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commandement - Page 2

  • 13 octobre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "Heureux ceux qui entendent la parole de Dieu et qui la gardent !" (Lc 11, 28)

    « Que celui qui possède l'amour du Christ accomplisse les commandements du Christ. Ce lien de la charité de Dieu, qui peut le raconter ? Qui peut exprimer dignement sa suprême beauté ? La hauteur où nous emporte la charité est ineffable. La charité nous unit à Dieu ; la charité "couvre la multitude des péchés" (1P 4,8) ; la charité endure tout, supporte tout (1Co 13,7). Rien de bas en elle, rien d’enflé. La charité ne crée pas la division, la charité ne pousse pas à la rupture, la charité accomplit tout dans la paix. La charité mène à la perfection tous les élus de Dieu et, sans elle, rien ne plaît à Dieu. Par la charité, le Maître nous a attirés à lui. Par sa charité envers nous, Jésus Christ notre Seigneur, selon la volonté de Dieu, a versé son sang pour nous, offrant sa chair pour notre chair, sa vie pour nos vies.
    Vous voyez, mes bien-aimés, combien l'amour est quelque chose de grand et d'admirable ; il est impossible d'expliquer sa perfection. Qui peut être trouvé d'y atteindre, sinon ceux à qui Dieu en a fait la grâce ? Prions donc, et demandons à sa miséricorde d'être trouvés dans l'amour, loin de tout acception de personnes, irréprochables. Depuis Adam jusqu'à aujourd'hui, toutes les générations ont disparu ; mais ceux qui, par la grâce de Dieu, ont été trouvés dans l'amour, demeurent dans le séjour des saints, qui seront manifestés lorsque le Christ apparaîtra dans son règne...
    Heureux sommes-nous, mes bien-aimés, si nous accomplissons les commandements de Dieu dans la concorde qui vient de l'amour, pour que nos péchés soient pardonnés à cause de l'amour. »

    Saint Clément de Rome († v.101), Lettre aux Corinthiens, 49-50.

  • 7 juin : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Le premier et le plus grand commandement est-il celui-ci : "Vous aimerez le Seigneur votre Dieu" (Mt XXII,37).  Mais la nature est trop molle et trop faible pour un tel précepte, aussi commence-t-elle par s'aimer elle-même... Mais si cet amour glisse trop sur sa pente, comme cela arrive ordinairement... aussitôt s'élève pour le contenir, la digue du précepte qui nous ordonne "d'aimer le prochain comme nous-mêmes" (Mt XXII,27)... Mais, pour que notre amour du prochain soit irréprochable, il faut que Dieu s'y trouve mêlé ; est-il en effet possible d'aimer le prochain comme il faut, si ce n'est en Dieu ? Or, quiconque n'a pour Dieu aucun amour, ne saurait aimer rien en Dieu ; il faut donc commencer par aimer Dieu, si on veut aimer le prochain en lui, en sorte que Dieu qui est l'auteur de tous les autres biens l'est aussi de notre amour pour lui...

    L'homme ressent donc déjà de l'amour pour Dieu, mais il ne l'aime encore que pour soi et non pas pour Dieu... Mais que le cortége des tribulations fonde sur lui et l'oblige souvent à recourir à Dieu, s'il en reçoit chaque fois un secours qui le délivre, ne faudra-t-il pas qu'il ait un coeur de marbre ou de bronze pour ne pas être touché, toutes les fois qu'il aura été secouru, de la bonté de son libérateur et pour ne pas commencer à l'aimer pour lui-même, non plus seulement pour soi. Car la fréquence des épreuves nous oblige à recourir fréquemment à Dieu, or il est impossible de revenir souvent à lui, sans le goûter et impossible de le goûter, sans reconnaître combien il est doux. Aussi arrive-t-il bientôt que nous sommes portés à l'aimer comme il faut, beaucoup plus à cause de la douceur que nous trouvons en lui, qu'à cause de notre propre intérêt... Quand nous en sommes arrivés là, il n'est plus difficile d'accomplir le précepte d'aimer le prochain comme nous-mêmes... Quiconque aime de cet amour-là, aime tout autant qu'il est aimé et ne recherche plus à son tour que les intérêts de Jésus-Christ, non pas les siens propres, de même que Jésus a recherché les nôtres ou plutôt nous a recherchés nous-mêmes. Voilà l'amour de celui qui dit : "Chantez les louanges du Seigneur, car il est bon" (Ps CXVII,1). Celui qui loue le Seigneur, non pas parce qu'il est bon pour lui, mais simplement parce qu'il est bon, aime véritablement Dieu pour Dieu et non pour lui. »

    Saint Bernard, Traité sur l'amour de Dieu, ch. VIII et IX (23 à 26).
    Source et texte intégral : Abbaye Saint-Benoît.