Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

beauté - Page 2

  • Méditation : le temps de la purification

    « Quand l'âme ne fait que débuter dans la voie de l'amour, sa contemplation est encore grossière et rudimentaire, elle ne goûte pas tout de suite les joies de la contemplation véritable... Et quand elle commencera à entrer sérieusement dans cette contemplation des choses éternelles (Dieu et les choses divines), elle aura d'autant plus de peine à en éprouver les douceurs qu'elle sera moins attentive à leur merveilleuse beauté ; car comment se délecter de merveilles qu'on ne voit pas. De plus, à ses débuts dans la contemplation, elle mettra d'autant plus de temps à s'y élever qu'elle sera plus lente à rejeter les ténèbres qui enveloppent les créatures humaines. En effet, tant qu'elle n'aura pas renoncé aux sollicitudes mondaines, elle aura dans les yeux une poussière qui l'empêchera de voir. Avant tout donc, qu'elle se débarrasse de cette poussière, puis qu'elle fortifie sa vue : elle rejettera la poussière quand elle éloignera de son esprit toutes les images des choses corporelles, elle fortifiera sa vue quand par une méditation assidue elle tournera son attention vers ce qui est éternel. Quand elle se sera de la sorte pendant longtemps habituée à demeurer dans ces régions supérieures, sa persévérance lui vaudra d'être purifiée davantage ; ainsi purifiée, elle verra plus clairement les biens éternels, et, découvrant leurs splendeurs, elle en éprouvera une joie plus vive. [...] Celui qui désire la contemplation voudrait jouir aussitôt des joies surabondantes qu'elle procure, mais l'auteur de ce don, l'Esprit-Saint, ne l'accorde pas si vite ; elle perdrait de son prix si elle était si facile à obtenir ; la jouissance, du reste, en sera d'autant plus douce, et on veillera à garder ce trésor d'autant plus soigneusement, qu'on aura eu plus de peine à l'acquérir. »

    St Grégoire le Grand (540-604), Commentaire sur le Premier Livre des Rois, ch. II n°4 (Cf. SC 391).

    nuages_soleil_9a.jpg

  • Méditation - Poésie : "Dieu si loin, et pourtant si près"

    « Ne pas connaître Dieu me causait tant d’alarmes,
    Qu’à sa recherche un jour je partis tout en larmes.
    D’abord je rencontrai la terre, auguste lieu,
    Et lui dis : Est-ce ici le royaume de Dieu ?

          Le royaume de Dieu ? murmura-t-elle.
                Oh non ! Trop pauvre est ce séjour,
                Je ne suis que la vaste cour
          Du palais d’or où gît son escabelle.

    Au bord de l’Océan je m’enfuis au plus vite.
    En vain mon œil s’égare au loin : pas de limite.
    L’infini m’apparaît, joyeux pressentiment.
    Plus de doute, c’est Dieu : voilà son vêtement.

          Le vêtement de Dieu ? mugit la grève.
                Y penses-tu ? petit distrait,
                Vois donc ! je n’en suis que l’ourlet.
          Parler ainsi, c’est mêler veille et rêve.

    Alors, je pris mon vol vers la céleste voûte.
    Des mondes y couraient leur gigantesque route,
    Des soleils y traînaient leur parure de feu.
    Cette fois j’étais bien en présence de Dieu.

          Et le ciel me cria : Quelle impudence !
                C’est vrai, je connais le Seigneur ;
                Mais tout ce que je puis, quêteur,
          C’est te montrer un coin de sa puissance.

    Grande fut ma surprise, et plus grande ma peine.
    Pourquoi tenter encore une recherche vaine,
    Pour trouver Dieu ? Pourquoi porter plus loin mes pas ?
    Puisque ciel, terre et mer ne le contenaient pas.

          Déjà fuyait pour moi toute espérance,
                L’ennui plissait mon front rêveur,
                Quand regardant soudain mon cœur,
          J’y vis ce Dieu, cause de ma souffrance.

    Ô Dieu ! vous habitez sous mon toit solitaire,
    Et moi j’interrogeais le ciel, les flots, la terre.
    Vous étiez là, Seigneur, vous me prêchiez tout bas
    Votre présence. Et moi je ne comprenais pas.

          Aussi, grand Dieu, quel douloureux reproche,
                D’avoir erré si loin de vous !
                Mais quel bonheur intense et doux,
          De vous savoir mon voisin le plus proche ! »

    R.P. Albert Maria Weiss o.p. (1844-1925), Sagesse pratique : pensées, récits, conseils (ch.I, 5), ouvrage traduit de l’allemand sur la 6e édition par l’abbé L. Collin, 1898.
    (Gallica - BNF)

    NB : Ce poème renvoie bien sûr à la célèbre page des Confessions de St Augustin, en laquelle il relate son expérience de Dieu au jardin de Milan, un Dieu présent au cœur de l’homme : « Bien tard je t’ai aimée, ô beauté si ancienne et si nouvelle, bien tard je t’ai aimée ! Et voici que tu étais au-dedans, et moi au-dehors et c’est là que je te cherchais, et sur la grâce de ces choses que tu as faites, pauvre disgracié, je me ruais ! Tu étais avec moi et je n’étais pas avec toi... » (Conf. X, XXVII, 38)

    bougie-flamme1a.jpg

  • Méditation : de la purification du coeur

    « Nous devons mettre tout notre soin à purifier notre cœur, parce que c'est là qu'est la racine de tous nos maux.
    [...]
    Nous sommes si pleins d'idées fausses et de jugements erronés, d'affections déréglées, de passions et de malices, que nous aurions honte de nous-mêmes si nous nous voyions tels que nous sommes. Imaginons-nous un puits bourbeux, duquel on tire incessamment de l'eau ; au commencement, ce qu'on en tire n'est quasi que de la boue ; mais à force de tirer, le puits se purifie, et l'eau devient plus claire ; de sorte qu'à la fin on en tire de l'eau fort belle et cristalline. De même travaillant sans cesse à purger notre âme, le fond se découvre peu à peu, et Dieu y manifeste sa présence par de puissants et merveilleux effets qu'il opère en l'âme, et par elle pour le bien des autres.
    Quand le cœur est bien purgé, Dieu remplit l'âme et toutes ses puissances, la mémoire, l'entendement, la volonté de sa sainte présence et de son amour. Ainsi la pureté de cœur conduit à l'union divine, et l'on n'y arrive point ordinairement par d'autres voies. »

    Louis Lallemant (1588-1635), La Doctrine spirituelle (Troisième Principe, ch. I, art. II, I), Paris, Jacques Lecoffre, Nouvelle édition, 1868.

    puits-seau-eau-3a.jpg

  • Un mois avec Marie - Vingt-huitième jour

    UN MOIS AVEC MARIE

    VINGT-HUITIÈME JOUR
    Rayonnement

    Lorsque Notre-Dame daigne revenir sur la terre, elle y paraît environnée de clartés célestes. A Fatima, au témoignage des enfants, Elle est toute lumière.
    L'on demande à Lucie pourquoi, durant les Apparitions, elle baisse si souvent les yeux au lieu de les fixer sur la Vierge.
    - « C'est que, parfois elle m'éblouit », répond-elle.
    Pendant sa vie mortelle, Marie passait, simple et modeste, sans attirer l'attention. Qui pourrait croire, cependant, que n'émanaient point de sa personne des effluves divins !
    Eh quoi, elle portait dans son sein le Soleil de Justice, et de ses rayons cachés ne se seraient point dégagés lueurs et chaleur bienfaisantes !
    Les vertus transcendantes de Marie seraient-elles demeurées aussi sans influence ?...
    Non, mille fois non !... L'âme humaine transperce l'opacité de son enveloppe et se reflète dans la physionomie jusqu'à la transformer. Lorsqu'elle est noble et pure, elle rayonne autour d'elle quelque chose de son intime beauté.
    Les trois petits Voyants ont été indignement enfermés dans la prison publique par le « Ferblantier ». Agenouillés, mains jointes et les yeux baissés, ils égrènent le chapelet. Devant leur innocente candeur, leur piété fervente, les prisonniers qui les entourent, honnis de la société, sont empoignés par l'émotion et répondent à leurs Ave.
    De nombreuses personnes visitent Jacintha durant sa maladie. Retenus dans sa chambre par une mystérieuse attraction, ils y passent des heures y respirant une atmosphère céleste.
    Après une visite de ce genre, un prêtre disait à Lucie du vivant de François :
    - « Ce qui m'impressionne le plus, c'est l'innocence et la sincérité de François et de Jacintha. » Un confrère qui l'accompagnait ajoutait :
    - « J'éprouve un je ne sais quoi auprès de ces petits. Il me semble ressentir quelque chose de surnaturel. Parler avec eux me fait du bien à l'âme. »
    Qui n'a rencontré un jour ou l'autre de ces âmes de foi et de sacrifice qui, vivant unies au Christ, le laissent déborder librement ! Âmes chantantes, souples et d'acier, elles s'adaptent à toutes les situations, se plient à toutes les nécessités, n'aiment rien tant que le devoir.
    Âmes lumineuses - à l'image de la Vierge bénie - qui éclairent et répandent leur paix au milieu même des désordres de la société et du chaos qui en résulte.
    « Tu ne t'en aperçois pas, disait Notre-Seigneur à l'une d'elles, mais tu es tellement pleine de Dieu que tu le donnes sans le vouloir. Tu le donnes par tes paroles, par tes regards, par ton maintien, par ta démarche. Tu es comme une personne qui aurait absorbé une liqueur fortement aromatisée. Elle aurait beau vouloir qu'on ne le sache pas, le parfum la trahirait. Ainsi étant pleine de Jésus, tu le donnes, même à ton insu. »
    Se perfectionner soi-même, c'est déjà penser aux autres et leur faire du bien. « C'est pour eux que je me sanctifie », disait le Sauveur.
    Malheur au monde s'il n'y avait plus de Saints ! Aucune influence sur les affaires de l'Humanité n'est comparable à la leur. La vertu du Saint charme, entraîne, assainit l'atmosphère. Prédication muette et continuelle, elle stimule les bons, est un remords au négligent, un reproche et une condamnation pour le méchant.
    Pourquoi le monde est-il aux abois ? Parce qu'il ne comptait plus assez de Saints.
    Augmentons cette élite. Si nous le pouvons, soyons apôtres par la parole et par l'action. Mais sans oublier jamais le premier des apostolats, celui qui est à la portée de tous, qui féconde les autres et qui résulte de « ce que l'on est » plus encore que de « ce que l'on fait ».
    La puissance du bon exemple ne nous sera révélée que dans l'Au-Delà. Luttons contre le mal avec les armes pacifiques de la vertu, du dévouement, du pardon, de la charité et que notre prière, comme une flèche bien dirigée, s'élève, fervente, vers les Cœurs Sacrés de Jésus et de Marie. Ils viendront à notre secours et nous accorderons le salut.

    PRIÈRE

    Ô Jésus ! ô Marie ! répandez vos lumières en mon pauvre être obscur ! Formez en moi un Saint ignorant de lui-même et qui rayonne la sainteté sans le savoir. Allumez dans mon cœur, je vous en prie, un brasier d'amour si pur et si ardent, que nul ne puisse m'approcher sans apprendre à vous connaître, à vous aimer, sans devenir vôtre pour toujours…

    Ô Marie, Reine des Apôtres, priez pour nous.

    Œuvre de Propagande du Sacré-Cœur, Lyon, 1945.
    Nihil obstat : Montepessulano, 12.03.1945 – A. Bonjean, c.d.
    Imprimatur : Montepessulano, 13.03.1945 – Jean Rouquette, v.g.

  • Un mois avec Marie - Vingt-cinquième jour

    UN MOIS AVEC MARIE

    VINGT-CINQUIÈME JOUR
    L'Oraison

    mois de marie,notre-dame,fatima,vierge,marie,coeur immaculé,lucie,lucia,françois,francisco,jacinthe,jacintha,cabeço,oraison,prière,clarté,lumière,dieu,trine,sainte trinité,beauté,toute-puissance,bonté,tendresse,grâces,adoration,amour,jésus,hôte,âme,purification,sanctification,vie,éternité,patrie

    L'Ange a préparé les petits Voyants de Fatima aux Apparitions de Notre-Dame ; mais ensuite, cette bonne Mère ne laisse à personne le soin de leur formation.
    Elle leur montre que le péché est le seul véritable mal de l'homme Elle leur apprend à prier pour les pécheurs, à corriger leurs défauts, à faire des sacrifices, à accepter et même rechercher la souffrance.
    Pour exciter leur zèle, ouvrant les mains, elle darde sur eux une merveilleuse clarté qui les plonge en notre grand Dieu Trine et Un, leur révélant quelque chose de sa souveraine Beauté, de sa Toute-Puissance, de sa Bonté, de sa Tendresse infinie pour tout le genre humain. Dans l'intensité de leur saisissement, les enfants tombent à genoux ne sachant que répéter :
    « Ô très Sainte Trinité, je vous adore !... Mon Dieu, mon Dieu, je vous aime ! »
    François, très particulièrement, reste frappé, pénétré de cette immense grâce : « Nous étions tout embrasés dans cette lumière qui est Dieu, avouait-il, et nous ne brûlions pas. »
    Maintes fois désormais, il s'éloignera de ses deux compagnes pour trouver la solitude qui l'attire et se perdre dans l'Infini divin.
    Un jour où, par dévouement, il surveille seul les brebis à l'extrémité d'une sapinière, Jacintha va le chercher. Ne le trouvant pas, après avoir couru de tous côtés, elle l'appelle... mais en vain ; effrayée, elle rejoint Lucie qui part à son tour. Tout d'abord, elle ne voit rien non plus et n'obtient aucune réponse à ses appels. Enfin elle découvre son cousin derrière un petit mur qui le cache. A genoux, la tête penchée jusqu'à toucher le sol, il est en prière. Lorsque sa cousine le touche à l'épaule, il parait s'éveiller d'un long sommeil. Sourd aux bruits de la terre, ce cher petit contemplatif s'était absorbé en Dieu au point de ne pas entendre son nom crié à quelques mètres de lui.
    « Comment est Dieu !... Il est tel que nous ne pouvons l'exprimer ! disait-il à Lucie et à Jacintha. J'ai eu beaucoup de plaisir à voir l'Ange ; plus encore à voir la Sainte Vierge. Mais ce qui m'a plu davantage, c'est de voir Dieu dans cette grande lumière que la Dame nous a mise dans la poitrine. »
    « J'aime tant Notre-Seigneur !... »
    Et nous, l'aimons-nous ?... Nous n'avons pas reçu le même genre de grâces que François ; mais oui bien toutes celles qui peuvent faire de nous des Saints si... nous le voulons !
    Très peu parmi les Elus ont été gratifiés ici-bas par des apparitions, à tous est resté possible le cœur à cœur avec Dieu dans la prière, l'oraison.
    Nos devoirs d'état ne nous permettent point de passer des heures aux pieds du Seigneur !... mais oserons-nous lui refuser chaque matin un quart d'heure, quelques minutes ?...
    Cet instant, court et fervent, arrachera notre journée au banal terre à terre en l'orientant vers le Ciel. Il répandra en nous la force et la patience pour affronter sans faillir les travaux, les difficultés, les heurts quotidiens. L'atmosphère recueillie qu'il laissera dans nos âmes, conservée et cultivée, nous empêchera de nous extérioriser à l'excès, de nous évaporer..., de perdre le contact divin qui purifie, éclaire et sanctifie.
    Jésus, l'Hôte adoré, demeure en nos âmes toujours, partout. Ne l'oublions pas ! (Seul, le péché mortel peut le chasser) et Il est jaloux de se faire, comme Il le fut pour Marie : sa Mère et la nôtre, « l’Âme de notre âme, la Vie de notre vie ».
    Sachons comprendre, sachons répondre aux désirs de son Amour. Vivre uni au Sauveur, c'est préluder dès cet exil au bonheur parfait qui nous attend dans l'éternelle Patrie.

    PRIÈRE

    Ô Marie, ma bonne Mère, bénissez votre enfant d'une bénédiction de fidélité qui l'aide à remplir tous ses devoirs, d'une bénédiction de pureté qui l'éloigne de tout péché, d'une bénédiction d'amour qui lui donne la grâce de vous aimer beaucoup, vous et votre divin Fils. Ainsi soit-il.

    Mère du Sauveur, priez pour nous.

    Œuvre de Propagande du Sacré-Cœur, Lyon, 1945.
    Nihil obstat : Montepessulano, 12.03.1945 – A. Bonjean, c.d.
    Imprimatur : Montepessulano, 13.03.1945 – Jean Rouquette, v.g.
  • Un mois avec Marie - Dixième jour

    UN MOIS AVEC MARIE

    DIXIÈME JOUR
    Notre Mère toute belle !

    Notre-Dame des sept douleursDe sa noblesse originelle, l'homme conserve au fond du cœur certaines aspirations très hautes. Il est, d'après le poète, « un dieu tombé qui se souvient des Cieux ».

    Indulgent pour ses propres faiblesses, il se choque d'en trouver chez les autres, où il aimerait à rencontrer la beauté sans ombre.
    Nul n'égale à ses yeux la femme qui lui a donné le jour l'enveloppant de sa tendresse, cependant il se surprend parfois à rêver d'un amour transcendant, d'une Mère idéale.
    Cette Mère, le Sauveur nous l'a donnée, c'est la Sienne ! Il s'en est défait, pour ainsi dire au Calvaire, afin qu'Elle soit davantage à nous.
    Plus belle que le lys royal, plus lumineuse que l'étoile du matin, radieuse comme le soleil levant, Elle éclaire nos obscurités, réjouit nos tristesses. Ses vertus parfaites, sa pureté plus qu'angélique nous jettent dans le ravissement. Tota pulchra es, Maria !
    « Vous êtes toute belle, ô Marie !... Vous êtes la gloire de Jérusalem, Vous êtes- la joie d'Israël, Vous êtes l'honneur de votre peuple !... »
    L'amour que la Vierge bénie nous a voué parmi les souffrances et les larmes nous attire, nous captive avec une douceur sans pareille.
    Nous lui avons coûté cher à notre « Maman du Ciel », plus cher qu'à notre mère de la terre. Le mystère de ses douleurs commence avec sa mission de co-rédemptrice dès la première heure de l'Incarnation, ne cessant de creuser en son Cœur des abîmes à peine figurés par les glaives dont on nous le représente transpercé.
    Et c'est pour nous, pécheurs, ses enfants adoptifs, qu'Elle s'est plongée dans la douleur vaste comme la mer :
    Velut mare contritio tua : C'est pour nous, qu'unie au Père céleste, elle a sacrifié son Unique, son Premier-Né.
    « Femme, voilà ton fils », lui a dit Jésus mourant. Tel est le testament du Bien-Aimé. Alors le Cœur de Marie se dilate, elle y reçoit avec saint Jean, le monde entier. Martyre de l'amour, Elle devient dans l'angoisse et par sa fécondité spirituelle, la Mère de tous les Élus.
    Quel retour cela réclame de notre part !
    Si l'enfant ne peut manquer de respect, de gratitude et d'affection envers sa mère de la terre sans provoquer un sentiment d'horreur, combien plus odieuse pareille conduite à l'égard de notre toute bonne, toute aimante Mère du Ciel.
    Son dévouement est admirable, unique. Et pourtant, parmi ses fils, nombreux sont ceux, dénaturés, qui l'outragent...
    Dans sa maternelle affliction, Notre-Dame nous invite à réparer pour ces ingrats et à « faire amende honorable pour tous les blasphèmes et offenses contre son Cœur Immaculé. »
    Répondant à son appel avec l'élan le plus filial, aimons-la pour tous ceux qui l'oublient, la méconnaissent et la blessent, soyons fidèles aux pratiques de piété qui l'honorent, et surtout donnons-lui la consolation de retrouver en nous, en chacun de nous, les vertus dont Elle fut toujours le parfait Modèle.
    Redisons-lui souvent avec saint Bernard :
    « Ô Marie, qui ravissez les cœurs, est-ce que Vous n'avez pas ravi le mien depuis longtemps ? Il Vous aime, il est à Vous sans réserve et pour toujours. »

    PRIÈRE

    Ô Marie, très délaissée, par tous les gémissements, par tous les soupirs de votre Cœur, par toutes les douleurs et par toutes les plaies de votre âme, je Vous en prie, daignez consoler mon âme à son dernier passage, lavez ses taches dans vos larmes, recevez-la entre vos bras maternels, comme Vous avez reçu le Corps inanimé de votre divin Fils, et conduisez-la aux joies éternelles. Ainsi soit-il.
    (Sainte Gertrude)

    Ma Mère... ma confiance !
    (300 j.)

    Œuvre de Propagande du Sacré-Cœur, Lyon, 1945.
    Nihil obstat : Montepessulano, 12.03.1945 – A. Bonjean, c.d.
    Imprimatur : Montepessulano, 13.03.1945 – Jean Rouquette, v.g.
  • Un mois avec Marie - Cinquième jour

    UN MOIS AVEC MARIE

    CINQUIÈME JOUR
    Les Gloires de Marie

    Qu'elle est belle, Marie !

    Si belle, disait Bernadette, que lorsqu'on l'a vue, on voudrait mourir pour la revoir.
    Elle se montre à Fatima toute candeur, toute lumière, toute splendeur, et les petits voyants : Lucie, François, Jacintha, demeurent extasiés dans leur contemplation.
    Il faut un certain temps à Lucie pour se ressaisir et engager la conversation. La vision disparue, Jacintha à chaque instant s'exclame : « Oh ! la belle Dame ! mais qu'elle est belle ! »
    Qu'ont-ils vu ces privilégiés ? La forme humaine de la Vierge, son visage idéal, son sourire. Et c'est déjà beaucoup. Mais ont-ils pénétré le mystère de Celle qui, de tout temps, a existé dans les desseins éternels, y occupant une place unique, au-dessus des Anges et des hommes ?
    La sainte Église lui applique justement ces paroles du Livre de la Sagesse : « Le Seigneur m'a possédée au commencement de ses voies, avant qu'il créât aucune chose. J'ai été établie dès l'éternité et de toute antiquité, avant que la terre fût créée... Lorsqu'il préparait les cieux, j'étais présente...
    « J'ai trouvé partout le repas et une demeure dans l'héritage du Seigneur. Alors le Créateur de toutes choses m'a parlé et m'a fait connaître sa volonté ; Celui qui m'a créée a reposé dans mon tabernacle... Je me suis élevée comme le cèdre du Liban et comme le cyprès de la montagne de Sion, comme les palmiers de Cadès et comme les plants de rosiers de Jéricho... J'ai répandu une odeur de parfum comme la cannelle et le baume le plus précieux... » (1)
    Comment redire les gloires de Marie ?
    Associée à la Paternité du Tout-Puissant..., Épouse de l'Esprit-Saint..., elle est la Mère du Verbe Incarné.
    L’Infini se cache en son sein virginal pour devenant notre frère. Son Cœur Immaculé façonne le Cœur humain du Christ.
    Qui pourra dévoiler le merveilleux échange de ces deux Cœurs pendant neuf mois ?
    La Vierge livre tout son être, sa vie ; mais elle reçoit plus encore... Le Soleil de Justice l'inonde de ses clartés..., la Sainteté essentielle l'enveloppe, le Foyer même de l'Amour la transforme et l'embrase.
    Oh ! ravissant Miroir de la Divinité !
    Profondeurs ineffables du Cœur de Marie ! Et c'est avec ce Cœur fait pour un Dieu, avec ses tendresses réservées au Sauveur, que Marie aime l'humanité, que Marie aime chacun de nous.
    O Toute-Belle et Toute-Bonne ! Mère de Jésus et ma Mère, laissez-moi près de Vous oublier les laideurs de la terre et, rougissant de mes lâchetés, de mes fautes, m'appliquer de toutes mes forces à fuir le péché, ainsi que les occasions capables de m'y entraîner.
    Aidez-moi à conserver ou, si j'ai eu le malheur de la perdre, à recouvrer bien vite la « vie de la grâce », afin que Jésus demeure en mon âme comme en son temple vivant, et que votre Regard maternel se repose avec complaisance sur votre humble enfant.

    PRIÈRE

    Cœur de Marie, Cœur de ma Mère, pour la plus grande gloire du Sacré-Cœur de Jésus, votre divin Fils et mon Sauveur, j'unis à votre pureté, à votre charité, à votre humilité, à vos douleurs, tout ce que je dirai, ferai, penserai et souffrirai pendant ce jour, afin qu'il n'y ait rien en moi, ô ma Mère, qui ne soit un plaisir pour Jésus et un gain pour les âmes.
    (R. P. Barelle, S. J.)

    Ô Cœur très pur de ma Mère, je m'unis à Vous !

    (1) Livre de la Sagesse. Prov. 8.

    Œuvre de Propagande du Sacré-Cœur, Lyon, 1945.
    Nihil obstat : Montepessulano, 12.03.1945 – A. Bonjean, c.d.
    Imprimatur : Montepessulano, 13.03.1945 – Jean Rouquette, v.g.
  • Un mois avec Marie - Quatrième jour

    UN MOIS AVEC MARIE

    QUATRIÈME JOUR
    « Si vous ne devenez semblables à ces enfants… »

    Lucia, Francisco, JacinthaComment ne pas reconnaître dans les préférences du Cœur Immaculé de Marie, les préférences de son divin Fils ?

    Lorsque Jésus parcourait la Judée et la Galilée, Il aimait les enfants et les bénissait. « Laissez-les venir à moi », disait-Il, ne permettant point que l'on écartât leur troupe bruyante et parfois indiscrète.
    La Vierge témoigne, à son tour, une prédilection marquée pour « ces petits ».
    Lorsqu'Elle daigne se montrer à la terre, elle choisit même parmi les plus rustiques - parce que mieux préservés des souffles ternissants - ses confidents et messagers.
    Nommons Mélanie et Maximin de La Salette, Bernadette à Lourdes, les enfants de Pontmain, Estelle Faguette à Pellevoisin, et les chers Voyants de Fatima : Lucie, François, Jacintha.
    C'est de leur parfaite simplicité et de leur innocence qu'émane la douce attirance exercée par ces jeunes êtres sur le Cœur de l'Immaculée.
    Sans calculs, sans détours, l'enfant digne encore de ce nom, se montre tel qu'il est ; il va droit à ce qui l'attire. Biaiser n'est pas son fait. Du qu'en dira-t-on, il n'a cure.
    Il ne soupçonne nullement, d'ailleurs, les malveillances, jalousies, méchancetés humaines. Il ne les connaîtra que trop en grandissant !
    Récemment sanctifié par le Baptême, dans sa première beauté, son âme est une fleur, un blanc lys tourné vers le Ciel. Et Marie trouve en elle comme un reflet de sa virginale splendeur.
    Les charmes de sa petitesse toute simple, toute pure sont conquérants en leur inconscience même. Mais les qualités de l'enfance sont-elles infailliblement destinées à disparaître avec les années, étouffées par l'expérience quotidienne de la vie ? « Si vous ne devenez comme de petits enfants, vous n'entrerez point dans le royaume des Cieux » (1), disait le divin Maître à ses disciples, à la foule, à tous.
    Il est donc nécessaire que ces qualités soient voulues et cultivées, conservées ou recouvrées par « les grands ».
    Elles prennent alors le nom de vertus, et Notre-Dame en apprécie la valeur, car elles ne poussent des racines profondes que par l'effort, la lutte contre l'orgueil et les passions aux productions multiples.
    La Vierge aima saint Jean, l’Apôtre-Vierge ; elle chérissait également Madeleine, purifiée par les larmes du repentir et de l’amour.
    L’âme demeurée pure ou redevenue telle est d'une beauté surnaturelle. Dieu en personne rayonne en elle, « Il y éclate comme du centre d'un cristal ». Et le regard lumineux de cette âme, simplifiée par la grâce, peut se fixer sur sa « Maman du Ciel », dans une pieuse application à lui plaire, à l'imiter.
    Quels suaves rapports s'établissent dès lors, entre Marie et son humble fils de la terre ! Oh ! devenons petits enfants par la simplicité, la pureté ! Que notre devise soit :
    « Droit au but ! - Plutôt la mort que la souillure ! »
    « Bienheureux ceux qui ont le cœur pur parce qu'ils verront Dieu » (2).

    PRIÈRE

    Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un cœur d'enfant, pur et transparent comme une source. Obtenez-moi un cœur simple qui ne savoure pas les tristesses, un cœur magnifique à se donner, tendre à la compassion ; un cœur fidèle et généreux qui n'oublie aucun bien et ne tienne rancune d'aucun mal. Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de retour, joyeux de s'effacer dans un autre cœur devant votre divin Fils, un cœur grand et indomptable qu'aucune ingratitude ne ferme, qu'aucune indifférence ne lasse ; un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu'au Ciel.
    (Père de Grandmaison, S. J.)

    Ô Marie conçue sans péché,
    priez pour nous qui avons recours à Vous. (300 j.)

    (1) St Matthieu XVIII, 3.
    (2) St Matthieu V, 8.

    Œuvre de Propagande du Sacré-Cœur, Lyon, 1945.
    Nihil obstat : Montepessulano, 12.03.1945 – A. Bonjean, c.d.
    Imprimatur : Montepessulano, 13.03.1945 – Jean Rouquette, v.g.
  • Méditation : le pardon

    « Lorsque nous jugeons et accusons des gens,
    n'est-ce pas parce que nous sommes incapables
    d'accepter la vérité de nos propres failles
    et de nous pardonner à nous-mêmes ?
    Nous projetons sur d'autres ce que nous refusons de voir en nous.
    Nous accusons, jugeons et condamnons d'autres
    parce qu'inconsciemment nous nous jugeons nous-mêmes.
    Lorsque nous condamnons les autres, nous faisons notre propre procès.
    Nous avons tous du mal à accepter
    que nous sommes coupables d'avoir blessé d'autres
    et de nous être enfermés dans l'égoïsme.
    [...]

    Jésus nous appelle à regarder la vérité en face,
    sans juger ni condamner,
    et à accepter que nous sommes égoïstes, tournés sur nous-mêmes,
    incapables de partager et d'aimer vraiment.
    Il nous appelle à nous pardonner à nous-mêmes
    et à demander pardon
    pour toutes les blessures que nous avons infligées aux autres,
    pour tous les actes d'amour et de justice que nous avons omis de faire,
    pour toute notre indifférence envers ceux qui sont faibles et écrasés.
    Devenant conscients du pardon de Dieu,
    nous apprenons à pardonner aux autres.
    Entrant dans une communion nouvelle, plus profonde avec Dieu,
    nous découvrons notre identité profonde,
    et notre vrai moi commence à émerger.
    Nous commençons à aimer les autres comme Dieu les aime.
    Si Dieu nous pardonne,
    avec tout le désordre et la saleté qui sont en nous,
    nous pouvons à notre tour pardonner aux autres,
    avec tout le désordre et la saleté qui sont en eux.
    Les murs qui nous séparent des autres commencent à tomber.
    Mais pardonner est une vraie lutte.
    Des sentiments de colère et de vengeance
    peuvent continuer à nous habiter.
    Nous avons besoin d'une force nouvelle de Dieu
    pour arriver à pardonner
    et devenir des hommes et des femmes de paix.

    Tout l'évangile de Jésus est contenu dans ces mots du "Notre Père" :
           "Pardonne-nous nos offenses
           comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés."

    [...]

    Le pardon est au cœur de toute relation.
    Il est l'essence même de l'amour.
    Pardonner, c'est aimer les gens tels qu'ils sont
    et leur révéler leur beauté, cachée derrière les murs
    qu'ils ont construits autour de leurs cœurs.
    Le pardon est une force nouvelle qui vient de Dieu.
    Le pardon est la route vers la paix. »

    Jean Vanier, Entrer dans le mystère de Jésus - Une lecture de l’Évangile de Jean (ch.11, Le pardon), Éditions Salvator, Paris, 2013.

    pardon.jpg

  • Méditation : adoration...

    « ADORO TE… Je vous adore…
    Je vous adore, ô Dieu caché, Dieu de l'Eucharistie, Eucharistie, Action de grâces vivante au Père des cieux !
    Je vous adore, Mystère de foi, où sombrent mes pensées, en présence du secret impénétrable de votre sagesse ; Lumière qui éblouissez mon âme, quand vous daignez descendre en elle, Lumière de Lumière, vrai Dieu de vrai Dieu !...
    Je vous adore ravi, et je me tais. Puis-je mieux faire à cette heure où votre mystère règne en moi ?
    L'adoration, on l'a définie : l'extase de l'amour. « C'est l'amour, écrasé par la beauté, la force, la grandeur immense de l'objet aimé ; il tombe dans une sorte de défaillance, dans un silence profond, plein ; ce silence dont parlait David, lorsqu'il s'écriait : Le silence est ta louange ! » (1)
    Je vous adore, ici, écrasé, anéanti devant Vous, tant m'émeuvent votre Beauté, ô Eucharistie, votre Force et votre Grandeur immenses, choses sacro-saintes qui m'obligent à me taire, à adorer…
    Je vous adore, ô Vous, Beauté suprême, Seigneur Jésus-Christ, reflet indescriptible, éternel, substantiel, de la splendeur du Père qui vous engendre, ô Verbe !
    Je vous adore Force du Tout-Puissant, Tout-Puissant Vous-même, par qui toutes choses ont été faites (2), subsistent et seront à jamais, Art divin des créations sans nombre qui proclament votre puissance !...
    Je vous adore, Grandeur immense, émanée de l'Immensité qu'est Dieu, Immensité Vous-même dans laquelle vous communiez au Père immense, à l'Esprit-Saint immense, dans l'Unité de l'Immensité trine ! Adoro te... »

    Dom Eugène Vandeur (1875-1967), Adoro Te - Elévations, Monastère Notre-Dame/Société liturgique, Ermeton-sur-Biert/Paris, 1939.

    (1) : D. Vandeur, Elévations sur la Prière de Sainte Elisabeth de la Trinité. O mon Dieu, Trinité que j'adore.
    (2) : Credo de la Messe.

    Saint_Sacrement_Montmartre.jpg

    Adoration du Saint Sacrement à Montmartre, Paris

  • La Très Sainte Trinité par les Pères de l'Eglise

    « L'âme qui aime Dieu n'en est jamais rassasiée, mais parler de Dieu est audacieux : notre esprit est bien loin d'une si grande affaire... Plus on est avancé dans la connaissance de Dieu, plus on ressent profondément son impuissance. Tel était Abraham, tel aussi était Moïse : alors qu'ils pouvaient voir Dieu, autant du moins qu'il est possible à l'homme, l'un comme l'autre se faisait le plus petit de tous ; Abraham se nommait "terre et cendre", et Moïse se disait de parole malhabile et lente (Gn 18,27 ; Ex 4,11). Il constatait en effet, la faiblesse de sa langue à traduire la grandeur de Celui que son esprit saisissait. Nous parlons de Dieu non pas tel qu'il est, mais tel que nous pouvons le saisir.

    Quant à toi, si tu veux dire ou entendre quelque chose de Dieu, laisse ta nature corporelle, laisse tes sens corporels... Élève ton esprit au-dessus de tout ce qui a été créé, contemple la nature divine : elle est là, immuable, indivise, lumière inaccessible, gloire éclatante, bonté désirable, beauté inégalable dont l'âme est blessée, mais qu'elle ne peut pas traduire en paroles adéquates.

    Là est le Père, le Fils et le Saint Esprit... Le Père est le principe de tout, la cause de l'être de ce qui est, la racine des vivants. Il est celui dont coulent la Source de la vie, la Sagesse, la Puissance, l'Image parfaitement semblable du Dieu invisible : le Fils engendré du Père, Verbe vivant, qui est Dieu, et tourné vers le Père (1Co 1,24 ; He 1,3 ; Jn 1,1). Par ce nom de Fils, nous apprenons qu'il partage la même nature : il n'est pas créé par un ordre, mais il brille sans cesse à partir de sa substance, uni au Père de toute éternité, égal à lui en bonté, égal en puissance, partageant sa gloire... Et quand notre intelligence aura été purifiée des passions terrestres et qu'elle laisse de côté toute créature sensible, tel un poisson qui émerge des profondeurs à la surface, rendue à la pureté de sa création, elle verra alors l'Esprit Saint là où est le Fils et où est le Père. Cet Esprit, étant de même essence selon sa nature, possède lui aussi tous les biens : bonté, droiture, sainteté, vie... De même que brûler est lié au feu et resplendir à la lumière, ainsi on ne peut ôter à l'Esprit Saint le fait de sanctifier ou de faire vivre, pas plus que la bonté et la droiture. »

    Saint Basile de Césarée (v.330-379), Homélie sur la foi, 1-3 (Trad. F. Luc Brésard, 2000 ans d'homélie Année C, Socéval, Perpignan, 2000 - rev.)

  • Regina Coeli : "Reconnaître la voix de Jésus"

    Lors du Regina Coeli, récité depuis la fenêtre du Palais apostolique, le Saint-Père a rappelé l'Evangile de ce quatrième dimanche de Pâques, dit du Bon Pasteur, dont quatre versets condensent l'entier message de Jésus : Mes brebis entendent ma voix, dit le Christ, je les connais et elles me suivent. Je leur offre la vie éternelle et aucune ne sera perdue. Personne ne me les arrachera car le Père qui me les a confiées est plus plus fort que tous. Personne ne peut les arracher à mon Père, avec lequel je ne fais qu'un. "Jésus entend établir une relation avec ses amis qui reflète celle qu'il entretient avec le Père, une relation d'appartenance réciproque et confiante, une communion intime... Le mystère de la voix est important d'autant que dès la vie utérine l'enfant apprend à reconnaître celle de sa mère et celle de son père. Au ton d'une voix on perçoit l'amour ou le mépris, l'affection ou la froideur. La voix de Jésus est unique. Si nous apprenons à la reconnaître, elle guidera notre vie, une vie qui surmontera l'obstacle de la mort". A un autre moment Jésus parle des brebis que le Père lui a données. "Il s'agit d'un mystère profond, difficile à déchiffrer. Si je me sens attiré par Lui, si sa voix réchauffe mon coeur, c'est grâce au Père qui a inscrit en moi le désir de l'amour, de la vérité, de la vie, de la beauté. Or Jésus est pleinement tout cela".

    "Ceci doit nous aider à comprendre le mystère de la vocation, de l'appel à une consécration spéciale... Il y a beaucoup de jeunes sur la place !... Je voudrais vous demander si vous avez jamais entendu, dans un désir ou dans une inquiétude, la voix du Seigneur qui vous invite à le suivre de plus près ?... La jeunesse doit être mise en cause pour de grands idéaux... Demandez à Jésus ce qu'Il attend de vous. Soyez courageux... Avant et derrière toute vocation sacerdotale ou religieuse, il y a toujours la forte prière de quelqu'un, d'un grand parent, d'un père, d'une communauté" car Jésus a dit de prier le Seigneur de la moisson pour qu'il envoie des ouvriers. "Toute vocation naît dans la prière et dans la prière seulement elle peut s'affermir et porter du fruit. En cette Journée de prière pour les vocations, prions tout particulièrement pour les prêtres que je viens d'avoir la joie d'ordonner pour le diocèse de Rome. Invoquons l'intercession de Marie, de la femme qui a dit oui tout sa vie. Puisse celle qui a reconnu la voix de Jésus dès sa grossesse nous aider à mieux l'entendre et à le suivre tout au long de notre existence".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 22.4.13).

  • Méditation : Où et quand nous pouvons rencontrer Dieu ?

    « Où et quand nous pouvons rencontrer Dieu ? Partout, toujours. [...]
    Il n'est pas nécessaire de sortir du monde pour trouver Dieu ; il n'est pas nécessaire de fermer les yeux à la nature matérielle ; il n'est pas nécessaire de quitter le chemin ordinaire de la vie. Dieu, si nous le cherchons, nous le trouverons au milieu du monde, nous l'apercevrons dans la nature, nous le rencontrerons sur le grand chemin où la foule humaine chemine, parce qu'il y est. [...]
    "Regardez les lis des champs, ils ne travaillent pas, ils ne filent pas ; et cependant, je vous le dis, Salomon dans toute sa magnificence n'était pas vêtu comme l'un d'eux." On devine le regard du Maître arrêté sur l'herbe des champs qui est aujourd'hui et qu'on ne trouvera plus demain ; il la voit vêtue d'une robe qu'une main plus habile et légère que la nôtre a tissée mystérieusement, une robe plus riche et éclatante que celle de Salomon dans sa gloire. Quelle poésie discrète et pénétrante comme un parfum dans ces simples mots ! [...]
    Le "Combat spirituel" nous donne ce conseil : "Quand vous verrez des arbres ou d'autres choses semblables, vous réfléchirez que la vie dont ces êtres sont doués, ils ne la tiennent pas d'eux-mêmes, mais de l'Esprit invisible qui seul les vivifie, et vous direz : "Il est la véritable vie de laquelle vivent et croissent toutes choses... voilà les ruisseaux de la fontaine incréée, voilà les petites gouttes d'eau de l'océan infini de tout bien. Oh ! quelle joie je ressens au fond de mon coeur, quand je pense à la Beauté infinie, éternelle, qui est la source et le principe de toute beauté créée ! (chap. XXI)"
    Suivons ce conseil du "Combat spirituel" ; disposons au cours de nos journées, à propos de la lumière du jour, de la beauté d'une nuit, de la grâce d'une fleur, de la majesté d'un horizon, à propos de tout, disposons ces ascensions de nos âmes, qui partent des choses et aboutissent à Dieu. C'est une occasion de contact, un moyen d'union.
    Nous demandions, en commençant, où nous pouvons rencontrer Dieu. "Oh ! dit Saint Paul, il n'est pas bien loin de chacun de nous, non longe est ab unoquoque nostrum ; car c'est en lui que nous vivons, que nous nous mouvons, et que nous sommes, in ipso enim vivimus et movemur et summus." »

    F. Lavallée (Recteur des Facultés catholiques de Lyon), Solitude et Union à Dieu, Librairie catholique Emmanuel Vitte, 1923.

    Montagne_lac_neige.jpg

  • 17 novembre : Discours de Benoît XVI aux évêques français

    "La beauté des célébrations, bien plus que les innovations et les accommodements, fait oeuvre durable et efficace d'évangélisation."

    Comme le rappelle le Concile, l’action liturgique de l’Église fait aussi partie de sa contribution à l’œuvre civilisatrice (cf. Gaudium et spes, n. 58, 4). La liturgie est en effet la célébration de l’événement central de l’histoire humaine, le sacrifice rédempteur du Christ. Par là, elle témoigne de l’amour dont Dieu aime l’humanité, elle témoigne que la vie de l’homme a un sens et qu’il est par vocation appelé à partager la vie glorieuse de la Trinité. L’humanité a besoin de ce témoignage. Elle a besoin de percevoir, à travers les célébrations liturgiques, la conscience que l’Église a de la seigneurie de Dieu et de la dignité de l’homme. Elle a le droit de pouvoir discerner, par-delà les limites qui marqueront toujours ses rites et ses cérémonies, que le Christ « est présent dans le sacrifice de la Messe, et dans la personne du ministre » (cf. Sacrosanctum Concilium, n. 7). Sachant le soin dont vous cherchez à entourer vos célébrations liturgiques, je vous encourage à cultiver l’art de célébrer, à aider vos prêtres dans ce sens, et à œuvrer sans cesse à la formation liturgique des séminaristes et des fidèles. Le respect des normes établies exprime l’amour et la fidélité à la foi de l’Église, au trésor de grâce qu’elle garde et transmet ; la beauté des célébrations, bien plus que les innovations et les accommodements subjectifs, fait œuvre durable et efficace d’évangélisation.

    Source et Texte intégral sur le site internet du Vatican.

  • 31 octobre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "Que tes oeuvres, Seigneur, te rendent grâce
    et que tes fidèles te bénissent !"
    (Psaume 144)

    « Bénissons Dieu toujours, dans la prospérité comme dans le malheur ; mais nulle prospérité n’est comparable à celle de posséder Dieu, que nul ne saurait nous ravir, que le malheur n’enleva point à Job. Croyons dès lors qu’il agit toujours avec miséricorde ; louons sans fin sa grandeur sans borne. Ainsi font ceux qui ne passent par la mort que pour arriver à la terre des vivants. Bénissons-le dans ses oeuvres, surtout dans celles qui nous connaissons. Toute génération le bénira. Elles annonceront la puissance de Dieu, en laquelle se résument toutes ses oeuvres ; et tout ce que l’on peut louer vient de celui qui a tout fait, qui gouverne tout. Louer les oeuvres de Dieu, c'est nous louer nous-mêmes, et nous louer sans orgueil. Ces oeuvres sont pour nous des degrés pour nous élever jusqu’à lui ; ses faveurs sont accompagnées de menaces afin de nous encourager et de nous contenir. Ils raconteront ce mémorial du Seigneur qui n’a point oublié l’homme, quand l’homme l’oubliait. Ils tressailliront dans cette justice de Dieu qui nous refaits par sa grâce, et sans que nous ayons rien mérité par aucune oeuvre, puisque toute bonne oeuvre vient de lui. Il est miséricordieux envers les pécheurs, qu’il encourage contre le désespoir, qu’il détourne d’une folle espérance. Sa bonté s’étend sur toutes ses oeuvres, puisqu’il fait luire son soleil sur les bons et sur les méchants, et néanmoins il donne, c’est-à-dire qu’il est sévère pour nos oeuvres, et nous force à retrancher les mauvaises, ou les retranche lui-même.

    Les créatures intelligentes loueront le Seigneur, puisqu’elles révèlent sa grandeur, sa puissance ; elles le loueront sans voix, car on ne saurait en considérer la beauté sans louer Dieu.

    Les saints feront connaître la beauté de Dieu, beauté supérieure à toutes les beautés visibles, et que nous découvre la foi ; sa fidélité dans ses promesses, dont plusieurs qui sont accomplies nous font croire au reste ; sa bonté à soutenir cens qui tombent, c’est-à-dire ou ceux qui se séparent du mal, ou ceux qui tombent de leur prospérité comme Job ; sa miséricorde qui donne en temps opportun, mais non tout ce que nous demandons, et quand nous le demandons. Souvent il diffère, ou nous accorde ce que nous ne demandons point, mais ce qui nous convient le mieux. Qu’il frappe ou qu’il guérisse il est toujours juste ; il est proche de ceux qui l’invoquent, mais en vérité, c’est-à-dire qui méprisent le reste pour ne désirer que lui-même, qui ne l’en aiment pas moins quand il nous ôte les biens terrestres. Il fera la volonté de ceux qui le craignent en leur accordant le salut, en perdant les pécheurs obstinés et murmurateurs. »

    Saint Augustin, Discours sur le Psaume CXLIV, in Oeuvres complètes de Saint Augustin, Traduites pour la première fois, sous la direction de M. Raulx, Bar-le-Duc, 1869.

    Source : Abbaye Saint Benoît.

  • 25 octobre : Méditation

    « L'homme est fait pour chanter la louange de Dieu et le bénir, c'est son office sacerdotal, qu'il remplit au nom des toutes les créatures inanimées. La splendeur de la création manifeste la gloire de Dieu, sa beauté éveille en lui une admiration mêlée d'émerveillement. Pour celui qui veut bien entendre le cantique des créatures (cf. Ps 148, Dn 3), tout lui crie l'amour de Dieu. Ce regard contemplatif suscite l'action de grâce : comment ne pas chanter de tout son coeur sa reconnaissance et sa gratitude ? Plongés dans une telle beauté, comment ne pas louer Dieu comme le psalmiste : "Qu'il est grand ton nom par toute la terre" (Ps 8, 2) ? Cette attitude est aussi appelée crainte révérencielle, liée au don de l'Esprit Saint, crainte filiale qui permet de reconnaître et d'aimer Dieu comme Père. Si saint François d'Assise appelle la lune, les étoiles ou l'eau "soeur", le soleil, le vent ou le feu "frère", c'est parce qu'il appelle Dieu "Père" !

    La contemplation est un exercice gratuit, où le regard émerveillé peut, en se posant sur l'univers créé, se reposer en son auteur divin. Devant le spectacle éblouissant de la nature, son harmonie et sa paix, nous pouvons laisser monter en nos coeurs un chant de reconnaissance et d'amour. Celui qui aime Dieu le loue à travers toutes ses oeuvres. De même, il les respecte et en prend soin, conscient d'avoir reçu un don précieux. »

    Mgr Dominique Rey, Peut-on être catho et écolo ? (ch.2), Artège, 2012.

    lac_tyrol.jpg

  • 8 août : Méditation

    « Ah ! M.F., si nous avions le bonheur, une fois dans notre vie, de bien comprendre la beauté et la valeur de notre âme, ne serions-nous pas prêts, comme Jésus-Christ, à faire tous les sacrifices pour la conserver ? Oh ! qu'une âme est belle, qu'elle est précieuse aux yeux de Dieu même ! Comment se peut-il faire que nous en fassions si peu de cas, et que nous la traitions plus durement que le plus vil des animaux ? Quelle doit être la pensée de cette âme qui connaît sa beauté et toutes ses belles qualités, de se voir traînée dans les ordures du péché ? Ah ! sentons, M.F., lorsque nous la roulons dans les eaux de ces sales voluptés, quelle horreur ne doit pas avoir d'elle-même une âme qui n'a que Dieu seul qui la surpasse !... Mon Dieu, est-il bien possible que nous fassions si peu de cas d'une telle beauté ?

    Voyez, M.F., ce que devient une âme qui a le malheur de tomber dans le péché. Dans la grâce de Dieu, on la prendrait pour une divinité ; mais, dans le péché !... Le Seigneur fit un jour voir à un prophète une âme en état de péché, il nous dit qu'elle était semblable à une charogne, traînée pendant huit jours dans une rue à la rigueur du soleil. Ah ! c'est bien là, M.F., que nous pouvons dire avec le prophète Jérémie : "Elle est tombée, la grande Babylone, elle est devenue le repaire des démons (Apoc. XVIII,2 ; Jer. LI,8)." Oh ! qu'une âme est belle, quand elle a le bonheur de posséder la grâce de son Dieu ! Non, non, il n'y a que Dieu qui peut en connaître tout le prix et toute la valeur !
    [...]

    Que faisons-nous, M.F., de cette âme qui a tant coûté à Jésus-Christ ? Hélas ! M.F., si nous disions que nous ne l'avons que pour la rendre malheureuse et la faire souffrir !... Nous la tenons pour moins estimable que nos plus vils animaux ; quand ils sont dans l'écurie, nous leur donnons à manger ; nous avons soin d'ouvrir et de fermer les portes, crainte que les voleurs ne nous les prennent ; s'ils sont malades, nous allons chercher le médecin pour les soulager ; nous sommes touchés, souvent jusqu'au cœur, en les voyant souffrir. Le faisons-nous pour notre âme, M.F. ? Avons-nous soin de la nourrir par la grâce, par la fréquentation des sacrements ? Avons-nous soin de bien fermer les portes, crainte que les voleurs ne l'emportent ? Hélas ! M.F., disons-le à notre honte, nous la laissons périr de misère ; nous la laissons déchirer par nos ennemis, qui sont nos passions ; nous laissons toutes les portes ouvertes ; le démon de l'orgueil vient, nous le laissons entrer, meurtrir et déchirer notre pauvre âme ; celui de l'impureté vient, il entre, salit et pourrit cette pauvre âme. "Ah ! pauvre âme, nous dit saint Augustin, que l'on t'estime peu de chose : Un orgueilleux te vend pour une pensée d'orgueil ; un avare, pour une pièce de terre, un ivrogne, pour un verre de vin, et un vindicatif, pour une pensée de vengeance !" »

    Saint Jean-Marie Vianney, curé d'Ars, extraits du Sermon pour le Neuvième dimanche après la Pentecôte (II-III), in Sermons du Saint Curé d'Ars (Tome II), Nouvelle édition, Gabriel Beauchesne, Paris, 1925.

    lys_blanc_8.jpg

  • 25 juillet : Méditation

    « Nous te bénissons, triple Lumière,
    tu as donné consistance à la matière,
    en y façonnant le visage du monde
    et la forme de sa beauté.
    Tu as éclairé l’esprit de l’homme,
    lui donnant raison et sagesse.
    Partout se retrouve le reflet de la lumière éternelle,
    pour que, dans la lumière,
    l’homme découvre sa splendeur
    et, tout entier, devienne lumière.
    Tu as éclairé le ciel de lumières diaprées.
    A la nuit et au jour, tu as commandé d’alterner en paix,
    leur donnant comme règle une fraternelle amitié.
    La première met un terme aux labeurs de notre corps,
    l’autre nous éveille au travail, aux affaires qui nous importent.
    Nous fuyons les ténèbres et nous nous hâtons vers le jour
    auquel la tristesse d’aucune nuit ne peut mettre fin.
    Accorde, ô Christ, à mes paupières
    la grâce d’un sommeil léger, accorde-la
    pour que ma voix ne demeure pas longtemps muette.
    Christ, ta création veillera pour psalmodier avec les anges.
    Fais que mon sommeil en tout temps soit habité par ta présence. »

    Saint Grégoire de Nazianze (329-389)
    (Source : Prier n°247, décembre 2002)

    nuages_couchant_5a.jpg

  • Dimanche 3 juin : « Fêter les mères, c’est accueillir la Vie »

    choisir-la-vie-2012.jpg

    Communiqué de "Choisir la vie" :

    La Journée Nationale pour la Vie, demandée par Jean-Paul II et fixée par le Conseil Permanent des Evêques de France le jour de la fête des mères, est une journée marquée dans toute la France par la célébration de la valeur et la beauté de toute vie humaine, de la grandeur de la maternité et de l’accueil de l’enfant.

    Pour la 12e année consécutive, Choisir la Vie, en partenariat avec la Confédération Nationale des Associations Familiales Catholiques (CNAFC), l’Union Pour la Vie (UPV) et l’Evangile de la Vie, promeut cette journée au travers de diverses actions organisées dans de nombreux départements (collage d’affiches, lâchers de ballons, quêtes en faveur des maisons d’accueil pour femmes enceintes en difficulté…).

    Douze ans après sa création, la Journée nationale pour la Vie reste encore trop peu connue et, de ce fait, insuffisamment relayée par les diocèses, paroisses et laïcs. Peu d’entre nous connaissent d’ailleurs son origine, et encore moins les actions menées ce jour-là par les diverses associations. C’est pourquoi des plaquettes ont été éditées à destination des paroisses afin qu’elles puissent relayer cette journée en organisant leurs propres actions (veillée de prières, intentions, tenue de stands, organisation de conférences, vente d’objets au profit de foyers d’accueil pour femmes enceintes en difficulté…).

    Choisir la Vie appelle chacun à promouvoir cette journée, à se mobiliser pour fêter la Vie en ce jour de la fête des mères, en initiant ou en rejoignant une action prévue dans son département ou dans sa ville et participer ainsi à la sensibilisation du grand public".

    Contact :
    Choisir la Vie : Tel/fax 01 45 53 56 80 - choisirlavie[arobase]choisirlavie.fr.
    Coordinatrice : Patricia de Poncins (06 62 44 53 72), pdeponcins[arobase]yahoo.fr.

    A télécharger sur "Choisir la Vie" : Affiche et Tract.

  • 23 avril : VIIe Congrès Mondial de la Pastorale du Tourisme

    Message du Pape Benoît XVI à l'occasion du

    VIIe Congrès Mondial de la Pastorale du Tourisme
    [Cancún, 23-27 avril 2012]

    « Je désire souligner trois domaines sur lesquels la pastorale du tourisme doit focaliser son attention. En premier lieu, il s’agit d’éclairer ce phénomène par la doctrine sociale de l’Église, en promouvant une culture de tourisme éthique et responsable, de telle sorte qu’il parvienne à être respectueux de la dignité des personnes et des peuples, accessible à tous, juste, durable et écologique...
    En deuxième lieu, l’action pastorale ne doit jamais oublier la via pulchritudinis, la "voie de la beauté". Un grand nombre de manifestations du patrimoine historico-culturel religieux "sont de véritables chemins vers Dieu, la Beauté suprême, et qui aident même à croître dans notre relation avec Lui, dans la prière..."
    Et, en troisième lieu, la pastorale du tourisme doit accompagner les chrétiens dans la jouissance de leurs vacances et de leur temps libre, de telle sorte que ceux-ci soient au profit d’une croissance humaine et spirituelle. C’est certainement "un temps propice pour une détente physique et également pour nourrir l’esprit à travers des espaces plus amples de prière et de méditation, pour croître dans le rapport personnel avec le Christ et se conformer toujours plus à ses enseignements (Angélus, 15 juillet 2007)."  »

    Texte intégral sur le site internet du Vatican