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carême - Page 4

  • Méditation : la sainte communion

    « Non seulement l'intelligence vraie et complète de la Messe devrait conduire naturellement tout fidèle, - et à plus forte raison tout prêtre, - à s'offrir à Dieu en immolation, chaque fois qu'il lui est donné d'assister au divin sacrifice ou de le célébrer ; l'intelligence vraie et complète de la sainte communion devrait pousser également chaque fidèle, - et à plus forte raison chaque prêtre, - à une offrande analogue chaque fois qu'il a le bonheur de recevoir Jésus-Hostie.

    Il y a en effet deux aspects de la sainte communion, également essentiels, également dogmatiques, et qui méritent au même titre de commander la piété chrétienne : - la communion, incorporation à la vie de Notre-Seigneur, - la communion, incorporation à sa mort.

    Or, en pratique, ces deux points de vue trouvent auprès des âmes un accueil fort différent. Tous les communiants connaissent et recherchent, en s'approchant de la sainte Table, l'union avec la vie du Sauveur. Combien connaissent et recherchent la participation à son sacrifice, à son immolation, à sa mort, thème de la prédication eucharistique de saint Paul ?

    "Parce que la mort de Jésus est toujours présente dans l'Eucharistie, dit Bossuet, l'impression de la mort de Jésus-Christ se doit faire sur tous les fidèles, qui, à l'imitation du Fils de Dieu, se doivent rendre eux-mêmes des victimes... Telle est la vertu de la croix. Cette vertu est toujours vivante dans l'Eucharistie." (Méditations sur l’Évangile, Cène, 1ère p. 46e jour)

    N'oubliez pas, disait l'Apôtre aux Corinthiens, qu'à chaque communion, vous "annoncez la mort du Seigneur (I Cor. XI). Vous devez donc, telle est sa pensée, vous unir à son immolation, communier à sa mort. Et l'Imitation ne parle pas autrement : "Comme je me suis offert volontairement à Dieu mon Père pour vos péchés, les mains étendues et le corps sur la croix, en sorte qu'il n'est rien demeuré en moi qui n'ait été offert dans ce sacrifice de votre réconciliation avec Dieu, vous devez de même vous offrir volontairement à moi tous les jours à la messe en oblation pure et sainte de vous-même... aussi intimement que vous pouvez le faire." (L.IV ch.VIII). »

    Raoul Plus s.j., L'idée réparatrice L.II ch.III, Beauchesne, Paris, 1938 (37e édition).

    Benoit-XVI-communion_1a.jpg

  • Dimanche 15 mars 2015

    Quatrième Dimanche de Carême

     Commentaire de l'Evangile du Dimanche (Abbaye du Barroux)

     Calendrier liturgique et sanctoral

  • Samedi 14 mars 2015

    Samedi de la troisième semaine de Carême

     Calendrier liturgique et sanctoral

  • « 24 heures pour le Seigneur » à la demande du Pape François

    « Nous sommes saturés de nouvelles et d’images bouleversantes qui nous racontent la souffrance humaine et nous sentons en même temps toute notre incapacité à intervenir. Que faire pour ne pas se laisser absorber par cette spirale de peur et d’impuissance ? Tout d’abord, nous pouvons prier dans la communion de l’Église terrestre et céleste. Ne négligeons pas la force de la prière de tant de personnes ! L’initiative 24 heures pour le Seigneur, qui, j’espère, aura lieu dans toute l’Église, même au niveau diocésain, les 13 et 14 mars, veut montrer cette nécessité de la prière... »
    (Pape François, Message de Carême 2015)

    Et le Saint-Père a invité les diocèses du monde entier à ouvrir au moins l’une de leurs églises durant 24 heures la veille du 4e dimanche de Carême pour que s’y tiennent des permanences pour les confessions : une même proposition vécue au même moment dans tous les diocèses du monde, ainsi qu’à Rome où le Pape François préside une célébration pénitentielle à la Basilique Saint Pierre.

    17h00 : Célébration pénitentielle à la Basilique Saint-Pierre


     Livret liturgique de la célébration

    Ce 13 mars 2015, le Pape François a annoncé la célébration d'une Année Sainte de la Miséricorde. Ce Jubilé extraordinaire débutera par l'ouverture de la Porte Sainte à Saint-Pierre de Rome le 8 décembre 2015 en la solennité de l'Immaculée Conception et se terminera le 20 novembre 2016 par la solennité de Notre Seigneur Jésus Christ, Roi de l'Univers. Cette annonce a été prononcée à l'occasion du deuxième anniversaire de l'élection du Pape François, durant l'homélie de la célébration pénitentielle par laquelle le Saint-Père a ouvert l'initiative : "24 heures pour le Seigneur". Le thème de cette année est tiré de la lettre de saint Paul aux Ephésiens : "Dieu riche en miséricorde" (Ep 2,4). L'ouverture du prochain Jubilé se fera à l'occasion du cinquantième anniversaire de la clôture du Concile Vatican II en 1965.

    Texte intégral de l'homélie traduit en français à venir sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Mercredi 11 mars 2015

    Mercredi de la troisième semaine de Carême

     Calendrier liturgique et sanctoral

  • Introït du 3ème Dimanche de Carême : "Oculi mei"

    L’introït Oculi du troisième dimanche de Carême est emprunté au septième mode, mais il s’agit ici d’un septième mode recueilli qui n’a pas le flamboiement des grandes pièces. Même quand il s’élève mélodiquement, il garde une certaine réserve et douceur. L’enseignement spirituel de cet introït est très riche pourtant : il nous parle de la prière assidue qui est élévation de l’âme vers Dieu (« mes yeux sont toujours tournés vers le Seigneur ») ; il nous décrit la confiance que suscite la considération de l’œuvre de Salut accomplie par le Christ (« car c’est Lui qui dégagera mes pieds du filet ») ; il évoque l’attitude fondamentale du chrétien vis-à-vis de ce Salut : l’humilité et la petitesse qui oblige Dieu à déployer sa puissance d’amour (« Regardez-moi, Seigneur, prenez pitié de moi, car je suis pauvre et isolé »). Quand le regard de Dieu et le nôtre se croisent, il y a la vie, il y a l’amour, il y a la joie. Notre chant d’entrée est tout imprégné de cette relation d’amour fondée sur un échange assidu de regards.

    Introït,troisième Dimanche,Carême,Oculi mei

    Tourné vers les hauteurs

    D’emblée, l’élévation de l’âme que représente le regard tourné vers les hauteurs, pour exprimer l’acte de la prière, est très bien traduite, avec une grande simplicité. Le passage syllabique qui suit immédiatement la quinte initiale, exprime le fait que l’âme, une fois hissée jusqu’au monde de Dieu, s’y établit avec aisance et complaisance. Le mot semper marque de son côté l’assiduité et la chaleur de la relation, que traduisent les épisèmes qui affectent les deux syllabes du mot. La mélodie se déploie tout au long de cet introït avec une grâce vraiment particulière et fait de lui un authentique petit chef-d’œuvre, discret mais très profond.

    Pour écouter cet introït : ICI (MP3).

    Rédigé par un moine de Triors le 07 mars 2015

    Source : L'homme Nouveau.

  • Dimanche 8 mars 2015

    Troisième Dimanche de Carême

     Commentaire de l'Evangile du Dimanche (Abbaye du Barroux)

     Calendrier liturgique et sanctoral

  • Jeudi 5 mars 2015

    Jeudi de la deuxième semaine de Carême

     Calendrier liturgique et sanctoral

  • Mercredi 4 mars 2015

    Mercredi de la deuxième semaine de Carême

     St Casimir, prince, confesseur

  • Mardi 3 mars 2015

    Mardi de la deuxième semaine de Carême

     Calendrier liturgique et sanctoral

  • Rappel : Méditations du Carême

    Nous parcourons ce temps de Carême avec des extraits des conférences que le R.P. Félix donna à Notre-Dame de Paris, conférences rassemblées sous ce titre évocateur : "Le progrès par le christianisme". Il s'agit bien en effet de "progresser" durant ces quarante jours : progresser dans la connaissance de nous-même, dans l'identification et la correction de nos défauts, dans le repentir de nos fautes, dans l'attachement grandissant au Bien, au Vrai, et au Beau...

    Chaque semaine est abordé un thème plus particulier, permettant d'approfondir les vices qui gangrènent les esprits, et les vertus qui leur sont opposées :

    Journées après les Cendres, présentation : austérité chrétienne et sainteté
    1ère semaine : humilité et sainteté
    2ème semaine : égoïsme et charité (amour de Jésus-Christ)
    3ème semaine : concupiscence et amour ordonné
    4ème semaine : sensualisme et force morale (pudeur et droiture)
    5ème semaine : cupidité, orgueil, luxe et modestie

    Nous vous rappelons que pour être tenu au courant des mises à jour quotidiennes de ces pages, vous pouvez vous inscrire sur ce blog (colonne de droite : "newsletter") : vous recevrez chaque matin dans votre boîte mail la liste et l'intitulé de ces mises à jour.

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  • Lundi 2 mars 2015

    Lundi de la deuxième semaine de Carême

     Calendrier liturgique et sanctoral

  • Rappel : Méditations du Carême

    Nous parcourons ce temps de Carême avec des extraits des conférences que le R.P. Félix donna à Notre-Dame de Paris, conférences rassemblées sous ce titre évocateur : "Le progrès par le christianisme". Il s'agit bien en effet de "progresser" durant ces quarante jours : progresser dans la connaissance de nous-même, dans l'identification et la correction de nos défauts, dans le repentir de nos fautes, dans l'attachement grandissant au Bien, au Vrai, et au Beau...

    Chaque semaine est abordé un thème plus particulier, permettant d'approfondir les vices qui gangrènent les esprits, et les vertus qui leur sont opposées :

    Journées après les Cendres, présentation : austérité chrétienne et sainteté
    1ère semaine : humilité et sainteté
    2ème semaine : égoïsme et charité
    3ème semaine : concupiscence et amour ordonné
    4ème semaine : sensualisme et force morale (pudeur et droiture)
    5ème semaine : cupidité, orgueil, luxe et modestie

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  • Angelus de ce dimanche 22 février 2015

    « Le Carême est un temps de lutte spirituelle contre l’esprit du mal ». Le Pape François, lors de la prière de l’Angélus, s'attardant sur l’Évangile de ce dimanche - Évangile de Jésus Christ selon saint Marc, qui retrace les quarante jours que Jésus passa dans le désert, « tenté par Satan » - propose une réflexion sur le sens de cette période qui constitue une épreuve que Jésus s’impose avant d’initier sa mission et dont il sort « vainqueur ».

    « Durant ces quarante jours de solitude, il affronte Satan, au corps à corps, il démasque ses tentations et parvient à le vaincre ». Le Saint-Père exhorte alors chacun de nous à « protéger dans notre vie quotidienne cette victoire ». Et, indique-t-il, « alors que nous traversons le désert en cette période de Carême, nous devons avoir les yeux tournés vers Pâques qui est la victoire définitive de Jésus conter le Malin, contre le péché et la mort ».

    « Suivre de façon décisive la route tracée par Jésus, celle qui conduit à la Vie, c’est le sens de ce premier dimanche de Carême. Et cette route, précise le Pape, passe par le désert qui est le lieu où l’on peut écouter la voix de Dieu et la voix du tentateur. Dans le bruit, dans la confusion, ce n’est pas possible ; on entend seulement les voix superficielles. En revanche, dans le désert, on peut descendre en profondeur, là où se joue vraiment notre destin, la vie ou la mort ».

    Mais comment entendons-nous la voix de Dieu ? interroge le Saint-Père. « Nous l'entendons à travers sa Parole. C’est pour cette raison qu’il est important de connaître les Écritures, sinon nous ne savons pas répondre aux attaques du Malin ». Le désert du Carême, ajoute le Pape, « nous aide à dire non à la mondanité, aux "idoles", il nous aide à faire des choix courageux en conformité avec l'Évangile et à renforcer la solidarité avec nos frères ».

    Le Souverain Pontife invite les fidèles à prier « pour que dans ce désert, nous puissions écouter la voix de Jésus, corriger tous nos défauts et lutter contre les tentations de chaque jour ». Le Carême, rappelle-t-il, « est un temps de conversion qui a comme centre le cœur ».

    A l’issue de la prière de l’Angélus le Saint-Père a fait un don aux fidèles présents Place saint-Pierre : un livret de poche intitulé « prends soin du cœur ». Ces livret de prière pour le Carême ont été distribués par des volontaires dont de nombreux SDF.

    Le Pape a par ailleurs rappelé que ce dimanche après-midi il débuterait, avec les membres de la Curie romaine, la semaine d’exercices spirituels de Carême. Elle se déroulera à Ariccia, à une trentaine de kilomètres de Rome. Cette année, les méditations seront proposées par un carme italien, le père Bruno Secondin. Le prédicateur présentera une lecture pastorale du prophète Elie sur le thème : « Serviteurs et prophètes du Dieu vivant ». La retraite commencera par l’adoration eucharistique et la célébration des Vêpres et s’achèvera dans la matinée de vendredi.

    Pendant toute la durée de la retraite, du 22 au 27 février, toutes les audiences pontificales, y compris l’audience générale hebdomadaire du mercredi, sont suspendues. L’an dernier, cette même récollection s’était tenue pour la première fois hors du Vatican, à l’initiative du Saint-Père, pour amener les participants à rompre la routine de travail et à vivre une retraite complète. Pour le Pape François, six jours enfermés pour prier c’est un pas en avant vers la réforme du cœur.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Les jours de pénitence : rappel du Droit Canonique en vigueur

    Can. 1249 - Tous les fidèles sont tenus par la loi divine de faire pénitence chacun à sa façon ; mais pour que tous soient unis en quelque observance commune de la pénitence, sont prescrits des jours de pénitence durant lesquels les fidèles s'adonneront d'une manière spéciale à la prière et pratiqueront des œuvres de piété et de charité, se renonceront à eux-mêmes en remplissant plus fidèlement leurs obligations propres, et surtout en observant le jeûne et l'abstinence selon les canons suivants.

    Can. 1250 - Les jours et temps de pénitence pour l'Église tout entière sont chaque vendredi de toute l'année et le temps du Carême.

    Can. 1251 - L'abstinence de viande ou d'une autre nourriture, selon les dispositions de la conférence des Évêques, sera observée chaque vendredi de l'année, à moins qu'il ne tombe l'un des jours marqués comme solennité ; mais l'abstinence et le jeûne seront observés le Mercredi des Cendres et le Vendredi de la Passion et de la Mort de Notre Seigneur Jésus Christ.

    Can. 1252 - Sont tenus par la loi de l'abstinence, les fidèles qui ont quatorze ans révolus ; mais sont liés par la loi du jeûne tous les fidèles majeurs jusqu'à la soixantième année commencée. Les pasteurs d'âmes et les parents veilleront cependant à ce que les jeunes dispensés de la loi du jeûne et de l'abstinence en raison de leur âge soient formés au vrai sens de la pénitence.

    Can. 1253 - La conférence des Évêques peut préciser davantage les modalités d'observance du jeûne et de l'abstinence, ainsi que les autres formes de pénitence, surtout les œuvres de charité et les exercices de piété qui peuvent tenir lieu en tout ou en partie de l'abstinence et du jeûne.

    Extraits du Code de Droit Canonique.

  • Méditations du Carême

    Nous parcourrons ce temps de Carême avec des extraits des conférences que le R.P. Félix donna à Notre-Dame de Paris, conférences rassemblées sous ce titre évocateur : "Le progrès par le christianisme". Il s'agit bien en effet de "progresser" durant ces quarante jours : progresser dans la connaissance de nous-même, dans l'identification et la correction de nos défauts, dans le repentir de nos fautes, dans l'attachement grandissant au Bien, au Vrai, et au Beau...

    Chaque semaine sera abordé un thème plus particulier, permettant d'approfondir les vices qui gangrènent les esprits, et les vertus qui leur sont opposées :

    Journées après les Cendres, présentation : austérité chrétienne et sainteté
    1ère semaine : humilité et sainteté
    2ème semaine : égoïsme et charité
    3ème semaine : concupiscence et amour ordonné
    4ème semaine : sensualisme et force morale (pudeur et droiture)
    5ème semaine : cupidité, orgueil, luxe et modestie

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  • Jean de Bournonville (1585-1632) : Audi benigne conditor

    Hymne du Carême, à Vêpres
    Schola Sainte Cécile

    Audi, benígne Cónditor,
    nostras preces cum flétibus,
    sacráta in abstinéntia
    fusas quadragenária.

    Créateur plein de bonté,
    Ecoutez nos prières et regardez nos larmes
    Que nous répandons en ces jours
    Du jeûne sacré de la Sainte Quarantaine.

    Scrutátor alme córdium,
    infírma tu scis vírium;
    ad te revérsis éxhibe
    remissiónis grátiam.

    Vous qui scrutez le fond de nos cœurs
    Vous connaissez notre faiblesse
    Pardonnez à vos enfants qui reviennent vers Vous,
    Donnez Votre pardon gratuitement.

    Multum quidem peccávimus,
    sed parce confiténtibus,
    tuíque laude nóminis
    confer medélam lánguidis.

    Vraiment, nous avons beaucoup péché
    Mais pardonnez-nous en considération de l'humble aveu
    Pour la gloire de Votre Nom,
    Guérissez nos âmes malades.

    Sic corpus extra cónteri
    dona per abstinéntiam,
    ieiúnet ut mens sóbria
    a labe prorsus críminum.

    Donnez-nous de mortifier nos corps par l'abstinence,
    Afin que le jeûne gagne aussi nos âmes
    Ils cesseront ainsi de retomber
    Dans les crimes du péché.

    Præsta, beáta Trínitas, concéde,
    simplex Unitas,
    ut fructuósa sint tuis
    hæc parcitátis múnera. Amen.

    Concédez, O Bienheureuse Trinité,
    Qui êtes un seul Dieu, que votre grâce
    Soit profitable à vos enfants par l'offrande
    Qu'ils vous font de leurs jeûnes. Amen.

  • Méditation : le Mercredi des Cendres

    « Dès les temps les plus anciens, la cendre imposée sur la tête a été un emblème de pénitence et de douleur. Job, repentant d'avoir plaidé la cause de son innocence dans un langage trop peu mesuré, s'écrie : Je m'accuse moi-même, Seigneur, et je fais pénitence de ma faute dans la poussière et la cendre (1). En pénitence du vol sacrilège commis par Achan à la prise de Jéricho, Josué et les anciens d'Israël se couvrent la tête de cendres (2). Plus tard, Judith, Esther, Mardochée, Judas Machabée, emploient ce moyen pour fléchir la colère du ciel ; Jérémie et tous les prophètes conseillent cette pratique aux Juifs frappés de Dieu (3). Enfin Notre-Seigneur lui-même donne la cendre comme un symbole de pénitence, lorsqu'il dit des habitants de Tyr et de Sidon, que, s'ils eussent vu les miracles opérés par lui au milieu de la Judée, ils eussent fait pénitence dans le cilice et la cendre (4). C'est ce qui explique pourquoi l’Église primitive distinguait par la cendre les pénitents d'avec les fidèles et même, le premier jour du Carême, elle couvrait de cendre la tête de tous ses enfants sans distinction, par cette raison que tout chrétien, dit Tertullien, est né pour vivre dans la pénitence.

    Cette cérémonie des Cendres est donc comme un sceau qui nous dévoue à la pénitence, de telle sorte que recevoir les cendres sur la tête, sans avoir la contrition dans le cœur, c'est simuler un sentiment qu'on n'a pas, c'est une hypocrisie. Entrons de bon cœur dans l'esprit de pénitence, dès le premier jour de cette sainte quarantaine. L'intérêt de notre salut l'exige ; Jésus-Christ le déclare formellement par cette parole : "Si vous ne faites pénitence, vous périrez tous" (5) ; et il nous l'enseigne encore mieux par son exemple : toute sa vie n'a été qu'une pénitence continuelle. Tous les saints, à son imitation, ont fait pénitence, et nous donc, de quel droit nous en dispenserions-nous ? Nous avons péché bien des fois ; or tout péché, même remis, demande pénitence. Nous avons des passions à vaincre, des tentations à combattre ; or la pénitence est le plus sûr préservatif contre les unes et contre les autres. Interrogeons ici notre conscience : avons-nous l'esprit de pénitence propre au saint temps du Carême ? »

    1. Job XLII, 6 - 2. Josué VII, 6 - 3. "Aspergite vos cinere." (Jer. XXV, 34) - 4. Mt XI, 21 - 5. "Si poenitentiam non egeritiis, omnes similiter peribitis." (Luc XIII, 5).

    Abbé André-Jean-Marie Hamon (1795-1874), curé de Saint Sulpice, Méditations à l'usage du clergé et des fidèles pour tous les jours de l'année (Tome I, Mercredi des Cendres), Paris, Victor Lecoffre, 1886.

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  • "Objectif Pâques"

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  • Le vestibule du Carême - Summorum Pontificum

    communicantes_n86_fevrier2015-page-001.jpgMes bien aimés paroissiens,

    S’il y a bien une période de l’année liturgique où le calendrier traditionnel nous différencie de la réforme paulinienne, c’est bien celle de la Septuagésime dans laquelle nous sommes entrés depuis le début de ce mois. Beaucoup de prêtres ou de fidèles sont en effet surpris de voir, en cette période, que nous utilisons déjà des ornements violets, alors qu’ils utilisent encore ceux de couleur verte.

    Les acteurs de cette réforme liturgique ont en effet, de façon inexplicable, supprimé le temps de la Septuagésime, antique élément du rit romain, sans égard pour son ancienneté et son universalité. La Septuagésime avait même été conservée dans le Book of Common Prayer des Anglicans et chez nombre de communautés luthériennes ! Pourtant, dans toutes les traditions liturgiques, le Carême est précédé d’une période pénitentielle. Les plus anciens témoignages de cette période d’avant-Carême remontent au IVème siècle (saint Grégoire l’Illuminateur, saint Ephrem, Egérie à Jérusalem). Les Coptes d’Egypte et d’Ethiopie, les catholiques de rit Mozarabe et les Assyro-Chaldéens connaissent aussi une telle période. A partir du début du VIème siècle, l’avant-Carême se développe et s’étend sur les trois semaines précédant le Carême (rits romain, ambrosien, byzantin, arménien, syro-jacobite, maronite) Nous ne devons donc pas avoir honte de ce temps liturgique vénérable pourtant, et hélas, supprimé dans la nouvelle liturgie !

    On a pu dire du temps de la Septuagésime qu’il est le « vestibule du carême » : en effet, ces trois dimanches sont comme trois paliers qui nous conduisent, par une gradation très étudiée, jusqu’au seuil du grand temps liturgique où seront dispensées en abondance les grâces de la pénitence, de la conversion, de l’intériorité, de l’approfondissement de notre vie chrétienne et du salut… Cet « avant-Carême » nous prédispose donc non seulement à y entrer mais surtout à y bien entrer. Ce n’est pas au matin du mercredi des cendres que nous devrons tout à coup nous mettre à penser aux efforts de conversion et de pénitence qui nous sont les plus nécessaires. Ce n’est pas le jour de l’entrée en Carême que, de manière impromptue, nous devrons réfléchir à l’ascèse qui devra être la nôtre pendant ce temps et en déterminer les résolutions ! Procéder ainsi serait le meilleur moyen de rater notre Carême. Et voilà pourquoi l’Eglise – en Mère réaliste et en excellente pédagogue – a institué ce temps de la Septuagésime.

    En nous mettant en face des enjeux de notre vie et de nos responsabilités, le temps de la Septuagésime nous invite à une réflexion – raisonnable, méthodique et posée – sur la stratégie qui s’impose à chacun de nous pour notre conversion à l’amour divin, en vérité, en profondeur et avec efficacité. Chaque année, nous insistons sur le fait que le Carême est l’un des temps les plus importants de notre vie chrétienne et que – malheureusement ! – beaucoup trop de fidèles ne le préparent pas, puis le vivent de manière routinière, superficielle, ou trop purement formelle, et donc sans réel profit spirituel.

    Et bien, comme nous le permet notre belle Liturgie Traditionnelle, profitons du temps de la Septuagésime pour entrer pleinement, généreusement mais aussi sans retard dans le saint temps du Carême !

    Abbé Brice Meissonnier, fssp

    Source : Communicantes Numéro 86 - Février 2015