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chretiens - Page 5

  • Lettre aux participants à l'assemblée plénière du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens

    Le Pape a reçu hier après-midi le Conseil pontifical pour l'unité des chrétiens, en clôture de son assemblée plénière consacrée aux perspectives œcuméniques à cinquante ans des documents conciliaires Unitatis Redintegratio, Orientalium Ecclesiarum et Lumen Gentium. Ces textes, "bien reçus ont permis, sur la base de données tirées de l’Écriture comme de la Tradition, de modifier le comportement des catholiques envers les autres Églises et communautés ecclésiales.

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  • Audience générale de ce mercredi 12 novembre 2014

    Durant l'audience générale tenue place St Pierre malgré le mauvais temps, le Pape a consacré sa catéchèse aux ministères dans l’Église :
    "Que demande-t-on aux ministres de l’Église que sont les évêques, les prêtres et les diacres, sinon d'assurer un service authentique et fécond ?". A cette question, il a repris ce que dit Paul à ses disciples Timothée et Tite pour citer un véritable alphabet qui rassemble vertus normales et spirituelles : l'accueil, la sobriété, la patience, l'humilité, le sérieux et la bonté. "Tel est l'alphabet, la grammaire qui est à la base de tout ministère. Sans elles, on ne saurait rencontrer, connaître et dialoguer avec l'autre comme avec un frère. Ces dispositions permettent d'offrir un service et un témoignage valables". Elles impliquent "une conscience vive et permanente de ce que pour être évêque, prêtre et diacre il ne suffit pas d'être meilleur ou plus intelligent. Il faut posséder la force qui découle du don accordé par Dieu...pour le bien de son peuple... Avoir conscience de cela est une grâce à demander chaque jour. Si un pasteur est conscient de ce que son ministère vient de la miséricorde de Dieu il ne sera jamais autoritaire et ne considérera pas sa communauté comme sa propriété et les fidèles comme ses sujets. Savoir que tout est don et grâce aide le pasteur à ne pas tomber dans le travers de se placer au centre de l'attention ou de n'avoir confiance qu'en lui-même, de céder aux tentations de la vanité, de l'orgueil et de la superbe. Malheur à l'évêque ou au prêtre qui penserait tout savoir, d'avoir réponse à tout et besoin de personne. Au contraire, la conscience d'être le premier objet de la miséricorde de Dieu doit porter le ministre de l’Église à l'humilité et à la compréhension d'autrui. Appelé à garder le dépôt de la foi, il doit se mettre à l'écoute des gens car il sait avoir toujours quelque chose à apprendre, y compris de personnes éloignées de la foi et de l’Église. Cette attitude ne peut que rénover ses rapports avec ses confrères, dans le partage, la co-responsabilité et la communion... Soyons toujours reconnaissants au Seigneur de guider son Eglise, en la personne de ses ministres, qui la font grandir sur la voie de la sainteté. Prions aussi afin que les pasteurs puissent êtres des images vivantes de la communion et de l'amour de Dieu".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 12.11.14).

    Le Pape consterné par l'assassinat des 43 étudiants mexicains

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  • L’Église en France crée une plateforme pour soutenir l’accueil des réfugiés chrétiens d’Orient

    L’Église en France, avec le soutien de diverses organisations dont l’AED, crée une plateforme pour soutenir l’accueil des réfugiés chrétiens d’Orient, le CCARCO : Comité Catholique d’Accueil des Réfugiés Chrétiens d’Orient. Nous publions ci-dessous l’intégralité du communiqué de lancement daté du mercredi 29 octobre 2014.

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  • Message des pères synodaux

    Ce matin, les pères synodaux ont diffusé le message suivant :
    Rassemblés autour du Successeur de Pierre...nous entendons partager la sollicitude du Saint-Père et manifester notre profonde solidarité envers les familles qui souffrent de tant de conflits. En particulier, nous élevons au Seigneur notre supplique pour les familles irakiennes et syriennes qui, en raison de leur foi chrétienne ou de leur appartenance à telle ou telle communauté ethnique ou religieuse, sont contraintes à fuir et perdent toute perspective d'un avenir certain. Avec le Pape François nous affirmons que personne ne peut se prévaloir de Dieu pour commettre des violences. Tuer au nom de Dieu, est le pire des sacrilèges. Remerciant les organisations internationales et tous les pays qui organisent les secours, nous invitons toutes les personnes de bonne volonté à assister les victimes de la barbarie. Nous demandons aussi à la communauté internationale de tout faire pour rétablir la paix civile en Irak, en Syrie et dans toute la région. Nos pensées vont également aux familles qui souffrent ailleurs de par le monde, victimes de violences continuelles. Nous prions afin que le Seigneur miséricordieux convertisse les cœurs, accordant paix et stabilité aux personnes éprouvées. Puisse la Sainte Famille, qui a connu la souffrance de l'exil, faire de chaque famille une communauté d'amour et de réconciliation, une source d'espérance pour toute l'humanité.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 10.10.14).

  • Lundi 15 septembre : Messe pour les chrétiens d’Orient à l'église Saint-André, 94410 Saint-Maurice

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    Le lundi 15 septembre à 20h15, une Messe sera célébrée dans la forme extraordinaire pour les chrétiens d’Orient à l’église Saint-André (rue de Verdun) à Saint-Maurice (94).
    Pour la fête de Notre-Dame des Douleurs, le Stabat Mater de Pergolèse, composé pour cette Messe, sera interprété par l'Ensemble Lux Aeterna, avec la participation du Quatuor Sequana.
    Les bénéfices de la quête iront à l’Aide à l’Eglise en Détresse pour venir en aide aux populations chrétiennes d'Irak.

    Date : Lundi 15 septembre 2014
    Lieu : Église Saint André – 22 avenue de Verdun – 94410 Saint Maurice – Métro Charenton-Ecoles (Ligne 8)
    Horaire : 20h15

  • Angélus de ce dimanche 31 août 2014

    Place Saint Pierre de Rome, le Pape François, dans sa prière de l'Angélus dominical, est revenu sur « le moment crucial » lors duquel Jésus, après avoir vérifié que Pierre et les autres onze apôtres avaient cru en Lui comme le Messie et le Fils de Dieu, « commença à [leur] montrer qu'il lui fallait partir pour Jérusalem, souffrir beaucoup […], être tué, et le troisième jour ressusciter ». (Mt 16, 21).

    Pour le Souverain Pontife, c'est un « moment critique lors duquel apparaît le contraste entre les modes de penser de Jésus et des disciples ». « Pierre se sent même le devoir de le réprimander, poursuit-il, car il ne peut pas attribuer au Messie une fin si ignoble. » Pierre est alors à son tour réprimandé par Jésus, car ses « pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes » et sans s'en apercevoir fait la part de Satan.

    « Nous les chrétiens vivons dans le monde, pleinement insérés dans la réalité sociale et culturelle de notre temps, analyse le Pape, et c’est juste ainsi, mais cela comporte le risque que nous devenions “mondains”, que nous perdions la charge de nouveauté qui nous vient du Seigneur et de l'Esprit Saint. Ce devrait être le contraire ; quand dans les chrétiens reste vive la force de l’Évangile, celle-ci peut transformer "les critères de jugement, les valeurs déterminantes, les points d’intérêts, la ligne de pensée, les sources d’inspiration et les modèles de vie" ». (Paul VI, Evangelii nuntiandi, 19).

    « Il est ainsi nécessaire de se renouveler continuellement, poursuit le Saint-Père. Comment faire cela, dans la pratique », questionne-t-il : « En lisant et méditant l’Évangile chaque jour, pour que la Parole de Jésus soit toujours présente dans notre vie ; en participant à la Messe du dimanche, où l'on rencontre le Seigneur dans la communauté, écoute sa Parole et reçoit l'Eucharistie qui nous unit à Lui et entre nous. Enfin sont très importantes pour le renouvellement spirituel les journées de retraite et d'exercices spirituels. Grâce à ces dons du Seigneur, nous pouvons nous conformer non au monde, mais au Christ, et Le suivre dans sa vie, perdant sa propre vie, dans le sens de l'offrir pour amour et dans l'amour. Et cela comporte le sacrifice, la croix, pour la recevoir nouvellement purifiée, libérée de l'égoïsme et de l'hypothèque de la mort, pleine d'éternité. »

    Source : Radio Vatican.

    Après la prière mariale, le Pape a salué les nombreux pèlerins réunis sur la place et a rappelé que demain, lundi 1er septembre, on célébrera en Italie la Journée annuelle pour la protection de la création, organisée par la Conférence épiscopale italienne (Eduquer pour la protection de la création, pour la santé de notre pays et de nos villes). Le Pape François a souligné l'importance de ce sujet et a lancé un appel pour que "se renforce l'engagement de tous, institutions, associations et citoyens, afin que soit sauvegardées la vie et la santé des personnes en respectant également l'environnement et la nature". Enfin, il a adressé un salut particulier aux parlementaires catholiques réunis pour leur cinquième rencontre internationale en les encourageant à "vivre le rôle délicat de représentants du peuple en conformité aux valeurs évangéliques".

    Source : Vatican Information Service.

    Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican.

    Traduction française (texte intégral) sur Zenit.org.

  • Le curé de Gaza a rencontré le Pape François

    Le Pape François a reçu le curé de Gaza, le père Jorge Hernandez, en audience hier vendredi à la résidence Sainte-Marthe.

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    http://fr.lpj.org/2014/07/15/lettre-du-cure-paroisse-gaza/

    Le Saint-Père, qui avait lancé plusieurs appels durant l'été pour l'arrêt du conflit à Gaza, appelant personnellement au téléphone les présidents israélien et palestinien, a voulu faire un geste de solidarité avec la petite communauté catholique présente sur place.

    Missionnaire argentin de l’Institut du Verbe incarné, le père Hernandez est à la tête de l'unique paroisse catholique de l'enclave palestinienne, l'église de la Sainte Famille. Pendant l'offensive israélienne, des enfants handicapés et des femmes âgées, dont s'occupaient des sœurs de Mère Teresa, y avaient trouvé refuge. Au cours d’un entretien intense avec le Pape François, le père Hernandez a retracé les moments dramatiques de ces dernières semaines. Il a livré son témoignage à Christelle Pire, de Radio Vatican.

    A Gaza, les chrétiens sont une minorité : 1300, sur plus de deux millions de personnes. Les catholiques sont encore moins nombreux. La paroisse du père Hernandez compte 136 membres. 136 personnes qui ont été particulièrement émues par le soutien du Pape.
    « Le Pape François a toujours été proche, explique le curé de Gaza. Il nous avait envoyé un e-mail que nous avons traduit en arabe, et toute la communauté chrétienne l’a reçu : nous étions très reconnaissants ! Vous savez, recevoir un tel message dans un moment comme celui-là, c’est très réconfortant, c’est un soulagement. Et maintenant nous avons pu le rencontrer personnellement, pour nous faire comprendre, pour sentir la proximité du Pape, sa parole, son encouragement à être - et cela résume le message - à être le sel de la terre à Gaza. »

    Un sacrifice au nom de Jésus Christ
    Lors de cette rencontre, le Pape François a insisté sur l’importance du témoignage chrétien. Le père Hernandez a été particulièrement sensible à cet appel : «  Il a dit : « L’Évangile exige des sacrifices, que Jésus Christ demande à chacun d’entre nous, dans des lieux différents. Vous êtes touchés dans cette terre qui a vu souffrir Jésus Christ, qui l’a vu mourir, mais qui l’a aussi vu ressusciter. Alors, avec force et courage, en avant ! » Ce sont les paroles du Pape François qui nous ont vraiment touchés. »
    Le Saint-Père s’est personnellement engagé pour la paix au Proche-Orient. Tout d’abord par son voyage en Terre Sainte en mai, puis par l’invocation pour la paix en juin, lorsque le président palestinien Mahmoud Abbas et son homologue israélien Shimon Peres, se sont retrouvés dans les jardins du Vatican pour un moment de prière historique. Tous ces gestes ont touché les populations de Terre-Sainte, qu’elles soient chrétiennes ou non.

    Personne ne peut gagner une guerre
    « C'est un engagement à vie, décrit le père Hernandez, un engagement concret et existentiel, de dire que la paix est possible, que nous tous et ces deux peuples, nous pouvons vivre en paix, en témoignant par-dessus tout l’amour de Jésus Christ, le Prince de la paix. Les fruits du pèlerinage du Pape François nous les voyons déjà, et nous allons les voir plus tard : il a conquis le cœur des gens, il a adressé un message bienveillant à tous ainsi qu’aux deux États, ça a été pour nous une immense grâce. »
    Le père Hernandez espère que le cessez-le-feu, négocié mardi soir entre Israël et la Palestine, sera de longue durée. Face aux souffrances subies par toutes les populations, il appelle à une paix durable : « Une guerre, personne ne peut la gagner. Personne. Chaque partie devra en payer les conséquences, certains d'une manière, certains d’une autre. Mais, fondamentalement, personne ne peut sortir gagnant d’une guerre, nous sommes tous perdants. Nous espérons que Dieu nous bénisse et nous donne la force de tout recommencer. »

    Source : Aleteia.

  • Communiqué : Pour les Chrétiens d'Orient, osons fêter la Saint-Louis

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    Communiqué du Secrétariat Particulier de Monseigneur le duc d'Anjou
    Pour les Chrétiens d'Orient, osons fêter la Saint-Louis

    25 août fête de Saint Louis. En cette année de commémoration de la naissance du grand roi né en 1214, elle ne peut passer inaperçue ni nous laisser indifférent car l'image du roi nous ramène immanquablement à la Terre Sainte qui a tenu une grande place dans sa vie de souverain, de souverain chrétien. Or huit siècles après, cette terre se trouve toujours en guerre avec son lot de victimes et de drames vécus au quotidien par une des plus vieilles populations chrétiennes de la terre. Nous assistons à une véritable persécution qu'il faut dénoncer comme crime contre l'humanité. Les Chrétiens d'Irak qui étaient 1,5 millions il y a une trentaine d'années sont moins de 400 000. Le combat est celui, une nouvelle fois de David contre Goliath, des petits contre les géants. Mais les géants de nos jours sont armés puissamment et non moins puissamment fanatisés. Les moyens de résister sont faibles. Pourtant ne faut-il pas tout faire pour que ces Chrétiens demeurent sur leur terre ? Ils y vivent depuis toujours, depuis le début de l'ère chrétienne, c'est-à-dire bien avant que l'Islam n'y soit venu.

    Saint Louis le saint de la justice, du bien commun et de la famille, est aussi celui d'un dialogue méditerranéen. S'il est plus que connu en France où les cérémonies organisées à l'occasion du 8ème centenaire de sa naissance et de son baptême sont nombreuses, il l'est aussi de la Tunisie à l'Egypte en passant par Chypre et il est encore largement honoré au Liban.

    Saint Louis, le premier, accorda la protection de la France aux peuples chrétiens d'Orient. Depuis, de François 1er à Napoléon III tous les souverains honorèrent cette promesse. La République n'y fut pas insensible même si parfois sa position manque de vigueur. Toutefois la voix de la France n'est plus aussi forte qu'auparavant et beaucoup de « bruits de fond » empêchent qu'elle soit bien audible. Ces peuples martyrs manquent de protecteurs.

    Pourtant la situation des Chrétiens d'Orient demande à ce que l'on parle en leur nom. Le Pape François l'a fait fermement et courageusement il y a quelques jours. Plusieurs évêques et cardinaux français sont partis sur le terrain et ont montré par l'exemple et la prière que les chrétiens d'occident, que les fils de Saint Louis étaient à leur côté. Mais cette présence, ces prières doivent être soutenues et amplifiées. C'est à nous, nations chrétiennes dans un monde plus ou moins préservé, de rappeler qu'il y a des valeurs essentielles avec lesquelles les politiques ne peuvent transiger. Celles de la vie tout d'abord, de la vie respectée de la conception à la mort ; celles, ensuite, d'une société sachant s'élever au-dessus des seuls matérialismes et hédonismes comme vient encore de la rappeler le Pape François à Séoul ; celles, enfin, du respect mutuel entre croyants.

    Le message chrétien dont la France a longtemps été le porte-parole est celui de la primauté du droit sur la force. La force du conquérant ne peut rien contre les droits de ceux qui ont toujours été là et qui se sont toujours reconnus comme chrétiens.

    Cette présence chrétienne dans le cœur du Moyen-Orient, dans le berceau de la civilisation née en Mésopotamie, est une richesse pour toute l'humanité. Que serait celle-ci si l'uniformité régnait, si l'uniformité de la brutalité régnait ? Le message de Saint-Louis encourage à préserver cette richesse. Lui qui savait pardonner à ses ennemis, et a toujours mis toute son énergie en avant pour que la chrétienté puisse vivre sur la Terre Sainte. C'est la vigueur de sa foi et de ses vertus de chrétien qui ont fait que même prisonnier, ses ennemis l'ont estimé. C'est ainsi qu'il est saint et que huit siècles après il est toujours honoré.

    Aîné des descendants de Saint Louis, je lance donc un appel en faveur des chrétiens du Moyen-Orient afin que la paix leur soit donnée, afin qu'ils puissent vivre sur leur terre et continuer à témoigner qu'au-delà de la violence des hommes, il y a place pour la charité, la justice, le droit. C'est cela la paix de Dieu. Le message malgré les siècles demeure. Le Pape François le prêche partout dans le monde. Il appartient à tous les hommes de bonne volonté de le diffuser et de faire vivre ces valeurs en redonnant du sens à leur vie. Pour les Chrétiens d'Orient, face aux persécutions et à l'exil forcé, il y a urgence. Telle est la prière que nous pouvons adresser à Dieu, par l'intercession de Saint-Louis en sa fête le 25 aout.

    Louis, duc d'Anjou
    Aout 2014

    Source : Institut Duc d'Anjou.

  • Méditation : la Bienheureuse Vierge Marie dans notre vie

    « Plus on réfléchit dans le sens de l’Église, plus l'action de Marie apparaît comme décisive. Il nous faut donc y correspondre. Il faut que, pour de bon, selon la doctrine du Bx Grignion de Montfort, nous agissions avec Marie, en Marie, par Marie, pour Marie. Il ne suffit pas de lui garder, pauvres pécheurs, un petit coin de nos âmes où gémisse la nostalgie de sa miséricorde, de sa tendresse, de sa pureté ; il faut que, virilement, nous lui consacrions notre vouloir. Si nous la consultons et si nous suivons ses inspirations en nos actes conscients, elle exercera plus profond que notre conscience ses charmes. Si nous imitons ses vertus, elle nous identifiera mystiquement à son Fils. Celle qui pleure sur nos péchés et sur nos maux nous apprendra le repentir et nous guidera vers le salut. La Reine de la France relèvera son peuple. La Mère de la foi suscitera des apôtres... Oh ! si nos âmes consentaient à son humilité, à sa douceur, ne seraient-elles pas plus fortes que les puissances maléfiques ? Nous avons toujours besoin de notre Mère du ciel pour nous engendrer à la vie du paradis. Mais nous le comprenons d'une manière plus angoissée que jamais en un temps où nous n'avons plus de recours humains pour l'existence la plus ordinaire. Quand on retire le lait aux enfants pour en faire des explosifs, mettez-vous encore quelque espoir en l'homme ? L'espoir renaîtra si les chrétiens redeviennent enfants, réveillent la soif du lait de la Sagesse et se blottissent tendrement sous ce manteau bleu. »

    P. Paul Doncoeur s.j., La Sainte Vierge dans notre vie d'hommes, Ed. de l'Orante, 1940 (Cf. revue Études du 5 décembre 1935).

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    Maesta : fresque de Simone Martini réalisée en 1315 (Palazzo Pubblico, Sienne, Italie)

  • Pour le Vatican, une intervention militaire est « nécessaire » en Irak

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    Habituellement, le Vatican est plutôt opposé au recours à la force armée dans la résolution de conflits. Mais ce que vivent en ce moment les minorités religieuses d’Irak est tellement révoltant qu’une intervention militaire lui paraît de plus en plus difficile à éviter.

    « Il faut intervenir maintenant, avant qu’il ne soit trop tard », a déclaré Mgr Silvano Tomasi (photo), observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations-Unies, le 9 août dernier. « Peut-être que l’action militaire est nécessaire en ce moment pour arrêter l’avancée des djihadistes », a-t-il ajouté, alors que les Américains avaient commencé à larguer de l’aide humanitaire dans le nord du pays et à frapper de façon ciblée les positions de l’État islamique (EI).

    Mgr Tomasi a également estimé urgent de faire en sorte que ceux qui fournissent des armes et de l’argent aux fondamentalistes, les pays qui les appuient tacitement, soient découverts et cessent ce type de soutien, qui ne fait finalement de bien ni aux chrétiens, ni aux musulmans. A ce sujet, le représentant du Saint-Siège salut les musulmans qui se sont exprimé « avec des mots plus forts pour condamner cette persécution de chrétiens innocents et pour défendre leurs droits ».

    Une condamnation plus ferme de la part des musulmans

    Pour les patriarches des Églises orientales catholiques et orthodoxes, cela reste toutefois insuffisant. Réunis au Liban le 7 août dernier, une dizaine d’entre eux ont lancé un appel urgent dans lequel ils exhortent « tous les Parlements du monde arabe et islamique » à édicter des lois et des fatwas qui sanctionnent toute forme d’exclusion et de discrimination à l’égard des minorités religieuses. Les patriarches demandent aussi l’intervention des Nations-Unies, mais sans réclamer directement un déploiement de forces internationales, même si celui-ci est suggéré par la demande exprimée au Conseil de sécurité d’adopter une résolution claire ordonnant la restitution des maisons et des biens spoliés « par tous les moyens possibles ».

    « Il faut employer la force »

    Mgr Dominique Lebrun, à Erbil depuis le 9 août, pense également qu’il sera difficile d’éviter le recours à la force. « On a en face de nous des terroristes qui sont sans foi ni loi et, en même temps, qui peuvent être arrêtés », a expliqué l’évêque de Saint-Etienne (France) dans un entretien téléphonique avec l’AFP. « Il faut que la communauté internationale, qui a l’air unanime, détermine qui aide ces gens-là. Il y a une action diplomatique à avoir, une action humanitaire et aussi une action, je suis désolé de le dire en tant qu’évêque, militaire. Il faut employer la force, comme les Américains ont commencé à le faire, mais avec une analyse précise de la situation… Il faut que ce soi-disant État, cette soi-disant armée soit arrêtée. »

    Président du Conseil des Conférences Épiscopales d’Europe (CCEE), le cardinal Peter Erdö a également lancé un appel à la communauté internationale afin qu’elle fasse davantage pour arrêter cette tragédie. « Nous ne pouvons pas cesser d’espérer que les armes se taisent au plus vite, afin que l’ordre soit rétabli et que l’espérance revienne », écrit-il dans un communiqué rendu public le 9 août dernier.

    Outre ces différents appels, la mobilisation pour les chrétiens d’Irak continue de s’internationaliser. Les évêques américains ont notamment invité leurs diocésains à prier pour la paix en Irak le dimanche 17 août.

    P. A. (avec La Croix et Radio Vatican)

    Source : InfoCatho.be

  • Irak : pour Mgr Sako, la position américaine est décevante

    Irak,lettre ouverte,Mgr Sako,patriarche,chaldéens,Babylone,intervention,position,américaine,déceptionPublication d'une lettre ouverte dimanche 10 août par Mgr Louis Raphaël Sako. Le Patriarche de Babylone des chaldéens fait le point sur la « terrible » situation humanitaire des chrétiens. Il se désole du fait que les Américains se contentent de protéger Erbil.

    70.000 déplacés chrétiens, ainsi que des membres d’autres minorités se sont réfugiés à Ankawa qui compte 25.000 chrétiens. « Les familles qui ont trouvé abris dans les églises ou les écoles sont dans des conditions plutôt bonnes, mais celles qui dorment dans la rue ou dans des parcs sont dans des conditions déplorables ». A Dohuk, le nombre de chrétiens a atteint plus de 60.000 personnes et la situation est « pire » qu’à Erbil.

    Il y a aussi des familles qui ont trouvé refuge à Kirkouk et Sulaymaniyah, certaines sont même arrivées aussi loin que Bagdad.

    Manque de coordination humanitaire

    Dans sa lettre ouverte publiée sur le site du patriarcat, Mgr Louis Raphaël Sako commence par faire le point sur la situation humanitaire de ses fidèles. Tandis que les militants de l’État islamique avance, l’aide humanitaire vient à manquer. « La mort et la maladie frappent les enfants et les personnes âgées parmi les milliers de familles qui se sont réfugiés partout dans la région du Kurdistan ».

    Les besoins humanitaires vont croissants : maisons, nourriture, eau, médecine et argent. Selon le patriarche, « le manque de coordination internationale ralentit et limite la mise en œuvre d’une assistance efficace à ces milliers de gens qui attendent un soutien immédiat ». Les églises, dit-il, offrent tout ce qu’elles peuvent.

    Dans les villages chrétiens situés entre Mossoul et la région du Kurdistan, les églises sont « vides et désacralisées ». Cinq évêques sont hors de leur évêché, rapporte Mgr Sako, les prêtres et religieuses ont quitté leur missions et les institutions ont tout laisser derrière elles, les familles ont fui avec leur enfants, mais abandonnant tout le reste. « Le niveau du désastre est extrême ».

    Pour Mgr Sako, protéger Erbil n’est pas suffisant

     « La position du président américain Obama de n'apporter une assistance militaire que pour protéger Erbil est décevante ». Les discussions sur une partition de l’Irak sont « terrifiantes ». Les Américains « ne vont pas attaquer les positions de l’état islamique à Mossoul et dans la plaine de Ninive », poursuit le patriarche. Ils « n’envisagent pas une solution rapide pour donner de l’espoir ». Attendre que les forces de sécurités irakiennes combattent avec les Peshmergas contre les militants de l’État islamique est « déprimante ». Le président de la région du Kurdistan a dit que les troupes kurdes combattent avec « un état terroriste, pas des groupes mineurs » ! Alors que le pays est à feu et à sang, les politiciens à Bagdad se battent pour le pouvoir.

    A la fin, peut-être, Mossoul ne sera pas libérée ni les villages de la plaine de Ninive.

    Le patriarche chaldéen se désole du fait qu’il n’y ait en outre aucune « stratégie pour assécher la source de pouvoir et de ressources de ces terroristes islamiques ». Aujourd’hui, rappelle-t-il, l’État islamique contrôle la ville pétrolière de Zumar, les champs pétroliers de Ain Zalah et Batma, et en Syrie, d’Al-Raqqa et Deir ez-Zor. Ils ont en outre été rejoints par des combattants extrémistes islamiques venant de plusieurs pays du monde.

    Quel choix ont ces réfugiés, s'interroge Mgr Sako

    La migration : où ? Ont-ils assez de documents et d’argent ?
    Rester : dans les écoles ou dans les camps de réfugiés, en attendant que l’été s’achève et que l’hiver arrive ? Les écoles rouvriront-elles ? Leurs enfants iront-ils à l’école élémentaire, primaire, au collège ou à l’université ? Seront-ils les bienvenus dans les écoles d’Erbil de Duhok et de Sulaymaniyah ? Quel futur pour les propriétés, les biens ou le travail des ces milliers de personnes innocentes qui ont dû fuir dans la nuit, par la force, leurs chers villages ?

    « Ce sont des questions qui doivent affliger de la peine dans les consciences de chacun et de chaque organisation, afin que quelque chose soit fait pour sauver ces personnes qui ont leur histoire sur cette terre depuis leurs origines. »

    Source : Radio Vatican.

  • Angélus de ce dimanche 10 août 2014

    « L’Église est une barque qui doit affronter les tempêtes et qui semble parfois sur le point d’être renversée. Ce qui sauve l’Église n’est pas le courage et les qualités de ses hommes, mais la foi, qui permet d’avancer même dans l’obscurité, au milieu des difficultés ». Dans sa catéchèse lors de l’Angélus ce midi place Saint-Pierre, le Pape est revenu sur l’Évangile du jour (Matthieu, 14, 22-33), quand Pierre, naviguant sur une barque avec les disciples à la rencontre de Jésus, est pris dans la tempête. Pour reconnaître le Seigneur qui l’appelle, il n’hésite pas à aller à sa rencontre, alors que les vagues sont menaçantes. En danger alors qu’il est au milieu de l’eau, Jésus le sauve lorsque Pierre l’appelle à l’aide.

    Cette image de Pierre est une belle icône de foi pour François. Fougueux et confiant dans le Seigneur, il peut accomplir des miracles. Selon le Pape, cette démarche décrit également notre foi : « toujours fragile et pauvre, inquiète et en même temps victorieuse, la foi du chrétien marche en direction du Seigneur ressuscité, au milieu des tempêtes et des dangers du monde ».

    Dieu est capable de nous faire faire des miracles si l’on a confiance en Lui. Quand Pierre remonte sur la barque, la tempête s’arrête aussitôt et les autres disciples, « tous petits et apeurés, deviennent grands au moment où ils se mettent à genoux et reconnaissent en leur Maître le Fils de Dieu » remarque le Pape. Cette attitude des disciples est parfois la nôtre quand on s’éloigne de Jésus, quand on doute, « mais Jésus est toujours avec nous, peut-être caché, mais toujours présent et prêt à nous soutenir. C’est la foi qui nous donne l’assurance de la présence toujours à nos côtés de Jésus ».  C’est donc la foi qui permet à la barque de l’Église de continuer à avancer, a conclu le Pape.

    Source : Radio Vatican.

    Retranscription de l'intervention du Pape après la prière de l'Angélus

    « Chers Frères et sœurs, les nouvelles qui nous parviennent d’Irak, nous effarent, nous ne pouvons y croire : des milliers de personnes, dont tant de chrétiens chassés de leurs maisons de manière brutale ; des enfants morts de soif et de faim pendant leur fuite ; des femmes séquestrées ; des personnes massacrées des violences de tout type ; la destruction partout, des destructions de maisons, du patrimoine religieux, historique et culturel. Tout cela offense gravement Dieu et cela offense gravement l’humanité. On ne pratique pas la haine au nom de Dieu ! On ne fait pas la guerre au nom de Dieu !

    Nous tous, en pensant à cette situation et à ces personnes, faisons silence et prions...

    ... Je remercie ceux qui avec courage sont en train de porter secours à ces frères et sœurs, et j’ai confiance en le fait qu’une efficace solution politique à un niveau international et local puisse arrêter ces crimes et rétablir le droit. Pour mieux assurer ces chères populations de ma proximité, j’ai nommé mon envoyé personnel en Irak, le cardinal Fernando Filoni, qui demain partira de Rome.

    A Gaza aussi, après une trêve, la guerre a repris. Elle moissonne des victimes innocentes, enfants, et ne fait qu’empirer le conflit entre Israéliens et Palestiniens.

    Prions ensemble le Dieu de la paix, par intercession de la Vierge Marie : "Donne la paix, Seigneur à notre temps et rends nous artisans de justice et de paix. Marie, reine de la paix, prie pour nous."

    Prions aussi pour les victimes du virus Ebola, et pour ceux qui luttent pour l’arrêter.

    Mercredi prochain jusqu’au lundi 18 août, je ferais un voyage apostolique en Corée. S’il vous plait accompagnez-moi avec la prière ! J’en ai besoin ! Merci. »

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican.

  • Mgr Lebrun, évêque de Saint-Etienne, est à Erbil, aux côtés des chrétiens d'Irak

    Le 9 août 2014

    Communiqué de presse

    Face aux conditions dramatiques affligées aux minorités par le soi-disant État Islamique en Irak, Mgr Dominique Lebrun, l’évêque de Saint-Etienne, a interrompu ses vacances en Bulgarie. Il est arrivé cette nuit au Kurdistan irakien, à Erbil, avec Mgr Monseigneur Pascal Gollnisch, directeur de l’Œuvre d’Orient* en France. Celui-ci était déjà dans cette région avec le cardinal Barbarin fin juillet.

    L’évêque de Saint-Etienne était déjà venu en 2000 dans cette région. Il constate une situation effroyable : une ville et des villages vidés de ses habitants, à l’exception des personnes grabataires et de quelques autres. Tous les chrétiens de Qaraqosh ont fui soit à Erbil soit dans d’autres villages, ainsi que d’autres minorités religieuses telles que les Yesedi, une communauté pré-musulmane de 200 000 personnes. Les rebelles sont armés, et font régner la terreur, violant les femmes, et pillant les habitations. Au sommet de l’horreur, des femmes seraient enlevées et mises en vente. Dans les centres de réfugiés, la vie s’organise avec beaucoup de générosité mais le désespoir n’est pas loin. Mgr Dominique Lebrun n’hésite pas à parler de catastrophe humanitaire sans précédent, si aucun moyen humain, diplomatique, spirituel et sans doute militaire ne sont pas mis en œuvre rapidement.

    * L’Œuvre d’Orient : Une association de chrétiens de France au service des Chrétiens d’Orient.

    Source : Diocèse de Saint-Etienne

  • Foi, engagement, soutien aux chrétiens d'Irak... : rencontre avec l'Abbé Pierre-Hervé Grosjean

    Abbé Pierre-Hervé Grosjean, co-fondateur du Padre Blog

  • Rejoignez la pétition pour les chrétiens d'Irak

    Pétition à l'attention de l'ONU et de la Ligue Arabe

    Déjà plus de 130.000 signatures...

    Rejoignez la pétition pour les chrétiens d’Irak !

    Aujourd'hui, sous nos yeux, en 2014, les chrétiens d'Irak sont victimes d'une véritable épuration religieuse.

    C'est un crime contre l'humanité !
    Les derniers chrétiens ont maintenant quitté Mossoul, après que l’État Islamique (ISIS) leur ait laissé le choix entre l'exil ou la mort. Ils ont dû abandonner leurs biens, leur maison. 

    Pour la première fois en 18 siècles, il n'y a plus de chrétien à Mossoul. 

    Nous ne pouvons pas rester indifférents !

    Nous ne pouvons pas attendre qu'un crime contre l'humanité soit accompli pour que la communauté internationale se mobilise.

    C'est pourquoi nous vous demandons de signer cette pétition, à l'intention de l'Organisation des Nations Unies et de la Ligue Arabe d'intervenir au plus vite pour mettre fin aux exactions commises par l'EI et à l'éradication systématique des chrétiens d'Irak.


     

    Nous vous appelons aussi à prier pour les chrétiens d'Irak : la prière peut tout !
    CLIQUEZ ICI POUR REJOINDRE LA PRIÈRE POUR LES CHRÉTIENS D'IRAK

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  • La France prête à accueillir les chrétiens d'Irak, pas à les aider à rester chez eux

    Cette réaction tardive des autorités françaises vient après que de nombreuses associations, autorités religieuses et élus se soient étonnées du silence de la France, alors que l'ONU a qualifié l'épuration religieuse en cours en Irak de "crime contre l'humanité". Était-ce parce qu'il s'agissait de chrétiens persécutés ? Les manifestations de ce week-end à Lyon et Paris ont par ailleurs réuni des milliers de personnes, solidaires de chrétiens d'Irak.

    Depuis la chute de Mossoul, le 10 juin dernier, des milliers de chrétiens ont fui vers les villes les plus proches et se sont réfugiés, après avoir perdu tous leurs biens, dans la vallée de Ninive. Mais le silence assourdissant des grandes démocraties occidentales, dont la France, prises entre le conflit israélo-palestinien et la crise ukrainienne, a accompagné la fuite de ces réfugiés.

    Ce communiqué interministériel ressemble tout de même à un service minimum de la part des autorités françaises, qui se contentent, même si c'est déjà un progrès, de proposer d'accueillir les réfugiés irakiens sur le sol français, mais sans rien proposer de concret pour les aider à rester ou retourner chez eux, en Irak, pour celles et ceux qui le souhaiteraient encore. "Cela ne peut être qu'une solution provisoire, qui ne concernera que ceux qui sont déjà sur le chemin de l'exil", a ainsi estimé le Comité de soutien aux chrétiens d'Irak.

    Voici le communiqué diffusé lundi par les autorités françaises :

    "La situation des Chrétiens d’Orient est malheureusement dramatique. L’ultimatum lancé contre ces communautés à Mossoul par l’EIIL est le dernier exemple tragique de la terrible menace que font peser les groupes jihadistes en Irak, mais aussi en Syrie et ailleurs, contre ces populations historiquement partie intégrante de cette région. La France est révoltée par ces exactions qu’elle condamne avec la plus grande fermeté. Nous avons obtenu du Conseil de sécurité des Nations Unies qu’il condamne les persécutions menées par l’État islamique contre les minorités en Irak.
    Nous venons en aide aux déplacés qui fuient les menaces de l’État islamique et se sont réfugiés au Kurdistan. Nous sommes prêts, s’ils le souhaitent, à en favoriser l’accueil sur notre sol au titre de l’asile. Nous avons débloqué une aide humanitaire exceptionnelle pour leur porter assistance. La France continuera de mobiliser dans les prochains jours la communauté internationale pour que soit assurée la protection de ces populations, qui est une condition de la stabilité de la région. Nous sommes en contact constant avec les autorités locales et nationales pour que tout soit mis en œuvre afin d’assurer leur protection. Laurent Fabius et Bernard Cazeneuve recevront prochainement les représentants en France des communautés chrétiennes d’Irak."

    Source : Aleteia.

  • Soutien aux chrétiens d'Orient aux Etats-Unis

    Le Cardinal Leonardo Sandri, Préfet de la Congrégation pour les Églises orientales, a présidé dimanche la Divine liturgie en la cathédrale chaldéenne de San Diego (USA). Il a prié pour les chrétiens qui en Irak, mère patrie de l’Église chaldéenne, sont persécutés incluant dans sa prière ceux de Syrie, Palestine, Égypte, ainsi que ceux appartenant à la communauté grecque-catholique en Ukraine qui traversent une période difficile.

    Pour sa part, l’Évêque de l'éparchie, Mgr Sarhad Yawsip Hermiz Jammo, a remercié le Cardinal pour le réconfort que sa visite et ses prières, comme représentant du Pape François, représentaient pour tous les chrétiens d'Orient, et a ajouté qu'en communion avec le successeur de Pierre ils pourront persévérer dans la foi d'Abraham, et, comme le patriarche juif, être prêts à partir pour la Terre que Dieu indiquera, apprenant à lire l'histoire dans une dimension plus élevée.

    Dans son homélie, le Cardinal Sandri a remercié les personnes présentes et les chrétiens pris dans des situations de conflits de leur fidélité douloureuse à l’Évangile et les a assurés de la prière et des bénédictions du Pape François et de la proximité de toute l’Église, avant de manifester son souhait que paix et justice soient faites pour tous ceux qui sont touchés par une violence aussi incroyable qu'insensée.

    Lors de sa visite, le Préfet de la Congrégation pour les Églises orientales a rencontré la communauté maronite de Los Angeles et de San Diego, ainsi que la communauté syro-malabare. Ces prochains jours, il rendra visite aux Arméniens et saluera les prêtres de l’Église syrienne, copte, grecque melchite et grecque catholique roumaine qui exercent leur ministère pastoral dans cette région des États-Unis.

    La nombreuse diaspora orientale connaît une augmentation significative, surtout de chrétiens provenant d'Irak, due au conflit en cours. L'immigration est un défi pastoral qui prend des proportions historiques - a rappelé le Cardinal - qui implique encore plus l’Église latine dans sa sollicitude envers les Églises orientales".

    Source : Vatican Information Service ( ).

  • Message vidéo du cardinal Barbarin, avant son départ en Irak

    Le cardinal Barbarin, Mgr Dubost et Mgr Gollnisch seront, du 28 juillet au 1er août prochain, émissaires de l’Eglise catholique en France auprès des chrétiens d’Irak, accueillis par le patriarche chaldéen Louis-Raphaël Sako.

    Vidéo réalisée en partenariat avec KTO, disponible sur la web TV / Lyon fourvière.

  • Irak : rester ou partir ?

    Deux frèrACN-20140716-11515.jpges, deux points de vue différents.  L’AED a rendu visite à deux jeunes chrétiens de Kirkouk qui décrivent leur situation.

    Kirkouk : l’Irak en modèle réduit. Cette ville multiethnique au nord du pays est la patrie de Kurdes, Arabes, Turkmènes et chrétiens. Depuis des années, des attentats ébranlent la ville, d’autant que la région possède d’importantes ressources pétrolières. Après la progression de l’État Islamique en Irak et au Levant (EILL) en juin, les Kurdes ont occupé la ville. Mais les djihadistes de l’EILL, qui sont à seulement une vingtaine de kilomètres, veulent aussi s’en emparer. Les habitants craignent à nouveau des combats. Comment vivre dans une telle situation lorsqu’on est chrétien ?

    Choisir sa patrie ou la sécurité de sa famille ?

    « Le réservoir de ma voiture est toujours plein. Si la situation s’empire, je prends ma femme et mon enfant et nous nous enfuyons d’ici. Je ne veux prendre aucun risque. » Karam a 23 ans. Comme environ 5 000 autres habitants de Kirkouk, le jeune père de famille est chaldéen catholique. Sa femme est enceinte de leur deuxième enfant. « Je n’aurais jamais cru que j’envisagerais de partir un jour. Mais maintenant, je ne suis plus seul, je suis en charge d’une famille. » Mohand opine de la tête. Le jeune homme de 26 ans est le frère aîné de Karam. Il est séminariste. « Je comprends mon frère. Il a une femme et un enfant. Nous en parlons beaucoup au séminaire. L’émigration de nos fidèles est vraiment le plus grand défi auquel nous devons faire face. » Selon le jeune séminariste, il n’y a pas de solution unique à cette situation. « Les gens ont peur pour leurs enfants. Lorsque je dis à une jeune famille : Restez, ne partez pas !, ils me répondent : Et que ferons-nous s’il y en a un qui vient pour nous tuer ? Qui assurera leur sécurité ? ». Ces derniers jours, le dilemme de devoir échanger la sécurité contre leur patrie, préoccupe de nombreux chrétiens irakiens. « Surtout que ce sont en majorité les familles bien formées et aisées qui envisagent d’émigrer. En Occident, ils peuvent facilement reprendre pied en tant qu’ingénieurs ou médecins. Ceux qui restent sont ceux qui n’ont pas les moyens de partir », affirme Mohand.

    ACN-20140716-11514.jpgDepuis qu’il a 14 ans, le jeune homme sait qu’il veut être prêtre. « Je conçois le prêtre comme une bougie brûlante de la foi et de l’espérance. Si elle s’éteint, alors la foi s’éteindra aussi. » Selon Mohand, il faudrait éduquer les chrétiens à mieux comprendre leur foi. « Souvent, ce n’est qu’une croyance par pure habitude. Cependant, il faut qu’elle devienne une conviction en toute conscience », poursuit-il. « Nous autres chrétiens devons être la lumière du monde et le sel de la terre. Un repas sans sel n’a aucune saveur. C’est la vocation chrétienne, également ici en Irak. »

    De la difficulté de trouver un travail quand on est chrétien

    Karam confirme les propos de son frère. « J’aime ma patrie et ma foi. Mais ce n’était déjà pas facile de vivre ici en tant que chrétien même avant la progression d’EIIL. » Le jeune homme a fait des études d’agronomie. « J’étais le deuxième meilleur étudiant de ma promotion, mais je ne trouve pas d’emploi. » Maintenant, il travaille comme chauffeur de l’évêque de Kirkouk. « L’Église nous aide autant qu’elle peut. Mais tous les bons emplois vont aux musulmans. Pour les chrétiens, il est difficile de trouver quelque chose. J’ai par exemple présenté ma candidature chez Northoil, une grande entreprise pétrolière de Kirkouk. Mais ici, ce sont les chiites qui sont aux commandes, et qui positionnent leurs coreligionnaires. Nous, les chrétiens, en sommes pour nos frais. Seules l’armée et la police proposent du travail aux chrétiens. Mais seulement parce que c’est tellement dangereux et que personne ne veut le faire. »

    Globalement, les relations avec les musulmans ne seraient pourtant pas mauvaises selon Karam. « Je n’ai jamais eu de problèmes avec eux. Beaucoup de musulmans nous estiment en notre qualité de chrétiens, parce que nous ne sommes ni agressifs ni violents. » Mais selon lui, les limites entre les religions restent tout de même nettes. « La plupart du temps, les contacts se limitent à quelques échanges d’amabilités entre voisins ou dans les magasins. Je ne suis vraiment lié d’amitié qu’avec des chrétiens. Nous vivons dans une communauté fermée. »

    ACN-20140704-109411.jpgEntre-temps, l’Église s’efforce de tendre la main aux concitoyens musulmans. Actuellement, environ 500 familles majoritairement musulmanes bénéficient du soutien du diocèse de Kirkouk, qui leur fournit de la nourriture. Des adolescents de la paroisse aident les religieuses à préparer des colis pour les déplacés qui ont fui devant les troupes d’EIIL et cherché refuge à Kirkouk. Des fèves, du sucre, de la farine et du riz sont emballés dans des sachets jaunes. « Notre foi nous enseigne à ne pas faire de différence. L’amour de Dieu s’adresse à tous les êtres humains, qu’ils soient musulmans ou chrétiens », explique Mohand. « C’est ainsi que je conçois notre rôle ici, Je ne veux pas partir. Jésus en personne a semé notre foi ici au Proche-Orient. Ma place est ici. »

    Au cours des cinq dernières années, l’Aide à l’Église en détresse  a soutenu l’Irak en accordant plus de 2,4 millions d’euros.

    Source : Aide à l’Eglise en Détresse (AED).

  • Angélus de ce dimanche 20 juillet 2014

    Le Pape prie pour la paix au Proche-Orient et en Ukraine

    Nouvel appel du Pape François pour la Paix au Proche Orient, et ailleurs dans le monde, notamment en Ukraine. Un appel lancé ce dimanche midi, au terme de la prière de l’Angélus, avec une attention tout spéciale pour les chrétiens de Mossoul en Irak, chassés de leur ville par les djihadistes.

    « J’ai appris avec inquiétude les nouvelles qui arrivent des communautés chrétiennes de Mossoul (en Irak), et d’autres régions du Moyen-Orient, où depuis le début du christianisme elles ont vécu avec leurs concitoyens en offrant une contribution significative au bien de la société. Aujourd'hui elles sont persécutées, nos frères et sœurs sont persécutés, ils sont chassés, ils doivent quitter leurs maisons sans pouvoir rien emporter. A toutes toutes ces familles et ces personnes je veux exprimer ma proximité et ma prière constante. Très chers frères et sœurs, tellement persécutés, je sais combien vous souffrez, je sais que vous êtes privés de tout. Je suis avec vous dans la foi en Celui qui a vaincu le mal ! Vous qui êtes sur cette place, et vous qui nous suivez à la télévision, je vous invite à penser à ces communautés chrétiennes dans vos prières. Je vous exhorte aussi à persévérer dans la prière pour les situations de tension et de conflit qui persistent en différents endroits dans le monde, spécialement au Moyen-Orient mais aussi en Ukraine. Que le Dieu de la paix suscite en tous un authentique désir de dialogue et de réconciliation. La violence ne peut être vaincue par la violence. La violence ne peut être vaincue que par la paix ! Prions en silence, pour demander la paix ; tous en silence... Marie, Reine de la paix, priez pour nous ! »

    Le grain et la zizanie

    Dans sa catéchèse, le Pape est revenu sur quelques paraboles évangéliques, ces « brèves narrations qu’utilisait Jésus pour annoncer le Royaume des cieux ». Parmi celles présentes dans l’Évangile du jour, il en est une « plutôt complexe » : celle du « bon grain et de l'ivraie », qui affronte « le problème du mal dans le monde et met en avant la patience de Dieu » (cf. Mt 13, 24-30 ; 36-43).

    Le Souverain pontife raconte que « la scène a lieu dans un champ où le propriétaire sème le grain ». Mais une nuit arrive l’ennemi et sème l'ivraie, « un terme en hébreux qui dérive de la même racine que le nom de “Satan” et qui rappelle le concept de division ». Les ouvriers souhaitent alors arracher la mauvaise herbe, poursuit François, mais le maître les en empêche, craignant que ne soit aussi déraciné le grain.

    L’enseignement de cette parabole est double, analyse le Saint-Père. « Tout d’abord le mal qu’il y a dans le monde ne provient pas de Dieu, mais de son ennemi, le Malin. Cette ennemi est rusé : il a semé le mal au milieu du bien, afin qu'il nous soit impossible de les séparer nettement. Mais à la fin Dieu pourra le faire ».

    Puis le Pape a poursuivi sur le second thème : « le contraste entre l’impatience des servants et la patiente attente du propriétaire du champ, qui représente Dieu. Parfois, nous avons grande hâte de juger, classifier, mettre de ce côté les bons, de l’autre les méchants. Dieu au contraire sait attendre. Lui regarde dans le “champ” de la vie de chaque personne avec patience et miséricorde : Il voit bien mieux que nous la saleté et le mal, mais il voit aussi les germes du bien et attend avec confiance qu’elles arrivent à maturation. Dieu est patient, Il sait attendre. »

    « Le comportement du propriétaire est celui de l’espoir fondé sur la certitude que le mal n’a ni le premier ni le dernier mot, explique le Souverain Pontife. Et c’est grâce à ce patient espoir de Dieu que cette même ivraie peut finalement devenir du bon grain. » « Mais attention, prévient François : la patience évangélique n’est pas indifférente au mal ; on ne peut pas faire de confusion entre le bien et le mal. Face à l'ivraie présente dans le monde, le disciple du Seigneur est appelé à imiter la patience de Dieu, à alimenter l’espoir avec le soutien d’une indéfectible confiance dans la victoire finale du bien, autrement dit Dieu. »

    D'après Radio Vatican.

    Texte intégral italien sur le site internet du Vatican.