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béatification - Page 6

  • Un dossier présentant une guérison miraculeuse par l’intercession de Marthe Robin présenté à Rome

    Un dossier présentant une guérison miraculeuse obtenue par l’intercession de Marthe Robin (1902-1981) a été déposé à Rome. L’héroïcité des vertus de la mystique française a été reconnue le 7 novembre dernier par la Congrégation des causes des saints, et Marthe Robin avait ainsi été déclarée « vénérable ».

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    Regard du P. Bernard Peyrous, postulateur de la cause de béatification, sur son témoignage d’écoute et d’attention aux autres pendant les 53 années qu’elle passa alitée.
    Par Florence de Maistre.

    Qu’est-ce qui caractérise la figure de Marthe Robin ?
    C’est une femme très simple, d’origine paysanne, gravement handicapée, qui depuis sa chambre a fondé les Foyers de charité [communautés de baptisés, dont la mission principale est l’animation de retraites spirituelles. On compte 76 Foyers de charité à travers le monde, dont 12 en France métropolitaine]. Précurseur de Vatican II, elle a reçu plus de 100 000 personnes en entretien dans sa chambre. C’est une femme qui a eu une influence énorme, qui a donné sa vie pour le renouvellement de l’Église. Je vois en elle la sainte patronne de la Nouvelle Évangélisation.

    Comment peut-elle toucher, aujourd’hui, les personnes fragiles, malades, en fin de vie ?
    C’est le plus important. Marthe Robin a eu une vie humaine perdue. Malade dès l’âge de 6 ans, grabataire à 18 ans, elle a passé 53 ans dans son lit, souffrant affreusement d’une encéphalite qu’à l’époque on ne pouvait ni soigner, ni soulager. Elle représente ce que le monde actuel rejette : aujourd’hui l’euthanasie aurait sans doute été proposée. Or son évolution spirituelle, puisqu’il s’agit bien de ça, liée à la découverte de la Passion du Christ et de son amour donné jusqu’au bout provoque en elle un véritable retournement. À partir d’une vie inutile, elle devient l’une des femmes les plus influentes en France. Elle incarne parfaitement le Magnificat : les pauvres, les inutiles, ceux qui n’ont pas de place dans la société sont bénis par Dieu. Son témoignage est extrêmement fort. Il triomphe de la faiblesse. Le chemin de Marthe Robin montre qu’il n’y a pas d’explication à la vie humaine en dehors du Christ. C’est lui qui apporte une lumière qui transforme toute situation. Au nom de la vie donnée par le Christ : il y a toujours une espérance, aucune vie n’est perdue. Marthe Robin en est une démonstration aveuglante.

    Quelle parole particulière retenez-vous d’elle ?
    Marthe Robin a beaucoup parlé, elle a eu de nombreuses conversations*. Mais ce qui s’exprime d’abord chez elle, c’est un sourire de bonté, d’affection, de bienveillance. Ce sourire d’amitié, même si on ne le voyait pas, est le plus frappant chez elle, avec l’écoute et l’attention aux autres. Dans le livre « Ce que Marthe leur a dit », nous avons sélectionné des paroles, pour la majorité publiées pour la première fois, extraites de ses conversations, où elle est le plus elle-même. Comme ce n’est pas un récit, le lecteur peut choisir de lire tel ou tel passage, comme s’il conversait directement avec Marthe. Nous avons souhaité la rendre familière à tout un chacun. On ne peut nier sa vie mystique tellement forte, mais on doit respecter aussi sa discrétion et il y a certaines périodes où l’on ne sait rien sur les phénomènes extraordinaires qu’elle vivait. Nous avons effectué un tri important pour choisir les échanges qui permettent de la voir telle qu’elle était, très humaine, dans son ordinaire. Elle incarne parfaitement le verbe de Péguy, « le spirituel est devenu charnel » : dans son lit, elle reçoit à la ferme et se rend extrêmement présente aux gens. Tous les extraits proposés dans le livre me touchent, ce serait vraiment difficile d’en choisir un.

    Qu’est-ce que la reconnaissance de l’héroïcité de ses vertus, en novembre 2014, dit de la vie de l’Église en France ?
    Les dépôts de causes de béatifications françaises ont été très nombreux au XIXe siècle et très faibles au XXe siècle. Tout à coup arrive à Rome toute une saisine de causes : Robert Schuman, Edmond Michelet, Claire de Castelbajac, le P. Henri Caffarel, Jérôme Lejeune, Marthe Robin, et bien d’autres encore. Ces dossiers sont sérieux et bien menés. Nous risquons de connaître une série de déclarations d’héroïcité des vertus et de béatifications ! La France de la fin du XXe siècle connaît, en temps de crise, une sainteté très présente. Or les saints sont des fondateurs, des pères et des mères, un espoir des temps nouveaux. L’Église nous montre sa capacité à engendrer des saints, capables de porter du fruit. La vie de Marthe Robin du point de vue humain est une absurdité complète : mais son influence est extrêmement féconde. Elle a d’ailleurs connu la plupart de ces personnes mortes en réputation de sainteté. Elle était un carrefour et un carrefour de saints !

    * « Ce que Marthe leur a dit. Conversations inédites », Marie-Thérèse Gille / P. Bernard Peyrous, Éd. de l’Emmanuel / Éd. Foyer de Charité.

    Source : Eglise Catholique en France.

  • Le Pape François autorise la béatification de Mgr Oscar Romero (1917-1980)

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    Le Pape François a signé le décret autorisant la béatification de Mgr Oscar Romero, l'ancien archevêque de San Salvador assassiné en 1980. Cette décision était attendue puisque le Saint Père avait lui même débloqué le procès de béatification de l'ancien archevêque, ouvert en 1994 mais au point mort depuis des années. Le rayonnement de Mgr Romero dépasse largement les frontières du Salvador et est immense dans toute l'Amérique latine.

    Le Serviteur de Dieu Óscar Arnulfo Romero y Galdámez est né le 15 Août 1917 au Salvador et est mort assassiné le 24 Mars 1980.

    Il est connu pour avoir dénoncé les injustices commises durant le conflit armé au Salvador qui dura 12 ans de 1980 à 1992, faisant pas moins de 75 000 morts, 8 000 disparus et 12 000 invalides. Il a été assassiné par un commando d'extrême-droite en pleine messe, le 24 mars 1980, dans la chapelle de l'hôpital de la Divine-Providence,de San Salvador. La veille, dans son homélie, il avait lancé une diatribe contre les exactions de l'armée qui ensanglantait le pays.  « Au nom de Dieu, au nom de ce peuple souffrant, dont les lamentations montent jusqu'au ciel et sont chaque jour plus fortes, je vous prie, je vous supplie, je vous l'ordonne, au nom de Dieu : Arrêtez la répression ! » avait-il lancé.

    Son assassin ne fut jamais officiellement retrouvé. Ses funérailles ont rassemblé pas moins de 350 000 personnes à San Salvador. L'an dernier, une délégation de quatre évêques salvadoriens, travaillant sur sa cause de béatification ont rencontré au Vatican le Pape François. L'évêque auxiliaire de San Salvador, Mgr Gregorio Rosa Chavéz avait précisé : « En 2017 nous fêterons les 100 ans de la naissance de Mgr Romero, nous sommes confiants qu’avant cette date nous l’aurons sur les autels ».

    Source : Radio Vatican.

  • Promulgation de Décrets

    A la suite de l'audience accordée au Cardinal Angelo Amato, SDB, Préfet de la Congrégation pour les causes des saints, le Pape a ordonné la promulgation des Décrets relatifs :

    au MARTYRE

    du serviteur de Dieu Oscar Arnulfo Romero y Galdámez (1917-1980), évêque salvadorien assassiné en haine de la foi le 24 mars 1980.

    des serviteurs de Dieu Michal Tomaszek (1960-1991) et Zbigniew Strazalkowski (1958-1991), prêtres franciscains polonais, ainsi qu'Alessandro Dordi (1931-1991), prêtre italien, assassinés au Pérou en haine de la foi les 9 et 25 août 1991.

    aux VERTUS HEROIQUES attribuées au serviteur de Dieu Giovanni Bacile (1880-1941), prêtre italien.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 3.2.15).

  • Ouverture du procès en béatification de Léonie Martin, sœur de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte-Face

    Ce samedi 24 janvier à Caen (Calvados), Mgr Jean-Claude Boulanger, évêque du diocèse de Bayeux-Lisieux, au cours de la Messe qu’il va célébrer à 15h en la chapelle du monastère de la Visitation, annoncera officiellement l’ouverture du procès en béatification de sœur Françoise-Thérèse, plus connue sous le nom de Léonie Martin, la petite violette de Dieu, sœur de sainte Thérèse de Lisieux.

    Née en 1863 à Alençon, Léonie Martin a été éveillée à la foi par sa sœur, Ste Thérèse de Lisieux. Léonie est la moins douée des quatre sœurs Martin, et trouve difficilement sa place entre Marie et Pauline, ses aînées, et Céline et Thérèse, ses cadettes. Qualifiée d’enfant difficile (après la mort de sa sœur Hélène à 5 ans, elle devient le souffre-douleur de la bonne, qui la bat à l’insu de ses parents), elle est attirée adolescente par la vie religieuse. Mais à trois reprises, elle ressort du couvent, d’abord des clarisses d’Alençon, puis deux fois de la Visitation de Caen. Enfin en 1899, elle devient définitivement visitandine à Caen, alors que ses autres sœurs ont choisi de devenir carmélites à Lisieux. Depuis sa mort, à l’âge de 80 ans, les courriers ont afflué pour remercier la sœur de l’aide apportée et des grâces obtenues par son intercession, rapporte Le Pays d’Auge.
    Normandie Actu - Ouest France

    A lire : Léonie Martin - Une vie difficile (Sanctuaire de Lisieux)

    « Ô mon Dieu, dans ma vie où Vous avez mis peu de ce qui brille, faites que comme Vous, j’aille aux valeurs authentiques, dédaignant les valeurs humaines pour estimer et ne vouloir que l’absolu, l’éternel, l’Amour de Dieu, à force d’Espérance. »
    La servante de Dieu Léonie Martin

  • Trentième anniversaire de la béatification du Père Daniel Brottier

    directeur des Orphelins Apprentis d'Auteuil de 1923 jusqu'à sa mort en 1936

    « Grignon-Orly, le 19 Août 1903
    Demande de profession M. Brottier
    Monseigneur,
    Je suis prêtre; j’ai 27 ans et un peu de bonne volonté. Pour les aptitudes, je n’ai jamais brillé dans aucun genre. Mon état de santé, s’il n’est pas très brillant, ne m’a cependant pas empêché jusqu’ici d’aller et venir, tout comme les autres mortels, et je suis convaincu que la vie active du missionnaire au grand air me conviendra.
    En entrant dans la Congrégation du St Esprit, j’ai eu en vue les missions et la vie religieuse, au même titre je dirais, ne voulant pas être missionnaire sans être religieux, avec un peu l’arrière pensée de ne pas être religieux sans être missionnaire.
    J’ai étudié et je crois avoir compris l’étendue des obligations de la vie religieuse dans la Congrégation. La charité surtout, la simplicité, l’obéissance aveugle, et j’espère que, Dieu aidant, je pourrai, malgré certains défauts que n’a pas complètement déracinés l’année de noviciat, n’être pas trop encombrant pour mes supérieurs et mes confrères de demain.
    Quant à la vie de mission, je l’ai toujours envisagée, dès l’âge de 12 ans, comme la vie d’un homme qui veut se sacrifier et s’immoler pour le salut des âmes, vite ou goutte à goutte, qu’importe! Si cependant il m’était permis d’exprimer une préférence, ce serait pour la première éventualité.
    C’est vous dire, Monseigneur, que la tête ne me tient point trop sur les épaules, j’ai du reste de bonnes raisons pour cela. Je ne voudrais pas être présomptueux, mais, si vous avez un poste plus périlleux, où il faille risquer quelqu’un, je vous dis bien simplement: Me voici!
    Du sang de missionnaire, c’est de la semence de chrétien. Ça été ma première parole au R.P. Genoud, quand je m’ouvris à lui de mes projets. Je ne la retirerai pas après une année de noviciat.
    Daignez agréer, Monseigneur, l’hommage du religieux respect, avec lequel j’ai l’honneur d’être de Votre Grandeur l’enfant très humble et très obéissant.
    D. Brottier »

    Lettre du P. Brottier adressée à Monseigneur Le Roy, Supérieur Général des Spiritains, le 19 Août 1903, depuis Grignon-Orly - Lettre de demande d’admission à la Profession et à la Consécration à l’apostolat. Source : Documents historiques des OAA, Manuscrits du Père Brottier, Cahier 1, Lettre 144 à Mgr Le Roy - Source : Fam. 25 / Voc. 8, Original à Chevilly.

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  • "Dio mi ama", thème musical de la béatification de Chiara Luce

  • Méditation : un exemple de don total de soi-même

    Bienheureuse Chiara Luce Badano, fêtée ce jour (29.10.1971 - 07.10.1990)
    Béatifiée le 25.09.2010 (la date de sa fête a été fixée au 29 octobre)
     
    « Sa maladie a duré assez longtemps : de la première intervention en février 1989 jusqu’en octobre 1990. Une période au cours de laquelle elle a adhéré continuellement à Celui qu’elle avait appris à appeler « mon Époux » : Jésus crucifié et abandonné. Elle répondait ainsi à un besoin de donation totale d’elle-même. « Les occasions pour étreindre mon Époux ne manquent pas » écrit-elle. Lorsque s’approche la grande rencontre avec son Époux, Chiara attend avec impatience le paradis. Dieu lui fait éprouver quelque chose de la joie qui l’attend à travers une expérience singulière d’union à Dieu. Elle en parle avec simplicité : « Vous ne pouvez pas imaginer quel est maintenant mon rapport avec Jésus. » Elle ajoute : « Je passe des journées où tout est silence et contemplation... Je me sens enveloppée par un dessein magnifique qui se révèle à moi peu à peu. »

    Le jour tant attendu arrive. C’est le 7 octobre 1990. Ses derniers mots sont : « Maman, sois heureuse car je le suis ! »

    Chiara Badano a été et est un exemple qui traduit de façon concrète et substantielle les paroles de Benoît XVI, envoyées récemment aux jeunes, en préparation de la JMJ de Madrid de 2011 : « Chers amis, la Croix nous fait souvent peur, car elle semble être la négation de la vie. En réalité, c’est le contraire ! Elle est le “oui” de Dieu à l’homme, l’expression extrême de son amour et la source d’où jaillit la vie. Car du Cœur de Jésus ouvert sur la Croix a jailli cette vie divine, toujours disponible pour celui qui accepte de lever les yeux vers le Crucifié. Je ne peux donc que vous inviter à accueillir la Croix de Jésus, signe de l’amour de Dieu, comme source de vie nouvelle. »

    Face au don que représente Chiara-Luce Badano pour nous et pour toute l’Église, nous ne pouvons qu’être en admiration et en action de grâce. À travers son témoignage, Dieu vous stimule, surtout vous, les jeunes, à ne pas suffoquer l’ardent désir, si présent à votre âge, d’une vie qui ait quelque chose de plus que la routine de la vie quotidienne ; à aspirer à une vie qui atteigne cette grandeur et cette beauté, cette capacité d’amour universel, que Dieu a imprimé dans la personne humaine en la créant à son image (cf. message de Benoît XVI pour la XXVI JMJ 2009, 6 août 2010, n. 1) »

    Cardinal Bertone, extrait de l'homélie de la Messe d'action de grâce pour la béatification de Chiara Luce Badano, 26 septembre 2010.
    Source et texte intégral de l'homélie.

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  • Angélus de ce dimanche 26 octobre 2014

    "L'amour est la mesure de la foi"

    « L’amour est la mesure de la foi, et la foi est l’âme de l’amour. Nous ne pouvons plus séparer la vie religieuse du service aux frères, à ces frères concrets que nous rencontrons. Nous ne pouvons plus séparer la prière, la rencontre avec Dieu dans les Sacrements, de l’écoute de l’autre, de la proximité à sa vie, et tout spécialement à ses blessures ». Des paroles fortes tenues par le Pape François ce dimanche midi lors de la prière de l’Angélus Place Saint-Pierre.

    « Au milieu de la forêt dense des préceptes et des prescriptions, d’hier et d’aujourd’hui, Jésus opère une ouverture qui permet de découvrir deux visages : le visage du Père et celui du frère ». « Jésus ne nous offre pas deux formules ou deux préceptes, mais deux visages, ou plutôt un seul visage, celui de Dieu qui se reflète dans tant de visages, parce que dans le visage de chaque frère, tout particulièrement le plus petit, fragile et sans défense, c’est l’image même de Dieu qui est présente ». « Nous devrions nous demander quand nous rencontrons l’un de ces frères si nous sommes en mesure de reconnaître en lui le visage de Dieu. Sommes-nous capables de cela ? » a interrogé le Pape en présence de dizaines de milliers de fidèles Place Saint-Pierre.

    « Rappelez-vous cela : l’amour est la mesure de la foi. Combien aimes-tu ? Comment est ta foi? Je crois autant que j’aime », a ajouté le Pape en improvisant. « Le signe visible que le chrétien peut montrer pour témoigner au monde l’amour de Dieu, a ajouté le Pape, c’est l’amour des frères ». « C’est pour cela que le commandement de l’amour de Dieu et du prochain est le premier commandement, non pas parce qu’il est en tête de liste des commandements, mais parce qu’il est au centre, parce qu’il est le cœur d’où tout doit partir et auquel tout doit retourner et faire référence ». A ce propos, le Pape François a rappelé que « déjà dans l’Ancien Testament, l’exigence d’être saints, à l’image de Dieu qui est saint, comprenait aussi le devoir de prendre soin des personnes plus faibles, comme l’étranger, l’orphelin, la veuve ». « Jésus réalise cette loi d’alliance, Lui qui unit en lui, dans sa chair, la divinité et l’humanité en un unique mystère d’amour ».

    Le Pape au terme de l’Angélus a pris le temps de saluer différents groupes présents Place Saint-Pierre, et notamment des pèlerins venus de Lausanne en Suisse et de Marseille en France, ainsi qu’un groupe important représentant la communauté péruvienne de Rome, qui avait auparavant parcouru la Via della Conciliazione en procession avec la Statue du « Señor de los Milagros ».

    Source : Radio Vatican.

    « Hier, à Sao Paulo, au Brésil, a été proclamée bienheureuse Mère Assunta Marchetti, né en Italie, co-fondatrice des Sœurs Missionnaires de Saint Charles Borromée - Scalabrini. Elle était une religieuse exemplaire aux service des orphelins des immigrants italiens ; elle a vu la présence de Jésus dans les pauvres, les orphelins, les malades, les migrants. Nous remercions le Seigneur pour cette femme, un modèle de l'esprit missionnaire infatigable et de courageux dévouement au service de la charité. Ceci est un appel et surtout une confirmation de ce que nous avons dit, en ce qui concerne la recherche du visage de Dieu dans le frère et la sœur dans le besoin. »

    Traduction intégrale en français sur Zenit.org
    Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican.

  • Messe de Béatification de Paul VI célébrée par le Pape François

    Place Saint-Pierre à 10h30

     

     Livret de la célébration

    Le Pape François a présidé dimanche matin une messe solennelle sur le parvis de la basilique Saint-Pierre pour la clôture de l’Assemblée extraordinaire du Synode des évêques sur la famille, et la béatification du Pape Paul VI. Une célébration en présence du Pape émérite Benoît XVI que le Saint-Père a chaleureusement salué à son arrivée, déclenchant les applaudissements. 70.000 fidèles étaient rassemblés Place Saint-Pierre et Via della Conciliazione, sous un soleil radieux.

    Après le rite de béatification, le Pape François, dans son homélie, a une nouvelle fois évoqué « les surprises de Dieu » s’attardant sur l’Évangile du jour, sur cette « célèbre » phrase « Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu » (Mt 22, 21). Dieu n’a pas peur de la nouveauté a affirmé le Saint-Père. « C’est pourquoi, il nous surprend continuellement, nous ouvrant et nous conduisant par des chemins imprévus. (…) « Rendre à Dieu ce qui est à Dieu », signifie s’ouvrir à sa volonté, lui consacrer notre vie et coopérer à son Royaume de miséricorde, d’amour et de paix ».

    L’Église appelée à soigner les blessures et à rallumer l’espérance

    Le Pape François est alors revenu sur la tenue ces jours-ci au Vatican de l’Assemblée extraordinaire sur la Famille, rappelant que "Synode" « signifie « marcher ensemble ». « Ce fut une grande expérience dans laquelle nous avons vécu la synodalité et la collégialité, et nous avons senti la force de l’Esprit Saint qui guide et renouvelle toujours l’Église appelée, sans délai, à prendre soin des blessures qui saignent et à rallumer l’espérance pour beaucoup de gens sans espérance ».

    Le Saint-Père a décrit un travail généreux « avec vraie liberté et une humble créativité ». « Nous avons semé et nous continuerons à semer avec patience et persévérance », a-t-il souligné, évoquant le prochain Synode Ordinaire des Évêques qui se tiendra en octobre 2015.

    Paul VI, « un courageux chrétien » qui, parfois dans la solitude, guida l’Église

    La seconde partie de l’homélie était consacrée au Pape Paul VI qui, a précisé le Pape François, a institué le Synode des évêques. Un Pape humble « qui, alors que se profilait une société sécularisée et hostile, a su conduire avec une sagesse clairvoyante – et parfois dans la solitude – le gouvernail de la barque de Pierre sans jamais perdre la joie ni la confiance dans le Seigneur ».

    « Le grand timonier du Concile » a vraiment su “rendre à Dieu ce qui est à Dieu” en consacrant sa vie au Christ, « en aimant » et « en guidant » l’Église. « À ce grand Pape, ce courageux chrétien, cet apôtre infatigable, a affirmé le Saint-Père sous les applaudissements, nous ne pouvons dire aujourd’hui devant Dieu qu’une parole aussi simple que sincère et importante : merci ! Merci à notre cher et bien-aimé Pape Paul VI ! Merci pour ton témoignage humble et prophétique d’amour du Christ et de son Église ! ».

    Source : Radio Vatican.


    Homélie du Pape (texte intégral) :

    Nous venons d’entendre une des phrases les plus célèbres de tout l’Évangile : « Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu » (Mt 22, 21).

    À la provocation des pharisiens qui, pour ainsi dire, voulaient lui faire passer l’examen de religion et le prendre en défaut, Jésus répond avec cette phrase ironique et géniale. C’est une réponse à effet que le Seigneur livre à tous ceux qui se posent des problèmes de conscience, surtout quand entrent en jeu leurs intérêts, leurs richesses, leur prestige, leur pouvoir et leur réputation. Et cela arrive de tout temps, depuis toujours.

    L’accent de Jésus retombe sûrement sur la seconde partie de la phrase : "Et (rendez) à Dieu ce qui est à Dieu". Cela signifie reconnaître et professer – face à n’importe quel type de pouvoir – que seul Dieu est le Seigneur de l’homme, et qu’il n’y en a pas d’autre. C’est la nouveauté éternelle à découvrir chaque jour, en vainquant la peur que nous éprouvons souvent devant les surprises de Dieu.

    Lui n’a pas peur de la nouveauté ! C’est pourquoi, il nous surprend continuellement, nous ouvrant et nous conduisant par des chemins imprévus. Il nous renouvelle, c’est-à-dire qu’il nous fait "nouveaux", continuellement. Un chrétien qui vit l’Évangile est "la nouveauté de Dieu" dans l’Église et dans le monde. Et Dieu aime beaucoup cette "nouveauté" !

    « Rendre à Dieu ce qui est à Dieu », signifie s’ouvrir à sa volonté, lui consacrer notre vie et coopérer à son Royaume de miséricorde, d’amour et de paix.

    Là se trouve notre force véritable, le ferment qui la fait lever et le sel qui donne saveur à chaque effort humain contre le pessimisme dominant que nous propose le monde. Là se trouve notre espérance parce que l’espérance en Dieu n’est donc pas une fuite de la réalité, elle n’est pas un alibi : c’est rendre à Dieu d’une manière active ce qui lui appartient. C’est pour cela que le chrétien regarde la réalité future, celle de Dieu, pour vivre pleinement la vie – les pieds bien plantés sur la terre – et répondre, avec courage, aux innombrables nouveaux défis.

    Nous l’avons vu ces jours-ci durant le Synode extraordinaire des Évêques – "Synode" signifie « marcher ensemble ». Et en effet, pasteurs et laïcs de chaque partie du monde ont apporté ici à Rome la voix de leurs Églises particulières pour aider les familles d’aujourd’hui à marcher sur la route de l’Évangile, le regard fixé sur Jésus. Ce fut une grande expérience dans laquelle nous avons vécu la synodalité et la collégialité, et nous avons senti la force de l’Esprit Saint qui guide et renouvelle toujours l’Église appelée, sans délai, à prendre soin des blessures qui saignent et à rallumer l’espérance pour beaucoup de gens sans espérance.

    Pour le don de ce Synode et pour l’esprit constructif offert par tous, avec l’apôtre Paul : « À tout moment, nous rendons grâce à Dieu au sujet de vous tous, en faisant mémoire de vous dans nos prières » (1 Th 1, 2). Et que l’Esprit Saint qui, en ces jours laborieux nous a donné de travailler généreusement avec vraie liberté et humble créativité, accompagne encore la marche qui, dans les Églises de toute la terre, nous prépare au prochain Synode Ordinaire des Évêques d’octobre 2015. Nous avons semé et nous continuerons à semer avec patience et persévérance, dans la certitude que c’est le Seigneur qui fait croître tout ce que nous avons semé (cf. 1 Co 3, 6).

    En ce jour de la béatification du Pape Paul VI, me reviennent à l’esprit ses paroles, par lesquelles il a institué le Synode des Évêques : « En observant attentivement les signes des temps, nous nous efforçons d’adapter les orientations et les méthodes … aux besoins croissants de notre époque et à l’évolution de la société » (Lett. ap. Motu proprio Apostolica sollicitudo).

    À l’égard de ce grand Pape, de ce courageux chrétien, de cet apôtre infatigable, nous ne pouvons dire aujourd’hui devant Dieu qu’une parole aussi simple que sincère et importante : merci ! Merci à notre cher et bien-aimé Pape Paul VI ! Merci pour ton témoignage humble et prophétique d’amour du Christ et de son Église !

    Dans son journal personnel, le grand timonier du Concile, au lendemain de la clôture des Assises conciliaires, a noté : « Peut-être n’est-ce pas tant en raison d’une aptitude quelconque ou afin que je gouverne et que je sauve l’Église de ses difficultés actuelles, que le Seigneur m’a appelé et me garde à ce service, mais pour que je souffre pour l’Église, et qu’il soit clair que c’est Lui, et non un autre, qui la guide et qui la sauve » (P. Macchi, Paul VI à travers son enseignement, de Guibert 2005, p. 105). Dans cette humilité resplendit la grandeur du Bienheureux Paul VI qui, alors que se profilait une société sécularisée et hostile, a su conduire avec une sagesse clairvoyante – et parfois dans la solitude – le gouvernail de la barque de Pierre sans jamais perdre la joie ni la confiance dans le Seigneur.

    Paul VI a vraiment su “rendre à Dieu ce qui est à Dieu” en consacrant sa vie tout entière à « l’engagement sacré, solennel et très grave : celui de continuer dans le temps et d’étendre sur la terre la mission du Christ » (Homélie pour le rite du couronnement, Documentation catholique n. 1404 [1963], col. 932), en aimant l’Église et en la guidant pour qu’elle soit « en même temps mère aimante de tous les hommes et dispensatrice du salut » (Lett. ap. Ecclesiam Suam, Prologue).

    Source : Site internet du Vatican.

     

    Angélus

    Lors de la prière de l’Angélus, le Pape François a salué tous les pèlerins présents Place Saint-Pierre et en particulier ceux des diocèses de Brescia, Milan et Rome, « liés de façon significative à la vie et au ministère du Pape Montini ». Le Saint-Père les a exhorté « à suivre fidèlement les enseignements et l’exemple du nouveau bienheureux ».

    Il a ardemment soutenu « la mission ad gentes » a indiqué le Pape, « comme en témoigne surtout son Exhortation apostolique Evangelii nuntiandi avec laquelle il entendait réveiller l’élan et l’engagement pour la mission de l’Église ».

    « Il est significatif de considérer cet aspect du pontificat de Paul VI, justement aujourd’hui où l’on célèbre la Journée missionnaire mondiale » ajouté le Saint-Père avant de souligner « la dévotion mariale du Bienheureux Paul VI ».

    « Le peuple chrétien sera toujours reconnaissant à ce pontife pour son Exhortation apostolique Marialis Cultus et pour avoir proclamé Marie « Mère de l’Église » à l’occasion de la clôture de la troisième session du Concile Vatican II ».

    Source : Radio Vatican.

    Texte original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Benoît XVI assistera à la Béatification de Paul VI

    Le Directeur de la Salle de Presse a confirmé que Pape émérite assisterait dimanche à la Messe de Béatification de Paul VI, comme les deux cardinaux ayant eux aussi été créés par ce Pape : Paulo Evaristo Arns (Brésil) et William Wakefield Baum (USA).

    Parallèlement, le Cardinal Giovanni Battista Re, accompagné de l'Abbé Pierantonio Lanzoni, Délégué épiscopal de Brescia (diocèse natal) pour la commémoration de Paul VI, du P. Antonio Marrazzo, CSSR, Postulateur de la cause, et de l'Abbé Davide Milani, Porte-parole du diocèse de Milan (dont le futur Pape fut titulaire de 1954 à 1963), a tracé un portrait du nouveau saint et évoqué la place qu'il occupe dans l'histoire de l’Église contemporaine.

    Cet après-midi près Radio Vatican, le Cardinal Paul Poupard proposera son témoignage, ainsi que l'Abbé Angelo Maffeis, Président de l'Institut Paul VI, et Fausto Monti, neveu du défunt Pape.

    La première des manifestations organisées autour de la Béatification seront, demain en la Basilique romaine des XII Apôtres, les Vêpres que présidera le Cardinal Angelo Scola, Archevêque de Milan.

    Lundi 20 octobre, à 9h30 en la Basilique St Paul Hors les Murs, le Cardinal Scola célébrera une Messe d'action de grâce pour les fidèles venus de Milan et Brescia.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 17.10.14).

  • Angélus de ce dimanche 12 octobre 2014

    Partant de l’Évangile du jour (Mt 22, 1-14), avec la parabole du banquet de mariage, le Pape, lors de l'Angélus, place Saint-Pierre, a listé trois enseignements à retenir pour l’Église aujourd'hui : la gratuité, l'universalité et l'élargissement aux plus démunis. Dans cet extrait de l’Évangile, tous les invités à un mariage ne viennent finalement pas, prétextant avoir autre chose à faire, montrant une certaine indifférence, voire de l'agacement. Pour le Pape, cette attitude est le reflet de nous-mêmes, quand nous n'accueillons pas les dons de Dieu, quand nous préférons choisir « nos préoccupations matérielles et nos intérêts » alors que Dieu nous « offre gratuitement son amitié, sa joie et le salut ».

    Mais le projet de Dieu ne s'arrête pas pour autant a souligné le Pape : devant l'absence des premiers invités au banquet, Dieu « repropose l'invitation » en élargissant le cercle des invités aux « pauvres, aux abandonnés, aux démunis, même aux bons et aux mauvais, sans distinction ». La salle de banquet est ainsi remplie d'exclus et « l’Évangile, repoussé par certains, trouve un accueil inattendu dans tant d'autres cœurs ».

    Sortir de notre « petite Église » confortable

    Le Pape François voit dans cette parabole une invitation pour l’Église à « s'ouvrir aux périphéries, en reconnaissant que le marginal, même celui qui est rejeté et méprisé par la société, est lui aussi objet de la générosité de Dieu ». Il faut donc élargir l’Église aux dimensions du règne de Dieu et ne surtout se limiter à « notre toute petite Église ». Le Pape avertit : « personne n'a le droit de se sentir privilégié ou de revendiquer une exclusivité » quand le Seigneur appelle. Pour y arriver, François donne une seule condition : « revêtir le vêtement de noce, c'est à dire témoigner de la charité concrète envers Dieu et envers son prochain » et « vaincre l'habitude de s'installer confortablement au centre, comme le faisaient les grands prêtres et les pharisiens ». C'est en cela que la bonté de Dieu est universelle. Un message fort porté avant la reprise ce lundi des discussions du Synode extraordinaire des évêques sur la famille.

    Après l'Angélus, le Pape a rendu grâce pour la béatification du père Francesco Zirano de l'Ordre des Frères mineurs conventuels. François a également fait réciter un Ave Maria aux fidèles présents place Saint-Pierre pour les victimes des inondations à Gênes. Enfin, il a salué les pèlerins canadiens qui avaient fait le déplacement pour la messe de remerciement pour la canonisation des nouveaux saints François de Laval et Marie de l'Incarnation, ainsi qu'un groupe de l'Office chrétien des personnes handicapées.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican.

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    Béatification à Sassari du P. Francesco Zirano (1564-1603), de l'Ordre des Frères mineurs conventuels, martyr à Alger.

  • Angélus de ce dimanche 05 octobre 2014

    Lors de l’Angélus, le Pape a rappelé que « les pères synodaux, venus de toutes les parties du monde, vivrons avec (lui) deux semaines intenses d’écoute et de discussions, fécondées par la prière, sur le thème  ‘les défis pastoraux sur la famille dans le contexte de l’Évangélisation’ ».

    Comme lors de la Messe célébrée ce dimanche matin, le Pape a commenté la première lecture et l’Évangile du jour. La Parole de Dieu présente l’image de la vigne comme symbole du peuple que s’est choisi le Seigneur, a-t-il rappelé. « Comme une vigne, le peuple requiert tant de soin, un amour patient et fidèle. C’est ce que Dieu fait avec nous et ainsi c’est ce que nous sommes appelés à faire, nous, pasteurs. Prendre soin de la famille est une façon de travailler dans la vigne du Seigneur, afin qu’il produise les fruits du Règne de Dieu (Mt 21, 33-43). »

    Se nourrir de la Parole de Dieu

    Mais pour que la famille puisse bien cheminer, avec confiance et espérance, il faut, dit-il, qu’elle soit nourrie de la Parole de Dieu. Pour cette raison, c’est une « heureuse coïncidence que nos frères Pauliniens aient voulu procéder à une grande distribution de la Bible, ici sur la place, mais aussi dans tant d’autres lieux ». Remercions nos frères Pauliniens, s’est-il exclamé. Les Pauliniens distribuent la Bible à l’occasion du centenaire de leur fondation par le bienheureux Jacques Alberione, grand apôtre de la communication.

    Alors qu’aujourd’hui s’ouvre le Synode de la Famille, avec l’aide des Pauliniens,  « nous pouvons dire : une Bible dans chaque famille ! »
    Le Saint-Père provoque la foule avec humour : « Mais Père nous avons deux ou trois Bible ! Mais où les avez-vous cachées ? »
    La Bible ne doit pas finir « sur une étagère », il faut « l’avoir à porter de main, pour la lire souvent, tous les jours, seul ou ensemble, mari et femme, parents et enfant, peut-être le soir, et surtout le dimanche. Ainsi la famille grandit, chemine avec la lumière et la force de la Parole de Dieu ! »

    Prier pour le Synode

    Le Pape a alors invité les fidèles à soutenir les travaux du Synode par la prière, en demandant l’intercession maternelle de la Vierge Marie. « En ce moment, nous nous associons spirituellement à ceux qui, dans le sanctuaire de Pompéi, élèvent la traditionnelle « supplique » à la Vierge du Rosaire. Qu’elle apporte la paix aux familles et au monde entier. »

    A l’issue de la prière de l’Angélus, le Pape a évoqué la béatification de Sœur Marie Thérèse Demjanovich sœur de la Charité de Sainte Elisabeth. « Rendons grâce à Dieu pour cette fidèle disciple du Christ qui mena une intense vie spirituelle. »

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    Bse Marie Thérèse Demjanovich (+ 8 mai 1927)
    religieuse américaine des Sœurs de la Charité de Sainte Elisabeth

    Se mobiliser pour garantir des mêmes opportunités de vie à tous

    En Italie, on célèbre ce dimanche la Journée pour l’abattement des barrières architecturales qui limitent ou empêchent les déplacements pour les personnes à mobilité réduites notamment. A cette occasion, le Pape a encouragé tous ceux qui se mobilisent pour garantir des mêmes opportunités de vie à tous, indépendamment des conditions physiques de chaque individu. « Je souhaite que les institutions et les simples citadins soient plus attentifs à cet objectif social important ».

    Source : Radio Vatican.

    Traduction intégrale en français sur Zenit.org

    Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican.

  • Béatification à Madrid de Mgr Alvaro del Portillo (Madrid, 1914 - Rome, 1994)

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    Premier successeur de St Josémaria à la tête de l'Opus Dei

    Sa vie, vidéos, dévotion et intercession, nouvelles, initiatives, enseignement, documents... sur le site de l'Opus Dei.
    Le site Internet ouvert pour la béatification.

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    A l'occasion de la béatification d'Alvaro del Portillo (1914-1994), successeur de St Josemaría à la tête de la Prélature de l'Opus Dei, le Pape a rédigé un message (26 juin), lu au cours de la Messe présidée par le Cardinal Angelo Amato, SDB, Préfet de la Congrégation pour les causes des saints. Reprenant les trois paroles favorites du nouveau bienheureux qui, a-t-il dit, traduisent sa vie intérieure, le Saint-Père a affirmé qu'Alvaro del Portillo "était bien conscient des nombreux dons que Dieu lui avait concédés. Et s'il remerciait Dieu pour cette manifestation d'amour paternel, il ne s'arrêta pas là. La reconnaissance de l'amour du Seigneur réveilla dans son cœur le désir de le suivre avec une plus grande dévotion et générosité, et à vivre une vie d'humble service aux autres. Son amour pour l’Église, épouse du Christ, était particulièrement remarquable, et il la servit avec un cœur dépouillé d'intérêt mondain, loin de la discorde, accueillant pour tous et cherchant toujours le bon chez les autres, ce qui unit, ce qui construit. Il confessait qu'il se retrouvait souvent devant Dieu les mains vides, incapable de répondre à tant de générosité. Mais la confession de la pauvreté humaine n'est pas le fruit du désespoir... C'est s'ouvrir à sa miséricorde, à son amour... qui n'humilie pas, ni ne jette dans l'abîme de la faute, mais qui...nous fait sortir de notre prostration et nous fait marcher plus décidés et joyeux. Le Serviteur de Dieu Alvaro connaissait bien notre besoin de miséricorde divine et il dépensa beaucoup d'énergie pour encourager les personnes avec lesquelles il entrait en contact, à s'approcher du sacrement de la confession, sacrement de la joie. Aide-moi davantage, demandait-il auissi. Le Seigneur ne nous abandonne jamais... Sa grâce ne nous fait jamais défaut, et avec son aide, nous pouvons apporter son nom au monde entier. Dans le cœur du nouveau bienheureux battait le désir de porter la Bonne nouvelle à tous les cœurs. Il parcourut ainsi de nombreux pays, donnant naissance à des projets d'évangélisation, sans crainte des difficultés, mû par son amour de Dieu et de ses frères... La première condition pour leur annoncer le Christ est de les aimer, parce que le Christ les aimait déjà avant. Il faut sortir de nos égoïsmes et de notre confort et aller à la rencontre de nos frères. C'est là que le Seigneur nous attend. Nous ne pouvons pas garder la foi pour nous-mêmes, c'est un don que nous avons reçu pour le donner et le partager avec les autres. Le bienheureux Alvaro del Portillo nous envoie un message très clair. Il nous dit de nous en remettre au Seigneur, qu'il est notre frère, notre ami, qui jamais ne nous abandonne et qui est toujours à notre côté. Il nous encourage à ne pas avoir peur d'aller à contre-courant et de souffrir pour annoncer l’Évangile. Il nous enseigne enfin que dans la simplicité et le quotidien de notre vie nous pouvons trouver un chemin sûr de sainteté".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 29.9.14).

  • Promulgations de décrets

    A la suite de l'audience accordée ce matin au Cardinal Angelo Amato, SDB, Préfet de la Congrégation pour les causes des saints, le Pape a ordonné la promulgation des décrets relatifs au MIRACLE attribué:

    à la Bienheureuse Marie-Christine de l’Immaculée Conception (Adelaide Brando), religieuse italienne (1856-1906), fondatrice de la Congrégation des Sœurs Victimes Expiatoires de Jésus Sacrement.

    au Vénérable Serviteur de Dieu Pio Alberto del Corona, OP, archevêque titulaire de Sardica, évêque émérite de San Miniato (1837-1912), fondateur de la Congrégation des Sœurs Dominicaines du Saint-Esprit.

    à la Vénérable Servante de Dieu Marie-Elisabeth Turgeon, religieuse canadienne (1840-1881), fondatrice de la Congrégation des Sœurs de Notre-Dame du Saint-Rosaire.

    Il a en outre approuvé la canonisation du Bienheureux Joseph Vaz, Oratorien indien (1651-1711), fondateur de l'Oratoire de la Sainte Croix des Miracles à Goa (Inde).

    Et décidé de convoquer un consistoire pour la canonisation de la Bienheureuse Marie-Christine de l’Immaculée Conception (Adelaide Brando) et du Bienheureux Joseph Vaz.

    A noter que la canonisation du Bx Joseph Vaz interviendrait donc avant (ou pendant) la visite du Pape François au Sri Lanka qui aura lieu du 12 au 15 janvier 2015 (voir l'annonce faite hier), placée sous le signe de ce prêtre oratorien indien.

    Sources : Bulletin de la Salle de Presse du Saint-Siège et VIS.

  • La cause de béatification de Mgr Fulton Sheen est suspendue

    mgr_penky_fulton-sheen.jpgLes défenseurs de la cause de Mgr Sheen (1895-1979), dont Mgr Daniel R. Jenky, actuel évêque de Peoria (Illinois, États-Unis), ainsi que les parents du nouveau-né sauvé par son intercession se sont dits fortement attristés par la suspension de la procédure « pour une période indéterminée », rapporte le 4 septembre 2014 le journal britannique Catholic Herald.

    Une commission médicale d'experts du Vatican avait pourtant unanimement reconnu, en mars dernier, un miracle attribué à Mgr Sheen. En septembre 2010, le cœur d'un bébé né sans vie dans une ville du diocèse de Peoria a recommencé à battre une heure après sa naissance, sans que les médecins n'aient pu l'expliquer. Les parents avaient auparavant prié Mgr Sheen pour le salut de leur enfant.

    Cette reconnaissance avait considérablement avancé la cause en canonisation de l'archevêque de l'Illinois, connu pour avoir été l'un des premiers télévangélistes aux États-Unis.

    Le diocèse de Peoria espérait même une béatification début 2015. Après une cause en canonisation ouverte en 2002, Mgr Sheen avait été élevé au rang de vénérable en juin 2012 par Benoît XVI.

    Voici la traduction du communiqué de presse du Diocèse :

    Diocèse catholique de Peoria
    Centre pastoral Spalding
    419 N.E. Avenue Madison
    Peoria, IL 61603
    309.671.1550

    Communiqué de presse
    Diocèse de Peoria, Illinois
    Mercredi 3 septembre 2014

    Suspension de la cause de Fulton Sheen; appel à la prière

    C’est avec immense tristesse que Son Excellence, Mgr Daniel R. Jenky, CSC, évêque de Peoria et président de la Fondation de l’archevêque Fulton Sheen, annonce aujourd’hui que la cause de béatification et de canonisation de Fulton Sheen a été suspendue. Le processus de vérification d’un possible miracle attribué à Mgr Sheen alla extrêmement bien et n’attendait plus qu’un vote des Cardinaux et l’approbation du Saint-Père. Tout semblait pointer vers une béatification à Peoria qui aurait été prévue pour aussi tôt qu’au début de la prochaine année. Le Saint-Siège s’attendait à ce que la dépouille du Vénérable Sheen soit transférée à Peoria où une inspection aurait été conduite et des reliques de première classe auraient été prélevées. Subséquemment, l’archidiocèse de New York refusa la requête de Mgr Jenky concernant le transfert de la dépouille à Peoria. Après de plus amples discussions avec Rome, il fut décidé que la cause de Mgr Sheen devrait maintenant être reléguée aux archives historiques de la Congrégation.

    D’innombrable sympathisants, surtout de l’église locale en Illinois central, ont donné de leur temps, de leurs trésors et de leurs talents pour cette bonne œuvre avec la compréhension que le corps du Vénérable Sheen retournerait au Diocèse. Mgr Jenky fut personnellement assuré à plusieurs reprises par l’archidiocèse de New York que le transfert de la dépouille se ferait au moment approprié. Le changement d’avis de New York se produisit alors que l’œuvre pour l’avancement de la cause était à une étape importante.

    Mgr Jenky est ce qui est techniquement appelé l’ «acteur» de la cause de Mgr Sheen. Le diocèse de Peoria et la Fondation Sheen ont prié et travaillé pour cette bonne œuvre depuis les 12 dernières années. L’Évêque a le cœur brisé, non seulement pour ses fidèles à Peoria, mais pour tous les sympathisants de la cause à travers le monde qui ont si généreusement soutenu les efforts du Diocèse. Toutefois, il est à noter que les saints sont toujours faits par Dieu et non par l’homme. Les efforts pour de nombreuses causes se sont étendus sur plusieurs décennies voire même plusieurs siècles. Mgr Jenky exhorte les sympathisants de la cause de Mgr Sheen à continuer à prier pour que la volonté de Dieu soit rendue manifeste.

    Sources : N.R. et Radio Ville-Marie.

  • Messe de Béatification de Paul Yun ji-Chung et de ses 123 compagnons martyrs à la porte Gwanghwamum de Séoul

    Le Pape François exhorte les Coréens à suivre l'exemple des martyrs

    Une marée humaine, joyeuse, organisée, attendait le Pape François sur la large avenue menant à la porte de Gwanghwamun où se dressait l’autel de cette immense église à ciel ouvert, trait d’union entre la Séoul moderne des gratte-ciels et la Séoul historique. Dans ce lieu où tant de martyrs furent exécutés parce qu’ils osaient croire en Dieu dans une société alors renfermée sur elle-même, le Pape a concélébré la Messe de béatification de Paul Yun Ji-Chung et de 123 autres martyrs avec le cardinal Andrew Yeom Soo-jung, archevêque de Séoul  et le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège.

    Auparavant, le Pape s’est rendu au sanctuaire de Seo So Mun, petit jardin maintenant étouffé par les immeubles modernes, où la majorité des martyrs coréens canonisés par Jean-Paul II perdirent la vie. Le Pape y a déposé une couronne de fleurs au pied du monument qui commémore les martyrs, avant de se recueillir en silence. Il a ensuite repris la route vers la porte de Gwanghwamun.

    Salut aux proches des victimes du Sewol

    Lors de son tour en papamobile de la place, saluant les quelques 800.000 personnes présentes, le Pape a tenu à s’arrêter devant un groupe de personnes brandissant une banderole jaune sur laquelle était écrit : « nous voulons la vérité ». La vérité sur le naufrage du Sewol qui a tant marqué la population. Le Pape est descendu de voiture et a écouté ce que lui disait un homme portant une pancarte jaune, couleur de ce mouvement des proches des victimes et qui lui a remis correctement le petit ruban de même couleur que le Pape porte depuis hier. Lui tenant les mains, le Pape l’a ensuite consolé, saluant d’un air grave toutes les autres personnes réunies autour. Outre ce groupe se situant au milieu de la foule des fidèles, environ quatre cents familles des victimes du Sewol avaient été invitées à la Messe, signe de la sollicitude de l’Église coréenne envers ces victimes et leurs proches.

    Moment fort de ce voyage apostolique en Corée du Sud, cette Messe de béatification des 124 martyrs des premiers temps de l’Église coréenne a été l’occasion pour le Saint-Père de rappeler à tous comment la foi chrétienne est entrée dans le pays, à la fin du XVIIIe siècle. « Elle y est entrée par les cœurs et les esprits des Coréens eux-mêmes. Elle a été stimulée par la curiosité intellectuelle, par la recherche de la vérité religieuse. » Le Pape a également évoqué les premières communautés qui ont trouvé par la suite « la fuite dans les montagnes où ils formèrent des villages catholiques ». Ces « communautés tiraient leur inspiration de l’Église primitive, dans laquelle les croyants étaient vraiment un seul cœur et une seule âme, sans tenir compte des traditionnelles différences sociales et avaient tout en commun ».

    L’histoire particulière et unique de la naissance de l’Église en Corée a été l’occasion pour le Pape de rendre hommage aux laïcs, premiers acteurs de cette évangélisation. « Cette histoire nous en dit long sur l’importance, la dignité et la beauté de la vocation des laïcs. » Et de saluer les laïcs présents à cette célébration.

    Les martyrs exemples pour aujourd'hui

    Commémorer ainsi le passé est souvent le moyen de parler du présent. Et dans notre présent, « nous faisons l’expérience que notre foi est mise à l’épreuve du monde », qui nous demande de « faire des compromis sur la foi, de diluer les exigences radicales de l’Évangile et de nous conformer à l’esprit du temps. » L’exemple des martyrs d’il y a deux siècles, nous incite à « mettre le Christ au-dessus de tout, et de voir tout le reste en ce monde en relation avec lui et avec son Royaume éternel. »

    Autre enseignement des martyrs dont nous devrions nous souvenir a dit le Pape : « l’importance de la charité dans la vie de foi. C’est la pureté de leur témoignage au Christ, manifesté par l’acception de l’égale dignité de tous les baptisés, qui les a conduits à une forme de vie fraternelle qui défiait les structures sociales rigides de leur temps. C’est leur refus de diviser le double commandement de l’amour de Dieu et de l’amour du prochain qui les a portés à une si grande sollicitude à l’égard des nécessités de leurs frères. » Cet exemple de vie est d’autant plus d’actualité et a d’autant plus d’importance dans « des sociétés où, à côté d’immenses richesses, grandit silencieusement la plus abjecte pauvreté ; où le cri des pauvres est rarement écouté ; et où le Christ continue à appeler, nous demandant de l’aimer et de le servir en tendant la main à nos frères et sœurs dans le besoin ». Le Pape François a ainsi profité de cette béatification de martyrs si essentiels dans la vie de l’Église coréenne et si présents dans le cœur des fidèles de ce pays pour rappeler à tous ce qu’ils leur doivent et pour leur rappeler leur responsabilité d’aujourd’hui, surtout envers celles et ceux qui constituent ce que le Pape François appelle les périphéries.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral de l'homélie en français sur le site internet du Vatican.

  • Corée du Sud : Une Eglise en pleine croissance

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    Du 14 au 18 août prochain, le Pape François ira à la rencontre des catholiques de Corée du Sud. Une communauté non seulement jeune et dynamique, mais aussi respectée pour ses prises de position engagées et son combat contre les injustices.

    La Corée du Sud est un pays riche, dont le développement rapide est incarné par celui de groupes internationaux tels que Samsung, LG ou Hyundai/KIA. Ce que l’on sait moins, par contre, c’est qu’elle affiche une vitalité tout aussi impressionnante dans le domaine religieux. L’Église catholique, notamment, connaît un essor remarquable. Entre 2000 et 2010, le nombre de ses membres a augmenté de près de 75%, si bien que ces derniers représentent aujourd’hui plus de 10% de la population, soit 5,3 millions de personnes. Ce qui est beaucoup pour un pays d’Asie, où le nombre de chrétiens ne dépasse généralement pas les 2%, à l’exception des Philippines.

    Des missionnaires dans le monde entier

    L’Église catholique de Corée du Sud n’est donc en rien une Église naissante qui aurait besoin d’être soutenue de l’extérieur. Au contraire, elle compte 4.500 prêtres, environ 1.400 séminaristes, et envoie des missionnaires dans le monde entier. Prés d’un millier, d’après les dernières statistiques. L’Église coréenne affiche également un visage jeune: en dix ans, le nombre de fidèles âgés de 20 à 30 ans a augmenté de 89%. Un succès qu’elle doit en grande partie à l’image très positive dont elle bénéficie dans ce pays. Elle n’hésite effectivement pas à monter au créneau lorsque sont en jeu des questions de justice sociale ou le bien commun de la nation. Tous les Sud-Coréens ont encore en mémoire les prises de position courageuses du cardinal Kim Su-han (1922-2009), en faveur de la démocratie, lorsque le pays était encore sous la dictature militaire, entre 1961 et 1987.

    Si l’Église bénéficie d’une excellente image, c’est aussi parce qu’elle ne ménage pas ses efforts pour apporter des réponses concrètes aux problèmes que rencontre la société coréenne, en particulier dans les domaines sociaux et caritatifs. Elle a également construit et gère une grande quantité d’établissements scolaires et une douzaine d’universités, qui comptent parmi les meilleurs du pays.

    Une Église fondée par des laïcs

    Enfin, l’une des originalités de cette Église tient au fait qu’elle a été fondée par des laïcs. A la fin du XVIIIe siècle, des lettrés confucéens de Corée, bousculés par la lecture d’un ouvrage du missionnaire jésuite Matteo Ricci, chargent un jeune homme de se rendre en Chine afin d’en apprendre davantage au sujet du catholicisme. Accueilli par l’évêque de Pékin, catéchisé, puis baptisé, celui-ci reviendra quelques années plus tard, avec une Bible dans ses bagages, bien décidé à partager avec ses compatriotes ce qu’il a découvert là-bas. Très vite, et de leur propre initiative, ces premiers chrétiens feront appel aux Missions étrangères de Paris, leur demandant d’envoyer des prêtres.

    De cette origine très particulière, l’église coréenne conserve une trace profonde. Les laïcs y ont gardé une grande place. Leur rôle sera d’ailleurs souligné par le Pape François, lors de la Messe de béatification de Paolo Yun Ji-chung et de ses 123 compagnons martyrs, tués « en haine de la foi », entre 1791 et 1888.

    Six mois de formation

    D’après le père Vincent Ri, préfet des études de la Faculté de théologie du grand séminaire de Kwangju, les Coréens sont des êtres fondamentalement religieux. « Même chez les étudiants, les intellectuels et les personnes cultivées, l’esprit antireligieux ou athée, que l’on trouve communément en Europe, n’existe pas », explique-t-il. « Le fait religieux est au centre de la vie de notre peuple et il s’agit là d’une tradition ancienne que le développement économique et technique n’a pas abolie : il contribue même plutôt à la renforcer. »

    Le père Michel Roncin, prêtre de la Société des Missions Étrangères de Paris, en Corée depuis plus de 30 ans, signale toutefois que bon nombre de nouveaux convertis décrochent après leur baptême. En effet, parce que les habitants de ce pays sont soumis à des horaires professionnels ou scolaires très lourds, la préparation des catéchumènes est étonnamment courte et intensive : deux heures de cours par semaine pendant six mois. Le problème, explique le religieux, c’est qu’en si peu de temps, il n’est pas vraiment possible d’intérioriser, « surtout si on vient d’une tradition complètement différente, comme le bouddhisme ».

    C’est donc une Église jeune et dynamique, mais aussi confrontée à des questions pratiques liées à son incroyable expansion, que le Pape François rencontrera du 14 au 18 août.

    Pascal ANDRÉ

     

    Le programme du Pape François

    Le premier voyage du Pape François en Asie a été placé sous le signe de la jeunesse, du martyre et de la réconciliation.

     • Jeudi 14 août : Cérémonie de bienvenue dans le jardin de la Blue House, la résidence présidentielle, à Séoul, rencontre avec les autorités et ensuite avec les évêques coréens.

    • Vendredi 15 août, fête de l’Assomption : Messe dans le stade de football de Daejeon, deuxième ville du pays, prière de l’Angélus, puis déjeuner avec des jeunes. Visite au sanctuaire de Solmoe, où le Pape participera à la 6e Journée de la Jeunesse asiatique.

    • Samedi 16 août : Béatification de Paul Yun Ji-Chung et de ses 123 compagnons martyrs de Seo So mun, au cours d’une Messe à Séoul, puis rencontre avec des handicapés, les communautés religieuses présentes en Corée et les chefs de l’apostolat laïcs.

    • Dimanche 17 août : rencontre et déjeuner avec les évêques d’Asie au sanctuaire de Haemi, et Messe de clôture de la 6e Journée de la Jeunesse asiatique.

    • Lundi 18 août : rencontre avec les chefs religieux de Corée, Messe pour la réconciliation à Séoul, et départ pour Rome.

    Source : InfoCatho.be

  • Le jésuite Matteo Ricci bientôt béatifié ?

    ROME, le 8 juillet 2014 – Alors qu’il a déjà canonisé six nouveaux saints sans attendre qu’un nouveau miracle ait été dûment constaté pour chacun d’eux après leur béatification, le pape François pourrait également proclamer bientôt un nouveau bienheureux selon une procédure accélérée.

    Ce nouveau bienheureux serait le jésuite Matteo Ricci (1552-1610), génial évangélisateur de la Chine.

    Matteo Ricci fait partie de ces membres de la première génération de la Compagnie de Jésus pour lesquels Jorge Mario Bergoglio a une prédilection, comme le Savoyard Pierre Favre qu’il a proclamé saint en forçant les règles, grâce à la procédure de canonisation dite "équipollente".

    Mais le pape François est également proche de Matteo Ricci en raison de leur commune prédilection pour l'Asie et en particulier pour la Chine.

    Bergoglio a toujours eu une bonne opinion de la méthode que Ricci avait adoptée pour annoncer la bonne nouvelle de l’Évangile à cette civilisation tellement éloignée du christianisme, aux points de vue religieux et culturel, qu’était la civilisation chinoise.

    Une méthode qui, paradoxalement, ressemble très fortement à l’inlassable prédication, par Benoît XVI, prédécesseur du pape François, de la relation positive existant entre foi et raison, comme le montre en détail cet article paru sur www.chiesa sous la signature du père Gianni Criveller, missionnaire de l’Institut Pontifical des Missions Étrangères à Hong Kong et chargé du procès de canonisation de Matteo Ricci.

    Bergoglio, qui va se rendre en Corée du Sud, au mois d’août prochain, pour ce qui sera son premier voyage en tant que pape en Extrême Orient, a déjà fait comprendre qu’il voyait justement, dans le vigoureux développement du catholicisme dans ce pays, un fruit de la méthode d’évangélisation de Matteo Ricci.

    La foi chrétienne a en effet été introduite en Corée, au XVIIe siècle, par des lettrés coréens eux-mêmes convertis au christianisme par des missionnaires européens qui avaient continué le travail de Ricci en Chine. Et encore actuellement des laïcs chrétiens jouent un rôle de premier plan pour la propagation de l’Évangile dans ce pays.

    D’autre part François cultive l’espoir que la béatification de Matteo Ricci – personnage apprécié par les Chinois quelles que soient leurs convictions religieuses, y compris les autorités communistes – puisse favoriser l’amélioration des relations entre la Chine et l’Église de Rome.

    Actuellement ces relations continuent à être marquées, du côté chinois, par la méfiance et l’hostilité ;  de véritables actes de persécution sont commis contre la communauté catholique locale.

    Il est vrai que, pour la première fois dans l’Histoire, un président communiste chinois, Xi Jinping, a répondu par écrit à la lettre qu’un pape, François, lui avait adressée au mois de mars 2013 pour le féliciter de sa nomination.

    Mais il est également vrai que, après ce geste de courtoisie protocolaire, rien de positif, ou presque, n’a été fait du côté chinois.

    En revanche, lors de la mort de Joseph Fan Zhongliang, l’évêque "clandestin" du diocèse de Shanghai, l’interdiction de célébrer la messe pour ses funérailles que les autorités de Pékin ont notifiée à son successeur désigné par Rome, Thaddeus Ma Daqin, placé en résidence surveillée, a été un véritable camouflet infligé à l’actuel souverain pontife.

    Le secrétaire d’état Pietro Parolin va avoir beaucoup de travail. L'expérience qu’il a pu acquérir dans l’amélioration des relations entre le Saint-Siège et le Vietnam – un dossier qui présente de nombreuses ressemblances avec celui de la Chine – lui a appris qu’avec Pékin aussi, l'entreprise serait longue, tortueuse et incertaine jusqu’au dernier moment.

    Pour ce qui est de la prédilection particulière qu’éprouve le pape François pour le continent asiatique, Gerolamo Fazzini – directeur de "Mondo e Missione", la plus ancienne et la plus importante des revues missionnaires européennes, et de MissionLine.org, le portail de l’Institut Pontifical des Missions Étrangères – en a publié une analyse éclairante dans le dernier numéro de "Vita e Pensiero", la revue de l'Université Catholique de Milan.

    On peut lire ci-dessous la partie finale de son analyse, dans laquelle il envisage et explique la possibilité d’une prochaine béatification du jésuite Matteo Ricci, évangélisateur de la Chine.

    Source : Chiesa online.

  • Promulgation de Décrets

    A la suite de l'audience accordée hier au Cardinal Angelo Amato, SDB, Préfet de la Congrégation pour les causes des saints, le Pape a ordonné la promulgation des décrets relatifs :

    au MIRACLE attribué

    au vénérable Louis-Edouard Cestac (1801-1868), prêtre diocésain français, fondateur de Notre-Dame du Refuge et de l'Institut des Servantes de Marie (fête le 27 mars).

    à la vénérable Irene Stefani (Aurelia Giacomina Mercedes, 1891-1930), religieuse italienne, des Missionnaires de la Consolata.

    aux VERTUS HÉROÏQUES

    du serviteur de Dieu Luigi Savarè (1878-1949), prêtre diocésain italien.

    du serviteur de Dieu Eugenio Reffo (1843-1925), religieux prêtre italien, co-fondateur de la Congrégation de St Joseph.

    de la servante de Dieu Magdalen du Sacré Coeur (Frances Margaret Taylor, 1832-1900), religieuse anglaise, fondatrice des Pauvres Servantes de la Mère de Dieu.

    de la servante de Dieu Maria Giuseppa Scandola (1849-1903), religieuse italienne, des Missionnaires della Nigrizia.

    de la servante de Dieu Itala Mela (1904-1957), oblate bénédictine italienne de St Paul Hors-les-Murs.

    du serviteur de Dieu Uberto Mori (1926-1989), père de famille italien.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 13.6.14).

  • Regina Coeli de ce dimanche 1er juin 2014


     
    Devant plus de 60.000 personnes, le Pape François est revenu sur l’Ascension, célébrée en Italie et dans d’autres pays, ce dimanche. « Jésus part vers le Père et ordonne à ses disciples de partir vers le monde » explique-t-il. « Il ne s’agit pas d’une séparation parce qu’il reste pour toujours avec nous, en une forme nouvelle. Avec son Ascension, le Seigneur ressuscité attire le regard des Apôtres, et aussi notre regard, vers les hauteurs du Ciel pour nous montrer que le but de notre chemin est le Père. Toutefois, Jésus reste présent et opérant dans les affaires de l’histoire humaine avec la puissance et les dons de son Esprit ; il est à côté à chacun de nous : même si nous le voyons pas avec les yeux, Il est là ! Il nous accompagne, il nous guide, il nous prend par la main et nous relève quand nous tombons. Jésus ressuscité est près des chrétiens persécutés et discriminés, il est près de chaque homme et de chaque femme qui souffre. »

    Le Pape François poursuit, expliquant que Jésus est « présent également via l’Église qu’il a invitée à prolonger sa mission. “Allez donc ! De toutes les nations faites des disciples”. C’est un mandat précis, il n’est pas facultatif. La communauté chrétienne est une communauté en sortie, en partance. Dans l’œuvre apostolique nos forces, nos ressources, nos structures ne suffisent pas même si elles sont nécessaires. Sans la présence du Seigneur et la force de son Esprit, notre travail, même bien organisé, sera inefficace. »

    Appel pour l'Ukraine et la Centrafrique

    « C’est avec l’âme triste que je prie pour les victimes des tensions qui se poursuivent encore dans certaines régions de l’Ukraine mais aussi en République centrafricaine. Je renouvelle mon appelle plein de tristesse à toutes les parties impliquées pour que soient dépassées les incompréhensions et que soient recherchés avec patience le dialogue et la pacification. »

    Journée mondiale des Communications sociales

    « Les moyens de communication sociaux peuvent favoriser le sens de l’unité de la famille humaine, la solidarité et l’engagement pour une vie digne pour tous. Prions pour que la communication, sous toutes ses formes, soit au service de la rencontre entre les personnes, les communautés, les nations, une rencontre fondée sur le respect et sur l’écoute réciproque, » a déclaré le Pape.

    Béatification hier de Madre Speranza di Gesù

    Le Saint-Père est revenu sur la béatification de Mère Espérance, née en Espagne Maria Josefa Alhama Valera, fondatrice en Italie des Servantes et des Fils de l’Amour Miséricordieux. « Que son témoignage aide l’Église à annoncer partout, avec des gestes concrets et quotidiens, l’infinie miséricorde du Père céleste envers chaque personne. »

    Source : Radio Vatican.

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    Bse Speranza di Gesù (30 septembre 1893 - 8 février 1983)