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  • Cérémonie d'accueil du Pape François en Jordanie

    Cérémonie d'accueil du Pape François au Palais royal al-Husserini d'Amman,
    suivie de la visite de courtoisie à ses Majestés le Roi et la Reine de Jordanie

  • Arrivée du Pape François en Jordanie

    Arrivée du Pape François en Jordanie, à l'aéroport international Queen Alia d'Amman

    Le Pape a été accueilli à sa descente d’avion par le représentant du Roi Abdallah II, le Prince Ghazi Bin Muhammed, le Patriarche latin de Jérusalem, S.B Fouad Twal, et le custode de Terre Sainte, le père Pierbattista Pizzaballa. Des enfants lui ont offert un bouquet d’iris noirs, la fleur nationale du Royaume hachémite de Jordanie.

    De nombreux fidèles, jordaniens bien sûr, mais également Syriens, Libanais, Irakiens et Égyptiens, venus spécialement pour l’occasion, étaient présents aux abords de l’aéroport, brandissant drapeaux et fanions, aux couleurs de leurs pays et de celles du Saint Siège. Une foule petite mais débordante d’enthousiasme qui ne s'est pas privée d’acclamer le Pape François, lors du passage de son convoi, aux cris de "Viva il Papa !"

    Après la cérémonie d’accueil sur le tarmac de l’aéroport, et un bref entretien au Royal Pavillion de l'aéroport avec le Prince Ghazi Bin Muhammad, François se rend au palais royal Al-Husseini d’Amman, où l’attendent le Roi Abdallah II, et sa femme, la reine Rania.

    Source : Radio Vatican.

  • Méditation : la Miséricorde, venue de la lumière en nos ténèbres

    « Comme vous savez bien, ô mon Dieu, exprimer les nuances ! En vous il n'y a qu'amour, et je ne l'avais pas remarqué encore avec assez de netteté. La Miséricorde n'est que le reflet de cet amour quand sa lumière traverse la zone d'ombre dont le péché nous a enveloppés. La Miséricorde c'est le mouvement de la lumière dans les ténèbres. "La lumière luit dans les ténèbres" (Jn 1, 5). Elle est venue les illuminer ; elle a quitté son royaume pour les visiter et les refaire à votre image rayonnante ; elle est venue parce qu'elle est l'amour ; elle procède de l'amour ; elle en est le rayon éclatant candor lucis aeternae (Sg 7, 26). Elle a besoin de se répandre, de se communiquer, de rayonner. Elle porte en elle ce besoin parce qu'elle est née du sein paternel d'où procède ce mouvement. Les ténèbres où elle ne brille pas l'attirent, sollicitent ce besoin ; un appel semble en sortir qui lui crie : "Viens en nous". Cet appel est irrésistible pour elle ; il correspond tellement à ce besoin essentiel de son être qu'elle en sort, qu'elle jaillit, qu'elle s'élance, qu'elle fait ce pas de géant sur la route qui s'ouvre devant elle : "Il s'élance comme un géant pour fournir sa carrière" (Ps 19, 6). Elle devient la Lumière qui se donne aux ténèbres, qui luit dans les ténèbres : et c'est la Miséricorde, l'amour de Celui qui est pour ce qui n'est pas.

    Celui qui est peut donner au néant le pouvoir de se donner comme il se donne lui-même, librement et par amour : c'est le privilège de l'homme, la liberté. L'homme peut correspondre à l'Amour ou le refuser. S'il correspond, il s'unit à lui, ne fait qu'un avec lui, partage sa vie et sa grandeur. S'il le refuse, il reste en lui-même, en son néant, mais dans un néant qui aurait pu s'unir à l’Être, qui était appelé à le faire, qui était pourvu de puissance pour s'en emparer et en jouir, et qui a manqué sa destinée, donc tout en lui est manqué, déçu, ruiné. Et c'est là proprement la misère que la divine Miséricorde a voulu secourir.

    Et c'est là aussi que s'accordent ces deux sœurs que nous ne savons pas assez associer : la Miséricorde et la Justice. »

    Dom Augustin Guillerand (1877-1945), Face à Dieu - La prière selon un Chartreux, Parole et Silence, 1999.

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  • Méditation : en chemin vers la béatitude

    « Toute la vie chrétienne est en tension vers la béatitude, vers l'eschatologie, dans un surpassement incessant. Elle consiste à accueillir Dieu en soi, dans une démarche qui doit s'intensifier jour après jour, et qui donne au temps sa véritable dimension. Dans une aspiration infinie, qui a Dieu pour terme, et qu'aucune de nos actions ne pourra jamais combler.
    Plus que tout autre, le chrétien sait que la voie qui le mène à la béatitude est une voie qui l'engage tout entier. Une voie où, pour se vouloir lui-même, il lui faut vouloir Dieu et ses frères et le monde, sans espoir d'atteindre Dieu en plénitude avant la Parousie. Une voie qui le jettera inlassablement d'un élan à un autre, d'un don à un autre, d'un sacrifice à un autre. Voie dure, d'humilité, de sacrifices, de renoncements et de pauvreté, mais aussi voie joyeuse de perfection, de bonheur, de paix, de liberté spirituelle.
    Il faut le dire sans ambages : préférer à tout le reste ce consentement actif à Dieu, y subordonner toute notre vie, dans un dépassement qui se renouvelle sans cesse, c'est la loi de toute vie spirituelle authentique. En un sens, tout est déjà gagné, quand par-delà tous les soucis périssables, on a réveillé en soi le désir du paradis, quand on a dit oui à l'ouverture aux biens éternels, car ce oui profond libère une énergie spirituelle latente, capable de tarir en nous toutes les sources d'égoïsme.
    De la vie d'enfant de Dieu, de fils de lumière, d'héritier du Christ, la béatitude apparaît comme la véritable clef de voûte. »

    P. Marie-Joseph Le Guillou, Qui ose encore parler du bonheur ?, Mame, Paris, 1991

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  • Méditation : de la difficulté de prier...

    « Quiconque veut prier connaîtra la fatigue, les distractions, le dégoût, le vertige devant les exigences évangéliques. A travers tout cela se fera l'apprentissage du "sens du mystère" : du "sens de Dieu" et du "sens de l'homme" tout à la fois.
    La prière n'est pas un jeu d'enfant, tout en étant patient cheminement dans "l'esprit d'enfance", tranquille confiance en plus grand que soi.
    Nul ne peut prier, sinon Dieu lui-même dont les pensées deviennent en nous nos pensées. "Nul ne peut crier Père, ni reconnaître Jésus comme Seigneur si l'Esprit ne le fait en lui". Ainsi parle saint Paul.
    Et l'Esprit ne peut parler que dans un cœur de pauvre : un cœur sans orgueil renonçant à la satisfaction de soi que la réussite dans la prière pourrait nourrir.

    Que se réjouissent donc ceux qui ne savent pas prier ; nous en sommes tous ! Mais ce qui nous est demandé, c'est d'accepter cette incapacité dans l'espérance, c'est-à-dire de ne pas nous y résigner.
    Cette acceptation espérante nous gardera sur le chemin d'une constante conversion, où devront sans cesse se refaire la disponibilité à l'égard de Dieu et l'accueil au prochain : les deux sont liés comme sont liées la difficulté de prier et la difficulté de rencontrer son frère. »

    Robert Guelly, Présence de Dieu (ch. 2, 6), Coll. "Vivre et croire", Casterman, 1970.

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  • Méditation : le salut de nos frères

    « Que signifie donc donner son âme pour ses amis ? Quelle est la mesure suprême de l'amour sacrificiel ? Au-delà des indications particulières de l’Évangile, c'est l’œuvre entière du Christ sur la terre qui nous donne la réponse. "Dieu a tant aimé le monde, qu'il a donné son Fils unique." Le Christ nous appelle à ce même amour. On ne peut suivre le Christ sans participer, ne serait-ce qu'un minimum, à cet exploit du sacrifice d'amour.
    Le disciple du Christ, c'est celui qui aime le monde, donne son âme pour autrui, accepte même d'être séparé du Christ pour le salut de ses frères. A l'inverse, l'homme qui suit le chemin de l'égoïsme, fut-il sacré, ne s'occupe que de son propre salut, ne se sent pas responsable de la souffrance et du péché du monde ; celui-là n'entend pas ce que dit le Seigneur, et ne comprend pas pourquoi le Christ a assumé le sacrifice du Golgotha.
    Certes il n'est pas rare que ceux qui suivent la voie du salut individuel s'adonnent à certaines pratiques en apparence vertueuses : nourrir les vagabonds, assister les pauvres, etc. Mais ils ne le font que comme un entrainement ascétique, un exercice utile à leur propre âme. Or ce n'est évidemment pas ce genre d'amour que l’Évangile nous enseigne, et ce n'est pas dans un tel exercice que le Christ fut crucifié.
    L'amour du Christ dont nous héritons est un authentique amour sacrificiel, c'est le don total de l'âme, non pour la retrouver avec des intérêts à mon profit, mais pour le bénéfice unique du prochain en qui se révèle, par la grâce même de ce don d'amour, l'image de Dieu.
    Mais attention. Ce que nous venons de dire ne signifie pas qu'il faille raisonner ainsi, puisque le Christ nous a donné la certitude que nous le rencontrons dans chaque pauvre, témoignons de l'amour à celui qui sous l'apparence de la pauvreté n'est en réalité autre que le Roi céleste, qui ne gaspillera pas nos dons mais nous les rendra au centuple. Non. Si le Christ est bien présent et souffre bien en lui, le pauvre, le malheureux, n'en est pas moins réellement lui-même, dans la réalité de sa pauvreté et de sa misère. Nous devons accueillir le pauvre au nom de l'amour du Christ, non parce que nous obtiendrons ainsi une récompense, mais parce que l'amour sacrificiel du Christ nous embrase, que nous nous unissons au Christ dans cet amour, que nous participons à sa souffrance sur la croix, que nous souffrons non pour notre purification et notre salut, mais réellement pour l'autre, le pauvre, le malheureux, pour que nos souffrances allègent les siennes.
    Nous ne pouvons pas aimer sacrificiellement en notre propre nom, mais seulement au nom du Christ, au nom de l'image de Dieu qui se révèle à nous dans chaque homme. »

    Mère Marie Skobtsov (1891-1945), Le sacrement du frère, Préface d'Olivier Clément - Biographie spirituelle par Hélène Arjakovsky-Klépinine - Le sel de la terre, Pully, 1995.

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  • Méditation - Prière : Seigneur, réconcilie-moi avec moi-même...

    « Seigneur, réconcilie-moi avec moi-même.
    Comment pourrai-je rencontrer et aimer les autres
    si je ne me rencontre et ne m’aime plus ?
    Seigneur, Toi qui m’aimes tel que je suis et non tel que je me rêve,
    aide-moi à accepter ma condition d’homme,
    limité mais appelé à se dépasser.
    Apprends-moi à vivre avec mes ombres et mes lumières, mes douceurs et mes colères, mes rires et mes larmes, mon passé et mon présent.
    Donne-moi de m’accueillir comme Tu m’accueilles,
    de m’aimer comme Tu m’aimes.
    Délivre-moi de la perfection que je veux me donner,
    ouvre-moi à la sainteté que Tu veux m’accorder.
    Donne-moi le courage de sortir de moi-même.
    Dis-moi que tout est possible à celui qui croit.
    Dis-moi que je peux encore guérir,
    dans la lumière de ton regard et de ta Parole.
    Amen. »

    P. Michel Hubaut, franciscain (ordonné prêtre en 1969).

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  • Méditation : "Pratiques particulières pour la sainte communion"

    « Commencez le soir précédent à vous préparer à la sainte communion par plusieurs aspirations et élancements d’amour, vous retirant un peu de meilleure heure afin de pouvoir aussi vous lever plus matin.
    Si la nuit vous vous réveillez, remplissez soudain votre coeur et votre bouche de quelques paroles odorantes, par le moyen desquelles votre âme soit parfumée pour recevoir l’Epoux, lequel veillant pendant que vous dormez, se prépare à vous apporter mille grâces et faveurs, si de votre part vous êtes disposée à les recevoir.
    Le matin levez-vous avec grande joie, pour le bonheur que vous espérez ; et vous étant confessée, allez avec grande confiance, mais aussi avec grande humilité, prendre cette viande céleste qui vous nourrit à l’immortalité.
    Et après que vous aurez dit les paroles sacrées : "Seigneur, je ne suis pas digne, ..." ne remuez plus votre tête ni vos lèvres, soit pour prier soit pour soupirer ; mais ouvrant doucement et modestement votre bouche, et élevant votre tête autant qu’il faut pour donner commodité au prêtre de voir ce qu’il fait, recevez pleine de foi, d’espérance et de charité Celui lequel, auquel, par lequel et pour lequel vous croyez, espérez et aimez.
    O Philothée ! imaginez-vous que comme l’abeille ayant recueilli sur les fleurs la rosée du ciel et le suc plus exquis de la terre, et l’ayant réduit en miel, le porte dans sa ruche, ainsi le prêtre ayant pris sur l’autel le Sauveur du monde, vrai Fils de Dieu, qui comme une rosée est descendu du ciel, et vrai Fils de la Vierge, qui comme fleur est sorti de la terre de notre humanité, il le met en viande de suavité dedans votre bouche et dedans votre corps.
    L’ayant reçu, excitez votre coeur à venir faire hommage à ce Roi de salut ; traitez avec lui de vos affaires intérieures, considérez-le dedans vous, où il s’est mis pour votre bonheur ; enfin, faites-lui tout l’accueil qu’il vous sera possible, et comportez-vous en sorte que l’on connaisse en toutes vos actions que Dieu est avec vous.
    Mais quand vous ne pourrez pas avoir ce bien de communier réellement à la sainte messe, communiez au moins de coeur et d’esprit, vous unissant par un ardent désir à cette chair vivifiante du Sauveur. Votre grande intention en la communion doit être de vous avancer, fortifier et consoler en l’amour de Dieu ; car vous devez recevoir pour l’amour ce que le seul amour vous fait donner.
    Non, le Sauveur ne peut être considéré en une action ni plus amoureuse ni plus tendre que celle-ci, en laquelle il s’anéantit, par manière de dire, et se réduit en viande afin de pénétrer nos âmes et s’unir intimement au coeur et au corps de ses fidèles. »

    St François de Sales (1567-1622), Encouragement à la Sainte Communion, in Oeuvres complètes Tome 2 "Opuscules" p.801-803 rev., Paris, Albanel et Martin, 1839.

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  • Regina Caeli : Défendre la dignité du travail

    A la fin de la messe au cours de laquelle il a administré le sacrement de confirmation, le Pape François a récité le Regina Cæli avec les fidèles réunis Place St Pierre. "Avant de conclure cette célébration je voudrais confier à la Vierge Marie les nouveaux confirmés et vous tous. Marie nous enseigne ce que signifie vivre dans l'Esprit Saint et ce que signifie accueillir la nouveauté de Dieu dans notre vie. Elle a conçu Jésus par l’œuvre de l'Esprit, et chaque chrétien, chacun de nous, est appelé à accueillir la Parole de Dieu, à accueillir Jésus en lui pour le porter ensuite à tous. Marie a invoqué l'Esprit avec les apôtres dans le cénacle : nous aussi, chaque fois que nous nous réunissons en prière, nous sommes soutenus par la présence spirituelle de la Mère de Jésus, pour recevoir le don de l'Esprit et avoir la force de témoigner Jésus ressuscité".

    Après avoir salué les pèlerins venus de tous les continents, le Pape a évoqué les nombreuses victimes de l'effondrement d'un immeuble survenu à Dhaka (Bangladesh) le 24 avril. "Je souhaite dire une prière pour elles... J'exprime ma solidarité et ma proximité aux familles qui pleurent leurs proches et, du fond de mon cœur, je lance un appel afin que la dignité et la sécurité des travailleurs soient toujours protégées", a conclu le Pape.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 29.4.13).

  • 7 avril : Ecrits des Pères de l'Eglise

    « "De ta miséricorde, Seigneur, la terre est remplie ; enseigne-moi tes volontés" (Ps 118,64). Comment la terre est-elle remplie de cette miséricorde du Seigneur sinon par la Passion de notre Seigneur Jésus Christ dont le psalmiste, qui la voyait de loin, célèbre en quelque sorte la promesse ?... Elle en est remplie, car la rémission des péchés a été donnée à tous. Le soleil a ordre de se lever sur tous, et c'est ce qui arrive chaque jour. C'est pour tous en effet que s'est levé au sens mystique le Soleil de Justice (Ml 3,20) ; il est venu pour tous, il a souffert pour tous, pour tous il est ressuscité. Et s'il a souffert, c'est bien pour "enlever le péché du monde" (Jn 1,29)...

    Mais si quelqu'un n'a pas foi dans le Christ, il se prive lui-même de ce bienfait universel. Si quelqu'un, en fermant ses fenêtres, empêche les rayons du soleil d'entrer, on ne peut pas dire que le soleil s'est levé pour tous, car cette personne s'est dérobée à sa chaleur. Pour ce qui est du soleil, il n'en est pas atteint ; pour celui qui manque de sagesse, il se prive de la grâce d'une lumière proposée à tous.

    Dieu se fait pédagogue ; il illumine l'esprit de chacun, y répandant la clarté de sa connaissance, à condition toutefois que tu ouvres la porte de ton coeur et que tu accueilles la clarté de la grâce céleste. Quand tu doutes, hâte-toi de chercher, car "celui qui cherche trouve et à celui qui frappe, on ouvrira" (Mt 7,8). »

    Saint Ambroise, Sermon 8 sur le Psaume 118 (trad. Ed. Soleil levant, p. 100s ; cf AELF).

  • Méditation : l'oraison

    « Vous ne faites rien, ce me dites-vous, en l'oraison. Mais qu'est-ce que vous y voudriez faire sinon ce que vous y faites, qui est de présenter et représenter à Dieu votre néant et votre misère ? C'est la plus belle harangue que nous fasse les mendiants que d'exposer à notre vue leurs ulcères et nécessités. Mais quelquefois encore ne faites-vous rien de tout cela, comme vous me dites, mais vous demeurez là comme un fantôme et une statue. Eh bien, ce n'est pas peu que cela. Dans les palais des princes et des rois, on met des statues qui ne servent qu'à recréer la vue du prince : contentez-vous donc de servir de cela en la présence de Dieu, il animera cette statue quand il lui plaira. Les arbres ne fructifient que par la présence du soleil, les uns plus tôt et les autres plus tard, les uns toutes les années et les autres de trois en trois, et non pas toujours également. Nous sommes bienheureux de pouvoir demeurer en la présence de Dieu, et contentons-nous qu'elle nous fera porter notre fruit ou tôt ou tard, ou tous les jours ou parfois, selon son bon plaisir auquel nous devons pleinement nous résigner (remettre ou abandonner). »

    Saint François de Sales, Lettre à la Présidente Brûlart, mars 1605.

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  • Messe à la Chapelle Sixtine et Angélus de ce dimanche 13 janvier 2013

    Messe à la chapelle Sixtine
    Le Pape baptise 20 nouveau-nés et rappelle le sens d'une éducation chrétienne

    Comme chaque année, une semaine après le dimanche de l’Epiphanie, Benoît XVI a présidée une messe dans la chapelle Sixtine. Une célébration au cours de laquelle 20 nouveaux-nés ont reçu le baptême, 11 filles et 9 garçons. Ils sont tous des enfants dont les parents travaillent au Vatican, à la radio, ou encore au Musée ou à la secrétairerie d’Etat. Comme le veut la tradition le père de chaque famille a prononcé à haute voix le nom de baptême de son enfant, puis le Pape a apposé le signe de croix sur le front du néo baptisé. Dans son homélie Benoît XVI a rappelé l’important devoir d’éducation des parents et des parrains et marraines.

    Les parents doivent transmettre les vertus chrétiennes à leurs enfants

    « Sachez offrir à vos enfants le bon exemple, à travers l’exercice des vertus chrétiennes ». Benoît XVI a invité ainsi la famille de chaque baptisés à faire grandir leurs enfants dans une amitié toujours plus profonde avec le Seigneur. La société d’aujourd’hui « considère souvent comme démodés et en dehors du temps ceux qui vivent de la foi en Jésus » a expliqué le Pape. Il a toutefois admis « qu’il est difficile de manifester ouvertement et sans compromis ce à quoi l’on croit dans le contexte actuel ».

    La relation avec Jésus n'est pas une limite a dénoncé Benoît XVI

    Benoît XVI a également mis en garde les fidèles :
    « en suivant cette mentalité, il peut y avoir parmi les chrétiens le risque de vivre la relation avec Jésus comme une limite, comme quelque chose qui mortifie la réalisation personnelle ». Au contraire, a-t-il insisté, dans le chemin de foi il existe « l’action libératrice de l’amour de Dieu, qui nous fait sortir de notre égoïsme, de notre repli sur soi, pour nous conduire à une vie pleine, en communion avec Dieu et ouverte aux autres ». Benoît XVI a ainsi décrit la beauté de la foi, reçue comme « un grand don, que personne n’a mérité, mais qui nous a été donné gratuitement et auquel nous avons répondu Oui ».

    Source : Radio Vatican.

    Angélus de ce dimanche 13 janvier
    Le Pape appelle a plus de solidarité envers les migrants

    Un dimanche 13 janvier chargée pour Benoît XVI. Après la messe dans la chapelle Sixtine, le Pape a récité la prière de l’Angélus depuis la fenêtre de ses appartements. Devant plusieurs milliers de fidèles réunis sur la place Saint-Pierre qui ont dû affronter la pluie, Benoît XVI a invité « chacun à se remémorer son baptême, cette renaissance spirituelle qui nous a ouvert le chemin de la vie éternelle ». Commentant l’épisode du baptême de Jésus dans le Jourdain, le Pape a expliqué que le Christ « est l’homme qui face au mal du monde a choisi la voie de l’humilité et de la responsabilité, il a choisi de ne pas se sauver lui-même, mais d’offrir sa propre vie pour la vérité et la justice ». Le Baptême reçu des mains de Jean Baptiste – a ajouté le Pape – marque « le début de la vie publique du Christ » et « s’apparente à l’Incarnation ».

    Plus de solidarité pour les migrants et les réfugiés

    Ce dimanche 13 janvier on célébre la Journée mondiale des migrants et des réfugiés. Cette année dans son message le Pape a comparé les migrations à un « pèlerinage de foi et d’espérance ». Il a souhaité plus de solidarité pour ces personnes.

    Le texte de l'allocution de Benoît XVI aux pèlerins francophones :

    « Chers pèlerins francophones, la fête du Baptême de Jésus nous fait souvenir de notre baptême. Ce jour-là, nous sommes devenus enfants de Dieu, appelés à être dans le monde des témoins de l’amour de Dieu pour chaque personne. Cette mission est importante alors que nous célébrons la Journée internationale des migrants et des réfugiés. Que partout, ces personnes puissent être accueillies et aidées pour qu’elles aient chacune, ainsi que leur famille, une existence digne. Comme Jésus, soyons proches de ceux qui souffrent et n’ont pas de voix pour se faire entendre. Il bénira chaque geste de charité. Bon dimanche à tous ! »

    Source : Radio Vatican.

  • Homélie de Benoît XVI pour la Messe de minuit à Saint-Pierre de Rome

    "Si Marie et Joseph frappaient à ma porte"

    « La beauté de cet évangile touche toujours à nouveau notre cœur – une beauté qui est splendeur de la vérité. Le fait que Dieu se fasse petit enfant, afin que nous puissions l’aimer, afin que nous osions l’aimer, et que, comme un petit enfant, il se mette avec confiance entre nos mains, nous émeut toujours de nouveau. Il dit presque : je sais que ma splendeur t’effraie, que devant ma grandeur tu cherches à t’affirmer toi-même. Eh bien, je viens donc à toi comme un petit enfant, pour que tu puisses m’accueillir et m’aimer.

    La parole de l’évangéliste, dite presqu’en passant, affirmant que pour eux il n’y avait pas de place dans la salle commune, me touche aussi toujours de nouveau. Inévitablement surgit la question de savoir comment se passeraient les choses, si Marie et Joseph frappaient à ma porte ? Y-aurait-il de la place pour eux ? Et ensuite, nous vient à l’esprit que cette nouvelle, apparemment fortuite, du manque de place dans la salle commune qui pousse la Sainte Famille dans l’étable, l’évangéliste Jean l’a approfondie et l’a ramenée à l’essentiel quand il écrit : « Il est venu chez les siens, et les siens ne l’ont pas reçu » (Jn 1, 11).

    Ainsi, la grande question morale de savoir comment chez nous se passent les choses concernant les personnes déplacées, les refugiés et les immigrés, devient encore plus fondamentale : avons-nous vraiment de la place pour Dieu, quand il cherche à entrer chez nous ? Avons-nous du temps et de l’espace pour lui ? N’est-ce pas peut-être Dieu lui-même que nous refoulons ?

    Cela commence par le fait que nous n’avons pas du temps pour lui. Plus nous pouvons nous déplacer rapidement, plus les moyens qui nous font gagner du temps deviennent efficaces, moins nous avons du temps à disposition. Et Dieu ? La question le concernant ne semble jamais urgente. Notre temps est déjà totalement rempli. Mais les choses vont encore plus en profondeur. Dieu a-t-il vraiment une place dans notre pensée ? Les méthodes de notre pensée sont organisées de manière qu’au fond, il ne doit pas exister. Même s’il semble frapper à la porte de notre pensée, il doit être éloigné par quelque raisonnement. La pensée, pour être considérée comme sérieuse, doit être construite de façon à rendre superflue l’"hypothèse Dieu". Il n’y a pas de place pour lui. Même dans notre sentiment et dans notre vouloir, il n’y a pas de place pour lui. Nous nous voulons nous-mêmes. Nous voulons les choses tangibles, le bonheur expérimentable, la réussite de nos projets personnels et de nos intentions. Nous sommes totalement « remplis » de nous-mêmes, si bien qu’il ne reste aucun espace pour Dieu. Et c’est pourquoi, il n’y a pas d’espace non plus pour les autres, pour les enfants, pour les pauvres, pour les étrangers... »

    Source et texte intégral : Radio Vatican & Chiesa news.

  • Méditation : "Prions la Vierge qu'elle nous donne son Fils"

    « En nos dévotions intérieures, imitons les états et dispositions de la Vierge, nous unissant à la donation du Père, du Fils et de la Mère, pour recueillir et recevoir pour nous celui qui est donné ; comme la terre eût dû le recevoir si elle en eût été digne, ; pour lors elle ne l'a point recueilli, et par après elle l'a crucifié. Quelques particuliers l'ont recueilli, les pasteurs, les mages, Siméon, Anne, mais sans procuration ni de la terre, ni de la Synagogue ; recevons-le maintenant pour nous, comme ils l'ont reçu lors pour eux.
    Prions la Vierge qu'elle nous donne son Fils ; car en ce mystère et par ce mystère elle entre en puissance de donner son Fils au monde ; et cette puissance communiquée à la Vierge est une des excellences et singularités que ce mystère donne à la Vierge. Elle le reçoit par l'incarnation et elle a part à cette union divine ; elle le donne par la nativité et entre en puissance de donner son Fils, puissance qui lui demeure pour jamais, et qui ne lui est point ôtée. Qu'elle use de sa puissance, qu'elle nous le donne et nous donne à lui : Donnons pouvoir à la Vierge de nous donner son Fils, comme le Père lui donne pouvoir de nous donner son Fils. »

    Cardinal de Bérulle (1575-1629), "Opuscules de piété", LXIV. De la Vierge donnant son Fils au monde, Aubier (Coll. "Les Maîtres de la Spiritualité chrétienne"), Paris, 1944.

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    Tableau de Nicolas Poussin (1594-1665)

  • 5 octobre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "Malheureuse es-tu, Corazine ! Malheureuse es-tu, Bethsaïde !..." (Lc 10, 13-16)

    « Corazine, Bethsaïde, Capharnaüm : trois villes de la terre de Jésus, trois villes qui ne se sont pas converties. Trois villes qui ont reçu la visite du Sauveur et ont ignoré sa parole. Jésus ne les condamne pas, mais il pleure sur elles. Il pleure sur leur aveuglement. Même les villes les plus pécheresses, jadis, ont su voir dans les miracles un appel de Dieu à changer de vie. Comment Capharnaüm, le premier lieu où Jésus a prêché et fait des miracles, a-t-elle pu l’ignorer ?

    Ces trois noms résonnaient à l’époque comme des lettres de noblesse. Une réputation liée surtout à l’opulence du commerce. La vie n’est pas sans contraintes ni contrariétés, mais le confort que tous les hommes bien dans leur siècle peuvent souhaiter est accessible. De plus, à ce niveau de développement de la civilisation, l’esprit humain a acquis une maturation qui le met à l’abri des barbaries de jadis. Il est capable de concevoir beaucoup de choses, de rester ouvert à autrui. Même au rabbi de Nazareth. Il est connu dans la région, c’est un enfant du pays, il fait preuve d’une sagesse reconnue, on l’a même vu faire des miracles.

    Pourtant "malheureuse es-tu Corazine". Malheureuse es-tu d’avoir enfermé l’Envoyé dans tes propres catégories, de l’avoir aseptisé dans ton propre mode de vie, d’avoir manqué la rencontre offerte avec celui qui l’envoyait, Dieu. Rencontrer l’envoyé, les midrashim en témoignent, est rencontrer physiquement et personnellement celui dont il porte le message. Il n’était pas fait de distinction entre l’envoyé et son mandateur. L’erreur de ses villes n’est pas d’avoir refusé d’écouter Jésus mais de ne pas l’avoir accueilli pour ce qu’il est : Dieu.

    Cette rencontre a été manquée par manque d’ouverture. Pas par manque d’amitié ou d’amour pour Jésus ; on se souvient de sa famille accompagnée de ses amis et relations, venir le protéger de lui-même et tenter de le faire rentrer discrètement à la maison, avant qu’il n’ait totalement perdu la tête. L’égarement ne vient pas d’un manque d’intérêt mais d’une relation mal située. Capharnaüm a donné un toit au Messie mais ne s’est pas située en créature face au Créateur, en pécheur face au Sauveur, en disciple face au Maître.

    Ce mystère d’aveuglement est le mystère de notre propre relation à Dieu. La ville, nous le savons, est la personnification du peuple qui l’habite. Elle représente l’âme sous un mode d’intimité et de profondeur. Les villes sur qui Jésus pleure ce sont donc ses amis, ses familiers, nous. Tous ceux qui l’aiment mais qui ne lui donnent pas la possibilité de leur apprendre à l’aimer vraiment. Tous qui le connaissent mais ne le laissent pas assez se révéler lui-même. Tous ceux-là sont ces villes qui rompent peu à peu, sans violence, par la rondeur et la tiédeur d’un quotidien fait d’habitudes et de certitudes, la vérité de leur relation à Jésus. Ils ne le reconnaissant plus comme l’Envoyé, n’ont plus besoin de l’entendre, ne l’acceptent que dans la mesure où il peut être maîtrisé ou compris. Or il est l’Au-delà de tout. Et, par l’intimité de leur union, rejeter l’Envoyé est rejeter celui qui l’envoie.

    Demandons en ce jour la grâce de la prière. C’est elle qui nous permet de nous situer en vérité face à Jésus. Elle permet à la parole de ses envoyés, les apôtres, leurs successeurs et tous les témoins de l’évangile, de prendre forme en nous. La forme du visage du Christ. Elle fait de nous des chrétiens et nous donne envie de le devenir. »

    Homélie attribuée à Saint Jérôme.

  • 14-16 septembre 2012 : Voyage apostolique de Benoît XVI au Liban (1er jour)

    Transmissions vidéo, cérémonies et rencontres, galerie photographique... sur le site internet du Vatican.

     

    Cérémonie de bienvenue à l’Aéroport international Rafiq Hariri de Beyrouth
    Extrait du discours de Benoît XVI :


    « Je viens aussi pour dire combien est importante la présence de Dieu dans la vie de chacun et combien la façon de vivre ensemble, cette convivialité dont désire témoigner votre pays, ne sera profonde que si elle est fondée sur un regard accueillant et une attitude de bienveillance envers l’autre, que si elle est enracinée en Dieu qui désire que tous les hommes soient frères. Le fameux équilibre libanais qui veut continuer à être une réalité, peut se prolonger grâce à la bonne volonté et à l’engagement de tous les Libanais. Alors seulement, il servira de modèle aux habitants de toute la région, et au monde entier. Il ne s’agit pas là uniquement d’une œuvre humaine, mais d’un don de Dieu qu’il faut demander avec insistance, préserver à tout prix, et consolider avec détermination.

    Les liens entre le Liban et le Successeur de Pierre sont historiques et profonds. Monsieur le Président et chers amis, je viens au Liban comme un pèlerin de paix, comme un ami de Dieu, et comme un ami des hommes. « سَلامي أُعطيكُم [« Je vous donne ma paix »] dit le Christ (Jn 14, 27). Et au-delà de votre pays, je viens aussi aujourd’hui symboliquement dans tous les pays du Moyen Orient, comme un pèlerin de paix, comme un ami de Dieu, et comme un ami de tous les habitants de tous les pays de la région quelles que soient leur appartenance et leur croyance. À eux aussi le Christ dit : سَلامي أُعطيكُم [« Je vous donne ma paix »]. Vos joies et vos peines sont continuellement présentes dans la prière du Pape et je demande à Dieu de vous accompagner et de vous soulager. Je puis vous assurer que je prie particulièrement pour tous ceux qui souffrent dans cette région, et ils sont nombreux. La statue de saint Maron me rappelle ce que vous vivez et endurez.

    ... Je suis heureux d’être avec vous tous. لِيُبَارِك الربُّ جميعَكُم [Que Dieu vous bénisse tous !] Merci ! »

    Source et texte intégral de ce discours : Radio Vatican.


     

    Basilique grecque-melkite de Saint-Paul sur la colline d’Harissa
    Signature de l'exhortation apostolique et discours de Benoît XVI (extraits) :


    « Il est providentiel que cet acte ait lieu le jour même de la fête de la Croix glorieuse, dont la célébration est née en Orient en 335, au lendemain de la Dédicace de la Basilique de la Résurrection construite sur le Golgotha et le sépulcre de Notre-Seigneur, par l’empereur Constantin-le-Grand, que vous vénérez comme un saint. Dans un mois se célébrera le 1.700ème anniversaire de l’apparition qui lui fit voir dans la nuit symbolique de son incroyance, le chrisme flamboyant, alors qu’une voix lui disait : « Par ce signe, tu vaincras ! ». Plus tard, Constantin signa l’édit de Milan et donna son nom à Constantinople. Il me semble que l’Exhortation post-synodale peut être lue et interprétée à la lumière de la fête de la Croix glorieuse, et plus particulièrement à la lumière du chrisme, le X (khi) et le P (rhô), des deux premières lettres du mot "Christos". Une telle lecture conduit à une véritable redécouverte de l’identité du baptisé et de l’Église, et elle constitue en même temps comme un appel au témoignage dans et par la communion. La communion et le témoignage chrétiens ne sont-ils pas fondés sur le Mystère pascal, sur la crucifixion, la mort et la résurrection du Christ ? N’y trouvent-ils pas leur accomplissement plénier ? Il existe un lien inséparable entre la Croix et la Résurrection qui ne peut pas être oublié par le chrétien.
    [...]
    Ecclesia in Medio Oriente permet de repenser le présent pour envisager l’avenir avec le regard même du Christ. Par ses orientations bibliques et pastorales, par son invitation à un approfondissement spirituel et ecclésiologique, par le renouveau liturgique et catéchétique préconisés, par ses appels au dialogue, elle veut tracer un chemin pour retrouver l’essentiel : la sequela Christi, dans un contexte difficile et quelquefois douloureux, un contexte qui pourrait faire naître la tentation d’ignorer ou d’oublier la Croix glorieuse. C’est justement maintenant qu’il faut célébrer la victoire de l’amour sur la haine, celle du pardon sur la vengeance, celle du service sur la domination, celle de l’humilité sur l’orgueil, celle de l’unité sur la division. À la lumière de la fête d’aujourd’hui et en vue d’une application fructueuse de l’Exhortation, je vous invite tous à ne pas avoir peur, à demeurer dans la vérité et à cultiver la pureté de la foi. Tel est le langage de la Croix glorieuse ! Telle est la folie de la Croix : celle de savoir convertir nos souffrances en cri d’amour envers Dieu et de miséricorde envers le prochain ; celle de savoir aussi transformer des êtres attaqués et blessés dans leur foi et leur identité, en vases d’argile prêts à être comblés par l’abondance des dons divins plus précieux que l’or (cf. 2 Co 4, 7-18). Il ne s’agit pas là d’un langage purement allégorique, mais d’un appel pressant à poser des actes concrets qui configurent toujours davantage au Christ, des actes qui aident les différentes Églises à refléter la beauté de la première communauté des croyants (cf. Ac 2, 41-47 ; Deuxième partie de l’Exhortation) ; des actes similaires à ceux de l’empereur Constantin qui a su témoigner et sortir les chrétiens de la discrimination pour leur permettre de vivre ouvertement et librement leur foi dans le Christ crucifié, mort et ressuscité pour le salut de tous.
    [...]
    « Sois sans crainte, petit troupeau » (Lc 12, 32) et souviens-toi de la promesse faite à Constantin : « Par ce signe, tu vaincras ! » Églises au Moyen-Orient, soyez sans crainte, car le Seigneur est vraiment avec vous jusqu’à la fin du monde ! Soyez sans crainte, car l’Église universelle vous accompagne par sa proximité humaine et spirituelle ! C’est dans ces sentiments d’espérance et d’encouragement à être des protagonistes actifs de la foi par la communion et le témoignage, que dimanche je confierai l’Exhortation post-synodale Ecclesia in Medio Oriente à mes vénérés frères Patriarches, Archevêques et Évêques, à tous les prêtres, aux diacres, aux religieux et aux religieuses, aux séminaristes et aux fidèles laïcs. « Gardez courage » (Jn 16, 33) ! Par l’intercession de la Vierge Marie, la Theotókos, j’invoque avec grande affection l’abondance des dons divins sur vous tous ! Puisse Dieu accorder à tous les peuples du Moyen-Orient de vivre dans la paix, la fraternité et la liberté religieuse ! Que Dieu vous bénisse tous ! Lè yo barèk al-Rab jami’a kôm ! »

    Source et texte intégral de ce discours : Radio Vatican.




    Synthèse de l’Exhortation apostolique Ecclesia in Medio Oriente sur Radio Vatican
  • 30 août : Méditation

    « "Le semeur sortit pour semer". Ainsi commence la parabole des semailles. Je vois Jésus semer depuis des siècles, à travers les siècles. Je le vois avançant, aujourd'hui encore, jetant le grain qui tombe tantôt parmi les épines, tantôt le long de la route, tantôt dans un endroit pierreux, tantôt dans la bonne terre. Jésus sème à tout vent. Il sème parmi les ruines. Il sème parmi les massacres. Il ne cessera de semer jusqu'à la fin du monde.
    Je puis amasser - ou je puis semer. Amasser en avare. Ou semer avec Jésus. Seigneur, tout ce que j'amasse sans toi est inutile. Tout ce que je sème sans toi se disperse, demeure infructueux. Seigneur, apprends-moi à semer avec toi. Mon enfant, souviens-toi que le semeur "sortit" pour semer. Je passe devant toi, lançant ma semence. Tu veux vraiment te joindre à moi, semer avec moi ? Commence par sortir de ta maison, par t'exposer aux intempéries et à l'insécurité du dehors. Mais sortir de ta maison n'est pas assez. Sors de toi-même.
    Mon enfant, je suis à la fois le semeur et la semence. Tu ne peux semer avec moi, si tu ne possèdes déjà la semence, qui est aussi le semeur. Tu ne peux te joindre au semeur, si tu ne l'as déjà reçu comme une semence dans ton âme. Il faut que la semence croisse en toi. Il faut que le semeur grandisse en toi jusqu'à ce qu'il ait empli tout ton espace et t'ait poussé au dehors. Alors tu viendras semer avec moi. »

    Jésus - Simples regards sur le Sauveur (ch. XVIII) par Un moine de l'Eglise d'Orient (P. Lev-Gillet), Editions de Chevetogne, Coll. Irénikon, 1959.

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  • Audience générale de ce mercredi 22 août à Castelgandolfo

    A l'instar de Marie, Benoît XVI invite les fidèles à accueillir Jésus

    Devant plusieurs milliers de fidèles réunis ce mercredi 22 août dans la cour du Palais apostolique de Castel Gandolfo pour l’Audience générale, Benoît XVI s’est arrêté sur la figure de la Vierge Marie, « la voix du salut et de l’espérance ». Huit jours après la fête de l’Assomption, une solennité instituée par Pie XII en 1954, le Pape a invité les fidèles dans sa catéchèse à imiter la foi de Marie afin d’accueillir Jésus dans leur vie quotidienne. Il a également insisté sur le titre de Reine donné à Marie après la réforme post-conciliaire du calendrier liturgique. A plusieurs reprises le Pape invoque Marie sous son titre de Reine : « Reine des cieux », « Reine des anges, des prophètes ou encore des patriarches ».

    Benoît XVI associe ce titre non pas à un concept de pouvoir, mais à ceux de l’humilité et du service. « Le titre de roi ou de reine, souligne le Pape, peut avoir une connotation vulgaire, mais ce n’est pas le sens donné à Jésus ou à Marie (…) Le Christ est un Roi qui n’a rien à voir avec les puissants sur cette terre, il sert ses serviteurs, comme il l’a toujours démontré toute sa vie ». Cela vaut également pour Marie, précise Benoît XVI qui invite ainsi les fidèles à suivre son exemple.

    Message au pèlerins francophones :

    « Chers pèlerins de langue française, en ce jour où la liturgie fait mémoire de la Vierge Marie, invoquée sous son titre de Reine, je vous invite à faire de la dévotion envers elle un élément important de votre vie spirituelle. Adressez-vous à elle avec confiance, imitez sa foi et sa générosité, pour accueillir Jésus dans votre vie. Elle est la Reine du Ciel, proche de Dieu, mais elle est aussi la Mère qui est proche de chacun et de chacune de nous, qui nous aime et qui nous écoute. A tous, et particulièrement aux servants d'autel et au groupe de prière Padre Pio venu de Nancy, je souhaite un bon séjour, une bonne fin de vacances ! »

    Source : Radio Vatican.

  • 24 juillet : Méditation

    « Accorde-moi, Seigneur, d'accueillir dans la paix le jour qui se lève. Aide-moi en toute chose à m'appuyer sur ta sainte volonté.
    Bénis mon comportement avec mon entourage. Apprends-moi à accepter d'une âme sereine tous les imprévisibles de la journée et donne-moi la conviction que rien n'arrive que ce ne soit avec ton agrément.
    Guide mes pensées et mes sentiments dans toutes mes paroles et toutes mes actions et que je me souvienne que tout événement imprévu l'est en accord avec toi.
    Apprends-moi à agir avec fermeté et sagesse sans exciter d'amertume et de haine chez les autres.
    Donne-moi de supporter toutes les fatigues de cette journée, dirige ma volonté, apprends-moi à prier, prie toi-même en moi. Amen. »

    Saint Philarète de Moscou († 1867), trad. Soeur Marie-Laetitia, Le pari de la douceur, Pneumathèque, 1996.

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  • 21 juillet : Méditation

    « Persévère dans ta résolution de rester à la maison. Et là, cesse toute activité : au lieu de fixer ton regard sur les choses, laisse-toi regarder par elles. Contemple la beauté cachée qui se révèle dans une fleur, un paysage, un visage. Ne cherche plus à capter, photographier, à retenir. La fragilité fait partie du charme de l'existence. Au lieu de tendre l'oreille, laisse venir à toi les sons, les bruits, la musique, les paroles, prendre un bain dans le carillon du clocher voisin.
    Au lieu de lire pour apprendre, laisse la Parole te parler et t'atteindre d'elle-même. Elle est vivante. Elle a quelque chose à te dire. Sois ouvert, accueillant et souple. Ecoute le Silence qui te faisait peur. Ne cherche rien a priori mais sois prêt à accueillir la parole qui t'est donnée, le signe qui te fera avancer.
    Cette attention est un état paisible qui est accueil du réel débarrassé de toutes les imaginations et passions de ta sensibilité, de toutes les réactions de ton émotivité, de tes désirs, de tes craintes, de tes soupçons, des inimitiés qui parasitent ton écoute et distraient ta capacité d'attention au réel.
    Cette attitude demande une grande pauvreté spirituelle, une chasteté acquise pour accueillir la réalité qui vient à toi. Cela demande aussi une grande probité morale et intellectuelle. C'est un état paisible, sans aucune crispation. Elle est attente patiente et généreuse d'un signe, d'un indice, d'une parole, d'un non-dit, qui révèlera la possibilité d'une communion avec l'Autre. »

    Dom Bernard Ducruet, Extrait de "Sources vives" n°128, juin 2006.
    (Repris à l'Office du milieu du jour des FMJ le 28 juin 2012.)

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