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basilique - Page 3

  • Ordinations à la basilique Saint-Pierre

    Le Pape François a procédé ce dimanche matin à l’ordination de 13 nouveaux prêtres, lors d’une messe en la basilique Saint-Pierre. Dans son homélie, juste avant le rite d’ordination proprement dit, le Pape a insisté sur le sacrement de pénitence et sur la dimension de la miséricorde.

    « S’il vous plaît, ne vous fatiguez jamais d’être miséricordieux ! » a-t-il dit aux nouveaux ordonnés. « Vous devez avoir cette capacité de pardon qu’avait le Seigneur, Lui qui n’est pas venu pour condamner mais pour pardonner ! Il y a trop de douleurs de gens qui ont eu l'impression d'être critiqués, de se faire crier dessus, qui ont vu se fermer devant eux les portes de l’Église. »

    Prenant l'exemple d'un prêtre qu'il n'a pas nommé mais dont il avait évoqué le souvenir lors de sa rencontre du 25 avril avec les futurs ordonnés, le Pape François a montré que les prêtres doivent se conformer à la miséricorde infinie de Dieu. « S’il vous vient un jour le scrupule d’avoir trop pardonné, pensez à ce prêtre qui priait devant le tabernacle, demandant à Dieu pardon pour avoir trop pardonné tout en disant : mais c’est Toi qui m’as donné le mauvais exemple ! »

    Transmission dans l'humilité

    Le Pape a tenu à mettre en garde les nouveaux prêtres contre les pièges de l'orgueil, mettant en évidence le fait que la mission des prêtres est d'abord de transmettre aux autres la foi qu'ils ont reçue, et non pas de créer de nouvelles doctrines séduisantes pour leur public. « La doctrine de l’Église, ce n’est pas votre doctrine, vous n’êtes pas les patrons de la doctrine, c’est la doctrine du Seigneur. » S'appuyant sur Saint-Augustin, le Pape a insisté : « Vous devez exercer les œuvres de Dieu pour plaire à Dieu, et non pas pour vous plaire à vous-mêmes. »

    « Professez avec joie la foi que vous avez reçue de vos mamans, de vos catéchistes », a poursuivi le Pape, appelant les prêtres à s'arrimer fermement à la Parole de Dieu. « Méditez profondément les paroles du Seigneur, vous aurez à enseigner ce que vous avez reçu. »

    Il a insisté sur l'unité des communautés chrétiennes que les nouveaux prêtres seront appelés à servir dans l'humilité. « Participant au ministère de Dieu, vous devez unir les fidèles dans une même famille », a insisté François. « Suivez toujours l’exemple du Bon Pasteur qui n’est pas venu pour être servi mais pour servir. »

    Un rituel de fraternité et de communion

    Après son homélie, le Pape, comme tout évêque lors d'une ordination sacerdotale, a reçu les promesses de respect filial et d’obéissance des ordinands vis-à-vis de lui et de ses successeurs. Puis les 13 ordonnés se sont allongés devant l'autel le temps de la litanie des saints.

    Ils ont ensuite reçu l'imposition des mains, du Pape d'abord, puis d'autres prêtres présents, dans un silence et un recueillement intenses. C'est précisément ce geste de l'imposition des mains qui marque l'entrée des ordinands dans le sacerdoce.

    Reflets de l'universalité de l'Église

    Les 13 prêtres ordonnés ce dimanche matin offraient une image forte de la diversité du catholicisme contemporain. Sur les 11 prêtres incardinés pour le diocèse de Rome, seulement six sont Italiens, les autres viennent de pays plus lointains : Chili, Venezuela, Brésil, Équateur et Corée du Sud.

    Le Pape François a également ordonné un prêtre vietnamien pour le diocèse de Vinh, au nord du Vietnam, ainsi qu'un religieux pakistanais de l'Ordre des Augustiniens.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral italien sur le site internet du Vatican.

  • Paris, du 5 au 13 mai : les reliques de Ste Thérèse à la basilique Notre-Dame des Victoires

    Programme complet sur le site internet de la basilique

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  • Vigile Pascale

    Célébration de la Veillée Pascale dans la basilique Saint-Pierre
    à 20h30, présidée par le Pape François
     

     La vidéo est disponible sur le site internet du Vatican.

    La Messe, concélébrée par une quarantaine de cardinaux, a débuté vers 20h30 dans l’atrium de la basilique vaticane avec la bénédiction du feu et la préparation du cierge pascal sur lequel le Pape a gravé l’Alpha et l’Omega, première et dernière lettres de l’alphabet grec, ainsi que les chiffres de l’année en cours. Puis le Pape a présidé une procession qui a remonté la nef, tandis que s’allumaient les bougies des milliers de fidèles encore plongés dans l’obscurité. Le passage de l’ombre à la lumière symbolise ainsi l’entrée de la lumière, le Christ, dans le monde des ténèbres et du péché. Avec le chant du Gloria, les cloches de la basilique Saint-Pierre ont ensuite sonné à toute volée, annonçant au monde la Résurrection du Christ. Après le chant de l’Alléluia, le diacre a lu l’Évangile.
    (Apic/Imedia)

    Texte intégral de l'Homélie du Saint-Père

    « L’Évangile de la Résurrection de Jésus Christ commence par la marche des femmes vers le sépulcre, à l’aube du jour qui suit le sabbat. Elles vont au tombeau, pour honorer le corps du Seigneur, mais elles le trouvent ouvert et vide. Un ange puissant leur dit : « Vous, soyez sans crainte ! » (Mt 28, 5), et il leur demande d’aller porter la nouvelle aux disciples : « Il est ressuscité d’entre les morts ; il vous précède en Galilée » (v. 7). Vite, les femmes courent, et le long du chemin, Jésus lui-même vient à leur rencontre et dit : « Soyez sans crainte, allez annoncer à mes frères qu’ils doivent se rendre en Galilée : c’est là qu’ils me verront » (v. 10).
    Après la mort du Maître, les disciples s’étaient dispersés, leur foi s’était brisée, tout semblait fini, les certitudes écroulées, les espérances éteintes. Mais maintenant, cette annonce des femmes, bien qu’incroyable, arrivait comme un rayon de lumière dans l’obscurité. La nouvelle se répand : Jésus est ressuscité ; comme il avait prédit… Et aussi ce commandement d’aller en Galilée ; par deux fois les femmes l’avaient entendu, d’abord de l’ange, puis de Jésus lui-même : « Qu’ils aillent en Galilée, là ils me verront ».
    La Galilée est le lieu du premier appel, où tout avait commencé ! Revenir là, revenir au lieu du premier appel. Sur la rive du lac, où Jésus était passé, tandis que les pécheurs étaient en train de réparer leurs filets. Il les avait appelés, et eux avaient tout laissé et l’avaient suivi (cf. Mt 4, 18-22).
    Revenir en Galilée veut dire tout relire à partir de la Croix et de la victoire. Tout relire – la prédication, les miracles, la nouvelle communauté, les enthousiasmes et les défections, jusqu’à la trahison – tout relire à partir de la fin, qui est un nouveau commencement, à partir de ce suprême acte d’amour.
    Pour chacun de nous aussi, il y a une “Galilée” à l’origine de la marche avec Jésus. “Aller en Galilée” signifie quelque chose de beau, signifie pour nous redécouvrir notre Baptême comme source vive, puiser une énergie nouvelle à la racine de notre foi et de notre expérience chrétienne. Revenir en Galilée signifie surtout revenir là, à ce point incandescent où la grâce de Dieu m’a touché au début du chemin. C’est à cette étincelle que je puis allumer le feu pour l’aujourd’hui, pour chaque jour, et porter chaleur et lumière à mes frères et à mes sœurs. À cette étincelle s’allume une joie humble, une joie qui n’offense pas la douleur et le désespoir, une joie bonne et douce.
    Dans la vie chrétienne, après le Baptême, il y a aussi une “Galilée” plus existentielle : l’expérience de la rencontre personnelle avec Jésus Christ, qui m’a appelé à le suivre et à participer à sa mission. En ce sens, revenir en Galilée signifie garder au cœur la mémoire vivante de cet appel, quand Jésus est passé sur ma route, m’a regardé avec miséricorde, m’a demandé de le suivre ; retrouver la mémoire de ce moment où ses yeux ont croisé les miens, le moment où il m’a fait sentir qu’il m’aimait.
    Aujourd’hui, en cette nuit, chacun de nous peut se demander : quelle est ma Galilée ? Où est ma Galilée ? Est-ce que je m’en souviens ? L’ai-je oubliée ? Je suis allé par des routes et des sentiers qui me l’ont fait oublier. Seigneur, aide-moi : dis-moi quelle est ma Galilée ; tu sais, je veux y retourner pour te rencontrer et me laisser embrasser par ta miséricorde.
    L’Évangile de Pâques est clair : il faut y retourner, pour voir Jésus ressuscité, et devenir témoins de sa Résurrection. Ce n’est pas un retour en arrière, ce n’est pas une nostalgie. C’est revenir au premier amour, pour recevoir le feu que Jésus a allumé dans le monde, et le porter à tous, jusqu’aux confins de la terre.
    « Galilée des gentils » (Mt 4, 15 ; Is 8, 23) : horizon du Ressuscité, horizon de l’Église ; désir intense de rencontre… Mettons-nous en chemin ! »

    Source : Radio Vatican.

  • Célébration de la Passion du Seigneur présidée par le Pape François

    à 17h00 dans la basilique Saint-Pierre

     

    C’est dans la basilique Saint-Pierre que le Pape François a présidé vendredi en début de soirée la célébration de la Passion du Seigneur, l’office du Vendredi Saint qui se compose de la liturgie de la Parole, suivie de la vénération de la Croix et qui s’achève avec la Communion.

    Au Vatican, comme chaque année, l’homélie a été confiée au prédicateur de la Maison pontificale, le père Raniero Cantalamessa. Une homélie centrée sur la figure de Judas, le traître, cette figure qui a tant à nous dire.

    L'argent est le vrai concurrent de Dieu

    La trahison de Judas est l’un des drames les plus sombres de la liberté humaine. D’emblée, le prédicateur a voulu balayer la thèse selon laquelle Judas aurait été un militant, une sorte de Brutus qui tue Jules César en pensant sauver la république. Non, selon les Évangiles, Judas trahit pour de l’argent. Et cela ne doit pas nous surprendre, car l’argent c’est l’idole par excellence, la racine de tous les maux. On trahit pour obtenir quelque pouvoir ou quelque bénéfice temporel.

    C’est l’argent, a martelé le père Cantalamessa, qui est derrière le commerce de la drogue, l’exploitation de la prostitution, la corruption politique, la fabrication et le commerce des armes, la vente d’organes humains enlevés à des enfants. La crise financière est due en bonne partie à l’exécrable avidité d’argent de la part de quelques-uns.

    Attention au Judas qui se cache en nous

    Faisant allusion aux scandales qui ont défrayé la chronique en Italie, le prédicateur a fustigé les administrateurs de l’argent public qui soutirent de l’argent de la caisse commune, ceux qui perçoivent des salaires ou des retraites faramineux et qui refusent de renoncer à leurs privilèges. La trahison de Judas continue dans l’histoire mais, avertit le prédicateur, pas seulement dans les affaires retentissantes.

    Attention au Judas qui se cache au fond de nous, quand nous sommes infidèles à notre conjoint, à notre conscience, aux exigences de notre état. L’homélie du père Canatalamessa s’est achevée par un appel à s’en remettre à Celui qui volontiers pardonne. Le plus grand péché de Judas ne fut pas d’avoir trahi Jésus, mais d’avoir douté de sa miséricorde.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral de l'homélie en ligne également sur Radio Vatican.

  • Messe Chrismale présidée par le Pape François

    à 9h30 dans la Basilique Saint-Pierre

    Le Pape François a présidé la Messe Chrismale au cours de laquelle le Saint Chrême est consacré... Cette Messe rappelle l'institution du sacerdoce et pour chaque prêtre le jour de son ordination. Dans son homélie, le Pape a ainsi invité les prêtres à vivre et revivre la joie du sacerdoce, qui a sa source dans l’amour du Père.

    Entouré des cardinaux, de dizaines d’évêques et de centaines de prêtres, le Saint-Père a souligné que « le prêtre est une personne toute petite : l’incommensurable grandeur du don qui nous est donné pour ce ministère, a-t-il ajouté, nous relègue parmi les plus humbles des hommes ». « S’il ne prend pas racine dans le Christ, a ajouté le Pape, le prêtre est par contre le plus pauvre des hommes, le plus sans défense des chrétiens, vu que personne n’est plus petit qu’un prêtre abandonné à ses seules forces ».

    Le Pape a également rappelé les trois caractéristiques selon lui de la joie d’être prêtre : « c’est une joie qui nous oint, et le Pape jouant sur la sonorité de plusieurs adjectifs ajoutait : « pas une joie qui rend onctueux, somptueux, présomptueux (« non che rende untuosi, sontuosi, presuntuosi »), c’est une joie incorruptible et c’est une joie missionnaire qui irradie et attire, en commençant par les personnes qui sont les plus lointaines ».

    Le Pape a également confié que « dans les moments de tristesse, où tout semble s’assombrir et quand le vertige de l’isolement nous séduit, dans les moments d’apathie et d’ennui qui parfois surviennent dans la vie du prêtre, et par lesquels je suis aussi passé, même dans ces moments-là, a insisté le Pape, le peuple de Dieu est capable de protéger la joie, de te protéger, de t’embrasser, de t’aider à continuer d’ouvrir ton cœur et de retrouver la joie, une joie renouvelée ».

    La joie du prêtre a trois sœurs : la pauvreté, la fidélité, l'obéissance

    « La joie du prêtre a trois sœurs qui l’entourent, la protègent, la défendent : la pauvreté, la fidélité, l’obéissance. » « Le prêtre, a souligné le Pape François, est pauvre en joie tout simplement humaine : il a renoncé à tant de choses ». Sa joie donc, il doit « la demander à son peuple et au Seigneur, il ne doit pas se la procurer par lui-même ». « Beaucoup en parlant de la crise d’identité sacerdotale, a ajouté le Pape, ne tiennent pas compte du fait que l’identité présuppose l’appartenance. Il n’y a pas d’identité et donc de joie de vivre, sans appartenance active et engagée au service du peuple de Dieu.

    Le prêtre qui prétend trouver l’identité sacerdotale en enquêtant au fond de lui-même ne trouvera peut-être que des signes qui lui 'indique une sortie' : sors de toi-même, sors à la recherche de Dieu dans l’adoration, sors et donne à ton peuple ce qui t’a été confié, et le peuple aura soin de te faire goûter qui tu es, comment tu t’appelles, quelle est ton identité, et te réjouira au centuple comme le Seigneur l’a promis à ses serviteurs. Si tu ne sors pas de toi-même, a averti le Pape, l’huile devient rance et l’onction ne peut être féconde. Sortir de soi-même demande que l’on se dépouille de soi-même, cela demande une pauvreté ».

    « La fidélité, a ensuite déclaré le Pape, ce n’est pas tant dans le sens que nous serons tous ‘immaculés’, parce que tous nous sommes pécheurs. Mais plutôt dans le sens d’une fidélité toujours renouvelée à l’Unique Épouse, l’Église ». « Il s’agit de l’Église vivante, avec nom et prénom, dont le prêtre doit prendre soin dans sa paroisse ou dans la mission qui lui a été confiée ».

    A propos de l’obéissance, le Pape a rappelé que « l’Église hiérarchique donne non seulement le cadre plus externe de l’obéissance mais aussi l’union avec Dieu le Père, d’où vient toute paternité » « Elle donne aussi l’obéissance à l’Église du service ». « La disponibilité du prêtre, a ajouté le Pape, fait de l’Église la Maison aux portes ouvertes, le refuge pour les pécheurs, le foyer pour tous ceux qui vivent dans la rue, la maison de soins pour les malades, le camping pour les jeunes, la salle pour la catéchèse des tous petits qui se préparent à la Première Communion… Là où le peuple de Dieu a un désir ou un besoin, a conclu le Pape, là se trouve le prêtre qui sait écouter et ressent une mission que lui a donné le Christ qui l’envoie secourir avec miséricorde cette nécessité ou ce désir avec une charité pleine de créativité ».

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral de l'homélie du Pape François sur le site internet du Vatican.

     

    et à 17h30, Messe in Cena Domini à Sainte-Marie de la Providence

     

    Dans son homélie, le Pape François a souligné que « l'héritage que Jésus nous laisse est celui d'être serviteurs les uns des autres. Et moi à présent, je ferai ce geste mais nous tous dans notre cœur pensons aux autres : comment pouvons-nous mieux les servir, voilà ce que Jésus a voulu de nous ». Et d'ajouter : « Nous venons d'entendre dans les lectures ce que Jésus a fait lors de la dernière Cène, ce geste d'adieu, comme un héritage. Lui, Dieu, s'est fait serviteur. Voilà cet héritage : 'vous devez vous faire serviteurs les uns des autres, serviteurs dans l'amour'. » Le Pape François a ensuite souligné que « ce fut un geste d'autant plus symbolique et fort que c'étaient les esclaves, les serviteurs qui lavaient les pieds, et Jésus lors de la Dernière Cène, en instituant l'Eucharistie, pose ce geste du lavement des pieds qui nous rappelle que nous devons être les serviteurs les uns des autres. »

    Le Pape François a ensuite procédé au lavement des pieds de 12 patients de différents âges, ethnies et religions. Âgés de 16 à 86 ans, neuf italiens et trois étrangers dont un musulman, ils symbolisent avec leurs infirmités les anciennes et nouvelles formes de fragilités dans lesquelles la communauté chrétienne est appelée à reconnaître le Christ souffrant. Le plus jeune, un cap-verdien, est paralysé des quatre membres à la suite d’un plongeon dans la mer.

    Source : Radio Vatican.

  • 17h00 : Célébration pénitentielle présidée par le Pape François à la Basilique Saint-Pierre

     Livret de la célébration

    « Un évêque ou un prêtre qui ne prie pas, ne célèbre pas quotidiennement la messe, ou ne va pas se confesser régulièrement devient médiocre, et ne fait pas de bien à l’Église », avait affirmé le Pape lors de l’audience générale, ce mercredi.

    François a donc donné l’exemple ce soir à la célébration pénitentielle qu'il présidait, en allant se confesser le premier, avant d’administrer lui-même le Sacrement de la Réconciliation à plusieurs fidèles. Les confesseurs présents dans la basilique lui ont aussitôt emboîté le pas.

    C'est donc cette image forte et ô combien symbolique que l'on retiendra de la Célébration pénitentielle de ce soir, en la Basilique Saint Pierre. Elle donne le coup d’envoi de la fête du Pardon, soit « 24 heures pour le Seigneur », une initiative organisée par le Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation, en lien avec plusieurs diocèses du monde entier, à la veille du quatrième dimanche de Carême, le dimanche de « Laetare ». Ce moment de pénitence se poursuivra durant la nuit dans plusieurs églises du centre de Rome qui resteront ouvertes pour les fidèles désirant prier et se confesser.

    Revêtir l'homme nouveau et rester dans l'amour

    Le Temps du Carême est celui de la conversion, a rappelé le Pape au cours de son homélie. « Se convertir n’est pas seulement affaire d’un moment, ou d’une période de l’année, c’est un engagement qui dure toute la vie », a-t-il déclaré, avant d’évoquer deux aspects essentiels de la vie chrétienne.

    Le premier : se revêtir de « l’homme nouveau », né du Baptême. Le chrétien est appelé à « se détourner du péché et à fixer son regard sur l’essentiel ». L’homme renouvelé peut parler en vérité et rejeter le mensonge, choisir de ne pas voler mais de partager ce qu’il possède, il peut ne pas céder à la colère et à l’esprit de vengeance, pour être doux et miséricordieux, ne pas tomber dans la diffamation et la médisance, mais voir plutôt ce qu’il y a de meilleur en chacun.

    Second aspect essentiel de la vie chrétienne : rester dans l’amour. A l’image de Dieu, qui « ne se lasse jamais de nous pardonner. L’amour de Dieu vainc le péché et donne la force de se relever et de recommencer », affirme le Pape. Le chrétien doit vivre de cet amour et devenir disciple crédible du Christ, a-t-il ajouté.

    François a enfin enjoint les fidèles à devenir missionnaires après cette célébration, à proposer aux autres l’expérience de la réconciliation avec Dieu, et leur partageant la joie de recevoir le pardon du Père. « Si tu vas vers le Père avec tes péchés, au lieu de te réprimander, il t’accueillera, te pardonnera, et te fera fête. Cela vous devez le dire aux gens ! ». Et le Pape de s’exclamer : « recevons la Miséricorde et faisons miséricorde ! »

    Source : Radio Vatican.

  • Messe des Cendres à 16h30 célébrée par le Pape François

    Procession pénitentielle de l'église Saint Anselme à la basilique Sainte Sabine
    et Messe célébrée par le Saint-Père

    Livret de la célébration

    Le Pape François, comme le veut la tradition, a célébré ce mercredi la Messe du mercredi des Cendres depuis la basilique Sainte-Sabine sur la colline de l'Aventin, à Rome. Juste auparavant, il avait présidé, entouré des cardinaux, des évêques, des moines bénédictins et des pères dominicains, la procession pénitentielle au chant des litanies depuis l’église bénédictine Saint-Anselme, située à quelques pas de Sainte Sabine.

    Dans son homélie, le Saint-Père a rappelé quel est le sens du Carême, en invitant à une ouverture des cœurs et non seulement de l’apparence. Pour François « la conversion ne se réduit pas à des formes extérieures, à de vagues propositions, mais doit transformer l’existence entière à partir du centre de la personne, de la conscience. »

    « Nous vivons dans un monde toujours plus artificiel, dans une culture du faire, de l’utile, dans laquelle nous excluons Dieu de notre horizon. Le Carême nous appelle à nous souvenir que nous sommes de simples créatures, que nous ne sommes pas Dieu - a souligné François qui a ajouté avec fermeté :
    Quand je vois quelques luttes de pouvoir dans mon petit environnement quotidien, je me dis que ces personnes jouent à vouloir être Dieu alors qu’elles ne le sont pas ! »

    Le Pape a ensuite détaillé les trois éléments qui bornent le chemin du Carême : la prière, le jeûne et l’aumône. « Dans la faiblesse et la fragilité de nos vies, nous pouvons nous tourner vers Dieu avec la confiance des enfants. Devant tant de blessures qui nous font mal, qui peuvent endurcir notre coeur, nous sommes appelés à nous jeter dans la mer de la prière. »

    Le Saint-Père a ainsi appelé les catholiques à dégager des temps de prière plus intenses, plus nombreux et plus assidus, capables de prendre en charge les besoins de nos frères. C’est seulement quand les difficultés et les souffrances des frères nous interpellent que nous pouvons alors initier notre chemin de conversion vers Pâques. C’est un itinéraire qui comprend la Croix et le renoncement.

    « Le jeûne comporte un style de vie sobre, une vie qui ne gâche pas, qui ne jette pas. Il est le signe de la confiance que nous remettons en Dieu et en sa Providence. » L'aumône est enfin le signe de la gratuité, cette gratuité qui devrait être l'une des caractéristiques des chrétiens. Le Saint-Père a ainsi déploré qu'aujourd'hui « la gratuité ne fait pas partie du quotidien, où tout se vend et tout s'achète, tout est calcul et mesure. L'aumône au contraire nous aide à vivre la gratuité du don. »

    « Pourquoi devons-nous revenir à Dieu ? a-t-il demandé. Parce que quelque chose ne va pas, dans nos vies, dans la société. Ceci s'appelle avoir besoin de se convertir, a t-il conclu , tout en gardant confiance qu'il est possible de réaliser quelque chose en nous-même, car Dieu est toujours fidèle. »

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral de l'homélie en italien sur le site internet du Vatican.

  • Lundi 03 mars 2014

    Calendrier liturgique

  • Messe solennelle à la basilique Saint-Pierre avec les nouveaux Cardinaux

    Le Pape François a présidé ce dimanche matin la Messe en la basilique Saint-Pierre, au Vatican, entouré des nouveaux Cardinaux créés la veille. Dans son homélie, le Saint-Père a rappelé qu’ « être saints n’est pas un luxe, c’est nécessaire pour le salut du monde ». Il a également souligné qu’un Cardinal « entre dans l’Église de Rome, il n’entre pas dans une cour ».

    « Tous évitons et entraidons-nous pour éviter des habitudes et des comportements de cour : intrigues, bavardages, cercles, favoritismes, préférences. Le Pape a ainsi invité à faire « un travail de conversion des cœurs ». Conversion a-t-il dit « que nous tous, en particulier vous les Cardinaux et moi-même, nous devons faire ».

    Homélie du Pape François

    « Que ton aide, Père miséricordieux, nous rende toujours attentifs à la voix de l’Esprit » (Collecte)

    « Cette prière, prononcée au début de la Messe, nous appelle à une attitude fondamentale : l’écoute de l’Esprit Saint, qui vivifie l’Église et l’anime. Par sa force créatrice et rénovatrice, l’Esprit soutient toujours l’espérance du Peuple de Dieu en marche dans l’histoire, et soutient toujours, comme Paraclet, le témoignage des chrétiens. En ce moment, nous tous, avec les nouveaux Cardinaux, nous voulons écouter la voix de l’Esprit qui parle à travers les Écritures proclamées.

    Dans la première Lecture a résonné l’appel du Seigneur à son peuple : « Soyez saints, car moi, le Seigneur votre Dieu, je suis saint » (Lv 19, 2). Et Jésus dans l’Évangile rappelle : « Vous donc, soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait » (Mt 5, 48). Ces paroles nous interpellent tous, disciples du Seigneur ; et aujourd’hui, elles sont adressées spécialement à moi et à vous, chers frères Cardinaux, d’une manière particulière à vous qui êtes entrés hier dans le Collège cardinalice. Imiter la sainteté et la perfection de Dieu peut sembler un but inaccessible. Cependant, la première Lecture et l’Évangile suggèrent des exemples concrets afin que le comportement de Dieu devienne la règle de notre agir. Mais rappelons-nous tous, rappelons-nous que sans l’Esprit Saint, notre effort serait vain ! La sainteté chrétienne n’est pas avant tout notre œuvre, mais elle est le fruit de la docilité – voulue et cultivée – à l’Esprit de Dieu trois fois Saint.

    Le Lévitique dit : « Tu ne haïras pas ton frère dans ton cœur… Tu ne te vengeras pas et tu ne garderas pas de rancune… mais tu aimeras ton prochain… » (19, 17-18). Ces attitudes naissent de la sainteté de Dieu. Nous au contraire habituellement nous sommes si différents, si égoïstes et orgueilleux… pourtant la bonté et la beauté de Dieu nous attirent, et l’Esprit Saint peut nous purifier, il peut nous transformer, il peut nous modeler jour après jour. Faire ce travail de conversion, conversion du cœur, conversion que nous tous – spécialement vous Cardinaux, et moi – nous devons faire. Conversion !

    Dans l’Évangile, Jésus aussi nous parle de la sainteté et nous explique la loi nouvelle, la sienne. Il le fait au moyen de quelques antithèses entre la justice imparfaite des scribes et des pharisiens et la justice supérieure du Royaume de Dieu. La première antithèse du passage d’aujourd’hui concerne la vengeance. « Vous avez appris qu’il a été dit : “Œil pour œil, dent pour dent”. Eh bien ! moi, je vous dis : … si quelqu’un te gifle sur la joue droite, tends-lui encore l’autre » (Mt 5, 38-39). Non seulement nous ne devons pas rendre à l’autre le mal qu’il nous a fait, mais nous devons nous efforcer de faire le bien avec largesse.

    La seconde antithèse fait référence aux ennemis : « Vous avez appris qu’il a été dit : “Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi”. Eh bien ! moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent » (v. 43-44). À celui qui veut le suivre, Jésus demande d’aimer celui que ne le mérite pas, sans contrepartie, pour combler les vides d’amour qu’il y a dans les cœurs, dans les relations humaines, dans les familles, dans les communautés et dans le monde. Frères Cardinaux, Jésus n’est pas venu pour nous enseigner les bonnes manières, des manières de salon ! Pour cela il n’y avait pas besoin qu’il descende du ciel et meure sur la Croix. Le Christ est venu pour nous sauver, pour nous montrer le chemin, l’unique chemin de sortie des sables mouvants du péché, et ce chemin de sainteté c’est la miséricorde, chemin qu’il a fait et qu’il fait avec nous chaque jour. Être saints n’est pas un luxe, c’est nécessaire pour le salut du monde. C’est ce que le Seigneur nous demande.

    Chers frères Cardinaux, le Seigneur Jésus et notre Mère l’Église nous demandent de témoigner avec beaucoup de zèle et d’ardeur de ces attitudes de sainteté. La sainteté d’un Cardinal consiste vraiment en ce supplément d’oblativité gratuite. Par conséquent, aimons ceux qui nous sont hostiles ; bénissons celui qui dit du mal de nous ; saluons d’un sourire celui qui peut-être ne le mérite pas ; n’aspirons pas à nous faire valoir, mais opposons la douceur à la tyrannie ; oublions les humiliations subies. Laissons-nous toujours guider par l’Esprit du Christ, qui s’est sacrifié lui-même sur la croix, pour que nous puissions être des “canaux” par lesquels s’écoule sa charité. C’est l’attitude, ce doit être la conduite d’un Cardinal. Le Cardinal – je le dis spécialement à vous ‑ entre dans l’Église de Rome, frères, il n’entre pas dans une cour. Tous évitons et entraidons-nous pour éviter des habitudes et des comportements de cour : intrigues, bavardages, cercles, favoritismes, préférences. Que notre langage soit celui de l’Évangile : “oui, oui ; non, non” ; nos attitudes celles des Béatitudes, et notre route celle de la sainteté. Prions de nouveau : « Que ton aide, Père miséricordieux, nous rende toujours attentifs à la voix de l’Esprit ».

    L’Esprit Saint nous parle aujourd’hui aussi à travers les paroles de saint Paul : « Vous êtes le temple de Dieu… le temple de Dieu est sacré, et ce temple c’est vous » (1 Co 3, 16-17). Dans ce temple, que nous sommes, se célèbre une liturgie existentielle : celle de la bonté, du pardon, du service, en un mot, la liturgie de l’amour. Notre temple est comme profané si nous négligeons nos devoirs envers le prochain. Quand dans notre cœur le plus petit de nos frères trouve place, c’est Dieu lui-même qui y trouve place. Quand ce frère est laissé dehors, c’est Dieu lui-même qui n’est pas accueilli. Un cœur vide d’amour est comme une église désaffectée, soustraite au service divin et destinée à un autre.

    Chers frères Cardinaux, restons unis dans le Christ et entre nous ! Je vous demande de me demeurer proche, par la prière, le conseil, la collaboration. Et vous tous, évêques, prêtres, diacres, personnes consacrées et laïcs, unissez-vous dans l’invocation de l’Esprit Saint, afin que le Collège des Cardinaux soit toujours plus ardent de charité pastorale, davantage rempli de sainteté, pour servir l’Évangile et aider l’Église à rayonner l’amour du Christ dans le monde. »

    Source : Radio Vatican.

  • Célébration de l’Épiphanie par le Pape François à 10h00, en la basilique Saint-Pierre

    Le Pape François a célébré lundi matin la messe de la solennité de l'Épiphanie, célébrée comme chaque année au Vatican le 6 janvier. Au cours de son homélie, le Saint-Père a invité à se mettre à l'école des Mages, qui surent faire confiance aux Écritures, et orienter leur pèlerinage, sans repasser par le palais d'Hérode. "En la fête de l’Épiphanie, où nous rappelons la manifestation de Jésus à l’humanité dans le visage d’un Enfant, nous sentons près de nous les Mages, comme de sages compagnons de route."

    Les Mages a souligné le Pape, ont pu échapper à la torpeur de la nuit, dépasser ce moment d'obscurité du palais d'Hérode, où ils perdirent de vue l'étoile. Hérode et ses conseillers ont vu dans la naissance d'un fragile enfant une menace à leur pouvoir, ils ont craint que soient retournées les règles du jeu, démasquées les apparences a expliqué le Pape. François a alors invité à ne pas avoir peur de se détourner des fausses apparences du monde, d'une certaine modernité aveuglante, mettant ainsi en garde contre le “chant des sirènes“ de la mondanité appelant à revenir à Bethléem, "là où, dans la simplicité d’une maison de périphérie, entre une maman et un papa pleins d’amour et de foi", est né Jésus.

    Les vertus de la "sainte ruse"

    Le Souverain Pontife a aussi souligné la "sainte ruse" dont ont su faire preuve les Mages, expliquant que cette rouerie spirituelle nous permet de reconnaître les dangers et de les éviter. "Ces sages venus d’Orient nous enseignent comment ne pas tomber dans les pièges des ténèbres et comment nous défendre de l’obscurité qui cherche à envelopper notre vie" a t-il expliqué. Par leur sagesse, ils nous enseignent à ne pas nous laisser tromper par les apparences, par ce qui pour le monde est grand, sage, puissant.

    Voici le texte intégral de l'homélie du Pape :

    “Lumen requirunt lumine”. Cette expression suggestive d’un hymne liturgique de l’Épiphanie se réfère à l’expérience des Mages : en suivant une lumière ils recherchent la lumière. L’étoile apparue dans le ciel allume dans leur esprit et dans leur cœur une lumière qui les envoie à la recherche de la grande Lumière du Christ. Les Mages suivent fidèlement cette lumière qui les envahit intérieurement, et ils rencontrent le Seigneur.

    Dans ce parcours des Mages d‘Orient se trouve symbolisé le destin de tout homme : notre vie est un cheminement, nous qui sommes illuminés par les lumières qui éclairent la route, pour trouver la plénitude de la vérité et de l’amour, que nous chrétiens nous reconnaissons en Jésus, Lumière du monde. Et tout homme, comme les Mages, a à sa disposition deux grands « livres » d’où tirer les signes pour s’orienter dans le pèlerinage : le livre de la création et le livre des saintes Écritures. L’important est d’être attentifs, de veiller, d’écouter Dieu qui nous parle. Comme dit le Psaume, se référant à la Loi du Seigneur : « Ta parole est la lumière de mes pas, la lampe de ma route » (Ps 119, 105). Écouter l’Évangile, le lire, le méditer et en faire notre nourriture spirituelle nous permet spécialement de rencontrer Jésus vivant, d’apprendre de lui et de son amour.

    La première lecture fait résonner, par la bouche du prophète Isaïe, l’appel de Dieu à Jérusalem : « Debout, resplendis ! » (60, 1). Jérusalem est appelée à être la ville de la lumière, qui reflète la lumière de Dieu sur le monde et aide les hommes à marcher sur ses voies. C’est la vocation et la mission du Peuple de Dieu dans le monde. Mais Jérusalem peut manquer à cet appel du Seigneur. L’Évangile nous dit que les Mages, quand ils parvinrent à Jérusalem, perdirent un peu de vue l’étoile. En particulier, sa lumière est absente dans le palais du roi Hérode : cette demeure est ténébreuse, l’obscurité, la méfiance, la peur y règnent.

    En effet, Hérode se montre soupçonneux et préoccupé par la naissance d’un Enfant fragile qu’il ressent comme un rival. En réalité Jésus n’est pas venu pour le renverser lui, pauvre fantoche, mais le Prince de ce monde ! Toutefois, le roi et ses conseillers sentent craquer les structures de leur pouvoir, ils craignent que soient retournées les règles du jeu, démasquées les apparences. Tout un monde édifié sur la domination, sur le succès et sur l’avoir, est mis en crise par un Enfant ! Et Hérode en arrive à tuer les enfants : « Tu tues les enfants dans la chair parce que la peur te tue dans le cœur » – écrit saint Quodvultdeus (Disc. sur le Symbole : PL 40, 655).

    Les Mages surent dépasser ce moment dangereux d’obscurité auprès d’Hérode, parce qu’ils crurent aux Écritures, à la parole des prophètes qui indiquait à Bethléem le lieu de la naissance du Messie. Ainsi ils échappèrent à la torpeur de la nuit du monde, ils reprirent la route vers Bethléem et là ils virent de nouveau l’étoile, éprouvant « une très grande joie » (Mt 2, 10).
    Un aspect de la lumière qui nous guide sur le chemin de la foi est aussi la sainte « ruse ». Il s’agit de cette rouerie spirituelle qui nous permet de reconnaître les dangers et de les éviter.

    Les Mages surent utiliser cette lumière de « ruse » quand, sur la route du retour, il décidèrent de ne pas passer par le palais ténébreux d’Hérode, mais de prendre un autre chemin. Ces sages venus d’Orient nous enseignent comment ne pas tomber dans les pièges des ténèbres et comment nous défendre de l’obscurité qui cherche à envelopper notre vie. Il faut accueillir dans notre cœur la lumière de Dieu et, en même temps, cultiver cette ruse spirituelle qui sait unir simplicité et astuce, comme demande Jésus à ses disciples : « Soyez prudents comme les serpents, et candides comme les colombes » (Mt 10, 16).

    En la fête de l’Épiphanie, où nous rappelons la manifestation de Jésus à l’humanité dans le visage d’un Enfant, nous sentons près de nous les Mages, comme de sages compagnons de route. Leur exemple nous aide à lever les yeux vers l’étoile et à suivre les grands désirs de notre cœur. Ils nous enseignent à ne pas nous contenter d’une vie médiocre, du « petit cabotage », mais à nous laisser toujours fasciner par ce qui est bon, vrai, beau… par Dieu, que tout cela il est de façon toujours plus grande ! Et ils nous enseignent à ne pas nous laisser tromper par les apparences, par ce qui pour le monde est grand, sage, puissant. Il ne faut pas s’arrêter là. Il ne faut pas se contenter de l’apparence, de la façade. Il faut aller au-delà, vers Bethléem, là où, dans la simplicité d’une maison de périphérie, entre une maman et un papa pleins d’amour et de foi, resplendit le Soleil venu d’en-haut, le Roi de l’univers. À l’exemple des Mages, avec nos petites lumières, cherchons la Lumière."

    Source : Radio Vatican.

  • Premières Vêpres et Te Deum à la Basilique Saint-Pierre

    Premières vêpres de la solennité de Sainte Marie Mère de Dieu
    Te Deum en remerciement de l'année écoulée
    Exposition du Saint Sacrement et bénédiction Eucharistique
    Basilique vaticane à 17h00

    A 17h en la basilique vaticane, le Saint-Père a présidé les premières Vêpres en la solennité de Sainte Marie Mère de Dieu, suivies de l'exposition du Saint Sacrement, du Te Deum, chant traditionnel d'action de grâce pour la conclusion de l'année civile et de la bénédiction eucharistique. "Alors que nous terminons l'année 2013 - a dit le Pape dans son homélie - recueillons, comme dans un panier, les semaines, les mois que nous avons vécu, pour tout offrir au Seigneur, et demandons-nous courageusement : comment avons-nous vécu le temps qu'Il nous a donné ? L'avons-nous surtout utilisé pour nous-mêmes, pour nos intérêts, ou avons-nous su aussi le dépenser pour les autres ? Combien de temps avons-nous réservé pour être avec Dieu dans la prière, le silence, l'adoration ?".

    "Pensons ensuite, nous citoyens romains, à cette ville de Rome", a poursuivi le Saint-Père. Que s'est-il passé cette année ? Que se passe-t-il et que se passera-t-il ? Comment est la qualité de vie dans cette ville ? Cela dépend de nous tous ! Comment est la qualité de notre citoyenneté ? Cette année, avons-nous contribué, à notre petite échelle, à la rendre vivable, ordonnée, accueillante ? Certes, qui est investi d'autorité a une plus grande responsabilité, mais chacun de nous est coresponsable, dans le bien et dans le mal".

    "Rome est une ville d'une beauté unique. Son patrimoine spirituel et culturel est extraordinaire. Pourtant, à Rome aussi, tant de personnes sont marquées par des misères matérielles et morales, des personnes pauvres, malheureuses, souffrantes, qui interpellent la conscience de tout citoyen. A Rome, nous sentons peut-être plus fortement cette différence entre l'ambiance majestueuse et chargée de beauté artistique et la gêne sociale de celui qui a plus de mal. Rome est une ville pleine de touristes, mais aussi pleine de réfugiés. Rome est pleine de gens qui travaillent, mais aussi pleine de personnes qui ne trouvent pas de travail ou accomplissent des travaux sous payés et parfois indignes. Tous ont le droit d'être traités avec la même attitude d'accueil et d'équité, parce que chacun est porteur de dignité humaine".

    "C'est le dernier jour de l'année. Que ferons-nous, comment agirons-nous l'année prochaine pour améliorer notre ville ? Rome, cette nouvelle année, aura un visage encore plus beau s'il est encore plus riche d'humanité, hospitalier, accueillant, si nous sommes tous attentifs et généreux envers ceux qui sont dans le besoin, si nous savons collaborer avec un esprit constructif et solidaire pour le bien de tous. Rome, cette nouvelle année, sera meilleure, si personne ne la regarde de loin, comme une carte postale, ne regarde sa vie du balcon, sans s'impliquer dans les nombreux problèmes humains, les problèmes d'hommes et de femmes qui, à la fin... et depuis le début, que nous le voulions ou non, sont nos frères. Dans cette perspective - a poursuivi le Pape - l’Église de Rome se sent engagée à apporter sa contribution à la vie et à l'avenir de la ville, c'est son devoir !, elle se sent engagée à l'animer avec le levain de l’Évangile, à être un signe et un instrument de la miséricorde de Dieu". Après la célébration eucharistique, le Pape s'est rendu brièvement à la crèche dressée au pied de l'obélisque de la place.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 2.1.14)

  • Messe de la Nuit à la Basilique Saint-Pierre


    Les cloches de Saint-Pierre battent à toute volée après que le Pape François a entonné le Gloria, le chant de Noël par excellence. C’est le début de la messe de la Nuit de Noël, en la Basilique Saint-Pierre.

    Entouré d’une trentaine de cardinaux concélébrants, d’une quarantaine d’évêques et de deux-cent-cinquante prêtres environ, le Pape François a donc célébré sa première messe de minuit. Arrivé à l’autel de la basilique à l’issue de la procession d’entrée, il a ensuite porté l’Enfant Jésus dans une mangeoire en forme de trône. Il a repris lui-même l’Enfant à la fin de la célébration pour le déposer dans la crèche de la basilique vaticane, accompagné de dix enfants représentant les cinq continents : deux Italiens, deux Philippins, deux Congolais, deux Libanais et deux Argentins.

    Comme lors de chaque messe de la Nuit de Noël, le Kalenda a été chanté. Les prières universelles ont été lues en araméen pour l’Église, en français pour le clergé, en chinois pour les persécutés à cause de leur foi, en italien pour les pauvres, les malades et les exclus et en polonais pour les défunts.

    Marcher et voir

    Dans son homélie, le Pape est revenu sur la prophétie d’Isaïe : « le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière ». Il a ainsi développé sa réflexion autour de deux mots clés : marcher et voir car « nous sommes un peuple en chemin » qui « voit une grande lumière ». Depuis Abraham, « notre identité de croyants est celle de personnes en marche vers la terre promise. Cette histoire est toujours accompagnée par le Seigneur » a expliqué le Pape.

    Si Dieu « est toujours fidèle à son alliance et à ses promesses », qu’il est « lumière », « de la part du peuple, au contraire, alternent des moments de lumière et de ténèbres, de fidélité et d’infidélité, d’obéissance et de rébellion ; moments de peuple pèlerin et de peuple errant ». Et cette dualité nous marque aussi précise le Pape. « Si nous aimons Dieu et nos frères, nous marchons dans la lumière, mais si notre cœur se ferme, si l’orgueil, le mensonge, la recherche de notre intérêt propre dominent en nous, alors les ténèbres descendent en nous et autour de nous ».

    Les bergers, les premiers à voir

    « La grâce qui est apparue dans le monde c’est Jésus » qui « est venu dans notre histoire, qui a partagé notre chemin ». « Jésus est l’Amour qui s’est fait chair ». « Il n’est pas seulement un maître de sagesse, il n’est pas un idéal vers lequel nous tendons et dont nous savons que nous sommes inexorablement éloignés, il est le sens de la vie et de l’histoire, qui a placé sa tente au milieu de nous ». Et les premiers à avoir vu cette tente, ce sont les bergers. « Ils ont été les premiers parce qu’ils étaient parmi les derniers, les marginalisés, parce qu’ils veillaient dans la nuit ».

    Le Pape François a alors demandé aux fidèles de s’arrêter un instant en silence pour remercier « le Seigneur de nous avoir donné Jésus ». Et de faire siennes les paroles du Seigneur « ne craignez-pas » en les répétant. « Notre Père est patient, il nous aime, il nous donne Jésus pour nous guider sur le chemin vers la terre promise. Il est la Lumière qui resplendit dans les ténèbres. Il est notre paix. »

    Source : Radio Vatican.


    Homélie du Pape François (texte intégral)

    « 1. « Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière » (Is 9,1).

    Cette prophétie d’Isaïe ne finit jamais de nous émouvoir, spécialement quand nous l’écoutons dans la liturgie de la nuit de Noël. Et ce n’est pas seulement un fait émotif, sentimental ; elle nous émeut parce qu’elle dit la réalité de ce que nous sommes : nous sommes un peuple en chemin, et autour de nous – et aussi en nous – il y a ténèbres et lumière. Et en cette nuit, tandis que l’esprit des ténèbres enveloppe le monde, se renouvelle l’évènement qui nous émerveille toujours et nous surprend : le peuple en chemin voit une grande lumière. Une lumière qui nous fait réfléchir sur ce mystère : mystère du marcher et du voir.

    Marcher. Ce verbe nous fait penser au cours de l’histoire, à ce long chemin qu’est l’histoire du salut, à commencer par Abraham, notre père dans la foi, que le Seigneur appela un jour à partir, à sortir de son pays pour aller vers la terre qu’il lui indiquerait. Depuis lors, notre identité de croyants est celle de personnes en marche vers la terre promise. Cette histoire est toujours accompagnée par le Seigneur ! Il est toujours fidèle à son alliance et à ses promesses. Parce qu'il est fidèle, « Dieu est lumière, en lui point de ténèbres » (1 Jn 1, 5).

    De la part du peuple, au contraire, alternent des moments de lumière et de ténèbres, de fidélité et d’infidélité, d’obéissance et de rébellion ; moments de peuple pèlerin et moments de peuple errant. Dans notre histoire personnelle aussi, alternent des moments lumineux et obscurs, lumières et ombres. Si nous aimons Dieu et nos frères, nous marchons dans la lumière, mais si notre cœur se ferme, si l’orgueil, le mensonge, la recherche de notre intérêt propre dominent en nous, alors les ténèbres descendent en nous et autour de nous. « Celui qui a de la haine contre son frère – écrit Jean – est dans les ténèbres : il marche dans les ténèbres, sans savoir où il va, parce que les ténèbres l’ont rendu aveugle » (1 Jn 2, 11). Peuple en marche, mais peuple de pèlerins, qui ne veut pas être un peuple errant.

    2. En cette nuit, comme un faisceau de lumière d’une grande clarté, résonne l’annonce de l’Apôtre : « La grâce de Dieu s’est manifestée pour le salut de tous les hommes » (Tt 2, 11).

    La grâce qui est apparue dans le monde c’est Jésus, né de la Vierge Marie, vrai homme et vrai Dieu. Il est venu dans notre histoire, il a partagé notre chemin. Il est venu pour nous libérer des ténèbres et nous donner la lumière. En Lui est apparue la grâce, la miséricorde, la tendresse du Père : Jésus est l’Amour qui s’est fait chair. Il n’est pas seulement un maître de sagesse, il n’est pas un idéal vers lequel nous tendons et dont nous savons que nous sommes inexorablement éloignés, il est le sens de la vie et de l’histoire, qui a placé sa tente au milieu de nous.

    3. Les bergers ont été les premiers à voir cette “tente”, à recevoir l’annonce de la naissance de Jésus. Ils ont été les premiers parce qu’ils étaient parmi les derniers, les marginaux. Et ils ont été les premiers parce qu’ils veillaient dans la nuit, gardant leurs troupeaux. C'est la loi du pèlerin que de veiller, et ils veillaient. Avec eux, arrêtons-nous devant l’Enfant, arrêtons-nous en silence. Avec eux remercions le Seigneur de nous avoir donné Jésus, et avec eux laissons monter du plus profond de notre cœur la louange de sa fidélité : "Nous te bénissons, Seigneur Dieu Très-Haut, qui t’es abaissé pour nous. Tu es immense, et tu t’es fait petit ; tu es riche, et tu t’es fait pauvre ; tu es le Tout-Puissant, et tu t’es fait faible."

    En cette Nuit, partageons la joie de l’Évangile : Dieu nous aime, il nous aime tant qu’il a donné son Fils comme notre frère, comme lumière dans nos ténèbres. Le Seigneur nous répète : « Ne craignez pas » (Lc 2, 10). Comme les anges l'ont dit aux bergers : "Ne craignez pas !" Et moi aussi je vous répète : "Ne craignez pas !" Notre Père est patient, il nous aime, il nous donne Jésus pour nous guider sur le chemin vers la terre promise. Il est la miséricorde, notre Père pardonne toujours. Il est la lumière qui resplendit dans les ténèbres. Il est notre paix. Amen. »

  • Mardi 10 décembre 2013

    Translation de la maison de la Vierge à Lorette

    (Notre-Dame de Lorette)

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    Calendrier liturgique

  • Samedi 9 novembre 2013

    Dédicace de la Basilique du Latran

    Calendrier liturgique

    Mois des âmes du Purgatoire

  • Vénération à la Basilique Sainte-Claire des reliques de Ste Claire et rencontre avec les moniales

    Peu après 16h, le Pape François s'est rendu à la Basilique Ste Claire pour rencontrer la communauté de l'ordre fondé par Claire, l'amie et disciple de François d'Assise. Après avoir prié devant le corps de la sainte puis devant le célèbre crucifix de St Damien, il a retrouvé les huit Cardinaux de son conseil et s'est adressé aux clarisses de manière informelle, signalant d'emblée qu'il s'était attendu à une réunion traditionnelle, c'est à dire seuls en tête à tête dans la salle du chapitre : "Lorsqu'une religieuse consacre sa vie entière au Seigneur, elle subit une transformation continue. La logique voudrait qu'elle se sente isolée, seule face à Dieu dans sa vie d'ascèse et de pénitence. Mais la sœur cloîtrée catholique ou même chrétienne, ce n'est pas cela. Son cheminement passe par Jésus-Christ, toujours par lui qui est au cœur de la vie des consacrées...et en particulier de leur prière à caractère universel... La contemplation du Christ...rend profondément humain, et les cloîtrées sont appelées à une grande humanité, à l'humanité même de la mère Église. Humaines, elles comprennent très bien chaque aspect de la vie et les problèmes humains, elles savent pardonner et intercéder auprès de Dieu pour d'autres personnes".

    "Durant la messe d'aujourd'hui, en parlant du crucifix de St Damien, j'ai dit que François l'avait vu yeux grands ouverts et les blessures saignant. Il en va de même de la contemplation des cloîtrées, qui voit la réalité de Jésus et non une abstraction. Contempler les plaies du Christ" est la réalité de la vie des clarisses. "C'est ce qui pousse tant de gens à venir au parloir de vos monastères pour se confier et demander des prières. Les sœurs ne leur disent probablement rien d'extraordinaire mais des mots simples qui viennent de leur contemplation. Comme l’Église, la religieuse est experte en humanité, même si ce n'est pas toujours strictement spirituel". Je pense par exemple à la célèbre concurrente des clarisses, sainte Thérèse d'Avila qui, "lorsqu'une de ses religieuses avait une crise mystique disait à la cuisinière de lui donner de la viande... Ne perdez pas de vue l'humanité de Jésus, car le Verbe s'est fait chair pour nous. Ceci donne à votre sainteté quotidienne une dimension accomplie et maternelle. L’Église vous veut ainsi, comme des mères qui donnent la vie. Par exemple, lorsque vous priez pour les prêtres et les séminaristes, priez en mères pour les aider à être de bons pasteurs. Et souvenez-vous du bifteck de sainte Thérèse !... Et puis ayez grand soin de la vie communautaire. Pardonnez-vous et supportez-vous les unes les autres...même si le couvent ne doit pas être un purgatoire mais une famille... Résolvez les problèmes avec amour, sans détruire quelque chose pour en résoudre une autre... Dans la vie communautaire, l'Esprit est au cœur de la famille... Je vous souhaite cette joie qui vient tant de la contemplation que de la vie en communauté...et vous demande de bien vouloir prier aussi pour moi. S'il vous plaît, ne m'oubliez pas !".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 5.10.13).

  • Visite et Messe à la Basilique St François

    Après sa visite à l'évêché, le Pape François s'est rendu à pied à l'église voisine de Ste Marie Majeure, puis en voiture à la basilique supérieure de St François, où l'attendaient les représentants du gouvernement italien. Il est ensuite descendu dans la crypte pour se recueillir devant le tombeau du Poverello.



    A 11h a débuté la Messe célébrée sur l'esplanade inférieure, en présence de milliers de fidèles. Voici les passages saillants de l'homélie papale centrée sur le témoignage que François donne aujourd’hui :

    "La première chose fondamentale est qu'être chrétien constitue une relation vitale avec la personne de Jésus, c’est à dire se revêtir de lui, s’assimiler à lui. D’où part le chemin de François vers le Christ ? Il part du regard de Jésus sur la croix. Se laisser regarder par lui au moment où il donne sa vie pour nous et nous attire à lui. François a fait cette expérience dans la petite église de St Damien, en prière devant le crucifix... Sur ce crucifix Jésus n’apparaît pas mort, mais vivant !... Le Crucifié ne nous y parle ni de défaite ni d’échec. Paradoxalement, il nous parle d’une mort qui est vie, qui enfante la vie".

    "Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos". Ces paroles du Christ sont la deuxième chose que François nous donne en témoignage. "La paix franciscaine n’est pas un sentiment doucereux et le saint François doucereux n’existe pas ! La paix de François n’est pas non plus une espèce d’harmonie panthéiste remplie des énergies du cosmos. Cette idée fabriquée n’est pas non plus franciscaine. La paix de saint François est celle du Christ, et la trouve qui prend sur soi son joug, c’est à dire le commandement 'Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés'. Or on ne saurait porter ce joug avec arrogance, avec présomption, avec orgueil, mais seulement avec douceur et humilité du cœur... Le saint d’Assise témoigne du respect pour tout ce que Dieu a créé et que l’homme est appelé à garder et à protéger, mais il témoigne surtout du respect et de l’amour pour tout être humain... Respectons la création, ne soyons pas les instruments de sa destruction. Et respectons tout être humain. Que cessent les conflits armés qui ensanglantent la terre, que se taisent les armes et que partout la haine cède la place à l’amour, l’offense au pardon et la discorde à l’union. Écoutons le cri de ceux qui pleurent, souffrent et meurent à cause de la violence, du terrorisme ou de la guerre, en Terre Sainte, si aimée de François, en Syrie, au Moyen Orient, dans le monde". Au final, le Pape a rappelé que c'est aujourd’hui la fête de saint François, patron de l'Italie : Prions pour ce pays, afin "que chacun travaille toujours pour le bien commun, en regardant ce qui unit plus que ce qui divise".

    Après la Messe, le Saint-Père a gagné en voiture le siège local de la Caritas pour partager le repas des pauvres qui y sont accueillis.

    Source : Vatican information Service (Publié VIS Archive 01 - 4.10.13).

  • Messe sur la parvis de la Basilique Notre-Dame de Bonaria à Cagliari

    Salutation des autorités près du Sanctuaire Notre-Dame de Bonaria de Cagliari,
    puis salut des malades en la Basilique Notre-Dame de Bonaria.
    Messe et prière de l'Angélus sur la place devant le Sanctuaire

    A 10h, après avoir salué les élus locaux, le Saint-Père a rencontré dans le sanctuaire marial de Bonaria un groupe de malades, puis a gagné la place voisine pour célébrer la Messe. A l'homélie il a de nouveau dénoncé le manque d'emploi, la précarité et a l'état d'incertitude quant à l'avenir dont souffrent les sardes.

    "Une loyale collaboration de tous est nécessaire, accompagnée par l'engagement des pouvoirs publics comme de l’Église, afin d'assurer aux personnes et aux familles leurs droits fondamentaux, afin de favoriser une société plus fraternelle et plus solidaire. Le droit au travail doit être assuré, c'est à dire le droit à recevoir le fruit de son travail... Persévérez donc dans la promotion de valeurs profondément enracinées dans la foi et l'histoire de cette région et de ses habitants. Et gardez allumée la lampe de l'espérance !". A ce propos, le Saint-Père a rappelé "combien Marie enseigne à avoir confiance en Dieu et dans sa miséricorde..., combien en elle se reflète le visage du Crucifié qui fit d'elle notre Mère. C'est avec ce regard qu'elle se penche sur nous, avec ce regard tendre dont nous avons besoin, avec ce regard maternel plein de connaissance, de compassion et d'attention... Nous ne sommes pas seuls en chemin car nous constituons un peuple, et Marie nous aide à nous regarder les uns les autres en frères. Soyons plus fraternels ! A l'exemple de la Vierge, cherchons à accueillir, à accompagner et à protéger l'autre, celui qu'on aurait tendance à moins voir et qui a le plus besoin de secours, c'est à dire les plus délaissés, les plus malades, tous ceux qui n'ont pas de quoi vivre, ou qui ne connaissent pas le Christ, des jeunes en difficulté ou qui ne trouvent pas d'emploi. N'ayons pas peur d'aller regarder nos frères et sœurs avec le regard de Marie, qui nous invite à vraiment agir en frères".

    Après la célébration, le Pape a récité l'Angélus avec les fidèles venus en pèlerinage au sanctuaire de Notre Dame de Bonaria, évoquant les divers lieux de la Sardaigne où l'on prie la Vierge. Saluant la dévotion des sardes, il leur a demandé de rester fils de Marie et fils de l’Église, et d'inspirer leur vie à l'exemple des saints, rappelant que hier à Bergame (Italie) a été béatifié le capucin Tomaso Acerbis da Olera.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 23.9.13)

  • Vendredi 13 septembre 2013

    Calendrier liturgique

  • Adoration Eucharistique solennelle dans le monde entier à 17h00

    Adoration Eucharistique solennelle dans le monde entier de 17h à 18h
    en union avec le Saint-Père qui préside une Adoration Eucharistique en la Basilique Saint-Pierre

    Rappel des intentions de prière :

    La première : "Pour l'Eglise répandue de par le monde et unie aujourd'hui dans l'adoration eucharistique. Que le Seigneur la rende toujours plus obéissante à sa parole, afin qu'elle se montre au monde plus belle, sans tache ni ride, sainte et immaculée. Que par le biais d'une annonce fidèle, la Parole puisse résonner comme présage de miséricorde, et provoquer un renouveau d'amour qui donne du sens à la souffrance, rende joie et sérénité".

    La seconde : "Pour tous ceux qui souffrent de part le monde, victimes de nouveaux esclavages, de la guerre, de la traite, du narcotrafic. Pour les enfants et les femmes victimes de violences, afin que leur cri silencieux soit entendu par l'Eglise et qu'ils demeurent confiants dans le Crucifié, que l'on n'oublie pas nos frères et soeurs soumis à la violence. Pour tous ceux qui sont en état de précariété matérielle, les chômeurs, les personnes âgées et les émigrés, les sans abri et les détenus, tous les marginaux. Que la prière et la solidarité de l'Eglise les soutiennent dans l'espérance, leur donne la force de défendre leur dignité".

  • Homélie de la Messe de la Fête-Dieu à la Basilique du Latran

    Le Saint-Père a célébré la Messe de la solennité du Corpus Domini devant la Basilique du Latran, avant de présider la traditionnelle procession jusqu'à la Basilique Ste Marie Majeure. Son homélie s'est articulée autour de la multiplication des pains et des poissons. "Donnez-leur vous-mêmes à manger", dit Jésus à ceux qui l'accompagnent. "Qui sont ceux à qui il fallait donner à manger ?", a demandé le Pape François. L'extrait évangélique de Luc parle d'une multitude : "Jésus se tient au milieu d'elle, l’accueille, lui parle, s'en préoccupe, lui montre la miséricorde de Dieu. Au milieu d'elle il choisit les Douze pour rester avec lui et se plonger comme lui dans les problèmes concrets du monde. Et la foule le suit, l'écoute, parce que Jésus parle et agit d'une façon nouvelle, avec l'autorité de celui qui est authentique et cohérent, de celui qui parle et agit avec vérité, de celui qui donne l'espérance qui vient de Dieu, de celui qui est révélation d'un Dieu qui est amour. Et la foule, avec joie, bénit Dieu. Ce soir nous sommes la foule de l’Evangile, nous cherchons nous aussi à suivre Jésus pour l'écouter, pour entrer en communion avec lui dans l’Eucharistie, pour l'accompagner et pour qu'il nous accompagne. Demandons-nous comment nous suivons Jésus. Jésus parle en silence dans le mystère de l’Eucharistie et nous rappelle chaque fois que le suivre signifie sortir de soi-même et faisant de nos vies un don, pour lui et pour les autres".

    Mais "d'où vient l’invitation que Jésus fait aux disciples de nourrir eux-mêmes la multitude ? Elle naît de deux éléments : d'abord de la foule qui, en suivant Jésus, se trouve en rase campagne, loin des lieux habités, alors que le soir tombe, et puis de la préoccupation des disciples qui demandent à Jésus de renvoyer la foule pour qu'elle aille dans les pays voisins trouver de la nourriture et un logement. Face aux nécessités de la foule, la solution des disciples est que chacun pense à soi... Combien de fois nous chrétiens avons cette tentation ! Nous ne nous chargeons pas des besoins des autres, en les renvoyant avec un compatissant 'Que Dieu t'aide'... Mais la solution de Jésus va dans une autre direction, une direction qui surprend les disciples. Donnez-leur vous-mêmes à manger". Devant leurs arguments, "Jésus ne se décourage pas et demande aux disciples de faire asseoir la foule par groupes de cinquante. Il lève alors les yeux au ciel, récite la bénédiction, rompt les pains et les donne pour être distribués. C'est un moment de profonde communion. La foule désaltérée par la parole du Seigneur, est désormais nourrie par son pain de vie... Ce soir, nous aussi sommes à la table du Seigneur" qui "nous donne encore une fois son corps... C'est en écoutant sa Parole, en nous nourrissant de son Corps et de son Sang, qu'il nous fait passer de l'état de multitude à l'identité de communauté, de l’anonymat à la communion. L’Eucharistie est le sacrement de la communion, qui nous fait sortir de l’individualisme pour vivre ensemble dans l'amitié du Christ. Alors, nous devrions tous nous demander devant le Seigneur comment nous vivons l’Eucharistie. Est-ce que je la vis de façon anonyme ou comme moment de vraie communion avec le Seigneur, mais aussi avec tant de frères et soeurs qui partagent ce repas ?".

    Mais d'où vient la multiplication des pains ? a demandé le Pape. La réponse se trouve dans l'invitation de Jésus à donner, à partager : "Que partagent les disciples ? Le peu qu'ils ont, cinq pains et deux poissons. Mais ce sont justement ces pains et ces poissons qui, dans les mains du Seigneur, rassasient la foule. Et ce sont les disciples, perdus devant l'inutilité de leurs moyens, de la pauvreté de ce qu'ils peuvent mettre à disposition, qui expriment leur confiance en lui... Ceci nous dit que dans l’Eglise comme dans la société, il y a un mot-clef dont on ne doit pas avoir peur est, la solidarité. Ce mot signifie savoir mettre à disposition de Dieu ce que nous avons, nos humbles capacités, car c'est seulement dans le partage, dans le don, que notre vie sera féconde, portera du fruit. Solidarité est un mot mal vu par l'esprit mondain !".

    "Ce soir, encore une fois, le Seigneur distribue pour nous le pain qui est son Corps. Il se fait don et nous nous faisons l'expérience de la solidarité de Dieu..., une solidarité qui ne finit pas de nous surprendre. Dieu se fait proche de nous, par le sacrifice de la Croix il s'abaisse en entrant dans l'obscurité de la mort pour nous donner sa vie, qui vainc le mal, l’égoïsme, la mort. Ce soir aussi Jésus se donne à nous dans l'Eucharistie. Il partage notre chemin, ou plutôt se fait nourriture, la vraie nourriture qui soutient notre vie, y compris dans les moments où la route se fait difficile, et où les obstacles ralentissent nos pas. Et dans l'Eucharistie, le Seigneur nous fait parcourir sa route, celle du service, du partage, du don, et ce peu que nous avons, ce peu que nous sommes, s'il est partagé, devient richesse, car la puissance de Dieu, qui est celle de l'amour, descend dans notre pauvreté pour la transformer... Amitié, communion et partage ! Prions pour que la participation à l’Eucharistie nous incite toujours à suivre le Seigneur, à être jour après jour des instruments de communion, à partager avec lui et avec notre prochain ce que nous sommes. Ainsi seulement notre existence sera vraiment féconde".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 31.5.13)