte les fidèles à l’exercice de la charité dans une situation concrète. Comme l’écrivait le Pape Benoît XVI dans son encyclique Dieu est amour : « La charité chrétienne est avant tout simplement la réponse à ce qui, dans une situation déterminée, constitue la nécessité immédiate » (n. 31). C’est que l’appel du Pape François ne saurait se réduire à une incantation in abstracto : « l’Evangile nous appelle, affirme-t-il, nous demande d’être ‘proches’ des plus petits et des laissés-pour-compte. De leur donner une espérance concrète. Leur dire « courage, patience !... » ne suffit pas » (Angelus du 6 septembre).

    On notera en effet qu’ici, le Pape ne s’adresse pas aux Etats et se garde bien de préconiser des solutions politiques au problème des migrants, comme il l’avait fait par contre en interpellant avec vivacité la Communauté internationale pour venir au secours des chrétiens et autres minorités religieuses d’Orient persécutés. Il évite de poser un jugement sur des gouvernements pris de cours par l’ampleur soudaine du problème.

    Le Pape demande aux paroisses catholiques d’Europe d’accueillir une famille de réfugiés « fuyant la mort, à cause de la guerre ou de la faim ». Dans un discours circonstancié, il ne parle pas des « migrants » en général mais des « réfugiés ». Certes il ne précise pas comment discerner s’il s’agit effectivement de réfugiés, même si son propos le suggère. Il ne dit rien non plus sur le caractère temporaire qui s’impose à un accueil concret qui nécessitera, en lien avec des organismes ad hoc, une inscription dans la durée : papiers administratifs, logement, apprentissage de la langue, travail, ce qui s’avère un nouveau parcours du combattant des plus difficiles.

    De même, l’accueil des étrangers, en particulier ceux qui ne sont pas chrétiens, ne nous dispense pas, sans prosélytisme et dans le respect de la liberté, de leur partager le trésor de la foi (cf. Règle de Saint Benoît à propos de l’hospitalité ; Instruction du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants et des personnes en déplacement, Erga migrantes Caritas Christi, du 3 mai 2004, nn. 59-68).

    Nous ne pouvons donc pas rester insensibles à l’appel du Saint-Père et nous continuerons à accueillir les réfugiés d’Irak et de Syrie, en lien avec l’association chaldéenne de Pau. L’Oeuvre d’Orient, se tient à la disposition des diocèses, des paroisses et des familles qui souhaitent répondre positivement à l’appel du Pape pour accueillir une famille de réfugiés (contact@oeuvre-orient.fr)

    2. Pour aller plus loin

    Il n’est pas interdit pour autant d’aller plus avant dans la réflexion et de se poser la question politique, non plus seulement de la charité, mais de la justice, en évitant de se laisser submerger par une vague d’émotion, suscitée par des images savamment diffusées par les médias au nom d’un moralisme culpabilisateur et manquant passablement de recul. D’aucuns ont souligné la différence de traitement qui a été faite entre la photo, il est vrai insupportable, du petit Aylan, qui a défrayé bien légitimement la chronique, et celle des 21 coptes égyptiens décapités par l’Etat Islamique en haine de la foi ! On ne gouverne pas avec des émotions, qui conduisent tout droit au risque du despotisme, qu’il soit celui des idées – la « pensée unique », qui peut être source de culpabilisation – ou qu’il soit celui des décisions précipitées et irréfléchies.

    L’accueil exprimé par l’Allemagne, à grands renforts de campagnes médiatiques, pour généreux qu’il soit, pourrait cacher des intentions moins altruistes qu’il n’y paraît : l’Economie-locomotive de l’Europe n’a-t-elle pas un besoin urgent de main d’œuvre pour faire fonctionner ses usines et ses entreprises, en raison du cruel déficit démographique ? Cet accueil largement relayé, pour donner un espoir légitime à tant de migrants en situation de détresse, pourrait avoir pour effet pervers d’encourager de nouveaux migrants à prendre des risques disproportionnés, en se jetant corps et âmes entre les mains de passeurs sans scrupules, qui exploitent cette vague migratoire à des fins mercantiles et parfois même de conquête idéologique inavouable.

    En corollaire de l’appel à la charité concrète faite par le Pape François, il me semble que de graves questions d’ordre politique s’imposent, pour que la vague d’émotion et l’authentique générosité suscitées par ce drame ne manquent pas d’un éclairage nécessaire.

    1. Les Etats occidentaux ne devraient-ils pas reconnaître, dans un beau geste de repentance, leurs erreurs de ces dernières années, en intervenant dans plusieurs pays et en y provoquant plus ou moins directement le chaos qui règne aujourd’hui dans ces pays (Irak, Libye, Syrie…) ?

    N’est-il est pas permis de douter de l’entière générosité des motifs avancés alors pour justifier ces interventions désastreuses : faire avancer la cause de la démocratie et des droits de l’homme, certes en s’attaquant à des Régimes forts, mais pour défendre des intérêts économiques, stratégiques, géopolitiques occidentaux, dans une région où les richesses pétrolières sont convoitées…

    2. Quels moyens sont mis en place pour lutter efficacement contre les passeurs ?

    3. Quelles résolutions de la Communauté internationale, quelle voie diplomatique sont mises en œuvre pour permettre aux migrants de demeurer chez eux ?

    Dans son message du 12 octobre 2012 pour la journée mondiale des migrants de 2013, le pape émérite Benoît XVI soulignait en effet qu'"avant même le droit d'émigrer, il faut réaffirmer le droit de ne pas émigrer, c'est-à-dire d'être en condition de demeurer sur sa propre terre, répétant avec le Bienheureux Jean-Paul II que le droit primordial de l'homme est de vivre dans sa patrie". C'est donc à juste titre que la déclaration du Conseil Permanent de la Conférence des évêques de France du 7 septembre 2015 souligne "l'importance de se préoccuper des causes de ces migrations. La communauté internationale, l'Europe, les gouvernements, ne peuvent ignorer la situation politique et économique des pays d'origine ou encore le rôle des filières qui exploitent la misère humaine".

    4. Quelle solution concrète pour secourir les chrétiens d’Orient et autre minorités religieuses, et nourrir leur espérance de recouvrer leurs maisons et leurs terres, injustement confisquées ?

    Une bonne part de la réponse à ces questions passe par la volonté de stopper l’avancée de l’Etat Islamique et de détruire cette organisation. Ce qui supposerait une coalition associant les Pays occidentaux et les pays arabes, la Russie et l’Iran, et qui ne semble pas pouvoir faire l’économie d’une opération terrestre.

    5. Enfin quelle politique mettre en œuvre en Europe pour répondre à cette vague migratoire sans précédent et qui ne saurait être déconnectée de la résolution des questions ci-dessus ?

    La Doctrine Sociale de l’Eglise ne dénie pas aux Etats la légitimité à réguler les flux migratoires au nom du Bien commun d’une nation, tout en réaffirmant le principe absolu du respect dû à la dignité de toute personne humaine ?

    C'est ainsi que le Catéchisme de l'Eglise catholique affirme que "les nations mieux pourvues sont tenues d'accueillir autant que faire se peut l'étranger en quête de la sécurité et des ressources vitales qu'il ne peut trouver dans son pays d'origine" mais rappelle que "les autorités politiques peuvent en vue du bien commun dont ils ont la charge subordonner l'exercice du droit d'immigration à diverses conditions juridiques, notamment au respect des devoirs des migrants à l'égard du pays d'adoption" tout en précisant qu'en tout état de cause, "l'immigré est tenu de respecter avec reconnaissance le patrimoine matériel et spirituel de son pays d'accueil, d'obéir à ses lois et de contribuer à ses charges" (CEC n° 2241).

    Régulation des flux migratoires et accueil des réfugiés, justice et charité, ne sont pas inconciliables. Ils sont même inséparables.

    Quelle grande voix portera ces questions cruciales sans lesquelles on ne parviendra pas à endiguer les drames humanitaires et civilisationnels qui se préparent ?

    + Marc Aillet 
    Évêque de Bayonne, Lescar et Oloron
    10 septembre 2015

    Source : Diocèse Bayonne-Lescar-Oloron.

  • Angelus de ce dimanche 6 septembre 2015

    Devant une foule très nombreuses réunie place Saint-Pierre ce dimanche midi, le Pape François est revenu sur l’Évangile du jour, tiré du chapitre 7 de Saint-Marc (versets 31 à 37), qui raconte la guérison d’un sourd-muet par Jésus, « un évènement prodigieux qui montre que Jésus rétablit la pleine communication de l’homme avec Dieu et avec les autres hommes », a-t-il expliqué. Le fait que ce miracle se déroule dans la zone du Décapole, « en plein territoire païen », montre aussi pour le Pape que « ce sourd-muet devient symbole du non-croyant qui accomplit un chemin vers la foi. Sa surdité exprime l’incapacité d’écouter et de comprendre non seulement les paroles des hommes, mais aussi la Parole de Dieu. »

    Le Pape François a ensuite insisté sur l’attitude respectueuse de Jésus : « Jésus porte cette homme loin de la foule : il ne veut pas que sa parole soit couverte du vacarme des voix et des jacasseries de l’environnement. La Parole de Dieu que le Christ nous transmet a besoin de silence pour être écoutée comme Parole qui guérit, qui réconcilie et qui rétablit la communication. » Le fait que Jésus touche les oreilles et la langue de ce sourd-muet montre que « Dieu n’est pas enfermé en Lui-même, mais Il s’ouvre et se met en communication avec l’humanité. Dans son immense miséricorde, Il dépasse l’abysse de l’infinie différence entre Lui et nous, et vient à notre rencontre. »

    Cet Évangile aussi renvoie aussi à notre propre attitude. « Souvent nous sommes repliés et fermés en nous-mêmes, et nous créons tant d’îles inaccessibles et inhospitalières. Parfois nous créons des réalités incapables d’ouverture réciproque : le couple fermé, la famille fermée, le groupe fermé, la paroisse fermée, la patrie fermée… Et ceci ne vient pas de Dieu ! C’est notre péché, le nôtre », a-t-il insisté.

    « Et pourtant, à l’origine de notre vie chrétienne, dans le baptême, il y a justement ce geste et cette parole de Jésus : "Effatà ! Ouvre-toi !", a rappelé le Saint-Père. Et le miracle s’est accompli : nous avons été guéris de la surdité de l’égoïsme et du mutisme de la fermeture, et avons été intégrés dans la grande famille de l’Église : nous pouvons écouter Dieu qui nous parle et communiquer sa Parole à ceux qui ne l’ont jamais écoutée, ou à ceux qui l’ont oubliée et enterrée sous les épines des préoccupations et des mensonges du monde. »

    Appel pour les migrants et pour l'Amérique du Sud

    A l'issue de la prière de l'Angélus, et en pleine cohérence avec cette méditation de l’Évangile, le Pape François a lancé un appel vibrant pour que toutes les paroisses européennes prennent en charge des familles de réfugiés. « Face à la tragédie de dizaines de réfugiés qui fuient la mort, liée à la guerre et à la faim, et sont en chemin vers une espérance de vie, l’Évangile nous appelle à être proche des plus petits et des personnes abandonnées. À leur donner une espérance concrète. Nous ne pouvons pas seulement dire "courage, patience !..." L’espérance est combative, avec la ténacité de celui qui avance vers un but sûr ».
    Le Saint-Père appelle donc, en vue du Jubilé de la Miséricorde, « chaque paroisse, chaque communauté religieuse, chaque monastère et sanctuaire de toute l’Europe à accueillir une famille de réfugiés, à commencer par le diocèse de Rome ». Il s’agit, précise le Pape, « d’un geste concret en préparation à l’Année Sainte » qui débutera le 8 décembre prochain. La Miséricorde de Dieu doit être visible « à travers nos œuvres » insiste-t-il, faisant référence au témoignage de Mère Teresa de Calcutta, dont l’anniversaire de la mort était célébré ce samedi 5 septembre. Le Saint-Père annonce que, dans les prochains jours, les « deux paroisses du Vatican accueilleront deux familles de réfugiés » et il conclut en s’adressant directement aux évêques européens, « vrai pasteurs » afin que « dans leurs diocèses ils soutiennent son appel, en se souvenant que la miséricorde est le second nom de l’amour ».

    Il s’est aussi exprimé en espagnol, sur la crise à la frontière entre la Colombie et le Venezuela : « Ces jours-ci, les évêques du Venezuela et de la Colombie se sont réunis pour examiner ensemble la situation douloureuse qui s’est créée sur la frontière entre les deux pays. Je vois en cette rencontre un clair signe d’espérance. J’invite tous, en particulier les peuples bien-aimés du Venezuela et de la Colombie, à prier pour que, dans un esprit de solidarité et de fraternité, les difficultés actuelles puissent être surmontées. »

    Le témoignage héroïque des sœurs pendant la guerre d'Espagne

    Il aussi évoqué la béatification samedi en Espagne de trois religieuses, Fidelia (Dolores) Oller Angelats, Josefa Monrabal Montaner et Faconda (au siècle Catalina) Margenat Roura, religieuses de l’Institut de Saint-Joseph de Girone, tuées pour leur fidélité au Christ et à l’Église en août 1936. « Malgré les menaces et les intimidations, ces femmes restèrent courageusement à leur poste pour assister les malades, se confiant à Dieu. Leur témoignage héroïque, jusqu’à l’effusion du sang, donne force et espérance et tous ceux qui aujourd’hui sont persécutés en raison de leur foi chrétienne. Et nous savons qu’ils sont tellement nombreux. »

    Il a aussi évoqué les Jeux africains qui se déroulent actuellement à Brazzaville, capitale de la République du Congo. Il a dit souhaiter que « cette grande fête du sport contribue à la paix, à la fraternité et au développement de tous les pays d’Afrique. »

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Voyage apostolique du Pape François en Amérique méridionale - Arrivée à l’Aéroport d'Asuncion

    Vendredi 10 juillet 2015 - Paraguay

    15h00 - Arrivée à l’Aéroport international « Silvio Pettirossi » à Asuncion (21h00 heure française)

    Après un peu moins de deux heures de vol depuis la Bolivie, l’avion du Pape est arrivé ce vendredi après-midi - 15h00 heures locales - à Asuncion, capitale du Paraguay, ultime étape de son voyage en Amérique latine. Tandis que l’Airbus d'Alitalia survolait l'Argentine, sa terre natale, le Pape a envoyé un télégramme à la Présidente argentine Cristina Kirchner, disant son « affection pour ce cher pays ».

    Après avoir été accueilli sur le tarmac de l’aéroport par le Président, Horacio Manuel Cartes Jura, le Pape a écouté un chœur d’enfants chanter les hymnes du Vatican et du Paraguay. Le visionnage d’un court documentaire sur la visite en mai 1988 du St Pape Jean-Paul II a ensuite été proposé au Pape François avant qu’il ne bénisse les plaques commémoratives du passage de son prédécesseur. Une chorégraphie haute en couleurs sur l’histoire du pays a ensuite été exécutée devant un Pape souriant, mais visiblement fatigué. Et c'est en papamobile que le Pape a pris la direction de la nonciature apostolique, tandis que plusieurs milliers de fidèles l'acclamaient le long de la route, sous une pluie fine.

    Au programme de ces prochaines heures : des rencontres avec les autorités politiques et le corps diplomatique, avec la société civile, les religieux et les jeunes, une visite dans un hôpital pédiatrique et la Messe célébrée sur le parvis du Sanctuaire marial de Caacupé.

    Parmi les moments forts de ce voyage, la visite du Saint-Père, dimanche, dans le quartier pauvre de Banado Norte, à la périphérie d'Asunción, où résident des dizaines de milliers de familles pauvres, souvent dans des conditions extrêmement précaires.

    Source : Radio Vatican.

  • Voyage apostolique du Pape François en Amérique méridionale - Arrivée à l’Aéroport de La Paz

    Mercredi 8 juillet 2015 - Bolivie

    16h15 - Arrivée à l’Aéroport international d'El Alto à La Paz (22h15 heure française)

    Le Pape François est arrivé ce mercredi à La Paz, en Bolivie, où il restera seulement une demi-journée. Ensuite il s’envolera pour Santa Cruz, dans le bassin de l'Amazonie.

    Après avoir été accueilli par le Président bolivien Evo Morales, le Pape a écouté les hymnes et reçu les honneurs militaires sur le tarmac de l’aéroport El Alto, situé à plus de 4000 mètres d’altitude, ce qui en fait l’aéroport le plus haut du monde.

    « Bienvenue, frère Pape François, le Pape des pauvres », c'est ainsi que le Président Evo Morales s'est adressé au Pape argentin, devant des dizaines de milliers de personnes qui avaient bravé le froid hivernal. Avec des accents très politiques, le Président d'origine aymara a souligné que le christianisme et la révolution sociale se rejoignent sur de nombreux objectifs : unité, sacrifice, amour du prochain, condamnation de l’égoïsme, volonté de combattre les abus et les humiliations de l’être humain. « À de nombreuses reprises dans l’Histoire, l’Eglise a été utilisée pour la domination, la subversion et l’oppression. Aujourd’hui, le peuple bolivien te reçoit avec joie et espérance, et te souhaite la bienvenue comme plus haut représentant de l’Eglise catholique, qui vient en Bolivie pour soutenir la libération de notre peuple » a lancé Evo Morales au Pape, n'ayant pas oublié au passage de rappeler que la Bolivie est un pays qui « a été amputé de son accès à la mer », une revendication politique récurrente et source de tensions avec les pays voisins.

    Beauté et unité dans la diversité

    Le Pape François a ensuite pris la parole, se réjouissant de se « trouver dans ce pays d’une beauté singulière, béni par Dieu dans ses diverses régions : le haut-plateau, les vallées, les terres amazoniennes, les déserts, les lacs incomparables (…), dans cette patrie qui se définit comme pacifique, qui promeut la culture de la paix et le droit à la paix ». Pour le Pape, la Bolivie est « une terre bénie dans ses habitants, avec sa réalité culturelle et ethnique bigarrée, qui constitue une grande richesse et un appel permanent au respect mutuel et au dialogue : peuples autochtones millénaires et peuples autochtones contemporains (…) pour donner beauté et unité dans la diversité ».

    Rappelant l'importance de prendre soin des plus jeunes (le futur d'une société) et des personnes âgées (la mémoire), il a souhaité « encourager la vocation des disciples du Christ à communiquer la joie de l’Évangile, à être sel de la terre et lumière du monde », sans pour autant oublier « l'option préférentielle » de l'Eglise pour les exclus. « On ne peut pas croire en Dieu Père sans voir un frère en toute personne, et on ne peut pas suivre Jésus sans donner sa vie pour ceux pour qui il est mort sur la croix » a ajouté le Saint-Père. Enfin, le Pape a répété son souhait de voir se développer « une attention spéciale à la famille de la part des responsables du bien commun, parce qu’elle est la cellule fondamentale de la société », d'autant plus dans « une époque où si souvent on tend à oublier ou à confondre les valeurs fondamentales » a-t-il déploré.

    En terminant son discours, le Pape a lancé « Jallalla Bolivia ! », un mot en langue aymara qui signifie la célébration de quelque chose de joyeux, une expression importante pour les indigènes du pays et à laquelle la foule a répondu en chœur. En Bolivie, il existe 36 langues autochtones en plus du castillan (espagnol).

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours traduit en français à venir sur le site internet du Vatican.

    Hommage au Père Luis Espinal

    Après cette cérémonie d’accueil à l’aéroport, le Pape François est parti en papamobile, vêtu d'un poncho blanc, pour rendre une visite de courtoisie au Palais présidentiel dans le centre de La Paz. Sur le chemin, il s’est arrêté pour bénir le lieu de l’assassinat du Père Luis Espinal. Le corps de ce prêtre jésuite espagnol avait été retrouvé au bord d’une route le 22 mars 1980, au lendemain de son arrestation par des miliciens paramilitaires de la dictature de Luis Garcia Meza. Le décès du missionnaire espagnol, également poète, journaliste et cinéaste à ses heures, a provoqué un vrai choc dans la société bolivienne, tant l’apport du Père Espinal dans la lutte pour les droits de l’homme et pour la démocratie, notamment à travers le cinéma, était reconnu en Bolivie.

    Paroles du Pape François sur le lieu de l'assassinat du P. Luis Espinal :

    Texte intégral traduit en français à venir sur le site internet du Vatican.

    Texte intégral original en espagnol sur le site internet du Vatican.

  • Voyage apostolique du Pape François en Amérique méridionale - Arrivée à Quito

    Dimanche 5 juillet 2015 - Équateur

    15h00 - Arrivée à l’Aéroport international « Mariscal Sucre » de Quito (22h00, heure française)
    Cérémonie de bienvenue

    L'Airbus A330 d'Alitalia du Pape François a atterri à 14h45 locales sur la piste de l'aéroport international Mariscal Sucre de Quito, la capitale équatorienne, première étape de son voyage apsotolique en Amérique Latine. A sa descente de l'avion, le Pape a été accueilli par le président Rafael Correa dans une chaleureuse accolade. Des enfants en tenue traditionnelle, agitant des drapeaux du Saint-Siège et de l'Equateur se tenaient de part et d'autre du tapis rouge déroulé jusqu'au pavillon présidentiel. Le Pape a pris le temps de les saluer et les bénir.

    « Tous les cœurs des Equatoriens débordent de joie en vous accueillant » a souligné le président Correa, « L'Equateur aime la vie, notre pays protège la vie depuis la conception », a-t-il rappelé, et notre pays est le seul dans le monde à avoir inscrit le droit de la nature dans sa Constitution ». Le chef de l'Etat équatorien n'a pas hésité à paraphraser la présidente brésilienne Dilma Roussef, expliquant que "le Pape est argentin, Dieu est Brésilien", mais a ajouté "le paradis est Equatorien ! " après avoir rappelé la richesse patrimoniale de son pays.

    Rafael Correa a aussi eu des accents plus politiques, insistant sur les injustices économiques et sociales en Amérique Latine qui sont la cause de systèmes pervers, rendant hommage au passage à la récente encyclique du Saint-Père Laudato Si dont il a cité des passages, dénonçant notamment les ravages de la mondialisation, qui dévastent certains pays. Le chef de l'Etat équatorien a aussi fait allusion à la figure de Mgr Oscar Romero, récemment béatifié, et apôtre de la justice sociale. « Bienvenue dans votre maison Saint-Père ! » a t-il conclu.

    Trouver dans l'Evangile les clés pour affronter les défis

    « Je rends grâce à Dieu de m’avoir permis de retourner en Amérique Latine et d'être aujourd'hui ici avec vous, dans cette belle terre de l'Équateur » a souligné le Pape dans son discours, qui a remercié le Président équatorien, se tournant vers lui et lui lançant : « Vous m'avez trop cité ! ». « J'ai visité l'Équateur à diverses occasions pour des raisons pastorales ; de même aujourd'hui, je viens comme témoin de la miséricorde de Dieu et de la foi en Jésus-Christ » a souligné le Pape.

    Le Souverain Pontife a rendu hommage au peuple équatorien « qui se tient debout avec humilité », et rappelé la dette qui frappe de nombreux pays du continent Latino-Américain. « Aujourd’hui, nous aussi nous pouvons trouver dans l'Évangile les clés qui nous permettent d'affronter les défis actuels, a poursuivi le Pape, en mettant en valeur les différences, en promouvant le dialogue et la participation sans exclusions, pour que les réussites dans le progrès et dans le développement qu’on est en train d’obtenir garantissent un meilleur avenir pour tous » a également assuré le Saint-Père dans ce qui peut être lu comme une allusion aux tensions politiques récentes dans le pays. « Pour cela, Monsieur le Président, vous pourrez toujours compter sur l'engagement et la collaboration de l'Église »  a t-il ajouté.

    Le Pape François a également eu des formules plus poétiques, en rappelant à son tour les richesses naturelles de l'Equateur : « D’ici je veux embrasser l'Équateur tout entier. Que depuis le sommet du Chimborazo, jusqu'aux côtes du Pacifique ; que depuis la forêt amazonienne, jusqu'aux Îles Galápagos, vous ne perdiez jamais la capacité de rendre grâce à Dieu pour ce qu'il a fait et fait pour vous, la capacité de protéger ce qui est petit et ce qui est simple, de prendre soin de vos enfants et des personnes âgées qui sont la mémoire de notre peuple » a t-il précisé.

    « Que le Cœur Sacré de Jésus et le Cœur Immaculé de Marie, à qui l’Equateur a été consacré, répandent sur vous leur grâce et bénédiction »  a conclu le Saint-Père, très applaudi, qui a tenu à préciser avec malice : « Oui, l'Equateur c'est le paradis ! ». Après avoir salué les personnalités présentes à l'aéroport, le Pape est monté dans une petite Fiat non blindée afin de rejoindre la nonciature apostolique, où il logera durant cette étape équatorienne.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours du Pape François traduit en français ci-dessous.

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  • Accueil du Pape François à Sarajevo et cérémonie de bienvenue

  • Méditation : Prière ou charité

    « Comment prétendre aimer mon frère « comme Dieu l'aime », « pour l'amour de Dieu », si je ne sais pas ce qu'implique cet amour, s'il ne s'agit que de mots, très beaux peut-être, mais sans plus, si je n'ai pas pris conscience de ce que cela voulait dire pour moi que l'amour d'un Dieu ? On n'aime pas et on n'est pas aimé par procuration. Tel est le secret de la présence nécessaire de la prière à toute charité. Pour aimer vraiment, il me faut découvrir comment je suis aimé. Aimer comme Dieu aime, cela suppose qu'on a été atteint par cet amour, qu'on en a ressenti l'attrait, l'attaque, la blessure.

    Alors savoir comment je suis aimé, et aimer, ne feront plus qu'un seul mouvement. Le deuxième commandement est « semblable » au premier. Il nous faut bien être persuadés que, sans prière, nous ne vivons que des caricatures d'amour et de charité ; sans cette perpétuelle présence en nous, au moins en nostalgie, de l'origine divine de la vraie charité fraternelle, nous ne savons pas vraiment aimer.

    Ainsi la prière d'une double façon me découvrira comment le Christ, comment Dieu nous a aimés. Tout d'abord par la méditation de l’Écriture : « si tu savais le don de Dieu » ; ce n'est jamais fini de le savoir ; et deuxièmement en m'entretenant dans le rappel vivant de ce que Dieu a fait pour moi. Me souvenir de Dieu, mais d'un souvenir présent ; c'est cela la prière. Ne soyons pas dans l'illusion : avoir la patience, la douceur, la volonté d'accueillir et d'écouter que suppose la vraie charité, c'est impossible si jour après jour nous ne découvrons pas la patience, la longanimité, la tendresse de Dieu à notre égard. « Comme je vous ai aimés ». Alors oui, sans que nous en découvrions bien les étapes, mais peu à peu, et au moins dans notre désir, l'autre nous tiendra au cœur comme il tient au cœur de Dieu. Sachant ce que cela veut dire « Dieu aime », nous pourrons découvrir ce qui dans le monde est de Dieu - et que le cœur de mon frère est né comme le mien du même amour du Père ; c'est pour cela que nous aimons les autres du même amour dont nous sommes aimés de Dieu et dont nous aimons Dieu. Sans vraie prière, sans prière constante, il n'y aura que parodie de charité, et alors souvent l'incroyant risquera de valoir plus que nous. »

    Bernard Bro, Prière ou charité, in "Cahiers de l'Oraison" n°20, Août-Septembre 1959.

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    (Crédit photo)

  • Voyage du Pape François aux Philippines - Arrivée du Pape à Manille

    Après un peu plus de six heures de vol, l'A340 de la Sri Lankan Airlines qui transportait le Pape s'est posé sur la Villamor Air Base de Manille, la capitale des Philippines. Le Saint-Père a été accueilli à sa descente d'avion par le président philippin Benigno Aquino et a écouté les hymnes nationaux joués par la garde nationale. Une arrivée dans la liesse et les chants et les danses. Le Pape, très souriant, a ensuite serré la main aux évêques présents venus l’accueillir.

    Cette visite pontificale a lieu 45 ans après Paul VI et 20 ans après Jean-Paul II. Dans l’archipel qui est le seul pays à majorité catholique de toute la région asiatique, François se rendra à la rencontre d’un peuple empreint d’une très forte religiosité populaire, solidaire et joyeux malgré les épreuves, comme ce dramatique typhon, Haiyan, qui balaya le pays en faisant quelque 7.300 victimes et 15 millions de sinistrés en novembre 2013. François présidera une Messe dans le diocèse le plus touché et déjeunera avec 30 des sinistrés. A Manille, il rencontrera aussi le clergé, les familles, les jeunes, et la foule tout entière lors d’une Messe célébrée au Luneta Park dimanche.

    Enjeux de ce déplacement avec le P. Pierre de Charentenay à écouter sur Radio Vatican.

  • Voyage du Pape François au Sri Lanka et aux Philippines

    Programme du jour
     
    08h15   Visite à la Chapelle « Our Lady of Lanka » de Bolawalana
    08h45   Cérémonie de congé à l’Aéroport international de Colombo
    09h00   Départ en avion de Colombo pour Manille (04h30 heure française)
    17h45   Arrivée à la Villamor Air Base de Manille
         Accueil officiel

    Fuseau horaire :
    Rome : +1h UTC
    Colombo : +5h30 UTC
    Manille : +8h UTC

  • L’Église en France crée une plateforme pour soutenir l’accueil des réfugiés chrétiens d’Orient

    L’Église en France, avec le soutien de diverses organisations dont l’AED, crée une plateforme pour soutenir l’accueil des réfugiés chrétiens d’Orient, le CCARCO : Comité Catholique d’Accueil des Réfugiés Chrétiens d’Orient. Nous publions ci-dessous l’intégralité du communiqué de lancement daté du mercredi 29 octobre 2014.

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  • Voyage apostolique du Pape en Albanie - Visite du Pape François au Président de la République d'Albanie

    Cérémonie de bienvenue et visite de courtoisie du Pape François au Président de la République d'Albanie Bujar Nishani, dans le bureau vert du Palais présidentiel.

    Sur son chemin de l'aéroport jusqu'au centre de Tirana, le Pape François a été acclamé par une foule en liesse. Cette joie mêlant toutes les générations était particulièrement émouvante sur le boulevard des vétérans de la nation, où les visages de 40 martyrs des persécutions de la dictature communiste (1946-1991) apparaissent sur des affiches. Dans la foule se détachaient les robes blanches à liseré bleu des Missionnaires de la Charité, les sœurs de Mère Teresa, native du pays, et qui avait accompagné Jean-Paul II lors de son voyage d'avril 1993 à Tirana.

    Le Pape François a ensuite été reçu au Palais présidentiel par le Président albanais Bujar Nishani, et a reçu les honneurs militaires, conformément à son rang de chef d'État. Il a signé le livre d'or du Palais et conversé d'une façon très détendue avec le Président albanais, avant de lui présenter les différents prélats participant au voyage, notamment le cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d'État du Saint-Siège.

    Le Saint-Père et le Président albanais ont ensuite eu un entretien d'une vingtaine de minutes en privé.

    Source : Radio Vatican.

  • Voyage apostolique du Pape en Albanie - Accueil du Pape François à l'aéroport de Tirana

    Cérémonie d'accueil du Pape François par le Premier Ministre albanais Edi Rama, à l'aéroport "Mère Teresa" de Tirana.

    Le Pape François est arrivé en Albanie, le « pays des aigles » autrefois officiellement athée, qui a vécu sous une dictature communiste particulièrement répressive dans la deuxième moitié du XXe siècle. Ce pays est majoritairement musulman, avec des minorités catholique et orthodoxe bien intégrées dans la société. Son avion s’est posé à 9h00 sur le tarmac de l’aéroport international Mère Teresa de Tirana, où il a été accueilli par le Premier ministre albanais Edi Rama. Il s’est immédiatement rendu au palais présidentiel pour la cérémonie officielle de bienvenue.

    Il s’agit de son premier voyage apostolique en Europe, à l'exception de ses déplacements en Italie.

    Le Saint-Père ne passera qu’une journée en Albanie mais son programme est chargé. Le Souverain Pontife rencontrera à l’université catholique de Tirana les dirigeants de six groupes religieux albanais. Il célèbrera la Messe dominicale en plein air sur la place qui porte elle aussi le nom de Mère Teresa, qui était albanaise d'origine. Et puisque l’Albanie est l’un des pays les plus pauvres du continent européen, il achèvera sa journée par une rencontre avec des orphelins et handicapés et des responsables des organisations caritatives avant de regagner Rome dans la soirée.

    Cette visite du Pape François a lieu plus de 20 ans après celle de Jean-Paul II, qui avait lui aussi passé une journée en Albanie, le 25 avril 1993, alors que le pays était à peine sorti du communisme.

    Le Saint-Père veut confirmer dans la foi l’Église en ce pays et témoigner de son encouragement pour un pays qui a longtemps souffert des conséquences des idéologies du passé. Aujourd’hui, en Albanie, les communautés catholique, orthodoxe et musulmane cohabitent sans heurts. C’est l’une des raisons invoquées par le Pape François pour expliquer ce déplacement d’une seule journée qui sera donc axé sur la mémoire des persécutés et sur la concorde interreligieuse actuelle, un message pour le reste du monde.

    Source : Radio Vatican.

  • Congrès pastoral diocésain de Rome : discours du Pape François

    Au Vatican, la salle Paul VI était comble. 11 000 fidèles du diocèse de Rome, accompagnés de leurs prêtres sont venus assister au coup d’envoi donné par le Pape, l’évêque de Rome, au Congrès pastoral diocésain de Rome. Dans son discours, le Pape a mis en lumière une série de thématiques sur lesquelles les prêtres, comme les fidèles, sont invités à réfléchir.

    Nous ne sommes pas orphelins

    Nous vivons des « vies accélérées », des journées « convulsives » : accompagner les enfants à l’école, aller au travail où l’on vit parfois des tensions, se retrouver dans les embouteillages avant de rentrer chez soi. Nombreux, explique le Pape, sont ceux qui portent cette croix et aimeraient que leur enfants « trouvent un sens à leur vie ». Souvent « les enfants sont orphelins », en manque d’espérance pour guider leur chemin. Les grands-parents sont en maison de repos. Les parents sont pressés. Ils aiment, mais « trop rapidement » leurs enfants, sans prendre le temps de perdre du temps pour jouer avec eux.

    40% de jeunes sont au chômage en Italie. La société même nous laisse orphelins. « Avoir des commodités, cela ne saurait procurer la joie », explique François. En revanche, « le regard infini de Jésus, oui », rappelle-t-il.

    Sans prendre le temps, on ne peut ouvrir son cœur à la grâce de Dieu. Or Jésus est venu nous aimer dans la gratuité, en nous promettant que nous ne serons jamais orphelins. Le Pape a ainsi demandé au clergé romain d’annoncer au monde que « nous ne sommes pas des orphelins ».

    Donner de nouveaux enfants à l’Église

    « Notre mère l’Église est un peu vieille. Ce n’est pas une grand-mère, mais on doit la rajeunir. Pas en allant voir un chirurgien esthétique, mais en lui donnant des enfants », comme Dieu en donna à Sarah, Élisabeth ou Noémie qui vieillirent sans enfant. « Nous devons être une mère et non une ONG bien organisée. Cela est nécessaire, mais pour aider la maternité de l’Église », a poursuivi le Pape. Il précise : l’évangélisation ce n’est pas le prosélytisme, « faire remplir des fiches d’adhésion ». François cite alors Benoît XVI : « L’Église ne croît pas par prosélytisme, mais par attraction maternelle ».

    L’accueil et la tendresse

    Le Pape le répète par deux fois. « Il comprend la fatigue des prêtres qui ont tellement de travail », mais il insiste sur l’importance d’une Église avec une « porte ouverte », qui sait être « tendre comme une mère ». Il faut se montrer attentif à ceux qui viennent trouver les prêtres dans les paroisses, plein de « compassion », avec un cœur « sans frontière », un regard infini de douceur, « le regard de Jésus ».

    Il faut repenser à notre accueil. « Nos horaires sont-ils les bons ? Notre langage est-il adapté ? Sommes-nous présents sur les nouvelles technologies, sur les terrains de sport ? Il faut avoir l’audace d’adopter de nouvelle modalités d’accueil », en laissant la porte ouverte , conclu le Pape qui félicite enfin les prêtres italiens. C’est grâce à eux que l’Église italienne est si forte.

    Source : Radio Vatican.

  • Mois du Sacré-Coeur - Huitième Jour

    Huitième Jour
     
    Prions, afin que le bon Dieu nous accorde la grâce de repousser les tentations que nous éprouverons aujourd’hui.

    Jésus et les affligés.

    Quelle impression devaient faire sur les cœurs ces paroles de Jésus : « Vous tous, qui êtes dans la peine et dans la souffrance, venez à moi et je vous soulagerai. » Personne encore n’avait parlé ainsi ; personne, surtout, n’avait accueilli comme Jésus… Aussi, voyez : ce sont les pauvres, les malades, les délaissés qui l’accompagnent. – Qui les voulait auparavant ? Qui ne les chassait de sa société ? Oh ! Jésus, apprenez-moi à avoir un bon cœur, à aimer ceux que personne n’aime, à chercher ceux que tout le monde repousse… Donnez-moi de pouvoir consoler beaucoup dans ma vie.

    J’essayerai, aujourd’hui, d’être utile à quelqu’une de mes compagnes.
  • Méditation : la douceur, fruit de l'Esprit Saint

    « Réprimer l'impatience, enchaîner la colère, lui arracher ses victimes, arrêter les paroles amères, soumettre enfin à la loi souveraine de Dieu la créature révoltée, ce n'est qu'une des parties du rôle modérateur de la douceur. Réprimer est bien ; agir est mieux.

    C'est alors que la douceur, montant des sources du cœur sous la pression du plus généreux amour, broyant sans pitié tout orgueil et tout égoïsme, se doit répandre dans tout l'être, s'étendre, l'envelopper, l'oindre et le parfumer tout entier, semblable à l'huile qui sort du pressoir où étaient entassées les olives les plus belles, les plus grasses et les plus mûres (Cant. I, I) : c'est à ce prix que le chrétien est digne de Jésus, dont le nom est "une huile répandue", parce que son Cœur est la douceur en sa plénitude.

    Dans l'âme, la douceur est la bienveillance des pensées, l'indulgence des jugements, la créance facile au bien, l'espérance soutenue, l'encouragement donné à tout effort, l'applaudissement à tout succès, la consolation empressée auprès de toute peine ; c'est la condescendance, la patience et la longanimité ; c'est, d'un mot, le plus doux des mots : la bonté : le bon cœur, l'esprit bon, le bon caractère, la bonne humeur.

    Puis, épanchée au dehors, la douceur brille dans le regard simple, limpide et bienveillant ; dans la parole affable, modeste et discrète ; dans le sourire aimable ; dans l'accueil ouvert et prévenant ; dans la modération du ton, de l'attitude et de la démarche ; dans la condescendance à se faire tout à tous, à écouter, à s'intéresser et à se dévouer. Rien de rude, rien de brusque, rien de dur ; pas d'empressement fébrile ; pas de signes, pas de gestes qui trahissent l'impatience devant la lenteur, l'ennui de l'importunité, la fatigue sous la surcharge ; aucune raideur, aucune hauteur, aucun dédain ; même à l'égard de ceux qui ont eu des torts, commis des offenses et fait injure, de ceux qui poursuivent l'assouvissement d'une haine ou la satisfaction d'une rivalité, pas de ressentiment, de dépit, voire de froideur.

    Dieu ! que voilà bien les traits d'une vertu peu ordinaire, toute surnaturelle, le chef d’œuvre de l'Esprit de suavité ! Ne voyez-vous pas réunies dans cette fleur exquise les nuances les plus harmonieusement mêlées de l'amour, que saint Paul énumérait ainsi, les assemblant et fondant en la douceur : "Les fruits de l'Esprit sont l'amour, la joie, la paix, la bénignité, la bonté, la patience et la longanimité, la douceur." (Gal. V, 22). S'il fallait résumer les traits constitutifs et les effets de la douceur, je dirais en deux mots : qu'être doux c'est être parfaitement bon et parfaitement patient ; c'est tout entier se donner à tous, et tout supporter de tous. »

    R.P. Albert Tesnière, Somme de la Prédication Eucharistique - Le Cœur de Jésus-Christ, Livre premier (La douceur, I), Paris, Bureau des Œuvres Eucharistiques, 1896.

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