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apôtres - Page 4

  • Dimanche 3 novembre 2013

    Calendrier liturgique

    Mois des âmes du Purgatoire

  • Méditation : apôtres et apostolat

    « Est-ce à quelques hommes choisis et rares qu'a été dite cette parole : "Allez et enseignez" (Mt 28,19) ? L'apostolat est-il une particularité dans l'Église catholique, ou est-il une généralité ? Est-ce à ses disciples seulement que le Christ a dit : "Allez et enseignez" ? Non, l'Église tout entière est solidaire de tout ce qui se fait dans l'Église. Il y a communion de tout et en tout entre tous les membres de la famille du Christ. Dire : "Ceci est le devoir de tels chrétiens dans l'Église et n'est pas mon devoir à moi", c'est dire une parole antichrétienne. Saint Pierre, s'adressant aux premiers fidèles, leur disait : "Vous autres, vous êtes la nation sainte, la race élue, le peuple acquis à Dieu, le sacerdoce royal, afin que vous annonciez les merveilles de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière" (1P 2,9). Héritiers de la lumière par nos ancêtres, nous sommes les dispensateurs de la lumière à nos contemporains et à notre postérité.

    Ce n'est pas seulement pour vous que "le soleil de justice" (Mal 4,2) a été allumé en vous ; c'est pour qu'il éclaire tout autour de vous. Dans la nature, vos yeux mêmes n'ont pas reçu la lumière pour la garder ; ils la réfléchissent. Ils rendent votre âme au dehors, et quiconque veut communiquer avec vous regarde dans vos yeux pour y discerner la lumière qui y est, et par elle cette lumière plus éclatante qui est votre esprit. Vous rayonnez dans tout ce que vous êtes, et par conséquent, si vous avez le rayonnement naturel de vos facultés, de toutes vos puissances, combien plus devez-vous l'avoir dans l'ordre surnaturel ! »

    P. Lacordaire (1802-1861), Sermon du 3.05.1850, in "Sermons, instructions et allocutions", 1885, Tome II, Poussielgue Frères, Paris, 1885.
    (Tome I : 1825-1849 - Tome II : 1850-1856 + Instructions 1854-1861 - Tome III : Allocutions 1888)

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  • Lundi 28 octobre 2013

    Sts Simon (le Zélote) et Jude (Thaddée), apôtres

    Calendrier liturgique

    Mois du Rosaire

  • Dimanche 27 octobre 2013

    Dimanche 27 octobre

    Au calendrier traditionnel : Christ Roi

    Déplacé par la réforme de 1969 au dernier dimanche de novembre

    « ... en vertu de Notre autorité apostolique, Nous instituons la fête de Notre-Seigneur Jésus-Christ-Roi.

    Nous ordonnons qu'elle soit célébrée dans le monde entier, chaque année, le dernier dimanche d'octobre, c'est-à-dire celui qui précède immédiatement la solennité de la Toussaint. Nous prescrivons également que chaque année, en ce même jour, on renouvelle la consécration du genre humain au Sacré Cœur de Jésus, consécration dont Notre Prédécesseur Pie X, de sainte mémoire, avait déjà ordonné le renouvellement annuel...

    En fixant la fête un dimanche, Nous avons voulu que le clergé ne fût pas seul à rendre ses hommages au divin Roi par la célébration du Saint Sacrifice et la récitation de l'Office, mais que le peuple, dégagé de ses occupations habituelles et animé d'une joie sainte, pût donner un témoignage éclatant de son obéissance au Christ comme à son Maître et à son Souverain. Enfin, plus que tout autre, le dernier dimanche d'octobre Nous a paru désigné pour cette solennité : il clôt à peu près le cycle de l'année liturgique; de la sorte, les mystères de la vie de Jésus-Christ commémorés au cours de l'année trouveront dans la solennité du Christ-Roi comme leur achèvement et leur couronnement et, avant de célébrer la gloire de tous les Saints, la Liturgie proclamera et exaltera la gloire de Celui qui triomphe, en tous les Saints et tous les élus.

    Il est de votre devoir, Vénérables Frères, comme de votre ressort, de faire précéder la fête annuelle par une série d'instructions données, en des jours déterminés, dans chaque paroisse. Le peuple sera instruit et renseigné exactement sur la nature, la signification et l'importance de cette fête; les fidèles régleront dès lors et organiseront leur vie de manière à la rendre digne de sujets loyalement et amoureusement soumis à la souveraineté du divin Roi. »

    Pie XI, Encyclique Quas Primas pour la fête du Christ Roi (19), 11 décembre 1925.

  • Méditation : allégresse dans l'éternité

    « Saint Jean dit que la multitude des élus est si grande, que nul ne peut venir à bout de les compter. Saint Denis dit que le nombre des anges est si grand, qu'il dépasse, sans comparaison, celui de toutes les choses matérielles que renferme la terre. Saint Thomas, se conformant au sentiment de saint Denis, dit : De même que la grandeur des cieux l'emporte, sans proportion, sur celle de la terre ; de même la multitude de ces esprits glorieux l'emporte, avec la même supériorité, sur celle de toutes les choses matérielles qui sont renfermées en ce monde. Or, que peut-on concevoir de plus admirable ? Certes, c'est là une chose qui, bien approfondie, suffirait pour jeter tous les hommes dans le ravissement.

    En outre, chacun de ces bienheureux esprits, même le moindre d'entre eux, est plus beau que tout ce monde visible. Que sera-ce donc de voir un nombre si prodigieux de ces esprits si beaux, de voir les perfections, les offices de chacun d'entre eux ? Là, les anges portent les messages, les Archanges servent, les Principautés triomphent, les Puissances tressaillent d'allégresse, les Dominations exercent l'empire, les Vertus resplendissent, les Trônes jettent des éclairs, les Chérubins envoient leurs lumières, les Séraphins brûlent, et tous chantent des cantiques de louange à Dieu. Si la compagnie et le commerce des bons a tant de charme et de douceur, que sera-ce de traiter dans le ciel avec tant de saints, de s'entretenir avec les apôtres, de converser avec les prophètes, de communiquer avec les martyrs et tous les élus ? S'il y a tant de gloire à jouir de la compagnie des bons, que sera-ce de jouir de la compagnie et de la présence de Celui que louent les étoiles du matin, dont le soleil et la lune admirent la beauté, et devant qui se courbent de respect et d'amour les anges et tous ces esprits souverains ? [...] C'est là la gloire essentielle des saints ; c'est là la fin dernière, le terme suprême de tous nos désirs.
    [...]
    Là, tous sont dans l'allégresse ; là, tous bénissent et chantent ce souverain Bienfaiteur de qui émanent tous les dons, et par la largesse duquel ils vivent et règnent pour une éternité. Ô cité céleste, séjour sûr, paradis de toutes les délices, peuple heureux, où l'on n'entend jamais aucune plainte, habitants paisibles, mortels fortunés à qui rien ne manque ! Ah ! que ne puis-je en ce moment voir le terme de mon combat ! Oh ! si mon exil touchait à sa fin ! quand arrivera ce jour ? Quand viendrai-je, et quand me sera-t-il donné de paraître devant la face de mon Dieu ? »

    St Pierre d'Alcantara (fêté hier au nouveau calendrier, et aujourd'hui au calendrier traditionnel), Traité de l'oraison et de la méditation - Méditations série I : Samedi, in "Œuvres spirituelles" traduites en français par le P. Marcel Bouix, Nlle Maison Périsse Frère, Paris - Lille, 1872 (seconde édition).

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    Gravure de Gustave Doré (Dante, La divine comédie)

  • Méditation avec Ste Marguerite-Marie (suite : l'Heure Sainte)

    « Le Rédempteur se plaint de l'ingratitude avec laquelle les hommes méconnaissent l'"excès" de l'amour qu'il leur a jadis témoigné comme aussi bien ses "empressements" d'aujourd'hui à leur faire du bien. Et, s'adressant à la jeune religieuse :

    "Du moins, lui dit-il, donne-moi ce plaisir
    de suppléer à leurs ingratitudes
    autant que tu pourras en être capable."

    [...]
    Puis il lui prescrit ce qui constituera pour elle, comme ce l'avait été un temps pour Thérèse d'Avila, son sujet d'oraison privilégié :

    "Toutes les nuits du jeudi au vendredi,
    je te ferai participer à cette mortelle tristesse
    que j'ai bien voulu sentir au jardin des Olives,
    et laquelle tristesse te réduira,
    sans que tu la puisses comprendre,
    à une espèce d'agonie plus rude à supporter que la mort.
    Et, pour m'accompagner dans cette humble prière
    que je présenterai alors à mon Père
    parmi toutes mes angoisses,
    tu te lèveras entre onze heures et minuit,
    pour te prosterner pendant une heure avec moi,
    la face contre terre,
    tant pour apaiser la divine colère,
    en demandant miséricorde pour les pécheurs,
    que pour adoucir en quelque façon
    l'amertume que je sentais
    de l'abandon de mes apôtres,
    qui m'obligea à leur reprocher
    qu'ils n'avaient pu veiller une heure avec moi."

    Ce que, depuis plus de cent cinquante ans, l'on nomme l'Heure sainte, ce n'est donc pas une quelconque adoration du Corps du Christ, mais plutôt, en présence ou non du Saint Sacrement, "un exercice d'oraison mentale ou de prières vocales qui a pour objet l'agonie de Notre-Seigneur au jardin des Oliviers en vue [...] de demander miséricorde pour les pécheurs et de consoler le Sauveur pendant une heure." (1) »

    (1) : VO3, 2, 203-204 ; VO4, 3, 237.

    P. Édouard Glotin, La Bible du Cœur de Jésus (ch. VI), Presses de la Renaissance, Paris, 2007.

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  • Vendredi 6 septembre 2013

    Calendrier liturgique

  • Méditation : la Transfiguration

    « "Seigneur, il nous est bon d'être ici !" Las de vivre au milieu de la foule, Pierre avait trouvé la solitude sur la montagne, où son âme se nourrissait du Christ. Pourquoi quitter ce lieu pour aller vers les fatigues et les peines, puisqu'il brûlait pour Dieu d'un saint amour et, par le fait même, sanctifiait sa vie ? Il voulait ce bonheur pour lui, si bien qu'il ajouta : "Si tu le veux, faisons ici trois tentes, une pour toi, une pour Moïse et une pour Elie". Pierre désirait trois tentes : la réponse venue du ciel a montré que nous n'en avons qu'une : le Verbe de Dieu est le Christ, le Verbe de Dieu est dans la Loi, le Verbe de Dieu est dans les prophètes... Au moment où la nuée les enveloppa tous, et forma pour ainsi dire une seule tente au-dessus d'eux, une voix en sortit. Celui que la voix révélait est celui dont la Loi et les prophètes se glorifiaient : "Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis tout mon amour ; écoutez-le". Car vous l'avez écouté dans les prophètes, vous l'avez écouté dans la Loi, et où ne l'avez-vous pas entendu ? A ces mots, les disciples tombèrent à terre. En tombant à terre, les apôtres symbolisent notre mort, mais en les relevant, le Seigneur symbolise la résurrection. Et, après la résurrection, à quoi sert la Loi ? A quoi sert la prophétie ? Dès lors Elie disparaît, et Moïse disparaît. »

    Saint Augustin (354-430), Sermon 78, 2-6 (PL 38, 490-493), Trad. Delhougne, "Les Pères commentent", Brepols, 1991.

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    Gravure Gustave Doré

  • Dimanche 30 juin 2013

    Calendrier liturgique

  • Solennité des Saints Apôtres Pierre et Paul - Messe et imposition du Pallium aux nouveaux Métropolites

    Homélie du Pape François :
    "confirmer dans la foi, confirmer dans l’amour, confirmer dans l’unité"

    Texte intégral sur le site internet du Vatican.

  • Méditation : Fête des Sts Pierre et Paul apôtres

    « 1. Le puissant et le faible, le plus grand et le plus petit, le chef et le dernier, Pierre et Paul, ont, par l'égalité de leurs mérites, partagé le même sort et l'honneur de l'apostolat ; en prêchant l'Evangile, ils ont engendré le peuple chrétien, ils sont devenus les pasteurs du troupeau du Seigneur, et d'accord dans leur foi et leur prédication, semblables l'un à l'autre par la vertu, ils ont cueilli dans le champ de la mort les palmes du triomphe. Je n'en veux d'autre preuve que celle-ci, c'est qu'ayant souffert persécution en des années différentes (1), ils se trouvent néanmoins réunis pour recevoir les honneurs d'un même jour de fête. En effet, le même jour qui a conduit l'un à la couronne éternelle, a conduit l'autre au combat, afin de lui procurer là victoire ; ainsi, après s'être tous deux couronnés de gloire, ils se sont dédié un jour commun, celui où ils ont vaincu le monde et marché sur les traces de Jésus-Christ, leur roi.

    2. Admirable puissance, grâce ineffable du Sauveur ! Aurait-on jamais pu croire que le persécuteur Saul deviendrait un martyr ? Aurait-on jamais supposé qu'un homme sorti des rangs de la populace, un pêcheur, deviendrait le chef du collège apostolique, qu'il résisterait aux rois, sanctifierait les princes, gouvernerait tous les empires, guérirait le monde par ses lois, foulerait aux pieds les démons, dominerait les vertus, ouvrirait le ciel aux hommes quand il le voudrait, le leur fermerait quand il lui semblerait bon, accorderait aux convertis le royaume éternel, le refuserait aux méchants, jugerait des mérites du monde et pardonnerait à ses semblables leurs fautes et leurs crimes ? O puissance sans prix et sans bornes ! Un homme placé sur la terre, tenir le ciel entre ses mains ! Voilà que maintenant s'ouvrent, à un signe de Pierre, les portes du royaume de Dieu ! Il a, en effet, reçu du Christ les clefs du royaume des cieux, afin de l'ouvrir aux croyants, après avoir brisé les chaînes de leurs péchés. Quels mystérieux remèdes nous sont offerts, et comme ils sont à notre portée ! Le monde a tout près de lui le royaume de Dieu, s'il veut avoir recours à Pierre ; pas n'est besoin de machines pour monter vers les nues ; la foi seule suffit à nous élever si haut ; inutile à ceux qui prient de fournir une longue course pour se faire entendre de Dieu, parce que le Christ est devenu la voie des croyants. Pour tenir sa place sur la terre et porter les clefs du royaume des cieux, il a établi l'apôtre Pierre, afin que personne ne se crût incapable d'y parvenir.

    3. Paul a été renversé à terre par une voix d'en haut, quand il s'élançait avec fureur contre la bergerie, et quand, pareil à un loup enragé, il poursuivait le nom de l'innocent agneau, qu'il ne pouvait supporter ; il cherchait à tourmenter et à disperser le troupeau, et à ce moment-là même, il a été frappé ; puis, comme il se relevait, il a été aveuglé et ensuite éclairé par le Dieu qui "relève ceux qui tombent et éclaire les aveugles" (Ps CXLIV, 14). De loup qu'il était, il est tout à coup devenu un agneau, de persécuteur un apôtre, de brigand un prisonnier. Il a commencé à prêcher le Christ, auquel il résistait précédemment, à souffrir pour celui qu'il combattait jadis, à être frappé de verges, cruellement lapidé, exposé aux bêtes, jeté dans les flammes, chargé de chaînes, emprisonné, et, enfin mis à mort pour celui à cause de qui il faisait autrefois mourir les autres ; au moment où il cherchait à diminuer le nombre des chrétiens, il est venu lui-même se placer dans les rangs des confesseurs ; à l'heure même où il pénétrait dans l'étable d'un tranquille troupeau pour y porter le ravage, il est subitement devenu une brebis.

    4. La bassesse de son origine et la grandeur de ses crimes peut-elle être maintenant, pour n'importe quel homme, un sujet de désespoir ? Ne voit-il pas devant lui une source si pure de grâces célestes, que, pour s'y être plongé, un pêcheur est devenu supérieur aux monarques, et qu'un persécuteur est devenu égal aux Apôtres ? Tout en cherchant un soulagement à sa misère, tout en demandant chaque jour à la mer de quoi se sustenter, Pierre a trouvé un trésor de richesses dans Jésus-Christ, puisqu'en ce monde les rois et les nations lui obéissent. Quant à Paul, tandis qu'il poursuivait à la pointe de l'épée les membres de l'assemblée des Saints, il s'est soumis à porter le joug de la foi, il est devenu le docteur des nations, le modèle des martyrs, la terreur des démons, un pardonneur de crimes et une source de vertus. Pierre et Paul ont donc mérité ici-bas la palme du triomphe, et, dans le ciel, la couronne de la gloire. »

    (1) : On croit généralement qu'ils ont souffert la même année.

    Saint Augustin, Neuvième Sermon pour la Fête des Saints Apôtres Pierre et Paul (II), in Oeuvres complètes de Saint Augustin (Suite du Tome XI : sixième série, sermons inédits, troisième Supplément), traduites pour la première fois en français sous la direction de M. l'abbé Raulx, Bar-Le-Duc, L. Guérin et Cie Editeurs, 1868.

    Source : Abbaye Saint Benoît de Port-Valais (Suisse).

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  • Samedi 29 juin 2013

    Sts Pierre et Paul, apôtres

    Calendrier liturgique

  • Vendredi 28 juin 2013

    Calendrier liturgique

  • Samedi 11 mai 2013

    Calendrier liturgique

  • Vendredi 3 mai 2013

    Calendrier liturgique

  • Mercredi 1er mai 2013

    St Joseph, artisan

    Calendrier liturgique

  • Méditation : la Sainte Cène

    « Vous venez, Seigneur, en cette dernière Cène, de multiplier les miracles par vos dons : l'Eucharistie, le sacerdoce, la loi d'amour. Vos discours divins ont livré à vos apôtres et à leurs successeurs, votre pensée, votre âme, votre coeur. Ils ont entendu, ils ont compris, ils ont goûté le don divin... Ils sont prêtres !... Et maintenant Jésus, il faut vous en aller... Il faut aller tremper vos lèvres à la coupe de toutes les souffrances, boire à l'amer calice de l'agonie... Il faut sortir du Cénacle clair et intime pour aller à la Passion et à la mort. Vous marquez ici, Seigneur, votre ferme volonté de tout accepter, de tout recevoir aussi des mains de votre Père. Vous êtes donc pleinement résolu à la Passion, et vous allez même au-devant d'elle. Vous devenez ainsi, ô Jésus, le modèle de toute âme qui accepte votre providentielle conduite sur elle, quelque douloureuse et difficile qu'elle soit. Mon doux Jésus, permettez-moi d'approfondir sans cesse pour mon encouragement personnel et pour ma consolation votre parole qui doit devenir mienne sans réserve : "Calicem quem dedit mihi Pater non bibam illum ?" (*) Il y a d'abord en effet un sérieux rapprochement à faire avec l'institution de l'Eucharistie qui vient d'être faite. Car là aussi il y a un calice, un sacrifice, avec l'ordre d'y boire tous. Et c'est bien pour chacun de nous le calice donné par le Père, son don d'amour à tous ses enfants, le calice eucharistique. Et c'est celui-là qui m'aide à aimer l'autre, à l'accepter généreusement et par amour : celui de la souffrance et de l'épreuve. Et c'est toujours le Père ou Jésus qui l'envoie, qui le donne. Il importe donc de le boire avec affection, avec amour, suivant les exigences et les prescriptions du Seigneur, et dans la plus parfaite soumission, l'abandon le plus parfait à la sainte volonté du Père et de Jésus. »

    (*) Jn 18,11 : "La coupe que m'a donnée le Père, ne la boirai-je pas ?"

    Marthe Robin, La douloureuse Passion du Sauveur I - Préparation de la Pâque (Cahier n°9 - Institution secrète : Consécration), Editions Foyer de Charité, 2011.
     

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  • 5 janvier : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    Philippe et Nathanaël (Jn 1, 43-51)

    « "Philippe ayant trouvé Nathanaël, lui dit : Nous avons trouvé celui de qui Moïse a écrit dans la loi, et que les prophètes ont prédit ; savoir Jésus de Nazareth, fils de Joseph." Philippe dit cela pour donner, par l'autorité de Moïse et des prophètes, plus de créance à sa prédication, et aussi pour rendre son auditeur docile et respectueux. Et comme Nathanaël était savant et très zélé pour la vérité, ainsi que Jésus-Christ même en rend témoignage, et que sa propre conduite le prouve, il le renvoie avec raison à Moïse et aux prophètes, afin que, Jésus-Christ le recevant ensuite, le trouvât instruit. Si l'évangéliste appelle Jésus fils de Joseph, ne vous en troublez point, alors on le croyait encore fils de Joseph. Mais, Philippe, par où est-il certain que ce Jésus est celui que vous dites ? Quelle preuve nous en donnez-vous ? Ce n'est pas assez que vous le disiez. Quel prodige, quel miracle avez-vous vu ? Il y a du risque et du péril à croire témérairement de si grandes choses. Quelle raison avez-vous donc ? La même qu'André, dit-il ; car André n'ayant ni assez de force, ni assez de capacité pour annoncer le trésor qu'il avait découvert, ni assez d'éloquence pour le faire connaître, amène son frère à celui qu'il a trouvé. De même Philippe n'explique pas comment ce Jésus est le Christ, ni en quoi, ni quand les prophètes l'ont prédit ; mais il amène Nathanaël à Jésus, bien sûr que désormais il ne le quittera point, s'il a une fois entendu sa parole et sa doctrine.
     
    "Nathanaël lui dit : Peut-il venir quelque chose de bon de Nazareth ? Philippe lui dit : Venez et voyez."

    [...]

    Est-ce que Jésus vit seulement Nathanaël, lorsque Philippe l'appela ? ou ne l'avait-il pas vu auparavant avec cet oeil qui ne dort jamais ? certainement il l'avait vu : que, personne n'en doute. Mais Jésus n'a dû dire alors que ce qui était nécessaire. Nathanaël confessa donc que Jésus était le Christ, en voyant un signe évident de sa prescience ; ses hésitations avaient prouvé sa sagesse ; son acquiescement démontra sa bonne foi. Car "il repartit à Jésus", dit le texte sacré : "Maître, vous êtes le Fils de Dieu, vous êtes le roi d'Israël". Ne voyez-vous pas là une âme qui subitement tressaille de joie ? Ne voyez-vous pas un homme qui, par ses paroles, embrasse Jésus ? Vous êtes, dit-il, celui qui est attendu et désiré. Ne le voyez-vous pas s'étonner, admirer, tressaillir et bondir de joie ?

    Nous devons être aussi dans la joie, nous qui avons reçu la connaissance du Fils de Dieu ; nous devons, dis-je , non-seulement nous réjouir au fond du coeur, mais encore marquer et exprimer au dehors notre joie par nos oeuvres mêmes. Mais cette joie, en quoi consiste-t-elle ? A être obéissants à celui que vous avez connu. Or, cette obéissance consiste à faire ce que veut Jésus-Christ : si nous faisons ce qui irrite sa colère, comment manifesterons-nous notre allégresse ? Ne voyez-vous pas que celui qui a reçu son ami dans sa maison, fait tout avec joie, qu'il court de tous côtés, qu'il n'épargne rien ; fût-il besoin de répandre même tout son bien, il est prêt à le faire, et cela uniquement pour plaire, à son ami. S'il n'accourait pas quand il l'appelle, s'il ne faisait pas toutes choses selon son désir et sa volonté, assurât-il même mille fois qu'il se réjouit de son arrivée, son hôte ne le croirait point, et ce serait avec raison : il faut en effet marquer sa joie par ses oeuvres et par ses actions.

    C'est pourquoi Jésus-Christ étant venu chez nous, montrons que nous nous en réjouissons et ne faisons rien qui puisse lui déplaire et le fâcher ; parons, ornons cette maison où il est venu : voilà ce qu'on doit faire quand on est dans la joie. Présentons-lui à manger ce qui est le plus de son goût : c'est là ce que doit faire celui qui est dans l'allégresse. Mais quelle est la nourriture que nous lui devons présenter ? Il nous l'apprend lui-même : "Ma nourriture", dit-il, "est de faire la volonté de celui qui "m'a envoyé"(Jn IV, 34). Donnons-lui à manger lorsqu'il a faim ; donnons-lui à boire lorsqu'il a soif : quand vous ne lui donneriez qu'un verre d'eau froide, il le recevra, car il vous aime : les présents de l'ami, quelque petits qu'ils soient, paraissent grands à un ami. Seulement ne soyez point paresseux, ni lents à donner ; quand vous ne donneriez que deux oboles, il ne les rejettera point, mais il les recevra comme quelque chose de grand prix. En effet, n'ayant besoin de personne, et ces choses ne lui étant nullement nécessaires, c'est avec raison qu'il ne regarde point à la grandeur des dons, mais à l'intention et à la volonté de celui qui donne. Seulement faites voir que vous êtes content de l'avoir chez vous, qu'il n'est rien que vous ne soyez prêts à faire pour lui, et que sa présence vous réjouit.

    Considérez quel amour il a pour vous ; c'est pour vous qu'il est venu, pour vous il a donné sa vie. Et après de si grands bienfaits, il ne refuse même pas de vous prier. Car, dit saint Paul : "Nous faisons la charge d'ambassadeur pour Jésus-Christ, et c'est Dieu même qui vous exhorte par notre bouche". (II Co V, 20.) Et qui est assez insensé pour ne pas aimer son Seigneur ? Et ce que je dis là, je sais qu'aucun de vous ne le démentira de la bouche ni du coeur. Mais celui que l'on aime veut qu'on lui marque son amour, non seulement par des paroles, mais encore par des oeuvres. Dire que l'on aime, et ne point faire ce qu'ont coutume de faire ceux qui aiment, c'est sûrement une chose bien ridicule et devant Dieu et devant les hommes. Puis donc qu'il est non seulement inutile, mais encore très nuisible, de confesser Jésus-Christ seulement de bouche, et de le renoncer par ses oeuvres, je vous conjure, mes frères, de le confesser également par vos actes, afin que Jésus-Christ lui-même nous reconnaisse en ce jour, où il déclarera devant son Père ceux qui sont dignes "d'être reçus de lui". C'est la grâce que je vous souhaite en Jésus-Christ Notre-Seigneur, par qui et avec qui la gloire soit au Père et au Saint-Esprit, maintenant et toujours, et dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il. »

    Saint Jean Chrysostome, Commentaire sur l'Evangile selon saint Jean, Homélie XX (1,3), in Oeuvres complètes (Tome VIII), Traduites pour la première fois en français sous la direction de M. Jeannin, Bar-Le-Duc, L. Guérin & Cie Éditeurs, 1865.

    Source : Abbaye Saint Benoît.

  • 30 novembre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    Appel des premiers apôtres : Pierre, André, Jacques et Jean (Mt 4, 18-22)

    « Voyez la foi et la docilité des disciples. C’est pendant qu’ils jettent leurs filets, c’est au milieu de leur travail que Jésus leur parle; or, vous savez combien la pêche est une occupation attrayante, et, à peine ont-ils entendu son ordre, qu’ils le suivent sans différer, sans hésiter. Ils ne disent point : Nous allons seulement jusqu’à la maison, pour faire les derniers adieux à nos proches. Ils quittent tout dès l’heure même et font ce qu’Elisée fit autrefois à l’égard d’Elie. C’est ainsi que Jésus-Christ exige de nous une obéissance prompte et parfaite, et qui exclut tout retard quand même les empêchements les plus forts nous retiendraient. C’est ainsi qu’un autre de ses disciples l’ayant prié de le laisser aller ensevelir son père, il le lui refusa, pour nous apprendre que de toutes les oeuvres la plus nécessaire c’est de le suivre. Si, vous me dites que la promesse qu’il leur faisait était grande, je vous répondrai que je les en admire davantage, eux qui, sans avoir encore vu aucun miracle de Jésus, ne laissèrent pas d’ajouter foi à une si grande promesse et de tout quitter pour le suivre. Car ils crurent que les mêmes paroles qui avaient été comme l’hameçon qui les avait pris, leur serviraient d’un hameçon à leur tour, pour prendre et convertir un jour tous les autres hommes. Ce tut donc là la promesse qu’il fit à saint Pierre et à saint André ; car pour saint Jacques et saint Jean, il ne leur promet rien de semblable, parce que l’exemple de l’obéissance de ces deux premiers leur avait déjà comme ouvert le chemin de la foi ; d’ailleurs ils avaient déjà entendu de grandes choses sur le compte du Sauveur. Mais considérez avec quelle exactitude l’Evangile nous marque leur pauvreté ! »

    Saint Jean Chrysostome, extrait de l'Homélie XIV (2) sur Saint Matthieu, in "Oeuvres complètes" Tome VII, traduites pour la première fois en français sous la direction de M. Jeannin, Bar-le-Duc, L. Guérin & Cie, 1865.

    Source : Abbaye Saint Benoît.

  • 22 octobre : Sanctoral

    Stes Élodie et Nunillon, martyres († 851)

    Ste Salomé (Ier siècle)

    Femme de Zébédée, mère des apôtres Jacques et Jean

    Bx Jean-Paul II († 2005)

    « J'élève ma prière vers le Créateur de la nature et de l'homme, de la vérité et de la beauté : Ecoute ma voix, car elle est la voix de toutes les victimes de toutes les guerres et de la violence entre individus et entre nations. Ecoute ma voix, car elle est la voix de tous les petits enfants qui souffrent et souffriront chaque fois que les peuples mettront leur confiance dans les armes et dans la guerre.
    Ecoute ma voix quand je te prie de répandre dans le cœur de tous les êtres humains la sagesse de la paix, la force de la justice et la joie de l'amitié. Ecoute ma voix parce que je parle pour les foules de tous pays et de toute période de l'histoire qui ne veulent pas la guerre et sont prêts à parcourir le chemin de la paix.
    Ecoute ma voix et donne-nous la capacité et la force afin de pouvoir répondre à la haine par l'amour, à l'injustice par un total dévouement à la justice, à la misère par notre solidarité, à la guerre par la paix.
    O Dieu, écoute ma voix et donne Ta paix, au monde, pour toujours ! »

    Bx Jean-Paul II (1920-2005).


    Au calendrier traditionnel : De la férie