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  • Voyage apostolique du Pape : Cérémonie de bienvenue à l'aéroport international José Marti de la Havane

    Galerie photographique


    L’avion du Pape François a atterri vers 15h45 heure locale, soit 21h45 heure de Rome, à l’aéroport international José Marti de La Havane. Accueilli à sa descente d'avion par le chef de l’État Raul Castro, et par l'archevêque de La Havane à sa descente d’avion, le Saint-Père s’est vu offrir des bouquets par des enfants, qu’il a chacun longuement étreint. Après les honneurs militaires, dans son discours, le président Raul Castro a affirmé au Pape que le peuple et le gouvernement cubains le recevait avec « de profonds sentiments de respect et d’hospitalité ».

    Il a évoqué sa « rencontre mémorable » du 10 mai dernier au Vatican. Le président cubain a aussi déclaré qu'il avait été stimulé par la lecture de l’exhortation apostolique Evangelii Gaudium et de l’encyclique Laudato Si’, évoquant l'importance de cette contribution du Saint-Père dans la perspective des deux grandes rencontres internationales à venir : l’Assemblée des Nations Unies sur les objectifs de développement post-2015, la semaine prochaine, et la conférence de Paris sur le changement climatique, en fin d’année.

    Il a aussi salué les prises de position du Saint-Père en faveur de la dignité humaine, notamment lors des rencontres mondiales des mouvements populaires, à Rome en 2014 et en Bolivie en juillet dernier. Raul Castro a aussi estimé que cet engagement se situait dans la continuité du Vénérable Felix Varela, un prêtre cubain  du XIXe siècle dont le procès en béatification est en cours. Felix Varela fut un ardent opposant à l'esclavage à Cuba avant de s'investir dans l'accueil des migrants irlandais à New York, diocèse dont il fut le vicaire général.

    Sur un plan diplomatique, Raul Castro a aussi rendu hommage à l'habileté du Pape François. « Nous avons apprécié votre soutien pour la normalisation des relations avec les États-Unis », a déclaré Raul Castro, rappelant que l’embargo est « illégal et immoral ». Il a aussi appelé à la restitution à Cuba du territoire de la base de Guantanamo, toujours occupé par l'armée américaine. Raul Castro a enfin rendu hommage à la mission de l’Église catholique à Cuba, qui « inculque des valeurs morales que la nation apprécie et cultive. »

    Dans sa réponse le Pape François a tenu à remercier « tous ceux qui se sont dépensés afin de préparer cette visite pastorale ». Il a aussi évoqué la figure de Fidel Castro, qui avait reçu Jean-Paul II en 1998 et s’est retiré de la vie politique et raison de son état de santé. « Je voudrais vous demander, Monsieur le Président, de transmettre mes sentiments de considération spéciale et de respect à votre frère Fidel », a déclaré le Saint-Père, qui s'est aussi adressé à la diaspora. « Je voudrais aussi que mes salutations arrivent, en particulier, à toutes ces personnes que, pour divers motifs, je ne pourrai pas rencontrer et à tous les Cubains dispersés à travers le monde. »

    « En cette année 2015, se célèbre le 80ème anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la République de Cuba et le Saint-Siège, a-t-il rappelé. La Providence me permet d’arriver aujourd’hui dans cette chère Nation, en suivant les traces indélébiles du chemin ouvert par les inoubliables voyages apostoliques qu’ont réalisés en cette Île mes deux prédécesseurs, saint Jean-Paul II et Benoît XVI. (…) Aujourd’hui, nous voulons renouveler ces liens de coopération et d’amitié pour que l’Église continue d’accompagner et d’encourager le peuple cubain dans ses espérances et dans ses préoccupations, dans la liberté ainsi que par les moyens et dans les conditions nécessaires pour l’annonce du Royaume jusqu’aux périphéries existentielles de la société. »

    « Ce voyage apostolique coïncide, en outre, avec le 1er centenaire de la déclaration de la Vierge de la Charité del Cobre comme Patronne de Cuba par Benoît XV, en réponse à une demande des vétérans de la guerre d'Indépendance », a précisé le Saint-Père.

    « Du point de vue géographique, Cuba est un archipel, d’une importance extraordinaire comme "clef" entre le nord et le sud, entre l’est et l’ouest, qui regarde vers tous les chemins. Sa vocation naturelle est d’être le point de rencontre pour que tous les peuples se réunissent dans l’amitié, comme l’a rêvé José Martí, "au-delà de la langue des isthmes et de la barrière des mers".Ce fut aussi le souhait de saint Jean-Paul II avec son vibrant appel pour que Cuba puisse "s'ouvrir, avec toutes ses magnifiques possibilités, au monde" et que le monde puisse "s'ouvrir à Cuba" », a-t-il déclaré, citant les mots du Pape polonais lors de son arrivée en 1998.

    « Depuis quelques mois, nous sommes témoins d’un événement qui nous remplit d’espérance : la normalisation des relations entre deux peuples, après des années d’éloignement, s’est réjoui le Pape, sans citer explicitement les États-Unis. C’est un processus. C’est un signe de la victoire de la culture de la rencontre, du dialogue, sur la culture de la confrontation, du "système de l’accroissement universel… sur le système, mort pour toujours, de dynastie et de groupes" a-t-il rappelé, tenant à préciser qu’il citait l'écrivain José Marti. J’encourage les responsables politiques à continuer d’avancer sur ce chemin et à développer toutes vos potentialités, comme preuve du haut service qu’ils sont appelés à assurer en faveur de la paix et du bien-être de leurs peuples, de toute l’Amérique, et comme exemple de réconciliation pour le monde entier. » Le Pape, se tournant vers le président cubain, a ajouté avec une certaine gravité, en sortant de son texte : « Le monde a besoin de réconciliation, dans ce contexte de troisième guerre mondiale par étapes que nous sommes en train de vivre. »

    « Je place ces jours sous l’intercession de la Vierge de la Charité del Cobre, des bienheureux Olallo Valdés et José López Pieteira et du vénérable Félix Varela, grand propagateur de l’amour entre les Cubains et entre tous les hommes, afin que s’accroissent nos liens de paix, de solidarité et de respect mutuel », a conclu le Saint-Père.

    Après avoir salué les représentants du corps diplomatique, et les évêques de Cuba, le Pape s’est entretenu avec le président cubain dans le salon d’honneur de l’aéroport, avant de se diriger en papamobile à la nonciature apostolique devant une foule très enthousiaste sur les 18 kilomètres de parcours.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral en français ci-dessous.

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  • Voyage apostolique du Pape François en Amérique méridionale - Arrivée à l’Aéroport d'Asuncion

    Vendredi 10 juillet 2015 - Paraguay

    15h00 - Arrivée à l’Aéroport international « Silvio Pettirossi » à Asuncion (21h00 heure française)

    Après un peu moins de deux heures de vol depuis la Bolivie, l’avion du Pape est arrivé ce vendredi après-midi - 15h00 heures locales - à Asuncion, capitale du Paraguay, ultime étape de son voyage en Amérique latine. Tandis que l’Airbus d'Alitalia survolait l'Argentine, sa terre natale, le Pape a envoyé un télégramme à la Présidente argentine Cristina Kirchner, disant son « affection pour ce cher pays ».

    Après avoir été accueilli sur le tarmac de l’aéroport par le Président, Horacio Manuel Cartes Jura, le Pape a écouté un chœur d’enfants chanter les hymnes du Vatican et du Paraguay. Le visionnage d’un court documentaire sur la visite en mai 1988 du St Pape Jean-Paul II a ensuite été proposé au Pape François avant qu’il ne bénisse les plaques commémoratives du passage de son prédécesseur. Une chorégraphie haute en couleurs sur l’histoire du pays a ensuite été exécutée devant un Pape souriant, mais visiblement fatigué. Et c'est en papamobile que le Pape a pris la direction de la nonciature apostolique, tandis que plusieurs milliers de fidèles l'acclamaient le long de la route, sous une pluie fine.

    Au programme de ces prochaines heures : des rencontres avec les autorités politiques et le corps diplomatique, avec la société civile, les religieux et les jeunes, une visite dans un hôpital pédiatrique et la Messe célébrée sur le parvis du Sanctuaire marial de Caacupé.

    Parmi les moments forts de ce voyage, la visite du Saint-Père, dimanche, dans le quartier pauvre de Banado Norte, à la périphérie d'Asunción, où résident des dizaines de milliers de familles pauvres, souvent dans des conditions extrêmement précaires.

    Source : Radio Vatican.

  • Voyage apostolique du Pape François en Amérique méridionale - Arrivée à l’Aéroport de La Paz

    Mercredi 8 juillet 2015 - Bolivie

    16h15 - Arrivée à l’Aéroport international d'El Alto à La Paz (22h15 heure française)

    Le Pape François est arrivé ce mercredi à La Paz, en Bolivie, où il restera seulement une demi-journée. Ensuite il s’envolera pour Santa Cruz, dans le bassin de l'Amazonie.

    Après avoir été accueilli par le Président bolivien Evo Morales, le Pape a écouté les hymnes et reçu les honneurs militaires sur le tarmac de l’aéroport El Alto, situé à plus de 4000 mètres d’altitude, ce qui en fait l’aéroport le plus haut du monde.

    « Bienvenue, frère Pape François, le Pape des pauvres », c'est ainsi que le Président Evo Morales s'est adressé au Pape argentin, devant des dizaines de milliers de personnes qui avaient bravé le froid hivernal. Avec des accents très politiques, le Président d'origine aymara a souligné que le christianisme et la révolution sociale se rejoignent sur de nombreux objectifs : unité, sacrifice, amour du prochain, condamnation de l’égoïsme, volonté de combattre les abus et les humiliations de l’être humain. « À de nombreuses reprises dans l’Histoire, l’Eglise a été utilisée pour la domination, la subversion et l’oppression. Aujourd’hui, le peuple bolivien te reçoit avec joie et espérance, et te souhaite la bienvenue comme plus haut représentant de l’Eglise catholique, qui vient en Bolivie pour soutenir la libération de notre peuple » a lancé Evo Morales au Pape, n'ayant pas oublié au passage de rappeler que la Bolivie est un pays qui « a été amputé de son accès à la mer », une revendication politique récurrente et source de tensions avec les pays voisins.

    Beauté et unité dans la diversité

    Le Pape François a ensuite pris la parole, se réjouissant de se « trouver dans ce pays d’une beauté singulière, béni par Dieu dans ses diverses régions : le haut-plateau, les vallées, les terres amazoniennes, les déserts, les lacs incomparables (…), dans cette patrie qui se définit comme pacifique, qui promeut la culture de la paix et le droit à la paix ». Pour le Pape, la Bolivie est « une terre bénie dans ses habitants, avec sa réalité culturelle et ethnique bigarrée, qui constitue une grande richesse et un appel permanent au respect mutuel et au dialogue : peuples autochtones millénaires et peuples autochtones contemporains (…) pour donner beauté et unité dans la diversité ».

    Rappelant l'importance de prendre soin des plus jeunes (le futur d'une société) et des personnes âgées (la mémoire), il a souhaité « encourager la vocation des disciples du Christ à communiquer la joie de l’Évangile, à être sel de la terre et lumière du monde », sans pour autant oublier « l'option préférentielle » de l'Eglise pour les exclus. « On ne peut pas croire en Dieu Père sans voir un frère en toute personne, et on ne peut pas suivre Jésus sans donner sa vie pour ceux pour qui il est mort sur la croix » a ajouté le Saint-Père. Enfin, le Pape a répété son souhait de voir se développer « une attention spéciale à la famille de la part des responsables du bien commun, parce qu’elle est la cellule fondamentale de la société », d'autant plus dans « une époque où si souvent on tend à oublier ou à confondre les valeurs fondamentales » a-t-il déploré.

    En terminant son discours, le Pape a lancé « Jallalla Bolivia ! », un mot en langue aymara qui signifie la célébration de quelque chose de joyeux, une expression importante pour les indigènes du pays et à laquelle la foule a répondu en chœur. En Bolivie, il existe 36 langues autochtones en plus du castillan (espagnol).

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours traduit en français à venir sur le site internet du Vatican.

    Hommage au Père Luis Espinal

    Après cette cérémonie d’accueil à l’aéroport, le Pape François est parti en papamobile, vêtu d'un poncho blanc, pour rendre une visite de courtoisie au Palais présidentiel dans le centre de La Paz. Sur le chemin, il s’est arrêté pour bénir le lieu de l’assassinat du Père Luis Espinal. Le corps de ce prêtre jésuite espagnol avait été retrouvé au bord d’une route le 22 mars 1980, au lendemain de son arrestation par des miliciens paramilitaires de la dictature de Luis Garcia Meza. Le décès du missionnaire espagnol, également poète, journaliste et cinéaste à ses heures, a provoqué un vrai choc dans la société bolivienne, tant l’apport du Père Espinal dans la lutte pour les droits de l’homme et pour la démocratie, notamment à travers le cinéma, était reconnu en Bolivie.

    Paroles du Pape François sur le lieu de l'assassinat du P. Luis Espinal :

    Texte intégral traduit en français à venir sur le site internet du Vatican.

    Texte intégral original en espagnol sur le site internet du Vatican.

  • Voyage apostolique du Pape François en Amérique méridionale - Arrivée à Quito

    Dimanche 5 juillet 2015 - Équateur

    15h00 - Arrivée à l’Aéroport international « Mariscal Sucre » de Quito (22h00, heure française)
    Cérémonie de bienvenue

    L'Airbus A330 d'Alitalia du Pape François a atterri à 14h45 locales sur la piste de l'aéroport international Mariscal Sucre de Quito, la capitale équatorienne, première étape de son voyage apsotolique en Amérique Latine. A sa descente de l'avion, le Pape a été accueilli par le président Rafael Correa dans une chaleureuse accolade. Des enfants en tenue traditionnelle, agitant des drapeaux du Saint-Siège et de l'Equateur se tenaient de part et d'autre du tapis rouge déroulé jusqu'au pavillon présidentiel. Le Pape a pris le temps de les saluer et les bénir.

    « Tous les cœurs des Equatoriens débordent de joie en vous accueillant » a souligné le président Correa, « L'Equateur aime la vie, notre pays protège la vie depuis la conception », a-t-il rappelé, et notre pays est le seul dans le monde à avoir inscrit le droit de la nature dans sa Constitution ». Le chef de l'Etat équatorien n'a pas hésité à paraphraser la présidente brésilienne Dilma Roussef, expliquant que "le Pape est argentin, Dieu est Brésilien", mais a ajouté "le paradis est Equatorien ! " après avoir rappelé la richesse patrimoniale de son pays.

    Rafael Correa a aussi eu des accents plus politiques, insistant sur les injustices économiques et sociales en Amérique Latine qui sont la cause de systèmes pervers, rendant hommage au passage à la récente encyclique du Saint-Père Laudato Si dont il a cité des passages, dénonçant notamment les ravages de la mondialisation, qui dévastent certains pays. Le chef de l'Etat équatorien a aussi fait allusion à la figure de Mgr Oscar Romero, récemment béatifié, et apôtre de la justice sociale. « Bienvenue dans votre maison Saint-Père ! » a t-il conclu.

    Trouver dans l'Evangile les clés pour affronter les défis

    « Je rends grâce à Dieu de m’avoir permis de retourner en Amérique Latine et d'être aujourd'hui ici avec vous, dans cette belle terre de l'Équateur » a souligné le Pape dans son discours, qui a remercié le Président équatorien, se tournant vers lui et lui lançant : « Vous m'avez trop cité ! ». « J'ai visité l'Équateur à diverses occasions pour des raisons pastorales ; de même aujourd'hui, je viens comme témoin de la miséricorde de Dieu et de la foi en Jésus-Christ » a souligné le Pape.

    Le Souverain Pontife a rendu hommage au peuple équatorien « qui se tient debout avec humilité », et rappelé la dette qui frappe de nombreux pays du continent Latino-Américain. « Aujourd’hui, nous aussi nous pouvons trouver dans l'Évangile les clés qui nous permettent d'affronter les défis actuels, a poursuivi le Pape, en mettant en valeur les différences, en promouvant le dialogue et la participation sans exclusions, pour que les réussites dans le progrès et dans le développement qu’on est en train d’obtenir garantissent un meilleur avenir pour tous » a également assuré le Saint-Père dans ce qui peut être lu comme une allusion aux tensions politiques récentes dans le pays. « Pour cela, Monsieur le Président, vous pourrez toujours compter sur l'engagement et la collaboration de l'Église »  a t-il ajouté.

    Le Pape François a également eu des formules plus poétiques, en rappelant à son tour les richesses naturelles de l'Equateur : « D’ici je veux embrasser l'Équateur tout entier. Que depuis le sommet du Chimborazo, jusqu'aux côtes du Pacifique ; que depuis la forêt amazonienne, jusqu'aux Îles Galápagos, vous ne perdiez jamais la capacité de rendre grâce à Dieu pour ce qu'il a fait et fait pour vous, la capacité de protéger ce qui est petit et ce qui est simple, de prendre soin de vos enfants et des personnes âgées qui sont la mémoire de notre peuple » a t-il précisé.

    « Que le Cœur Sacré de Jésus et le Cœur Immaculé de Marie, à qui l’Equateur a été consacré, répandent sur vous leur grâce et bénédiction »  a conclu le Saint-Père, très applaudi, qui a tenu à préciser avec malice : « Oui, l'Equateur c'est le paradis ! ». Après avoir salué les personnalités présentes à l'aéroport, le Pape est monté dans une petite Fiat non blindée afin de rejoindre la nonciature apostolique, où il logera durant cette étape équatorienne.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours du Pape François traduit en français ci-dessous.

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  • Accueil du Pape François à Sarajevo et cérémonie de bienvenue

  • Voyage du Pape François aux Philippines - Messe à l'aéroport de Tacloban

    Bien plus au sud de Manille, la ville de Tacloban, sur l’île de Leyte, là même où le typhon Haiyan avait sévi en novembre 2013 avec des vents d’une force démentielle, ravageant toute cette région et tuant des milliers de personnes. C’est là que le Pape François s’est rendu ce samedi pour célébrer une Messe à même le tarmac de l’aéroport de cette ville symbole d’une catastrophe inouïe. Et comme pour nous rappeler, un an après le drame, que les catastrophes naturelles peuvent frapper à tout moment, c’est sous la pluie et un vent fort d’une tempête tropicale annoncée que cette Messe devant des milliers de fidèles s’est déroulée.

    Une Messe solennelle sous le signe d’une profonde émotion, celle d’être là ensemble, pour au-delà des mots se recueillir. C’est ce que le Pape François devait dire à tous ces gens, qui l’avaient attendu des heures sous la pluie. « Je ne trouve pas les mots pour partager votre douleur. Je peux seulement vous dire que lorsque de Rome j’ai appris et vu l’ampleur de cette catastrophe, j’ai compris que je devais venir ici. Et ce jour-là j’ai décidé ce voyage. » a déclaré le Pape, ajoutant : « Je vous dis seulement que je suis avec vous, et que vous n’êtes pas seuls ». Des mots simples prononcés en espagnol par le Pape, lui-même protégé par un ciré en plastique.

    C’est une longue méditation sur la douleur des survivants, improvisée en espagnol et traduite simultanément en anglais, que le Pape a délivrée à cette foule venue le rencontrer et l’écouter. Avec pour Évangile celui de Saint Paul, le Pape déclarait : «  Jésus est avec nous, Il vit avec nous et nous garde en tout sauf dans le péché, mais pour être encore plus avec nous, Il assume la condition de péché, Il se fait lui-même pécheur, comme nous le dit si bien Saint Paul, et nous le reconnaissons ». « Jésus, a poursuivi le Pape, nous devance toujours, et quand nous vivons l’une ou l’autre expérience, Lui Il la vit avant nous, et si aujourd’hui nous sommes ici réunis 14 mois après que le typhon Haiyan soit passé, c’est parce que nous avons la certitude que la foi ne faiblit pas parce que Jésus dans sa passion a pris toute notre douleur. »

    C’est à ce moment de son discours que le Pape François devait confier qu’il avait décidé le jour même de l’annonce de la catastrophe que Tacloban et sa région subissaient qu’il viendrait sur les lieux mêmes du drame pour rencontrer les survivants. « Je suis venu pour être avec vous, a encore expliqué le Pape, moi je ne peux rester, mais Jésus Lui le peut. Je suis venu vous dire que Jésus est avec vous. » A tous ceux qui ont perdu « tant de choses, maison, source de revenu, santé », le Pape a reconnu qu'il manquait de mots pour les consoler. « Jésus est avec vous, le Seigneur qui ne vous dépouille pas... Vous pensez : "Il m’a dépouillé parce que j’ai perdu ma maison, ma famille, tout ce que j’avais", et c’est vrai si vous le dites, et je respecte ce sentiment, mais Jésus de sa Croix ne me dépouille pas, Il est capable de nous comprendre, comme nous le lisons dans la première lecture. » « C’est pour cela, a poursuivi le Pape, que nous avons un Seigneur qui est capable de pleurer avec nous, de nous accompagner dans le moment le plus difficile de la vie. Vous êtes nombreux à avoir tout perdu, je ne sais quoi vous dire, mais Dieu sait quoi vous dire. Vous êtes nombreux à avoir perdu de la famille, et  je ne peux que regarder là dans le silence, je vous accompagne avec mon cœur en silence. Nombreux parmi vous se sont demandé : "Pourquoi Seigneur ?" A chacun d’entre vous le  Seigneur répond dans son cœur, je ne sais quoi vous dire d’autre. Regardons le Christ, Lui est Seigneur. Lui nous comprend parce qu’Il a fait l’expérience de la Croix. Et sous la Croix se trouvait sa Mère, nous nous sommes comme des enfants qui dans les moments de douleur et de peine, ne comprenons rien, mais n’avons qu’une envie, celle de tenir fermement la main d’une mère, et de lui dire "maman". Voilà tout ce que nous pouvons ressentir dans les moments sombres. »

    Le Pape devait alors demander à l’assemblée de prier, ajoutant encore qu’en ce moment de prière on se sentait encore plus frères et sœurs. Enfin, le Pape demandait de le pardonner de ne pas avoir d’autres mots à leur dire, mais insistait encore : « Jésus ne vous dépouille pas, et l’amour, la tendresse de notre Mère ne nous dépouille pas. Regardons vers elle comme des enfants ».

    Le Pape devait ensuite déjeuner avec 30 survivants et se rendre dans une église. Mais les mauvaises conditions météo font que le Pape devrait reprendre l'avion un peu plus tôt que prévu dans l'après-midi à destination de Manille.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral de l'homélie du Saint-Père, traduite en français, ci-dessous.

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  • Voyage du Pape en Turquie - Congé et départ de l'aéroport international Atatürk d'Istanbul

  • 2ème jour du voyage apostolique du Pape François en Turquie

    Arrivée du Pape François à Istanbul, à l'Aéroport international Ataturk

     

    Visite à la Mosquée Bleue

    Le Saint-Père a quitté Ankara pour Istanbul, la seule ville bâtie sur deux continents, sur les rives du Bosphore qui relie la Mer noire à la Méditerranée. Accueilli par le Gouverneur et par le Patriarche œcuménique, il a gagné en voiture la Mosquée bleue, bâtie du XVIIe siècle par le Sultan Ahmed I en s'inspirant de Sainte-Sophie. Cet édifice grandiose devint le plus vaste lieu de culte du monde musulman. Son surnom vient de son parement intérieur recouvert de 21.000 carreaux de faïence. Accueilli par le Grand Mufti, comme Benoît XVI en 2006, il a été invité à prier à l'issue de la visite. Après s'être recueilli en silence, il s'est déplacé de quelques centaines de mètres pour se rendre à Sainte-Sophie, aujourd'hui musée. La structure actuelle de l'ancienne basilique impériale byzantine remonte au VIe siècle. Lors de son inauguration en 537 l'empereur Justinien déclara que l’œuvre d'art la plus somptueuse depuis la Création, s'exclamant avoir dépassé Salomon et son Temple de Jérusalem. Après la conquête turque de 1453 elle devint mosquée, et en 1935 un musée par volonté de Atatürk. Le monument, qui a été sauvé de l'effondrement au milieu du XIXe siècle par les architectes suisses Gaspare et Giuseppe Fossati, a reçu la visite de Paul VI, Jean-Paul II et Benoît XVI. Le Pape a été guidé par le directeur du Musée Sainte-Sophie et, après une visite d'une quarantaine de minutes, a signé le livre d'or : "Sainte sagesse de Dieu (en grec), combien est belle ta demeure" (en latin). Après cette seconde visite, le Pape s'est rendu au siège de la représentation apostolique où, après le salut du Président de la Conférence épiscopale turque, il s'est entretenu avec les délégations des communautés catholiques d'Istanbul (rites latin, arménien, syrien et chaldéen).

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 29.11.14).

     

    Visite au musée Sainte-Sophie

  • Voyage apostolique du Pape en Albanie - Visite du Pape François au Président de la République d'Albanie

    Cérémonie de bienvenue et visite de courtoisie du Pape François au Président de la République d'Albanie Bujar Nishani, dans le bureau vert du Palais présidentiel.

    Sur son chemin de l'aéroport jusqu'au centre de Tirana, le Pape François a été acclamé par une foule en liesse. Cette joie mêlant toutes les générations était particulièrement émouvante sur le boulevard des vétérans de la nation, où les visages de 40 martyrs des persécutions de la dictature communiste (1946-1991) apparaissent sur des affiches. Dans la foule se détachaient les robes blanches à liseré bleu des Missionnaires de la Charité, les sœurs de Mère Teresa, native du pays, et qui avait accompagné Jean-Paul II lors de son voyage d'avril 1993 à Tirana.

    Le Pape François a ensuite été reçu au Palais présidentiel par le Président albanais Bujar Nishani, et a reçu les honneurs militaires, conformément à son rang de chef d'État. Il a signé le livre d'or du Palais et conversé d'une façon très détendue avec le Président albanais, avant de lui présenter les différents prélats participant au voyage, notamment le cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d'État du Saint-Siège.

    Le Saint-Père et le Président albanais ont ensuite eu un entretien d'une vingtaine de minutes en privé.

    Source : Radio Vatican.

  • Voyage apostolique du Pape en Albanie - Accueil du Pape François à l'aéroport de Tirana

    Cérémonie d'accueil du Pape François par le Premier Ministre albanais Edi Rama, à l'aéroport "Mère Teresa" de Tirana.

    Le Pape François est arrivé en Albanie, le « pays des aigles » autrefois officiellement athée, qui a vécu sous une dictature communiste particulièrement répressive dans la deuxième moitié du XXe siècle. Ce pays est majoritairement musulman, avec des minorités catholique et orthodoxe bien intégrées dans la société. Son avion s’est posé à 9h00 sur le tarmac de l’aéroport international Mère Teresa de Tirana, où il a été accueilli par le Premier ministre albanais Edi Rama. Il s’est immédiatement rendu au palais présidentiel pour la cérémonie officielle de bienvenue.

    Il s’agit de son premier voyage apostolique en Europe, à l'exception de ses déplacements en Italie.

    Le Saint-Père ne passera qu’une journée en Albanie mais son programme est chargé. Le Souverain Pontife rencontrera à l’université catholique de Tirana les dirigeants de six groupes religieux albanais. Il célèbrera la Messe dominicale en plein air sur la place qui porte elle aussi le nom de Mère Teresa, qui était albanaise d'origine. Et puisque l’Albanie est l’un des pays les plus pauvres du continent européen, il achèvera sa journée par une rencontre avec des orphelins et handicapés et des responsables des organisations caritatives avant de regagner Rome dans la soirée.

    Cette visite du Pape François a lieu plus de 20 ans après celle de Jean-Paul II, qui avait lui aussi passé une journée en Albanie, le 25 avril 1993, alors que le pays était à peine sorti du communisme.

    Le Saint-Père veut confirmer dans la foi l’Église en ce pays et témoigner de son encouragement pour un pays qui a longtemps souffert des conséquences des idéologies du passé. Aujourd’hui, en Albanie, les communautés catholique, orthodoxe et musulmane cohabitent sans heurts. C’est l’une des raisons invoquées par le Pape François pour expliquer ce déplacement d’une seule journée qui sera donc axé sur la mémoire des persécutés et sur la concorde interreligieuse actuelle, un message pour le reste du monde.

    Source : Radio Vatican.

  • Cérémonie de congé - Départ du Pape de l'aéroport de Tel Aviv

    Adieux du Pape François à l’État d'Israël et cérémonie de congé,
    à l'aéroport international Ben Gourion de Tel-Aviv

  • Cérémonie de bienvenue à l’aéroport international Ben Gurion de Tel-Aviv

    François est arrivé à Tel-Aviv, par hélicoptère depuis Bethléem. Il a été accueilli par le président israélien Shimon Peres et le Premier ministre Benjamin Netanyahu. Étaient également présentes les autorités politiques, civiles et religieuses du pays, ainsi que les Ordinaires catholiques de Terre Sainte. Comme en Jordanie et en Palestine, les honneurs militaires ont été rendus au Pape. Les hymnes du Vatican et d’Israël ont été joués.

    Shimon Peres et Benjamin Netanyahu, qui l'avaient déjà rencontré au Vatican, lui ont souhaité tour à tour la bienvenue en Israël. Le président israélien s'est attaché, devant le Pape, à rappeler que l'Etat hébreu était un Etat démocratique, respectueux de la liberté religieuse. « Nous ne permettrons à quiconque de mettre en question ces valeurs », a-t-il assuré, avant d'affirmer que les Israéliens étaient heureux de la venue du Pape, y voyant un signe d'espoir et de paix pour le futur. « Vous êtes notre frère, bienvenue ! », a-t-il conclu.

    Le Premier ministre est quant à lui revenu sur la rencontre qu'il avait eue avec le Pape, récemment, au Vatican. « Je suis resté impressionné par votre personnalité spirituelle, votre relation sincère au peuple juif. Nous avions parlé de votre volonté de nous réconcilier avec les Palestiniens : notre main est tendue vers tous ceux qui veulent cohabiter avec nous, en paix », a-t-il encore déclaré.

    Le Pape s’est ensuite adressé à ses hôtes, se présentant en pèlerin, exprimant sa joie de fouler la Terre Sainte, berceau d’une histoire plurimillénaire et creuset des grands monothéismes, judaïsme, christianisme et islam. Et le Pape de souhaiter que « cette Terre bénie soit un lieu où il n’y ait aucune place pour celui qui, en instrumentalisant et en exacerbant la valeur de sa propre appartenance religieuse, devient intolérant et violent envers celle d’autrui. »

    Comme il l’avait fait devant les autorités palestiniennes ce matin, François a renouvelé son appel à la paix entre Israéliens et Palestiniens, plaidant pour que la solution à deux États « devienne réalité et ne demeure pas un rêve », encourageant les parties à poursuivre leurs efforts en vue de la réconciliation entre les deux peuples.

    Le Pape a évoqué sa visite au mémorial Yad Vashem, prévue lundi matin, un moment qui, pour François, s'annonce « particulièrement touchant ». « Nous souvenant toujours du passé, promouvons une éducation où l’exclusion et l’affrontement laissent place à l’inclusion et à la rencontre, où il n’y ait pas de place pour l’antisémitisme, quelle que soit la forme sous laquelle il se manifeste, ni pour une quelconque expression d’hostilité, de discrimination ou d’intolérance envers des personnes et des peuples. »

    De même que le président Shimon Peres, le Pape a également eu une pensée pour les victimes de la fusillade de Bruxelles, survenue samedi soir au musée juif de la capitale belge. Selon un dernier bilan, quatre morts sont à déplorer, parmi lesquels un couple d’Israéliens. Le Pape a exprimé son « profond chagrin » devant ce drame et ce crime de « haine antisémite » ; « je confie ces victimes à la miséricorde de Dieu, et prie pour la guérison des blessés. »

    Il a enfin réitéré personnellement au président Shimon Peres, l'invitation lancée au Regina Cœli ce matin, de se rencontrer avec le président palestinien au Vatican afin de prier pour la paix.

    Le Pape s'est ensuite envolé pour Jérusalem, la Ville Sainte. à bord d'un hélicoptère israélien.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours du Pape François sur le site internet du Vatican.

  • Rencontre avec le monde du travail au Largo Carlo Felice de Cagliari

    Arrivée à l'aéroport Mario Mameli de Cagliari Elmas,
    puis rencontre avec le monde du travail au Largo Carlo Felice de Cagliari.

    Le Pape François est arrivé ce matin à Cagliari en Sardaigne. Il s'agit de sa deuxième visite pastorale en Italie après celle effectuée dans une autre île, à Lampedusa en Sicile. Toutes deux sont touchées par de graves problèmes. En Sicile, il avait été accueilli par des immigrés venant de pays en guerre. En Sardaigne, il l'est par des personnes ayant perdu leur travail à cause de la fermeture de nombreuses usines. De l'aéroport, le Pontife s'est rendu sur la place Carlo Felice où, en plus des autorités religieuses et civiles, une foule l'attendait avec des pancartes demandant du travail. Avant de prononcer son discours, le Pape a écouté les paroles d'un jeune chômeur, d'un entrepreneur et d'un syndicaliste. Emu, il s'est adressé aux personnes présentes laissant de côté le texte qu'il avait préparé et improvisant :

    "Avec cette rencontre, je désire surtout vous faire part de ma proximité, en particulier face aux situations de souffrance, de tant de jeunes chômeurs, des personnes qui sont au chômage partiel ou dans des situations précaires, des entrepreneurs et commerçants qui sont en difficulté. C'est une réalité que je connais bien par l'expérience que j'ai eu en Argentine. Je ne l'ai pas connu personnellement, mais ma famille oui. Jeune, mon père est parti pour l'Argentine rempli d'illusions sur l'Amérique. Et il a souffert de la terrible crise des années trente. Il a tout perdu ! Il n'y avait pas de travail ! Dans mon enfance, j'ai entendu parler de cette époque à la maison... Mais je dois vous dire 'Courage' ! Et je suis bien conscient que je dois tout faire de mon côté pour que cette parole 'courage' ne soit pas une belle parole en passant. Qu'elle ne soit pas seulement un sourire d'employé cordial, un employé de l'Eglise qui vient et qui dit 'Courage' ! Non, je ne le veux pas ! Je voudrais que ce courage vienne de dedans et me pousse à faire tout mon possible comme pasteur, comme homme. Nous devons faire face avec solidarité, entre vous, entre nous aussi, tous avec solidarité et intelligence, à ce défi historique".

    "C'est la deuxième île que je visite en Italie. C'est curieux, toutes les deux, la première et celle-ci, sont des îles. Dans la première j'ai vu la souffrance de tant de personnes qui cherchent, en risquant leur vie, la dignité, le pain, la santé : le monde des réfugiés. Et j'ai vu la réponse de cette ville qui bien qu'étant une île n'a pas voulu s'isoler et...nous donne un exemple d'accueil... Ici, dans cette deuxième ville, île que je visite, ici aussi je trouve la souffrance...une souffrance, le manque de travail, qui te conduit...à te sentir sans dignité ! Là où le travail fait défaut, il manque la dignité ! Et cela n'est pas le problème de la seule Sardaigne,...de l'Italie ou de quelques pays d'Europe. C'est la conséquence d'un choix mondial, d'un système économique qui conduit à cette tragédie, un système économique qui a en son centre une idole qui s'appelle l'argent".

    "Dieu a voulu qu'au centre du monde il n'y ait pas une idole mais l'homme, l'homme et la femme qui portent en avant le monde, avec leur travail. Mais maintenant, dans ce système sans éthique, au centre, il y a une idole et le monde est devenu idolâtre de ce dieu-argent. C'est l'argent qui commande ! Il commande toutes ces choses dont il a besoin lui, cette idole. Et que se passe-t-il ? Pour défendre cette idole, ils s'entassent tous au centre et les extrêmes tombent, les personnes âgées tombent parce que dans ce monde il n'y a pas de place pour elles ! Certains parlent de cette habitude d'euthanasie cachée, qui consiste à ne pas les soigner, à ne pas en tenir compte... Et les jeunes qui ne trouvent pas de travail et de dignité tombent aussi. Mais réfléchissez. Dans un monde où les jeunes, deux générations de jeunes, n'ont pas de travail, ce monde n'a pas d'avenir. Pourquoi ? Parce qu'ils n'ont pas de dignité ! Il est difficile d'avoir une dignité si l'on ne travaille pas. Voilà quelle est votre souffrance ici. Voilà quelle est la prière que vous criez ici : du travail, du travail, du travail ! C'est une prière nécessaire. Le travail c'est la dignité, le travail c'est ramener le pain à la maison, le travail c'est aimer! Pour défendre ce système économique idolâtre, on instaure la culture du rebut : on élimine les personnes âgées et on élimine les jeunes. Nous devons dire non à cette culture du rebut. Nous devons dire : Nous voulons un système juste, un système qui nous permette à tous d'aller de l'avant. Nous devons dire : Nous ne voulons pas de ce système économique globalisé qui nous fait tant de mal ! Au centre doivent se trouver l'homme et la femme, comme Dieu veut, et non l'argent!".

    "J'avais écrit quelque chose pour vous, mais en vous regardant, ce sont ces paroles qui me sont venues...Je préfère vous dire ce qui me vient du cœur en vous voyant maintenant ! Voyez, il est facile de ne pas perdre l'espérance, Mais à tous, à vous tous, ceux qui ont du travail et ceux qui n'en ont pas, je dis : Ne vous laissez pas voler l'espérance !...Peut-être que l'espérance est comme les braises sous la cendre. Aidons-nous avec solidarité, en soufflant sur les cendres, pour que le feu reprenne. Mais l'espérance nous porte en avant. Il ne s'agit pas d'optimisme mais d'autre chose. L'espérance ne vient pas d'un seul, nous la portons tous l'espérance !...Nous devons la soutenir entre nous tous, vous et nous qui sommes loin...C'est pourquoi je vous dis : Ne vous laisser pas voler l'espérance ! Mais nous sommes rusés, parce que le Seigneur nous dit que les idoles sont plus rusées que nous. Le Seigneur nous invite à avoir la ruse du serpent avec la bonté de la colombe. Nous avons cette ruse et nous appelons les choses par leur nom. En ce moment, dans notre système économique, dans notre système proposé globalisé de vie, au centre se trouve une idole et il ne doit pas en être ainsi ! Luttons tous ensemble pour qu'au centre, au moins dans notre vie, se trouvent l'homme et la femme, la famille, nous tous, pour que l'espérance avance".

    Le Pape a conclu en demandant à tous de prier avec lui : "Je vais vous dire ce qui me vient du cœur et vous prierez avec moi : Seigneur Dieu regarde-nous ! Regarde cette ville, cette île. Regarde nos familles. Seigneur, tu n'as pas manqué de travail, tu as été menuisier, tu étais heureux. Seigneur, nous n'avons pas de travail. Les idoles veulent nous voler notre dignité. Les systèmes injustes veulent nous voler l'espérance. Seigneur, ne nous laisse pas seuls. Aide-nous à nous aider entre nous ; pour que nous oubliions un peu notre égoïsme et que nous sentions dans notre cœur ce nous, nous, le peuple qui veut aller de l'avant. Seigneur Jésus tu n'as pas manqué de travail, donne-nous du travail et enseigne-nous à lutter pour le travail et bénis-nous tous".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 23.9.13)

  • Cérémonie de congé à l'aéroport Antonio Carlos Jobim de Rio

    "Je pars le cœur rempli d’heureux souvenirs". Tels sont les premiers mots du discours de congé prononcé hier soir par le Saint-Père à l'aéroport de Rio de Janeiro : "En ce moment je commence à ressentir la Saudade, de la nostalgie... Nostalgie du sourire ouvert et sincère que j’ai vu chez tant de personnes, nostalgie de l’enthousiasme des volontaires. Nostalgie de l’espérance, dans les yeux des jeunes de l’hôpital St François. Nostalgie de la foi et de la joie au milieu de l’adversité, des habitants de Varginha. J’ai la certitude que le Christ vit et est vraiment présent dans l’agir des innombrables jeunes et de tant de personnes que j’ai rencontrées, au cours de cette semaine inoubliable. Merci pour l’accueil et pour la chaleur de l’amitié qui m’ont été manifestés ! De cela aussi je commence à sentir la nostalgie". Puis il a remercié la Présidente de la République pour s’être faite l’interprète des sentiments de tout le peuple du Brésil envers le Successeur de Pierre, et tous ceux qui, "souvent dans le silence et la simplicité, ont prié pour que cette JMJ soit une véritable expérience de croissance dans la foi".

    "Beaucoup d’entre vous sont venus à ce pèlerinage en disciples ; je n’ai aucun doute que, maintenant, tous repartent en missionnaires. Par votre témoignage de joie et de service, faites fleurir la civilisation de l’amour. Démontrez par votre vie qu’il vaut la peine de se dépenser pour les grands idéaux, de valoriser la dignité de tout être humain, et de parier sur le Christ et sur son Evangile... Je continuerai à nourrir une immense espérance dans les jeunes du Brésil et du monde entier : par eux, le Christ prépare un nouveau printemps partout dans le monde. J’ai vu les premiers fruits de ces semailles, d’autres jouiront d’une riche récolte. Ma dernière impression de nostalgie, ma dernière pensée va "au sanctuaire d'Aparecida où j'ai prié pour l’humanité tout entière, et en particulier pour tous les brésiliens. J’ai demandé à Marie de renforcer en eux la foi chrétienne, qui fait partie de la noble âme du Brésil...et de les encourager à construire une humanité nouvelle dans la concorde et la solidarité. Le Pape s’en va et vous dit à bientôt, un bientôt plein de nostalgie, et il vous demande, s’il vous plaît, de ne pas oublier de prier pour lui. Le Pape a besoin de la prière de vous tous".

    A 19h00 locales, l'avion papal a décollé pour parvenir à Rome Ciampino vers 11h30 heure de Rome. Le Saint-Père a regagné le Vatican en voiture afin de faire une halte en la Basilique Ste Marie Majeure, où il est allé vénérer la Vierge, ainsi qu'il l'avait fait avant son départ pour le Brésil.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 29.7.13)

  • 14-16 septembre 2012 : Voyage apostolique de Benoît XVI au Liban (1er jour)

    Transmissions vidéo, cérémonies et rencontres, galerie photographique... sur le site internet du Vatican.

     

    Cérémonie de bienvenue à l’Aéroport international Rafiq Hariri de Beyrouth
    Extrait du discours de Benoît XVI :


    « Je viens aussi pour dire combien est importante la présence de Dieu dans la vie de chacun et combien la façon de vivre ensemble, cette convivialité dont désire témoigner votre pays, ne sera profonde que si elle est fondée sur un regard accueillant et une attitude de bienveillance envers l’autre, que si elle est enracinée en Dieu qui désire que tous les hommes soient frères. Le fameux équilibre libanais qui veut continuer à être une réalité, peut se prolonger grâce à la bonne volonté et à l’engagement de tous les Libanais. Alors seulement, il servira de modèle aux habitants de toute la région, et au monde entier. Il ne s’agit pas là uniquement d’une œuvre humaine, mais d’un don de Dieu qu’il faut demander avec insistance, préserver à tout prix, et consolider avec détermination.

    Les liens entre le Liban et le Successeur de Pierre sont historiques et profonds. Monsieur le Président et chers amis, je viens au Liban comme un pèlerin de paix, comme un ami de Dieu, et comme un ami des hommes. « سَلامي أُعطيكُم [« Je vous donne ma paix »] dit le Christ (Jn 14, 27). Et au-delà de votre pays, je viens aussi aujourd’hui symboliquement dans tous les pays du Moyen Orient, comme un pèlerin de paix, comme un ami de Dieu, et comme un ami de tous les habitants de tous les pays de la région quelles que soient leur appartenance et leur croyance. À eux aussi le Christ dit : سَلامي أُعطيكُم [« Je vous donne ma paix »]. Vos joies et vos peines sont continuellement présentes dans la prière du Pape et je demande à Dieu de vous accompagner et de vous soulager. Je puis vous assurer que je prie particulièrement pour tous ceux qui souffrent dans cette région, et ils sont nombreux. La statue de saint Maron me rappelle ce que vous vivez et endurez.

    ... Je suis heureux d’être avec vous tous. لِيُبَارِك الربُّ جميعَكُم [Que Dieu vous bénisse tous !] Merci ! »

    Source et texte intégral de ce discours : Radio Vatican.


     

    Basilique grecque-melkite de Saint-Paul sur la colline d’Harissa
    Signature de l'exhortation apostolique et discours de Benoît XVI (extraits) :


    « Il est providentiel que cet acte ait lieu le jour même de la fête de la Croix glorieuse, dont la célébration est née en Orient en 335, au lendemain de la Dédicace de la Basilique de la Résurrection construite sur le Golgotha et le sépulcre de Notre-Seigneur, par l’empereur Constantin-le-Grand, que vous vénérez comme un saint. Dans un mois se célébrera le 1.700ème anniversaire de l’apparition qui lui fit voir dans la nuit symbolique de son incroyance, le chrisme flamboyant, alors qu’une voix lui disait : « Par ce signe, tu vaincras ! ». Plus tard, Constantin signa l’édit de Milan et donna son nom à Constantinople. Il me semble que l’Exhortation post-synodale peut être lue et interprétée à la lumière de la fête de la Croix glorieuse, et plus particulièrement à la lumière du chrisme, le X (khi) et le P (rhô), des deux premières lettres du mot "Christos". Une telle lecture conduit à une véritable redécouverte de l’identité du baptisé et de l’Église, et elle constitue en même temps comme un appel au témoignage dans et par la communion. La communion et le témoignage chrétiens ne sont-ils pas fondés sur le Mystère pascal, sur la crucifixion, la mort et la résurrection du Christ ? N’y trouvent-ils pas leur accomplissement plénier ? Il existe un lien inséparable entre la Croix et la Résurrection qui ne peut pas être oublié par le chrétien.
    [...]
    Ecclesia in Medio Oriente permet de repenser le présent pour envisager l’avenir avec le regard même du Christ. Par ses orientations bibliques et pastorales, par son invitation à un approfondissement spirituel et ecclésiologique, par le renouveau liturgique et catéchétique préconisés, par ses appels au dialogue, elle veut tracer un chemin pour retrouver l’essentiel : la sequela Christi, dans un contexte difficile et quelquefois douloureux, un contexte qui pourrait faire naître la tentation d’ignorer ou d’oublier la Croix glorieuse. C’est justement maintenant qu’il faut célébrer la victoire de l’amour sur la haine, celle du pardon sur la vengeance, celle du service sur la domination, celle de l’humilité sur l’orgueil, celle de l’unité sur la division. À la lumière de la fête d’aujourd’hui et en vue d’une application fructueuse de l’Exhortation, je vous invite tous à ne pas avoir peur, à demeurer dans la vérité et à cultiver la pureté de la foi. Tel est le langage de la Croix glorieuse ! Telle est la folie de la Croix : celle de savoir convertir nos souffrances en cri d’amour envers Dieu et de miséricorde envers le prochain ; celle de savoir aussi transformer des êtres attaqués et blessés dans leur foi et leur identité, en vases d’argile prêts à être comblés par l’abondance des dons divins plus précieux que l’or (cf. 2 Co 4, 7-18). Il ne s’agit pas là d’un langage purement allégorique, mais d’un appel pressant à poser des actes concrets qui configurent toujours davantage au Christ, des actes qui aident les différentes Églises à refléter la beauté de la première communauté des croyants (cf. Ac 2, 41-47 ; Deuxième partie de l’Exhortation) ; des actes similaires à ceux de l’empereur Constantin qui a su témoigner et sortir les chrétiens de la discrimination pour leur permettre de vivre ouvertement et librement leur foi dans le Christ crucifié, mort et ressuscité pour le salut de tous.
    [...]
    « Sois sans crainte, petit troupeau » (Lc 12, 32) et souviens-toi de la promesse faite à Constantin : « Par ce signe, tu vaincras ! » Églises au Moyen-Orient, soyez sans crainte, car le Seigneur est vraiment avec vous jusqu’à la fin du monde ! Soyez sans crainte, car l’Église universelle vous accompagne par sa proximité humaine et spirituelle ! C’est dans ces sentiments d’espérance et d’encouragement à être des protagonistes actifs de la foi par la communion et le témoignage, que dimanche je confierai l’Exhortation post-synodale Ecclesia in Medio Oriente à mes vénérés frères Patriarches, Archevêques et Évêques, à tous les prêtres, aux diacres, aux religieux et aux religieuses, aux séminaristes et aux fidèles laïcs. « Gardez courage » (Jn 16, 33) ! Par l’intercession de la Vierge Marie, la Theotókos, j’invoque avec grande affection l’abondance des dons divins sur vous tous ! Puisse Dieu accorder à tous les peuples du Moyen-Orient de vivre dans la paix, la fraternité et la liberté religieuse ! Que Dieu vous bénisse tous ! Lè yo barèk al-Rab jami’a kôm ! »

    Source et texte intégral de ce discours : Radio Vatican.




    Synthèse de l’Exhortation apostolique Ecclesia in Medio Oriente sur Radio Vatican