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  • Méditation - Prière : « Me voici, Seigneur, avec toutes mes infirmités et mes misères... »

    « Adorable Sauveur, j'ai entendu la parole si douce que vous avez inspirée vous-même à votre Apôtre : Approchons-nous avec confiance du trône de la grâce, afin d'y recevoir la miséricorde, et d'y trouver la grâce et le secours qui nous est nécessaire. Comment ne le verrais-je pas devant moi, ce trône de grâce ? Vous l'avez vous-même, ô divin Jésus, élevé au milieu de nous, et sous les yeux de vos enfants, lorsque vous avez institué le sacrement adorable qui nous met en possession de votre Corps sacré, et par là même de votre Personne divine. C'est bien ici que j'entends ces paroles suaves : Venez à moi, vous tous, vous surtout qui portez le lourd fardeau de toutes les misères qui sont la conséquence de cette pauvre nature, gâtée et pervertie dès son origine. Venez, et moi je vous soulagerai.
    Se peut-il, ô très doux Jésus, que des chrétiens, vos enfants, demeurent sourds à cette invitation partie de votre Cœur divin ; et peut-on concevoir qu'il y ait des âmes insensibles, indifférentes, assez aveugles pour ne rien puiser à cette source intarissable de toutes les célestes bénédictions ? Ah ! Seigneur, du moins ce ne sera pas moi qui refuserai de demander, de chercher et de frapper à la porte de votre Cœur, moi qui sais bien que celui qui vous prie est toujours exaucé, que celui qui cherche le bonheur auprès de vous, ne manque jamais de le rencontrer, enfin que l'âme fidèle est assurée de pénétrer dans un asile toujours ouvert aux pauvres et aux malheureux, quand elle sait frapper à la porte de votre Cœur.
    Me voici donc, Seigneur, avec toutes mes infirmités et mes misères. Si le souvenir de mes infidélités anciennes, et de mes chutes nombreuses me poursuit et m'attriste, la pensée de votre miséricorde me soutient et relève mon courage. N'est-ce pas pour me sauver que vous êtes mort sur la croix ? N'est-ce pas pour être tous les jours sur cet autel mon prêtre, mon médiateur, ma victime, que vous avez institué le sacrement adorable de la divine Eucharistie ? Comment pourrais-je douter un seul instant de l'amour infini qui vous a porté à opérer en ma faveur de si profonds mystères de miséricorde ?
    Eh bien, Seigneur, je m'approche de vous, et je tombe à vos pieds, en vous demandant les effets de cette immense miséricorde. Ouvrez en ma faveur le trésor de la grâce ; ce trésor, c'est votre propre Cœur dans lequel habite toute la plénitude de la divinité ; inclinez-le vers moi, ce Cœur brûlant d'amour, et faites couler sur mon âme un torrent de bénédictions et de grâces. Vous le savez ; ce que je désire, et ce que je vous demande, c'est l'accomplissement sur moi de votre volonté adorable. Or, votre volonté, c'est ma sanctification. O Jésus, sanctifiez mon âme, mon intelligence, mon imagination, ma mémoire ; sanctifiez mon cœur, ma volonté avec tous ses désirs, tous ses mouvements et toutes ses affections ; sanctifiez mon corps et tous mes sens, afin que je ne les emploie que pour votre service, pour procurer votre gloire, et pour l'édification de mes frères. Sanctifiez ma vie, mes occupations, mon travail, mes douleurs et mes tristesses, comme mes consolations et mes joies ; sanctifiez ma mort, et rendez-la précieuse devant vous, comme vous l'avez promis pour vos élus et pour vos saints.
    Mais comment pourrais-je oublier mes frères qui s'égarent, et qui désertent votre maison, pour courir après les joies trompeuses et les fausses délices d'un monde plongé dans la corruption et dans l'aveuglement le plus funeste ? Divin Jésus, ayez pitié de ces pauvres âmes qui se perdent en s'éloignant de vous, en oubliant, de la manière la plus déplorable, les promesses et les engagements sacrés de leur baptême. Que votre grâce aille les chercher, qu'elle les éclaire, qu'elle les touche pour les ramener à vous ; ne les abandonnez pas, malgré leur ingratitude. Vous avez pleuré sur elles comme sur moi, pendant que vous étiez sur la terre ; laissez tomber une larme brûlante d'amour sur ces cœurs qui peuvent encore vous aimer et contribuer à votre gloire. Oui, ô mon divin Sauveur, je l'espère avec une douce confiance, ce jour sera un jour de grâce et de miséricorde ; nos adorations, nos hommages, la ferveur de nos prières, attireront des torrents de grâces sur nous aussi bien que sur les pauvres pécheurs qui sont l'objet de notre compassion, et dont le retour sincère à l'observation de votre loi sainte, doit répandre la joie dans l’Église et parmi tous vos enfants. Seigneur, Seigneur, ayez pitié de nous, détournez vos yeux de nos crimes, et ne vous souvenez que de vos éternelles miséricordes. »

    Abbé François-Xavier Coulin (1800-1887), La Divine Eucharistie, Tome I, "Entretiens avec Jésus-Christ dans le Très Saint Sacrement", Paris - Tournai, H. Casterman, 1861.

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  • Méditation : Notre conversion quotidienne

    « Pour entrer dans cette conversion, il faut tout d'abord voir que nous avons besoin d'une conversion. Nous pouvons bien sûr nous convertir en nous référant à la loi, à coups d'« examens de conscience ». Mais c'est davantage à coups d'« examens de confiance » - selon le merveilleux lapsus d'un enfant - que notre conversion gagnera en profondeur et en fécondité. En effet, le péché aveugle fatalement le pécheur qui vient de le commettre. C'est pourquoi seul l'Esprit Saint, qui est hors péché, permet d'en voir clairement la malice et la peine imposées au Bon Dieu. Cette prise de conscience de notre péché, première étape de la conversion, commence donc par un regard de confiance porté sur Notre-Seigneur crucifié. Saint Augustin s'étonne dans un sermon que le bon larron, pourtant brigand, ait mieux compris la Bible que les docteurs de la loi et ait reconnu si rapidement le Sauveur à travers la figure de Jésus. L'évêque d'Hippone lui prête cette réponse magnifique : « Non, je n'avais pas étudié les Écritures, mais Jésus m'a regardé sur la croix et, dans son regard, j'ai tout compris ! » Pour nous convertir, pour préparer nos confessions, lieu par excellence du retournement, ne méprisons pas la loi, l'examen de conscience, mais portons longuement, comme le bon larron, notre regard sur le Crucifié afin de nous laisser aimer par lui. Il ne manquera pas d'envoyer l'Esprit qui jaillit de son côté ouvert, seul habilité à faire la vérité en matière de péché. Voir notre péché, oui, mais pour mieux nous en émouvoir ! On peut en effet reconnaître son péché de manière très distanciée, cela n'aura guère d'impact sur notre conversion. L'important est d'entrer en soi-même jusqu'à en avoir le cœur broyé, peiné d'avoir blessé Jésus. Seul le Cœur douloureux du Christ peut susciter en nous une telle brisure salutaire du cœur : « Le sacrifice qui plaît à Dieu, c'est un esprit brisé. Tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un cœur brisé et broyé » (Ps 50, 19, trad. liturgique). »

    P. Joël Guibert, Rendre amour pour amour - Une spiritualité du Cœur de Jésus (Deuxième Partie, chap.IV. La réparation), Pierre Téqui éditeur, Paris, 2015.

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  • Méditation : « Dieu est plus grand que notre coeur » (1Jn 3,20)

    « Combien vous [Dieu] êtes bon envers les pécheurs, et que votre miséricorde est au-dessus de toute malice, que rien n'est capable de l'épuiser, que nulle rechute, quelque honteuse et criminelle qu'elle soit, ne doit porter un pécheur au désespoir du pardon. Je vous ai gravement offensé, ô mon aimable Rédempteur ; mais ce serait encore pis, si je vous faisais cet horrible outrage de penser que vous n'êtes pas assez bon pour me pardonner. [...] Quand je serais retombé cent fois et que mes crimes seraient cent fois plus horribles qu'ils ne le sont, j'espérerais encore en vous. »
    St Claude la Colombière, Lettre 96, in Gérard Dufour, "A l'école du Cœur de Jésus", Éditions de l'Emmanuel, Paris, 1992.

    « Il n'y a pas de misère qui puisse se mesurer à ma miséricorde, ni de misère qui puisse en venir à bout puisqu'au moment de se communiquer - ma miséricorde s'amplifie. L'âme qui fait confiance à ma miséricorde est la plus heureuse car je prends moi-même soin d'elle. »
    Jésus à Ste Faustine, in "Petit Journal" n° 1273, Parole et Dialogue, Paris, 2002 (deuxième édition).

    « Ayez une grande confiance en Dieu et ne vous défiez jamais de sa miséricorde qui surpasse infiniment toutes nos misères. Jetez-vous souvent entre ses bras ou dans son divin Cœur. »
    Ste Marguerite-Marie, « Avis particuliers » n° 22, in "Vie et Œuvres de sainte Marguerite-Marie Alacoque" Tome II, éd. Saint-Paul, Paris, 1990-1991.

    Toutes citations in Joël Guibert, "Rendre amour pour amour - Une spiritualité du Cœur de Jésus" (Deuxième partie, I), Pierre Téqui, Paris, 2015.

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  • Méditation : Simplicité dans l'oraison

    « L'oraison, voilà une grande affaire, mais une affaire bien simple. Il faut donc que vous rendiez votre méthode d'oraison la plus simple possible. Pas de considérations nombreuses, et ne cherchez pas à suivre point pour point la méthode de Saint-Sulpice.
    Votre oraison doit consister dans un repos simple, humble, paisible et plein de confiance devant N.S. : voilà tout.
    Il ne faut pas viser à faire beaucoup de réflexions, ni à produire beaucoup d'affections. Qu'il n'y ait rien de forcé de votre part ; soyez devant Jésus comme un pauvre enfant devant son père ; rien de plus. Ne cherchez pas avec effort à lui exprimer les sentiments que vous avez ou que vous voudriez avoir, et à lui exposer vos besoins ; mais que votre âme se tienne à ses pieds dans toute sa pauvreté et sa bassesse. Regardez-vous devant N.S. comme une chose à lui appartenant, qui est là en sa présence pour qu'il en fasse et en dispose selon l'étendue de sa divine volonté ; et cela sans effort ni beaucoup de paroles intérieures ou extérieures.
    Ce doit être là une habitude de l'âme qui se considérant sans cesse devant Jésus comme lui appartenant, se tient, pendant le temps de l'oraison, extérieurement séparée de tout, pour manifester au divin Seigneur ce qu'elle lui est. Cette manifestation doit se faire sans travail et sans recherche : contentez-vous d'un regard de l'âme vers lui, de temps à autre, dans cette intention.
    Quand les distractions viennent, tâchez, mon bien cher, de les écarter doucement et sans inquiétude, par un paisible regard vers Celui à qui vous appartenez. Dans le cours de la journée, faites la même chose : de temps en temps un regard, sans effort, mais le désir calme d'être à Jésus et dans le sentiment de votre misère et pauvreté. Ne cherchez rien de plus.
    Même abandon quant à la direction que vous recevez du divin Maitre ; qu'il vous dirige à sa façon. Ne lui prescrivez rien, n'ayez pas d'idée préconçue de ce que doit être sa direction ; contentez-vous d'être devant lui, tout entier à sa disposition et vous livrant à sa conduite comme un aveugle, sans trop chercher à lui parler ni à l'entendre parler. Restez ainsi disposé, en mettant sans cesse toute votre confiance en lui seul. »

    Vénérable François Libermann (1802-1852), Lettre à un prêtre, 29 Janvier 1845, in "Lettres spirituelles du vénérable Libermann" Tome III, Paris, Librairie Poussielgue Frères, s.d.
    Le Vénérable Père Libermann sur le web : Textes, Etudes et Articles.

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  • Méditation : Simplicité dans la prière

    « Que votre prière soit toute simple ; une seule parole a suffi au publicain et à l'enfant prodigue pour obtenir le pardon de Dieu (Lc 15,21). Point de recherche dans les paroles de votre prière ; que de fois les bégaiements simples et monotones des enfants fléchissent leur père ! Ne vous lancez donc pas dans de longs discours afin de ne pas dissiper votre esprit par la recherche des paroles. Une seule parole du publicain a ému la miséricorde de Dieu ; un seul mot plein de foi a sauvé le bon larron (Lc 23,42). La prolixité dans la prière souvent emplit l'esprit d'images et le dissipe tandis que souvent une seule parole a pour effet de le recueillir. Vous sentez-vous consolé, saisi par une parole de la prière ? Arrêtez-vous-y, car c'est que notre ange alors prie avec nous. Pas trop d'assurance, même si vous avez obtenu la pureté, mais plutôt une grande humilité, et vous sentirez alors une plus grande confiance.

    Même si vous avez gravi l'échelle de la perfection, priez pour demander le pardon de vos péchés ; écoutez ce cri de saint Paul : « Je suis un pécheur, moi le premier » (1Tm 1,15). Si vous êtes revêtu de douceur et libre de toute colère, il ne vous en coûtera plus beaucoup pour libérer votre esprit de la captivité.

    Tant que nous n'aurons pas obtenu la prière véritable, nous ressemblerons à ceux qui apprennent aux enfants à faire leurs premiers pas. Travaillez à élever votre pensée ou mieux à la contenir dans les paroles de votre prière ; si la faiblesse de l'enfance la fait tomber, relevez-la. Car l'esprit est instable de nature mais Celui qui peut tout affermir peut fixer aussi l'esprit. »

    St Jean Climaque (v. 575-v. 650), L'Échelle sainte, ch. 28, Trad. Petite Philocalie, Seuil, 1979.

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  • Méditation : "Prier, c'est savoir se taire longtemps"

    « La prière consiste finalement à se taire pour écouter Dieu qui nous parle et pour entendre l'Esprit-Saint qui parle en nous. Je crois important de dire que nous ne savons pas et nous ne pouvons pas prier seuls : c'est l'Esprit-Saint qui prie en nous et pour nous. Saint Paul nous dit : « L'Esprit en personne se joint à notre esprit pour attester que nous sommes enfant de Dieu. » Il poursuit : « Pareillement, l'Esprit vient au secours de notre faiblesse. Car nous ne savons que demander pour prier comme il faut. Mais l'Esprit lui-même intercède pour nous en des gémissements ineffables. Celui qui sonde les cœurs sait quel est le désir de l'Esprit-Saint » (Rm 8, 16.26).

    Bien sûr, il ne fait aucun doute que les hommes doivent parler à Dieu ; mais la véritable prière laisse Dieu libre libre de venir à nous selon sa volonté. Nous devons savoir l'attendre dans le silence. Il faut durer dans le silence, dans l'abandon et dans la confiance. Prier, c'est savoir se taire longtemps ; nous sommes si souvent sourds, distraits par nos paroles... Hélas, il n'est pas évident que nous sachions écouter l'Esprit-Saint qui prie en nous. Plus nous persévérons dans le silence, plus nous aurons la chance d'écouter le murmure de Dieu. Souvenons-nous que le prophète Elie est resté longtemps caché dans une grotte avant d'entendre le doux murmure du Ciel. Oui, je le redis, la prière consiste d'abord à rester longtemps silencieux. Il nous faut souvent nous blottir auprès de la Vierge du silence pour lui demander de nous obtenir la grâce du silence de l'amour et de la virginité intérieure, c'est-à-dire une pureté de cœur et une disponibilité à l'écoute qui bannit toute présence qui n'est pas celle de Dieu. L'Esprit-Saint est en nous, mais nous sommes souvent remplis d'orchestres qui couvrent sa voix... »

    « Dieu ne se communique jamais pleinement qu'à un cœur qui ressemblerait à la lumière pure d'un matin d'été fort de belles promesses. »

    Cardinal Robert Sarah, Dieu ou rien - Entretien sur la foi (ch. VII), Fayard, 2015.

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  • Méditation : Confiance en la Providence

    « D'où vient que tant de gens entreprennent des bonnes œuvres sans aucun succès ? C'est qu'ils les entreprennent avec peu de foi ; c'est qu'ils ne renoncent point à eux-mêmes dans ces entreprises ; c'est qu'ils se regardent toujours eux-mêmes par quelque endroit, et qu'ils ne veulent point préférer en tout l'intérêt de l'ouvrage, qui est celui de Dieu, à leurs inclinations mal réglées, à leur humeur inquiète, à la faiblesse de leur cœur qui cherche de vaines consolations, à des amitiés indiscrètes qu'il faudrait retrancher, à une jalousie d'autorité et de considération qui gâte les meilleures choses ; en un mot, c'est qu'on veut toujours servir Dieu avec sûreté pour soi-même, qu'on ne veut rien hasarder pour sa gloire, et qu'on se croirait malheureux si on s'exposait à quelque mécompte pour l'amour de lui. Ce n'est pas qu'il ne soit permis de prendre modérément de justes mesures pour la conduite des bonnes œuvres ; mais, en vérité, il y a bien loin entre ne vouloir pas tenter Dieu, et l'irriter par une injurieuse défiance de sa bonté. Peut-on attendre de ces âmes craintives et mercenaires la générosité et la force qui est nécessaire pour soutenir les desseins de Dieu ? Quand on ne s'abandonne point à la Providence, on est indigne d'en être l'instrument. »

    Abbé Noël Courbon (+ 1710), Entretiens spirituels sur divers sujets de piété (I. De la vraie et solide piété, première partie), Nouvelle édition, Casterman, Tournai (Paris, P.-M. Laroche & Leipzig, L.A. Kittler), 1867.

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    Rays of light, par (c) Maurizio Fecchio - Copyright © Maurizio51
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  • Méditation avec le chanoine Antoine Crozier (1850-1916)

    Ce 10 avril 2015 est le 99ème anniversaire du rappel à Dieu du chanoine Antoine Crozier (1850-1916), prêtre lyonnais d'une très haute spiritualité, qui avait reçu la grâce insigne des sacrés stigmates (le 1er janvier 1901 au cours de la Sainte Messe qu'il célébrait à l'autel du Saint-Sacrement dans la Primatiale Saint-Jean de Lyon), et qui était lié avec le Bienheureux Charles de Foucauld par les liens d'une profonde amitié.
     
    « A mesure que les détails de ma vie sont transformés par l’amour et l’union à Jésus, le Bon Dieu les utilise pour le plus grand bien de tous et Il en inscrit les mérites au Livre de vie en vue de ma récompense éternelle. De même, le maître paye le travail de l’ouvrier et tire tout le parti possible de l’étoffe qui lui a été livrée.
    Dieu me permet néanmoins de Lui offrir mes actions et mes souffrances à des intentions particulières, pour obtenir à des âmes qui me sont chères diverses faveurs spirituelles ou temporelles. Toutefois, Il n’exauce pas mes requêtes si elles sont en opposition avec sa sainte Volonté.
    Au lieu de m’attarder à énumérer de grâces qui ne conviennent peut-être pas à ces âmes, il m’est bien plus facile de faire mon offrande simplement pour l’accomplissement de toutes les intentions du Sacré-Cœur sur chacune d’elles. Ainsi je suis certain de toujours demander ce qui est le meilleur ; ma prière, écho fidèle de celle du divin Maître, est sûrement exaucée.
    Et pourquoi restreindre mon offrande seulement à quelques âmes ? Ne puis-je pas laisser à Jésus le soin d’en disposer à son gré pour toutes les âmes qui en ont besoin ?
    Voilà comment j’agis en faisant et souffrant toutes choses, en général, à toutes les intentions du Sacré-Cœur.

    Une telle manière de faire est grande, généreuse ; elle témoigne d’une confiance et d’un abandon absolus envers Dieu ; donc elle ne peut que Lui être très agréable.
    De plus elle rend très parfaite mon union avec le Sacré-Cœur. En offrant tout à ses intentions, j’aide véritablement le divin Sauveur à réaliser tous ses desseins d’amour sur la France, l’Église et le monde, je travaille avec Lui à établir partout le règne de Dieu et je participe à toute l’œuvre qu’Il est venu accomplir sur la terre.

    Ainsi mon champ d’action est aussi vaste que l’univers, mon apostolat embrasse toutes les âmes, tous les cœurs, et ma vie prend véritablement toute sa valeur et toute sa fécondité.

    Donc,

    TOUT AUX INTENTIONS DU SACRE-COEUR ! »

    Chanoine Antoine Crozier (1850-1916), extrait de la plaquette Vivons pour le Bon Dieu, Paris, Librairie Saint-Paul, 1910.

    Cf. autre texte d'Antoine Crozier au 10 avril 2014, extrait de la plaquette Excelsior !, Nouvelle édition, Petite bibliothèque du Sacré-Cœur n°4, Paris, Librairie Saint-Paul, 1912.

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    Statuette en bois du Sacré-Coeur - Traditions monastiques, Flavigny-sur-Ozerain

  • Méditation : La grande force des humbles

    « Autant qu'un chrétien humble se défie de lui-même, autant il se confie en Dieu ; moins il s'appuie sur lui-même, plus il s'appuie sur Dieu. Or il sait que rien n'est impossible à Dieu. Il sait que Dieu prend plaisir à faire éclater sa gloire dans notre infirmité, et que c'est aux plus petits, dès qu'ils ont recours à lui, qu'il communique sa grâce avec plus d'abondance. Muni de ces pensées, et comme revêtu du pouvoir tout-puissant de Dieu même, est-il rien désormais de si laborieux et de si pénible, rien de si sublime et de si grand, dont il craigne de se charger, et dont il désespère de venir à bout ? Que Dieu l'appelle, il n'hésitera pas plus que le prophète Isaïe à lui répondre, me voici, Seigneur, envoyez-moi (1). Que Dieu en effet l'envoie, il ira partout. Il se présentera devant les puissances du siècle, il entrera dans les cours des princes et des rois, il leur annoncera les ordres du Dieu vivant, et ne sera touché ni de l'éclat de leur pourpre, ni de leurs menaces, ni de leurs promesses. Il plantera, selon les expressions figurées de l’Écriture, et il arrachera ; il bâtira, et il détruira ; il amassera, et il dissipera.

    Quelle espèce de prodige, et quel admirable accord de deux choses aussi incompatibles, ce semble, que le sont tant de défiance d'une part, et de l’autre tant de confiance et de force ! Car, au milieu de tout cela, le même homme qui agit si délibérément et si courageusement ne perd rien de son humilité ; c'est-à-dire qu'il conserve toujours le souvenir de sa faiblesse ; qu'il se regarde toujours comme un serviteur inutile, comme un enfant ; qu'il dit toujours à Dieu, dans le même sentiment que Jérémie, Ah ! Seigneur, mon incapacité est telle que je ne puis pas même prononcer une parole (2). Non, il ne le peut de lui-même et par lui-même ; mais tandis qu'il en a fait la confession la plus affectueuse et la plus sincère, il n'oublie point d'ailleurs ce que lui apprend le Docteur des nations, qu'il peut tout en Celui qui le fortifie (3). De sorte qu'il ne balance pas un moment à se mettre en œuvre et à commencer, quel que soit l'ouvrage où la vocation de Dieu le destine. Qu'il y voie mille traverses à essuyer, et mille oppositions à vaincre ; que le succès lui paraisse, non seulement douteux, mais hors de vraisemblance, il espère contre l'espérance même. Ce n'est point par une témérité présomptueuse, puisque son espérance est fondée sur ce grand principe de saint Paul, que Dieu fait choix de ce qui paraît plein de folie selon le monde, pour confondre les sages ; qu'il choisit ce qui est faible devant le monde, pour confondre les forts ; et qu'il se sert enfin de ce qu'il y a de plus bas et de plus méprisable, même des choses qui ne sont point, pour détruire celles qui sont (4). »

    1. Is VI, 8. ; 2. Jr I, 6. ; 3. Ph IV, 13. ; 4. 1 Co I, 27-28.

    P. Louis Bourdaloue s.j. (1632-1704), in "Pensées du Père Bourdaloue de la Compagnie de Jésus, sur divers sujets de religion et de morale", Tome premier (Solide et véritable grandeur de l'humilité chrétienne), A Louvain, Chez Vanlinthout et Vandenzande, 1823.
    Texte intégral en ligne ici - Œuvres complètes à l'Abbaye Saint-Benoît.

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    Vocation de Saint Pierre et Saint André, James Tissot (1836-1902)

  • Méditation : Les deux grands moyens de se sanctifier ; le désir et la résolution

    « Toute la sainteté consiste à aimer Dieu : "l'amour divin est ce trésor infini où nous puiserons l'amitié de Dieu" (Sag. 7, 14). Dieu est prêt à nous donner ce trésor de son saint amour, mais il veut que nous le désirions ardemment. Celui qui ne désire un bien que faiblement, fait peu d'efforts pour l'obtenir. Au contraire, saint Laurent Justinien dit que le vif désir adoucit nos peines et nous fournit des forces.

    Et ainsi celui qui désire peu de s'avancer dans l'amour divin, au lieu d'avancer de plus en plus dans la ferveur et la perfection, s'attiédit toujours en augmentant, et continuant ainsi à se refroidir, il se mettra dans un grand danger de tomber enfin dans quelque précipice. Au contraire, celui qui aspire ardemment à la perfection et s'efforce chaque jour de faire des progrès, peu à peu, et avec le temps, il y arrivera. Sainte Thérèse disait : Dieu n'accorde beaucoup de faveurs qu'à ceux qui désirent ardemment son amour. Et, dans un autre endroit : Dieu ne laisse aucun bon désir sans récompense. C'est pourquoi la sainte exhortait tous les chrétiens à ne point rabaisser leurs désirs ; parce qu'en nous confiant en Dieu, disait-elle, et faisant tous nos efforts, nous pourrons peu à peu arriver où les saints sont arrivés.

    C'est un piège du démon, selon la même sainte, que de penser qu'il y ait de l'orgueil à vouloir devenir saint. Il y aurait de l'orgueil et de la présomption, si nous nous confiions sur nos propres œuvres, et sur nos propres résolutions ; mais il n'y aura rien de cela si nous espérons tout de Dieu ; en espérant tout de lui, il nous donnera la force que nous n'avons pas de nous-mêmes. Désirons donc ardemment d'arriver à un très haut degré de l'amour divin, et disons avec confiance : "Omnia possum in eo qui me confortat" (Philip. 4, 13) "Je peux tout en celui qui me fortifie". Et si nous ne l'avons pas en nous cet ardent désir, demandons-le instamment à Jésus-Christ, il nous l'accordera. »

    ... suite demain : la résolution ...

    St Alphonse-Marie de Liguori, Le Chemin du Salut, ou Méditations pour acquérir le salut éternel (Deuxième partie, Ve Réflexion), Clermont-Ferrand, La S.C. des livres de piété, A Rodez, à l’évêché, 1833.

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  • Méditation : "comme des petits enfants..."

    « C'est bien la vérité que notre bien dépend de nous laisser conduire et gouverner par l'Esprit de Dieu sans réserve ; c'est cela que prétend la vraie simplicité que Notre-Seigneur a tant recommandée : Soyez simples comme la colombe (1), dit-il à ses Apôtres ; mais il ne s'arrête pas là, leur disant de plus : Si vous n'êtes faits simples comme petits enfants, vous n'entrerez point au Royaume de mon Père (2). Un enfant, tandis qu'il est bien petit, est réduit en une grande simplicité qui fait qu'il n'a autre connaissance que de sa mère ; il a un seul amour qui est pour sa mère, et en cet amour il n'a qu'une seule prétention qui est le sein bien-aimé, il ne veut rien autre. L'âme qui a la parfaite simplicité n'a qu'un amour, qu'une seule prétention, qui est de reposer sur la poitrine du Père céleste, et là, comme un enfant d'amour, faire sa demeure, laissant entièrement tout le soin de soi-même à son bon Père, sans que jamais plus elle se mette en peine de rien, sinon de se tenir en cette sainte confiance ; non pas même les vertus et les grâces qui lui semblaient être fort nécessaires ne l'inquiètent point à force de les désirer, ni n'a aucune sollicitude à la poursuite de la perfection. Elle ne néglige rien de ce qu'elle rencontre en son chemin, mais aussi elle ne s'amuse point à rechercher d'autres moyens de se perfectionner que ceux qui lui sont prescrits. »

    1. Mt X, 16. - 2. Mt XVIII, 3.

    St François de Sales (1567–1622), Entretiens spirituels (XIV. De la simplicité), in "Œuvres", nrf Gallimard, 1969.

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  • Méditation : la grâce d'aujourd'hui

    « Parce que le Christ t'a saisi en te faisant confidence de son application à plaire au Père en tout, c'est par là que tu voudras le saisir à ton tour.
    Il veut que sa joie devienne ta joie, sa joie de Fils et de Sauveur.
    A cette lumière, tu t'attacheras aux Béatitudes pour y recevoir cette joie.
    Pourtant, ne te laisse pas griser par les sommets ; c'est le pas d'aujourd'hui qui t'est demandé ; la fidélité à la grâce de maintenant est seule capable de te préparer à recevoir la grâce de demain.
    Surtout, ne l'oublie jamais, c'est Dieu qui mène à Dieu. Il n'y a pas de milieu entre « beaucoup de fruit » si tu reçois la sève de la vigne et le « rien » absolu si tu t'y soustrais. (*)
    C'est dans un regard intérieur, dans un désir d'identification à lui et dans une humble confiance qui t'ouvre à son action que se fera pour toi, jour après jour, pas à pas, dans la reprise après la négligence, dans l'humble recommencement après la défaillance, cette réalisation en toi de son désir : que l'amour dont il est aimé soit en toi et lui en toi. Le très peu qui t'est possible est l'aliment du grand amour auquel tu es appelé. »

    Cf. Jn XV, 5 : « Je suis la vigne, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi, et en qui je demeure, porte beaucoup de fruits : car, séparés de moi, vous ne pouvez rien faire. »

    P. Joseph-Marie Perrin (1905-2002), aujourd'hui l'Evangile de l'Amour (II, III), Cerf, Paris, 1980.
    Autres méditations du même auteur, aux 04 avril 2012 - 9 janvier 2013 - 18 mai 2014.

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  • Méditation : de la totale confiance en la divine Providence

    « Vivre au jour la journée, heure à heure, moment à moment, sans m'embarrasser de tout l'avenir, ni du jour ni de demain. Demain aura soin de lui-même (*) : le même qui nous soutient aujourd'hui nous soutiendra demain par sa main invisible. La manne du désert n'était donnée que pour le jour présent : quiconque, par défiance ou par une fausse sagesse, en ramassait pour le lendemain, la trouvait corrompue. Ne nous faisons pas, par notre industrie et par notre prévoyance inquiète et aveugle, une providence aussi fautive que celle de Dieu est éclairée et pleine d'assurance. Comptons uniquement sur ses soins paternels, abandonnons-nous-y entièrement pour tous nos intérêts temporels, spirituels et même éternels.

    Voilà le vrai et total abandon qui engage Dieu à avoir soin de tout, à l'égard de ceux qui lui abandonnent tout pour honorer ainsi en esprit et en vérité son souverain domaine, sa puissance, sa sagesse, sa bonté, sa miséricorde et toutes ses infinies perfections. Amen. »

    (*) : Mt 6, 34.

    Jean-Pierre de Caussade (1675-1751), extrait de la Lettre 19, in "Lettres spirituelles" Tome I, Col. Christus n°8, Desclée de Brouwer, Paris, 1962.

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     (Photo: DavidDennisPhotos, Flickr)

  • Méditation : consacrer sa vie à Dieu...

    « Consacrer sa vie à Dieu, ce n'est pas toujours se séparer du monde ; ce n'est pas renoncer à vivre dans le monde ; ce n'est pas renoncer à avoir sa part des joies, souvent amères, et des peines assurées de la vie commune. Si l'on excepte quelques âmes privilégiées, par conséquent rares, auxquelles Dieu fait entendre son appel direct, et qu'il tire du monde pour les attacher à son seul service, la destinée ordinaire des âmes est de servir Dieu dans la vie du monde, et c'est apparemment dans cette forme que, tous ou presque tous, nous devons lui appartenir. Consacrer sa vie à Dieu ce n'est donc pas fuir dans les solitudes, ce n'est pas rompre les liens sacrés que la Providence a formés dans nos âmes, ce n'est rien faire d'extérieur, d'excessif et de violent.

    Consacrer sa vie à Dieu, c'est lui donner toute cette vie, quelle qu'elle doive être, brève ou longue, triste ou heureuse, pour qu'il la prenne, la sanctifie, en fasse un instrument de sa grâce et de sa gloire.
    C'est le propre de cette consécration parfaite et profonde que l'âme ignore ce qu'elle donne et qu'elle ne cherche pas à connaître. Dieu seul sait, et il suffit. On ferme les yeux, on met sa main dans la main de Jésus, l'éternel ami des âmes, et, confiant comme le petit enfant qui marche les yeux fermés dans les ténèbres, parce qu'il tient le vêtement de sa mère, on marche en foi et en abandon dans le chemin qui conduit où Dieu sait. »

    Abbé Henri Perreyve (1831-1865), Élévations prières et pensées recueillies par l'Abbé Peyroux, Librairie de l'Art Catholique, Paris, 1917.

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  • Méditation : distractions et tentations dans la prière

    « Quelque désir qu'on ait de sa perfection, quelque soin qu'on apporte à l'exercice de la méditation, on ne doit pas s'attendre à y éprouver constamment la même facilité, la même dévotion. Il arrivera quelquefois, même aux plus fervents, que ce saint exercice sera pour eux sans goût, sans lumière, sans consolation ; qu'il leur paraîtra insipide, soit que cela provienne de leur disposition naturelle, soit que ce soit un effet de la malice du démon, ou une épreuve de Dieu. Leur imagination ne pourra se fixer à rien ; mille pensées se présenteront à leur esprit, leur cœur sera en proie à mille désirs, des tentations viendront en foule les assiéger ; mais qu'ils sachent que tout cela ne diminuera point devant Dieu le prix et le mérite de leur oraison ; moins ils seront contents d'eux-mêmes, plus le Seigneur sera content d'eux. Il est vrai que leur oraison ne sera pas proprement alors une méditation ; ils ne pourront former ni considérations, ni raisonnements, ni affections ; ce sera une oraison de travail et de combat ; mais leur constance à soutenir patiemment une si pénible situation, sans en vouloir abréger la durée un seul instant, profitera plus à leur âme que la meilleure méditation.

    Qu'ils ne soient pas non plus effrayés d'une pareille épreuve ; elle sera proportionnée à leurs forces et aux grâces que le Seigneur leur destine. Loin d'en être abattus, ils se réjouiront d'être dans un état où ils peuvent témoigner à Dieu leur fidélité d'une manière plus parfaite. Sans trop vouloir pénétrer la cause du changement qui s'est fait en eux, ils en prendront occasion de s'humilier, de se résigner entièrement au bon plaisir de Dieu, de mettre en lui seul toute leur confiance, et d'implorer avec plus d'ardeur le secours de sa grâce toute-puissante.

    S'ils se comportent de cette manière, ils connaîtront, par leur propre expérience, que ces aridités et ces épreuves de l'oraison ne leur seront pas moins utiles que les lumières et les consolations qu'on y reçoit. C'est un moyen dont Dieu se sert d'ordinaire pour détacher l'âme elle-même, pour la disposer à recevoir de plus grandes grâces, et la rendre capable de plus parfaites communications. »

    Pierre-Joseph Picot de Clorivière s.j. (1735-1820), in "cahiers sur l'oraison" n°14, Février 1959, Paris, éditions du Feu Nouveau, 1959.

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  • Prière - 1er vendredi du mois, dédié au Sacré-Coeur

    « "Venez à moi, nous dit notre aimable Sauveur. Demandez, et vous recevrez, car mon Père vous aime." Ô Jésus, si la vue de notre indignité et de nos péchés nous fait craindre vos redoutables châtiments, votre parole pleine de bonté nous rassure et excite notre confiance. Nous nous adressons à votre Cœur adorable et infiniment bon ; si vous nous avez montré le fond de l'abîme qui menace de nous engloutir, votre amour saura nous empêcher d'y tomber. Jetez pour cela un regard de salut sur votre peuple : sauvez-le, et que pas un de ceux qui vous invoquent, ne soit séparé de vous. Pour nous rendre dignes de vos éternelles miséricordes, éclairez-nous, touchez-nous, sanctifiez-nous, par le Sang que vous avez versé sur le Calvaire, et qui coule encore tous les jours pour nous sur l'Autel.
    Ô Marie, notre mère, refuge des pécheurs, vous dont le Cœur s'est montré toujours si compatissant pour vos enfants : par votre Conception immaculée, intercédez encore en notre faveur, priez votre divin Fils : votre prière le touchera, le désarmera ; il nous rendra sa tendresse : par vous, nous le bénirons en l'aimant dans le temps et pendant l'éternité. Ainsi soit-il.
    Ô Jésus, sauvez votre peuple, que vous avez racheté de votre Sang précieux.
    Divin Cœur de Jésus, ayez pitié de nous.
    Cœur Immaculé de Marie, priez pour nous.
    Saint Joseph, priez pour nous.
    Saint Michel, priez pour nous.
    Saint Louis, priez pour nous.
    Saints et Saintes, priez pour nous. »

    Prière de la "Quarantaine en l'honneur du Sacré-Cœur de Jésus et du Cœur Immaculé de Marie" instaurée par évêque de Metz en décembre 1878 dans son diocèse.
    (Source)

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  • Méditation : marcher avec Jésus, "toujours mieux"

    « [...] Jésus aime singulièrement une âme, quels que soient ses antécédents, qui un jour vient à Lui, se remet, se confie à tout jamais à Lui, et qui, ensuite, sans jamais s'en départir, marche avec Lui ; alors, elle n'a qu'un but : Le regarder sans se distraire, pour L'imiter, faire servir tout pour L'aimer, même ses chutes, qui ne l'abattent pas mais lui servent de leçons et de nouveaux stimulants. Jamais de repos ; sa devise : toujours mieux. Pas de découragement, s'animer des obstacles et ne pas les grossir mais plutôt les diminuer après les avoir confiés à Jésus. Puis viendra le désir de l'union intime et cette âme fidèle vivra avec son Bien-Aimé ; chaque minute, chaque seconde se passera avec Lui, elle Lui parlera sans cesse, elle ne Le quittera plus de vue. »

    Mère Marie Cronier (fondatrice de l'abbaye de Dourgne), Doctrine monastique, citée par Dom Gérard, in "Benedictus Tome III - Lettres aux oblats" (n°27), Éditions Sainte-Madeleine, Le Barroux, 2011.

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  • Angélus de ce dimanche 29 juin 2014

    C’est sous un beau et chaud soleil d’été que le Pape a récité la prière de l’Angélus, juste après avoir célébré la Messe en la basilique Saint Pierre. En cette solennité des Saints Pierre et Paul, patrons de l’Église de Rome, le Pape est revenu sur la figure de ces deux « colonnes de l’Église ».

    Deux hommes « très différents sur le plan humain », a rappelé le Pape, mais qui ont tous deux répondu à l’appel du Christ, lui offrant toute leur vie. Pierre, celui qui a renié le Christ, et Paul, celui qui a persécuté les chrétiens. En eux, la grâce de Dieu « a accompli de grandes choses, elle les a transformés ». Pierre et Paul ont tous deux « accueilli l’amour de Dieu et se sont laissés transformer par sa miséricorde », devenant ainsi ses témoins, ses « amis ». C’est pour cela que l’Église célèbre leur mémoire, car ils « nous indiquent aujourd’hui encore le chemin vers le salut ».

    Les Actes des Apôtres, relève encore le Pape, nous racontent plusieurs épisodes symboliques de la vie de ces deux saints. Et le Saint-Père de citer deux exemples précis : la guérison de l’infirme de la Belle-Porte par l’intercession de Pierre et Jean (Actes 3), et la conversion de Paul sur la route de Damas, racontée à trois reprises (dans les Actes des apôtres et les épîtres de Paul). Quelle conclusion peut-on en tirer ? « la rencontre avec la parole du Christ peut transformer notre vie. Il n’est pas possible d’écouter cette parole et de rester prisonniers de nos habitudes. Elle nous pousse à vaincre l’égoïsme que nous avons dans le cœur, pour suivre le Seigneur qui a donné sa vie pour ses amis », a encore déclaré le Pape.

    Cette fête des Saints Pierre et Paul, a ajouté François, nous réjouit, car elle nous montre l’œuvre de la Miséricorde de Dieu dans le cœur de deux hommes, « deux pécheurs ».

    Le Pape prie pour l'Irak et lance un appel à ses dirigeants

    A l’issue de la prière de l’Angélus, il a fait part de son inquiétude pour la situation en Irak, appelant les autorités politiques de ce pays, en proie à une violente insurrection islamiste, à « préserver l’unité nationale », et à « éviter la guerre ». Réunis en synode à Erbil, capitale du Kurdistan irakien, ces derniers jours, les évêques de l’Église chaldéenne avaient souhaité la formation rapide d'un gouvernement d'unité nationale.

    « Les nouvelles qui nous parviennent d’Irak sont malheureusement très douloureuses. Je m’unis aux évêques de ce pays dans leur appel aux gouvernants, pour que, par le dialogue, l’unité nationale puisse être préservée, et qu’on puisse éviter la guerre.
    Je suis proche des milliers de familles, surtout chrétiennes, qui ont dû abandonner leurs maisons, et qui sont en grave danger. La violence engendre la violence. Le dialogue est l’unique chemin vers la paix. »

    En conclusion, le Pape a confié le peuple irakien éprouvé à la Vierge Marie, et a invité la foule à prier un Ave Maria.

    Après avoir salué les nombreuses personnes présentes venues du monde entier, le Pape a demandé aux fidèles de prier pour lui : « S’il vous plait, n’oubliez pas de prier pour moi ! »

    Source : Radio Vatican.

  • Méditation : ne jamais abandonner l'oraison

    « Ô mon Dieu ! qu'il nous est utile de connaître la grandeur de notre misère. Sans cette connaissance, il y aura pour nous du danger partout. Saint Pierre croyait être très courageux ; voyez ce qu'il fut à l'épreuve. Mais se relevant de sa chute, il se défia de lui-même, et mettant toute sa confiance en Dieu, il endura le martyre avec ce courage que tout le monde a vu. c'est pourquoi il nous est avantageux que l'on nous commande des choses qui nous fassent voir notre bassesse. Selon moi, un seul jour d'humiliation et de connaissance de soi-même, fallût-il l'acheter au prix d'afflictions et de souffrances amères, est une plus grande faveur de Dieu que plusieurs journées d'oraison.

    Pour l'amour de Dieu qu'on y fasse une attention sérieuse qu'une âme qui reçoit dans l'oraison de grandes faveurs, peut tomber encore ; qu'ainsi elle ne doit point se fier à elle-même, ni s'exposer en aucune manière aux occasions. Qu'on pèse cet avis, il est de la plus haute importance. Car le démon a ses artifices, même contre une âme véritablement favorisée de Dieu : il cherche, le traître, à tourner le plus qu'il peut contre elle les grâces destinées à son avancement, et il attaquerait avec succès des personnes qui ne sont point encore ni fortes dans les vertus, ni avancées dans la mortification et le détachement.

    Ah ! plutôt que de permettre encore un seul instant que je sois rebelle au Seigneur, je l'en conjure, qu'à cet instant même il me réduise en cendres ! Il suffit, pour montrer l'excès de sa miséricorde à mon égard, qu'il m'ait si souvent pardonné une si grande ingratitude. Que de fois il a renouvelé en ma faveur un pardon qu'il n'accorda à saint Pierre qu'une seule fois ! Je crois pourtant que lorsque Notre Seigneur élève une âme à une oraison contemplative, il continue de la favoriser, et ne permet pas qu'elle se perde, à moins qu'elle ne s'éloigne entièrement de lui. Mais si, comme je l'ai dit, elle tombe, qu'elle se souvienne, je l'en conjure pour l'amour de Dieu, qu'elle se souvienne de ne pas donner dans le piège du tentateur : qu'elle se garde bien, sous prétexte d'humilité, d'abandonner l'oraison, comme j'eus le malheur de le faire. Qu'elle se confie en la bonté de Dieu : elle est plus grande que tout le mal que nous pouvons faire. »

    Père Alphonse de la Mère des Douleurs (1842-1927), Carme déchaussé, Pratique journalière de l'oraison et de la contemplation divine d'après la méthode de sainte Thérèse et de saint Jean de la Croix, Tome quatrième (Fête des Apôtres SS. Pierre et Paul), Desclée, De Brouwer, Lille - Paris - Bruges, 1916.

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  • Mois du Sacré-Coeur - Vingt-septième Jour

    Vingt-septième Jour
     
    Prions pour les malades abandonnés.

    Les seconds consolateurs du Cœur de Jésus sont les âmes qui souffrent en patience.

    Oh ! comme une âme patiente dans ses souffrances physiques ou morales console le Cœur de Jésus !
    « Elle souffre » mais elle sait que sa souffrance vient de Dieu…, et elle se soumet avec amour, elle se résigne avec la plus grande confiance.
    « Elle souffre » et elle comprend plus vivement les douleurs de Jésus, - et elle offre les siennes en compensation, et elle console son maître avec plus de sincérité.
    « Elle souffre » ; elle compatira donc avec plus de pitié aux souffrances de son prochain : - on n’est jamais aussi bon que lorsqu’on a souffert avec patience. Que de vertus dans ces âmes !

    Je ne me plaindrai pas des petites souffrances que le bon Dieu m’enverra.