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chretiens - Page 3

  • Irak : L'appel à l'aide de Mgr Petros Mouché, archevêque syriaque catholique de Mossoul

    Mgr_Mouche.jpgAlors que le Synode dédié à la famille est en cours au Vatican, l’archevêque syriaque catholique de Mossoul espère que ce dernier servira à attirer l’attention aussi sur les déplacés irakien, « à redonner à nos familles leur dignité ».

    Mgr Petros Mouché vient d’effectuer une tournée en Italie et en France pour sensibiliser les Européens à la situation des familles chrétiennes d’Irak, déplacées au Kurdistan irakien et qui s'apprêtent à passer leur deuxième hiver loin de leur domicile. « Une vie dans des préfabriqués ou dans une caravane, cela n’aide pas les familles et crée des problèmes. La cohabitation dans des espaces aussi petits est difficile. La famille qui n’a pas de maison n’est pas tranquille, tout comme ces parents qui ont les poches vides et rien pour acheter des médicaments à un enfant malade.»

    Un accueil massif pour éviter la dissolution d'une communauté

    Mgr Mouché est un réfugié parmi d’autres. Il a quitté la deuxième ville d’Irak lors qu’elle est tombée aux mains de Daech en juin 2014. Aujourd’hui, il appelle l'Occident à accueillir plusieurs centaines de familles chrétiennes ensemble au lieu de délivrer des visas au compte-goutte. Avec les départs successifs, il redoute une dissolution de sa communauté. « Mon diocèse compte aujourd'hui 12.000 familles, soit environ 50.000 personnes. C'est quasiment un tiers de tous les syriaques catholiques. Donc si on continue à se disperser, c'est notre peuple qui va disparaître, » explique l’archevêque lors de son passage en France.

    Il aimerait que les pays européens ou nord-américains accueillent dans leurs villages vides 400 ou 500 familles en même temps. « Regroupés, ils seront plus forts, leurs enfants seront scolarisés ensemble, ils pourront continuer à parler leur langue et vivre leur foi ». Le Figaro qui se fait écho de cette tournée de Mgr Petros Mouché, explique que « cette solution sonne comme un revirement », alors que l'évêque de Mossoul et de Qaraqosh plaidait jusqu'ici uniquement pour le maintien de ses fidèles en Irak, en y créant les conditions favorables. Mais l'objectif reste le même, estime le quotidien français : permettre, à terme, le retour des familles dans leurs villages, actuellement sous le contrôle de Daech. « Une fois leurs villages libérés, ils voudront rentrer chez eux », assure Mgr Mouché.

    En France, le président de l'Oeuvre d'Orient se montre réservé sur l'opportunité d'une telle initiative. Mais Mgr Pascal Gollnish reconnaît qu'il est « essentiel que les réfugiés syriaques accueillis à l'étranger restent en lien avec leurs coreligionnaires ». La prise de Palmyre en Syrie, suivie par la chute de Ramadi a instillé un vrai « sentiment de désespérance chez les déplacés », rappelle Mgr Gollnish. « Mais il est toujours envisageable de reprendre la plaine de Ninive et sécuriser Qaraqosh, ainsi que tous les villages chrétiens aux alentours. C'est la seule et unique solution, si on veut éviter que les derniers chrétiens fuient l'Irak. »

    Sources : Radio Vatican - Le Figaro.

  • Trois des chrétiens de la vallée du Khabur retenus en otage par Daesh ont été exécutés par leurs ravisseurs

    Trois des chrétiens de la vallée du Khabur retenus en otage par les djihadistes du prétendu « Etat islamique » ont été exécutés par leurs ravisseurs. C’est ce dont témoigne la vidéo de l’exécution diffusée au cours de ces dernières heures par les sites djihadistes. Dans la vidéo, tournée selon les rituels suivis également dans d’autres cas analogues par la propagande djihadiste, les trois chrétiens assyriens apparaissent à genoux, vêtus des habituelles combinaisons oranges dans une zone désertique et sont tués d’une balle dans la nuque para des bourreaux cagoulés. Chacun des trois assyriens, avant d’être exécuté, s’identifie, en répétant son nom et son village de provenance. Il s’agit de Audisho Enwiya et Assur Abraham – provenant du village de Tel Jazira – et de Basam Michael, du village de Tel Shamiram. Après leur exécution, la vidéo se conclut en montrant trois autres assyriens à genoux et en combinaison orange devant les cadavres des trois précédents. Eux aussi révèlent leur nom et leur village de provenance, et l’un d’eux ajoute en arabe, en indiquant les corps des trois assyriens déjà tués : « notre sort sera le même que le leur si les procédures correctes en vue de notre libération ne sont pas suivies ».

    L’exécution – avertissent les auteurs de la vidéo macabre – a eu lieu au matin du 23 septembre, jour de la commémoration de la fête du sacrifice de la part des musulmans. Les trois hommes ont par ailleurs été identifiés.

    Les trois hommes assassinés, tout comme les trois coptes apparaissant encore vivants dans la vidéo, faisaient partie du groupe de quelques 230 chrétiens assyriens que les djihadistes du prétendu « Etat islamique » retiennent en otage depuis fin février lorsque l’offensive djihadiste a atteint les villages chrétiens de la vallée du Khabur. Le lieu de leur détention se trouve encore, selon toute probabilité, dans la zone d’al-Shaddadi, place forte du prétendu « Etat islamique » sise à 60 Km d’Hassaké. Le message véhiculé par la vidéo est clair et féroce : la rançon demandée pour la libération des chrétiens encore prisonniers n’a pas été payée et les exécutions se poursuivront tant que la somme demandée ne leur sera pas versée.

    Au cours des phases ayant suivi l’enlèvement collectif, les djihadistes avaient demandé 100.000 USD en échange de la libération de chacun des otages. Face aux réponses de ceux qui faisaient état de l’impossibilité de collecter une telle somme exorbitante, les négociations avaient été interrompues. Voici environ un mois, S.Exc. Mgr Jacques Behnan Hindo, Archevêque syro-catholique d’Hassaké-Nisibi, avait indiqué à l’Agence Fides que des spirales visant à trouver un accord sur une rançon pro capite beaucoup moins élevée avaient été rouvertes. La vidéo de l’exécution des trois assyriens brise les espoirs et la préoccupation recommence à croître autour du sort des chrétiens – y compris des femmes et des enfants – encore entre les mains des djihadistes. (GV)

    Source : Agence Fides (08/10/2015).

  • Méditation : Qu'est-ce qu'une vie véritablement chrétienne ?

    « Le christianisme n'est autre chose que la vie de Jésus-Christ reproduite dans ses disciples. Qui dit chrétien, dit un autre Christ : Christianus, alter Christus. Or, ouvrez l’Évangile, et voyez ce qu'est Jésus-Christ, c'est une crèche pauvre ; c'est une croix douloureuse ; c'est, entre cette crèche et cette croix, trente années d'abnégation et de sacrifice. Jésus-Christ, c'est la lutte à mort contre la chair, contre le péché ; c'est la guerre à outrance contre le monde. Certes, un tel exemple est assez éloquent, et il semble que l'Homme-Dieu n'avait plus besoin de paroles pour établir sa doctrine.
    Cependant, écoutez cet oracle du Maître : « Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il se renonce soi-même, qu'il porte sa croix et qu'il me suive. (1) » [...] Le Maître continue : « Celui qui ne prend pas sa croix pour me suivre n'est pas digne de moi (2) » ; et ailleurs : « Et si quelqu'un ne porte pas le fardeau de sa croix à ma suite, il ne peut pas être mon disciple (3) ». [...] Le chemin de quiconque veut suivre Jésus-Christ, de quiconque veut se rendre digne de Jésus-Christ, de quiconque veut être disciple de Jésus-Christ, c'est le chemin du renoncement à soi-même, c'est le chemin de l'immolation, c'est le chemin du Calvaire. Il n'y aura jamais d'autre christianisme que celui qui a été ainsi défini par son auteur.
    [...]
    Que chacun de ceux qui entendent nos paroles ne porte pas sa pensée sur autrui, mais la replie vers soi-même, et se demande si, à un degré ou un autre, il n'appartient pas à cette école idolâtre de l'intérêt et du plaisir, à cette école égoïste et sensuelle, pour qui la morale du chacun pour soi, chacun chez soi, a remplacé totalement la maxime évangélique du renoncement à soi et de l'immolation aux autres. Je sais que la religion du moi, qui règne effrontément chez un grand nombre, a la prétention de se concilier avec la religion de Jésus-Christ chez plusieurs autres, et c'est à ceux-ci que je dois m'adresser d'abord, pour leur montrer combien ils se sont insensiblement éloignés de la véritable vie chrétienne qu'ils se persuadent professer toujours.

    La plus grande plaie qui, dans ces derniers temps, ait affligé l’Église de J.-C., c'est l'introduction dans la société chrétienne de mœurs profanes et d'habitudes efféminées et voluptueuses. L'austérité, nous ne disons pas des premiers âges du christianisme, mais de temps qui ne sont pas encore loin de nous, s'efface de plus en plus au milieu même des familles qui ont conservé quelques autres traditions ; et si nous continuons à suivre la pente qui nous entraîne, l'époque n'est pas éloignée où il n'en restera plus trace que dans les livres. Le nom de J.-C. pourra se trouver encore parmi nous ; sa vie ni sa morale ne s'y rencontreront plus. Le crucifix d'or ou d'ivoire pourra conserver une place d'honneur dans l'oratoire, ou demeurer suspendu aux murailles ; la croix vivante ne sera plus imprimée sur la chair et dans les cœurs. [...] Nous avons emprunté à un peuple séparé depuis trois cents ans de la croyance, et aussi de la morale de l’Église, cet amour d'un luxe commode, cette recherche de l'aisance et du bien-être, disons le mot puisque nous l'avons pris avec la chose, ce confortable qui énerve les caractères, qui dévore, comme une plante parasite, les forces vitales de l'âme, qui rapetisse les intelligences, et concentre l'homme tout entier dans les soins minutieux d'un ameublement de boudoir, dans les détails d'une parure, dans l'ordonnance de divertissements pleins de mollesse, que sais-je ? dans ces superfluités de bon ton, dans ces mille riens qui sont devenus une nécessité du temps présent. [...]

    « Nous disons qu'on peut se sauver dans le monde, mais pourvu qu'on y vive dans un esprit de détachement ; qu'on peut se sauver parmi les richesses, mais pourvu qu'on les répande dans le sein des pauvres ; enfin qu'on peut se sauver dans les dignités et les honneurs, mais pourvu qu'on en use avec modération (4) ». Ainsi parlait Bossuet dans son panégyrique du plus grand des moralistes chrétiens de ces derniers âges, saint François de Sales. Les écrits de cet aimable restaurateur de la piété parmi les personnes du siècle, sont entre toutes les mains ; puisse sa forte et rigide doctrine de renoncement et de sacrifice n'être jamais séparée de son incomparable esprit de mansuétude et de miséricorde ! Car, s'il a ramené la dévotion au milieu du monde, « ne croyez pas que ce soit en la déguisant pour la rendre plus agréable aux yeux des mondains ; non, il l'amène dans son habit naturel, avec sa croix, avec ses épines, avec son détachement et ses souffrances (5) ». Instruisez-vous à cette école, vous qui avez résolu de vivre chrétiennement dans le siècle, et vous rentrerez dans cette route royale de la sainte croix, dont vous vous êtes plus ou moins écartés, et qui demeurera toujours la seule route du ciel tracée par Jésus-Christ. »

    1. Mt XVI, 24. - 2. Mt X, 38. - 3. Lc XIV, 27. - 4. Panégyrique de saint François de Sales, Premier point, Ed. Lebel, Tome IX, p.37. - 5. d°, p.36.

    Mgr Louis-Édouard Pie (1815-1880), extraits de l'Instruction pastorale sur l'esprit de renoncement et de sacrifice (I-III-IV-V), Carême 1853, in "Œuvres de Monseigneur l’Évêque de Poitiers" (LVI), Dixième édition, Tome I, Paris, Ancienne Librairie Religieuse H. Oudin, 1890.

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    Philip Byrne Photography

  • Mgr Audo, Evêque d'Alep des Chaldéens : « pour nous, c’est une douleur que de voir les familles partir »

    Alep – L'appel du Pape François afin que les Paroisses et sanctuaires européens accueillent chacun une famille de réfugiés « exprime sa sollicitude envers ceux qui souffrent et constitue une invitation faite à tous les chrétiens à aider concrètement, conformément à l’Évangile, ceux qui se trouvent dans des situations d’urgence, telles que celles vécues par ceux qui sont repoussés aux frontières ». Dans le même temps, « face aux guerres qui bouleversent le Proche-Orient, notre désir, en tant que chrétiens et en tant qu’Église, est de demeurer dans notre pays et nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour tenir cette espérance vivante ». C’est ainsi que l’Évêque d’Alep des Chaldéens, Mgr Antoine Audo SI, Président de la Caritas Syrie, expose à l’Agence Fides un certain nombre de considérations à propos de l’initiative pontificale visant à mobiliser les communautés chrétiennes d’Europe en faveur de l’accueil des réfugiés provenant des zones de conflit d’Afrique et d’Asie.

    Les émigrants ayant fui la Syrie et se dirigeant vers l’Allemagne – qui leur a ouvert ses portes – sont ces jours-ci au centre de l’attention des moyens de communication du monde entier. Les critères selon lesquels le Président de la Caritas Syrie considère ces phénomènes sont ceux d’un réalisme géopolitique lucide et de la sollicitude pastorale : « La situation d’avilissement, l’augmentation de la pauvreté, la difficulté à soigner les maladies après plus de quatre ans de guerre – indique Mgr Audo – nous usent tous actuellement. A Alep, l’été dernier a été terrible, avec des problèmes de ravitaillement en eau et en énergie électrique. Aujourd’hui, la ville a été enveloppée par une tempête de poussière. On ne voit rien et nous nous sommes dit entre nous : il ne manquait plus que cela… Dans le même temps, nous ne nous sentons pas le courage de dire aux personnes : fuyez, allez-vous en, quelqu’un vous accueillera. Nous respectons les familles qui ont des enfants et qui s’en vont. Je ne prononcerai jamais un mot, un jugement qui ne soit pas bienveillant contre ceux qui s’en vont parce qu’ils veulent protéger leurs enfants des souffrances. Mais pour nous, c’est une douleur que de voir les familles partir et parmi elles, nombreuses sont les familles chrétiennes. C’est un signe que la guerre ne finira pas ou qu’à la fin prévaudront ceux qui veulent détruire le pays ».

    Le scénario envisagé par l’Évêque chaldéen est celui d’une lente et mortelle hémorragie qui prive le pays de ses meilleures forces : « Même à Alep, j’entends les récits de jeunes qui se disent entre eux : formons un groupe et allons-nous en, fuyons seuls, sans demander la permission de nos familles… Il s’agit d’un phénomène grave, de désespoir. Mais c’est ce qui est en train d’arriver. Ce qui veut dire qu’ici ne resteront que les personnes âgées ». En outre, par rapport au phénomène des réfugiés et des fuites en masse, le Président de la Caritas Syrie dénonce l’occultation systématique des dynamiques géopolitiques et militaires qui les ont provoquées : « Nous faisons tout ce que nous pouvons pour défendre la paix – explique à Fides Mgr Audo – alors qu’en Occident, ils disent tout faire en défense des droits fondamentaux et il continuent, au travers de cet argument, à alimenter également cette guerre infâme. C’est là le paradoxe terrible dans lequel nous nous trouvons et nous ne parvenons même plus à comprendre ce qu’ils veulent vraiment ». (GV)

    Source : Agence Fides (07/09/2015).

  • Homélie du Pape François : les chrétiens persécutés dans le silence complice des puissants

    « Tant de chrétiens continuent à être persécutés aujourd’hui dans le silence complice de nombreuses puissances ». C’est ce qu’a déclaré le Pape François ce lundi matin durant la Messe en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe. Y participait le nouveau Patriarche de Cilicie des Arméniens, Grégoire Pierre XX Ghabroyan à qui le Pape a concédé la Communion ecclésiastique par une lettre du 25 juillet dernier. En concélébrant la Messe, le Patriarche a échangé les Saintes Espèces avec le Pape, confirmant ainsi la racine eucharistique de la communion entre l’Évêque de Rome et l’Église patriarcale de Cilicie des Arméniens. Parmi les concélébrants, le Cardinal Leonardo Sandri, le Préfet de la Congrégation pour les Églises Orientales et tous les membres du Synode de l’Église Patriarcale Arménienne Catholique.

    Dans son homélie, le Pape François a rappelé que les chrétiens subissaient des persécutions qui sont aujourd’hui « peut-être plus nombreuses que dans les premiers temps » : « ils sont persécutés, tués, chassés, dépouillés du fait d’être seulement chrétiens ».

    Lire la suite sur Radio Vatican.

  • Belgique - Concert de soutien aux Chrétiens d’Orient

    Le samedi 10 octobre à 20h, le prestigieux chœur libanais « La Voix d’Antan » chantera à la basilique nationale de Koekelberg, en faveur des Chrétiens d’Orient.

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    Ce concert exceptionnel est organisé  par le comité de soutien aux Chrétiens d’Orient (CSCO) et les Eglises syriaque orthodoxe, melkite, copte orthodoxe, arménienne apostolique, chaldéenne, romaine, maronite ainsi que le monastère Saint Charbel en Belgique.
    Pour l’occasion, les 60 choristes seront placés sous la direction du père Miled Tarabay.
    Participer à ce concert, c’est aussi montrer votre soutien aux chrétiens d’Orient. Les bénéfices de cette soirée seront en effet reversés au profit du CSCO (BE77 0689 0300 3642)

    Infos et Réservations : 0478.453.207  -  0497.284.008  -  067.89.24.20
    cosochorbe@gmail.com – abbayebsi@hotmail.com

    Source : InfoCatho.be.

  • Syrie - Appel de Mgr Gregorios III aux jeunes : « S’il vous plaît, n’abandonnez pas la Syrie ! »

    Dans une lettre ouverte adressée aux jeunes, dont une copie a été envoyée à l’AED, le Patriarche melkite gréco-catholique Gregorios III résidant à Damas s’alarme du « tsunami » d’émigration des jeunes et leur demandant de rester.

    Mgr-Gregoire-III-Lahham-credit-AED_1a.jpgSelon le Patriarche, l’exode est si grave qu’il met sérieusement en question l’avenir de l’Église en Syrie. « La vague presque générale d’émigration des jeunes, en particulier de Syrie, mais aussi du Liban et d’Irak, me brise le cœur, me blesse profondément et me porte un coup fatal. Compte tenu de ce tsunami d’émigration… quel avenir reste-t-il à l’Église ? Qu’adviendra-t-il de notre patrie ? Qu’adviendra-t-il de nos paroisses et de nos institutions ? »

    Reconnaissant les nombreux problèmes de la vie en Syrie aujourd’hui, le Patriarche implore les jeunes de rester : « Malgré toutes vos souffrances, restez ! Soyez patients ! N’émigrez pas ! Restez pour l’Église, pour votre patrie, pour la Syrie et son avenir ! Restez ! RESTEZ ! »

    Au moins 450.000 chrétiens syriens déplacés ou réfugiés

    Syrie-AED_2a.jpgCompte tenu de la situation des flux migratoires en Syrie, il n’y a pas de chiffres précis disponibles concernant la population chrétienne du pays. Mais selon des estimations prudentes, 450.000 des quelque 1.170.000 chrétiens qui vivaient en Syrie avant 2011 sont désormais des déplacés intérieurs ou bien vivent comme réfugiés à l’étranger.

    La population chrétienne a particulièrement souffert du fait que des villes à forte concentration de fidèles – y compris Alep et Homs – ont subi certains des pires combats.

    Dans sa lettre ouverte, le Patriarche Gregorios III a fait mémoire d’autres périodes de persécutions, comme la révolution de 1860 en Syrie, qui avait causé le meurtre de milliers de chrétiens et la destruction de nombreuses églises dans la vieille ville de Damas, avant d’ajouter : « Nos ancêtres ont subi de grandes difficultés, mais ils ont été patients, c’est pourquoi l’Église s’est maintenue, le christianisme a perduré et le nombre de chrétiens a même augmenté après 1860. »

    En février 2015, l’AED a annoncé 22 nouveaux projets d’aide aux chrétiens de Syrie, pour un total d’environ 2,3 millions d’Euros, afin qu’ils rebâtissent leur vie en Syrie, privilégiant l’aide aux endroits les plus touchés par la guerre, dont Alep, Homs et Damas. Ces projets permettent à des milliers de familles restées en Syrie de recevoir de la nourriture, des médicaments, une aide au logement ainsi que du chauffage et d’électricité.

    Source : AED (Aide à l'Eglise en Détresse)

  • Face à Daech, quel avenir pour les chrétiens d'Irak ? Conférence de Mgr Louis Sako, le 9 septembre à Paris

    Face à Daech, quel avenir pour les chrétiens d'Irak ?
    Conférence exceptionnelle de Mgr Louis Sako :

    le mercredi 9 septembre à 20h30
    Crypte Saint Ferdinand des Ternes - 23 rue d'Armaillé, 75017 Paris

    Entrée libre, ouvert à tous.

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  • Angelus de ce dimanche 30 août 2015

    Ce dimanche 30 août, lors de l’Angélus, le Pape a appelé les chrétiens à la conversion et prié le Seigneur pour qu’il donne à chacun « un cœur pur, libre de toute hypocrisie, afin que nous puissions être capables de vivre selon l’esprit de la loi et atteindre son but, l’amour ».

    Le précepte des hommes, « leurs diktats » appliqués « scrupuleusement et présentés comme l’expression d’une authentique religiosité », ne doivent jamais prendre la place du commandement de Dieu. Aux pharisiens et aux scribes, protagonistes de l’Evangile de ce dimanche, qui critiquaient les disciples car ils ne suivaient pas les règles des anciens et ne se lavaient pas les mains avant le repas, Jésus répond de manière « prophétique » : eux aussi laissent de côté le commandement de Dieu, pour s’attacher à la tradition des hommes.

    « Observer de l’extérieur la loi n’est pas suffisant pour être de bons chrétiens ». Jésus les met en garde et nous met en garde, car « il existe pour nous aussi le risque de se considérer en règle ou meilleur que les autres parce que nous nous contentons de suivre les règles, les usages, même si on aime pas notre prochain, qu’on est dur de cœur et orgueilleux ». Or, précise le Pape, observer « littéralement » les préceptes est « stérile » si notre cœur ne change pas et si cela ne se traduit pas par des gestes concrets : s’ouvrir à Dieu et à sa Parole dans la prière, rechercher la justice et la paix, secourir les pauvres, les faibles et les opprimés.

    « Dans nos communautés, nos paroisses et nos quartiers, tous, nous savons combien ces personnes qui se disent catholiques et vont à la messe mais délaissent leur famille ou parlent mal des autres, font mal à l’Eglise et apportent le scandale. C’est ce que Jésus condamne parce que c’est un contre-témoignage chrétien ».

    Reprenant son commentaire de l’Evangile, le Pape revient sur la réponse du Christ aux pharisiens et aux scribes. Jésus affirme que « rien de ce qui est extérieur à l’homme et qui entre en lui ne peut le rendre impur. Mais ce qui sort de l’homme, voilà ce qui rend l’homme impur. » (V.15). Il souligne « la primauté du cœur ». Il précise : « Ce ne sont pas les choses extérieures qui font de nous des saints, mais c’est le cœur qui exprime nos intentions, nos choix et nos désirs de faire tout par amour de Dieu ». Parce que la frontière entre le mal et le bien se définit en nous, dans notre conscience, le Pape appelle à une purification et une conversion des cœurs. « Sans un cœur purifié, nous n’aurons jamais les mains vraiment propres et nos lèvres ne prononceront jamais des paroles sincères d’amour de miséricorde et de pardon ».

    Le Pape invite les chrétiens à renoncer à une double vie bâtie sur l’hypocrisie. Il demande au Seigneur de « nous donner un cœur pur, libre de toute hypocrisie, afin que nous puissions être capables de vivre selon l’esprit de la loi et atteindre son but, l’amour ».

    Source : Radio Vatican.

    Le drame des migrants et le martyr des chrétiens d’Orient au cœur des pensées du Pape François

    Après la prière de l’Angélus, le Saint-Père est revenu sur ces deux dossiers en rappelant tout d’abord que samedi avait eu lieu à Harissa au Liban la béatification de « l’évêque syro-catholique Flavien Michel Melki, martyr ». Il en a profité pour faire le parallèle entre les massacres commis par les Ottomans il y a un siècle, et les persécutions dont sont victimes les chrétiens aujourd’hui, au Proche-Orient et dans d’autres régions du monde. Le nouveau bienheureux, « dans le contexte d’une terrible persécution contre les chrétiens, fut le défenseur infatigable des droits de son peuple, exhortant tout le monde à rester solides dans la foi ».

    Le Pape François a souhaité ainsi que la béatification « de cet évêque martyr console » les chrétiens d’Orient, « leur donne courage et espoir ». « Il y a plus de martyrs aujourd’hui que dans les premiers siècles » a-t-il regretté. « Mais qu’elle stimule aussi les législateurs et les gouvernants pour que la liberté religieuse soit partout assurée et qu’elle stimule la communauté internationale pour qu’elle mette fin aux violences et aux abus ».

    Le ton grave et visiblement affecté, le Pape a évoqué une autre tragédie, celles des migrants « qui ont perdu la vie dans leur terrible voyage ». « Prions en silence pour tous les migrants qui souffrent et pour tous ceux qui ont perdu la vie » a-t-il lancé à la foule avant de se recueillir en prière quelques instants. Le Pape a exprimé sa proximité au cardinal Schönborn, archevêque de Vienne, présent à Rome ce dimanche, et à toute l’Eglise d’Autriche, au sujet des soixante-et-onze victimes, dont quatre enfants, trouvées morts dans un camion cette semaine sur l’autoroute reliant Vienne à Budapest.

    Le Pape François a exhorté tout le monde « à coopérer avec efficacité pour empêcher ces crimes qui offensent l’entière famille humaine ». « Confions chacune des victimes à la miséricorde de Dieu ».

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral traduit en français à venir sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • « La situation des chrétiens d’Orient n’a jamais été aussi grave ! »

    Le vibrant appel de Mgr Gollnisch, publié le 20 août : "Aujourd’hui on peut parler de persécution, de génocide".

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    Chers amis,
    La situation des chrétiens d’Orient n’a jamais été aussi grave !
    Aujourd’hui on peut parler de persécution, de génocide.
    L’Irak et la Syrie traversent  une crise historique ! Des peuples s’enfoncent dans un chaos profond et durable. Victimes de cette incroyable situation, des centaines de milliers de chrétiens ont dû abandonner leur maison et fuir dans les pays voisins.
    Le Liban notamment est devenu une terre d’accueil providentielle, mais à quel prix. L’aide internationale est largement insuffisante, le gouvernement ne verse plus ni aides sociales ni  subventions depuis plusieurs années. Près de 30 % de la population est constituée de réfugiés, syriens surtout et irakiens. Imaginez 20 millions de réfugiés en France ! Le pays est au bord de l’implosion, avec la menace du DAECH tout proche.
    « La situation catastrophique des irakiens et syriens déracinés ne cesse de s’aggraver, au point de les pousser au désespoir » m’écrit le patriarche syriaque. Tandis qu’à Beyrouth une religieuse me confie, désemparée : « nous ne pouvons aider les syriens et dire aux libanais qui sont dans la même détresse : « nous n’avons et ne pouvons rien pour vous. »
    Les communautés religieuses, les prêtres font face, dans la mesure de leurs moyens, ils leur donnent tout ce qu’ils ont,  mais c’est si peu !
    Et la situation risque d’empirer car on ne voit pas la fin des conflits ! Le pape a récemment encore souligné combien les chrétiens d’Orient sont des artisans de paix. Combien leur présence est essentielle au maintien de liens entre les communautés.
    Avec leur départ, ce sont aussi les sources de la culture chrétienne qui vont se tarir ! Les chrétiens d’Orient doivent rester non seulement car ce sont leurs pays mais aussi pour les musulmans qui aspirent à plus de modernité et pour les nations d’Europe.
    Nous sommes présents au quotidien auprès de ces communautés. Nous travaillons en étroite collaboration avec chacune d’elles pour répondre le mieux possible à leurs demandes et témoigner de la solidarité des chrétiens de France.
    Alors, je vous demande de continuer à soutenir les chrétiens qui veulent rester sur place ou ne peuvent partir !  Prions pour nos frères. Tendons-leur la main ! Ils en ont tellement besoin !
    Merci infiniment !
    Mgr Pascal Gollnisch

    Source : L'Œuvre d'Orient.

  • De nouveaux chrétiens enlevés en Syrie : « l'avancée de l'EI est affligeante »

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    30 civils, dont de nombreux chrétiens, ont été enlevés en Syrie par l’Etat Islamique. L’information a été rapportée ce vendredi par l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), ONG basée à Londres.

    170 sunnites et plus de 60 chrétiens accusés de « collaboration avec le régime » auraient été kidnappés à Al-Qaryatain, dans le centre du pays, là même où a été enlevé en mai dernier le Père Jacques Mourad dans son monastère de Mar Elias. Selon le directeur de l’OSDH, l’EI avait une liste de personnes à arrêter, mais les djihadistes ont aussi arrêté des familles qui essayaient de s’enfuir. Al-Quaryatain est une ville où vivaient près de 18.000 sunnites et environ 2.000 syriaques catholiques et orthodoxes, avant le début du conflit il y a quatre ans. Selon le secrétaire du patriarcat syriaque orthodoxe à Damas, il n’en restait plus que 180 après l’offensive de l’Etat Islamique.

    « L’avancée de l’EI est affligeante »

    Mgr Pascal Gollnisch, directeur général de l’Œuvre d’Orient, s’est dit totalement abattu à l’idée que l’EI progresse encore en Syrie. « Cette situation est affligeante. On ne voit pour le moment aucun espoir que cela change et nous sommes très angoissés pour ces otages. » Pour Mgr Gollnisch, cette situation renvoie à la responsabilité du régime de Damas mais aussi à celle de la communauté internationale. « A partir du moment où l’on a laissé prendre Palmyre, une ville isolée qui était facile à défendre, il devenait évident que la ville d’Al-Quaryatain était menacée. » Cette ville a en effet un intérêt stratégique puisqu’elle relie différentes localités déjà aux mains de l’EI. « C’est la coupure de la route Dams-Homs qui est en jeu » analyse Mgr Gollnisch qui estime que cette manière de laisser l’EI prospérer est incompréhensible. « C’est une faute morale et une erreur stratégico-politique » Le Patriarche de l’Eglise syriaque catholique Ignace Joseph III Younan évoque pour sa part un « nettoyage ethnique » selon la religion et dénonce le silence de la communauté internationale. « Tout cela, affirme t-il, est de la faute des chefs de gouvernement machiavéliques qui pensent seulement aux opportunités économiques » et non pas à « la population sans défense et innocente ».

    (P.G.)

    Source : InfoCatho.be avec Radio Vatican.
    Photo : une Syrienne priant la Vierge Marie.

  • Appel de l'AED

    Aujourd'hui, cela fait un an que 125 000 chrétiens irakiens ont tout quitté, par fidélité au Christ. Le 6 août 2014, l'État islamique prenait la ville chrétienne de Qaraqosh et toute la plaine de Ninive : ce fut la panique générale. Il fallait fuir en quelques minutes.

    AED,Irak,Syrie,refugies,chretiens,Qaraqosh,Ninive,KurdistanIls ont eu le choix entre la conversion à l'islam et la mort. Et ils sont tous partis. Pourtant, cela aurait été plus simple et avantageux de choisir de se convertir. Ils auraient pu rester chez eux, garder leur maison, continuer à vivre paisiblement dans la même ville dont ils étaient originaires depuis 2000 ans. Ils ont renoncé à tout cela et ont tout perdu pour ne pas renoncer au Christ. Les déplacés ne sont plus en danger de mort au Kurdistan mais, pour le moment, ils n'ont aucun avenir.
    Depuis un an, grâce à vos dons, nous avons pu nourrir, abriter et aider la plupart de ces familles déplacées. Près de 8 millions d'euros ont été envoyés en Irak pour les aider.

    AED,Irak,Syrie,refugies,chretiens,Qaraqosh,Ninive,KurdistanLe P. Douglas Bazi, qui s'occupe d'un camp de déplacés à Erbil au Kurdistan irakien, témoigne : « J'ai d'abord été terrassé par tous ces gens qui arrivaient ici, absolument démunis. Ils étaient complètement perdus. Leurs visages reflétaient la colère, la confusion et l'égarement. Le 6 août est un jour de deuil, mais c'est aussi le jour où Dieu nous a sauvé. Car nous sommes toujours en vie. Nous allons célébrer une messe le 6 août. Nous ne pourrons jamais oublier ce qui est arrivé. Mais nous demanderons à Dieu de pardonner aux coupables et de changer leur façon de penser. Nous sentons la force de vos prières. Je vous en supplie, priez afin que mon peuple puisse rester fort ! »

    Le Père Douglas Bazi s'adresse aux Français

    Nous venons de promettre 2,8 millions d'euros supplémentaires pour aider les chrétiens d'Irak. Je sais à quel point ils sont touchés de votre aide et de vos messages. Je vous invite aujourd'hui à prier en union avec tous les bienfaiteurs de l'AED (voir la prière rédigée par Mgr Sako).

    Merci infiniment pour votre fidèle soutien.

    Marc Fromager
    Directeur de l'AED

    Faire un don

    A lire, sur le site de l'AED :
    IRAK : « Je vous en prie, pensez à nous le 6 août ! »
    Le 15 août à midi : les cloches sonneront pour les chrétiens d’Orient.

  • Méditation : Chrétien, as-tu vraiment soif ?

    « Le prophète dit : « Vous qui avez soif, allez à la fontaine » (Is 55,1). C'est la fontaine de ceux qui ont soif, non de ceux qui sont abreuvés. Elle appelle ceux qui ont faim et soif, qu'ailleurs elle dit bienheureux (Mt 5,6), eux dont la soif n'est jamais étanchée, et qui ont d'autant plus soif qu'ils se sont déjà abreuvés à la fontaine. Nous devons donc désirer, frères, la fontaine de la sagesse, le Verbe de Dieu dans les hauteurs, nous devons la chercher, nous devons l'aimer. En elle sont cachés, comme le dit l'apôtre Paul, « tous les trésors de la sagesse et de la science » (Col 2,3) et elle invite tous ceux qui ont soif à s'abreuver.

    Si tu as soif, va boire à la fontaine de vie. Si tu as faim, mange le pain de vie. Bienheureux ceux qui ont faim de ce pain et soif de cette fontaine. Buvant et mangeant sans fin, ils désirent encore boire et manger ; douce est cette nourriture et douce cette boisson. Nous mangeons et nous buvons, mais nous avons encore faim et nous avons encore soif ; notre désir est comblé et nous ne cessons de désirer. C'est pourquoi David, le roi prophète, s'écrie : « Goûtez et voyez comme est doux le Seigneur » (Ps 33,9). C'est pourquoi, frères, suivons notre appel. La Vie, la fontaine d'eau vive, la fontaine de la vie éternelle, la fontaine de lumière et la source de clarté nous invite elle-même à venir et à boire (Jn 7,37). Là nous trouvons la sagesse et la vie, la lumière éternelle. Là, buvons l'eau vive, jaillissant pour la vie éternelle (Jn 4,14). »

    St Colomban (563-615), Instruction spirituelle, 13,3 (Trad. Bouchet, Lectionnaire, p. 311 ; cf bréviaire 21e jeu).

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  • Syrie / Irak : On ne pourra pas dire qu'on ne savait pas

    Pour la 11ème fois depuis janvier 2015 l’Œuvre d’Orient attire l’attention sur le développement du DAECH au Proche-Orient.

    carte-assyriens_oeuvre-orient.jpgLa ville de Hassaké au nord-est de la Syrie est particulièrement menacée, les terroristes se trouvant à 1 km du centre-ville.
    Tandis que la population kurde et chrétienne s’enfuit dans la panique, il est indispensable que la communauté internationale prenne les mesures nécessaires pour éviter un bain de sang. La ville de Hassaké a une population de 180 000 habitants.

    Mgr Pascal Gollnisch,
    directeur général de l’OEuvre d’Orient
    Paris le 30 juin 2015

  • Syrie : « nous sommes en train de payer cher notre présence » témoigne l’archevêque d’Alep

    "Priez avec nous, je vous en supplie, vos prières nous sont d'un grand secours"
    Archevêque d'Alep, mai 2015

    St_Mary_a_Tel_Nasri_en_Syrie_550.jpg

    Dans une lettre adressée à l’AED cette semaine (datée du 25 mai), Mgr Jeanbart, archevêque d’Alep, deuxième ville de Syrie,  témoigne de sa mission particulière auprès de « ses prêtres et ses fidèles » dans un archevêché maintes fois bombardé par les rebelles :

    Dans une lettre adressée à l’AED cette semaine (datée du 25 mai), Mgr Jeanbart, archevêque d’Alep, deuxième ville de Syrie,  témoigne de sa mission particulière auprès de « ses prêtres et ses fidèles » dans un archevêché maintes fois bombardé par les rebelles.

    Mgr_Jeanbart_archeveque-Alep_550.jpg« Chers Amis,

    Je viens de rentrer à Alep, après une tournée aux États Unis où j’avais fait de mon mieux pour exposer notre situation aux Chrétiens américains dans plusieurs des grandes villes de l’Est du pays* (…). Malheureusement, arrivé à Alep, j’ai eu la grande tristesse de voir notre Archevêché détruit et notre Cathédrale gravement endommagée. Ces bâtiments construits par mes prédécesseurs depuis deux cents ans et pour lesquels nous avions entrepris beaucoup de travaux de restauration ces dernières années, se trouvent à présent très endommagés, dans un état lamentable et un délabrement désolant. Je ne peux vous dire toute ma peine et ma souffrance à la vue de cette catastrophe. Grâce à Dieu tous mes prêtres sont sortis indemnes, sains et saufs de cette énième atteinte à notre Archevêché perpétrée par les rebelles qui avaient fait pleuvoir une pluie d’obus sur cette zone chrétienne de la ville où se regroupent plusieurs Églises au lendemain de la commémoration du centenaire du Génocide Arménien!…

    Mgr Jeanbart visite un quartier chrétien d’Alep récemment bombardé

    Mes prêtres et mes fidèles sont consternés autant que moi-même et depuis deux jours j’essaye de reprendre mon souffle pour redonner courage à ceux qui sont autour de moi. Cela fait deux semaines que mes collaborateurs essayent de sortir tout ce qui est récupérable pour le mettre à l’abri. Moi-même j’ai pris soin de mettre en sécurité les archives, les icônes, les manuscrits et tout ce qui était précieux, irremplaçable et important. Vous comprenez que je puisse dans ces circonstances me trouver désemparé et incapable de fonctionner comme il se doit. Malgré tout j’essaye de faire de mon mieux pour rester présent à mes fidèles et à mon clergé, je sens qu’ils ont, aujourd’hui plus que jamais, besoin d’être entourés et rassurer. Par contre mon travail administratif et bureautique laisse à désirer pour le moment. Mes locaux sont délabrés et mon secrétariat hors d’usage. Il faut que je puisse trouver un bureau, récupérer l’ou l’autre de mes dossiers encore indemnes et m’organiser aussi vite que possible. Je me rends compte que nous vivons des moments d’émergence très difficiles qui requièrent de nous un éveil continue et une disponibilité sans faille.

    Mgr_Jeanbart_visite_Alep_550.jpgDimanche (24 mai), le matin j’ai tenu à présider une Messe de requiem dite pour le repos de l’âme de l’un de mes collaborateurs qui s’est joint au cortège de nos martyrs, victimes de la violence des djihadistes. Dans l’après-midi j’ai assisté à un récital donné par l’une de nos écoles catholiques. Ma présence a marqué ces deux célébrations et confirmé à nos fidèles que l’Eglise est très proche de leurs souffrances et de leur joie. Malgré toute ma tristesse et ma désolation, le Seigneur m’a aidé à leur dire des mots qui consolent le cœur meurtri des uns et  qui raffermissent le courage des autres. Ce soir j’assiste à un récital de chants Byzantin dans l’une de nos églises. J’espère que nous ne serons pas épouvantés encore une fois par les tirs de mortiers et de hawns qui nous prennent pour cible depuis la fête de Pâque.

    Nous sommes en train de payer cher notre présence dans notre cher pays mais nous savons aussi que l’avenir de nos nouvelles générations sera bien meilleur une fois la paix établie et la liberté acquise. Entre-temps les obus continent à nous tomber dessus chaque jour. Nous ne savons pas au juste quand cette Paix tant souhaitée viendra, mais nous prions le Seigneur de nous l’accorder le plus tôt possible et nous croyons fermement qu’Il va nous la donner car sa bonté est grande et sa miséricorde ineffable. Priez avec nous je vous en supplie, vos prières nous seront d’un grand secours.

    Avec ma reconnaissance, ma gratitude et toute ma considération,

    Jean-Clément JEANBART
    Archevêque d’Alep »

    *ndlr : ces journées étaient organisées par l’AED-Etats-Unis

    Il y a une semaine, le Père Jacques Mourad a été enlevé par l'État islamique à Qaryatayn en Syrie, non loin de Palmyre. Les religieux du monastère de Mar Elias, dont il était le Prieur, sont effondrés. C'est pourquoi je vous écris, chers amis, pour vous demander de continuer sans relâche à prier pour nos frères de Syrie et en particulier pour le Père Mourad.

    Marc Fromager
    Directeur de l'AED

    Source : AED (Aide à l'Eglise en Détresse)

  • Journée mondiale de prière pour les chrétiens de Chine demandée par Benoit XVI

    Comme annoncé hier, ce Dimanche 24 mai a lieu la Journée mondiale de prière pour les chrétiens de Chine demandée par Benoit XVI. De très nombreux chrétiens chinois doivent encore se cacher pour vivre leur foi, certains sont emprisonnés voire exécutés au nom du Christ.

    À l’issue de l'audience générale de mercredi dernier, le Pape François a adressé des paroles de réconfort aux catholiques de Chine. Il les a exhortés à "vivre en étant spirituellement unis au rocher de Pierre, sur lequel l’Église est construite" et à prier avec une dévotion toute particulière, le jour de sa fête, célébrée le 24 mai, "la bienheureuse Vierge Marie, soutien des chrétiens, qui est vénérée au sanctuaire de Sheshan, à Shanghai".

    Les Missions Étrangères de Paris nous invitent tous à prier avec eux aujourd'hui.

  • Demain : Journée mondiale de prière pour les chrétiens de Chine demandée par Benoit XVI

    Demain dimanche 24 mai aura lieu la Journée mondiale de prière pour les chrétiens de Chine demandée par Benoit XVI. De très nombreux chrétiens chinois doivent encore se cacher pour vivre leur foi, certains sont emprisonnés voire exécutés au nom du Christ.

    Les Missions Étrangères de Paris nous invitent tous à prier avec eux ce jour-là, ainsi que lors de la Messe qui sera célébrée en l’honneur de Notre Dame de Sheshan ce samedi soir à 18h au 128 rue du Bac à Paris, pour ceux qui pourront s'y rendre. Cette célébration sera présidée par le Père Paul Préaux, modérateur général de la Communauté Saint-Martin.

  • Un site Internet en soutien aux « nouveaux martyrs » chrétiens

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    « Ils sont nos martyrs d’aujourd’hui et ils sont nombreux.
    Nous pouvons même dire qu’ils sont plus nombreux
    qu’au premier siècle de la chrétienté. »
    Pape François

    Joseph Thouvenel, président de la CFTC, et Jean-Marc Plantade, ancien rédacteur en chef au Parisien, lancent le site « Nouveaux martyrs » pour sensibiliser l'opinion sur les exactions commises contre les chrétiens et les minorités dans le monde.

    Informations, témoignages, et initiatives concrètes à découvrir en ligne sur nouveaux-martyrs.com.

    Ce samedi 23 mai en Italie : soirée de prière pour les chrétiens martyrs

    Lors de l'audience générale de ce mercredi 20 mai, en saluant les italiens présents place Saint-Pierre, le Pape François a évoqué cette soirée de prière :
    « La Conferenza Episcopale Italiana ha proposto che nelle Diocesi, in occasione della Veglia di Pentecoste, si ricordino tanti fratelli e sorelle esiliati o uccisi per il solo fatto di essere cristiani. Sono martiri. Auspico che tale momento di preghiera accresca la consapevolezza che la libertà religiosa è un diritto umano inalienabile, aumenti la sensibilizzazione sul dramma dei cristiani perseguitati nel nostro tempo e che si ponga fine a questo inaccettabile crimine. »
    « La Conférence épiscopale italienne a proposé que dans les diocèses, à l'occasion de la Veillée de Pentecôte, on fasse mémoire de tant de frères et sœurs exilés ou tués pour le seul fait d’être chrétiens. Ce sont des martyrs. Je souhaite que ce moment de prière fasse grandir la conscience que la liberté religieuse est un droit humain inaliénable, renforce la sensibilisation sur le drame des chrétiens persécutés à notre époque et que l'on mette fin à ce crime inacceptable. »

  • Les coptes du Sinaï menacés par des groupes djihadistes

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    Les chrétiens coptes doivent quitter leurs maisons et abandonner la péninsule du Sinaï, en Égypte, s’ils ne veulent pas mourir lors des prochaines attaques ciblées que les groupes djihadistes s’apprêtent à mener contre eux.

    La menace, directe et sélective, a été diffusée à travers les réseaux sociaux par les militants des groupes djihadistes, notamment du groupe Ansar Beit al-Maqdis. Dans leurs messages – comme le déclarent des sources locales consultées par l’agence Fides – les djihadistes déclarent explicitement que les coptes représentent une objectif ciblé de leurs violences, en raison de leur soutien au président Abdel Fattah al-Sisi.

    Les organisations sociales coptes comme celle que dirige Abanoub Gerges ont dénoncé la gravité des nouvelles menaces terroristes, en demandant au président égyptien de prendre au sérieux les menaces et d’augmenter les mesures de protection pour les Églises et les communautés chrétiennes présentes dans le Sinaï.

    Entretemps, les hommes de la tribu bédouine la plus importante du Sinaï ont révélé leur intention de combattre, même par les armes, les groupes djihadistes afin d’arrêter les violences qu’ils perpètrent contre les civils, leur propagande visant à diffuser un « faux message de l’islam » et leur dessein de transformer ce territoire en un champ de bataille.

    Selon les analystes locaux, les attaques annoncées contre les coptes répondent au dessein de fomenter la haine sectaire pour amoindrir l’unité nationale et faire précipiter le pays dans le chaos, après que se soient avérés inutiles les attaques répétées aux forces de police et aux militaires dans la région.

    Sources : InfoCatho.be - Radio Vatican.

  • Méditation : Lire l'Evangile

    « On ne peut attribuer à autre chose, selon les Saints Pères, ce relâchement déplorable qu'on voit dans les mœurs des Chrétiens et qui déshonore tant l’Église, qu'à ce peu de soin qu'on a de lire la parole de Dieu, et de considérer les actions et les souffrances du Sauveur. Comme c'est le moyen le plus puissant pour nous défendre contre la corruption du monde, et pour nous faire résister au torrent de la coutume qui nous entraîne insensiblement, et qui nous porte souvent malgré nous à vivre comme les personnes du siècle ; que pouvons-nous faire quand nous nous privons nous-mêmes de ce secours que Dieu a mis en notre main ?

    Comment pouvons-nous alors éviter les maux où nous jettent les accommodements humains, les fausses traditions, les maximes corrompues, les faux raisonnements de l'esprit de l'homme, si nous ne nous raidissons contre ces eaux violentes qui nous emportent, si nous ne nous souvenons de ces paroles de Jésus Christ : Les choses n'allaient pas de cette sorte au commencement de l’Église (Mt XIX, 8), et si nous ne consultons l’Écriture en toutes choses, en disant comme saint Paul : Sed quid dicit Scriptura ? (Ga IV, 29). Les hommes disent cela : ils veulent me porter à ce relâchement, leur conduite, leur coutume, toute leur manière de vie me porte à satisfaire cette passion et à étouffer ce scrupule que je sens au fond de mon cœur ; mais que dit l’Écriture ? Que dit le Fils de Dieu ? Que dit la Vérité même qui me jugera ?

    Ce sont là les sentiments où nous devons entrer dans ce jour, et dans la fête de l'un de ces hommes divins qui nous ont donné l’Évangile. Nous devons regarder leurs écrits sacrés comme un miroir sans tache, selon l'expression de saint Jacques (Jc I, 23), pour nous y considérer dans la vérité, pour y remarquer avec soin tous nos défauts, pour y apprendre à nous reconnaître tels que nous sommes, et sans nous flatter.

    Nous devons y considérer l'estime qu'il est juste que nous fassions de ce dépôt sacré que la miséricorde de Dieu a fait passer jusqu'à nous. Nous devons y apprendre à révérer la Religion Chrétienne qui a un Dieu-homme pour auteur, et pour règle l’Évangile prêché et publié sur la terre par la bouche du Fils de Dieu, et écrit depuis par les Apôtres du doigt même du Saint Esprit. Quand nous regarderons l’Évangile avec cet oeil de foi, il ne nous sera plus nécessaire de nous exhorter à le lire, et à le lire avec ferveur. Il fera toutes nos délices. Nous y trouverons notre souverain plaisir, et il sera vrai alors de dire de nous ces paroles que l'on a choisies pour le sujet de cette instruction : Lex Dei eius in corde ipsus. La Loi de son Dieu est dans son coeur. (Ps XXXVI) »

    M. de Singlin (Antoine de Singlin, supérieur de Port-Royal, 1607-1664), in "Instructions chrétiennes sur les Mystères de Notre Seigneur Jésus-Christ et les principales fêtes de l'année", Quatrième édition, Tome IV (Pour le jour de saint Marc, p. 468 sq.), A Paris, Chez André Pralard, 1681.

    Saint_Marc_2a.jpg

    Le lion de St Marc, Vittore Carpaccio (v.1460-v.1526), Palais ducal de Venise
    (Web Gallery of Art)